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Paris accueille actuellement un Sommet mondial pour l'action sur l’Intelligence artificielle. Alors que la compétition est lancée entre les États-Unis et la Chine en la matière, quelle place pour l’IA dans nos sociétés, quelle gouvernance, quels sont les risques et les dangers éventuels sur nos modes de vies ? Qu’en est-il de l’optique sécuritaire ? Pour en parler, Yoshua Bengio, professeur à l’Université de Montréal, fondateur et directeur scientifique de Mila, l’Institut québécois d’Intelligence artificielle est ce vendredi 7 février, le grand invité international de RFI. L’urgence est de mettre en place des garde-fous. « Une responsabilisation des entreprises à travers les moyens légaux est absolument nécessaire », dit-il.
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Hala Abou Hassira, ambassadrice de Palestine en France, est ce jeudi 6 février, l'invitée internationale de la matinale RFI. Après l'annonce du plan Trump pour Gaza, elle dit sa consternation, son choc et sa déception. Hala Abou Hassira est rassurée de voir la communauté internationale s'opposer aux idées lancées par le président américain.
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Jérôme Durain, sénateur PS de Saône-et-Loire, rapporteur de la proposition de loi visant à sortir la France du piège du narcotrafic est l'invité international de RFI ce 5 février. Au lendemain de l'adoption de la proposition de loi par le Sénat, Jérôme Durain veut croire que le texte va permettre de porter un coup dur aux trafics de drogue.
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Le général Christophe Gomart, vice-président de la Commission Défense et Sécurité du Parlement européen, est l'invité international de RFI ce 4 février. Après le sommet des dirigeants de l'Union européenne sur la défense, il pointe l'importance de cette première. Après le retour de Donald Trump, l'euro-député estime que « l'Europe doit dépenser plus pour sa défense ».
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Olivier Dubois, journaliste, auteur de Prisonnier du désert - 711 jours aux mains d’Al-Qaida (Ed. Michel Lafon) est l'invité de RFI, ce 3 février. Correspondant au Mali, Olivier Dubois est enlevé par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (Jnim) en avril 2021. Il raconte ses 23 mois de captivité et sa vie d'otage-journaliste. Il livre aussi la version des jihadistes sur l'assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Entretien.
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Presque deux semaines après l’entrée en vigueur de l’accord entre Israël et le Hamas, un nouvel échange se déroule aujourd’hui : trois otages israéliens et 183 prisonniers palestiniens doivent être libérés. Cette journée apportera-t-elle de nouvelles images marquantes, comme celles des otages mis en scène par le Hamas avant d’être remis à la Croix-Rouge ? Derrière ces mises en scène, une véritable guerre des images se joue. Où en est-on ? Quelles perspectives alors que les négociations sur la deuxième phase du cessez-le-feu doivent reprendre ? On en parle avec Denis Charbit, chercheur franco-israélien et professeur de sciences politiques à l'Open University of Israel près de Tel Aviv.
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Gérard Davet et Fabrice Lhomme, grands reporters au journal Le Monde, auteurs de Les juges et l’assassin (Ed. Flammarion) sont les invités de RFI ce 31 janvier 2025. Dans leur dernier livre-enquête, les deux journalistes pointent les dysfonctionnements de l'État français au début de la crise du Covid-19, en 2020. Documents à l'appui, ils racontent le manque d'équipements et la désorganisation de l'appareil politique et administratif. Entretien.
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Leslie Voltaire, président du Conseil présidentiel de transition haïtien, est l'invité de RFI et France 24. Au micro de Marc Perelman et Arnaud Pontus, il évoque la crise sécuritaire et humanitaire en Haïti. Il précise aussi le calendrier électoral 2025 et révèle avoir parlé avec le président français de « la dette d'indépendance ».
Marc Perelman : Monsieur le président, je vais commencer par la situation sécuritaire. On estime que 85 % du territoire de la capitale Port-au-Prince est actuellement aux mains des gangs. Il y a eu plusieurs massacres de grande ampleur ces derniers mois qui ont frappé l'opinion. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans son dernier rapport sur Haïti, avertit : « les gangs pourraient s'emparer de l'ensemble de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, ce qui entraînerait l'effondrement complet de l'autorité de l'État ». Il a raison ?
Je ne pense pas qu'il ait raison. Je sais que la police et l'armée, aidées par la Force multinationale de support à la sécurité à la police haïtienne, est en train de combattre les gangs non seulement dans la zone métropolitaine, surtout dans les hauteurs à Kenscoff et aussi dans l'Artibonite. Je pense qu'avec l'annonce du secrétaire d'État (américain), Marco Rubio, qui dit qu'ils vont continuer à financer la force multinationale, on a eu un apport de 200 Kényans en plus, de 80 Salvadoriens et de 150 Guatémaltèques. La police va refouler les gangs et on va arriver à les isoler. On nous avait promis 2500 troupes. Nous sommes en train de former des militaires et des policiers. On a un apport en matériel létal des États-Unis et de la France. Je pense que les gangs sont en train de reculer sur certains fronts. Ils attaquent sur d'autres fronts. Mais je pense qu'on va avoir une sécurité beaucoup plus prononcée dans la zone métropolitaine.
Arnaud Pontus : Monsieur le président, vous parlez de cette Mission Internationale d'Appui à la Sécurité. Vous le dites, 800 hommes sur 2500 espérés, cela fait tout de même une très grande différence. Et pour l'heure, au risque de vous contredire, les gangs ne reculent pas…
Les gangs ont reculé sur Delmas 2. Les gangs reculent dans l'Artibonite. Ils attaquent sur d'autres fronts. Et en plus, non seulement on a 8000 policiers, on a 1200 soldats et maintenant, la force multinationale va augmenter.
Et ces effectifs vous semblent nécessaires ? Suffisants en l’état ?
Ils ne sont pas suffisants. Je pense qu'on est en train de faire du lobby pour augmenter les effectifs et la population s'est alliée à la police et ils ont commencé à faire des travaux de légitime défense sur les bandits. Et c'est une guerre qu'on a lancée et on a lancé un slogan de pacification du pays durant l'année 2025.
C'est ce que vous avez dit il y a quelques jours. Et vous pensez cet objectif tenable ?
C'est totalement tenable.
Marc Perelman : Je veux quand même en venir à la situation humanitaire qui est dramatique. Un million de déplacés en 2024, trois fois plus que l'année précédente. Deux millions d'Haïtiens en situation d'insécurité alimentaire grave. L’ONU a lancé un appel de fonds pour 900 millions de dollars, mais on sait que les précédents appels n'ont pas été concluants. Est-ce que vous espérez de la communauté internationale, vous avez vu le pape à Rome, le président français ici à Paris, qu'elle va enfin se tenir réellement aux côtés des Haïtiens ?
Je crois que le secrétaire d'État américain avait annoncé que le président Trump allait couper l'aide humanitaire. Mais hier, j'ai vu qu'ils se sont ravisés. Ils ne vont pas couper l'aide humanitaire. Le Programme alimentaire mondial est en train de fournir des aliments et des médicaments à l'Organisation internationale de la migration et l'Organisation nationale de la migration en Haïti. C'est une situation compliquée et difficile, mais je crois qu'on va arriver à un retour au quartier en éliminant les gangs qui contrôlent certains quartiers.
Parlons de la situation et des perspectives politiques en Haïti. Vous avez promis la tenue d'un référendum sur la Constitution, ainsi que des élections générales, à l'horizon d'un an à peu près. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, parle d'objectifs compromis. Pensez-vous vraiment pouvoir tenir ce calendrier ?
Je pense que oui. On peut tenir ce calendrier. On espère que vers la fin avril, vers la mi-mai, on aura un référendum sur la Constitution. Et à partir de ce référendum, qui dira quelle sorte de conseil électoral on aura dans la nouvelle Constitution, qu'on pourra commencer avec les joutes électorales. On espère que les élections se feront vers la mi-novembre et le deuxième tour vers la mi-janvier pour qu'enfin le 7 février on ait un gouvernement légitime. Moi je pense qu'on aura des élections dans huit départements qui sont libres de gang. On aura des élections dans l'Artibonite, qui est à un quart contrôlé par les gangs. On aura des élections de la moitié de Port-au-Prince. Les gens qui vivent dans les zones contrôlées par les gangs pourront aller s'inscrire dans les zones qui sont libres et voter dans les zones qui sont libres. Mais je dois dire aussi que la dernière élection, le président Jovenel Moïse avait réussi avec 500 000 électeurs. Maintenant, on a à peu près sept millions d'électeurs. Si les élections se font avec cinq millions d'électeurs, le gouvernement légitime, le président ou la présidente, les sénateurs, les députés ou les maires seront beaucoup plus légitimes que le conseil présidentiel que je préside.
D’un mot sur cette question, ça veut dire que tous les Haïtiens ne pourront peut-être pas voter, tous ceux qui le veulent, et qu'on ne pourra pas voter partout. Ça, c'est un état de fait que vous admettez d'ores et déjà ?
J'admets d'ores et déjà, et j'admets aussi que on va essayer de faire voter les Haïtiens qui se trouvent en diaspora pour augmenter le taux de participation. Et j'admets aussi que ce sera beaucoup plus légitime qu'un conseil présidentiel qui est issu d'un accord politique. C'est une légitimité sociale et politique, mais ce n'est pas une légitimité électorale.
Pour refermer cet entretien, vous avez rencontré ce mercredi le président français Emmanuel Macron. Est-ce que vous lui avez parlé de la restitution de la dette d'indépendance ? Pour ceux qui nous écoutent, en un mot : 1825 la France du roi Charles X avait exigé d'Haïti des indemnités au moment de l'indépendance. Est-ce que vous avez demandé à votre homologue le remboursement ?
Ce n'est pas moi qui ai demandé, c'est lui qui a commencé à parler de la restitution…
Et qui vous l'a proposé ?
Et de la réparation. Et il a dit que le 17 avril, qui marquera le bicentenaire de cette rançon, il va faire une déclaration.
Et vous pensez que ce sera une déclaration dans le sens d'une restitution ? On parle de 525 millions d'euros…
On n'a pas parlé d'argent, on a parlé de principes, d'une déclaration et qu'on va voir ensemble.
Donc les relations sont bonnes aujourd'hui avec le président français ?
Elles sont très bonnes et très cordiales.
Vous avez oublié les mots lâchés en novembre dernier, qui s'adressaient aux membres du Conseil présidentiel de transition ?
On n'en a pas parlé et je pense que ce n'était pas de bon ton d'en parler.
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François Moreillon, chef de délégation du Comité International de la Croix Rouge (CICR) en République démocratique du Congo est le grand invité international de RFI ce 29 janvier. Il raconte que les équipes médicales à Goma ont compté près de 1000 blessés par armes, depuis le début du mois de janvier. Avec les combats en ville, la plupart des victimes sont des civils. Il appelle les belligérants à respecter la mission médicale et à protéger les populations civiles.
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Dmytro Kuleba, ex-ministre des Affaires étrangères ukrainien de 2020 à 2024, est, ce mardi 28 janvier, le grand invité international de RFI. Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche aux États-Unis, il est de nouveau question de négociations de paix entre l'Ukraine et la Russie. Vladimir Poutine se dit prêt à discuter avec le président Trump. Volodymyr Zelensky a réagi en mettant en garde contre une exclusion de l'Ukraine de ces pourparlers.
RFI : Pensez-vous qu'il y aura bientôt des négociations ?
Dmytro Kuleba : Je ne pense pas que de véritables négociations commenceront bientôt. Du moins, si nous imaginons une table à laquelle trois ou quatre, où je ne sais combien de dirigeants, s'assoient ensemble et trouvent des solutions. Il y a déjà un échange actif de messages sur les négociations entre Washington, Moscou et Kiev. En ce sens, nous pouvons conclure que les discussions sur la façon dont la guerre doit se terminer ont déjà débuté.
Mais il ne s'agit pas de négociations en bonne et due forme telles que nous les imaginons habituellement. Le problème est que dire que l'on est prêt à discuter est une chose, mais parvenir à un accord en est une autre. Et si toutes les parties indiquent qu'elles sont prêtes à discuter, nous sommes encore loin d'un quelconque accord.
Comment les Ukrainiens appréhendent-ils la présidence Trump ?
S'agissant de Trump, je pense que les Ukrainiens ont les mêmes sentiments que le reste du monde, sauf que les enjeux sont beaucoup plus élevés pour nous. Nos sentiments sont mitigés. D'un côté, nous voyons cela comme une opportunité. De l'autre, nous savons que Donald Trump est un homme politique qui peut changer radicalement de position à tout moment. C'est donc vraiment l'art de la diplomatie qui va entrer en jeu, et qui, espérons-le, maintiendra Trump sur la bonne voie et l’aidera à rétablir une paix juste en Ukraine.
Ces discussions autour d'éventuels pourparlers interviennent à un moment difficile pour l'Ukraine sur le champ de bataille. L'armée a cédé du terrain. Les troupes russes sont aux portes de la région de Dnipropetrovsk. De ce point de vue, la Russie ne semble pas avoir de raison d'arrêter la guerre. Est-elle réellement disposée à parler de paix ou d’arrêt des combats ?
Non. À ce stade, Poutine pense qu'il va l'emporter à la fois sur l'Ukraine et sur l'Occident. Il pense que l'Occident vacillera et qu'il pourra s’emparer de toute l'Ukraine. C'est son rêve. Poutine ne sera donc prêt à négocier et à faire des concessions que lorsqu'il se sentira faible. Et cela dépend de deux sujets : le premier, c’est la situation sur le champ de bataille et le second, c’est la situation économique de la Russie. S'il sent qu’il peut tenir et qu’il a une stabilité dans ces deux domaines, alors il continuera à se battre.
En trois ans de guerre, l'Occident a franchi à plusieurs reprises les lignes rouges de la Russie en donnant des armes à l'Ukraine. Mais il a également limité son aide militaire par crainte d'une escalade du conflit. Pensez-vous qu'il existe encore une peur de l'escalade, ou plus généralement une peur de la Russie de la part de certains partenaires occidentaux ?
Oui, c'est le cas. S'il n'y avait pas de crainte d'escalade ou de peur de la Russie, cette guerre aurait déjà pris fin. Je dirais même que cette guerre n'aurait pas commencé s'il n'y avait pas eu de crainte de la Russie. Poutine a attaqué uniquement parce qu'il était sûr que l'Europe et les États-Unis avaient peur de lui, qu'ils n'allaient pas réagir, qu’ils n’allaient pas apporter de soutien à l'Ukraine et qu’il écraserait l'Ukraine assez rapidement. Aucun autre concept n'a infligé plus de dommages à l'Ukraine que le concept de non-escalade.
La politique de non-escalade est une énorme erreur de l'Occident. Il doit en tirer les leçons. La non-escalade ne fonctionne que si, de l'autre côté, l'adversaire est sensible et réagit aux gestes de non-escalade. Par exemple, vous dites : « Je ne vais pas faire ceci » et vous arrêtez votre offensive. Lorsque l'autre partie s'arrête, la non-escalade fonctionne.
Mais ce qu'il s'est passé en Ukraine, c'est que l'Occident a fait savoir à la Russie que nous ne ferions pas cela. Et vous devriez également ralentir. Mais Poutine n'a pas ralenti une seule seconde. Il n'a jamais rendu la pareille à la politique de non-escalade, alors que l'Occident continuait à suivre cette voie, ce qui a entraîné de lourdes pertes. Et de nombreuses personnes en Ukraine sont mortes uniquement parce que la politique de non-escalade a été entretenue par les grandes capitales.
Le Kremlin et l'administration américaine semblent être d'accord sur un point : l'Ukraine ne devrait pas rejoindre l'Otan, du moins dans un avenir proche. Existe-t-il un espace de discussion sur ce sujet en Ukraine ? Que pensez-vous de la proposition de suspendre l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan pour parvenir à la paix ?
Cela signifie que Trump concèdera à Poutine la question de l'adhésion de l’Ukraine à l'Otan comme un prix à payer pour arrêter la guerre. La guerre s'arrêtera, mais tant que l'Ukraine ne fera pas partie d’un mécanisme de sécurité collective tel que l'Otan, une prochaine guerre éclatera dans quelques années. Poutine lutte contre l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan, non pas parce qu'elle représente une menace pour la Russie, mais parce qu'il veut que l'Ukraine reste exposée et vulnérable à son agression, parce qu'il n'abandonnera jamais l'idée de détruire l'Ukraine en tant qu’État. Il est obsédé par cette idée et c'est son objectif. L'Otan est donc le seul moyen de s'assurer qu'il n'y aura pas de nouvelle guerre entre l'Ukraine et la Russie.
Nous sommes sur le point d'entrer dans la quatrième année de la guerre. Des voix s'élèvent pour réclamer des concessions territoriales. Qu'est-ce qui serait possible pour l'Ukraine et le peuple ukrainien ?
Tous ceux qui réclament de l’Ukraine qu’elle fasse des concessions territoriales, devraient d'abord céder une partie de leurs terres et montrer l'exemple. Donnez une partie de votre terre ou des régions de votre pays à votre voisin, et vous aurez alors le droit de dire aux Ukrainiens : « Je l'ai fait. Suivez mon exemple. » Si vous ne l'avez pas fait vous-même, taisez-vous et suivez les discussions.
C'est ainsi que les choses devraient se passer si nous voulons avoir une conversation juste et équitable. Parce qu'il est très facile de décider du sort de quelqu'un d'autre, pour ce qui est de son territoire, de son adhésion à l'Otan, ou n'importe quoi d'autre. Mais mettez-vous à la place de quelqu'un d'autre et vous arriverez à des conclusions et à des approches des négociations complètement différentes.
Y a-t-il un risque que l’Ukraine se retrouve dans une situation où d'autres décident de son sort ?
Cela n'arrivera pas. C'est un vieux cliché de penser que Poutine va s'asseoir avec Trump ou avec quelqu'un d'autre, qu’ils vont décider du destin de l'Ukraine, et qu’ils vont obliger l'Ukraine à faire face à la réalité. L'Ukraine se bat contre la Russie depuis trois ans maintenant, avec toutes les difficultés, les pertes et les tragédies qui se sont produites. Nous sommes un pays viable qui se bat sans troupes étrangères sur le terrain, et nous avons le droit et la capacité de faire entendre notre voix. Et il en sera ainsi.
Vous allez enseigner à Sciences Po Paris sur la diplomatie en temps de guerre. Quel message allez-vous faire passer aux étudiants ?
Tirer les leçons de notre expérience et éviter les guerres. Pour éviter de pratiquer la diplomatie de guerre, il faut l'apprendre par cœur et la comprendre. Et je partagerai cette expérience et ces connaissances avec les étudiants dans l'espoir qu'en connaissant la diplomatie de guerre, ils n'auront jamais à l'appliquer parce que leurs pays ne seront jamais en guerre.
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Alors que la Bande de Gaza est en pleine période de trêve signée entre le Hamas et Israël voici bientôt une semaine, en Cisjordanie occupée les droits humains continuent d’être bafoués. L'armée israélienne continue de mener des opérations militaires. Yosra Frawes, directrice du bureau Maghreb, Moyen-Orient de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) est notre grande invitée internationale.
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Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT - Confédération française démocratique du travail est la grande invitée internationale ce vendredi 24 janvier. Elle évoque ses inquiétudes face au retour de Donald Trump et à ses mesures protectionnistes. Elle s’est également exprimée sur les défis économiques en France, les plans sociaux, la réforme des retraites et la précarisation des sans-papiers. Entretien.
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Jimena Reyes, directrice du bureau des Amériques de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et représentante des victimes mexicaines devant la Cour américaine des droits de l’homme est l'invitée de RFI ce 23 janvier 2024. Après les premières mesures anti-immigration de Donald Trump, elle dit ses inquiétudes. Entretien.
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Thani Mohamed Soilihi, ministre français délégué auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux est l'invité de RFI ce 22 janvier 2025. Après la remise du rapport sur le rôle de la France au Cameroun entre 1945 et 1971, il espère des relations nouvelles avec le Cameroun. Il annonce la remise du rapport au président Paul Biya, mardi 28 janvier. « Cette transparence, cette recherche de vérité est la meilleure façon de dialoguer et de continuer à travailler ensemble », dit-il. Il évoque aussi la baisse du budget de l'aide publique française au développement. Entretien.
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L’accord de trêve signé entre Israël et le Hamas entre en vigueur dès demain matin, ce dimanche 19 janvier 2025. Objectif : permettre la libération des otages et la reconstruction de ce territoire sévèrement détruit. Cette trêve, ouvre-t-elle une page pour la réponse à la crise humanitaire qui sévit dans l’enclave, alors que les ONG dénoncent les entraves depuis un an ? Quels en sont les enjeux ? Alexandre Chatillon, co-fondateur et directeur de l’ONG Super-Novae, qui a été sur place et qui doit y retourner dans quelques semaines, est, ce matin, notre grand invité international.
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L’attente de la mise en place de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est interminable, aussi bien du côté des familles des otages qui attendent fiévreusement la libération de leurs proches, que de celui des Gazaouis. Entre temps, les bombardements se poursuivent dans la bande de Gaza. L'accord doit encore être voté par le gouvernement israélien ce vendredi. Entre espoir d’une trêve effective et crainte d’un accord trop fragile pour tenir, quel est le sentiment et les émotions qui traversent les parents d’otages retenus à Gaza ? Pour en parler, Ariane Tamir, membre de la famille de Tal Shoham, otage israélien, est la grande invitée internationale de la matinale de RFI.
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Thierry Breton, ex-ministre, ancien Commissaire européen chargé du Marché intérieur et des Services, est le grand invité international de ce 16 janvier. Avant le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis, il appelle les Européens à rester vigilants et unis. Il revient sur ses passes d'armes avec Elon Musk et assure que « la loi européenne ne censure rien, elle régule ». Sur le budget de la France, il estime que réduire le train de vie de l'État est une « nécessité absolue ».
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Fawzia Koofi, ancienne vice-présidente du Parlement afghan, auteure de Lettres à mes sœurs (éditions Michel Lafon) est l'invitée de RFI ce 15 janvier 2025. Elle retrace son parcours politique, du Parlement à l'exil forcé. Fawzia Koofi constate que la situation des femmes ne fait qu'empirer en Afghanistan. Elle appelle la France à aider à la mise en place d'une plateforme politique alternative aux talibans.
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François Hommeril, président de la Confédération française de l’encadrement - Confédération générale des cadres (CFE-CGC) est l'invité de RFI ce 14 janvier 2025. À quelques heures du discours de politique générale de François Bayrou, il indique les priorités de son syndicat. Il s'inquiète de la multiplication des plans sociaux et craint une année 2025 « horrible ».
- Se mer