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À l'occasion de la sortie récente de Furiosa, le dernier volet de la saga Mad Max, La dernière séquence consacre son dernier épisode de la saison au cinéma de George Miller. À près de 80 ans, le réalisateur australien continue d'explorer la figure du héros et de construire des mythes modernes.
Bien que Miller ne soit pas uniquement l'auteur de Mad Max, le cycle de cinq films que cet ancien médecin a consacré à Max Rockatansky et ses avatars a inventé un nouveau genre : le film postapocalyptique. Mais pour George Miller, l'enjeu va bien au-delà d'une simple quête de nouvelles formes cinématographiques. Passionné par les travaux de Joseph Campbell, Miller s'efforce d'inventer une nouvelle mythologie, à l'instar de J.R.R. Tolkien.
En somme, technicien hors du commun, scénariste brillant et directeur d'acteurs de premier ordre, George Miller est bien plus qu'un simple metteur en scène de films de genre. Il laboure les terres de l'imaginaire pour offrir au public des spectacles d'une ampleur rare et qui font de lui le digne héritier de Cecil B. de Mille et D.W. Griffith.
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Qui aurait pu prédire que Francesco Rosario Capra, né dans la pauvreté en Sicile en 1897, deviendrait Frank R. Capra, réalisateur triplement oscarisé et considéré à juste titre comme l'une des figures les plus marquantes de l'âge d'or du cinéma hollywoodien ? Maître de la Screwball Comedy, chantre du rêve américain et de ses valeurs, remarquable directeur d'acteurs, innovateur technique hors pair, il est difficile de sous-estimer l'importance de son oeuvre, qui fut celle d'un auteur avant l'heure.
Mais derrière ces 34 films dont de très nombreux chefs-d'oeuvre (de New York Miami à La vie est belle en passant par Mr Smith au Sénat, l'Extravagant Mr Deeds et Arsenic et Vieilles Dentelles) se cache un homme tourmenté, dépressif, complexé, si désireux de se fondre dans le creuset de l'Amérique protestante qu'il en oublie ses racines et finit même par se compromettre pendant la chasse aux sorcières qui frappa Hollywood dans les années 50.
Tombé presque dans l'oubli après l'échec de La vie est belle, c'est son autobiographie romancée, The Name Above The Title, sortie en 1971, qui le transforma en légende vivante du cinéma. La dernière séquence vous propose de partir à la recherche du vrai Frank Capra, celui qui se cache derrière le réalisateur à succès adulé de tous.
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Evoquer le leg de Stanley Kubrick, c'est se confronter à une tâche ardue, voire impossible. Comment résumer, en effet, une œuvre-monde si riche, si foisonnante, si complexe, si multiple, si intrigante ? A partir des Sentiers de la Gloire, en effet, chaque film de Kubrick est un chef-d'œuvre. Du film noir à la science-fiction, du film de guerre au film d'épouvante, Kubrick s'empare de ces genres pour, tel un alchimiste, les sublimer.
Perfectionniste, formaliste, d'une rigueur à nulle autre pareille, adaptateur hors pair, Kubrick occupe une place à part dans l'histoire du cinéma. Il résiste à toutes les catégories et a tracé un sillon unique, qui se termina à la fin des années 90 avec Eyes Wide Shut, réflexion d'une infinie finesse sur le couple et l'intimité. A travers les grands thèmes de son œuvre, c'est aussi à une plongée dans l'histoire du XXème siècle et de ses maux que nous convie Stanley Kubrick.
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Henri-George Clouzot nous a laissé de grands films. Du Corbeau à Quai des Orfèvres, en passant par les Diaboliques et le Salaire de la Peur, il a marqué l’histoire du cinéma français. Il fut aussi l’une des cibles de Truffaut et de la Nouvelle Vague, qui voyaient en lui un des symboles du « cinéma à la papa » qu’il convenait de mettre à terre. Cultivé, perfectionniste, il mit la forme au service du réalisme dès son premier film, L’assassin habite au 21.
Cependant, le parcours et la personnalité de Clouzot ont été sources de nombreuses polémiques. Cheville ouvrière de la Continental, cette société de production allemande financée par les nazis pendant l’Occupation, Clouzot était un être violent, tempétueux, excessif, tourmenté, sadique, qui n’hésitait pas à malmener, voire même frapper, ses acteurs pour obtenir d’eux ce qu’il exigeait. Des comportements qui posent des questions éthiques fondamentales sur la dynamique de pouvoir dans l’industrie du cinéma. La dernière séquence vous propose de partir à la découverte cet artiste trouble et énigmatique que beaucoup considèrent comme le Hitchcock français.
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A l'occasion de la sortie d'une version restaurée en 4K du Samouraï, un de ses chefs-d’œuvre, La dernière séquence vous propose une plongée dans l'univers de Jean-Pierre Melville, père spirituel de la Nouvelle Vague, maître incontesté du cinéma français d'après-guerre. Cet épisode prendra la forme d'une exploration des deux facettes marquantes de son œuvre : d'une part, ses films policiers, qui réinventent et subliment les codes du film noir hollywoodien et d'autre part, ses films sur la guerre, profondément ancrés dans son histoire personnelle et son passé de résistant.
Jean-Pierre Melville était plus qu'un réalisateur. C'était un peintre de l'âme humaine, un architecte du suspense, un tragédien, un poète visuel. Sa sobriété et sa rigueur formelle, son fétichisme et sa propension à l'abstraction nous ont laissé en héritage un cinéma de signes, hiératique, mutique et sombre.
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La Dernière Séquence reprend son exploration du cinéma de Steven Spielberg avec une émission spéciale consacrée à l'œuvre du fils prodige du Nouvel Hollywood durant les années 1980. Au cours de cette décennie, il s'est affirmé comme le maître incontesté du cinéma populaire. De l'aventure épique des "Aventuriers de l'Arche perdue" à l'émerveillement d'"E.T. l'extra-terrestre", en passant par la profondeur émotionnelle de "La Couleur Pourpre" et "Empire du Soleil", ces dix années soulignent son incroyable talent de conteur et sa capacité à traiter des thèmes universels avec sensibilité. Dans un format exceptionnel, notre co-animateur Pierre Jacquet endosse le costume d'invité pour partager son affection toute particulière pour le génie de Spielberg.
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A l’occasion de la sortie sur Netflix de son dernier film, The Killer, La dernière séquence vous propose de partir à la découverte du cinéma de David Fincher. Formaliste rigoureux passé par la publicité et le clip vidéo, Fincher est l'un des réalisateurs les plus doués de sa génération. De Alien 3 à Mank, en passant par Seven, Fight Club, Zodiac et The Social Network, le cinéaste explore les chemins tortueux de la violence, des faux semblants, du mensonge. Conteur perfectionniste, critique acerbe du mal-être contemporain, il révèle la noirceur de l’âme humaine sans complaisance mais parvient, parfois, à trouver la lumière.
Nous aurons la chance de retracer la carrière de ce grand artiste en compagnie de Ben Dewaele, régisseur général, qui a travaillé sur le tournage de The Killer.
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Fritz Lang n'aurait sans doute pas été cinéaste sans la Première guerre mondiale. Meurtri dans sa chair et traumatisé par la violence radicale du conflit, il se tourna vers le cinéma plutôt que la peinture et en devint l'un de ses pionniers. Son œuvre berlinoise reflète brièvement l'insouciance précaire de la jeune République de Weimar, avant de se nourrir des crises de l'Allemagne de l'entre-deux-guerres et de la montée du nazisme. Au fur et à mesure de ses films, influencé par l'expressionnisme d'Otto Dix, le regard noir de Fritz Lang explore les grandes questions de son temps et du nôtre : le rôle des images et des médias, le destin, la justice, la loi, le pouvoir de la foule, la pitié. Pour ce deuxième épisode de la saison, nous accueillerons à nouveau Valérie Lavalle, réalisatrice et directrice de production, avec qui nous nous attarderons plus particulièrement sur deux des chefs d'œuvre de la période allemande de Fritz Lang, Metropolis et M le Maudit.
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Billy Wilder est un de ces géants d'Hollywood qui a laissé une empreinte indélébile dans l'histoire du cinéma. Capable de magnifier tous les styles, d'en inventer de nouveaux, de les transcender, il a transformé à jamais l'écriture cinématographique en mettant l'image au service du scénario. Et derrière son humour souvent corrosif, son cynisme parfois cinglant et son goût pour la transgression se cache un humaniste profondément meurtri par la Shoah. Pour ce dernier épisode de la saison, nous accueillerons à nouveau Valérie Lavalle, réalisatrice et directrice de production, avec qui nous nous attarderons plus particulièrement sur deux des nombreuses œuvres majeures de Wilder, Sunset Boulevard (Boulevard du Crépuscule) et Some Like it Hot (Certains l'aiment chaud).
Invité : VALERIE LAVALLE, REALISATRICE ET DIRECTRICE DE PRODUCTION.
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Difficile de ne pas tomber dans l'emphase lorsque l'on décide de retracer les débuts de Steven Spielberg. En l'espace d'un téléfilm, Duel, tellement époustouflant qu'il finit sur les grands écrans, et du premier blockbuster de l'histoire du cinéma (avec le Parrain !), Jaws, les Dents de la Mer, le jeune Steven Spielberg devient l'une des figures incontournables du Nouvel Hollywood. A l'occasion de la sortie récente de The Fabelmans, émouvante autobiographie et splendide déclaration d'amour pour le 7ème art, La Dernière Séquence vous invite à découvrir la genèse d'une carrière hors norme.
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David Lynch. Plasticien, photographe, peintre, scénariste et, bien sûr, metteur en scène. David Lynch est un cinéaste à part. Un artiste d'avant-garde qui, dès son premier film, a démontré sa propension à expérimenter, perdre, choquer, effrayer, intriguer et déranger son public. De Eraserhead à Inland Empire, en passant par Twin Peaks et Mullholand Drive, La Dernière Séquence vous propose une plongée en eaux profondes dans les Outre-Mondes de David Lynch. A cette occasion, nous accueillerons Raphaël Melki, entrepreneur, auteur et animateur radio, qui nous fera partager sa passion sans borne pour ce grand réalisateur.
REFERENCES / INFOS diverses : ouvrages, adresses, etc.
Bibliographie :
L'espace du rêve, David Lynch, Livre de Poche, 2019
Michel Chion, David Lynch, Paris, Cahiers du cinéma, coll. « Auteurs », 2001
David Lynch: cauchemar américain, Johan Chiaramonte, Editions Rockrama, 2022
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Le cinéma doit beaucoup à Jean Renoir, que les cinéastes de la Nouvelle Vague surnommaient "le Patron". Créateur de nombreux chefs d'œuvres intemporels, c'est avec l'avènement du cinéma parlant qu'il trouve sa voie. Entre célébration de la vie, critique cinglante du monde moderne et sens inné du cadre et de la mise en scène, l'œuvre de Jean Renoir est tellement riche qu'elle est, à vrai dire, difficile à classer. A travers cinq de ses plus grands films, La Dernière Séquence rend hommage à ce géant du septième art qui, selon Eric Rohmer, "contient tout le cinéma". A cette occasion, il accueillera Valérie Lavalle, réalisatrice, directrice artistique et spécialiste de Jean Renoir.
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De Hong-Kong à Hollywood, John Woo a révolutionné la mise en scène des films d'action. En transposant les codes du film de kung-fu dans l'univers des gangsters et des mafieux, il a inventé un nouveau genre, le "gun-fu", qui a influencé de très nombreux metteurs en scène. Mais cette étiquette n'est-elle pas trop réductrice ? Derrière cette façade ne se cache-t-il pas un réalisateur à l'univers bien plus riche et complexe ? Aussi influencé par les spiritualités asiatiques que par le protestantisme, John Woo n'est-il pas avant tout un cinéphile pétri de romantisme qui créa un pont inédit entre Orient et Occident ? C'est à cette question que ce quatrième épisode de La Dernière Séquence sera consacré.
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Dernière partie de notre triptyque consacré au cinéma de Martin Scorsese. Depuis le début des années 2000, Martin Scorsese défie le temps qui passe : il continue de construire son œuvre et d’explorer et déconstruire le rêve américain. Il est ainsi devenu un monument vivant du cinéma, une figure tutélaire, adulée et respectée. De Gangs of New York à The Irishman, Scorsese démontre en effet la plénitude de son talent et semble mû par une créativité inextinguible. Infatigable, il réalise aussi de nombreux documentaires, fenêtres ouvertes sur ses passions et ses obsessions. Alors qu’il vient de fêter ses 80 ans et qu’il fourmille de projets, qu’est-ce qui fait courir Martin Scorsese, le Faust du Nouvel Hollywood ?
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Deuxième partie de notre triptyque consacré au cinéma de Martin Scorsese. Pendant près de deux décennies, de 1983 à 1999, Martin Scorsese va s’essayer à presque tous les styles. A un rythme effréné (dix longs, deux courts), il raffine son style et démontre, si besoin en était, sa maestria technique. Remarquable directeur d’acteur, son lien indéfectible avec Robert de Niro nous offrira quatre grands films : La Valse des Pantins, Les Affranchis, Les Nerfs à Vif et Casino. Mais c’est aussi durant cette période que seront tournés After hours, la Tentation du Christ et le Temps de l’Innocence. Nous aurons le plaisir d’accueillir, en deuxième partie d’émission, Jonathan Zaurin, réalisateur franco-britannique avec qui nous évoquerons ces vingt années de créativité débridée chez Martin Scorsese.
Bibliographie :
Martin Scorsese – Patrick Brion, Éditions de la Martinière, 2004
Martin Scorsese, l’infiltré – Régis Dubois, Éditions Nouveau Monde, 2019
Conversations avec Martin Scorsese – Richard Schickel, Editions Sonatine, 2011
Martin Scorsese – Nicholas Schaller et Alexis Trosset, Dark Star Editions, 2004
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Martin Scorcese aurait dû devenir prêtre ou gangster. Né à New York en 1942 de parents émigrés de Sicile, c'est un enfant fragile ; son asthme et la passion de son père pour le cinéma et la télévision en firent un cinéphile, d'abord, un étudiant en cinéma à NYU ensuite et, pour finir, un des plus grands réalisateurs américains de l'après-guerre. Son enfance dans le Lower East Side et ses premiers courts métrages remarqués. Ses premiers films où l'influence du cinéma réaliste italien, de la nouvelle vague et de John Cassavetes est manifeste. Sa rencontre décisive avec son double cinématographique, Robert de Niro. Le phénomène Taxi Driver. L'échec de New York, New York. La maestria absolue de Raging Bull. La première décennie de Martin Scorcese fut époustouflante et marqua à jamais l'histoire du Nouvel Hollywood. C'est ce que ce premier épisode de notre cycle Scorcese vous propose de découvrir.
Références :
Martin Scorcese, The First Decade, Mary Pat Kelly, Redgrave Publishing, 1980.
Nicolas Schaller, Alexis Trosset, Martin Scorcese, Editions Dark Star, 2004.
Conversations with Scorcese, Richard Schickel, 2011-2013, Random House.