Episodes

  • Parfois il faut atteindre un certain âge pour comprendre pourquoi un projet s'impose à vous. C'est ce qui est arrivé à Eric Peron, quand il a décidé de se lancer dans la préparation de l'Arkea Ultim Challenge : tout à coup, il a compris qu'il rêvait de tour du monde depuis son enfance et le départ du deuxième Vendée Globe.

    Ce n'était pas forcément écrit : fils de voileux installés en Finistère - sa mère a rencontré son père en portant réclamation contre lui en régate ! - il plonge d'abord dans la régate en optimist, en 420 et en 470, jusqu'à rentrer en équipe de France. Mais le rêve olympique est inatteignable, alors le jeune Péron se lance en Figaro au mitan des années 2000, avec une première Transat AG2R en 2004, à 23 ans, puis une première Solitaire en 2006. Il va devenir un habitué de la classe, intégrant le team Skipper Macif, et multipliant les places d'honneur, en particulier sur la transat en double.

    Le figariste change de dimension en intégrant l'équipage de Dongfeng sur la Volvo Ocean Race 2014-2015 : il adore, et la petite graine d'un tour du monde en solo commence à grandir. Il revient au Figaro, multiplie les embarquements en Imoca et en Class40 sur des Transat Jacques Vabre (2015, 2017, 2019, 2021). Il pense même pouvoir s'aligner au départ du Vendée Globe, avant que son sponsor, en faillite, ne le plante et le laisse avec des dettes...

    Eric Péron raconte bien les hauts et les bas de la vie de skipper-entrepreneur - un statut endossé par contrainte, mais qu'il a appris à apprécier, alors il se lance en Ocean Fifty sur le Rhum 2022, et décide de s'aligner au départ de l'Arkea Ultim Challenge : "Ce projet, c'est toute ma vie", explique-t-il tout simplement. Une préparation commando et un sponsor arrivé quelques semaines plus tôt vont lui permettre d'aller au bout de son rêve.

    Comme tous ceux qui ont participé à l'épreuve, bouclée en 66 jours, il en revient marqué, physiquement et psychologiquement, et le raconte avec beaucoup de franchise, d'une voix douce, en cherchant parfois ses mots pour trouver le ton juste.

    Rien qui ne l'empêche de vouloir repartir à nouveau, et en Ultime si possible...

    Diffusé le 4 octobre 2024

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain


    Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

  • Comment résumer en quelques lignes quatre décennies d'un duo d'amis devenus références de l'architecture navale ? Pas simple...

    Marc Van Peteghem et Vincent Lauriot Prévost sont tous les deux parisiens d'origine, et naviguent en famille pendant les vacances dans les années 1960 et 1970, l'un en Méditerranée, l'autre en Bretagne. Ils se rencontrent à Southampton, à la fin des années 1970, où la formation en architecture navale n'est pas encore aussi réputée qu'aujourd’hui. Ils ne finiront pas leur cursus : ils rêvent déjà de simplicité, de légèreté, de multicoque, surtout - tout ce que n'offre pas encore l'école.

    S'ils prennent des chemins séparés pour leurs premiers jobs, Marc appelle Vincent quelques années plus tard pour dessiner un foiler de 50 pieds commandé par Vincent Lévy : Gérard Lambert sera le premier plan signé VPLP. On est en 1983, c'est le début d'une longue et prolifique carrière pour un sigle qui va entrer dans le langage commun de la voile.

    Van Pet' et Lauriot Prévost sont, au début, des spécialistes de la course (Poulain, Biscuits Cantreau), et sur trois coques. Mais très vite, ils se lancent dans la plaisance, sur deux coques, avec les Lagoon, qui seront construits à plusieurs milliers d'exemplaires. Ils gagnent la Route du Rhum avec Florence Arthaud et Pierre 1er en 1990, puis avec Laurent Bourgnon et Lionel Lemonchois, gagnent des Trophée Jules Verne, participent à l'Hydroptère, dessinent Groupama 3 et le maxi-trimaran Banque Populaire V, la liste est trop longue !

    La Coupe de l'America, en 2010 - ils sont embarqués dans le défi américain et conçoivent USA 17, le trimaran de 90 pieds à aile rigide qui va l'emporter - emmène VPLP dans un autre monde : après la course et la plaisance, Marc Van Peteghem et Vincent Lauriot Prévost s'intéressent au transport maritime et aux bateaux de travail, en ayant très tôt l'intuition que l'expertise de la course pouvait servir dans le monde de la marine marchande. Un transfert de technologie illustré par le lancement en 2023 de Canopée, un roulier de 120 mètres de long, propulsé par des ailes rigides, conçu par le cabinet.

    Entre-temps, il y aura eu les Imoca avec Guillaume Verdier et des victoires dans toutes les courses dont le Vendée Globe, des Ultims, des Ocean Fifty, le Figaro 3...

    En 2021, les deux copains de Southampton mesurent ensemble qu'il est temps de passer progressivement la main à la nouvelle génération d'une agence qui emploie près d'une quarantaine de personnes.

    Pas de regrets, l'histoire est belle. Jamais d'engueulades ? "Si, comme dans un couple ! (...) Mais ce qu'on n'a jamais perdu, c'est la confiance l'un envers l'autre".

    Diffusé le 20 septembre 2024

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain


    Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Armel Tripon, 49 ans, a une qualité majeure pour un marin : avec lui, ce n'est jamais fini. Plusieurs fois, il aurait pu renoncer, mais cela ne lui est pas souvent arrivé. "Tant que le plaisir d'aller sur l'eau est là...", résume de ce ton calme et tranquille dont il semble ne jamais se départir.

    Nantais pur beurre mais pas voileux, il a la révélation de la mer à l'approche du bac, sur le Muscadet des copains. Pas très passionné par les études, il rentre à 20 ans aux Glénans, où il apprend tout : la navigation et le bricolage sur les bateaux. Il y fait une rencontre marquante : Erwan Le Roux, avec qui il s'intéresse progressivement aux Minis. Il tente sa chance sur la Mini 2001 en série, qu'il abandonne, et embraye sur 2003, qu'il remporte ! Il trouve un sponsor dans la foulée, se lance dans le grand bain du Figaro : de longues et dures années d'apprentissage, au goût parfois amer.

    Après sept saisons, il bascule en Class40 aux côtés de Fabrice Amedeo, où il retrouve le plaisir, et, surtout, travaille à un viel objectif : le Vendée Globe.Il monte le projet Imagine, sur l'ex Groupe Bel, décroche une incroyable quatrième place sur le Rhum 2014, mais se fait débarquer quelques jours plus tard ! Jamais mort, il rebondit ensuite en Multi50, attiré par son ami Erwan Le Roux, enchaîne les podiums avant de revenir en vainqueur sur le Rhum 2018 sur Chocolat Réauté

    En même temps, il a relancé un projet Imoca avec L'Occitane, sur un bateau qui marque les esprits, le premier scow sur plan Maniard. La machine est démoniaque mais manque de préparation, il boucle son premier Vendée Globe en onzième position, loin du potentiel de son embarcation. Et, à peine arrivé, le bateau est vendu par le sponsor...

    Armel Tripon n'a qu'une idée : remonter un projet pour le Vendée Globe 2024. ce sera un plan VPLP, sistership de Malizia, construit avec du carbone déclassé par l'aéronautique et qui portera les couleurs de l'association Les P'tits Doudous. Le projet prend du retard, le bateau sera mis à l'eau début 2025 et l'objectif est désormais le Vendée Globe 2028.

    En attendant, il remonte avec son équipe de fidèle, un projet Ocean Fifty, sur l'ancien bateau de Lalou Roucayrol. Trois mois avant la Jacques Vabre 2021, il démâte, mais parvient à être au départ et à monter sur le podium ; puis il chavire en avril 2022, 6 mois avant la Route du Rhum, dont il prend là aussi le départ pour se classer 5e.

    Armel Tripon ? Jamais mort, on vous dit.

    Diffusé le 6 septembre 2024

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain


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  • Si vous n'êtes pas un habitué des arcanes de la Coupe de l'America, leur nom ne vous dira rien. Et pourtant, Virginie et François Nivelleau sont des piliers de l'épreuve depuis près de 35 ans !

    Leur histoire débute à Marseille, où ils se rencontrent... le jour du bac, à 17 ans. Ils ne se quitteront plus : études de maths puis d'architecture navale, régates, premier bureau d'études, ils font tout ensemble. Ils se spécialisent dans les études en soufflerie sur les voiles et les gréements et collaborent avec Marc Pajot pour la coupe de 1992 à San Diego.

    Dès 1995, toujours avec l'équipe de Pajot, ils développent une technologie qui permet de mesurer la forme des voiles via une caméra installée en tête de mât, d'abord en différé puis en direct. Ils sont repérés par les Kiwis, qui viennent de remporter la Coupe et déménagent à Auckland. Ils gagneront avec la dream team all black (Brad Butterworth, Tom Schnackenberg, Russell Coutts...) leur première aiguière d'argent.

    Ils suivent Coutts chez Alinghi pour trois éditions, dont deux victorieuses (2003, 2007), et font évoluer leur expertise : pour l'édition 2010, ils s'installent à San Diego pour suivre le défi américain pour le compte d'Alinghi. S'ils sont effectivement des "espions", ce sont des espions capables d'interpréter les images qu'ils capturent et de fournir des synthèses précieuses pour le defender - ils iront jusqu'à redessiner des foils...

    Ils ne seront pas de l'édition 2013 à San Francisco, mais mèneront ce job de "recon", comme on dit désormais dans le jargon de la Coupe, lors des éditions 2017 et 2021, de nouveau pour Team New Zealand, avec deux nouvelles victoires à la clé.

    Pour l'édition 2024, ils passent chez Luna Rossa, mais le boulot a changé : c'est désormais l'organisation qui fournit des milliers d'images de chaque défi, que les analystes décortiquent ensuite.

    A 67 et 68 ans, après 9 participations et 5 victoires, la passion des Nivelleau pour la Coupe de l'America ne faiblit pas, et ils sont partants pour la prochaine !

    Diffusé le 23 août 2024

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain


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  • Chaque vendredi du 26 juillet au 16 août Tip & Shaft vous propose sa traditionnelle série estivale Un Été de Coaches, en hommage à tous ceux et toutes celles qui passent des heures sur l'eau sur un semi-rigide et en salle de débriefing, avec la rediffusion de quatre épisodes d'Into The Wind. Vous pourrez ainsi (ré)écouter vendredi 26 juillet Christian Le Pape, puis Philippe Presti le 2 août, Tanguy Leglatin le 9 août et Jeanne Grégoire le 16 août.

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    C'est l'un des jobs les plus en vue du monde de la voile de compétition : la direction du Pôle Finistère course au large de Port-la-Forêt, l'usine à champions où sont passés - entre autres - Michel Desjoyeaux, Franck Cammas et nombre de vainqueurs de la Solitaire du Figaro, de la Route du Rhum et du Vendée Globe. Une "institution", selon ses propres dires, dont la patronne est Jeanne Grégoire, 45 ans, qui a succédé en juin 2021 à Christian Le Pape, cofondateur du pôle, à sa tête durant trois décennies.

    Rien ne prédestinait, pourtant, la petite Jeanne, née à Paris, élevée dans l'Aisne, à se tourner vers la mer. Mais un stage aux Glénans, à 18 ans, chamboule sa prépa Sciences Po en cours - "une révélation". De stagiaire elle devient bénévole puis monitrice et enchaîne les diplômes (Brevet d'Etat, BPPV). Dans la foulée, son chemin croise celui de la Mini Transat en 1999 et elle se jette dans le grand bain, terminant 8e de l'édition 2001 - "une confirmation, j'étais à ma place".

    Quelques semaines plus tard, début 2002, la ministe est admise à Porlaf, comme on appelle déjà le Pôle Finistère course au large, et se lance dans le Figaro. Douze saisons denses s'annoncent - interrompues par la naissance de sa fille en 2009 -, qui vont transformer la voileuse en athlète de haut niveau : Jeanne Grégoire va enchaîner les podiums sur la Transat AG2R avec Gérald Véniard, décrochant également en 2008 une 5e place sur la Solitaire, ce qui reste, à ce jour, la meilleure performance pour une femme dans l'épreuve. Skipper du Figaro Banque Populaire de 2005 à 2012, elle rêvait de s'aligner sur le Vendée Globe, mais la banque de la voile lui préféra Armel Le Céac'h - "Je suis arrivée trop tôt", résume-t-elle sans amertume.

    Au mitan des années 2010, elle commence ses premières piges de coach, et y prend vite goût. Dès 2015, Christian Le Pape lui demande d'accompagner les figaristes de Porlaf : son regard, son expérience et sa légitimité font mouche. Elle s'impose dans le paysage du pôle, d'autant qu'elle a complété sa formation à l'Ecole nationale de voile, et c'est en 2019, au départ de la Transat Jacques Vabre, qu'un coureur pose franchement la question de l'avenir à Christian Le Pape, qui bute sur la recherche de son successeur. Dix-huit mois plus tard, le boss du pôle part en vacances avant de prendre sa retraite et de laisser officiellement les rênes du pôle à Jeanne Grégoire.

    Et alors, madame la directrice, ces premiers mois ? La réponse fuse, toute simple : "Je me régale !"

    Diffusé le 22 avril 2022

    Rediffusé le 16 août 2024

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain


    Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

  • Chaque vendredi du 26 juillet au 16 août Tip & Shaft vous propose sa traditionnelle série estivale Un Été de Coaches, en hommage à tous ceux et toutes celles qui passent des heures sur l'eau sur un semi-rigide et en salle de débriefing, avec la rediffusion de quatre épisodes d'Into The Wind. Vous pourrez ainsi (ré)écouter vendredi 26 juillet Christian Le Pape, puis Philippe Presti le 2 août, Tanguy Leglatin le 9 août et Jeanne Grégoire le 16 août.

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    [NB : nous avons eu un souci de micro au début de cet épisode, qui s'est résolu à la 19e minute]

    Il se définit comme un "professionnel de l'incompétence", qui "voit beaucoup de choses", mais n'est "expert en rien". Un drôle d'autoportrait pour celui qui est devenu, en presque deux décennies de pratique, un coach que nombre de coureurs, des débutants aux plus capés, s'arrachent. A 43 ans, le teint buriné été comme hiver, le Lorientais Tanguy Leglatin passe près de 250 jours par an sur l'eau à décortiquer le comportement des bateaux et des marins. Une observation attentive qu'il transforme en conseils lors de longs débriefings qu'absorbent ses ouailles qui s'en vont ensuite conquérir les podiums dans toutes les séries de la course au large.

    Rien ne le prédestinait à pareil destin. Un père photographe et une mère institutrice, moyennement portés sur la voile, un frère versé dans la planche à voile et un dériveur à retaper offert à son entrée en 6e dessinent l'essentiel du décor de ses débuts. C'est la rencontre avec Michel Beaudouin, président de la Société nautique de Larmor-Plage et passionné de Snipe - un vieux dériveur américain -, qui va le lancer dans le monde de la régate. Il enchaîne avec le First Class8 mené par une bande de copains lorientais, puis s'éloigne du bateau en suivant une licence de Staps - option... escalade ! - à Brest.

    Quelques remplacements comme prof de sport le convainquent que l'Education nationale n'est pas faite pour lui, mais une nouvelle rencontre avec Laurent Moisson, ex entraîneur au Centre Nautique de Lorient, et les difficultés pour s'entraîner sur son nouveau projet en Melges 24, l'embarquent dans la création d'An Oriant Sail (AOS), un centre d'entraînement privé qui accueille à partir de l'hiver 2004 ses premiers pensionnaires. A l'époque, Tanguy Leglatin passe l'essentiel de son temps à faire de la logistique et s'il va sur l'eau entraîner les clients... c'est qu'AOS ne trouve pas grand monde pour le faire !

    Il a 25 ans et la première promo d'AOS truste immédiatement tous les podiums du circuit Mini, Peter Laureyssens, l'un des tout premiers clients, remporte même la Mini Transat en bateaux de série. "Le coach", comme on l'appelle vite, va apprendre en même temps que les coureurs qui affluent à l'ancienne base des sous-marins, qui n'est pas encore le haut lieu de la course qu'elle est devenue. "J'appends d'eux autant que je leur apprends", résume-t-il joliment. En 2007, il prend son indépendance en devenant free-lance. Anne Liardet puis Sam Davies l'embarquent en Imoca, puis c'est au tour des figaristes et de Sébastien Josse, alors chez Gitana, de faire appel à ses services.

    Sa "carrière" est lancée : il accueille des coureurs comme Thomas Ruyant, Ian Lipinski, Justine Mettraux, Clarisse Crémer, Erwan Le Draoulec et bien d'autres selon un schéma bien rodé. Détectés en Mini 6.50, ils conservent le coach qui les a révélés quand ils attaquent Figaro, Class40 ou Imoca. Car depuis ses débuts, Tanguy Leglatin a toujours gardé la même ligne de conduite : travailler avec les pros, mais aussi continuer à entraîner les débutants et les faire grandir, en prenant en compte l'ensemble des paramètres d'un projet. Le secret d'un coach qui, désormais, ne cache plus son envie d'aller appliquer lui-même en course ce qu'il enseigne depuis près de vingt ans.

    Diffusé le 8 avril 2022

    Rediffusé le 9 août 2024

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-prod : Julien Badoil/Studio Juno

  • Chaque vendredi du 26 juillet au 16 août Tip & Shaft vous propose sa traditionnelle série estivale Un Été de Coaches, en hommage à tous ceux et toutes celles qui passent des heures sur l'eau sur un semi-rigide et en salle de débriefing, avec la rediffusion de quatre épisodes d'Into The Wind. Vous pourrez ainsi (ré)écouter vendredi 26 juillet Christian Le Pape, puis Philippe Presti le 2 août, Tanguy Leglatin le 9 août et Jeanne Grégoire le 16 août.

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    Les mômes qui apprennent la voile sur le lac de Cazaux ne gagnent pas tous la Coupe de l'America. Mais on en compte au moins un, et il s'appelle Philippe Presti.

    A 56 ans, l'Arcachonnais est un coach très recherché par les teams qui se lancent dans la conquête de l'aiguière d'argent. Avant de devenir une référence, ce prof d'EPS a appris la voile à Bordeaux, avant de tomber dans la régate, presque par hasard.

    Lasériste à l'origine, il passe sur Finn et, trois ans plus tard, devient champion du monde en 1993, à 28 ans, puis champion d'Europe en 1995, avant de partir aux Jeux d'Atlanta en 1996 (14e) et d'enchaîner avec un nouveau titre mondial ! Il se lance ensuite dans le Soling (9e aux Jeux de Sydney) qui lui permet de découvrir le circuit mondial de match-racing, à l'époque antichambre de la Coupe de l'America.

    En 2003, il découvre la Coupe pour de bon, avec le défi français 6e Sens : c'est le début d'une longue histoire, toujours en cours, près de vingt ans plus tard. Luna Rossa (2007), BMW Oracle (2010), Oracle Team USA (2013 et 2017), Luna Rossa (2021), Philippe Presti participe comme coach aux cinq dernières éditions, en remportant deux, dont la mythique remontada face aux Kiwis à San Francisco en 2013.

    Enfin, depuis 2018, il cumule la Coupe avec le circuit SailGP, gagnant la première édition avec l'équipe australienne, avant d'être transféré dans l'équipe américaine à l'arrivée de Jimmy Spithill, avec qui il a collaboré lors de cinq des six éditions auxquelles il a participé.

    Une carrière - toujours en cours ! - incroyable, que Philippe Presti prend le temps de nous raconter avec chaleur et précision tout au long de cet épisode diffusé en deux parties.

    Diffusé le 3 septembre 2021

    Rediffusé le 2 août 2024

    Générique : In Closing – Days Past
    Post-production : Clovis Tisserand


    Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

  • Chaque vendredi du 26 juillet au 16 août Tip & Shaft vous propose sa traditionnelle série estivale Un Été de Coaches, en hommage à tous ceux et toutes celles qui passent des heures sur l'eau sur un semi-rigide et en salle de débriefing, avec la rediffusion de quatre épisodes d'Into The Wind. Vous pourrez ainsi (ré)écouter vendredi 26 juillet Christian Le Pape, puis Philippe Presti le 2 août, Tanguy Leglatin le 9 août et Jeanne Grégoire le 16 août.

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    Christian Le Pape se serait bien vu comme nombre de ses copains de la baie de la Forêt dans les années 1980 - les Le Cam, Jourdain, Guillemot - devenir coureur à plein temps. Mais la vie de saltimbanque sans statut qui allait avec ne l'emballait pas trop et il a préféré devenir prof de gym.

    De ce choix cornélien de sa jeunesse, le Finistérien gardera une trace qui l'amènera, en 1990, a créer une structure qui va profondément transformer et organiser la voile de compétition en France : le Pôle Finistère Course Au Large de Port-La-Forêt.

    Trois décennies plus tard, Christian Le Pape, 61 ans, raconte dans cet épisode le cheminement qui amène des marins - qui, longtemps, ont préféré investir dans le matériel - vers l'entraînement et la professionnalisation de leur pratique.

    Trente années passées à survoler les podiums et à se construire un palmarès incroyable, d'abord en Figaro (la Solitaire n'a pas échappé depuis 2002 à un coureur du pôle) puis en Imoca (idem pour le Vendée Globe depuis 2000-2001), qui font de Portlaf', comme on dit, une référence en or massif de la course au large.

    L'ex prof d'EPS n'occulte pas les difficultés, les discussions, les dissensions sur la route du succès mais évoque aussi le chercheur de pépites qu'il est, ayant détecté tour à tour Franck Cammas, Armel Le Cléac'h, François Gabart, Sébastien Simon.

    Plus de 2 heures d'émission pour découvrir comment fonctionne, non pas la Star Ac' de la voile, comme on a pu parfois appeler le Pôle, mais plutôt le Harvard de la course au large !

    Diffusé le 7 novembre 2020

    Rediffusé le 26 juillet 2024

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Clovis Tisserand


    Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

  • Pour la 100e d'Into The Wind, nous vous proposons un dispositif un peu spécial, avec une "interview" de Pierre-Yves Lautrou, par les auditeurs du podcast, via les questions posées sous forme de message vocal sur un groupe WhatsApp dédié.

    Le dispositif a très bien fonctionné, avec plus de 70 questions posées !

    On espère avoir été aussi complets que dans nos épisodes habituels 😉

    Diffusé le 19 juillet 2024

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain


    Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

  • Pour la 100e d'Into The Wind, nous vous proposons un dispositif un peu spécial, avec une "interview" de Pierre-Yves Lautrou, par les auditeurs du podcast, via les questions posées sous forme de message vocal sur un groupe WhatsApp dédié.

    Le dispositif a très bien fonctionné, avec plus de 70 questions posées !

    On espère avoir été aussi complets que dans nos épisodes habituels 😉

    Diffusé le 12 juillet 2024

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain


    Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

  • Vendredi 12 juillet, nous diffuserons le 100e épisode d'Into The Wind, en clôture de la sixième saison de votre podcast préféré.

    Pour fêter ça, nous vous proposons de poser vos questions à Pierre-Yves Lautrou. Toutes les questions (ou presque) sont permises !

    ➡️ Comment participer ?

    Envoyez vos questions sous forme de messages vocaux à poster sur ce groupe WhatsApp : https://tinyurl.com/5a22d4fc

    Merci de préciser en début de message, votre prénom et d'où vous nous envoyez votre message

    Dernier délai pour l'envoi : mercredi 10 juillet minuit.

    Diffusé le 5 juillet 2024

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain


    Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

  • On peut naître loin de la mer (à Metz), découvrir la voile sur un fleuve (la Saône), passer sa jeunesse sur des plans d'eau intérieurs (à Tours), entamer ses études dans une grande métropole (à Lille)... et décrocher une médaille aux Jeux Olympiques (à Londres, en 2012). C'est le destin du finniste Jonathan Lobert, 39 ans, qui commentera les épreuves de voiles de Paris 2024, à Marseille.

    Car les plans d'eaux intérieurs, aux vents tourmentés et "shifty", sont une sacrée école de la tactique : 7 ans après avoir découvert l'Optimist, le jeune Lobert se classe 21e aux championnats du monde, en Martinique ! Un an plus tard, devant sa télévision, il assiste au sacre de Ben Ainslie à Sydney et la médaille olympique devient un rêve d'ado.

    Pas de plan de carrière pour autant, juste la passion et le plaisir, qui le font enchaîner les supports - l'Europe, puis le Laser, qui l'emmène en équipe de France jeune.

    Mais son mètre quatre-vingt-treize n'est pas idéal pour la bôme si basse du futur ILCA7, alors, en 2007, il se lance en Finn, roi des supports olympiques, par où sont passés les plus grands et les stars de la Coupe de l'America.

    Désormais installé à La Rochelle, le jeune Lobert commence à briller et intègre l'équipe de France, avant d'enchaîner les bonnes performances et d'être sélectionné pour les JO de Londres, où il décroche une médaille de bronze - il faut l'entendre raconter la medal race de Weymouth pour comprendre ce que c'est qu'une finale olympique...

    Lors de la préparation olympique suivante, il ne sort pas du top 5 mondial, mais les jeux de Rio sont un échec (14e) sur lequel il revient avec franchise. Un an plus tard, opéré du genou, il est champion d'Europe ! Mais les saisons suivantes sont plus difficiles, et un démâtage rarissime alors qu'il s'apprêtait à se qualifier pour ses troisièmes JO puis une 30e place aux mondiaux de Porto en 2021 mettent fin sa carrière, sans amertume.

    La suite c'est la reconversion d'un athlète de haut niveau, qui reprend ses études, multiplie les conférences, les interventions, se forme au coaching.

    Et reste, toujours et encore - cela s'entend tout au long de ces deux heures - animé par la passion inextinguible de son sport.

    Diffusé le 28 juin 2024

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain


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  • C'est l'histoire d'un gars que rien ne prédestinait à la voile et qui est entré en début d'année, à moins de 40 ans, dans le club fermé des skippers d'Ultims à avoir bouclé un tour du monde en solitaire.

    Car si le skipper d'Actual Ultim 3 est breton des Côtes d'Armor, c'est par hasard qu'il découvre la voile, lors d'une sortie scolaire. Mais c'est le coup de foudre, à 8 ans.

    Optimist, Laser, 470, ses premiers amours sont olympiques, avant que le Figaro et sa Solitaire ne l'appellent, non sans un rapide détour par le Mini, mais aussi les trimarans (Brossard, Sodebo, Sopra).

    Il sera donc figariste, passé par la sélection Challenge Espoir Région Bretagne, un taulier de la classe, décrochant deux podiums en 2018 et 2019, et gagnant trois étapes en 9 participations.

    Capable, aussi de pas de côté, avec une Volvo Ocean Race avec Mapfre en 2015, qui le fait grandir et progresser.

    Après une décennie en Figaro, il ressent l'envie de souffler. Et comme il l'a toujours fait, depuis sa première demande de stage, il n'hésite pas à pousser les portes et provoquer le destin : une petite pige dans le team Actual en 2021 se transforme en embarquement sur la Transat Jacques Vabre avec Yves Le Blévec en Ultim, qui lui confie les clés du plan VPLP pour l'Arkea Ultim Challenge.

    Comme ses concurrents, il en rentre barbu, fourbu. Et surtout transformé par 64 jours d'une odyssée engagée, un peu folle.

    Et la suite ? La même chose ! Il le dit en début d'épisode, pour lui les deux plus beaux bateaux du monde sont l'Optimist et l'Ultim...

    Diffusé le 14 juin 2024

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain


    Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

  • Ils ne sont pas si nombreux que ça à accorder leurs paroles et leurs actes, au point de se retirer bien avant l'heure de la retraite. Stan Thuret est de ceux-là, et quand il a renoncé à la course pour raisons écologiques et l'a annoncé le 15 février 2023, à 36 ans, cela a fait du bruit. Beaucoup. Et les réactions ont été violentes.

    Pourtant, le "cinéaste-navigateur" ne trustait pas les podiums et sa carrière avait été courte ; mais il faut croire - c'est son hypothèse - qu'il avait "appuyé sur une blessure bien réelle", en soulignant que "l’urgence climatique et l’effondrement de la biodiversité sont incompatibles avec la manière de vivre de la course au large et la compétition".

    Il a grandi loin de la mer, dans un petit village du Val d'Oise, et n'approche l'océan qu'épisodiquement, en vacances, sur le dériveur familial. Il travaille déjà dans le cinéma quand il approche, au début des années 2010, le monde des ministes et plonge dedans, en achetant un bateau en 2014. Trois ans plus tard, il boucle sa Mini-Transat et déjà, le milieu a repéré ce personnage sympa et drôle, qui produit des vidéos décalées. Mediaman pour Conrad Colman, Yves Le Blévec, il fait son trou et succède début 2019 à Clarisse Crémer à la tête du projet Everial, d'abord en Figaro puis en Class40.

    Mais déjà, une dissonance s'installe entre sa passion de la navigation en course et ses convictions environnementales, de plus en plus solides. Dans son livre Réduire la voilure (Robert Laffont), qui sort le 6 juin, Stan Thuret ne cache rien de ses paradoxes, qui l'amènent à rentrer dans la carrière tout en se posant une foule de questions.

    Des questions qui l'amènent, à l'issue de la Route du Rhum 2022, à trouver une réponse claire : pour lui, il n'est pas possible de changer les choses de l'intérieur, alors il faut avoir le courage de "déserter" les courses à la voile, et d'y renoncer, tant qu'elles ne sont pas durables.

    Car il le rappelle en guise de conclusion : "J’espère revenir un jour à la course au large, quand elle aura retrouvé son équilibre."

    Diffusé le 31 mai 2024

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain


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  • Chez Into The Wind, Charles Caudrelier n'est pas un invité comme les autres, pour la simple et bonne raison, qu'il a été le tout premier à venir passer du temps devant notre micro. C'était le 6 octobre 2018 et il était alors le récent et inoubliable vainqueur de la Volvo Ocean Race 2017-2018, skipper de Dongfeng Race Team. Il affichait alors déjà un solide palmarès et sa victoire dans la Volvo couronnait un parcours d'exception.

    Mais 6 ans plus tard, c'est un autre Charles Caudrelier que nous avons invité, avec de nouvelles histoires à nous raconter. Car entre temps, le vainqueur de la Solitaire du Figaro 2004 a sacrément étoffé son CV : quelques semaines après ce premier enregistrement, il a en effet fait son entrée dans le Gitana Team en compagnie de Franck Cammas et... remporté depuis toutes les courses auxquelles il a participé - à l'exception de la Transat Jacques Vabre 2023 - à bord de l'Ultim Edmond de Rothschild.

    Le Fastnet, la Brest Atlantiques, la Transat Jacques Vabre 2021, et, bien sûr, la Route du Rhum Destination Guadeloupe en 2022 et puis, cette année, l'Arkéa Ultim Challenge l'ont vu franchir la ligne d'arrivé en tête. A 50 ans, il peut se targuer d'afficher désormais une carrière hors norme.

    Dans cet épisode en deux parties, Charles Caudrelier revient longuement sur ces 6 années intenses et incroyables au sein du Gitana Team.

    Un moment rare avec un marin d'exception.

    Diffusé le 24 mai 2024

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain


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  • Chez Into The W!nd, Charles Caudrelier n'est pas un invité comme les autres, pour la simple et bonne raison, qu'il a été le tout premier à venir passer du temps devant notre micro. C'était le 6 octobre 2018 et il était alors le récent et inoubliable vainqueur de la Volvo Ocean Race 2017-2018, skipper de Dongfeng Race Team. Il affichait alors déjà un solide palmarès et sa victoire dans la Volvo couronnait un parcours d'exception.

    Mais 6 ans plus tard, c'est un autre Charles Caudrelier que nous avons invité, avec de nouvelles histoires à nous raconter. Car entre temps, le vainqueur de la Solitaire du Figaro 2004 a sacrément étoffé son CV : quelques semaines après ce premier enregistrement, il a en effet fait son entrée dans le Gitana Team en compagnie de Franck Cammas et... remporté depuis toutes les courses auxquelles il a participé - à l'exception de la Transat Jacques Vabre 2023 - à bord de l'Ultim Edmond de Rothschild.

    Le Fastnet, la Brest Atlantiques, la Transat Jacques Vabre 2021, et, bien sûr, la Route du Rhum Destination Guadeloupe en 2022 et puis, cette année, l'Arkéa Ultim Challenge l'ont vu franchir la ligne d'arrivé en tête. A 50 ans, il peut se targuer d'afficher désormais une carrière hors norme.

    Dans cet épisode en deux parties, Charles Caudrelier revient longuement sur ces 6 années intenses et incroyables au sein du Gitana Team.

    Un moment rare avec un marin d'exception.

    Diffusé le 17 mai 2024

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain


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  • Il aura 40 ans le 11 août, quelques jours avant le départ de la Solitaire du Figaro, à Rouen, sa ville natale. Est-ce un signe ? Alexis Loison se dit "un peu superstitieux, mais moins que d'autres". Pas au point de croire au mauvais œil, celui qui le poursuivrait, lui qui vise, pour sa 18e participation, la victoire dans la prochaine édition.

    Pourquoi un tel acharnement, alors que les figaristes d'aujourd'hui restent moins longtemps que leurs glorieux aînés, qui consentaient à quitter le circuit au bout d'une dizaine d'années pour beaucoup d'entre eux ? Parce qu'il aime cette course, tout simplement.

    Une passion qui le tient depuis son plus jeune âge : un virus transmis par son père et les croisières familiales depuis Cherbourg, le port d'attache des Loison. puis les courses du Rorc, le Laser, le First Class 8, le Figaro 1 avec Alexandre Toulorge... Lycéen, il rêve de Figaro., pas de Route du Rhum ou de Vendée Globe !

    Il plonge enfin dans le grand bain en 2006, à l'occasion du départ de la Solitaire depuis Cherbourg : et c'est parti pour 17 participations consécutives - avec juste une pause en 2022. Il lui faudra six éditions pour rentrer dans le top 10, quand, enfin, après des années de vaches maigres, il décroche un vrai sponsor - Fiva - et entre au Pôle Finistère course au large. Depuis il fait partie des habitués du top 10, candidat "naturel" à la victoire, même s'il n'a remporté qu'une seule étape et n'est jamais monté sur le podium.

    Figariste, Alexis Loison est aussi stakhanoviste, n'hésitant pas à multiplier les supports, en particulier l'IRC, qu'il fréquente assidûment sur les courses du Rorc : en 2013, avec son père, il réalise un exploit, remportant le Fastnet en double et au général - une épreuve qu'il a remportée 4 fois au total. Il est aussi habitué de Sydney-Hobart, remporté à deux reprises. Il goûte aussi au Class40, avec trois Transat Jacques Vabre dans les bottes.

    Quand il entre comme technico-commercial chez Technique Voile, en 2022, mettant la Solitaire en pause, ce n'est que pour mieux revenir l'an dernier : avec un nouveau sponsor et toujours la même passion, tout en continuant son nouveau job chez Incidences.

    Le Figaro dans la peau, toujours...

    Diffusé le 3 mai 2024

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain


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  • Si les chats ont 9 vies, Luc Talbourdet, 57 ans, en a 3... et c'est déjà pas mal.

    La première, pour ce fils de fonctionnaire né à Saint-Quentin, dans l'Aisne, mais dont les racines sont du côté de Dinan, est celle d'un ingénieur qui commence sa carrière dans l'exploration pétrolière, enchaîne par un MBA à HEC suivi de cinq années à gérer un site de production de bonbons dans les Deux-Sèvres. La mer est loin - la course encore plus -, même s'il la pratique comme un plaisancier lambda, avec un objectif d'année sabbatique à moyen terme.

    Sauf qu'à HEC, il a rencontré un certain Jean-Pierre Dick, avec qui il a monté un projet de participation au Tour de France à la Voile. Alors quand son copain de promo, avec qui il s'est lié d'amitié, lui dit, à l'automne 2001, qu'il recherche quelqu'un pour gérer son projet de Vendée Globe, Luc Talbourdet se porte candidat, pensant que cette aventure fera office de "pause" dans sa carrière. Elle durera en fait... 16 années, pendant lesquelles, en tant que team manager d'Absolute Dreamer, il vivra 4 Vendée Globe aux côtés de Jean-Pierre Dick, gagnera 4 Transat Jacques Vabre et 2 Barcelona World Race - sans parler de ses mandats de président de l'Imoca...

    Mais Luc Talbourdet garde depuis longtemps en lui l'envie d'être aux commandes seul, d'entreprendre. C'est sa troisième vie : dans le giron d'Absolute Dreamer, il développe une innovation, la construction de foils, d'abord d'ETF26, par robot. Les tests sont concluants, la recherche scientifique valide le concept et il lance Avel Robotics en 2017 avec Adrien Marchandise. Sept ans plus tard, l'entreprise - 30 salariés - construit des foils pour de nombreux Imoca, participe au consortium Solid Sail qui construit les mâts pour les paquebots SilenSeas et se diversifie dans l'aéronautique.

    Une nouvelle tranche de vie, encore loin d'être arrivée à terme à écouter Luc Talbourdet...

    Diffusé le 19 avril 2024

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain


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  • Il vit désormais dans les Alpes, face au Mont-Blanc, loin de la mer et du Vendée Globe, qu'il a incarné en tant que directeur de course pendant quatre éditions. Mais à 73 ans, huit années après avoir lâché la barre, Denis Horeau reste un observateur attentif de l'institution qu'est devenu le tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance - l'un de ses plus fins connaisseurs, aussi.

    Rien, sur le papier, ne le prédestinait à de pareilles fonctions. Fils de médecin installé à Nantes amoureux des bateaux, il passe ses vacances en presqu'île de Guérande avec son frère Michel - dont le fils, Corentin, brille sur de nombreux supports - mais vit le reste de l'année en pension, où il s'ennuie ferme et passe son temps à dessiner des bateaux. Il commence beaucoup d'études mais ne les finit pas, vit en communauté et traverse l'Atlantique une première fois en mode coup de main, avant de plonger dans la vie de convoyeur.

    Des années 1970, marquées par le voyage, aux années 1980, qui voient les grands multicoques briller, il n'y a qu'un pas que Denis Horeau franchit en participant à La Baule-Dakar, sur un trimaran (l'ex Three Legs of Man), loué sur un coup de tête. Sa carrière de coureur démarre, il multiplie les embarquements avec les plus grands marins, équipier et préparateur recherché, il gagne ainsi entre autres la Course de l'Europe avec Philippe Jeantot en 1985.

    C'est ce même Jeantot qui vient le chercher pour être le premier directeur de course du premier Vendée Globe Challenge, en 1989. Avec son équipe, il va inventer le métier de directeur de course et mener à bon port cette première circumnavigation au départ de Sables d'Olonne. Il est cependant débarqué par Jeantot lorsqu'il rentre à terre, les deux hommes n'ont pas la même vision du tour du monde.

    Avec une partie de son équipe - dont Eric Coquerel, désormais président de la commission des finances de l'Assemblée nationale -, Denis Horeau crée en 1992 l'agence de communication Seven Seas, avant d'être nommé directeur de course de la Solitaire du Figaro/ Neuf années de bonheur, avant que Philippe de Villiers, qui a racheté en 2004 le Vendée Globe en difficulté à Philippe Jeantot, ne l'appelle pour être le nouveau directeur de course.

    De 2004 à 2012, Denis Horeau mettra en musique trois éditions marquées par l'avènement des régatiers, mais s'attachera à conserver l'ADN de la course, pour laquelle il continue à vouer passion et admiration. Il prépare une quatrième édition mais 6 mois avant le départ, en mai 2016, épuisé et en désaccord avec la SAEM Vendée, il préfère jeter l'éponge.

    Avec une pointe d'amertume, il ne cache pas que les mois qui suivent n'ont pas été faciles : "Tout s'arrête en une fraction de seconde", résume-t-il. Alors Denis Horeau passe à autre chose, lançant un évènement dédié aux solutions environnementales à Annecy, organisant un rassemblement de voiliers classiques sur le lac Léman (Les voiles d'Yvoire)... et s'apprêtant à chroniquer le prochain Vendée Globe sur TV8 Mont-Blanc.

    Si loin, si près...

    Diffusé le 5 avril 2024

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain


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  • Gilles Martin-Raget est une légende de la photo de voile. Mais pour autant, vous ne trouverez pas grand-chose sur lui en ligne, à part de nombreuses photos, évidemment. Car l'homme est discret même s'il promène sa silhouette longiligne sur les plans d'eaux depuis plus de 40 ans.

    Né à Arles - un comble pour un photographe ! -, il plonge, adolescent, dans l'univers maritime par la littérature, comme beaucoup dans ces années 1970 où Moitessier et les autres influencent une génération. C'est à l'université à Montpellier qu'il se met à pratiquer et découvre la régate avant de s'y jeter à corps perdu. On est en Méditerranée, alors il enchaîne les embarquements en équipage sur des maxis - avec, souvent un appareil photo pas loin : le journalisme le titille depuis longtemps.

    En 1983, le défi français d'Yves Rousset-Rouard recrute pour la Coupe de l'America et les marins qui connaissent les navigations en équipage sur de gros bateaux ne sont pas nombreux : le voilà embarqué dans sa première coupe, d'abord comme coureur et puis, une fois le défi français éliminé, comme journaliste. C'est le début d'une longue passion pour l'aiguière d'argent.

    Rapidement, sa plume et son regard font mouche, et il enchaîne les couvertures d'évènements, en particulier pour Voiles et voiliers. Il sera de la Coupe, bien sûr, et de toutes les éditions depuis 40 ans, emmenant régulièrement femme et enfants s'installer à l'autre bout du monde. Mais aussi des Jeux Olympiques (3 fois), de la Nioulargue et des Voiles de Saint-Tropez - "la plus belle course du monde" - et aussi, des grandes courses au large (Vendée Globe, Route du Rhum...).

    Mais s'il a souvent fait la route vers l'Ouest depuis le Sud, Gilles Martin-Raget n'a jamais renoncé à sa Méditerranée, dont il sait lire les couleurs et les lumières mieux que personne, sur l'eau mais aussi à terre. Depuis sa maison marseillaise, on embrasse les rades sud et nord d'un coup d'œil : à portée de téléobjectif, ou presque, les ronds olympiques sont déjà sillonnés par les coureurs de Paris 2024. Pour une fois, Gilles Martin-Raget n'aura pas besoin de faire ses valises...

    Diffusé le 22 mars 2024

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain


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