Episoder

  • Félicien Faury est chercheur en sociologie politique. Son ouvrage « Des électeurs ordinaires - Enquête sur la normalisation de l’extrême-droite » est le résultat d’une longue enquête sociologique dans le Sud-Est de la France. Il éclaire les ressorts du vote pour l’extrême-droite, en donnant à voir les visions du monde qui le sous-tendent : qu’est-ce qui, dans la vie ordinaire des électeur·ices, les rendent sensibles et favorables aux discours du RN ?

    Bien sûr, pour comprendre l’ascension de ce parti, l’analyse du contexte économique, politique et médiatique est indispensable, mais pas suffisante. Contrairement aux analyses qui ne se concentrent que sur le ressentiment économique, ou qui tendent à isoler les causes les unes des autres, quitte à balayer la dimension raciale, Félicien Faury montre que le racisme reste un enjeu central dans le vote d’extrême-droite : parce que le racisme est multiple et transversal à toute la société, qu’il est un enjeu identitaire, mais aussi un rapport de pouvoir socio-économique.

    Ainsi, en évitant la condescendance et le misérabilisme, on peut comprendre le vote RN comme la volonté de maintenir une place et des privilèges fragilisés, dans un ordre social et racial au sein duquel la concurrence pour les ressources communes augmente.

    Il est fondamental d’être lucide sur la situation politique, et de penser ensemble les logiques de classe et de race pour comprendre la normalisation du discours d’extrême-droite dans toute la société, et agir en conséquence.

  • Je vous propose d'écouter l'enregistrement en public du podcast Afrotopiques de mon amie Marie-Yemta Moussanang, qui a eu lieu le 2 mai dernier à la Gaité Lyrique.

    J'ai eu l'honneur de co-animer la soirée avec Seumboy Vrainom €, créateur de la chaine Histoires crépues. C'est une rétrospective sur les 5 ans d'Afrotopiques, le podcast qui pense le présent depuis les Suds en général, et les mondes africains en particulier.

    Marie-Yemta a depuis 5 ans exploré des idées, fait découvrir des expérimentations, a rencontré des chercheur·euses et des personnes fascinantes, qui rappellent à quel point il est urgent de décentrer nos regards qui sont presque exclusivement tournés vers un monde blanc, occidental, voire parisien.

    Les échanges ont été très riches, émouvants, et enthousiasmants.

    Merci à Marie-Yemta pour tout ce qu'elle a développé et ce qu'elle continue à faire pour nous donner des outils collectifs pour penser le monde.Bonne écoute !

    Episode enregistré le 2 Mai 2024 à la Gaîté Lyrique

    Animation : Alexia Soyeux du podcast Présages et Seumboy Vrainom € de Histoires Crépues.

    Prise de son : Louis de la Gaîté Lyrique

    Montage : Marie-Yemta Moussanang

    Musique : Amal's Game de Hiba Elgizouli

    Soutenir Afrotopiques

  • Mangler du episoder?

    Klikk her for å oppdatere manuelt.

  • Une rediffusion de l’épisode enregistré en 2020 avec Tran To Nga, qui vient de fêter ses 82 ans et continue de se battre pour les millions de victimes de l’agent orange.

    Le collectif Vietnam Dioxine invite à un grand rassemblement de soutien à Tran To Nga et aux victimes de l’agent orange le 4 mai 2024 à 14h place de la République à Paris, 3 jours avant la prochaine audience du procès contre 12 multinationales de la pétrochimie dont Monsanto et Dow chemicals

    Si vous le pouvez, venez, soyons nombreux ses pour demander justice !

    ---

    Tran To Nga est une militante franco-vietnamienne. Ancienne reporter et résistante pendant la guerre du Vietnam, elle fut intoxiquée par l’agent orange, un défoliant puissant déversé sur le Vietnam par l’armée américaine entre 1961 et 1971. Environ 80 millions de litres de cet herbicide furent épandus, contaminant des centaines de milliers d’hectares et détruisant 20 % des forêts du Sud Vietnam. Le dérivé produit pendant la fabrication, la dioxine, est un perturbateur endocrinien hautement toxique, qui a empoisonné des millions de personnes par exposition directe, affectant l’organisme par de graves malformations, cancers et maladies, et se transmettant de génération en génération. A 78 ans, Tran To Nga livre son dernier combat : assistée par le cabinet de l’avocat William Bourdon, elle attaque en procès 26 multinationales agro-chimiques américaines ayant fabriqué l’agent orange, au nom des millions de victimes.Ce sujet de l’agent orange est mal connu du public et souvent ignoré. Il constitue pourtant l’un des premiers écocides, et une des plus grande guerre chimique de l’histoire. A la fin de l’épisode, vous retrouverez aussi Léa Dang, du collectif Vietnam Dioxine, qui milite pour la reconnaissance du drame de l’agent orange dans le monde. Bonne écoute !PS : ne manquez pas le documentaire Agent orange, la dernière bataille, sur Arte : une enquête bouleversante sur ce désastre humain et écologique, auprès de Tran To Nga en France et de l’activiste Carol Van Strum aux Etats Unis. ---- entretien enregistré le 18/09/2020- plus d'infos sur presages.fr/blog/2020/tran-to-nga- newsletter : https://presages.kessel.media/posts- Sur Apple Podcast :https://podcasts.apple.com/fr/podcast/pr%C3%A9sages/id1356978282Sur Youtube :https://youtube.com/c/PrésagesTwitter : https://twitter.com/presagespodcast

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  • Je réponds à vos questions, après plus de cinq ans de Présages, 65 épisodes et plus de deux millions d’écoutes.


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    Début 2023, je vous avais demandé quelles questions vous aimeriez me poser. J’ai enfin pris le temps de répondre à quelques questions dans cet épisode :

    Quel a été mon cheminement intellectuel depuis le début du podcast ?

    Quelle est ma position aujourd’hui sur la collapsologie ?

    Comment articuler critique du monde du bien-être et du développement personnel et luttes collectives ?

    Quels sujets et quel·les invité·es m’ont le plus fait avancer ?

    Est ce que la maternité a décuplé ma colère / mon envie d'agir / mon éco-anxiété ?

    Ce sont mes réponses aujourd’hui ; elles ne seront peut-être plus valables demain.

    Dîtes moi si ça vous a plu, et si vous voulez que je fasse un autre épisode questions/réponses :)

    Bonne année à vous !

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    Podcast Comme un poisson dans l'eau de Victor Duran-Le Peuch - https://linktr.ee/poissonpodcast

    Podcast Afrotopiques de Marie-Yemta Moussanang - https://linktr.ee/afrotopiques

    Reportage Les nouveaux guerriers, Les pieds sur terre

    Camille Teste, Politiser le bien-être

    Podcast Yoga is Dead https://www.yogaisdeadpodcast.com/

    The Nap Ministry https://thenapministry.com/

    @camille_teste@selmasardouk@ayuyogaschool

    @béné

    @vietkrmpzh

    @twoinou

    @fatima_ouassak

    Myriam Bahaffou

    @Charlotte Puiseux

  • La cause animale est-elle soluble dans l’écologie ? Spécisme, égalité et solidarité

    Pour le 4ème enregistrement en public de Présages à la REcyclerie, j’ai échangé avec Axelle Playoust-Braure, journaliste scientifique, autrice et spécialiste de l’antispécisme. Elle est co-autrice de Solidarité animale. Défaire la société spéciste (Ed. La Découverte)

    A la suite d’un problème technique, le fichier son de l’enregistrement en public du 24 novembre a été endommagé :( Nous avons réenregistré l’entretien le 13 décembre 2023.

    Si la "question animale" monte dans le débat public depuis quelques années, l'autonomie de la lutte antispéciste n'est pas encore reconnue comme telle ; ses enjeux sont mécompris, relégués au second plan, voire ridiculisés. Le spécisme, qui désigne une discrimination spécifique fondé sur le critère de l'espèce, est une organisation sociale qui hiérarchise les humains et non-humains.

    Au même titre que les discriminations et violences raciales ou sexuelles, le spécisme prive de dignité et de droits des individus qui possèdent pourtant la faculté de sentir, penser, et souffrir.

    Penser l'animalité comme une catégorie sociale et idéologique permet de comprendre comment elle a été construite par l'histoire.

    Au-delà des enjeux écologiques et anticapitalistes de l'élevage industriel, comment penser la lutte antispéciste comme une question sociale et morale de premier plan ? Comment entretenir avec les animaux des relations sans rapport de possession et d'exploitation, dans une perspective politique d'égalité et de solidarité ?

    Approfondir

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    Solidarité animale. Défaire la société spéciste, éditions La Découverte, de Yves Bonnardel et Axelle Playoust-braure

    Podcast Comme un poisson dans l'eau de Victor Duran-Le Peuch
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    La politique sexuelle de la viande, Carol Adams

  • Manuel Cervera-Marzal est sociologue, spécialiste des mouvements sociaux.
    Dans son livre "Résister : Petite histoire des luttes contemporaines", il dresse un panorama des luttes sociales depuis 2010, l’évolution de leurs enjeux, leur perception et leurs modes d’action.

    Ces contestations ont connu de fortes mutations : un essoufflement des modes d'action traditionnels et une multiplication des actions "extra-légales" (sabotage, occupations, zones à défendre, désobéissance civile etc.). Des tactiques qui sont complémentaires, plutôt que contradictoires.

    « Nous assistons à un tournant autoritaire de l’Etat de droit, à un tournant identitaire de l’idéologie républicaine, et à un tournant insurrectionnel des mobilisations sociales »

    Ces mutations sont le résultat des contraintes sécuritaires imposées par l’État, qui fixe le degré de violence de la conflictualité sociale, et qui créé en retour une radicalisation de la contestation, dans un contexte où le pouvoir politique n’a jamais eu une confiance aussi faible.

    Avec Manuel Cervera-Marzal, on parle de sociologie, de luttes et d’expérimentation.

    Bonne écoute !

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    Entretien enregistré le 23 mai 2023

    Approfondir :

    Résister - Petite histoire des luttes contemporaines, Manuel Cervera-Marzal

    Manuel Cervera-Marzal présente aussi une émission sur le site d’entretiens Hors Série

  • Depuis les années 60 est posé l’enjeu des limites au développement, de repenser la croissance dans un monde fini, afin de bifurquer vers une trajectoire soutenable. Le concept de décroissance, conçu dans une approche socialiste et émancipatrice pour tous•tes, est aujourd’hui récupéré de toutes parts, jusqu’à l’extrême-droite.

    Malgré cette percée d’un idéal de sobriété, le techno-solutionnisme reste la forme dominante de pensée et d’action, proposant sans cesse de nouvelles innovations pour résoudre les problèmes qu’il contribue à créer.

    Dans ce contexte, comment questionner démocratiquement le progrès et la domination technologique en remettant au centre les besoins, les principes d’égalité et d’émancipation de tous·tes ? Comment construire une critique collective de la technique et développer un “art de la fermeture” qui prenne en compte les vies hors de la norme dominante ?

    Intervenant·es :

    Alexandre Monnin, enseignant-chercheur, philosophe, auteur de Politiser le renoncement (Divergences)

    Nastasia Hadjadji, journaliste, autrice de No Crypto, Comment Bitcoin a envoûté la planète (Divergences)

    Le 13 septembre 2023, à la REcyclerie, on a parlé de technologie, de progrès, de crypto-actifs et de renoncement.

  • [Rediff] Laure Teulières et Guillaume Carbou sont membres de l’Atécopol, collectif pluridisciplinaire de scientifiques travaillant sur la question écologique, et ont coordonné, avec Aurélien Berlan, l’ouvrage Greenwashing, manuel pour dépolluer le débat public qui vient de paraître aux éditions du Seuil.

    Si le greenwashing désignait à l’origine un verdissement de la communication de produits ou d’entreprises, il apparait désormais comme une véritable idéologie, symptôme d’une pensée moderne verrouillée par l’économisme, le techno-solutionnisme et la pensée en silo.

    En récupérant un discours environnementaliste vidé de sa substance, le greenwashing est l’outil principal du maintient du status quo, déguisé derrière un monde écologisé grâce aux énergies décarbonées, aux smart cities, à l’économie circulaire ou à la capture du carbone.

    Dans une démarche d’autodéfense intellectuelle, l’ouvrage permet d’appréhender le greenwashing dans la grande diversité de ses manifestations, en révélant les fausses promesses, les demi-solutions et les formes d’enfumage qui faussent le débat public, empêchent des choix de société véritablement éclairés, et nous enferment dans la trajectoire insoutenable du business as usual.

    Entretien enregistré le 5 avril 2022

    APPROFONDIR

    Présages https://www.presages.fr/blog/2022/greenwashing

    L’Atécopol https://atecopol.hypotheses.org/ et https://twitter.com/AtEcoPol

    Greenwashing - Manuel pour dépolluer le débat public, Collectif, sous la direction d’Aurélien Berlan, Guillaume Carbou et Laure Teulières, collection Anthropocène, Seuil https://www.seuil.com/ouvrage/greenwashing-collectif/9782021492897

  • [Rediffusion] Elisabeth Feytit est documentariste et créatrice du podcast Méta de Choc, qui propose des entretiens et des chroniques afin d’éduquer à l’esprit critique, et de questionner nos croyances.

    L’idéologie du développement personnel, qui infuse profondément nos sociétés occidentales contemporaines, puise ses racines dans la spiritualité New Age, née à la fin du 19ème siècle aux Etats-Unis. Plus qu’un mouvement, une pseudo-science, ou une religion, c’est un vaste courant de pensée et de pratiques, qui considère que nous avons tous·tes un potentiel divin, qu'il nous appartient de cultiver, par la spiritualité, la connexion à la nature et aux « énergies » . L’individu, seul responsable de ses pensées et de son chemin de vie, est ainsi invité à attirer le positif grâce à la loi de attraction.

    Ces idées se développent particulièrement à partir des années 70, qui voient naitre la commercialisation de nombreuses techniques pseudo scientifiques d’amélioration de soi, avec par exemple la méditation de pleine conscience, la gestalt thérapie, la programmation neuro linguistique et autres soins énergétiques. Parallèlement, le néolibéralisme fournit un terreau fertile aux idées New Age : Le monde de l’entreprise participe ainsi largement à la diffusion de l’idée que chacun·e a le pouvoir - et donc le devoir - de s’accomplir et de devenir meilleur.

    L’écologie, la santé, le bien être sont des porte d’entrée privilégiées vers ces croyances. En effet, le mouvement New Age et une partie du mouvement écologiste sont imbriqués, partageant des racines historiques et des valeurs communes, articulées autour d’une certaine conception essentialiste et idéalisée d'une "Nature" originelle. De l'anthroposophie aux thérapies de santé « alternatives », un vaste ensemble de pratiques et d’idées se développent, avec des effets controversés, voire problématiques.

    L’écospiritualité, quand à elle, entend apporter d’autres réponses à la lassitude et au désespoir face à l’immensité de la catastrophe écologique. Si l’on peut questionner le fait qu’une élévation spirituelle participera concrètement à agir sur le monde, il faut également souligner les nombreux stéréotypes véhiculés par l’écospiritualité, comme les notions de Féminin et de Masculin sacrés.

    Elisabeth Feytit, ancienne adepte de la spiritualité New Age, nous éclaire sur les fondements de ces croyances, leurs implications idéologiques et leurs risques.

    Et pour approfondir ces vastes sujets, je vous renvoie aux chroniques de la spiritualité contemporaine proposées par Elisabeth dans Méta de choc, et dont les liens sont en description de l’épisode.

    Episode enregistré le 24/05/2022

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  • Cet été je vous propose de découvrir d’autres podcasts que j’aime. Aujourd’hui, c’est un épisode du podcast Comme un poisson dans l’eau, avec l'écrivaine et sociologue Kaoutar Harchi, qui parle de son approche intersectionnelle de l’animalité, entre racisme et spécismeBonne écoute !

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    "C'est parti pour la Saison 2 de Comme un poisson dans l'eau ! Je suis ravi d'ouvrir cette nouvelle saison avec un entretien en deux parties avec l'écrivaine et sociologue Kaoutar Harchi. Elle a récemment publié dans la revue Ballast un très bel article intitulé "Les animaux avec nous, nous avec les animaux" dans lequel elle propose une approche intersectionnelle de l'animalité qui appelle à voir que l'animalisation concerne non seulement les autres animaux mais aussi des populations humaines, et est notamment un des ressorts du processus de racialisation négative.

    Elle défend donc l'idée d'un élargissement de l'antispécisme à la prise en compte des liens de co-production du spécisme avec d'autres formes de domination, liens qui peuvent certainement être envisagées de façon féconde par la perspective intersectionnelle. J'espère que vous trouverez cet entretien passionnant, et que vous aurez autant de plaisir à l'écouter que j'en ai eu à l'enregistrer !"________________________________Références et sources citées dans l'entretien : - L'article "Les animaux avec nous, nous avec les animaux" de Kaoutar Harchi dans la revue Ballast : https://www.revue-ballast.fr/les-anim...- L'écrivain Joseph Andras qui a notamment écrit Ainsi nous leur faisons la guerre- Les penseur et penseuse socialistes Élisée Reclus et Louise Michel- Aphro-ism - Aph Ko et Syl Ko- Le loup et le musulman - Ghassan Hage- Les penseuses des articulations entre spécisme et d'autres oppressions Myriam Bahaffou et Dalila Awada- Les penseuses de l’intersectionnalité : Kimberlé Crenshaw, Patricia Hill Collins, Angela Davis - Episode "Intersectionnalité, j'écris ton nom" du podcast féministe et intersectionnel Quoi de Meuf : https://soundcloud.com/nouvelles-ecou...- Une écologie décoloniale - Malcom FerdinandRessources sur l'islamophobie :- Épisode "L’islamophobie : racisme institutionnel et locomotive du néofascisme" du podcast Minuit dans le siècle sur la plateforme Spectre : https://spectremedia.org/minuit-dans-...- Épisode "Islamophobie : un mot, des maux" du podcast @kiffetarace2637 de Binge audio : https://www.binge.audio/podcast/kiffe...- Épisode "Islamophobie : l’expérience des converti·es comme révélateur" du podcast Contresons sur la plateforme Spectre : https://spectremedia.org/contresons/________________________________SOUTENIR : https://linktr.ee/poissonpodcastComme un poisson dans l'eau est un podcast indépendant et sans publicité : votre soutien est indispensable pour qu'il puisse continuer à exister. Merci d'avance !

  • Pourquoi le végétarisme est-il perçu comme une alimentation non virile ? Pourquoi le yaourt est-il un produit associé au féminin ? Pourquoi certains hommes préfèrent-ils mettre leur santé et leur vie en danger plutôt que de renoncer à la viande ?

    Nora Bouazzouni est journaliste, passionnée par l’alimentation et de ce qu’elle dit de nous. Son deuxième ouvrage Steaksisme vient de paraitre aux éditions Nourriturfu.

    Elle y étudie l’alimentation au prisme des stéréotypes de genre ; car en matière de nourriture, les injonctions sont partout et imprègnent l’ensemble de nos sociétés et de nos comportements.

    Depuis l’Antiquité jusqu’au marketing agroalimentaire contemporain, en passant par les repas de famille, des règles tacites, des mythes et des constructions culturelles structurent la façon différenciée dont les hommes et les femmes s’alimentent, renforçant ainsi les stéréotypes sexistes.

    Aborder l’alimentation par le genre permet également de croiser la question écologique, car elle est le premier levier en moyenne sur lequel agir pour réduire son empreinte.

    Nous avons parlé de pensée magique, de publicité, de viande, de yaourt, et de pourquoi chausser les lunettes du genre redonne de la liberté et du pouvoir.

    --- Entretien enregistré le 27/05/2021

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  • [Rediffusion]

    Sarah Mazouz est sociologue et chargée de recherches au CNRS. Dans son ouvrage Race, dans la collection « Le mot est faible » des éditions Anamosa, elle analyse l’histoire et l’usage de la notion critique de race en sociologie.

    En France, le mot est l’objet de nombreuses controverses et polémiques, dans le monde militant, politique mais aussi académique, presque un tabou. Le refus de parler de la race est ancré dans le poids de l’histoire, et dans l’universalisme abstrait qui est au fondement de la république française.

    Parler de race ce serait : être raciste, invisibiliser la classe sociale, se noyer dans des polémiques identitaires, ou succomber à une américanisation de la vie publique.

    Pourtant, analyser et débattre de la race est indispensable pour comprendre comment celle-ci est une construction sociale et historique, et un instrument de domination et de hiérarchisation.

    L’usage critique du mot race est aujourd’hui mobilisé pour combattre le racisme systémique, les processus d’assignation raciale ainsi que les discriminations qui, s'ils n’ont aucun ancrage « naturel », ont des effets bien réels.

    En effet, pour combattre le racisme il faut dépasser les questions de morale et l’idéologie raciste manifeste, pour aller regarder ce qui produit de l’altérité et de l'injustice, c’est à dire « la forme sédimentée, ordinaire et banalisée de l’assignation raciale, qui s’exprime dans une blague ou un compliment »

    Parler de race, c’est parler de privilèges et de préjudices, de la question du point de vue situé qui construit notre connaissance du monde, et de la condition de production des savoirs et de la norme. Parler de race, c’est dire que la question du racisme n’est pas réglée (et loin de l’être), et c’est donner à voir l’histoire et les effets des processus de racialisation au sein de nos sociétés encore majoritairement très ségréguées.

    enregistré le 19/07/2022

    Ecouter : https://linktr.ee/presages

    APPROFONDIR

    http://www.presages.fr/blog/2022/sarah-mazouz

    Race, Sarah Mazouz - Anamosa https://anamosa.fr/livre/race/

    La République et ses autres. Politiques de l’altérité dans la France des années 2000 - ENS Éditions

    Pour l’intersectionnalité, Sarah Mazouz et Éléonore Lépinard - Anamosa

    À l'air libre - Mediapart - Sarah Mazouz: « On continue de mettre un couvercle sur la race en France» https://youtu.be/y7QmTecBf2Y

    Ressources anti-racistes à destination des personnes blanches - Association Women Who Do Stuff

    https://docs.google.com/document/d/1rZX6ovsbv90eId_EVUxynq-KDNqLE9iiZJuBKxCrsrQ/edit?usp=sharing

    Podcast Kiffe ta race

    https://www.binge.audio/podcast/kiffetarace

    Podcast Sans Blanc de Rien

    https://open.spotify.com/show/6W77CmxDBu33xc620wuRws?si=t6gaCiMZRbuN8MX3xFg7Uw&nd=1

    Blanc comme neige - Programme B https://www.binge.audio/podcast/programme-b/blanc-comme-neige-episode-1 Suivre

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  • Face à l’imminence du chaos social et à l’augmentation exponentielle des événements climatiques extrêmes, les luttes écologistes trouvent un regain de radicalité.

    Face à cette destruction du vivant par la machine capitaliste, et face à la puissante répression de l’Etat, comment militer, comment agir aujourd’hui ? Et demain ?

    Ancré·es sur le terrain, les militant·es assument de s’opposer physiquement aux infrastructures et aux symboles écocidaires, afin de lutter contre les violences systémiques du capitalisme, et de créer des initiatives concrètes et populaires pour regagner de la puissance d’agir.
    Une part croissante du milieu scientifique, qui s’est longtemps tenu à distance des prises de positions politiques, assume désormais de se mobiliser publiquement.

    Désobéissance, résistance, sabotage et désarmement font de nouveau partie du vocabulaire militant.
    Légitimité des modes d’action, respectabilité ou radicalité, quelles nouvelles stratégies pour les luttes écolo ?

    Le 12 juin 2023, à la REcyclerie, on a parlé de luttes, de soulèvements, de désarmement, de répression et de joie, avec :
    ➡️ Léna Lazare, membre des Soulèvements de la Terre
    ➡️ Jade Lindgaard, journaliste à Mediapart
    ➡️ Matthieu Latapy, chercheur, membre de Scientifiques en rébellion

    Enregistré le 12 juin 2023

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  • Jeanne Guien est chercheuse, spécialisée en philosophie des techniques et en histoire industrielle. Elle travaille sur les notions d’obsolescence, de déchet et de consumérisme.

    Dans son livre Le consumérisme à travers ses objets, elle décortique l’histoire matérielle de cinq objets (gobelet, mouchoir, vitrine, déodorant, smartphone), qui se sont imposés dans la vie courante et ont transformé nos pratiques.

    Son analyse s’attache à démontrer que les « besoins » auxquels ils sont censés répondre ne sont pas naturels, mais bien construits par un contexte historique, politique, social, et des acteurs économiques ; des besoins largement créés par l’industrie publicitaire, qui charge de valeur les produits en s’appuyant notamment sur des stéréotypes de genre, de race et de classe.

    L’analyse matérialiste de chaque objet éclaire un angle spécifique du consumérisme, en mettant en lumière comment les objets transforment le monde, et comment nos gestes et nos comportements sont façonnés pour surconsommer des produits qui rejoignent aussitôt les montagnes invisibilisées de millions de tonnes de déchets.

    Etudier le consumérisme à travers ses objets est ainsi une façon de questionner les rapports de production qui structurent notre monde et d’entrevoir comment faire différemment.

    Enregistré le 24/04/2023

    APPROFONDIR

    Le consumérisme à travers ses objets, éditions Divergences

    Une histoire des produits menstruels, éditions Divergences

    Les idées larges, Arte - Pourquoi a t on besoin de jeter ?

    Reporterre - Les ressorts cachés de notre dépendance à la surconsommation

    Le blog de Jeanne Guien

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  • Charlotte Puiseux est docteure en philosophie, psychologue, et militante handi féministe au sein du collectif handiféministe Les Dévalideuses et de l’association Handiparentalité.

    Son livre De chair et de fer, vivre et lutter dans une société validiste est paru il y a peu. Elle y décrit le système d’oppression envers les personnes handicapées qu’est le validisme, en retraçant son parcours personnel et son cheminement intellectuel et militant, qui lui a permis d’analyser de façon croisée les sujets du validisme, du sexisme et du capitalisme.

    Le handicap, qui recouvre des réalités diverses, concerne environ 12 millions de personnes en France, soit 20% de la population. Le validisme est un concept forgé pour penser l’oppression systémique des personnes handicapées. Il permet de questionner la norme du corps valide et sain, et les discriminations causées par cette domination, qui affectent toutes les sphères de la société : que ce soit l’accès aux transports ou aux bâtiments, l'éducation, le travail, la culture, la médecine, les loisirs ou la vie sociale.

    Le modèle médical du handicap, encore dominant aujourd’hui, considère que le handicap est le résultat d’un corps défaillant, qui doit être redressé à tout prix. Une vision caritative et misérabiliste y est associé, qui empêche de traiter le sujet du handicap comme un sujet politique, et de considérer les personnes handicapées comme des sujets de droits et non plus des objets de soin.

    Lutter contre le validisme est une donc un enjeu politique majeur, particulièrement en France qui est très en retard sur le sujet, afin d’abolir la ségrégation et la hiérarchisation des vies, et de mettre en lumière que le handicap est une construction sociale.

    Enregistré le 02/03/2023

    APPROFONDIR
    - De chair et de fer, vivre et lutter dans une société validiste, La Découverte
    - Les Dévalideuses
    - Handiparentalité
    - CLHEE - Collectif Lutte et Handicaps pour l'Egalité et l'Emancipation
    - Handiqueer
    - LSD La série documentaire - Handicap : la hiérarchie des vies
    - Féminismes et handicaps : les corps indociles

    Suivre Présages

  • Pour fêter les 5 ans du podcast, Présages vous propose en 2023 un cycle de rencontre IRL : Faire face. Des enregistrements en public à la REcyclerie, pour réfléchir, agir et faire face ensemble aux défis écologiques et sociaux.

    La prise de conscience de l’urgence écologique et sociale provoque un bouleversement. Comment être heureux·se dans ce monde ? Tandis que l’idéologie du bonheur nous enjoint à devenir la meilleure version de nous-même et à “faire notre part”, les milieux militants se divisent sur la place des émotions.

    La pathologisation de l’angoisse est-elle le symptôme de l’ère néolibérale ? L’éco anxiété est-elle réservée aux classes supérieures occidentales ? Comment lutter pour un monde meilleur tout en cultivant la joie ?

    On a parlé d’éco anxiété, de luttes de territoires, de liberté, de dignité et de joie avec :

    ➡️ Fatima Ouassak, politologue et militante antiraciste et féministe française, fondatrice du Front de mères
    ➡️ Tom - Collectif Vietnam Dioxine
    ➡️ Alessandro Pignocchi, auteur de bandes dessinées, ancien chercheur en sciences cognitives et philosophie de l'art

    Enregistré le 13/3/23

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  • L’alimentation est un des besoins vitaux de la sécurité et de la stabilité des sociétés. Pourtant, aujourd’hui, la sécurité alimentaire française est en péril, et le sujet n’est pas pris en compte à la hauteur des enjeux. 

    Le système alimentaire est défaillant en termes de santé publique, de conditions de travail et d’impacts environnementaux - rappelons qu’il est responsable d’1/3 des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, de 80% de la déforestation, et qu’il est également un des principaux coupables de l’accaparement et des pollutions des eaux. Il est aussi extrêmement vulnérable vis à vis de la dérive climatique, de la raréfaction des ressources et de l’effondrement de la biodiversité, mais également face aux tensions économiques et géopolitiques croissantes. 

    De nombreux obstacles s’opposent à sa transformation, tels que la concentration des pouvoirs et des capitaux, la politique commerciale et agricole, l'imprégnation idéologique du modèle agro-industriel. Saviez-vous par exemple qu’en France, seules 4 centrales d'achats contrôlent 92% du marché alimentaire ? Et que l'élevage en France mobilise 85% de la surface agricole utile ? 

    L’association Les Greniers d’Abondance, qui mène un travail de recherche sur les voies de résilience des systèmes alimentaires, a publié récemment le rapport Qui veille au grain ? Sécurité alimentaire : une affaire d’état. Il vise à expliquer les défaillances et les vulnérabilités générées par l’organisation actuelle du système alimentaire, examiner les obstacles à surmonter, et proposer une stratégie politique nationale pour tendre vers un système alimentaire durable et juste. On en parle avec Arnaud Vens, bénévole de l’association. 

    Enregistré le 5/1/23 

    Approfondir : Qui veille au grain ? Sécurité alimentaire : une affaire d’état
    Sismique - Résilience alimentaire et sécurité - Stéphane Linou

    Ecouter : linktr.ee/presages 

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  • Myriam Bahaffou est chercheuse en philosophie féministe et militante. L’écoféminisme est en vogue depuis quelques années : sa médiatisation a permis de faire comprendre l’importance d’analyser ensemble les inégalités de genre et la destruction de l’environnement. 

    Mais je vous avoue que ce mot écoféministe, ça fait un moment que je ne le supportais plus : son appropriation et sa récupération lui ont fait du mal, ont effacé son histoire, sa radicalité, son potentiel révolutionnaire, et son ancrage dans les marges. Le livre de Myriam, Des paillettes sur le compost, écoféminismes au quotidien, est un manifeste qui bouscule et ouvre des perspectives : plein de joie et d’intelligence, à la fois très facile d’accès, riche et exigeant, il défend des perspectives écoféministes ancrées dans les espaces de contestation et dans les luttes anticapitaliste, anticoloniales, antispécistes et queer. Elle y raconte les écoféminismes à partir de son propre vécu. 

    Elle ne cherche pas à répondre à la question : qu’est ce que l’écoféminisme ? Parce que les écoféminismes sont pluriels et mouvants : ce n’est pas une école de pensée, ni un mouvement unifié, ni une manière d’être ou un argument électoral. Ce n’est pas non plus - ou ça ne devrait pas être - un truc de femmes blanches privilégiées. Le livre met en lumière que les écoféminismes se vivent dans la chair et le corps. Ses analyses ancrées dans des récits quotidiens permettent de remettre de la complexité, de la subtilité, et de l’imperfection dans les perspectives écologiques, en étant plus honnête, en ne visant pas la pureté, en cherchant à ouvrir des espaces de négociation et de radicalité. 

    Avec Myriam Bahaffou on a parlé des différents usages du terme écoféminisme, de la romantisation de l’austérité dans les milieux écolo, de pureté militante, du rapport à la beauté et à l'ultraféminité, de colère et de joie. 

    enregistré le 5/12/2022 

    Ecouter : linktr.ee/presages 

    ------ APPROFONDIR 

    www.presages.fr/blog/2023/myriam-bahaffou 

    Des paillettes sur le compost. Écoféminismes au quotidien, Myriam Bahaffou - Editions Le Passager Clandestin https://www.lepassagerclandestin.fr/catalogue/essais/paillettes-compost/ 

    Cheek - Myriam Bahaffou : “Si l’on veut parler d’écoféminismes, il faut parler des corps” https://www.lesinrocks.com/cheek/myriam-bahaffou-si-lon-veut-parler-decofeminismes-il-faut-parler-des-corps-513191-15-11-2022/ 

    La Poudre - Myriam Bahaffou https://open.spotify.com/episode/1MlwtPRpIZTacqN7mJXBqT?si=_phzS0tFSqiAEvw3H3r-hw&nd=1 

    Kiffe ta race - Véganisme, écoféminisme… des trucs de Blanc·hes ?
    https://www.binge.audio/podcast/kiffetarace/veganisme-ecofeminisme-des-trucs-de-blanc%25c2%25b7hes 

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  • 🎄 [Echange d’hiver] Echanges Climatiques - Notre cerveau nous pousse-t-il à détruire la planète ? Avec Jean-Michel Hupé

    Bonjour, cet hiver sur Présages, je vous propose de découvrir un épisode inspirant du podcast Echanges Climatiques, avec Jean-Michel Hupé

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    Si l’être humain détruit la planète, ce serait à cause de son cerveau. C’est en tout cas ce qu’on apprend à la lecture de livres à succès comme Sapiens de Yuval Noah Harari, ou encore “Le bug humain” de Sébastien Bohler.
    Selon ces auteurs, Homo sapiens, notre espèce, aurait systématiquement détruit son environnement sur son passage. Notre cerveau ne connaissant pas la satiété, il nous pousserait à surconsommer et à vouloir plus que son voisin. Tout cela serait le fruit de millions d’années d’évolution qui nous ont conduit à être compétitif et pas collaboratif.
    Ce discours a eu un certain succès chez les effondristes ou chez les gens résignés en général, mais aussi chez celles et ceux qui ne veulent pas remettre en cause leurs modes de vie. Ces hypothèses sont des excuses toutes trouvées pour ne rien faire changer : “Et oui, je pollue énormément, mais je ne peux rien y faire, c’est mon cerveau, vous comprenez”
    Sauf que tout le monde n’est pas de cet avis, des chercheurs en sciences cognitives ont dénoncé la fiabilité scientifique de ces hypothèses.
    Jean-Michel Hupé, mon invité pour cet épisode, est l’un d’entre eux. Il a été chercheur en neuroscience pendant 20 ans. Pour dénoncer ces discours, il a récemment écrit un chapitre dans un ouvrage collectif de l’Atecopol appelé Greenwashing: manuel pour dépolluer le débat public.
    Plus d'info : https://linktr.ee/echangesclimatiques
    Contact : [email protected]

  • Sarah Mazouz est sociologue et chargée de recherches au CNRS. Dans son ouvrage Race, dans la collection « Le mot est faible » des éditions Anamosa, elle analyse l’histoire et l’usage de la notion critique de race en sociologie.

    En France, le mot est l’objet de nombreuses controverses et polémiques, dans le monde militant, politique mais aussi académique, presque un tabou. Le refus de parler de la race est ancré dans le poids de l’histoire, et dans l’universalisme abstrait qui est au fondement de la république française. Parler de race ce serait : être raciste, invisibiliser la classe sociale, se noyer dans des polémiques identitaires, ou succomber à une américanisation de la vie publique.

    Pourtant, analyser et débattre de la race est indispensable pour comprendre comment celle-ci est une construction sociale et historique, et un instrument de domination et de hiérarchisation.

    L’usage critique du mot race est aujourd’hui mobilisé pour combattre le racisme systémique, les processus d’assignation raciale ainsi que les discriminations qui, s'ils n’ont aucun ancrage « naturel », ont des effets bien réels.

    En effet, pour combattre le racisme il faut dépasser les questions de morale et l’idéologie raciste manifeste, pour aller regarder ce qui produit de l’altérité et de l'injustice, c’est à dire « la forme sédimentée, ordinaire et banalisée de l’assignation raciale, qui s’exprime dans une blague ou un compliment »

    Parler de race, c’est parler de privilèges et de préjudices, de la question du point de vue situé qui construit notre connaissance du monde, et de la condition de production des savoirs et de la norme. Parler de race, c’est dire que la question du racisme n’est pas réglée (et loin de l’être), et c’est donner à voir l’histoire et les effets des processus de racialisation au sein de nos sociétés encore majoritairement très ségréguées.

    enregistré le 19/07/2022

    Ecouter : https://linktr.ee/presages

    APPROFONDIR

    http://www.presages.fr/blog/2022/sarah-mazouz

    Race, Sarah Mazouz - Anamosa https://anamosa.fr/livre/race/

    La République et ses autres. Politiques de l’altérité dans la France des années 2000 - ENS Éditions

    Pour l’intersectionnalité, Sarah Mazouz et Éléonore Lépinard - Anamosa

    À l'air libre - Mediapart - Sarah Mazouz: « On continue de mettre un couvercle sur la race en France» https://youtu.be/y7QmTecBf2Y

    Ressources anti-racistes à destination des personnes blanches - Association Women Who Do Stuffhttps://docs.google.com/document/d/1rZX6ovsbv90eId_EVUxynq-KDNqLE9iiZJuBKxCrsrQ/edit?usp=sharing

    Podcast Kiffe ta racehttps://www.binge.audio/podcast/kiffetarace

    Podcast Sans Blanc de Rienhttps://open.spotify.com/show/6W77CmxDBu33xc620wuRws?si=t6gaCiMZRbuN8MX3xFg7Uw&nd=1

    Blanc comme neige - Programme B https://www.binge.audio/podcast/programme-b/blanc-comme-neige-episode-1

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