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  • L'Ɠuvre du photographe Jean Mandanis entre dans les archives de la BibliothĂšque de GenĂšve. Jean Mandanis (1916-2011) fut un des grands photographes de la place genevoise. La discussion organisĂ©e par geneveMonde.ch entre Dora Mandanis, fille de Jean Mandanis, et Philippe Nussbaum, son petit-fils, revient sur le parcours de ce grand photographe, marquĂ©e par l'exil, la rĂ©silience et la crĂ©ativitĂ©, ainsi que sur les enjeux de la transmission de l’hĂ©ritage familial et artistique et les dĂ©fis que posent parfois la conservation des archives privĂ©es.

    Contexte familial et historique

    Jean Mandanis est nĂ© en 1916 prĂšs d’Izmir, en Asie mineure grecque, un territoire qui est aujourd'hui en Turquie. En 1922, sa vie bascule lorsque ses parents sont tuĂ©s lors du massacre de Smyrne par les nationalistes turcs. Alors ĂągĂ© de six ans, Jean fuit avec sa sƓur Ă  bord d’un bateau pour trouver refuge Ă  Salonique, oĂč ils sont pris en charge par leur tante.


    a fille, Dora Mandanis, partage les souvenirs de son pĂšre et Ă©voque l’impact que ce traumatisme a eu sur lui. Jean Mandanis a rencontrĂ© des difficultĂ©s en tant que rĂ©fugiĂ© en GrĂšce continentale. Mal accueilli et perçu comme un "sous-grec", il a connu une enfance marquĂ©e par l'exil et le dĂ©racinement. Ces expĂ©riences ont influencĂ© son parcours, mais aussi son approche artistique. C’est dans ce contexte qu'il a dĂ©veloppĂ© une passion pour la photographie.

    À 13 ans, Jean Mandanis rĂȘvait de devenir peintre, mais il ne put rĂ©aliser ce souhait qu’à sa retraite, se consacrant entiĂšrement Ă  la photographie pendant sa carriĂšre active. FormĂ© Ă  l'École de Vienne et aprĂšs un apprentissage de trois ans chez son cousin photographe, Jean entame un parcours professionnel impressionnant.

    Le fonds photographique et sa préservation

    Dora Mandanis et Philippe Nussbaum ont discutĂ© de leur dĂ©marche de prĂ©servation du fonds photographique de Jean Mandanis. La famille a fait appel Ă  la FONSART, dont le mandat est de sauvegarder le patrimoine de la RTS. Claude Zurcher, son rĂ©dacteur en chef, a suggĂ©rĂ© Ă  Dora et Philippe de contacter le centre iconographique de la BibliothĂšque de GenĂšve. L’expertise d’Eloi Contesse et de Cinzia Martorana du centre d'iconographie de la BGE a permis d'assurer que l'Ɠuvre photographique de Jean Mandanis, qui compte quelques centaines des milliers de nĂ©gatifs, serait prĂ©servĂ©e dans les meilleures conditions possibles.


    Les souvenirs de Jean Mandanis photographe, partagĂ©s par Dora et Philippe, croisent naturellement les initiatives actuelles de prĂ©servation de son Ɠuvre. Ces souvenirs sont intimes et souvent liĂ©s Ă  des moments passĂ©s dans l’atelier familial, oĂč Jean dĂ©veloppait et tirait ses photos. Les gestes, les discussions autour de la lumiĂšre, de la composition, et de l'art de la photographie ont laissĂ© une empreinte indĂ©lĂ©bile dans la mĂ©moire de sa famille.

    L’hĂ©ritage de Jean Mandanis

    Jean Mandanis a capturĂ© Ă  travers ses photographies des Ă©vĂ©nements emblĂ©matiques tels que les FĂȘtes de GenĂšve, le Salon de l’Auto, et des vues du Palais des Nations. Ces images constituent aujourd'hui un prĂ©cieux tĂ©moignage historique. Pour sa famille, ces photographies sont d'une importance capitale, car elles documentent des moments clĂ©s de l’histoire genevoise et internationale.



    Propos recueillis par David Glaser



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  • Le Fonds Jean Mandanis, composĂ© de 4000 nĂ©gatifs noir/blanc, couvre principalement les annĂ©es 1950-1960. Jean Mandanis, photographe nĂ© en 1916 en Asie Mineure et dĂ©cĂ©dĂ© en 2011, a documentĂ© des Ă©vĂ©nements genevois, des expositions, des voyages en GrĂšce et des projets architecturaux. Ses archives, sĂ©lectionnĂ©es pour leur valeur historique, sont conservĂ©es Ă  la BibliothĂšque de GenĂšve. L’archiviste et directeur du Centre d’iconographie de la BibliothĂšque de GenĂšve Eloi Contesse rĂ©pond Ă  nos questions sur le choix d’une photo issue d’un dossier concernant le Palais des nations, sa datation difficile (nous comptons sur les utilisateurs de geneveMonde.ch pour tenter de dater cette photo) et l’actualitĂ© de ce fonds.


    Lien vers le dossier Mandanis sur geneveMonde.ch

    Lien vers la BibliothĂšque de GenĂšve


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  • DĂ©cimĂ©s par les bombardements durant les premiĂšres annĂ©es du conflit, les troupeaux de chameaux se sont reconstituĂ©s sitĂŽt les pertes de l'aviation marocaine trop Ă©levĂ©es.


    Une fois les avions Mirage réduits au silence, ou rendus inoffensifs car contraints de voler à trop haute altitude, le nomadisme a repris, au rythme lent des caravanes. Toute l'ùme d'un peuple.


    L'invité de ce cinquiÚme et dernier épisode de "Un dromadaire sur l'épaule" de Cyril Dépraz avec le grand reporter Didier Schmutz est Malainin Lakhal, journaliste à Rabouni.


    L'émission a été diffusée à 14 heures sur l'antenne de RTS-La 1Úre et a existé sur plusieurs décennies (2000 et 2010). Elle était produite par Cyril Dépraz avec les participations de Mélanie Croubalian et Véronique Marti.


    Copyright photo du camp de rĂ©fugiĂ©s de LaĂąyoune : Wikipedia - JĂžrn Sund-Henriksen — Photographie personnelle, Tindouf (AlgĂ©rie)

    Lien vers l'Ă©pisode 1.


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  • La guerre a fait Ă©clater les familles sahraouies, une partie dans les territoires occupĂ©s, l'autre dans les camps de rĂ©fugiĂ©s.

    Dans le cadre des «mesures confiances», des transports aériens sont organisés sous l'égide de la MINURSO (La Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental). ils permettent à des proches de se retrouver.

    Dans les camps, ces retrouvailles de cinq jours donnent lieu Ă  des fĂȘtes Ă©mouvantes. Ceux qui arrivent des territoires occupĂ©s ont l'interdiction de parler Ă  des journalistes.


    L'invitée de ce quatriÚme épisode de l'émission "Le dromadaire sur l'épaule" diffusée le 11 septembre 2008 est Christiane Perregaux, auteure de "Femmes saharouies, femmes du désert" (L'Harmattan, 1990) ainsi que de "L'école sahraouie, de la caravane à la guerre de libération", (L'Harmattan, 1987).

    Elle est membre du Comité suisse de soutien au peuple sahraoui.


    L'émission "Le dromadaire sur l'épaule" est produite par Cyril Dépraz. Le grand reportage au Sahara occidental est assuré par Didier Schmutz.


    Photo de Smara (copyright Wikipedia)


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  • Dans les villes et villages sous occupation marocaine, la rĂ©pression est quotidienne. M et H, deux frĂšres, racontent les manifestations des indĂ©pendantistes, les menaces, la prison, les tortures, les grĂšves de la faim, les brimades incessantes dont est accablĂ©e la population d'origine sahraouie. RecherchĂ©s par les forces marocaines aprĂšs une manifestation, ils ont fui et ont rejoint les camps de rĂ©fugiĂ©s au terme de 12 jours de marche Ă  travers le dĂ©sert avec, au passage, le franchissement pĂ©rilleux des lignes de dĂ©fenses marocaines. L'invitĂ© de ce troisiĂšme Ă©pisode de la sĂ©rie d' "Un dromadaire sur l'Ă©paule" est Moulay Ould Didi, sahraoui, nĂ© dans les camps de rĂ©fugiĂ©s. Il vit en Suisse.


    L’émission “Un dromadaire sur l’épaule” fut produite par Cyril DĂ©praz sur la 1Ăšre.


    Avec l'aimable autorisation de la RTS.


    Photo de l'HÎtel Nagjir à Laùyoune, prisé par les membres de la Minurso (copyright Wikipedia)


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  • Comment vit la population de ces camps installĂ©s dans un dĂ©sert inhospitalier? Tant bien que mal. Le cessez-le-feu a permis un certain dĂ©veloppement, les camps pourraient ressembler Ă  n'importe laquelle de ces bourgades qui poussent ça et lĂ  dans le dĂ©sert. Mais il ne faut pas se bercer d'illusions: bien que parfaitement organisĂ©s, les Sahraouis vivent dans le provisoire, dans l'attente de rĂ©cupĂ©rer leur pays et leur situation est bien celle de rĂ©fugiĂ©s avec tout ce que ce statut comporte de manques, de carences, de prĂ©caritĂ©. Voici le deuxiĂšme Ă©pisode de la sĂ©rie de Didier Schmuz pour "Un dromadaire sur l'Ă©paule" le 9 septembre 2008. Hughes de Wurstemberger, photographe suisse installĂ© Ă  Bruxelles.


    L’émission “Un dromadaire sur l’épaule” fut produite par Cyril DĂ©praz sur la 1Ăšre.


    Avec l'aimable de l'autorisation de la RTS.


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  • Le reporter de l'Ă©mission de la 1Ăšre "Un Dromadaire sur L'Epaule" Didier Schmutz raconte en compagnie d'Abdeslam Omar Lahcen (prĂ©sident de l'AFAPREDESA) et de plusieurs personnes croisĂ©es Ă  GenĂšve et Ă  Tindouf, telles que le sociologue et politicien altermondialiste Jean Ziegler, dans ce document la dure rĂ©alitĂ© du Sahara occidental. Plus de 190'000 Sahraouis vivent dans des camps de rĂ©fugiĂ©s au sud-ouest du dĂ©sert algĂ©rien. Militairement d'abord, politiquement ensuite, ils luttent pour leur indĂ©pendance depuis plus de trente ans. Interminable conflit que celui du Sahara occidental qui oppose depuis plus de trente ans le Front Polisario aux Forces ArmĂ©es Royales marocaines (FAR).


    L'Ă©mission "Un dromadaire sur l'Ă©paule" fut produite par Cyril DĂ©praz sur la 1Ăšre.


    Avec l'aimable autorisation de la Radio Télévision Suisse.


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  • Francesco Marelli is an expert in global security. He has worked for the United Nations Interregional Crime and Justice Research Institute (UNICRI) since 2003. He is responsible for the field of technology and security, including the SIRIO project in Geneva. His work focuses on the analysis, identification and testing of innovative solutions for monitoring and combating organized crime and terrorism. In 2002, he was awarded a PhD from the Department of History at the University of Leeds.


    Established in 1968


    The United Nations Interregional Crime and Justice Research Institute (UNICRI), established in 1968, operates as an autonomous institution within the United Nations system. Governed by a Board of Trustees, UNICRI's mission is to advance justice, crime prevention, security, and the rule of law to support global peace, human rights, and sustainable development. Its work is closely aligned with Goal 16 of the 2030 Agenda for Sustainable Development, which emphasizes the promotion of peaceful, just, and inclusive societies.


    UNICRI focuses on enhancing understanding of crime-related issues, fostering efficient criminal justice systems, supporting the adherence to international legal standards, and facilitating international law enforcement cooperation.


    Promoting national self-reliance through research and cooperation


    With over 50 years of experience, the Institute has developed specialized programs that address contemporary challenges such as artificial intelligence in criminal justice, cybercrimes, environmental crimes, and violent extremism.


    UNICRI’s approach involves promoting national self-reliance and institutional capacity-building through research, technical cooperation, and specialized training. The Institute provides high-level expertise and action-oriented research to assist in the formulation of policies and concrete intervention programs.


    Security of major events such as the Olympic games


    Key areas of UNICRI’s work include the mitigation of chemical, biological, radiological, and nuclear risks, protection of vulnerable populations, illicit financial flows, and the security of major events. By creating and testing new approaches, UNICRI plays a pivotal role in advancing global crime prevention and justice, often complementing the efforts of other international organizations.


    Through its comprehensive and innovative initiatives, UNICRI continues to contribute to the global fight against crime and the promotion of justice, supporting the stability and development of societies worldwide.


    Interview by David Glaser.




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  • Un Ă©tĂ© de lecture: la GenĂšve internationale dans les romans


    AprĂšs une sĂ©rie estivale dĂ©diĂ©e aux archives sonores des Rencontres internationales de GenĂšve en 2023, geneveMonde.ch se consacre, pour cette nouvelle sĂ©rie d'Ă©tĂ©, Ă  des Ă©crivaines et des Ă©crivains qui se sont inspirĂ©s de la GenĂšve internationale ou qui ont eu un lien personnel avec elle. Dans cette publication, nous vous proposons une interview audio avec un journaliste qui a eu l'idĂ©e de raconter l'ONU d'un point de vue new-yorkais et sous forme de BD.


    Karim Lebhour, ancien correspondant de l'ONU pour RFI, a eu la bonne idĂ©e de faire une BD avec l'artiste graphique Aude Massot, "Une saison Ă  l’ONU – Au coeur de la diplomatie mondiale" en 2018. Le duo propose une immersion dans le monde des Nations Unies Ă  travers un roman graphique qui manie rĂ©alisme, critique et humour.


    Le récit, basé sur l'expérience de Karim Lebhour, en tant que correspondant, explore les ambitions ainsi que les limites de cette organisation internationale souvent regardée avec circonspection par des New-Yorkais plutÎt autocentrés. La Grosse Pomme n'est-elle pas un monde en soi ?


    L'ouvrage met en lumiĂšre la dĂ©pendance de l'ONU aux États membres qui la financent, soulignant que son action est fortement influencĂ©e par les rapports de force entre les nations, en particulier au sein du Conseil de sĂ©curitĂ©.


    MalgrĂ© ce rĂ©alisme mĂątinĂ© d'un certain pessimisme, un idĂ©alisme plaisant transparaĂźt, suggĂ©rant que l'ONU reste un espace de dialogue crucial pour la paix mondiale, mĂȘme imparfait. Karim Lebhour explique que les Nations Unies soient souvent limitĂ©es par les intĂ©rĂȘts nationaux, jouent un rĂŽle irremplaçable dans la prĂ©servation de la paix.


    La bande dessinée, grùce à un trait clair, jouant sur les couleurs bleu et blanc de l'ONU rend accessible et captivant les complexités des dynamiques qui se créent dans l'institution. Il y a aussi en filigrane cette vision d'un reporter new-yorkais d'origine française qui vit au rythme de la grande actualité mondiale et qui bondit sur chaque opportunité de faire passer les messages d'une communauté d'amabssadeurs frileux. Des sommités qui doivent, avec beaucoup de prudence, porter la voix de leurs gouvernements sans provoquer d'incidents diplomatiques.


    Propos recueillis par David Glaser.

    Pour obtenir le livre, cliquez sur ce lien.


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  • RenĂ© Dumont, agronome français et Edouard Saouma, directeur gĂ©nĂ©ral de l'agence onusienne la FAO (Food and Agriculture Organisation) et ex-ministre de l'agriculture du Liban, ont Ă©tĂ© invitĂ©s Ă  intervenir sur les ondes de la RTS Radio en octobre 1985.

    René Dumont s'est battu toute sa vie pour améliorer les conditions alimentaires dans le monde, il parle dans ce document des causes de l'échec de la politique occidentale au Tiers-Monde, notamment l'importation du modÚle occidental.


    Les enfants genevois aussi invités de l'émission échangent avec René Dumont sur le problÚme de la faim, de l'importance de la nourriture, des causes et des solutions à ce problÚme.


    Edouard Saouma, quant à lui, a été questionné sur l'état actuel de la faim dans le monde, les causes et les solutions possibles ainsi que sur la responsabilité de la guerre dans ce fléau en Afrique.


    Photo de René Dumont (DR) avec un verre d'eau lors de la campagne pour l'élection présidentielle française de 1974.


    Interview de René Dumont et d'Edouard Saouma réalisées et journal présenté par Jean-Marie Etter, Jean-François Moulin, Eric Schaerlig et Yves Maga de la RTS Radio.


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  • Jean-Pierre HockĂ©, ancien haut-commissaire des Nations Unies pour les rĂ©fugiĂ©s, avait Ă©galement Ă©tĂ© directeur des opĂ©rations du ComitĂ© International de la Croix-Rouge (CICR). AprĂšs son service au CICR, oĂč il avait Ă©tĂ© directeur des opĂ©rations, il rejoignit le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les RĂ©fugiĂ©s (HCR), qu'il dirigea de 1985 Ă  1989.


    Son mandat Ă  l'ONU fut marquĂ© par la crise des rĂ©fugiĂ©s en Indochine, un contexte rappelĂ© par le HCR sur son site. Bien que son mandat aurait dĂ» se terminer le 31 dĂ©cembre 1991, HockĂ© dĂ©missionna en raison d'accusations anonymes de malversations financiĂšres, mais fut totalement blanchi par une enquĂȘte interne de l'ONU.


    Pendant son mandat, le HCR joua Ă©galement un rĂŽle crucial en installant et en gĂ©rant de grands camps de rĂ©fugiĂ©s, notamment au Soudan pour les Éthiopiens et en Éthiopie pour les Somaliens.


    Né le 31 mars 1938 à Lausanne, Jean-Pierre Hocké avait complété toute sa scolarité dans cette ville, obtenant en 1961 une licence en sciences économiques et commerciales. AprÚs ses études, il travailla pour diverses entreprises privées, y compris au Nigeria, avant de rejoindre le CICR en 1968.


    LĂ©gende photo : Visite de Jean-Pierre HockĂ©, reprĂ©sentant du CICR, en RĂ©publique dĂ©mocratique du Vietnam en juin 1975. Lors de sa mission, Jean-Pierre HockĂ© a eu de nombreux entretiens avec les dirigeants de la Croix Rouge de la RĂ©publique dĂ©mocratique du Vietnam, d'une part, et avec des reprĂ©sentants du Gouvernement rĂ©volutionnaire provisoire et de la Croix Rouge de la RĂ©publique du Sud Vietnam, d'autre part. Lors de ces entrevues, il a Ă©tĂ© essentiellement question des programmes d'aide en cours de la Croix Rouge internationale pour l'Indochine.


    Copyright photo CICR


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  • En 1987, comme en 2023-2024, l'ONU Ă  GenĂšve a fait face Ă  des difficultĂ©s financiĂšres en raison de retards dans les versements des contributions des États membres. Lors d'un entretien Ă  la RTS Radio le 15 mars 1987, enregistrĂ© au Salon de l'Auto Ă  GenĂšve, le tout nouveau directeur gĂ©nĂ©ral de l'ONU GenĂšve Jan MĂ„rtenson (il en sera le DG de 1987 Ă  1992) a discutĂ© des dĂ©penses de l'organisation et de son avenir.


    NĂ© le 14 fĂ©vrier 1933 Ă  Uppsala, SuĂšde, Jan MĂ„rtenson est un diplomate et Ă©crivain suĂ©dois, Ă©galement connu pour ses romans policiers sous le pseudonyme MĂ„rten Janson. AprĂšs avoir terminĂ© ses Ă©tudes de droit Ă  l’UniversitĂ© d'Uppsala en 1960, il a entamĂ© une carriĂšre diplomatique au ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres suĂ©dois, oĂč il a dirigĂ© le service du dĂ©partement des Nations unies en 1966. Il a ensuite occupĂ© divers postes importants liĂ©s Ă  la recherche et Ă  l’environnement. En 1975, il devient chef de cabinet du roi de SuĂšde et, en 1979, il est nommĂ© secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral adjoint au dĂ©sarmement aux Nations unies.


    MĂ„rtenson a publiĂ© de nombreux livres, dont plus d’une cinquantaine de romans policiers. Ses hĂ©ros rĂ©currents incluent le diplomate Jonas Berg et l’antiquaire Johan Kristian Homan, ce dernier Ă©tant connu pour ses connaissances en histoire et en gastronomie qu'il utilise dans ses enquĂȘtes.


    L'entretien de la RTS est rĂ©alisĂ© par Daniel Favre et JĂŒrg Bissegger.


    Photo : Arild VĂ„gen


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  • L'Organisation internationale du travail (OIT), fondĂ©e le 11 avril 1919, est une agence spĂ©cialisĂ©e de l'ONU depuis 1946. Sa mission est de promouvoir les droits au travail, crĂ©er des emplois dĂ©cents, dĂ©velopper la protection sociale et renforcer le dialogue social. L'OIT rassemble gouvernements, employeurs et travailleurs de 187 États membres dans une structure tripartite. Son siĂšge est Ă  GenĂšve, et son directeur gĂ©nĂ©ral est Gilbert F. Houngbo depuis 2022. Elle a reçu le prix Nobel de la paix en 1969 pour son engagement envers un traitement dĂ©cent des travailleurs, essentiel Ă  une paix durable. Le 14 novembre 1969, le prĂ©sident de la RĂ©publique française Georges Pompidou est invitĂ© Ă  prononcer ce discours, le jour du cinquantiĂšme anniversaire de l'Organisation Ă  GenĂšve. Voici une version sous forme de texte publiĂ© sur le site de l'Institut Georges Pompidou.


    Le discours de Georges Pompidou à l'occasion de cet anniversaire a mis en avant l'importance de cette institution dans la promotion de la justice sociale et des droits des travailleurs. Pompidou a souligné les progrÚs réalisés par l'OIT depuis sa création, notamment en matiÚre de conditions de travail, de protection sociale et de droits syndicaux. Il a également abordé les défis contemporains, tels que le chÎmage et les inégalités, et a appelé à une coopération internationale renforcée pour y faire face. En insistant sur la nécessité de l'adaptation continue des politiques sociales et du travail aux évolutions économiques et technologiques, il a enfin réaffirmé l'engagement de la France à soutenir les initiatives de l'OIT pour un monde du travail plus équitable et humain.


    Merci Ă  Remo Becci (OIT), Jacques Rodriguez (OIT), VĂ©ronique Stenger (geneveMonde), David Glaser (geneveMonde) et Francine Margot (RTS).

    Photo de Georges Pompidou (21 juin 1969, copyright Wikipedia)


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  • Photo du reporter Jean-Paul Darmsteter, le reporter de Radio GenĂšve. Il s'entretient avec un reprĂ©sentant de la dĂ©lĂ©gation soviĂ©tique qui raconte l'utilisation du nuclĂ©aire pour les diffĂ©rentes activitĂ©s scientifiques.

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  • Dans cette session de la ConfĂ©rence internationale du travail de 1962 captĂ©e par la radio nationale algĂ©rienne. Bachir Boumaza (nĂ© le 16 novembre 1927 Ă  Kherrata en AlgĂ©rie et mort le 6 novembre 2009 Ă  Lausanne) intervient Ă  la tribune au nom d'un pays qui entre officiellement comme nouveau pays membre de l'OIT.

    Quelques lignes de biographie sur Bachir Boumaza. Il est d’abord membre du Mouvement pour le triomphe des libertĂ©s dĂ©mocratiques en AlgĂ©rie (MTLD) dĂšs 1945 et accompagne Messali Hadj lors d’un voyage en France en 1951. Il rallie ensuite le Front de libĂ©ration nationale et joue un rĂŽle considĂ©rable dans la mise sur pied de la fĂ©dĂ©ration du FLN en France. ArrĂȘtĂ© le 2 dĂ©cembre 1958 Ă  Paris, il est conduit dans les locaux de la DST oĂč il est durement torturĂ©. Son tĂ©moignage est publiĂ© par JĂ©rĂŽme Lindon, dans La GangrĂšne, aux Éditions de minuit, ouvrage immĂ©diatement saisi par les autoritĂ©s françaises. Il est incarcĂ©rĂ© Ă  Fresnes de 1958 jusqu’à son Ă©vasion en 1961. Il gagne l’Allemagne.


    Proche de Ben Bella, il est d’abord commissaire Ă  l’information et Ă  la propagande au moment de l’indĂ©pendance, puis dĂ©putĂ© FLN d'Annaba Ă  l'assemblĂ©e nationale constituante de 1962. Il occupe successivement les fonctions de ministre du travail et des affaires sociales, ministre de l’économie nationale, ministre de l’industrie et de l’énergie et enfin ministre de l’information entre 1962 et 1965. Opposant Ă  Houari BoumĂ©diĂšne, il est Ă©cartĂ© du pouvoir. Les AlgĂ©riens apprennent alors par le quotidien national El Moudjahid que Bachir Boumaza a Ă©tĂ© « dĂ©mis de ses fonctions dans l'intĂ©rĂȘt du pays et de la rĂ©volution »1.


    Il cesse toute activitĂ© politique jusqu’à son Ă©lection Ă  la prĂ©sidence du Conseil de la nation en 1997. Il partageait sa vie entre Alger et Lausanne.

    Sources biographiques et photo : Wikipedia


    Document audio : extrait du fonds d'archives de l'OIT. Merci Ă  Remo Becci et VĂ©ronique Stenger


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  • Jorge Gajardo est un historien genevois d'origine chilienne, spĂ©cialisĂ© dans la politique et le thĂ©Ăątre. Il travaille au Service du Conseil municipal de la Ville de GenĂšve, chargĂ© de la valorisation des dĂ©bats parlementaires. Il est aussi critique thĂ©Ăątral au journal "Le Courrier". L'Ă©quipe de geneveMonde.ch a demandĂ© Ă  Jorge Gajardo de choisir un document d'histoire liĂ© Ă  la GenĂšve internationale. Il d'agit d'une photo qui tĂ©moigne du "cortĂšge-performance" de l'AIDA GenĂšve du samedi 27 mars 1982. La photo fait partie des collections des archives AIDA du CollĂšge du Travail.


    Il s'agit d'une manifestation pour les victimes de disparition forcĂ©e organisĂ©e par les artistes d'AIDA Suisse. Ce qui frappe sur la photo est cette utilisation des masques. C'est un sujet central des cortĂšges sur les disparus que l'AIDA a faits en Europe Ă  la mĂȘme Ă©poque. C'est une rĂ©ponse artistique Ă  une question politique du crime de disparition forcĂ©e: comment maintenir vivante la mĂ©moire des disparus ?

    L'AIDA a Ă©tĂ© active Ă  GenĂšve dans la premiĂšre moitiĂ© des annĂ©es 1980. Or les annĂ©es 80 sont un moment-charniĂšre pour le crime de la disparition forcĂ©e jusqu'Ă  l'adoption de la Convention internationale dans les annĂ©es 1990. Bien que sa pratique soit plus ancienne, c'est au dĂ©but des annĂ©es 1980 qu'elle devient une thĂ©matique centrale des mĂ©canismes spĂ©ciaux de la Commission des Droits de l'Homme (l'ancĂȘtre de l'actuel Conseil des Droits de l'homme).

    Au-delà de ce qu'on appelle la GenÚve internationale, les disparations forcées sont aussi un sujet fort de la solidarité dans la GenÚve internationale "non officielle", et aussi, désormais, un objet mémoriel. Au delà des disparitions, en prenant la défense des artistes victimes de la répression, l'AIDA a tenu un rÎle fort dans les manifestations pour la liberté d'expression.


    Le masque est aussi Ă©videmment l'une des principales figures de thĂ©Ăątre depuis l'antiquitĂ©. L'AIDA rĂ©unit des professionnels de plusieurs disciplines artistiques, mais Ă  GenĂšve, oĂč l'AIDA, a eu une activitĂ© intense, les comĂ©diens et comĂ©diennes tiennent une grande place.


    Propos recueillis par David Glaser, photo de Jorge Gajardo par Marion Nemchi


    Remerciements au CollĂšge du Travail et Ă  Patrick Auderset


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  • The Inter-Parliamentary Union (IPU), established in 1889, stands as the oldest international political organization globally. It has been headquartered at the "Maison des Parlements" in Grand-Saconnex, Geneva, since 1921. The IPU will celebrate its 135th anniversary on June 30, 2024. In an interview with geneveMonde.ch, IPU Secretary General Martin Chungong discusses the organization's historical roots, current challenges, and its ongoing commitment to peace, gender equality, and human rights.


    The IPU was founded by William Randal Cremer of England and Frédéric Passy of France, both Nobel Peace Prize laureates who envisioned resolving international conflicts through peaceful arbitration. Their efforts led to the creation of the first permanent international political organization. The IPU played pivotal roles in establishing the Permanent Court of Arbitration in 1899, the League of Nations in 1919, and the United Nations in 1945.

    Cremer, an MP born into poverty, and Passy, a wealthy economist, collaborated to promote international arbitration, leading to a historic meeting in Paris in 1888 with British and French MPs. This meeting set the stage for the IPU's formal establishment in 1889. Initially headquartered in Berne, Switzerland, the IPU adopted its current name in 1899, with significant contributions from figures like Christian Lange, its first professional Secretary General, and philanthropist Andrew Carnegie.


    Today, the IPU comprises 180 national parliaments, representing over 46,000 parliamentarians worldwide. Under Chungong's leadership, the IPU promotes contact, coordination, and exchange of experience among parliaments, addressing issues such as peace, security, sustainable development, women's political participation, education, science, culture, and human rights. The organization also supports parliamentarians facing threats in their countries, offering interventions and advice to member governments. The IPU also works on climate action and youth empowerment.


    This second part of the interview with Martin Chungong sheds light on the IPU's enduring mission to foster international cooperation and uphold democratic values amidst global challenges.


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  • The Inter-Parliamentary Union (IPU) is a global organization comprising national parliaments, aiming for near-universal membership with 180 Member Parliaments from the world's 193 countries. This extensive membership includes large nations such as China, India, and Indonesia, as well as smaller states like Cabo Verde, San Marino, and Palau, collectively representing the vast majority of the world's 8 billion people.


    Founded in 1889 by a small group of parliamentarians, the IPU has evolved into a dynamic international entity dedicated to fostering democracy, equality, human rights, development, and peace. Member parliaments collaborate to drive positive changes both domestically and globally.


    Membership in the IPU is open to all lawfully established national parliaments operating in states or aspiring states recognized by the United Nations. However, membership can be suspended in cases of unconstitutional parliamentary dissolutions or non-payment of contributions. The IPU's Governing Council is responsible for decisions regarding the admission, readmission, and suspension of members or their rights.


    In addition to its full members, the IPU includes 15 Associate Members, which are primarily parliamentary bodies from groups of nations or similar entities. Notable associate members include the Arab Parliament, the European Parliament, and other parliamentary organizations from Africa and the Americas.


    Here's the first part of the interview of the Secretary General Martin Chungong on the occasion of the 135th anniversary of the oldest international organization located in Geneva.


    Interview made by David Glaser.

     

    Photo : Secretary general Martin Chungong welcomes Alen Simonyan (Armenia) and Sahiba Gafarova (Azerbaijan) to the IPU on the eve of the IPU’s 148th Assembly, which took place from 23-27 March in Geneva. (copyright IPU).


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  • Marisa Fois est historienne Ă  l’UniversitĂ© de GenĂšve. Ses recherches portent sur l’histoire de l’AlgĂ©rie, les minoritĂ©s en Afrique du Nord, le postcolonialisme et la dĂ©colonisation.

    Elle a Ă©crit « HĂ©ritages Coloniaux : Les Suisses d'AlgĂ©rie » sur la participation des Suisses Ă  la colonisation de l'AlgĂ©rie par la France (Ă©ditions Seismo). Elle y dĂ©crit notamment les difficultĂ©s des rapatriĂ©s en terre helvĂ©tique pour retrouver une place dans la sociĂ©tĂ©. Elle dĂ©crit aussi ce que la Suisse a fait pour faciliter l'organisation de nĂ©gociations menant Ă  l'indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie.

    Depuis les graves Ă©vĂ©nements de 1945 Ă  Alger jusqu’au dĂ©but de la guerre de libĂ©ration nationale en novembre 1954, la Suisse a vĂ©cu plusieurs niveaux dans son histoire coloniale en AlgĂ©rie. La Suisse revendique sa neutralitĂ© mais a un passĂ© colonial « sans colonies ». Il y a donc eu une gestion de la dĂ©colonisation depuis Berne avec le retour des communautĂ©s suisses en HelvĂ©tie. En 1967, une association liĂ©e Ă  la colonisation a vu le jour Ă  GenĂšve, l’ «Association des Suisses spoliĂ©s d’AlgĂ©rie et d’Outre-mer », pour mettre le doigt sur les problĂšmes notamment financiers rencontrĂ©s par une trĂšs grande majoritĂ© des familles. Elle est aussi co-autrice de la bande dessinĂ©e â€œAu revoir AlgĂ©rie” (Ă©ditions Seismo), qui retrace, Ă  travers l’histoire d’une famille, la prĂ©sence suisse en AlgĂ©rie.


    Suivez le dossier complet que geneveMonde.ch a consacré à cette question en cliquant sur ce lien.


    La photo a Ă©tĂ© prise lors de la confĂ©rence pour le 60Ăšme anniversaire des Accords d'Evian (copyright Association Djelbana, Lausanne)


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  • Take a walk through the streets of Paul Otlet's World City, listening to our podcast. Through a dialogue between two protagonists and quotes from Paul Otlet writings, our podcast presents the origins and the development of his project of a World City, as astonishing as it is grandiose.


    As early as 1920, Belgian lawyer, bibliographer and documentalist Paul Otlet imagined building a World City of peace between Ariana Park and the Perle du Lac in Geneva. He commissioned architects Le Corbusier and Pierre Jeanneret to draw up the plans.


    Railway station, airport, University City, World Museum and even a bridge over the harbor... Everything had been imagined to develop the activities of the League of Nations. But the project remained a dream...


    This podcast was produced to accompany the exhibition "Dans les rues imaginaires de la Cité mondiale de Paul Otlet", presented in Ariana Park from April 16 to 21, 2024, in partnership with the Festival Histoire et Cité.


    Concept and editing: VĂ©ronique Stenger, production and co-direction: David Glaser, sound illustration and co-direction: Laurence Dussey, mixing: David Glaser, voices: Alba Barandalla, VĂ©ronique Stenger, Yann Zombeck and David Glaser.


    Thanks to Benjamin Rudio and Catherine Mathez of the Sound imaging department of the RTS (Radio Television Suisse SSR-SRG).


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