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Élodie Lebeau est docteure en histoire de l’art (Université de Toulouse 2 Jean-Jaurès) et en histoire contemporaine (Instituto de Historia, Pontificia Universidad Católica de Chile). Elle a mené sa thèse sur « L’Odyssée du Musée de la Solidarité Salvador Allende (1971-1991) : une histoire culturelle transnationale du Chili, de l’Unité Populaire au retour d’exil)». Rattachée au laboratoire FRAMESPA (UMR 5136), ses recherches portent sur les mouvements de solidarité artistiques durant la guerre froide. Dans une perspective d’histoire culturelle transnationale, elle s’intéresse particulièrement à l’iconologie et à la circulation des imaginaires autour des résistances, des révolutions et des « fascismes » dans la seconde moitié du XXe siècle.
Elodie Lebeau présente ici la série télévisée française L’Art du crime (2017-...). Il s’agit d’une comédie policière mettant en scène un officier de police « dysartistique », Antoine Verlay, capitaine à l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC), et une historienne de l’art, Florence Chassagne, qui l’aide à mener ses enquêtes en tant qu’experte judiciaire. L’ensemble des crimes ont un rapport à des œuvres d’art : celles-ci livrent des indices sur le profil psychologique des criminels, ou ouvrent des pistes parfois inattendues, facilitant ainsi le dénouement du récit. Après avoir évoqué l’intrigue générale, Élodie Lebeau s’intéresse aux manières de représenter le métier d’historienne de l’art et plus largement les « mondes de l’art » dans la série. Elle analyse la rigueur du travail de reconstitution des contextes historiques évoqués (XIXe et XXe siècles) ainsi que celui des œuvres sous forme de tableaux vivants animés. Elle termine enfin en s’intéressant aux profils des personnages montrant qu’il s’agit aussi d’une série sur les troubles psychologiques, particulièrement les conséquences à l’âge adulte des expériences traumatiques de l’enfance (ACEs).
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Marjolaine BOUTET est Maîtresse de conférences HDR en Histoire contemporaine à l'Université de Picardie-Jules Verne, spécialiste des séries TV et des représentations de la guerre. Elle est l'auteure de Les Séries Télé pour les Nuls (PUF, 2009), Sériescopie : guide thématique des séries télé (avec Pierre Sérisier et Joël Bassaget, Ellipses, 2011), Vampires : au-delà du mythe (Ellipses, 2011), Cold Case : la mélodie du passé (PUF, 2013), La bataille de la Somme : l'hécatombe oubliée (avec Philippe Nivet, Tallandier, 2016) et Un Village français : une histoire de l'Occupation (La Martinière, 2017). Elle chronique les séries télévisées pour le magazine Phosphore et dans l'émission Une heure en séries sur France Inter, et elle est membre des comités éditoriaux des revues TV/Series, Le Temps des Médias et Saisons.
Elle présente et analyse ici la série PAPA SCHULTZ selon les thématiques suivantes :
1. Mise en contexte général // représentations de la Seconde Guerre mondiale à l'écran
2. Les origines de la série
3. Son côté cathartique ("des juifs qui se moquent des nazis")
4. Les ressorts comiques
5. Le fait que ce ne soit pas une série historique...
6.... en tout cas pas sur la période qu'on pourrait croire (= ça parle bien plus de la guerre froide et des années 60 que de la Seconde Guerre mondiale)
7. Le succès et la longévité de la série, en évoquant notamment sa diffusion et son doublage en Allemagne
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Après des études d’anglais à la Sorbonne, une année en Ecosse et deux ans d’enseignement aux États-Unis, Laura Goudet est maîtresse de conférences en linguistique anglaise à l’Université de Rouen depuis 2015. Elle est spécialiste d’analyse de discours en culture numérique. Ses travaux de thèse qui ont porté entre autres sur la communication en ligne et les mèmes internet l’ont ensuite poussée vers l’étude de jeux vidéo et de séries télé. En plus de conférences professionnelles et universitaires, pendant sa thèse, elle a participé à de nombreux débats et donné des conférences pour le Stunfest (festival de jeux vidéo, Rennes, 2015-2021), a participé à des formations à la DRAC sur les représentations des minorités dans le jeu (février 2021). Elle est également consultante sur les questions d’intégration des minorités dans les campagnes de publicité (sujet à NDA) depuis septembre 2020.
Elle est l’auteur de nombreux articles scientifiques ou parus dans la presse (Immersion#6, 2021) et a également coédité des numéros de revues scientifiques, comme les Cahiers de Narratologie sur les liens entre narration et jeu vidéo (#38, 2020), ou Aberrations Numériques, un projet en partenariat avec l’Observatoire des Mondes du Numérique et le Stunfest (mai 2021).
Elle présente et analyse la série BLACK-ISH selon les thématiques suivantes :
1) Être Noir.e dans cette série
- questions de postures, d'identité : comment se définir, (I'm gonna need my family to be Black. Not Blackish, but Black" dès le premier épisode)
-Une famille noire aisée, qui doit naviguer entre des stéréotypes divers (Dre, le père, vient de Compton, et connaît donc la vie difficile, les meurtres dans la rue, etc.) et se faire une place dans un quartier, une entreprise, un environnement qui les renvoie sans cesse au fait d'être noir.e.s.
2) Sitcom éducative
Mélange de formats : petites vignettes éducatives au début des épisodes + semi-feuilletonnant de la série familiale noire --qui puise dans beaucoup d'inspirations (Cosby Show, mais aussi Ma famille d'abord, etc. avec une pointe de Dear White People) = apport des questions frontalement abordées d'appartenance, de société en général--qui se sont même étendues dans Mixed.ish (spin off sur Bow, la mère, et sa famille où son père était blanc et sa mère, noire, et qui traite d'une Amérique des années 80, fortement inspirée par l'ex-femme de Barris) et, dans une moindre mesure, dans Grown.ish, le spin-off où l'on suit la fille ainée de la famille dans sa vie à la fac.
- des moments où il faut avoir "the talk" (dire aux enfants innocents que le fait d'être noir.e va leur rendre la vie difficile)
3) Critiques et problèmes
On y aborde des questions comme le fait de dire N--- en public (l'un des fils de la famille se fait renvoyer de son école à cause de ça, S02 E01) ; les violences policières et comment y répondre--ou pas ; le fait d'être des Oncle Tom (des vendus aux causes des Blancs--c'est aussi une conséquence du fait de devoir délimiter son identité par rapport aux Blanc.he.s, ce qui crée des situations inextricables : par exemple, par peur, un collègue de Dre laisse une petite fille blanche et perdue dans un ascenseur, toute seule, sans lui venir en aide, parce qu'il est Noir) ; les blackfaces (une voisine se déguise en Beyonce sans comprendre ce que cela impliquait)--si on regarde l'épisode Teddy Perkins d'Atlanta, on peut voir une critique bien différente.
Autres critiques : le format de la série ne permet évidemment pas de traiter toutes les questions ethnoraciales + le fait que Barris parle beaucoup de sa vie personnelle : cette série est parfois taxée de perpétuer des stéréotypes et de parodier--au moins dans les premières saisons, puisqu'on navigue ensuite dans des questions plus intimes aussi (le divorce de Barris est un peu reflété dans la série, le post-partum de Bow après la naissance de son fils Devante...).
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Antoine Faure est professeur assistant de l'École de Journalisme de l'Université de Santiago du Chili. Docteur en Science politique de Sciences Po Grenoble, ses recherches abordent la chronopolitique, les temporalités journalistiques et les séries télévisées. Plusieurs publications viennent nourrir cette dernière ligne de recherche: "Un futur noir sans futur. Politique de la dystopie et politique du temps dans deux épisodes de Black Mirror" (avec Macarena Urzúa, 2021); "La mise en abyme de l’Histoire dans The Hour (2011-2012). L’épopée du journalisme télévisé comme garantie de vraisemblance" (avec Claudio Lagos-Olivero, 2020); "Baron Noir : de l’urgence en politique" (2020); "La mémoire chilienne au format de la fiction télévisée. Vraisemblance, réalisme et mélodrame dans Los Archivos del Cardenal" (2020); "Historia de una lista. Memoria, Flashbacks y Temporalidad en Ecos del Desierto (Chilevisión, 2013)" (2019); "The Dystopia of the Spectator: Past Revival as « Pause Gesture » and Acceleration of Time in Black Mirror (Episodes 3 and 4)" (avec Macarena Urzúa, 2018); "L’Histoire à l’épreuve des séries" (numéro coordonné avec Emmanuel Taïeb, 2020); "Les esthétiques narratives : l’autre réel des séries" (avec Emmanuel Taïeb, 2015); "Temporalité de la politique alternative dans les séries" (avec Emmanuel Taïeb, 2020). Il fait partie du Comité de rédaction de la revue Saison! La revue des séries.
Il présente et analyse ici une émission thématique sur la représentation du coup d'état de 1973 dans les séries chiliennes selon les thématiques suivantes :
Cette émission aborde le travail mémoriel en séries et les représentations du régime autoritaire de Pinochet dans les séries chiliennes: Los 80 (Canal 13, 2008), Los Archivos del Cardenal (TVN, 2011), Ecos del Desierto (Chilevisión, 2013).
- Le contexte de production et diffusion (peu avant 2013, pour les 40 ans du coup d'État).
- Les épisodes événements et processus représentés
- L'articulation des temps historiques dans les trois fictions
- Les messages mémoriels qui sont construits
- La réception différentiel, les appropriations et resignifications, particulièrement selon les générations de spectateurs
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Valérie Dubslaff, docteure en études germaniques et en histoire contemporaine, est maîtresse de conférences en histoire et civilisation du monde germanique à l’université Rennes 2/ERIMIT (EA 4327). Spécialiste de l’histoire du genre et de l’extrême droite allemande, elle a consacré une thèse de doctorat aux femmes du Parti national-démocrate d’Allemagne (Nationaldemokratische Partei Deutschlands, NPD).
Page personnelle : https://perso.univ-rennes2.fr/valerie.dubslaff
Elle présente et analyse ici la série allemande MOI, CHRISTIANE F. selon les thématiques suivantes :
1. Intro et plot
= retour sur le livre (1978), le film (1981) et la série (2021).
2. Imaginaire inspiré des années 1970 : un espace-temps « somewhere in between »
= cadre spatio-temporel ancré dans les années 1970 : les effets de réel, musique, mode, modes de vie, loisirs
= éléments et repères historiques : la guerre froide et le nazisme
3. Environnement urbain, social et familial : la fabrique des toxicomanes
= Berlin festif et destroy, le temple de la drogue
= La gare du Zoo entre transit et immobilisme
= Gropiusstadt : pensée comme quartier-modèle, vécue comme quartier-repoussoir
= La famille brisée et éclatée : le conflit générationnel
4. Arrangements de genre : La bande d’amis, un Ersatz pour le manque
= L’amitié et l’amour, valeur-refuge (relation entre les personnages, configurations de genre)
= La corporéité (corps juvéniles, corps détruits par la drogue)
= La prostitution (sexualité et marchandisation des corps)
5. Les drogues et leurs représentations dans la série
= De la drogue festive et libératrice à la drogue destructrice et aliénante
= Quelle issue, quelle échappatoire, quel « happy end » pour les personnages ?
6. Que reste-t-il de « Christiane F. » ?
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Anaïs Goudmand est maîtresse de conférences à l’UFR de littérature française et comparée de Sorbonne Université et membre du CELLF 19-21.
Sa thèse, intitulée Récits en partage. Expériences de la sérialité narrative en culture médiatique, a été dirigée par Raphaël Baroni (Université de Lausanne) et Jean-Marie-Schaeffer (EHESS). Elle porte sur les différentes formes que revêt l’expérience des récits sériels, telles qu’elles sont modelées par les contraintes de production et de diffusion de la culture médiatique.
Trésorière de la LPCM (association des chercheurs en Littérature Populaire et Culture Médiatique), elle est co-administratrice du site WordPress du Réseau des narratologues francophones ainsi que des comptes Twitter et Facebook qui lui sont liés. Elle fait partie des membres fondateurs du Séminaire Littéraire des Armes de la Critique et co-organise le séminaire « Recherches contemporaines en narratologie » (CRAL, EHESS). Elle est secrétaire de rédaction de la revue de la LPCM, Belphéhgor – Littérature populaire et culture médiatique et membre du comité de lecture de la revue en ligne Proteus – Cahiers des théories de l’art.
Elle présente et analyse ici la série THE GOOD WIFE selon les thématiques suivantes :
- Analyse de la scène d’ouverture
- Une série « hyperréaliste » ?
- La politique américaine vue par les élites WASP démocrates
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Sarah Sandré est historienne et juriste. Elle a soutenu le 3 février 2022 une thèse en histoire des sciences et des techniques contemporaines portant sur le sujet suivant : "L'innovation numérique en santé en France et en Angleterre : aspects juridiques, économiques et sociaux"(http://iris.ehess.fr/index.php?3954) à l'université Paris Sorbonne Nord (USPN).
En parallèle à ses recherche, Sarah Sandré exerce en tant que juriste à la direction de la recherche et de l'innovation du GHU Nord de l'AP-HP. Elle enseigne également depuis 4 ans le module "droit, éthique et responsabilité en santé numérique" à l'EPISEN, école d'ingénieurs spécialisée en santé de l'Université de Créteil.
Elle présente et analyse ici la série Incorporated selon les thématiques suivantes :
- Contexte
- Les dystopies d’entreprise : la fétichisation du droit et la représentation du corps
- L’omniprésence du droit dans la série.
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Gwenthalyn Engélibert, PRCE département LLCER anglais à l’Université de Bretagne Occidentale, membre de la SAES, de l’AFEA et de Stella Incognita. Autrice d’une thèse soutenue en 2018, intitulée « Les nouvelles de Richard Matheson (1950-1971) : un imaginaire américaine entre fantastique et science-fiction », qui s’intéresse au contexte d’écriture (transformations des magazines de l’imaginaire dans les années 50, peur du nucléaire, paranoïa et développement des banlieues), ainsi qu’aux caractéristiques génériques de Matheson et à son écriture du banal.
Elle présente et analyse ici la série "La 4e dimension" selon les thématiques suivantes :
1. Guerre froide
- Expériences
- Nucléaire (concerne 7 épisodes)
- Paranoïa
2. Discriminations
- Acteurs africains-américains
- Holocauste
- Traitement des femmes :
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