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  • Après la guerre d’Ukraine, le conflit à Gaza, et le bras de fer, voire désormais la guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah, sont autant de fronts autour desquels les rapports de force internationaux se réarticulent. Se pose même la question de savoir si Israël à elle seule ne serait pas en train de refaçonner le monde.

    Les points chauds évoqués sont venus mettre au second plan la rivalité Chine États-Unis, pourtant toujours bien là. L’Europe voit de son côté son positionnement plutôt mal assuré, alors que les paramètres de sa relation avec Washington continuent de se reconfigurer et que la contre-organisation de la planète est en pleine ébauche. Le monde se présente plus fracturé que jamais, caractérisé par des conflits qui durent et dont l’issue apparait difficilement. L’élection présidentielle aux États-Unis est dans toutes les conversations autant que la fin du monopole occidental.

    Invité :

    Pascal Boniface, directeur de l’IRIS, co-organisateur des Géopolitiques de Nantes. « Atlas des crises et des conflits », aux éditions Armand Colin / Fayard.

  • On ne présente plus les BRICS -Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud- le groupe existe depuis 2009 pour les BRIC sans le S de l’Afrique du Sud qui ne fera son entrée qu’en 2011. En août 2023, à l’issue de leur 15è sommet, les BRICS sont devenus BRICS+ avec l’intégration de six nouveaux membres invités à rejoindre cette alliance. Argentine, Égypte, Iran, Émirats Arabes Unis, Arabie Saoudite et Éthiopie. En 2024, tous ces pays à l’exception de l’Argentine sont devenus membres. Et la Turquie frappe désormais à la porte.

    Les BRICS+ c’est une plateforme un peu informelle, sans règles ni statuts communs. Hétérogène en termes de développement économique et de capacités scientifiques et technologiques.

    Les 10 pays des BRICS+ représentent en 2024 près de la moitié de la population mondiale et 37% du Produit Intérieur Brut mondial en valeur nominale, contre 44% pour les pays du G7.

    Que veut pour lui-même ce club multilatéral de puissances émergentes ? Peut-il bouleverser l’ordre international ? Va-t-il constituer un bloc contre-hégémonique face à la domination des puissances occidentales ? Quels sont ses atouts et ses limites ?

    Invités :

    Sylvie Bermann, présidente du Conseil d’administration de l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale. Ancien ambassadeur de France en Chine, au Royaume-Uni et en Russie. « Madame l’ambassadeur. De Pékin à Moscou, une vie de diplomate », éd. Tallandier. Michel Duclos, Ancien ambassadeur. Conseiller spécial à l'Institut Montaigne. Son dernier ouvrage « Diplomatie française », éditions Alpha. Christophe Ventura, directeur de recherche à l’Iris, responsable du programme Amérique Latine/Caraibe. Journaliste au Monde Diplomatique. « Désoccidentalisation. Repenser l’ordre du monde », édition Agone. Olivier Da Lage. Ancien journaliste à RFI. Chercheur associé à l’Iris ou il suit la péninsule Arabique et l’Inde. « L’Inde un géant fragile », éd. Eyrolles.

    Émission enregistrée à Nantes dans le cadre des GÉOPOLITIQUES DE NANTES.

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  • Il est devenu le 24 mars 2024 le premier opposant, dans l’histoire du Sénégal, à gagner une présidentielle dès le 1er tour… Élu dans l’euphorie avec 54% des voix, Bassirou Diomaye Faye, après avoir fait campagne sur un programme de rupture, s’est retrouvé face à une Assemblée nationale dominée par les députés fidèles à Macky Sall, une assemblée où son propre parti, le Pastef, ne compte que 23 députés sur 165, et une quarantaine, si l’on ajoute ses alliés de la coalition Yewwi Askan Wi.

    C’est donc sans surprise que le 12 septembre, dans une allocution à la télévision nationale, le président Diomaye Faye a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et convoqué des élections législatives anticipées le 17 novembre.

    Est-ce malgré tout un pari risqué que de dissoudre l’Assemblée ? Quel bilan tirer des 5 premiers mois au pouvoir du tandem Diomaye Faye-Sonko ? Chantre d’un panafricanisme de gauche qui a séduit la jeunesse sénégalaise, le Pastef est-il assuré de devenir le parti majoritaire, voire d’obtenir la majorité absolue en nouant des alliances pour ces législatives ?

    Quelle va être la stratégie de l’opposition pour ces législatives ? Se retrouve-t-elle affaiblie à la suite de la dissolution de la coalition Benno Bokk Yakaar qui défendait depuis 2012 les couleurs de Macky Sall ? Comment les cartes vont-elles se redistribuer dans le paysage politique sénégalais ?

    Avec :

    - Maurice Soudieck Dione, professeur agrégé en Sciences Politiques à l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis

    - Moussa Diaw, professeur émérite de Sciences politiques

    - Elgas, chercheur associé à l’IRIS, l’Institut de relations internationales, producteur de « Mémoire d’un continent » sur RFI et auteur de « Les Bons ressentiments. Essai sur le malaise post-colonial », paru en 2023 aux éditions Riveneuve.

  • C’est une attaque d’une ampleur et d’une sophistication inédite qu’on n’aurait jamais imaginé voir ailleurs que dans un film… Mardi après-midi (17 septembre 2024), plusieurs milliers de bipeurs portés par des cadres et les combattants du Hezbollah explosent simultanément dans plusieurs régions du Liban et plongent le pays dans la stupeur et l’effroi. Le parti chiite accuse aussitôt Israël d’être à l’origine de cette série d’attaques. L’État hébreu reste silencieux mais on sait qu’il a pour habitude de ne jamais confirmer les opérations de ses services secrets.

    Mercredi (18 septembre 2024), le scénario se répète : une nouvelle vague d’explosions massives et coordonnées touche cette fois des talkies-walkies dont se servent les membres du Hezbollah… Bilan de ces 2 jours de terreur : 37 morts, plus de 3 000 blessés, des centaines de personnes ont perdu des doigts ou la vue … Jeudi, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah a reconnu que son parti avait reçu un coup sévère, douloureux et sans précédent et il a promis qu’un juste châtiment viendrait au moment voulu.

    Comment les services secrets israéliens ont-ils pu réussir une telle opération ? Le Hezbollah, vraisemblablement infiltré, a-t-il encore les moyens de riposter ? Et est-ce dans son intérêt ? Le Liban doit-il à présent redouter une offensive terrestre de l’armée israélienne ? Va-t-on vers une guerre totale entre les 2 pays ? Israël peut-il combattre sur 2 fronts : Gaza et le Liban, voire 3 fronts si la Cisjordanie s’embrase ? Les États-Unis sauront-ils freiner une escalade dont ils ne veulent pas à l’approche de la présidentielle américaine ?

    Avec :

    - Karim Émile Bitar, chercheur associé à l’IRIS, spécialiste du Moyen-Orient et de la politique étrangère des États-Unis, professeur associé à la Faculté de Droit et de Sciences politiques de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, au Liban

    - Pierre Haski, chroniqueur géopolitique sur France Inter et au Nouvel Observateur, auteur du livre : « Une terre doublement promise. Israël-Palestine : un siècle de conflit », publié chez Stock.

  • Plus de 67 millions d’Américains ont suivi, mardi 10 septembre, sur la chaine ABC, le premier débat entre la démocrate Kamala Harris, 59 ans et le républicain Donald Trump, 78 ans. À moins de deux mois de la présidentielle, les deux candidats à la Maison Blanche, au coude à coude dans les sondages, se sont affrontés pendant 90 minutes sur l’économie, l’avortement ou encore l’immigration…

    Des échanges âpres, avec une Kamala Harris à l’offensive et un Donald Trump bousculé. Selon un sondage CNN, 63% des Américains estiment que c’est la candidate démocrate qui a gagné le débat. Donald Trump ne s’est pourtant pas privé de revendiquer la victoire tout en refusant, jeudi, la proposition d’un nouveau débat que lui avait faite mardi soir Kamala Harris. Serait-ce un aveu de faiblesse du milliardaire républicain ? Un débat gagné ne signifie évidemment pas une élection gagnée… Peut-on malgré tout parler de tournant dans la campagne ? Ce débat peut-il avoir un impact sur la dernière ligne droite de la course à la présidentielle du 5 novembre ?

    Avec :

    Elisa Chelle, professeur de sciences politiques à l’Université Paris Nanterre et rédactrice en chef de la revue Politique américaine (titre du dernier numéro : Une démocratie ébranlée) Jérôme Viala-Gaudefroy, docteur en civilisation américaine, spécialiste de la rhétorique des présidents américains et auteur de Les mots de Trump à paraître le 17 octobre chez Dalloz Fabrice Rousselot, journaliste, spécialiste des questions internationales, ex-directeur du journal Libération et ancien correspondant à Washington
  • Sa victoire n’a étonné personne, mais son score pharaonique pose question. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune, 78 ans, a été réélu samedi dernier avec près de 95% des voix lors d’un scrutin marqué par une très faible participation : 23% d’après les calculs des observateurs, même si les autorités ont annoncé un curieux taux moyen de 48%. Les deux adversaires du chef de l’État, l’islamiste modéré Abdelaali Hassani, 57 ans, et le socialiste Youcef Aouchiche, 41 ans, dénoncent une mascarade électorale et ont déposé mardi des recours auprès de la Cour constitutionnelle.

    Mal élu en 2019, Abdelmadjid Tebboune espérait qu’une forte affluence dans les bureaux de vote lui donne une vraie légitimité. C’est raté… Alors que va-t-il faire de ce second mandat ? Pourquoi ce désintérêt croissant des Algériens pour les urnes ? La page du Hirak, le mouvement de révolte populaire, qui avait fait tomber en avril 2019 le président Bouteflika, est-elle définitivement tournée ? Pourquoi Abdelmadjid Tebboune qui avait qualifié le mouvement de béni, a-t-il entrepris ensuite de réprimer toute voix dissidente ? Quel rôle jouent en coulisse les militaires ? Fâchée avec la plupart de ses voisins, brouillée avec la France, où va l’Algérie ?

    Avec :

    Kader Abderrahim, maître de conférence à Sciences-Po Paris, a publié Géopolitique de l’Algérie en 2020 aux éditions Bibliomonde Pierre Vermeren, professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste du Maghreb, auteur de Histoire de l’Algérie contemporaine, de la régence ottomane d’Alger au Hirak chez Nouveau monde édition (sortie en poche prévue ce mois de septembre) Brahim Oumansour, chercheur associé et directeur de l’Observatoire du Maghreb à l’Iris, auteur de Algérie, un rebond diplomatique paru en 2023 aux éditions Eyrolles

    À lire aussiPrésidentielle en Algérie : la jeunesse désabusée et sans espoir pour un vrai changement

  • Que nous dit la guerre d'Ukraine sur l'évolution possible des grands rapports internationaux ? Quelles perspectives de ce conflit dans les prochains mois ? Quelle sortie de guerre ?

    Israël/Gaza : bientôt un an

    Que change cette guerre ? Y a-t-il urgence à ce qu'un accord soit trouvé ? Personne n'est jusqu'ici parvenu à freiner Benyamin Netanyahu. La guerre doit-elle s'arrêter ?

    Thierry de Montbrial est notre invité. Membre de l’Académie des sciences morales et politiques. Fondateur et Président de l’Institut français des relations internationales. Également fondateur et président de la World Policy Conference. Auteur de Ramses 2025 : Entre puissances et impuissance, (Rapport annuel mondial sur le système économique et les stratégies), Ed Dunod.

  • La mondialisation, souvent qualifiée de « néo-libérale », a imposé un modèle économique qui a favorisé la croissance et le développement dans de nombreux pays, notamment en Asie. Elle a également contribué à accentuer les inégalités et à fragiliser certains États. La révolution numérique – avec l’intelligence artificielle – bouleverse les systèmes politiques et les économies.

    De tout cela, il résulte une fragmentation du système international, marquée par la montée des régimes autoritaires, le retour des politiques protectionnistes et la multiplication des gouvernements populistes. Comment naviguer dans ce monde de plus en plus hétérogène ? Quels sont les nouveaux rapports de force entre le « Sud global » et l’Occident collectif ? Quels défis pour les États ?

    Thierry de Montbrial est notre invité. Membre de l’Académie des sciences morales et politiques. Fondateur et Président de l’Institut français des relations internationales. Également fondateur et président de la World Policy Conference. Auteur de Ramses 2025 : Entre puissances et impuissance, (Rapport annuel mondial sur le système économique et les stratégies), Ed Dunod.

  • La population vénézuélienne, dans sa majorité, attend depuis longtemps une transition politique, l’obtention de la levée des sanctions américaines pénalisantes, le rétablissement de l’état de droit et in fine le retour des investisseurs dans tous les domaines. Après une décennie au pouvoir, Nicolas Maduro est un homme réfugié dans son palais de Miraflores, un homme seul dont il était écrit qu’il ne pouvait gagner l’élection du 28 juillet dernier qu’au prix d’une fraude monumentale. Un mois après le scrutin, le Vénézuéla est en pleine crise post-électorale.

    Très impopulaire, Nicolas Maduro est néanmoins peu susceptible de démissionner à moins d’y être contraint. La Colombie, le Mexique, le Brésil et leurs leaders de gauche œuvreraient à une médiation entre l’opposition et le régime. Jusqu’où les forces armées seront-elles loyales au président ?

    Les deux puissances étrangères qui ont le plus d’influence sur l’armée vénézuélienne sont la Russie qui lui fournit des armes et Cuba pour l’intelligence. Les élections américaines de novembre prochain pourraient être un autre élément de l’équation vénézuélienne.

    Invités :

    Thomas Posado, maître de conférences en civilisation latino-américaine contemporaine à l’Université de Rouen-Normandie, chercheur à l’Ériac. Auteur de Vénézuéla : de la révolution à l’effondrement, Presses Universitaires du Midi.

    Fabrice Andréani, doctorant à l’Université Lyon 2, chargé de cours à l’Université américaine de Paris et à l’Université Paris 8.

  • Le 28 juillet dernier était journée d’élection au Vénézuéla. Élection présidentielle. Quatre semaines plus tard, le résultat du scrutin continue de diviser les candidats à l’élection. Le président sortant appuyé par les institutions du pays, lesquelles sont dirigées par ses proches, Nicolas Maduro, se dit vainqueur de l’élection. Ce que conteste le leader de l’opposition Edmundo Gonzalez qui, sur la base des procès-verbaux des bureaux de vote, estime l’avoir emporté avec près de 70% des suffrages.

    Depuis, les protestations se multiplient au Vénézuéla. Le chaos post-électoral est là qui se déroule dans le cadre d’un tournant autoritaire opéré par Nicolas Maduro depuis de nombreuses années. Les Vénézuéliens sont épuisés d’une crise économique qui a couté 80% du PIB entre 2014 et 2020 avec un pouvoir d’achat réduit à néant – le salaire minimum mensuel oscille entre 3 et 4 dollars – le tout ayant provoqué le départ de plus de 7,5 millions de Vénézuéliens soit plus d’un quart de la population nationale.

    Washington évoque un manque total de crédibilité quant à la victoire de Nicolas Maduro validée par le Tribunal suprême de justice. Pendant ce temps, l’étau se resserre autour des adversaires du président, les contraignant à la clandestinité.

    Invités :

    Thomas Posado, maître de conférences en civilisation latino-américaine contemporaine à l’Université de Rouen-Normandie, chercheur à l’Ériac. Auteur de Vénézuéla : de la révolution à l’effondrement, Presses Universitaires du Midi.

    Fabrice Andréani, doctorant à l’Université Lyon 2, chargé de cours à l’Université américaine de Paris et à l’Université Paris 8.

  • Dans quelques semaines, les élections américaines du 5 novembre 2024... Cet été a connu des surprises avec notamment le surgissement de la vice-présidente des États-Unis dans la campagne présidentielle et l’espoir qu’elle suscite dans un camp démocrate qui paraissait dépité. Ce fut un retournement spectaculaire. Joe Biden a fait le geste nécessaire en se retirant de la course. Kamala Harris qui ne venait pas de nulle part était là. Procureure générale de Californie, puis sénatrice, enfin vice-présidente des États-Unis. La femme la plus haut placée de toute l’histoire politique américaine.

    Donald Trump est un temps resté silencieux comme placé dans un état de sidération, lui qui par comparaison est soudainement apparu vieux et quelque peu renfrogné. La convention démocrate passée, la campagne peut enfin commencer avec ses questions. Comment Kamala Harris affrontera-t-elle les attaques agressives de Donald Trump ? Peut-elle rallier à elle les électeurs encore indécis ? L’Amérique est-elle prête à être dirigée par une femme ? Et une femme de couleur ? L’épreuve promet d’être difficile pour Kamala Harris. Elle est au coude à coude avec Donald Trump et le résultat final de cette élection marquera durablement notre époque.

    Que signifierait un retour de Trump pour la société américaine et pour le monde, sur des enjeux comme la guerre en Ukraine, la montée en puissance de la Chine, le conflit israélo-palestinien ou les rivalités technologiques mondiales dans des secteurs comme les semi-conducteurs, la défense et l’intelligence artificielle ?

    Invités :

    Elisabeth Zoller, professeur émérite de l’Université Paris II Panthéon Assas Laurence Nardon, directrice du programme Amériques de l’IFRI. « Géopolitique de la puissance américaine » PUF Philippe Étienne, ancien ambassadeur de France aux États-Unis. Président de la mission pour le 80è anniversaire de la Libération de la France, des Débarquements et de la Victoire Stephen Dreyfuss, avocat américain. Ancien président de la Chambre de Commerce franco-américaine.
  • L’administration Biden entre dans ses derniers mois après l’annonce du 21 juillet 2024, selon laquelle le président ne chercherait pas sa réélection. L’été bien entamé a été marqué par la tenue des conventions de chacun des partis. La convention républicaine mi-juillet à Milwaukee. La convention démocrate vient elle de s’achever. Elle s’est tenue du 19 au 22 août 2024 à Chicago, dans l’Illinois. L’occasion pour le nouveau ticket démocrate Kamala Harris / Tim Walz d’être célébré. Un printemps et un été à rebondissements, c’est le moins que l’on puisse dire.

    Procès Trump à New York en mai 2024, débat télévisé fin juin sur CNN, retrait de Joe Biden de la course à la Maison Blanche, tentative d’assassinat contre Donald Trump, lequel se trouve quelque peu désorienté par l’effacement de son meilleur rival. La campagne 2024 est riche en rebondissements. La candidature de Kamala Harris paraît bien avoir relancé les démocrates. Et on assiste depuis le 21 juillet 2024 à une sorte de reconfiguration politique. La Caroline du Nord et surtout la Floride, que l’on pensait définitivement acquises aux républicains, ne semblent plus hors de portée. Mais la prudence s’impose en matière de pronostics tant un évènement imprévu peut encore tout bousculer tandis que certains se demandent si la lune de miel entre Kamala Harris et les démocrates peut durer.

    Invités :

    Elisabeth Zoller, professeur émérite de l’Université Paris II Panthéon Assas Laurence Nardon, directrice du programme Amériques de l’IFRI. « Géopolitique de la puissance américaine » PUF Philippe Étienne, ancien ambassadeur de France aux États-Unis. Président de la mission pour le 80è anniversaire de la Libération de la France, des Débarquements et de la Victoire Stephen Dreyfuss, avocat américain. Ancien président de la Chambre de Commerce franco-américaine.
  • L’aide au développement fournie par les donateurs officiels a atteint en 2023 un nouveau sommet de près de 224 milliards de dollars contre 211 milliards de dollars enregistrés en 2022, selon l'OCDE. Les guerres en Ukraine et à Gaza ont certainement joué un rôle dans cette augmentation, alors que d’autres crises majeures sont passées sous silence et de nombreuses zones sont toujours en quête de stabilité. Dans ce paysage complexe, l’aide internationale joue un rôle crucial pour fournir des secours immédiats et renforcer les infrastructures locales.

    Traditionnellement dominé par les États du « Nord » et les grandes organisations internationales, le secteur de l’aide est aussi marqué par l’émergence de nouveaux acteurs, ainsi que par la persistance de questions et défis structurels qui interrogent son efficacité et sa cohérence. Quels sont les nouveaux enjeux de l’aide internationale, que dire des stratégies d’influence entre les différents acteurs qui composent la géopolitique de l’aide ? Quelle capacité les organisations internationales et les acteurs locaux ont-ils à naviguer dans un contexte de plus en plus complexe tout en restant fidèles à leurs missions humanitaires et dans le souci de promouvoir une aide équitable et efficace ?

    Invités :

    Fatou Elise Ba, chercheuse à l’Iris, coordinatrice du programme humanitaire et développement Pierre Micheletti, président d’Honneur d’Action contre la faim, administrateur de SOS Méditerranée, ancien président de Médecins du Monde

    Jean François Corty, médecin. Président de Médecins du Monde et chercheur associé à l’Iris.

    Édition en partenariat avec la Revue Internationale et Stratégique.

  • Trois ans que les États-Unis ont quitté l'Afghanistan. C'était en août 2021. Les images du départ des Américains ont à l'époque fait le tour du monde marquant l'échec de leur intervention en Afghanistan commencée vingt ans plus tôt, dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001.

    John Christopher Barry est notre invité. Né aux États-Unis, diplômé des Universités de New York et Los Angeles. Docteur de l'EHESS. «Requiem pour un empire. Les États-Unis et le piège afghan 2001-2021», éditions du Cerf.

  • Une cérémonie d’ouverture millimétrée, une communication léchée, une organisation globalement appréciée : ces JO sont l’occasion pour la France de présenter un visage positif à la communauté internationale. Et le pays hôte n’est pas le seul à en profiter. Comment les JO deviennent-ils une vitrine pour l’image des pays représentés ?

    Avec :

    Kevin Veyssière, analyste de géopolitique, fondateur du FC géopolitiques, et auteur de Geopolympics (Max Milo, 2024)  Vincent Chaudel, consultant et expert en marketing de sport.
  • Les épreuves olympiques sont censées se tenir à l’écart des conflits dans le monde, mais elles n’y sont pas imperméables : le conflit israélo-palestinien et la guerre de la Russie contre l'Ukraine ont été très présents pendant cette édition. SPECIALE JOP 2024 : une émission présentée en direct du Club France par Philippe Lecaplain.

    Avec :

    Johann Soufi, avocat, procureur international, ancien chef du bureau juridique de l’Unrwa à Gaza Cyrille Bret, géopoliticien chercheur à l’Institut Jacques Delors, spécialiste des questions de défense, de l'Europe centrale et orientale et de la Russie.
  • Accusations de dopage, indignations diplomatiques… Les tensions entre les délégations chinoises et américaines ressurgissent aux JOP. Elles prolongent le conflit larvé entre les deux grandes puissances déjà en compétition sur le plan économique, technologique et sécuritaire.

    Émission présentée en direct du Club France par Philippe Lecaplain.

    Avec :

    Emmanuel Veron, docteur en géographie, spécialiste de la Chine contemporaine et de Relations internationales. Enseignant-chercheur associé à l'Inalco - IFRAE Jean-Baptiste Velut, spécialiste des États-Unis, professeur des Universités à la Sorbonne Nouvelle.

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    À écouter aussiÉtats-Unis : l'eldorado des athlètes

  • Les Jeux Olympiques de Paris sont les premiers jeux paritaires de l’histoire : il y a autant d’athlètes femmes que d’hommes. Mais est-ce le cas pour tous les pays ? Est-ce le cas au-delà des sportifs ? Retour sur l’histoire de ce déséquilibre, et sur d’autres inégalités de genre que peut cacher ce chiffre.

    Une émission présentée en direct du Club France par Philippe Lecaplain.

    Avec :

    Carole Gomez, géopoliticienne, assistante diplômée à l'Institut des Sciences du Sport de l'Université de Lausanne Hassiba Boulmerka, vice-présidente du Comité Olympique d’Algérie, athlète algérienne médaillée d’or aux JO de Barcelone. 

    À écouter aussiLa Femme olympique : les Jeux au féminin

  • L’histoire des Jeux ne peut pas s’écrire sans les athlètes africains. Leurs performances jalonnent les Jeux depuis 1960. Pourtant, ils n’ont jamais été hébergés par une ville du continent. Et le sport de haut niveau demeure un parcours du combattant sur le continent le plus pauvre de la planète.

    Émission présentée en direct du village France par Philippe Lecaplain.

    Avec :

    Mustapha Berraf, président de l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA), membre du CIO Pascal Charitas, historien, spécialiste du sport en Afrique, maître de conférences à l’Université Paris Nanterre

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  • Les JO sont un grand miroir des enjeux géopolitiques contemporains. Une constante depuis le début des jeux modernes qui apparait encore plus prégnante sur une planète aujourd'hui morcelée par les conflits et la montée en puissance des pays émergents.

    Une émission présentée en direct du Club France par Philippe Lecaplain.

    Avec Kevin Veyssière, analyste de géopolitique, fondateur du FC Geopolitics, et auteur de Geopolympics, les grandes histoires géopilitiques de JO (Max Milo, 2024).

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