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  • Mais qui est donc est Mikhaïl Gorbatchev ? Héros pour certains, il est responsable de l'effondrement du rayonnement de la Russie pour d'autres. Vladimir Fedorovski est ancien diplomate et représentant de la perestroïka, littéralement la "reconstruction", politique portée par le président de l'ex-URSS, Gorbatchev, de 1985 à 1991. Dans son dernier livre "Le roman vrai de Gorbatchev" publié aux éditions Flammarion, il revient sur le parcours politique controversé de l'ancien président pro-occidental. 


    La face cachée du XXème siècle

    Aux côtés de Gorbatchev et de ses plus proches conseillers, Vladimir Fedorovski estime avoir vu "la face cachée du XXème siècle". Dans son livre, truffé d'anecdotes et de révélations, il donne "les éléments pour percer ce personnage contradictoire, une sorte de Macron avant l'heure" : Gorbatchev.

    Pour l'ancien diplomate, Gorbatchev est un symbole de liberté. "Il a fait sortir le monde de la guerre froide et sortir la Russie de la dictature totalitaire et c'est ça qui compte."

     
    "Gorbatchev c'est un personnage shakespearien."
     

    Gorbatchev : coopérer ou mourir ?

    La question de la gouvernance en Russie a toujours été prépondérante dans le débat politique. De 1985 à 1991, Gorbatchev a refusé de tuer pour gouverner, ce que les russes ont pu voir comme une faiblesse, tout comme sa proximité avec le monde occidental. Une vision de l'histoire qui perdure aujourd'hui dans la Russie de Poutine.

    Pour Vladmir Fedorovski "sortir de ce régime pratiquement sans effusion de sang, transformer le monde [...]c'était la vision européenne de la Russie et aujourd'hui on assiste à la rupture définitive entre la Russie et l'Occident parce que les russes aujourd'hui ne veulent plus de l'Occident, il méprise l'Occident." Alors qu'à l'époque une grande partie des russes était pro-occidentale, la balance s'est aujourd'hui clairement inversée comme le raconte Vladimir Fedorovski.



     

  • Benoist Simmat est journaliste économique et scénariste de bande-dessinée. Il aime utiliser la BD pour vulgariser des connaissances très variées. Dans sa nouvelle bande-dessinée "L'incroyable histoire de l'Immortalité" réalisée avec le dessinateur Philippe Bercovici et publiée aux éditions Les Arènes BD, il nous explique de manière pédagogique les origines du transhumanisme.

     
    Raconter au grand public les racines du transhumanisme

    Le point de départ de la réflexion de cette bande-dessinée vient d'une rumeur souvent entendue par les deux auteurs avant la pandémie, disant que le premier être humain qui allait vivre mille ans était déjà né. "En 2016, on a décidé de faire un livre sur le transhumanisme mais sous la forme d'une histoire des racines de ce mouvement contemporain, qui sont beaucoup plus anciennes qu'on ne l'imagine" explique Benoist Simmat.
     
    2000 ans d'histoire de l'immortalité

    On pense souvent, à tort, que la recherche scientifique autour du thème de l'immortalité est récente. Pourtant depuis 2000 ans les Hommes se posent la question de la vie éternelle ou de la guérison des maladies. L'auteur constate que c'est avec l'apparition des religions qu'est née cette réflexion sur le transhumanisme. "On s'est aperçus que c'est à travers l'émergence des premières grandes religions du Salut [...] qu'a émergé pour la première fois une pensée qui tendait à séparer l'esprit et le corps, en considérant que d'un côté l'esprit était incarné par le bien et le corps par le mal. " Une idée qui est encore au coeur des recherches actuelles sur le transhumanisme effectuées aujourdhui par la silicon valley.

     

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  • Il a fallu plus de 8000 mètres de difficultés pour que 10 alpinistes népalais touchent leur rêve du doigt. En bravant le froid, le manque d'oxygène, l'inhospitalité, et l'inhumanité d'une telle ascension les dix hommes ont réalisé une prouesse : la première ascencion hivernale du deuxième plus grand sommet du monde. Thierry Lyonnet reçoit Emilie Brouze, l'auteur de "L'Hiver en Himalaya. Le défi ultime." aux éditions Glénat, pour tenter de comprendre ce qui pousse les alpinistes à gravir des sommets en plein hiver à -50°c.
     
    Un projet né d'une fascination


    Emilie Brouze et Bérénice Rocfort-Giovanni ne se définissent pas comme "aventureuses" comme leur livre pourrait le laisser entendre. Émilie est née en Haute-Savoie et a toujours aimé randonner dans les chemins sinueux, mais pour elle, gravir des sommets à 8000 mètres en plein hiver, c'est plus une fascination, qu'une envie.
    Cet émerveillement des deux auteures a donné naissance à leur livre : "

  • "L'alcool ce pansement miraculeux qui balaie les chagrins dissous les sensations de n'être à sa place nulle part, il fait même danser sur les tables ".

    Pourquoi se séparer de cet ami qui nous fait tant de bien : l'alcool ? C'est la question que s'est posée Stéphanie Braquehais, qui comme beaucoup d'entre nous prend un verre de temps en temps pour fêter quelque choses ou se faire un petit plaisir. Rien de méchant au premier abord, pourtant elle a décidé d'arrêter de boire et a découvert que, même sans être alcoolique, la consommation d'alcool avait un impact important sur nos vies. Elle a écrit un journal relatant son sevrage : "Jour zéro" aux éditions L'iconoclaste.
     

    Boire pour marquer le coup


    Stephanie Braquehais est journaliste. Elle a vécu 15 ans en Afrique centrale et en Afrique de l'Est notamment à Nairobi, au Kenya. Elle est aujourd'hui traductrice, anime des ateliers d'écriture et dorénavant abstème.
    Après quelques années à s'interroger sur son rapport à l'alcool, en se demandant si elle buvait trop et en ayant marre de se réveiller avec la "GDB" ou gueule de bois pour les intimes, elle décide d'arrêter de boire. Stéphanie n'est pas alcoolique, elle n'a pas besoin d'alcool au quotidien, elle boit de temps en temps pour fêter un évènement ou enterrer un coup dur, bref comme tout le monde.
     

    L'alcool, 5ème produit le plus addictif

    Ce qui l'a décidé à arrêter net, c'est quand elle a réalisé qu'elle "ne pouvait pas s'arrêter à deux verres " et qu'elle se retrouvait à "boire avec excés" et qu'au-delà de la mettre potentiellement en danger, cela la fatiguait énormément. 
    Stéphanie Braquehais réalise en s'intéressant au sujet que beaucoup de mythe entoure la consommation d'alcool : "J'ai pu découvrir en étudiant les neurosciences qu'en fait l'alcool augmente l'anxiété, l'alcool modifie la personnalité sur plusieurs années".


    Les circuits de la récompense

    Stéphanie Braquehais s'est beaucoup renseignée sur les neurosciences pour comprendre notre fonctionnement psychique par rapport à l'alcool. C'est grâce à cela qu'elle fait la découverte des "circuits de la récompense" ce qu'il l'a "libérée". "Dès la première goutte nos cerveaux sont conditionnés à entrer dans un cicle de dépendance, s'ajoute à cela que l'alcool c'est le 5ème produit le plus addictif, ce qu'on oublie toujours" explique-t-elle. 

     

  • Thierry Lyonnet reçoit l'académicien Andreï Makine dans l'entretien de la semaine. Prix goncourt en 1995 pour "Le testament français", il publie un nouveau roman "L'ami arménien"  aux éditions Grasset sur l'amitié touchante de deux adolescents grandissant dans l'URSS des années 70.
     
    Souvenirs d'enfance

    C'est un récit gorgé de souvenirs que livre Andreï Makine. L'auteur français d'origine russe rend hommage à son ami, Vardan, l'un des personnages du roman, qui a marqué sa vie. Il dit de lui qu'il "a changé son regard" sur le monde. Une amitié fraternelle née après que le narrateur prenne la défense de Vardan dans la cour de l'école. Dans ce roman initiatique, le narrateur va découvrir la douce et chaleureuse famille arménienne de Vardan qui contraste avec la violence de la Sibérie soviétique. La première phrase du roman éclaire tout le récit "Vardan m’a appris à être celui que je n’étais pas".

     
    Un roman empreint de nostalgie


    "La nostalgie nous fait comprendre une chose très importante : le temps qu'on essaye de segmenter n'existe pas, le temps est uni, le passé est présent en nous" explique l'académicien. Son roman est une ode nostalgique au passé. Tout d'abord à l'amitié fraternelle que le narrateur découvre aux côtés de Vardan, mais également la nostalgie de la famille arménienne pour son pays natal. À travers l'histoire de cette amitié adolescente, Andreï Makine partage avec pudeur et justesse un épisode inoubliable de sa jeunesse.





     



     

  • Dans les années 80, les femmes irakiennes et iraniennes posaient en short devant la caméra. Depuis il semble que le port du voile se soit généralisé dans les pays musulmans mais également en Europe. Pour en savoir plus sur ce phénomène, Chantal de Rudder, journaliste et scénariste a mené l'enquête à travers la planète. Son livre "Un voile sur le monde" est publié aux éditions de l'Observatoire.

    En 2000, Chantal de Rudder se consacre entièrement à son métier de scénariste. En travaillant sur un projet en banlieue elle s'interroge sur le nombre grandissant de femmes portant le voile, elle veut comprendre et décide de mener son enquête. Elle qui a grandi en Tunisie, veut comprendre "cette rupture de la tradition musulmane pour aller vers quelque chose de beaucoup plus radical et même de différent" .

  • Cette semaine, Thierry Lyonnet reçoit le grand écrivain Charles Juliet, qui, depuis 64 ans, écrit avec rigueur le journal de sa vie. Il publie aujourd'hui le dixième tome de ses journaux,  "Le jour baisse" aux éditions P.O.L.

     
    Pourquoi tenir un journal ?

    Depuis 1957, Charles Juliet, poète, écrivain et biographe, a écrit dix journaux retraçant les joies et les peines de sa vie quotidienne. Pour lui, qui a tout abandonné pour écrire, c'était une nécessité vitale.  "J'ai eu cette nécessité intérieure d'écrire un journal, j'avais besoin, pour penser en pleine lucidité alors que j'étais en pleine confusion , de mettre noir sur blanc ce que je ruminais" explique-t-il.

    Écrire un journal est une autre démarche qu'écrire un livre. Pour l'écrivain âgé de 86 ans aujourd'hui, ce style d'écriture force à la "sincérité", à "l'authenticité". Loin d'être narcissique, l'écrivain cherche, via cet exercice, à "déraciner ce moi qui ne cesse d'apparaître" afin d'atteindre "le plus singulier de soi-même".


     
    "C'est dans la mesure où on descend en soi pour rejoindre le plus essentiel de nous-même qu'on rejoint aussi l'universel"
     

     

    Une démarche presque mystique


    Cette recherche d'essentiel si présente dans la démarche de Charles Juliet résonne presque de manière mystique. Il s'est toujours senti proche de figures mystiques comme Sainte Thérèse d'Avila ou Saint Jean de la Croix qu'il a lus avec intérêt.

    "J'ose dire que je me sentais très proche de toutes ces personnes, non pas que je puisse vraiment vouloir me mettre sur le même plan qu'elles mais c'est vrai que j'ai toujours été attiré par cette démarche pour dépasser mes propres limitations et m'élever."

    Cette démarche de rédaction n'est pas uniquement une recherche de soi. Les journaux de Charles Juliet montrent à quel point l'écriture, même si elle est personnelle, peut amener à la rencontre et toucher l'humanité de chacun.
     

    "Il y a maintenant au fond de moi un socle de sérénité et de joie, à quoi je ne pouvais même pas aspirer quand j'étais dans ces grandes difficultés."


     

  • Gaëlle Josse est aimée de ces lecteurs pour son écriture juste et pleine d'humanisme. Elle signe aux éditions Notalibia un nouveau roman "Ce matin-là".
    Dans nouveau roman qu'elle espère "doux, consolant et réparateur", l'auteure évoque ce mal de notre siècle qui touche des salariés de plus en plus jeunes en quête de sens : le burn-out.

    Elle tire son inspiration de son environnement où elle a pu observer "ces effondrements qui partent souvent d'une raison professionnelle, qui n'est souvent qu'une partie émergée d'un iceberg de mal-être beaucoup plus profond."

    Gaëlle Josse est une portraitiste, elle aime écrire sur la vie des gens. "Ce qui m'intéresse avant tout ce n'est peut-être pas la complexité narrative, ce qu'il se passe dans le livre, le rebondissement, l'intrigue, c'est moins ça qui me passionne que d'approcher la vérité et la complexité d'une vie" affirme l'auteure française.
    Dans "Ce matin-là", son stylo nous embarque dans la vie de Clara, une jeune banquière en plein burn-out.
     
    "J'ai voulu écrire un livre qui soit comme une main posée sur l'épaule."

    Un matin, tout lâche pour Clara, jeune femme compétente, efficace, investie dans la société de crédit qui l’emploie. Elle ne retournera pas travailler. Amis, amours, famille, collègues, tout se délite. Des semaines, des mois de solitude, de vide, s’ouvrent devant elle.
    Pour relancer le cours de sa vie, il lui faudra des ruptures, de l’amitié, et aussi remonter à la source vive de l’enfance.

    "Ce matin-là", c’est une mosaïque qui se dévoile, l’histoire simple d’une vie qui a perdu son unité, son allant, son élan, et qui cherche comment être enfin à sa juste place.

    Qui ne s’est senti, un jour, tenté d’abandonner la course ?
    Une histoire minuscule et universelle, qui interroge chacun de nous sur nos choix, nos désirs, et sur la façon dont il nous faut parfois réinventer nos vies pour pouvoir continuer.
    Gaëlle Josse saisit ici avec la plus grande acuité de fragiles instants sur le fil de l’existence, au plus près des sensations et des émotions d’une vie qui pourrait aussi être la nôtre.


     

     

  • La sculpture gothique aux éditions Hazan

    Illustré par une iconographie en partie inédite, cet ouvrage porté par deux éminents spécialistes, Pierre-Yves Le Pogam, avec une collaboration de Sophie Jugie, envisage la sculpture gothique à la fois dans son développement artistique et dans son contexte de création (commandes, ateliers, outils, circulation des formes, etc).


    Trésors du saint-sépulcre aux éditions du cerf

    Voici le plus merveilleux des manuels d'histoire et de géographie qui récapitule la grande chronique artistique de l’Occident en révélant pour la première fois le secret religieux le mieux gardé de Jérusalem.
    Les mille et un trésors venus de toute l’Europe au cours des âges pour honorer la Ville Sainte composent en effet une chronique universelle de la beauté.


    le livre de Kells aux éditions Citadelles et Mazenod

    Cet ouvrage vous invite à pénétrer dans les secrets du Livre de Kells, trésor inestimable du Trinity College de Dublin. Réalisé très probablement dans le courant du IXe siècle, il s'agit de l'un des manuscrits médiévaux enluminés les plus connus au monde. Chef-d'oeuvre du christianisme irlandais, il déroule sur 340 folios les quatre Évangiles du Nouveau Testament accompagnés de notes et d'explications.


    un palais en Sicile aux éditions Albin-Michel

     "Un palais en Sicile"... J'ai peut-être voulu cette aventure pour ces trois mots... pour le plaisir d'en faire un livre. » Après la mort du Marquis de Castelluccio, l'un des derniers « guépards » de Sicile, sa demeure s'endort et s'effondre, comme le monde qui l'a vu naître...



    Des trains pas comme les autres aux éditions Albin-Michel

    Globe-trotteur infatigable à la malice rafraîchissante et à la curiosité contagieuse, Philippe Gougler parcourt le monde dans des trains mythiques ou merveilleusement pittoresques, à partir desquels il rayonne. Du Glacier Express au Train des nuages, le train est pour lui la plus belle manière d'aborder un pays à un rythme qui laisse la place à la rêverie, aux belles rencontres et à l'imprévu...


    Orient-Express and Co  aux éditions textuel

    Cet ensemble iconographique exceptionnel offre une relecture incarnée de l’épopée industrielle de l’Orient-Express, qui a nourri durablement les imaginaires de nombreux artistes et écrivains piqués d’orientalisme.


     

    Tokyo aux Editions du Chêne

    Une mégalopole immense et frénétique qui est pourtant si facile à vivre, qui cultive aussi son héritage, ses jardins shintos et zen, sa cuisine kaiseki, ses onsen, ses artisans. Découvrez également un Tokyo inattendu, celui des Tokyoïtes, avec leurs petites gargotes préférées où manger les meilleurs ramens, leurs lieux de promenades préférés, loin de l'agitation touristique...


     

    Albert Londres aux éditions Paulsen

    La première biographie illustrée d'un grand reporter engagé, d'un journaliste majuscule passé à la postérité qui a toujours su regarder du côté du faible et de l'exclu.


     
    Paul Émile Victor aux éditions Paulsen

    Depuis le grenier où il collectionne livres et revues d’exploration et d’ethnologie, le jeune Paul-Émile Victor, membre des Éclaireurs de France, cultive deux rêves ambitieux et d’apparence antagonistes : se rendre un jour aux pôles et en Polynésie.



    Rappels - Du Mont blanc à l'annapurna aux éditions Guerin

    Voici enfin la version non censurée (et augmentée d'inédits) de l'homme qui accompagna Maurice Herzog au sommet de l'Annapurna il y a 70 ans : Louis Lachenal.



     




     

  • ÉMOTIONS aux éditions de la Martinière

    À 96 ans, Sabine Weiss, l'une des plus grandes femmes photographes, dernière représentante du courant humaniste, présente 200 de ses plus beaux clichés.
     










     

    L'OEIL DE REZA aux  ÉDITIONS Dunod

    La photographie bâtit des ponts, nourrit les échanges, rapproche les êtres. C’est non pas l’image prise, mais l’image donnée qui a permis à Florence At et à Reza de se rencontrer.



    Steve Mc Curry aux éditions La Martinière

    De l’Afghanistan à l’Éthiopie, de la Chine au Guatemala, le photographe américain Steve McCurry parcourt le monde depuis quarante ans. Nous reconnaissons ses photographies au premier coup d’œil par leurs couleurs et leur composition. Au cœur de son objectif, un seul sujet : la force et la fragilité de l’humanité.


    Silences aux éditions Hartpon

    L’œuvre de Thierry des Ouches, subtilement nostalgique et poétique, célèbre la beauté délicate d’un monde qui va pianissimo. Un « exotisme de proximité », pour reprendre ses mots.



    Bernard Plossu, Tirages Fresson aux éditions textuel

    Un livre-écrin pour un corpus sublime : l’œuvre couleur de Plossu restituée dans sa subtilité et sa douceur.



    épouvantails aux éditions de la Martinière

    Un hommage à ces personnages aux esthétiques aussi diverses que les cultures et les civilisations qui les ont façonnés.



    AFRICA XXIe siècle aux éditions textuel

    Loin d’une vision occidentale lourde de stéréotypes, Ekow Eshun observe la façon dont les photographes contemporains abordent l’africanité et présentent l’Afrique comme un espace psychique autant que physique.



    Première neige aux éditions du chêne

    Jérémie Villet pense que quelque part sur Terre, notre imagination devient réalité. Il a arrêté ses études pour voyager seul avec son matériel et son petit traîneau. Au fil de ses longues expéditions solitaires dans des lieux reculés, Jérémie utilise la neige comme un peintre utilise du papier blanc pour révéler la pureté de la nature.



    Les contes de Perrault illustrés par l'art brut aux éditions Diane de selliers

     Inscrits dans notre patrimoine littéraire commun, ces récits ont beaucoup plus à nous apprendre qu’ils n’en ont l’air. Lus dans l’obscurité de la nuit, ils tracent un chemin et poussent le lecteur à quitter une réalité sombre et angoissante pour l’inviter à se dépasser, à atteindre la lumière.


    Chardin aux éditions citadelles et Mazenod

    Grand peintre du Siècle de Louis XV, Jean Siméon Chardin a su se démarquer de ses contemporains et marquer l'histoire de l'art de son empreinte si particulière. 
    Artiste incontesté des scènes de genre et des natures mortes, il a su dépeindre la vie dans ce qu'elle a de plus éphémère et de plus précieux.



    François depeaux, collectionneur des impressionnistes aux éditions Infine

    Ce catalogue, publié à l’occasion de la première exposition consacrée à François Depeaux, permet d’entrer dans l’intimité d’une personnalité hors norme, et de mesurer l’ampleur d’une collection, probablement l’une des plus riches de tous les temps, aujourd’hui dispersée dans les musées du monde entier.

  • Modi, le Maudit 
    Entre alcool, opium, alcool et misère, la vie de bohème du peintre prodige qu'on surnomme "Modi" ne plaît pas à tout le monde. 

    Thierry Dufrêne, professeur d'histoire à l'université de Nanterre nous avertit "que la légende finit par occulter l'oeuvre" pourtant centrale chez le peintre italien.


    Juif et socialiste

    Amadeo Modigliani est très marqué par la culture juive sépharade dont il tire ses origines. Son art est clairement lié à sa judaïté.
    Comme le prècise Thierry Dufrêne : "pour lui au fond être juif c'est être artiste, c'est presque une sorte d'équivalence".

    Très admiratif de son frère, politiquement engagé, il accorde une grande importance à la solidarité sociale. Cela se ressent directement dans ses peintures.  " Dans un tableau comme 'Le Mendiant', il fait ses premières peintures liées aux petites gens, aux ouvriers, aux laissés-pour-compte" précise le professeur d'histoire de l'art.

    Modigliani à Paris

     Sa passion pour Toulouse-Lautrec, l'emmènera à Montmartre qui est "le centre où l'on peut, quand on est un jeune artiste, trouver toutes les stimulations nécessaires" pour tous les grands artistes de l'époque.

    Par la suite, il travaillera à Montparnasse, nouveau haut lieu de l'art aprés Montmartre. Il essaiera la sculpture qui pour lui est "la synthèse des arts".
    Malgré son talent, il y renoncera pour la peinture à cause de sa maladie, la tuberculose, qui le tuera quelques années plus tard en 1920.

  • "Après Jésus" : un recueil sur la naissance du christianisme

    Près 80 spécialistes de l'ère chrétienne se sont associés pour rédiger une encyclopédie sur les origines du chritianisme de 30 aprés Jésus-Christ jusqu'aux premières persécutions en 250 aprés Jésus-Christ.
    Le père Antoine Guggenheim, prêtre du diocèse de Paris et ancien directeur du Pôle de recherche du Collège des Bernardins, a co-dirigé cet ouvrage: "Aprés Jésus".
     
    "L'Esprit vous conduira vers la vérité toute entière"

    La mission de cette encyclopédie est de rapprocher le lecteur de sa vocation de disciple. En lui donnant la possibilité de découvrir ceux qui "à l'écoute de l'Esprit Saint en eux, à l'écoute des uns et des autres, à l'écoute de leur vie chrétienne" ont été les premiers à incarner le christianisme, précise le Père Guggenheim.
     
    le christianisme, une permanente réinvention


    Avec Paul tout d'abord puis les disciples et l'Église, "le christianisme, au long de l'Histoire ne cessera de se réinventer en fonction des personnes qui le vivent et des lieux où ils sont".
    Le co-directeur de l'ouvrage ajoute : "Jésus n'est pas le fondateur du christianisme mais il en est le fondement". 

    "Après Jésus" permet de comprendre dans quel contexte est né le christianisme en décryptant notamment la naissance de la prêtrise, le rôle des femmes et des disciples dans l'Église. L'ouvrage permet de nous éclairer sur cette période peu étudier et de faire tomber les mythes que l'on peut associer à cette période fondamentale.
     

  • De nombreux parents ont passé des heures à tourner les pages de ses albums, on ne compte pas le nombre d'adolescents qui ont redécouvert la littérature grâce à sa série "Avez-vous lu ?" (avec Pascale Frey, aux éditions Rue de Sèvres), quand ce ne sont pas les lectrices du magazine Elle qui retrouvent ses dessins chaque semaine. Soledad Bravi est illustratrice pour la jeunesse - et en fait pour tous les âges ! Avec son dernier livre, "Quand on était petits" (éd. Rue de Sèvres), elle raconte l'enfance, la sienne et celle de ses filles.

     

    "Quand on lit un livre à un tout-petit, on le prend dans ses bras, donc c'est une communion avec son enfant"

     

    illustratrice pour tous les âges
    Quand elle écrit pour les 0-3 ans, Soledad Bravi s'adresse à "deux lectorats" : l'enfant et les parents. Ceux-ci liront le livre à leur petit, et, s'il plaît, ils ne le liront pas une fois, mais "une trentaine... 50... 100 fois" ! Pour l'illustratrice, il faut donc "amuser" les parents "pour pas qu'ils s'ennuient et qu'ils aient envie de relire le livre". Car en effet, ce qui "éveille le petit" et c'est "l'intonation du parent en train de raconter l'histoire, c'est la chaleur que le papa ou la maman mettent". "Quand on lit un livre à un tout-petit, on le prend dans ses bras, donc c'est une communion avec son enfant." 

     


    ©Soledad Bravi
     

    "Partager le souvenir de la famille" 
    Parmi tous ses albums pour la jeunesse, une soixantaine, il y a la série des Gabi, que les 5 - 6 ans connaissent bien. "J'avais envie de raconter le quotidien d'une petite fille." De raconter tout ce que l'on oublie de son enfance, "les balades quand on sort de l'école, la façon dont on boit un petit jus assis sur un banc..." Des "petites choses infimes" que les adultes ont oubliées, "mais qui font partie du bonheur et de la joie d'un échange entre les parents et l'enfant".

    Ce que recherche Soledad Bravi, et qui sans doute donne tant de fraîcheur à ses dessins, c'est l'envie de "retrouver ces instants" du quotidien. Ceux auxquels on ne pense pas quand, une fois adulte, on en vient parfois à reprocher à ses parents de ne pas avoir été assez présents... Si elle plaît tant aux petits qu'aux grands, c'est que Soledad "arrive à partager le souvenir de la famille."


    ©Soledad Bravi

     

    L'enfance, une source d'inspiration
    "C'est tellement drôle, un enfant ! Tellement naïf !" Ancienne directrice artistique dans la publicité devenue ilustratrice, Soledad Bravi puise dans l'enfance pour trouver l'inspiration. Avec son dernier livre, "Quand on était petits", elle raconte "ses propres souvenirs". Sa dernière histoire, "Le sable", particulièrement touchante, porte ce message : "Il ne faut pas passer à côté de l'enfance de ses enfants... Laissons vivre les enfants, traînons à la plage, arrêtons et regardons-les pousser !"

     

  • Si le peintre Henri Matisse (1869-1954) est né au Cateau-Cambrésis, dans le Nord, c'est la ville de Nice qui est devenue sa terre d'adoption, dès la Première Guerre mondiale. C'est là aussi où il est mort, il y a plus de 60 ans. Sur la colline de Cimiez, qui domine la ville, le musée Matisse conserve son œuvre et entretien sa mémoire. Jusqu'au 31 mars 2021, le musée présente l'exposition "Les murs reculent", une programmation qui s’attache à révéler Matisse autrement.

     

    Matisse à Nice
    "On a souvent dit que Matisse s'était retiré à Nice pour s'isoler, ce n'est pas complètement faux parce que c'est une manière de s'extraire des cercles parisiens, mais Nice est une ville active culturellement." Ville de villégiature, extrêmement cosmopolite, Nice séduit le peintre par sa lumière. Pourtant, quand, en 1917, Matisse arrive à Nice, il peint son autoportrait, il pleut.. "au bout de quelques jours cette pluie cesse et là, lumière merveilleuse !", raconte Claudine Grammont. "Même si Matisse n'est certainement pas un impressionniste, et ne se revendique pas du tout comme un impressionniste, quand il est à Nice, il est tout simplement ravi - c'est ça le terme - par la lumière et par l'atmosphère." Et "qui dit lumière dit espace, ça l'amène à inventer des espaces différentes dans sa peinture..."

     


    © Francois Fernandez - Metamorphoses 2020, musée Matisse, Nice

     

    Le musée matisse
    Autrefois appelée Villa Garin de Cocconato ou Villa Gubernatis, du nom de ses anciens propriétaires successifs, la villa génoise du XVIIe siècle du quartier de Cimiez est devenue musée en 1963. Pourtant, ce n'est pas là que vivait Matisse, mais à quelques pas. Il vivait dans l'un des appartements du Régina, un ancien immense et luxueux hôtel.

    Peintures, mais aussi sculptures, dessins, gouaches, papiers découpés... L'œuvre de Matisse est polymorphe. Le parcours proposé par le musée Matisse a été pensé pour "nous rapprocher de l'artiste". La collection léguée par ses héritiersà partir de 1963, "il faut imaginer qu'elle vient directement de l'atelier". Ainsi, le musée veut "faire penser au visiteur qu'il est dans l'atelier de Matisse". Il présente ainsi des collections d'objets plus ou moins précieux auxquels le peintre tenait beaucoup.

     

  • Jusqu'au 25 juillet 2021 se tient une exposition exceptionnelle au musée du Quai Branly à Paris, sur "Les Olmèques et les cultures du golfe du Mexique". Exceptionnelle, parce que beaucoup d'œuvres sont présentées pour la première fois en France. Rencontre avec Steve Bourget, co-commissaire de l'exposition.

     


     © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Léo Delafontaine

     

    Un peuple de grands sculpteurs de pierre
    Quand on parcourt cette exposition, on est frappé par la finesse, la délicatesse, de ces scupltures pourtant très anciennes. La civilisation omèque a en effet développé l'art à un niveau très élevé. Mais avant d'être des tailleurs de pierres, c'était donc une culture de sculpteurs sur bois. Dans une région tropicale humide au sol acide, où" tout ce qui est organique se détruitt rapidement", comme l'explique Steve Bourget, il a fallu donc sculpter sur la pierre. "Vers 1.300, 1.400 ou 1.500 av. J.-C., l, il y a eu des écoles de sculpteurs, raconte l'archéologue, je n'hésite pas à dire qu'il y a certainement eu des Michel-Ange qui ont fait des œuvres exceptionnelles, que nous avons la chance de présenter ici au musée du Quai Branly."

     


    © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Léo Delafontaine

     

    les Olmèques, longtemps inconnus
    On connaît les Aztèques et les Mayas, mais qui sont les Olmèques ? Ils sont "demeurés inconnus jusqu'à la fin du XIXe siècle". C'est vers 1860 en effet que l'on découvre pour la première fois des fameuses têtes colossales. L'une d'entre elles - la plus petite - est d'ailleurs exposée au Quai Branly, elle est haute tout de même de 1,80 mètres et pèse plus de quatre tonnes !

     


    © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Léo Delafontaine

     

    Qui sont les Olmèques ?
    De 1.600 jusqu'à 400 ou 200 av. J.-C., la civilisation olmèque s'est déployée dans le Golfe du Mexique, côté Atlantique, dans la région de l'isthme de Tehuantepec. Une zone semi-tropicale humide dont le climat a permis le rapide développement de l'agriculture.

    On dit des Olmèques qu'ils sont la première grande civilisation de la Mésoamérique, cette zone qui s'étend du nord du Mexique au Costa Rica. Vers 1.600 av. J.-C., parmi tous les groupes qui occupent la région, l'un d'eux "se développe de façon plus marquée". Les Olmèques "ont créé pour la première fois des ensembles architecturaux importants, cérémoniels, et vont jeter la base d'éléments religieux symboliques et politiques, qui vont perdurer jusqu'au contact espagnol". "Ce sont vraiment les premiers grands acteurs de la complexité sociale en Mésoamérique."

     


    © D.R. Secretaría de Cultura-INAH / Archivo Digital de las Colecciones del Museo Nacional de Antropología-INAHCANON - Sculpture dite du "Lutteur"

     

  • Se retrouver face à la souffrance d'un ami, d'un proche qui vient de perdre un être cher : et se sentir maladroit. Quelle parole ? Quel geste peut consoler ? "Consolation", c'est le titre, aussi beau que sobre, du nouveau livre d'Anne-Dauphine Julliand. Il y a presque 20 ans, avec "Deux petits pas sur le sable mouillé" (éd. Les Arènes), elle bouleversait des milliers de lecteurs en racontant son témoignage, celui d'une mère confrontée à la maladie génétique puis à la mort de l'une puis de l'autre de ses filles. Aujourd'hui, elle écrit : "J’ai beaucoup souffert et je souffre encore. Mais j’ai appris la consolation, ce délicat rapport à l’autre: s’approcher, toucher, parler."

     

    COMMENT CONSOLER ?
    Journaliste, écrivaine, réalisatrice... À travers ses livres et le documentaire qu'elle a réalisé ("Et les mistrals gagnants", en 2016), Anne-Dauphine Julliand ne cesse d'attirer notre attention sur les plus fragiles d'entre nous, les enfants malades et les personnes en souffrance. Elle écrit : "Il n'y a pas de consolation sans souffrance et il ne devrait pas y avoir de souffrance sans consolation."

    "La souffrance elle vient se nicher dans le cœur de notre cœur, dans l'intimité, là où personne ne peut nous rejoindre." Comment consoler, si l'on ne peut rejoindre celui qui souffre ? "Consoler c'est pas comprendre, explique Anne-Dauphine Julliand, c'est pas se mettre à la place de l'autre, c'est s'avancer le cœur ouvert, avec tous les récepteurs ouverts pour écouter le cœur de l'autre, son battement, sa vibration, ses larmes aussi, et pour pouvoir les accompagner."

     

    "la consolation c'est Une danse que l'on fait ensemble"
    Si la souffrance nous fragilise, c'est pourtant "dans cette fragilité-là qu'on a le plus besoin de l'autre". Anne-Dauphine Julliand en est persuadée, "il n'y a que l'autre" pour "nous restaurer dans une intégrité qui est blessée" et nous permettre de "redevenir entier". "On peut se consoler soi-même, s'apaiser, mais la consolation c'est une relation, en fait, c'est ça qui est très beau, c'est pas un geste, c'est une relation, c'est une danse que l'on fait ensemble."

    L'auteure de "Consolation" compare cette relation à "un pas de danse", où "celui qui veut consoler rentre dans l'espace vital de celui qui pleure". "Moi aussi je dois consoler et je suis mal à l'aise face à la souffrance", confie-t-elle. Son livre, Anne-Dauphine Julliand l'a écrit pour "ceux qui doivent consolés" et "ceux qui attendent d'être consolés". 

     

  • Pourquoi trouve-t-on des pulls en cachemire à 50 euros, quand d'autres enseignes en vendent à 200 euros, voire plus ? C'est pour répondre à cette question que Victor Chevrillon a mené l'enquête. Dans "Les routes du cachemire - Enquête sur une filière cousue d'or" (éd. François Bourin), il explique les enjeux géopolitiques liés à la surconsommation de la laine cachemire. Et aussi ses conséquences désastreuses sur l'environnement et la santé animale. Il nous aide à prendre conscience de l'impact de la fast fashion.

     

    FAUT-IL ENCORE ACHETER DU CACHEMIRE ?
    Quand on lit son livre, on se demande s'il faut encore acheter des pulls en cachemire, cette laine pourtant si douce et confortable ! ​"Il ne faut pas renoncer à acheter des pulls en cachemire, prévient Victor Chevrillon, parce qu'il y a des écosystèmes, des peuples, des gens qui en vivent vraiment, qui ont besoin de ça." Il s'agirait plutôt d'être des consommateurs éclairés. "Il n'y a pas de recette magique, un pull à 50 euros ne sera pas écologique, éthique, de bonne qualité. Il faut, en fait, mieux acheter son cachemire."

     

    la désertification : L'impact écologique de la surconsommation du cachemire
    Si l'Écosse et l'Italie sont "deux grands pays du cachemire", et ont développé une véritable expertise, la matière première est bien entre la Chine - plus exactement la Mongolie-Intérieure - et la Mongolie. Autrefois, la laine de la chèvre cachemire, produite sur les contreforts de l'Himalaya, transitait par la province du Cachemire, d'où son nom. En 30 ans les nomades mongols sont devenus presque totalement dépendants de ce marché. "Les chèvres représentent l'essentiel des troupeaux."

    Or justement, "il y a trop de chèvres". Et si la région est en proie à la désertification, et que des tempêtes de sable s'abattent sur Pékin, c'est lié à la surconsommation du cachemire. Les bêtes mangent les plantes et les racines. Et "plus rien n'arrête le désert..."

     

    des problèmes de Maltraitance animale
    Autre problème lié à la surconsommation du cachemire, c'est bien sûr la santé des animaux. "Comme les chèvres n'ont plus rien à manger, quand un hiver arrive, elles meurent en masse." Les Mongols appellent dzud les hivers particulièrement rigoureux où le bétail meurt de faim et de froid. "En 2009, il y a eu un dzud noir où huit millions de chèvres sont mortes, c'est un déchirement pour les éleveurs, parce qu'ils vivent avec leurs chèvres comme leur famille."