Episoder
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Une prise de parole, une réparation, c’est toujours collectif. Les collectifs militants et associatifs, la sororité, l’amitié, permettent de sortir de la sidération et de redéfinir des subjectivités qui sont bien plus que des victimes.
Nous finissons cette série aux côtés de celles qui se bougent et veulent un changement sociétal. Nous rencontrons Imani et Ophélie à l’association FIT LAO Power pour femmes victimes de violence de 15 à 25 ans. Elles se sont connues à l’atelier rap et chantent pour être les porte-voix de celles et ceux qui ne peuvent pas parler. Noémie nous fait part de ses réflexions de personne concernée et conseillère conjugale au planning familial : vivre avec son histoire de violence, c’est réussir à en faire sens, à l’incorporer à son récit de vie.
Enfin, nous partons randonner aux côtés de Julie, qui marche pour se réparer et appelle à une transformation radicale de notre société : lever le voile collectivement sur la réalité des violences pour assumer notre co-responsabilité.
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Mangler du episoder?
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En avançant dans nos recherches et réflexions, nous avons buté sur la question de la justice. Est-ce qu’elle est liée à notre colère ? Est-ce qu’elle peut réparer nos peines ? Est-ce que le besoin de justice ne se joue pas entre soi, depuis soi et les autres ? C’est cette réparation symbolique, en dehors de l’institution judiciaire, que nous interrogeons dans cet épisode 4 : se faire justice, pas comme une vengeance, mais comme un chemin de réparation personnelle.
Nous écoutons Vincent, victime d’un pédocriminel au sein de “l’école” l’arbre voyageur dans les années 80 et qui a mené une grande enquête pour comprendre son histoire et se réparer.
Puis nous retrouvons Léo dans une soirée burlesque, où il présente une performance pour partager le malaise autour de l’inceste et transformer le stigmate en puissance et rire.
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Dans cet épisode 3, Léo, Noémie et Sabrina, rencontré.es dans l’épisode1, reviennent. Avec elles et lui, nous nous penchons sur la banalité de ces violences, par delà les genres, dans la famille, le couple, l’enfance ou à l’âge adulte. Nous regardons comment elles sont structurelles et nous font trop souvent confondre l’amour et la violence. Pourtant, les nommer, les repérer permet de mieux les combattre.
C’est ce que fait l’association CLAF’outils, qui organise des ateliers d’éducation à la vie sexuelle et affective en milieu scolaire. Avec eux et des lycéen.nes de Seine Saint Denis, nous cherchons et trouvons des solutions pour changer en profondeur nos modes de relation.
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Pour commencer à se réparer, il faut pouvoir briser lamuraille du silence. Honte, culpabilité, tabou, peur de faireexploser sa famille, les mécanismes du silence imprègnentnos socialisations.
Tout au long de cet épisode nous écoutons les participantes d’un cercle de parole de l’association En Parler que nous avons pu exceptionnellement enregistrer. On entend combien il est difficile de trouver des espaces dediscussion comme celui-ci, la force et les conseils qu’elles se donnent entre elles. Soraya De Mora Freire, psychologue clinicienne, nous explique le fonctionnement de l’amnésie dissociative, qui brouille la mémoire des événements traumatiques.
Nous rencontrons plus longuement chez elle une participante du cercle de parole, Sehlyn, 52 ans. Pour nous, la révolution metoo a été essentielle et avec elle on s’est demandé : comment ça s’est passé pour celles et ceux qui ont dû se construire dans une société du silence ?
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Dans cet épisode, nous commençons avec le corps. Là où la violencela plus crue nous atteint, et se niche pour des années, parfois toutela vie.
Noémie, Léo et Sabrina ont tou.tes vécu des violences sexuelles. Elles et il nous racontent comment cela a parasité leurs quotidiens jusqu’à ce qu’ils comprennent de quoi ces maux étaient la manifestation. Ensemble, nous nous demandons : comment refairecorps avec nos corps ?
Fatima Le Griguer-Atig - psychologue clinicienne et responsable de l’Unité Spécialisée dans l’Accompagnement du Psychotraumatisme de Sevran - nous explique les mécanismes cérébraux et corporels du psychotrauma.
Enfin, on danse pour se réparer avec la chorégraphe Emmanuelle Rigaud et les participantes de l’atelier de danse orientale de l’USAP de Sevran.