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  • Coup dur pour le camp Trump aux États-Unis : l'idéologue star de la droite populiste, Steve Bannon, est sommé d'effectuer sa peine de prison de quatre mois imposée par la justice en octobre 2022. Il s’était rendu coupable d’entrave au travail d'enquête du Congrès dans l'affaire de l'attaque contre le Capitole.

    Un juge fédéral de Washington a fixé un ultimatum à Steve Bannon. L’ex-conseiller de Donald Trump a jusqu’au 1er juillet 2024 au plus tard pour se présenter en prison.

    Dès sa sortie du tribunal, Steve Bannon a affiché un sourire de défiance et s’est posé en futur prisonnier politique de ce qu’il appelle le « régime Biden ». Après sa condamnation à 4 mois de prison ferme en 2022 pour avoir refusé de répondre à sa convocation devant la commission d’enquête parlementaire sur l’assaut du Capitole le 6 janvier, Steve Bannon a épuisé tous ses recours. À 70 ans, il reste l’idéologue le plus influent de la droite pro-Trump. Le stratège de la droite américaine devrait sortir de prison à quelques jours de la présidentielle mais n’en aura pas fini avec la justice pour autant. Steve Bannon doit encore être jugé dans le même tribunal que celui qui vient de condamner Donald Trump à Manhattan, dans une autre affaire de corruption cette fois. Il est accusé par le procureur de New York d’avoir détourné des fonds collectés auprès de partisans de Trump pour finir le mur à la frontière mexicaine.

    Donald Trump a quant à lui réagi sur son réseau social, déplorant une « totale tragédie américaine ». Il a accusé, une fois de plus, l'administration Biden d'instrumentaliser la justice contre ses opposants.

    Lors de son interview à la télévision américaine, l’ex-président a également été interrogé sur celui ou celle qui serait son vice-président. Donald Trump a assuré qu’il dévoilera son choix lors de la convention du Parti républicain, c’est-à-dire le mois prochain. Pourtant, la presse se fait déjà l'écho des noms qui circulent avec un flou persistant sur cette question, y compris sur la date. Le Washington Post rappelle ainsi que « Donald Trump est connu pour changer d'avis et prendre des décisions qui ont parfois surpris même ses propres conseillers ».

    La presse de gauche, elle, s'inquiète des critères pour le moins surprenants du candidat à la Maison Blanche. Le mensuel The New Republic avance sur son site que « la beauté de l'épouse » du potentiel vice-précident retenu, « est un facteur important » pour l'ancien président. D'autre part, même les favoris parmi les favoris pourraient se voir écartés selon d'autres critères, plus légaux ceux-ci. Le magazine Forbes rappelle par exemple que le sénateur Marco Rubio, dont le nom circule régulièrement, pourrait se heurter à la Constitution américaine. Car il est « interdit aux grands électeurs de voter pour un candidat à la présidence et un candidat à la vice-présidence tous deux originaires du même État ». Or, Marco Rubio vient de Floride. Et « Trump a changé sa résidence officielle de New York à la Floride », note Forbes. Le suspense quant au potentiel futur vice-président reste donc total.

    En Haïti, les conséquences de l’insécurité sur les lieux de culte

    Le journal haïtien Le Nouvelliste évoque une conséquence rarement abordée de l'insécurité et de la violence des gangs avec un titre à la Une : « L'insécurité persécute la foi ». Le quotidien fait étatde « temples abandonnés, pillés ou vandalisés », pour la plupart situés à Port-au-Prince. « Malgré un semblant de calme observé dans plusieurs quartiers », admet le quotidien, « certains lieux de culte restent fermés ». Et Le Nouvelliste y voit « une violation de la liberté d’association et de réunion ». En effet, pour les fidèles, cela signifie que des rassemblements sont annulés. Le Nouvelliste raconte ainsi que « durant le week-end pascal, aucune paroisse de la région métropolitaine de Port-au-Prince n’a pu célébrer la traditionnelle messe de minuit ».

    « Des denrées produites en Haïti écoulées à perte »

    Pierre Michel Jean, notre confrère du site d’information haïtien d'enquête et de reportages Ayibopost, est l'auteur d'un reportage à la frontière de la République Dominicaine. Il y a rencontré des agriculteurs de Fond Jeannette, de Bonite ou de Tête froide, contraints de vendre à perte. « Ils produisent du café, de la banane plantain ou encore des haricots », détaille Pierre Michel Jean. « Les camions arrivent parfois jusqu’à Fond Jeannette. Mais quand les charges sont importantes, on doit insister davantage auprès du chauffeur », raconte un producteur. « Comme la route n’est pas très praticable, nous payons souvent le prix fort. » Si la situation est si compliquée, selon la coordinatrice de l'association des marchandes d'Anse-à-Pitres, c'est parce qu'il y a un vrai manque de volonté politique pour réparer les routes. Mais Pierre Michel Jean pointe également « l’insécurité lorsqu’il faut se rendre à Port-au-Prince ». Résultat : les producteurs et agriculteurs de la région ne peuvent tout simplement pas vendre en Haïti.

    Au Canada, des restrictions d’eau extrêmes à Calgary

    Plus d’un million d’habitants de l’Ouest canadien subissent les conséquences d'une rupture de canalisation à Calgary. Plus de douche, de lessive, ni de vaisselle. Le Calgary Herald s'inquiète des conséquences pour les « personnes les plus vulnérables » : « les personnes âgées ou à mobilité réduite qui ne peuvent pas se déplacer pour aller chercher de l'eau. » Le directeur des services de l'eau a déclaré à la presse que « la ville connaissait environ 170 ruptures de conduites d'eau » chaque année. « Mais que l'ampleur de celle-ci était sans précédent. Le Globe and Mail indique « qu'il faudra peut-être des jours avant que le service ne soit entièrement rétabli ».

    Le journal de la 1ère

    En Guadeloupe, l’élection par le Conseil municipal de la nouvelle maire du Gosier a été annulée par le Tribunal administratif.

    La chronique musique

    Lauric Henneton sur son livre Rock’n’road trip.

  • Journée de souvenir ce jeudi (6 juin 2024) sur les côtes nord-ouest de la France, 80 ans après le Débarquement des alliés venus libérer la France et l’Europe du régime nazi. Une série d'hommages leur sont rendus ce jeudi (6 juin 2024), en présence de vétérans aujourd'hui âgés d'une centaine d'années, affaiblis mais émus.

    Le président Joe Biden est arrivé mercredi (5 juin) en France pour les cérémonies. Ce jeudi, il a salué leur engagement et leur sacrifice. Le président des États-Unis a aussi lancé un appel à la défense de la démocratie : « Nous vivons une époque où la démocratie est plus en danger qu’elle ne l’a jamais été depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale », a insisté le président : « Maintenant, nous devons nous poser ces questions : allons-nous nous élever contre la tyrannie, contre le mal, contre la brutalité pure de la poigne de fer ? (…) Il y a eu des héros ici, mais ce qu’il s’est passé ce jour-là ne nous absout pas de nos obligations d’aujourd’hui. La démocratie n’est jamais garantie. Chaque génération doit la préserver. »

    Aux États-Unis, la presse suit de près le déplacement du président américain. Selon Politico, pour la venue de Joe Biden en Normandie, son équipe s’inspire de celle de son prédécesseur, le républicain Ronald Reagan, en 1984, pour les 40 ans du Débarquement – une photo publiée par Politico le montre d’ailleurs aux côtés du président français de l’époque, François Mitterrand. Ronald Reagan avait prononcé deux discours : le second, celui qui a « immortalisé ‘les soldats de la Pointe du Hoc’, avait fait forte impression aux États-Unis, augmenté le soutien à sa politique étrangère et a été abondamment utilisé dans la vidéo l’annonçant lors de la convention républicaine », rappelle le site d'information. Un discours qui l’a, au final, aidé pour obtenir un second mandat, affirme l’article. Joe Biden veut très clairement faire écho à cette visite, non seulement dans ses discours, mais en se tenant là où Ronald Reagan les a prononcés, « sur ces falaises iconiques où la guerre a basculé ».

    Aux États-Unis, la presse met aussi à l’honneur les vétérans.« Un dernier Hourra pour les héros du D-Day », titre en Une l’édition internationale du New York Times, sous la photo de vétérans en fauteuils roulants salués par des jeunes à Deauville. Et au-dessus d’une autre photo : celle d’une armée de fauteuils roulants attendant les vétérans, âgés en moyenne de 100 ans. Le quotidien écrit d’ailleurs que l’un d’eux, Robert Persichitti, âgé de 102 ans, est mort vendredi dernier (31 mai 2024) dans un hôpital allemand alors qu’il se rendait aux commémorations françaises. Le quotidien précise que ce vétéran avait vu, à la fin de la guerre, le drapeau américain hissé lors de la célèbre bataille d’Iwo Jima, au Japon.

    Les Canadiens de Juno Beach

    On évoque régulièrement, au sujet du 6 juin 1944, Omaha Beach et Utah Beach, sur lesquelles ont débarqué des soldats des États-Unis. On connaît moins le sacrifice de milliers de jeunes Canadiens : ils étaient 14 000 à arriver à Juno beach ce jour-là, plus nombreux que l'ensemble des soldats de l'armée canadienne qui ne comptait à l'époque que 8 000 hommes. Leur engagement s'est soldé par un nombre de décès considérable, rarement évoqué lors des commémorations nationales.

    Marie Normand s’est rendue en Normandie, où ce lourd tribut est encore dans les esprits, et certains habitants entretiennent la mémoire des héros de guerre canadiens. Dans le cimetière de Bény-sur-Mer, l’un des deux cimetières de guerre canadiens, reposent ainsi plus de 2 000 hommes, tombés pour la plupart dans les premiers jours de la bataille de Normandie. Les stèles à la feuille d’érable s’alignent dans un jardin fleuri, à l’ombre de pins et d’érables. « J’ai la chair de poule à chaque fois que je rentre ici. La mémoire, il faut la perpétuer ici, avec ce qu’il se passe à quelques milliers de kilomètres de chez nous. Cela va être le défi du siècle », estime Hubert Delalonde, le maire de Bény-sur-Mer. Cette année, des milliers de bougies ont illuminé chaque tombe, avec le concours des écoliers du département. Il s’agit de transmettre aux jeunes générations cet effort de guerre canadien resté dans l’ombre de celui des Britanniques ou des Américains : il a ainsi fallu attendre plusieurs dizaines d’années pour que des commémorations officielles soient organisées pour les Canadiens. Aujourd’hui, en Normandie, à Courseulles-sur-Mer, on peut visiter le Centre Juno Beach, le seul musée canadien de la Seconde Guerre mondiale en Europe, créé en 2003 à l’initiative de vétérans canadiens. Un visiteur sur quatre a moins de 18 ans, un parcours ludique leur est dédié.

    Manœuvres militaires russes dans les Caraïbes

    Pas de commémoration du D-Day pour la Russie, elle n’était pas invitée en Normandie cette année pour cause de guerre contre l’Ukraine. La Russie qui, selon les informations du Miami Herald, « se prépare à déployer des avions et des navires de combat dans les Caraïbes pour y mener des exercices militaires dans les semaines à venir », avec probablement des escales à Cuba et peut-être au Venezuela.

    Ces exercices seraient les premiers du genre menés par la Russie dans l'hémisphère occidental depuis cinq ans. Réaction de l’administration Biden : nous ne sommes pas inquiets, ce n’est pas une menace directe pour les États-Unis. Mais pour l’administration américaine, Moscou veut envoyer un message au président américain, après son autorisation donnée à l’Ukraine de tirer des missiles américains en territoire russe.

    En Haïti, on attend toujours le nouveau gouvernement

    Le quotidien Le Nouvelliste publie la feuille de route du Premier ministre Garry Conille, qui était incluse dans l’accord du 3 avril qui a donné naissance au Conseil présidentiel de transition. Frantz Duval, le rédacteur en chef du Nouvelliste, explique que pour le moment, les discussions se font entre autres sur la réduction de la taille du gouvernement – moins de ministres. « Garry Conille ne dispose que de 600 jours pour faire les élections – c’est le but final, rétablir la sécurité – c’est la chose essentielle, mais aussi tenir une conférence nationale et changer de Constitution, et redresser l’économie », rappelle Frantz Duval : « ça fait beaucoup. On ne sait pas si le gouvernement Conille aura le temps d’implémenter la feuille de route au complet, en tous cas c’est le cap qui est tracé par le Conseil présidentiel de transition. »

    Haïti et la Journée mondiale de l’environnement

    À lire aussi dans la presse haïtienne, l’appel lancé ce mercredi (5 juin) à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement. Restaurer les terres, réduire la désertification et améliorer la résilience du pays à la sécheresse, c’était le thème mondial de cette journée. En Haïti, écrit Le National, l’Association des citoyens protecteurs de l’Environnement tire particulièrement la sonnette d’alarme sur la dégradation des sols. De son côté, le collectif Défenseurs Plus dénonce « l’absence d’un système de traitement des déchets ménagers, la pollution des usines de sous-traitance et la situation d’insalubrité », qui détériorent la qualité de vie de la population et l’environnement. Le collectif exhorte les nouvelles autorités, écrit le National, à prendre des mesures concrètes.

    Le journal de La 1ère

    Basse saison, haute saison… Le CMT, Comité Martiniquais du Tourisme voudrait en fait accueillir de nombreux touristes toute l’année.

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  • Emmanuel Paul, expert en sécurité et ancien conseiller des organisations humanitaires à Port-au-Prince, revient sur les dernières destructions provoquées par les gangs, leurs attaques de nouvelles zones vers le sud du pays, et le nombre d’hommes prévus, a priori, par la force multinationale d’appui à la police haïtienne pour faire face aux gangs.

    En Haïti, la mission multinationale d'appui tarde à intervenir. Elle doit soutenir la PNH, la police nationale haïtienne, dans sa lutte contre les gangs qui contrôlent la quasi-totalité de Port-au-Prince. Le Kenya, qui doit diriger cette force, n'a toujours pas donné de date officielle. Lors de son déplacement en Corée, le président kenyan est encore une fois resté très flou à ce sujet : « Nous sommes en train de finaliser les dernières procédures pour le déploiement des forces de police kenyanes en Haïti », a expliqué William Ruto au micro de notre correspondant Nicolas Rocca. « Nous avons décidé avec le nouveau Conseil présidentiel de transition que je parlerai prochainement avec le nouveau Premier ministre. Nous nous sommes mis d’accord sur les différentes étapes, nous travaillons avec les Nations unies et nous acheminerons le matériel nécessaire dans les semaines qui viennent. »

    Sur le terrain en Haïti, les violences continuent – et les destructions de commissariats et sous-commissariats. Comment comprendre ces destructions ? Marie Normand a joint Emmanuel Paul, expert en sécurité et ancien conseiller des organisations humanitaires à Port-au-Prince. Pour lui, ce sont « des manœuvres visant dans un premier temps à empêcher aux unités de la PNH, et aussi aux unités de la force multinationale, de prendre pied dans les zones contrôlées par les groupes armés. Et dans un second temps, créer de nouvelles difficultés pour la force. C’est ce qu’on peut qualifier de ‘défense active’ : des mesures en avance par rapport au déploiement de la force ».

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    La force doit compter 2 500 à 3 000 hommes – mais rien n’est sûr, rappelle Emmanuel Paul, ajoutés aux policiers haïtiens déjà là. L’expert compare ce chiffre aux « 25 000 hommes mobilisés en 1994 pour l’opération de retour à l’ordre démocratique », et aux 9 055 hommes de la Minustah au plus fort de sa présence en 2004 – « et à ce moment, le problème était un peu moindre par rapport à ce qu’on a aujourd’hui ».

    Pour ce qui est du nombre de personnes membres des gangs, « on n’a pas de chiffres exacts. On est sur 5 000 à 8 000 hommes ». Concernant leur armement, l’expert se demande s’il y a une « mise à jour », et évoque une « drôle de coïncidence » : au moment où les équipements de la force commençaient à débarquer au niveau de l’aéroport de Port-au-Prince, « le président colombien a fait une déclaration sur une perte de munitions, dont certaines sont capables de mettre hors de combat certains des équipements qui sont livrés ». Une des bases dans laquelle ont été constatées ces pertes, remarque Emmanuel Paul, se trouve dans la partie caribéenne de la Colombie, à quelques heures de vedettes rapides de Port-au-Prince.

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    Enfin, les gangs attaquent de nouvelles zones vers le sud. Emmanuel Paul y voit une volonté de créer de nouvelles têtes de pont, pour amener la force multinationale à se battre sur un front plus large – ce qui demande plus de troupes.

    La presse haïtienne parle aussi de la force multinationale : Amnesty International exige, lors du déploiement de la nouvelle force, « de la transparence et des garanties en matière de droits humains », écrit Alterpresse. Elle fait état, lors des missions étrangères précédentes en Haïti, des « violations de droits humains de grande ampleur et une impunité généralisée ». L'ONG demande aussi « un mécanisme indépendant pour recevoir les plaintes, enquêter sur les allégations de violations de droits humains, et renvoyer certains cas individuels devant la justice », haïtienne ou autre.

    Un Conseil présidentiel de transition loué et critiqué

    La presse haïtienne s’intéresse aussi au Conseil présidentiel de transition : « l’environnement politique est en train de changer dans le pays », se félicite l’éditorialiste du National, prenant pour exemple les communications à la presse des membres du Conseil, « celles d’hommes d’État : mesurés, précis, nuancés ». Mais pour Le Nouvelliste, « la communication ne peut pas remplacer l’action » : « Les rencontres ne sont pas suivies d’annonces. Les décisions significatives se font attendre ».

    Dans ce processus de transition politique, certains pointent l’absence de femmes : aucune dans le Conseil politique de transition, c'est « un pas en arrière gigantesque par rapport à des décennies de progrès durement acquis vers l’égalité », critiquent des organisations de défense des droits humains et féministes, en Haïti et aux États-Unis – c’est à lire dans Alterpresse. Elles demandent que le processus commence à inclure les femmes, « comme l’exigent les lois haïtiennes et internationales ».

    Coup de barre à droite de Joe Biden sur la question migratoire

    Aux États-Unis, la situation migratoire à la frontière sud fait partie des thèmes majeurs de la campagne présidentielle américaine. Attaqué régulièrement par les républicains sur le sujet, Joe Biden a signé ce mardi (4 juin 2024) un décret lui permettant de prendre les mesures « les plus sévères jamais prises par un président démocrate », explique le correspondant de RFI à Washington Guillaume Naudin : « au-delà de 2 500 passages illégaux par jour pendant une semaine, le président américain s’octroie le droit de réduire le droit d’asile et pour ainsi dire de fermer la frontière sud ». Joe Biden, qui affirme croire en l’immigration, se dit contraint et forcé de prendre ces mesures.

    Des mesures qui ne font pas l’unanimité dans son camp : au Congrès, des dizaines de démocrates ont critiqué le décret, rapporte le Washington Post. Un désaccord, analyse le quotidien, « qui menace de fracturer le parti sur un dossier qui, selon les sondages, est très présent à l’esprit des électeurs républicains et démocrates » pour la prochaine présidentielle. En plus, selon le Boston Globe, « on ne sait pas vraiment si ce sera suffisant pour changer l’état d’esprit des électeurs qui se sont de plus de plus en plus alarmés de l’augmentation record du nombre de migrants lors du mandat de Joe Biden ».

    À lire aussi dans Politico, un article sur le problème économique que pourraient poser les nouvelles règles migratoires. Car si le rebond du pays après le Covid-19 est plus important que celui des autres pays, ce phénomène est en partie dû, selon les économistes, à l'immigration, légale et clandestine.

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    Grève des chauffeurs routiers en Bolivie

    En Bolivie, les principales routes du pays sont bloquées, depuis ce lundi 3 juin 2024, par le secteur du transport routier. Les chauffeurs dénoncent le manque de dollars et de carburant dans le pays, et demandent, après des mois de négociations infructueuses, à être reçus par le président.

    Les chauffeurs, rapporte le correspondant de RFI Nils Sabin, insistent : « la demande de dollars, ce n’est pas juste pour nous, c’est pour toute la population ». Le manque de dollars en Bolivie affecte en effet tous les secteurs importateurs : le prix de certains médicaments a ainsi augmenté de 10 à 30% en un an. L’approvisionnement en carburant est aussi affecté, et les transporteurs en sont les premières victimes.

    Du côté du gouvernement, le problème du manque de dollars est minimisé ; la pénurie de carburant est causée, selon un ministre, par la panique des consommateurs ; quant au rendez-vous avec le président, explique le correspondant de RFI, les chauffeurs routiers peuvent toujours attendre…

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    Au Canada, les plateformes de streaming obligées de financer la production locale

    « Netflix et compagnie devront contribuer », titre La Presse, une décision du Conseil de radiodiffusion et des télécommunications canadiennes. Dans le détail, les plateformes étrangères de diffusion devront reverser 5% des revenus qu’elles réalisent au Canada au secteur audiovisuel canadien. Secteur dans lequel, selon Montreal Gazette, le fonds qui va être créé devrait injecter 200 millions de dollars canadiens par an. Auteurs, producteurs et réalisateurs parlent d’un verdict « historique ». La présidente de l’entité qui représente les intérêts des producteurs et distributeurs internationaux au Canada qualifie de son côté la mesure de « discriminatoire ».

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  • La transition politique avance peu à peu en Haïti : le Premier ministre a officiellement pris ses fonctions ce lundi 3 juin 2024, lors d'une brève cérémonie officielle.

    Désigné la semaine dernière par le Conseil présidentiel de transition, Garry Conille peut désormais initier le processus de formation de son gouvernement, explique la correspondante de RFI Marie-Andrée Bellange. Ancien fonctionnaire des Nations unies, Garry Conille est arrivé le samedi 1er juin 2024 à Port-au-Prince. Il a visité dans la foulée le centre-ville de la capitale, et s’est rendu dans un camp de déplacés victimes de la violence armée. « Je ne me fais pas d’illusions. Il y aura des difficultés », a déclaré le nouveau Premier ministre : « Il y aura des moments où on ne sera pas d’accord sur certains points. Les dispositions et l’état d’esprit que j’ai vus au sein du Conseil sont très encourageants. Mettons-nous au travail, je suis confiant que nous délivrerons ce que nous avons promis. » D’ici le déploiement de la force multinationale qui doit être dirigée par le Kenya, les Haïtiens attendent des mesures pour rétablir la sécurité et l’ordre politique dans le pays.

    Déjà, il va falloir former un gouvernement, les négociations sont en cours : les réunions se multiplient, explique Gotson Pierre, le directeur de l'agence Alterpresse. « Garry Conille avait d’entrée de jeu parlé d’un gouvernement non partisan, qui devrait encourager la participation des femmes, des jeunes et de la diaspora, mais aussi », souligne-t-il, « excluant des personnalités inculpées ou sous sanction internationale pour blanchiment d’argent ou soutien aux gangs armés qui terrorisent le pays : l’opinion a pour le moins Garry Conille à l’œil sur ce point. »

    Gotson Pierre revient aussi sur ces policiers impliqués dans des actes de vandalisme, il y a quelques jours, à Delmas : information donnée par l’Inspection générale de la police, qui promet de « réprimer cet acte criminel avec la plus grande vigueur », d’autant plus qu’il a été commis par des policiers en complicité avec des repris de justice. Selon une note de l’Office Nationale d’Assurance-vieillesse, ils voulaient s’emparer d’un terrain réserver à un projet social.

    Enfin, la saison des cyclones qui s’annonce devrait être particulièrement difficile. Onze des tempêtes tropicales prévues pourraient se transformer en ouragans, dont cinq majeurs, alors que la vulnérabilité environnementale d’Haïti s’est accrue. Les Haïtiens sont appelés à la plus grande vigilance.

    Coup de barre à droite pour Joe Biden

    En campagne pour le présidentielle américaine, Joe Biden doit signer ce mardi (4 juin 2024) un décret qui permettrait de limiter le passage de migrants depuis le Mexique. Plusieurs maires des communes frontalières du Mexique sont attendus à Washington pour assister à la signature du décret. Mais la Maison Blanche annonce déjà que Joe Biden fermera temporairement la frontière États-Unis / Mexique aux migrants clandestins demandant l'asile si le nombre de passages illégaux augmente.

    Le texte devrait aussi empêcher les migrants entrés illégalement de demander l’asile lorsque leur nombre dépasse 2 500 par jour.

    La question migratoire est un des gros thèmes de la présidentielle de novembre, dans laquelle Joe Biden fait face à Donald Trump. Et cette nouvelle politique d’immigration, une des plus restrictives jamais adoptée par un président démocrate, le rapprocherait des positions de son prédécesseur – jugées à l’époque xénophobes par les démocrates.

    L’équipe de campagne de Donald Trump voit ces nouvelles mesures comme une tentative désespérée pour séduire l’électorat le plus conservateur. Elles devraient, en tous cas, susciter la colère de l’aile gauche démocrate. Et être contestées devant les tribunaux.

    En Colombie, les défenseurs des droits humains toujours menacés et tués

    La Colombie est, cette année, encore en tête de la liste des pays les plus dangereux au monde pour les défenseurs des droits humains : selon un récent rapport de l'ONG Frontline Defenders, près de la moitié des 300 meurtres de défenseurs des droits enregistrés dans le monde en 2023 ont eu lieu en Colombie.

    Mais c'est toute l'Amérique latine qui est concernée, et les protecteurs des communautés indigènes et ceux de l'environnement sont de loin les plus vulnérables.

    Aabla Jounaïdi, du service international de RFI, a joint Julia Lima est coordinatrice régionale de cette ONG, Frontline Defenders, qui explique que le conflit armé interne est la première cause des atteintes aux défenseurs des droits humains.

    « Les indigènes, les afro-descendants et les dirigeants des communautés paysannes sont les principales victimes d'un conflit complexe et violent opposant l'État, des paramilitaires et des acteurs privés », souligne Julia Lima : « C'est le cas en particulier dans les zones rurales. Les groupes violents veulent y détruire ou supplanter les dirigeants indigènes. » Et ils s’en prennent à tous ceux qui leur résistent.

    Frontline Defenders dénonce l'attentisme voire la complicité des gouvernants. Et explique que le processus entamé par le gouvernement de Gustavo Petro de médiation avec les groupes armés est entravé.

    Derrière les atteintes dont les défenseurs des droits de l’homme sont victimes, il y a aussi très souvent la résistance aux activités extractives, en Colombie, mais aussi dans d'autres pays de la région. « Des groupes armés illégaux ou des sociétés de sécurité privées menacent et attaquent ces défenseurs des droits pour le compte de grandes sociétés », et insiste Julia Lima, « cela ne pourrait pas se passer sans la permissivité de l'État colombien. »

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    La difficile lutte pour les droits des femmes en Équateur

    En Équateur, de nouvelles vagues de violence ravagent le pays. Les victimes se multiplient, et les femmes ne font pas l’exception, au contraire. Marine Lebègue a rencontré une jeune Équatorienne, Constanza Jauregui Tama, engagée dans la défense du droit des femmes. « Sept femmes sur 10 ont déjà subi des violences en Équateur », explique-t-elle, « c’est le deuxième pays d’Amérique du Sud avec le plus haut taux de grossesse des mineures, et on sait que c’est le résultat de viols. En Équateur, il y a un féminicide toutes les 18 heures, mais ce ne sont que les chiffres officiels, la réalité est encore plus alarmante. » Elle-même victime de violences sexuelles à 14 ans, Constanza se revendique depuis cette époque féministe. Et se bat pour placer ce sujet au cœur du débat, un féminisme « qui s’impose aux femmes latino-américaines ». À 18 ans, elle a fondé son réseau de soutien aux femmes victimes de violences, Las hijas de Pandora, les filles de Pandore : « Nous avons créé un réseau de plus de 20 avocates et 15 psychologues. L’objectif, c’est que ça reste le moins cher possible et le plus accessible. »

    Un engagement féministe qui se heurte aux préjugés d’une société équatorienne encore très machiste.

    Le journal de la 1ère

    Depuis le début de l’année 2024, l’économie martiniquaise tournerait au ralenti.

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  • Au Mexique, Claudia Sheinbaum a été largement élue ce dimanche (2 juin 2024), avec 58 à 60% des voix selon les premiers résultats partiels. Sa concurrente, l'ex-sénatrice de centre-droit Xochitl Galvez, a reconnu dans la nuit sa défaite. Portée par la popularité du président sortant, Claudia Sheinbaum devient la première femme à présider le pays.

    La fête a duré jusque tard dans la nuit, la candidate de gauche est venue saluer la foule, insistant sur le fait qu’après 200 ans de République, elle allait devenir la première femme présidente du Mexique. Claudi Sheinbaum est revenue sur son programme, et a promis à nouveau un gouvernement de la continuité, rapporte la correspondante de RFI Gwendolina Duval : « ce sera un gouvernement de l’austérité, de la discipline financière et fiscale, et avec l’autonomie de la Banque centrale du Mexique ».

    Hélène Combes, directrice de recherches au CNRS, en ce moment au Mexique, rappelle qu’il y avait environ 50 000 homicides par an au Mexique, entre insécurité ordinaire, présence des cartels et afflux d’armes venant illégalement des États-Unis. Un défi qui dépasse donc largement l’échelle nationale. « Ce que propose Claudia Sheinbaum, qui avait amélioré les conditions de sécurité de manière très nette à Mexico (lorsqu’elle était maire), c’est réduire le taux d’impunité qui est très élevé, lié à des problèmes d’organisation du pouvoir judiciaire et à des méthodes d’enquête », explique Hélène Combes, qui parle de « tâche absolument titanesque ».

    Le défi va aussi être sur le front des politiques sociales : « il y a eu des améliorations pendant la période de Lopez Obrador, la pauvreté a diminué de manière significative mais on partait de très loin ». Le Mexique n’est pas un pays pauvre, c’est un pays inégalitaire, insiste la chercheuse.

    La presse mexicaine revient sur les différents dossiers qui attendent la présidente. Un éditorialiste de La Razon explique qu’il aurait aimé se réveiller, après avoir voté ce dimanche (2 juin 2024), dans un pays sans corruption, où le système de santé est le même qu’au Danemark, où l’on peut sortir sans danger dans les rues, où les milliers de disparus ont été retrouvés, où la pauvreté a été éradiquée et où les impôts sont bien utilisés : « Malheureusement, ce n’est pas le cas ». « En plus de participer aux élections », écrit le journaliste, « nous devons travailler chaque jour pour faire avancer notre pays. Nous avons voté, l'autre partie du travail consiste à exiger des résultats de la part de ceux qui ont été élus. » Et peut-être aussi de travailler ensemble : si dans Milenio, on se félicite que « le vote d’hier ne laisse planer aucun doute sur la légitimité de l’ancienne cheffe de gouvernement à gouverner », et on souligne la faiblesse des partis d’opposition révélée, selon l’éditorialiste, par ces élections, dans El Universal, un soutien de la nouvelle présidente, le sénateur Ricardo Monreal Avila, semble tendre la main à « tous ceux qui veulent un Mexique meilleur » : « nous ne devons pas laisser de côté ceux qui ne partagent pas notre vision – ces voix ne seront pas ignorées (…) notre mouvement est pleinement engagé pour la démocratie, la pluralité et l’intégration de toutes les forces de notre pays ».

    Enfin, Claudia Sheinbaum a aussi beaucoup parlé des femmes ce dimanche. Hélène Combes parle d’un « engagement réel de la classe politique mexicaine », et d’une « féminisation profonde de la société mexicaine depuis une trentaine d’années, à tous les niveaux » - le pays est un des pays les plus féminisés au monde au niveau du personnel législatif. Son féminisme est donc à remettre dans un contexte plus global « d’étapes qui ont déjà été gagnées dans l’espace politique au Mexique ». Le féminisme de la nouvelle présidente est aussi très ancré, explique la chercheuse, dans ce qu’on appelle en Amérique latine le « féminisme populaire », qui s’intéresse aux femmes des milieux populaires, « et qui peut être un peu différent des attentes que peuvent avoir les classes moyennes en termes de remises en cause de la société patriarcale ».

    Les démêlés judiciaires de Donald Trump et Hunter Biden

    Aux États-Unis, Donald Trump avertit qu'une peine de prison pourrait être « un point de rupture » pour ses soutiens.Dans l’interview que l’ancien président a accordée à Fox News diffusée ce dimanche (2 juin), il a aussi répété que pour lui le verdict dans l’affaire Stormy Daniels est « le résultat d’une justice utilisée contre lui comme une arme et que son équipe compte faire appel », écrit Politico. Le candidat à la présidentielle a ajouté que le procès a été « très dur » pour sa famille, particulièrement pour sa femme.

    Du côté de la famille Biden, le procès du fils du président commence ce lundi (3 juin 2024).Hunter Biden est accusé, rappelle le Washington Post, d’avoir menti lors de l’obtention d’une arme et de posséder illégalement ladite arme. Hunter Biden « n’est pas une figure politique, et les accusations qui le visent n’ont rien à voir avec son père, mais », souligne le quotidien, « c’est quand même un moment extraordinaire : il est jugé alors que le président Biden vit les tourments de sa campagne de réélection ». Et, souligne le Washington Post, « le procès menace de révéler certains des moments les plus douloureux et tumultueux de la famille Biden dans un procès public ». Politico note de son côté que les deux juges qui s’occupent des procès de Hunter Biden (car il y en aura un autre au mois de septembre 2024, pour fraude fiscale) « ont beaucoup de choses en commun », entre autres, ils ont été tous les deux nommés par Donald Trump. Un éditorialiste du New York Times estime qu’Hunter Biden « ferait mieux de plaider coupable. Rapidement. : un procès embarrassant qu’il a de bonnes chances de perdre ne ferait qu’aggraver la situation ».

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    Le Journal de La 1ère

    Les « algues sargasses » déferlent une nouvelle fois sur les côtes guadeloupéennes…

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  • C'est un verdict historique aux États-Unis. Le visage fermé de Donald Trump s'affiche en Une de toute la presse ce vendredi matin (31 mai 2024). Hier, l'ancien président a été condamné par la justice pénale dans l'affaire dite «Stormy Daniels», reconnu coupable d'avoir maquillé ses comptes de campagne en 2016 pour cacher des paiements à une ancienne actrice de films pornographiques afin qu'elle taise leur liaison. L'envoyé spécial permanent de RFI Guillaume Naudin a suivi la décision historique à New-York.

    Donald Trump doit s’exprimer ce vendredi à 11h locales à la Trump Tower. «Il ne devrait pas manquer de dénoncer une justice aux ordres et une chasse aux sorcières» pour galvaniser ses soutiens dans le cadre de la campagne électorale, raconte notre envoyé spécial.

    Les élections au Mexique, les plus grandes de son histoire, ont lieu ce dimanche sous très haute sécurité. Jamais un scrutin n'a autant été marqué par la violence dans le pays. Dans cette dernière ligne droite, la dauphine du président sortant Manuel Loper Obrador est bien partie pour lui succéder. Claudia Scheinbaum est en tête de tous les sondages, «malgré la rhétorique agressive» de sa concurrente, nous raconte l'envoyé spécial de RFI au Mexique Achim Lippold. Quoi qu'il arrive, une femme sera élue pour la première fois. Les Mexicains, dans leur majorité, espère que Claudia Scheinbaum, si elle est intronisée, poursuivra les réformes sociales.

    En Haïti, les appels à former un gouvernement crédible, responsable et inclusif se multiplient après la nomination de Garry Conille comme Premier ministre. Pendant ce temps, à l'aéroport international Toussaint Louverture, la reprise des vols d'Americain Airlines laisse entrevoir la fin de l'isolement dans lequel sont plongés les Haïtiens. La reprise des vols redonne espoir quant à la livraison des médicaments dont l'approvisionnement est devenu critique, nous explique notre correspondante à Port-au-Prince, Marie-André Bélange. L'organisation Médecins sans frontières n'a pas pu importer de médicaments et de matériel médical depuis mi-mars 2024. Elle lance un appel pour faciliter l'acheminement de ces matériels et médicaments à la population.

    Tiziana Marone nous parle aujourd'hui de cette initiative en Guadeloupe, où certains habitants ont décidé de prendre les choses en main en matière de gestion de l’eau. Le lycée Chevalier de Saint George aux Abymes a inauguré jeudi (30 mai 2024) sa propre unité de production d’eau minéralisée. Les élèves, dont la formation comporte une composante écologique, peuvent se servir avec des bouteilles en plastique végétales réutilisables et surtout biodégradables, explique le proviseur Marius Claude au micro de François Joseph Ousselin de Guadeloupe La Première.

    Morceau musical : «Into my Novela» du groupe brésilien Céu.

  • J-3 avant les élections au Mexique. Scrutin pour choisir les gouverneurs, les députés, les sénateurs et le président… ou plus probablement la présidente. La campagne a pris fin hier (29 mai 2024) et les candidats ont jeté leurs dernières forces dans la bataille, lors de leurs derniers meetings.
    Xochitl Galvez veut encore croire à une victoire, même si la grande favorite des sondages est Claudia Sheinbaum. L'ancienne maire de Mexico et dauphine du chef de l'État sortant, semble bien partie pour être élue dimanche (2 juin 2024).

    Le fait que la campagne soit dominée par des femmes mobilise les Mexicaines, fait de leur sort un enjeu central de l'élection. Le Mexique est encore un pays très machiste et violent à l’égard des femmes. On déplore 10 féminicides par jour. La cause des femmes au cœur de la campagne, c'est un dossier de notre correspondante, Gwendolina Duval.

    Au Panama, des déplacés climatiques déménagent

    C’est une première en Amérique latine. Comme le raconte La Estrella, les 1.200 membres de la communauté indigène qui habitent sur l'île de Gardi Sugdub, dans les Caraïbes, ont reçu hier (29 mai 2024) les clés de leurs nouvelles maisons situées dans un lotissement spécialement construit pour eux sur le continent, à un quart d’heure en bateau, précise La Prensa. Ils s'y installeront en début de semaine prochaine, laissant derrière eux leur île menacée par la montée des eaux et aussi, au moins en partie, leur style de vie. Ils en ont bien conscience, a expliqué Erick Morales, l'un de ces déplacés climatiques, à La Estrella. « On s'y fera », dit-il. « Nous sommes très émus ». « On sait que ce ne sera pas facile mais ma femme est très heureuse », abonde Francisco Salazar.

    Lent retour à la normale à Port-au-Prince

    « La vie reprend doucement son cours », nous raconte Franz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste. L’aéroport a rouvert ; certaines écoles aussi. L’état d’urgence et le couvre-feu restent toutefois en vigueur. Surtout, les décisions importantes pour le quotidien des Haïtiens tardent à être prises et les choses traînent sur le plan institutionnel. « Le nom du nouveau Premier ministre intérimaire n’a toujours pas été publié au Journal officiel et on attend la composition du gouvernement », détaille le journaliste. « On a le sentiment que les autorités ne se préoccupent pas du sort de la population », regrette-t-il.

    Révélations du Washington Post sur les abus subis par les enfants amérindiens dans des pensionnats

    Le Washington Postpublieune enquête remarquable, superbement illustrée par des photos saisissantes, sur les pensionnats dans lesquels ont vécu les enfants des peuples autochtones de1819 jusqu'à1969. Les journalistes du quotidien ont travaillé pendant un an et recueilli de très nombreux témoignages de victimes, comme celui de Jim LaBelle, 77 ans, membre d'une tribu d'Alaska, qui avait interdiction d'utiliser son nom de naissance, son nom indien, dans l'école où il a été envoyé à l'âge de 8 ans. Il était appelé par un numéro. Numéro qui changeait chaque année. Autre moyen de « faire sortir l'Indien » qui était en eux, comme on disait à l'époque : les enfants n'avaient pas le droit de parler leur langue. Ils étaient battus s'ils le faisaient, raconte le journal. On leur coupait également leurs longs cheveux.

    Durant 150 ans, des dizaines de milliers d’enfants ont été envoyés dans plus de 500 internats à travers le pays, la majorité gérés ou financés par le gouvernement américain qui voulait, donc, éradiquer la culture amérindienne. Une centaine de ces écoles étaient gérées par l'Église catholique. Des pensionnats dans lesquels de nombreuses violences et agressions sexuelles ont eu lieu. Attouchements, viols, avortements forcés... Et comme souvent dans ce genre d'affaires, les religieux faisaient pression sur les enfants pour qu'ils se taisent. « Il a dit que si jamais je le disais à quelqu'un, j'irais en enfer », se souvient l'un d'entre eux. » « Une fois, il m'a mise dans un cercueil et j'ai cru que j'allais mourir », raconte une ancienne pensionnaire.

    Le Washington Post a identifié au moins 122 agresseurs parmi les religieux et plus de 1.000 victimes. Mais le chiffre réel est sans doute bien plus important. Problème, souligne le quotidien, le gouvernement américain, contrairement au Canada, ne fait pas assez d'efforts pour faire toute la lumière sur ce qui s'est passé. Il y a bien une enquête lancée par le ministère de l'Intérieur, dirigé par Deb Haaland, première Amérindienne à avoir accédé à une fonction ministérielle aux États-Unis. Mais son ordre de mission est assez restreint. Comme l'explique le Washington Post, les survivants de ces pensionnats de l'horreur veulent que « le Congrès crée une commission de vérité et de guérison ». Ils réclament également des excuses de la part du Pape et du président américain.

    Le journal de la 1ère

    Depuis un an, les températures s’affolent en Guadeloupe.

  • Après un mois de discussions, le Conseil présidentiel de transition en Haïti a choisi Garry Conille comme nouveau Premier ministre intérimaire. Un vaste chantier attend ce médecin de 58 ans – qui a déjà été brièvement Premier ministre en Haïti, et qui doit faire face à une très grave crise politique, sécuritaire et humanitaire.

    Pour parler de ce choix du Conseil présidentiel de transition, RFI reçoit Diego Da Rin, consultant pour l'International Crisis Group. Diego Da Rin rappelle qu’il y a un mois « quatre des conseillers du Conseil présidentiel avaient formé un bloc majoritaire pour imposer un Premier ministre ». Mais là, tous les conseillers se sont mis d’accord« sur un candidat qui ne semble pas être imposé par des secteurs en particulier, et donc qui est peu enclin à privilégier un certain groupe dans son travail de Premier ministre ».

    Gary Conille travaille avec les Nations unies depuis la fin des années 90, il occupait depuis un peu plus d'un an le poste de directeur régional de l'Unicef pour l'Amérique latine et les Caraïbes. La presse haïtienne souligne cet aspect international ce mercredi (29 mai 2024), et rappelle à quel point les États-Unis ont été présents tout au long du processus et de la vie politique haïtienne en général ces dernières années. Diego Da Rin rappelle que les États-Unis « sont le pays qui a le plus d’influence dans la prise de décision politique du pays », pour autant on ne sait pas « dans quelle mesure les États-Unis ont exercé ce pouvoir d’influence pour la nomination de Garry Conille ». En tous cas, remarque le spécialiste, son profil répond aux critères souhaités par l’ambassadeur des États-Unis dans Tweet publié vendredi dernier (24 mai 2024) : que le processus de sélection soit transparent, et que le Premier ministre ait plutôt un profil technique et impartial. De fait, Gary Conille « est vu comme un technocrate avec une longue expérience en coopération internationale et en assistance humanitaire, qui a l’habitude d’avoir à faire avec des gouvernements, des bailleurs de fonds, des secteurs civils et le secteur privé – des compétences qui seront très nécessaires pendant cette période de transition ».

    Diego Da Rin rappelle que Gary Conille n’a été Premier ministre que cinq mois sous la présidence de Michel Martelly : il a démissionné après avoir mis en place une commission d’audit, qui a mis en lumière des irrégularités dans l’utilisation de certains fonds pour la reconstruction d’infrastructures après le tremblement de terre de 2010. Il ne peut donc « être assimilé de manière concrète avec des politiciens traditionnels »,et est plutôt vu comme« un rempart contre la corruption ».

    « Pas de ligne rouge franchie par Israël »

    La Maison Blanche affirme que les frappes israéliennes ce week-end qui ont tué 45 Palestiniens et ont fait des centaines de blessés ne franchissent pas les lignes rouges établies par Joe Biden.

    Les bombes sont tombées sur un camp de déplacés, rappelle le Washington Post. Plusieurs responsables de l’administration Biden, dont la vice-présidente Kamala Harris, ont déploré les scènes « déchirantes » et « tragiques » qui ont circulé sur les médias sociaux – « des corps calcinés, des vidéos de parents brûlés vifs alors que leurs enfants appelaient à l’aide », mais, souligne le quotidien, ils ont aussi affirmé que cette attaque ne franchissait pas la ligne rouge fixée par Joe Biden ce mois-ci, « quand il a dit que les États-Unis suspendraient la livraison d’armes offensives à Israël si elles étaient utilisées contre le centre peuplé de civils de Rafah ». Des experts et des députés démocrates estiment, au contraire, que cette frappe israélienne, et les informations selon lesquelles des tanks ont pénétré dans le centre de Rafah mardi (27 mai 2024), étaient un clair franchissement de la ligne définie par le président américain, « et lui ont demandé de réagir ». D’autant que des bombes américaines ont été utilisées lors de la frappe de ce week-end, selon des experts en armes et des preuves consultées par le New York Times : le quotidien parle de débris de GBU-39, une bombe conçue et fabriquée aux États-Unis.

    Au Venezuela, invitation annulée pour les observateurs européens

    Au Venezuela, le Conseil national électoral révoque l’invitation qu’elle avait faite à l'Union européenne pour qu’elle observe la présidentielle du 28 juillet.Le président du CNE, raconte El Universal, a expliqué cette décision par « le mal qu’ont fait au peuple vénézuélien les sanctions de l’Union européenne, affectant la santé des enfants et des personnes âgées, parce qu’elles empêchent l’accès à la nourriture et aux médicaments ». Tal Cual se fait l’écho de la réaction de l’UE, qui regrette une décision unilatérale et lui demande de la reconsidérer, soulignant que « le peuple vénézuélien devrait pouvoir choisir son président lors d’élections crédibles ».

    De fait dans une interview accordée à Efecto Cocuyo, l’ex-candidat à la présidentielle Henrique Capriles estime qu’avec cette décision, « le gouvernement veut continuer à alimenter le doute sur la transparence de l’élection du 28 juillet », avec comme objectif que les Vénézuéliens ne votent pas.

    Sortir de la dette au Brésil

    Au Brésil, cela fait presque un an que le programme Desenrola est en cours. Objectif : renégocier les impayés de plus de 70 millions de personnes, des Brésiliens pris dans la spirale des crédits non remboursés et des dettes qui s'accumulent. Les autorités le présentaient notamment comme un moyen de relancer la consommation, mais le bilan est bien en-deçà des attentes.

    Notre correspondante Sarah Cozzolino s’est entretenue avec Elaine : cette mère de quatre enfants, qui habite la banlieue pauvre de Rio de Janeiro, a cumulé les dettes de dépenses essentielles, comme l’électricité ou internet. Aujourd’hui, elle est privée de carte de crédit, et doit emprunter la carte d’amis. Elle participe au programme Desenrola, mais même avec des prix négociés, rembourser toutes ces dettes reste impossible en gagnant le salaire minimum, l’équivalent de 250 euros par mois.

    Comme Elaine, 40% des Brésiliens sont dans l’incapacité de payer leurs dettes. Carlos Bastos, professeur d’économie à l’Université fédérale de Rio de Janeiro, estime que « tant que l’équation ne sera pas équilibrée entre ce que les personnes doivent, avec les taux d’intérêt, et ce qui constitue leurs recettes, c’est-à-dire leur salaire, nous continuerons d’avoir des personnes en incapacité de payer leurs dettes. Ce qui est très mauvais pour les personnes mais aussi pour l’économie… »

    Vers l’interdiction des corridas en Colombie à partir de 2027

    « Historique », titre El Colombiano. De fait, après le vote au Congrès, raconte El Espectador, la sénatrice Esmeralda Hernandez, qui était à l’origine de l’initiative, mise en place avec 40 députés de différents partis politiques, s’est félicitée que « la Colombie soit entrée dans l’Histoire (…), mettant fin à plus de 500 ans de torture animale dans les arènes, et ouvre la voie à une société plus juste, digne et en empathie avec la planète et la vie ». Le président Petro, rapporte El Tiempo, s’est lui aussi félicité de ce vote, « enfin ». La transition de trois ans doit à ceux qui vivaient de la corrida de se reconvertir. L’article prévoit aussi, note El Espectador, que les arènes deviennent des centres de loisirs, de sport et de culture – les syndicats se demandent d’où va sortir l’argent pour mener ces projets à bien, dans toutes les villes de Colombie.

    Huit pays dans le monde – dont la Colombie – pratiquent encore la corrida, note El Colombiano.

  • Le Premier ministre de transition pourrait être choisi dans les prochaines heures, selon certains médias haïtiens. « Nous sommes entrés dans la dernière ligne droite. Il ne reste plus que cinq candidats », explique Gotson Pierre, directeur de l’agence Alterpresse. Après une longue attente d’un mois et alors qu’il avait été question d’un débat public, ces cinq personnes passeront finalement ce mardi (28 mai 2024) un entretien individuel avec les neuf membres du Conseil présidentiel de transition, rapporte Gotson Pierre. Un vote aura ensuite lieu.

    Le meurtre d’un couple d’Américains et d’un Haïtien fait toujours réagir

    La mort de trois missionnaires jeudi dernier continue de susciter l’émoi et l’indignation en Haïti. « Ce drame est au cœur de toutes les conversations, notamment sur les réseaux sociaux », raconte Gotson Pierre. Dans un article, Alterpresse revient sur les condamnations unanimes qu’a suscitées leur assassinat.

    La police haïtienne toujours à la peine

    Alterpresse se fait également l'écho d'un appel de l'Office de protection citoyenne qui réclame des changements dans le haut commandement de la police « incapable de contrecarrer la terreur des gangs », juge Gotson Pierre.

    Un blindé de la PNH a d’ailleurs été incendié hier (27 mai 2024), à Gressier, nous apprend Le Nouvelliste. Le blindé qui était en panne, a été attaqué par des gangs. Un policier a été blessé lors de ces affrontements. Depuis plus de 15 jours, la commune de Gressier est régulièrement l'objet d'attaques armées. Les gangs s'efforcent de progresser vers le sud. Comme l'écrit Gazette Haïti, « le pays, déjà en proie à une instabilité politique et économique, voit sa situation sécuritaire se dégrader de jour en jour. Les gangs, de mieux en mieux armés et organisés, imposent leur loi sur des territoires de plus en plus vastes, mettant en péril la vie des citoyens et sapant les fondements mêmes de l'État. »

    Melchie Dumornay élue meilleure jeune joueuse de la saison 2023-2024

    Un trophée qui vient s'ajouter à une liste déjà longue de récompenses mais qui arrive au bon moment, explique Le Nouvelliste. C'est en effet une consolation pour la joueuse qui avec son équipe, l'Olympique lyonnais, a perdu la finale de la Ligue des Champions face au FC Barcelone, samedi soir.

    Et puis Melchie Dumornay a été blessée cette saison, ce qui lui a fait manquer pas mal de matchs, mais quand elle a pu jouer, elle a toujours été décisive pour son équipe, souligne Le Nouvelliste. Enfin, la « pépite haïtienne » comme l'appelle le journal, « a brillé de mille feux lors des demi-finales (aller et retour) [de la Ligue des Champions] face au Paris Saint-Germain ». Bref, une récompense bien méritée !

    Mini remaniement ministériel en Argentine

    En Argentine, le président Javier Milei a décidé de changer de chef de cabinet, sorte de Premier ministre. C'est l'actuel ministre de l'Intérieur qui le remplace. Le départ de Nicolas Posse, pourtant un ami de Javier Milei, n'est « une surprise pour personne », écrit le journal Pagina 12. Depuis des semaines, le fossé qui s'est creusé entre les deux hommes était évident, explique le quotidien. En cause : des divergences d'opinion de plus en plus fréquentes sur la manière de conduire le pays, explique Infobae.

    Faut-il s'attendre à une inflexion de la politique de Javier Milei ?

    Il y a en tout cas un changement de ton, relève La Nacion. Alors que jusqu'à présent, un consensus était considéré comme un « gros mot », écrit le journal, depuis quelques jours, Javier Milei se montre prêt à dialoguer. Guillermo Francos, le nouveau chef de cabinet, a été choisi parce qu'il est apprécié des dirigeants de l'opposition, précise La Nacion pour qui Javier Milei doit désormais faire voter les lois nécessaires aux réformes structurelles qu'il a promises aux investisseurs. Les Argentins croient encore que grâce à Javier Milei, la situation économique du pays va s'améliorer, mais l'espoir ne dure pas toujours, ironise La Nacion.

    Lima, ville la plus embouteillée d’Amérique latine

    Les habitants de Lima passent des heures et des heures coincés dans leur voiture ou dans des bus bloqués dans des bouchons à perdre patience, épuisés et inquiets car cette saturation des routes entraîne aussi de trop nombreux accidents. C'est un dossier signé de notre correspondante à Lima, Marion Bellal.

    Le plus grand pont pour animaux du monde va être construit en Californie

    Ce pont devrait permettre aux pumas, lynx, coyotes, cerfs et autres reptiles qui vivent dans les Monts Santa Monica de traverser une autoroute à 10 voies, soit la taille d'un terrain de football, précise le Washington Post. Il s'agit de l'autoroute 101, dans le sud de la Californie, du côté de Los Angeles, connue comme « l'autoroute de l'enfer » car c'est l'une des plus empruntées du pays (plus de 300.000 voitures chaque jour). Une autoroute qui « traverse telle une tronçonneuse un écosystème naturel dynamique » et, donc, menacé, écrit le quotidien américain. D'où cette idée de construire un pont pour les animaux.

    Les travaux ont commencé le mois dernier et devraient être terminés début 2026, nous apprend le Washington Post. Coût de l'ouvrage : 100 millions de dollars. De l'argent public et privé pour financer ce pont qui a donné lieu à de nombreuses recherches. Il sera recouvert d'un sol naturel soigneusement étudié et composé de sorte à ce que les animaux ne se rendent pas compte que c'est l'œuvre des hommes. Il sera également isolé, avec des barrières végétales notamment, pour atténuer le bruit et les lumières des voitures qui effrayent tant les animaux.

  • En Haïti, après de nombreux commentaires et critiques, « il n'y aura pas de débat » entre les candidats au poste de Premier ministre de la transition, selon Radio Télé Métronome qui a interrogé une « source crédible » au sein du Conseil présidentiel.

    Rezo Nodwes y voit surtout « un concours de fausses promesses programmé pour faire passer le temps (...) comme si la situation du pays n’était pas assez critique », tance le média en ligne. Le Conseil présidentiel de transition a du mal à rétablir un semblant d'État. Interrogé par nos confrères de France 24, son président Edgard Leblanc Fils reconnaît que la connivence entre les gangs et certaines figures politiques et économiques représente un immense défi et une priorité. Faut-il pour autant faire des gangs des interlocuteurs politiques ? Non, estime Edgard Leblanc Fils au micro des envoyés spéciaux de France 24, en Haïti, Roméo Langlois et Catherine Norris-Trent.

    Alors que la transition politique peine à se mettre en place, les gangs armés en profitent pour se préparer à l'arrivée de la mission multinationale de soutien à la sécurité, désormais annoncée dans trois semaines. « 5 segond », l’un des plus puissants, s’est mis à construire un quai à Village de Dieu pour accueillir des embarcations, révèle dans sa dernière enquête Ayibopost, photo à l’appui.« Le groupe armé probablement le plus riche du pays peut ainsi générer plus d'argent et avoir plus d'agilité dans le combat » décrit un spécialiste interrogé par le média en ligne.

    Aux États-Unis, les secours continuent de chercher des survivants parmi les décombres après le passage de puissantes tornades ce week-end dans le sud du pays. « Les tornades, la pluie sèment la destruction pendant le week-end du Memorial Day » affiche à sa Une le Wall Street Journal, en référence à cette journée hommage aux membres des forces armées américaines qu'on célèbre ce lundi (27 mai 2024). Les tornades qui ont déferlée sur le Texas, l'Arkansas l'Oklahoma et le Kentucky auraient fait au moins 18 morts d'après un dernier bilan. Alors que les intempéries se dirigent vers l’Est, déjà « plus de 600 000 personnes dans treize États ont été touchées par les coupures de courant ce lundi » rapporte le New-York Times.

    Le phénomène fait fureur sur les réseaux sociaux, bien au-delà des États-Unis. Les « tradwives » sont partout sur Instagram ou Tiktok. Ces « épouses traditionnelles » y donnent des conseils pour devenir la parfaite femme au foyer, avec des codes tout droit sortis des années 1950. Un succès qui fait écho aux valeurs défendues par le Parti républicain, en particulier dans la course pour la présidentielle de novembre. Le dossier du jour est signé Marine Lebègue.

    Avec nos confrères de la Première, on explore la piste des drones qui pourraient bientôt survoler les bananeraies de la Martinique pour épandre les produits phytosanitaires contre les maladies comme la cercosporiose.

    En Guadeloupe, celundi 27 mai, on célèbre la proclamation de l’abolition de l’esclavage. L’association LANMOU BA YO rendra un hommage spécial au cimetière d’Esclaves de Sainte Marguerite. Des fouilles y ont mis au jour 272 sépultures, faisant du site une partie du projet international de l’UNESCO appelé « la Route de l’Esclave », explique l’un des cofondateurs de l’association Serge Romana, au micro de nos confrères.

    Morceau musical : « Reeling » des chanteuses new-yorkaises Say She She.

  • La situation dans le sud du pays en partie inondée reste critique, malgré le début de la décrue. Cette catastrophe naturelle, qui a fait plus de 160 morts et plus de 650.000 personnes déplacées, aurait-elle pu être évitée ? C’est ce que laisse penser une information révélée dans la presse. Les victimes des inondations pointent, en tout cas, les défaillances des autorités dans leur politique de prévention de cette catastrophe naturelle.

    Selon le journal Folha de Sao Paulo, la mairie de Porto Alegre a été avertie il y a six ans du risque de défaillance du système de contrôle des inondations. Le journal a eu accès à un rapport écrit en 2018 par deux fonctionnaires ingénieurs de la ville de Porto Alegre. Ils pointaient des défaillances dans le système mis en place pour prévenir les inondations, des défaillances qui concernaient notamment deux stations de pompage. Ces révélations sont d'autant plus choquantes que la région vit la pire tragédie climatique de son histoire. Comment les habitants de Porto Alegre vivent-ils cette situation ? Notre correspondant à Rio de Janeiro, Sarah Cozzolino s’est rendue sur place.

    Le président argentin suspend les sites web des médias audiovisuels publiques

    « Site en reconstruction », c’est le message que l’on peut lire si on clique par exemple sur le site de la Radio Nationale argentine. Tous les sites web et les publications sur les réseaux sociaux des médias publics ont été suspendus sur ordre du gouvernement qui envisage de privatiser les médias d’État. Officiellement, il est question de « réorganisation et de restructuration » des médias pour « unifier les critères de distribution ». Le quotidien Pagina 12 dénonce une « censure de la part du gouvernement qui restreint l’accès des citoyens à l’information ». C’est une « nouvelle démonstration de mépris démocratique, de cruauté et de provocation », écrit Pagina12. Le journal rappelle que l’expression « processus de réorganisation » a été aussi utilisée par la dictature argentine en vue de dissimuler « son plan systématique d'enlèvement et d'extermination » d’opposants.

    Au Mexique, le président sortant Andres Manuel Lopez Obrador promet des élections en toute sécurité

    Plus de 27 000 agents de la Garde Nationale seront mobilisés pour veiller à la sécurité des élections présidentielles, législatives et locales. Plus de 30 candidats et candidates ont été assassinés depuis le début de la campagne. Le site d’information Animal Politico rappelle qu’en 2021, le crime organisé a déjà pu manipuler un scrutin. Des hommes armés se sont introduits dans la maison des fonctionnaires du parti PRI, les ont battus et menacés. Résultat : les bulletins de vote n’ont pas été distribués et le parti Morena a pu remporter le scrutin.

    En Haïti, les gangs en position de force

    En Haïti, alors qu’on attend l’arrivée du premier contingent de policiers kényan pour diriger la mission multinationale de sécurité, les gangs qu’ils sont censés de combattre, se trouvent en position de force. C’est la conclusion d’un article du New York Times sur la menace que représentent les gangs pour la force multinationale. Certains extraits de l’article sont repris dans la presse haïtienne. Gazette Haïti cite notamment le passage selon lequel l’ancien président Michel Martelly aurait tenté d’influencer la composition du futur gouvernement et serait en faveur d’une amnistie pour les gangs. Information que ce dernier a démentie.

    Les Haïtiens à la recherche du rêve américain

    La situation en Haïti préoccupe aussi la diaspora haïtienne de New York qui se réunit tous les dimanches à l’Église « French speaking Baptist church ». Notre correspondante Emma Garboud s’y est rendue et a recueilli des témoignages d’Haïtiens récemment arrivés aux États-Unis.

    Le journal de la 1ère

    La Martinique célèbre le 176e anniversaire de l’abolition de l’esclavage.

  • À l’occasion de cette journée spéciale « Quel avenir pour Haïti », le Journal d’Haïti et des Amériques se penche sur le difficile travail des journalistes en Haïti, et propose une discussion avec plusieurs confrères qui interviennent régulièrement sur RFI : Gotson Pierre, directeur de l'agence Alterpresse ; Frantz Duval, rédacteur en chef du quotidien Le Nouvelliste ; Widlore Mérancourt, éditeur en chef du site de référence et d'enquête AyiboPost ; et Ronel Paul, ancien correspondant de RFI aux Gonaïves.

    Notre correspondante en Haïti Marie-André Bellange commence par raconter sa manière de travailler dans une capitale où les gangs font presque partout la loi. Elle s’informe sur les zones où elle se rend, ou se fait accompagner par quelqu’un qui les connaît. L’accès à l’information est compliqué : certains quartiers de Port-au-Prince sont inaccessibles, et impossible de se déplacer en province.

    Se réorganiser devant la violence

    Widlore Mérancourt explique qu’il est parfois difficile de travailler avec des employés qui habitent dans des quartiers contrôlés par des gangs. Aybopost a dû ainsi aider au déménagement d’une demi-douzaine de collègues.

    Frantz Duval rappelle qu’un journaliste du Nouvelliste, Roberson Alphonse, aussi directeur de l’information de Magik 9, est tombé dans un guet-apens : blessé par balles, il est ensuite parti directement pour les États-Unis. Ce qui a été « un coup très dur pour l’équipe, mais aussi la presse haïtienne en général parce que Roberson Alphonse, c’est quelqu’un de très connu ».

    Ronel Paul raconte qu’il a dû lui-même abandonner le pays, après avoir reçu des menaces de mort sur internet et sur son téléphone, et des gangs étaient au courant des reportages de terrain qu’il faisait. Il a depuis obtenu l’asile en France.

    Goston Pierre d’Alterpresse ajoute qu’il faut aussi se préoccuper du local du média, du matériel : « tout est à risque dans ce contexte ». Les équipes sont réduites, « parce qu’on ne peut pas garder tout le monde avec les difficultés économiques ». Avec des conséquences sur le choix des sujets : « notre panorama d’information se réduit ».

    Un rétrécissement des possibilités

    Frantz Duval explique que Le Nouvelliste a dû passer à la production électronique du journal, d’autant qu’il n’a plus accès à son imprimerie. Les journalistes avaient déjà dû abandonner les locaux depuis un an et demi – un collaborateur avait été atteint par une balle perdue. Mais les installations d’imprimerie ont finalement dû elles aussi être abandonnées : « nous sommes sans contrôle du local, car le centre-ville de Port-au-Prince est totalement sous le contrôle des gangs ».

    Le Nouvelliste, renchérit Frantz Duval, a vécu ses dernières années « le rétrécissement de tous ses champs » : rétrécissement de ses abonnés – le journal ne pouvait plus être distribué, même avant la prise de ses locaux, dans de nombreux quartiers contrôlés par les gangs ; les journalistes sont obligés de travailler à distance, sans venir au journal ; et en plus, « on a perdu la publicité ».

    Des victimes largement inaudibles

    « On vit avec le métier », explique Gotson Pierre : « notre milieu de vie devient source d’information » : en allant chez nous, on observe, explique-t-il. « On essaie de rester en contact avec les acteurs, on est témoins dans la mesure du possible mais il y a de moins en moins de possibilités d’être témoins », regrette le journaliste qui ajoute : « on donne la parole comme on peut, sauf que les victimes qui doivent s’exprimer ont de moins en moins accès aux médias, aux journalistes en général – une bonne partie d’entre elles restent inaudibles, on doit le reconnaître ».

    Sous Duvallier, souligne Gotson Pierre, le journalisme était très difficile mais il se pratiquait quand même. Mais aujourd’hui, « c’est l’existence même des médias et du journalisme qui est remise en cause ».

  • Achim Lippold a joint Leslie Voltaire, un des neuf membres du nouveau Conseil présidentiel de transition en Haïti. L'arrivée des premiers policiers kenyans se rapproche - Nairobi parle d'un premier contingent déployé dans les prochains jours. Et la capitale haïtienne se prépare pour les accueillir, notamment sur le plan logistique, avec l'aide des États-Unis.

    Beaucoup d’Haïtiens reprochent au Conseil présidentiel de transition d’être plus occupé par des luttes internes que par l’intérêt du pays. Leslie Voltaire estime qu’il n’y a pas vraiment de luttes internes au CPT, mais « dans les secteurs qui ont envoyé leurs représentants ». « Dès qu’on aura un Premier ministre, on va établir un Conseil national de la sécurité », promet-il, « parce qu’on a une feuille de route qui comprend la sécurité, et à la fin les élections ».

    Pour ce qui est des préparatifs pour accueillir la force multinationale, « il y a un séminaire qui se fait à Washington avec la police haïtienne et les représentants des Kényans ». « Et aussi les Américains », souligne Leslie Voltaire, « parce qu’ils « ont promis de soutenir la logistique et le financement de cette force » : ils ont déjà apporté en Haïti des équipements létaux et non létaux, et sont en train de construire des logements préfabriqués dans la zone de l’aéroport pour accueillir 200 troupes kényanes, qui vont commencer à travailler avec la police haïtienne pour l’entraîner. Elles doivent aussi reconnaître le terrain pour accueillir les autres troupes – 1 000 policiers et soldats kényans ont été promis. Le Bénin, le Bangladesh, l’Argentine ont aussi promis des hommes, « et dans les Caraïbes, on peut avoir des troupes des Bahamas, de la Jamaïque et de la Barbade ».

    Pour Leslie Voltaire, « ce ne sera pas suffisant » pour ramener l’ordre dans le pays « mais cela va redonner confiance à la population », et « on espère que d’autres pays viendront ». C’est une intervention pour appuyer la police, souligne-t-il, « et on espère qu’après ces vingt mois, on aura une police spécialisée qui pourra s’atteler aux tâches de démantèlement de gangs ».

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    Fête du drapeau

    Ce dimanche, c’était la 221ème édition de la Fête du drapeau en Haïti – une célébration du drapeau haïtien. Lors de la cérémonie, écrit Alter Presse, le Conseil présidentiel de transition a appelé à un « grand ralliement » pour la reprise de toutes les activités sur le territoire national et un retour à la vie normale. « La fête du drapeau doit nous rappeler aussi qu’il n’y a pas de territoire perdu », a insisté un des conseillers. Mais, souligne Le Nouvelliste, la mairesse de Tabarre, Nice Simon, qui a elle aussi pris la parole, « croit au contraire que l’État ne contrôle plus l’intégralité du territoire ». Elle a souligné que « les mairies sont prêtes à aider à recoudre les morceaux du tissu du drapeau national en s’engageant aux côtés du gouvernement central ».

    Luis Abinader réélu

    En République Dominicaine, réélection ce dimanche dès le premier tour du président Luis Abinader.El Dia note que le président promet déjà de ne pas se représenter, et annonce comme il l’a promis une réforme constitutionnelle « pour éviter que la continuité du pouvoir ne dépende des caprices personnels du président en exercice ». Il ne parlait pas de lui, mais El Caribe note que Luis Abinader est aujourd’hui le président qui rassemble, depuis trente ans, le plus de pouvoirs, si l’on en croit les résultats de ce dimanche (19 mai 2024), entre la présidentielle et l’élection des députés.

    Pour ce qui est des réactions venant du voisin haïtien, pas encore d’articles dans la presse haïtienne ce lundi 20 mai au matin, mais dimanche, alors que les votes étaient en cours, Le Nouvelliste rappelait qu’Haïti était un des principaux sujets de la présidentielle dominicaine - avec des candidats qui avaient intensifié leur discours anti-migratoire, et plus de 250 000 Haïtiens qui ont fait face à la déportation forcée en 2023. Car, écrit le quotidien, « les Dominicains craignent une contagion des problèmes haïtiens, tels que l’insécurité et la migration massive ». Un sondage indique que « 65% des électeurs ont pensé à la situation en Haïti au moment de décider de leur vote », sachant que le président Abinader a adopté lors de son premier mandat « une position ferme sur le contrôle des frontières et la migration ».

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    Crise diplomatique entre l'Argentine et l’Espagne

    De voyage en Espagne ce week-end, le président argentin Javier Milei a traité - sans la nommer explicitement - l’épouse du Premier ministre espagnol Javier Sanchez de « corrompue ». Ce qui a provoqué une crise diplomatique entre les deux pays…

    Pagina 12 publie en Une un photomontage de Javier Milei, l’affublant d’une gigantesque langue – sous-entendant qu'il parle trop. De fait, « il est inacceptable qu’un président en exercice et en visite en Espagne insulte l’Espagne et le président du gouvernement de l’Espagne », insiste le ministre des Affaires étrangères espagnol repris par Rio Negro. El Dia précise qu’après les propos du président argentin, l’Espagne rappelle pour consultation son ambassadeur à Buenos Aires. Et exige des excuses, mais selon le porte-parole du président cité par Clarin : « vous pouvez être sûr qu’il n’y aura pas d’excuses ». Le ministre de l’Intérieur argentin affirme de son côté que « les agressions viennent du gouvernement de Pedro Sanchez ».

    La presse argentine se désole de ce nouveau conflit diplomatique : « Milei a déployé une politique étrangère basée exclusivement sur son idéologie, ses préférences personnelles et ses pulsions passionnelles incontrôlables. Il s'agit également d'une vision biaisée et négationniste de la réalité mondiale actuelle », assène Clarin. « Antidiplomatie », titre Pagina 12, qui rappelle que le conflit diplomatique avec l’Espagne s’inscrit dans une « saga plus large » : la Colombie a elle aussi rappelé son ambassadeur à Buenos Aires, Javier Milei avait traité son président de « communiste assassin ». Clarin insiste sur le « coût de ses fautes », coût économique important pour un petit pays comme l’Argentine très dépendant du reste du monde. Avec entre autres des relations tendues avec ses deux premiers partenaires économiques, le Brésil et la Chine.

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    Violences au Mexique

    Dernière ligne droite électorale au Mexique. Le 2 juin 2024, environ cent millions de Mexicains seront appelés aux urnes pour des élections générales. Ce dimanche, c’était le dernier débat entre les trois candidats à la présidentielle, un des principaux thèmes abordés : la sécurité. Le pays souffre d’un taux de criminalité important, ce sera un défi pour la prochaine cheffe de l’État mexicain – sachant que le gouvernement actuel mené par Andrés Manuel Lopez Obrador mise sur la militarisation. Les effectifs policiers ne cessent de diminuer, et la garde nationale, institution civile, sorte de police fédérale est passée sous contrôle militaire, au moins jusqu’en 2028, explique Gwendolina Duval, la correspondante de RFI. Plusieurs organisations citoyennes alertent sur les dangers d’affaiblir ainsi les organes civils du pays. Mais la grande favorite Claudia Sheinbaum, se positionne en faveur de l’actuelle stratégie et promet de continuer le même mouvement. « Ça nous met nous, les citoyens, dans une position de citoyen de seconde zone face à tous ces privilèges qu’obtiennent les militaires », souligne Jonathan Vicente, directeur de programme pour l’ONG Mexico contre la délinquance. Il pointe du doigt l’échec de cette stratégie de réduction de la violence : les crimes sont plus nombreux, comme la consommation de drogue et l’emprise des groupes criminels sur le territoire mexicain. « C’est un thème qui dérange les candidats car en réalité », estime Jonathan Vicente, « ils n’ont pas une idée claire sur ce qu’il faut faire face à ce phénomène de violence et d’insécurité ».

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    Le journal de la 1ère

    Activité « au ralenti » en ce début de semaine en Martinique. Et pas seulement en raison du lundi de Pentecôte…

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  • Haïti a toujours eu des relations compliquées avec la République dominicaine. Les tensions avec Haïti ont tendance à ressurgir ou à être exacerbées en période électorale en République dominicaine, et c'était le cas ces derniers mois. Ce dimanche 19 mai 2024, les Dominicains sont appelés aux urnes pour choisir un nouveau président. Sauf surprise, ce sera celui qui dirige déjà le pays, à savoir Luis Abinader qui tentera d'être réélu dès le 1er tour.

    Les défis pour le président Abinader, favori du scrutin

    Selon le géographe Christian Girault, directeur de recherche au CNRS, le président dominicain peut s’appuyer sur un bon bilan. Il a bien géré la pandémie du Covid et l'économie fonctionne assez bien. « Il y a une croissance de l'ordre de 4 à 5% pratiquement tous les ans, depuis une vingtaine d'années », précise le chercheur. « Luis Abinader est l’un des hommes les plus riches de la République dominicaine, il dirige le pays un peu comme une entreprise ». Le défi pour un second mandat, ce serade maintenir la stabilité économique, la stabilité financière et de réduire la pauvreté.

    Quelle relation avec le nouveau gouvernement haïtien ?

    Pour Christian Girault, le fait qu’il peut y avoir bientôt un nouveau gouvernement haïtien est une bonne nouvelle. « On peut espérer qu’il sera alors en mesure de discuter avec la République dominicaine pour apaiser les tensions ». Le géographe rappelle que si le gouvernement dominicain critique l’immigration haïtienne, expulse et refoule les Haïtiens à la frontière, il en profite aussi largement sur un plan économique.

    Sur les routes des États-Unis

    Suite du road trip musical avec l’historien Lauric Henneton qui nous emmène aujourd’hui dans l’Ohio, à découverte, entre autres, des « protest songs », des chansons contestataires.

    Le journal de la 1ère

    Les 30 migrants haïtiens interceptés mardi dernier (14 mai 2024) au large de la Guadeloupe ont été autorisés par le tribunal administratif à rester sur le territoire français et à faire valoir leur droit d’asile.

  • Les candidats au poste de Premier ministre ont jusqu'à demain soir (17 mai 2024) pour se faire connaître, et on apprend dans Le Nouvelliste qu'ils sont déjà 80 à s'être portés volontaires.

    « Ils seront peut-être 100 à l’issue de la procédure alors qu’ils ne devaient être que 15 », explique Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste. Mais les secteurs politiques qui doivent parrainer les candidats, sont « divisés », poursuit notre confrère qui se demande comment va s’effectuer le tri entre tous les prétendants.

    Nombreux retours forcés d’Haïtiens en 2023

    Avec 216.00 personnes renvoyées chez elles, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), c’est une année record. Plus de 208.000 Haïtiens, soit 96% du total, ont été rapatriés de République dominicaine, pays voisin, souligne Frantz Duval.

    Reprise de l’école dans certains quartiers de Port-au-Prince

    « Les parents ont décidé tout seuls avec les directeurs d’école » de la reprise des cours en présentiel, raconte Frantz Duval. Après deux mois d’interruption en raison des violences, certains enfants ont même décidé de remettre leur uniforme. Comme certaines écoles servent d’abris pour les déplacés, d’autres établissements ont accepté de partager leurs locaux avec elles.

    Autre lueur d’espoir en Haïti : l’aéroport de Port-au-Prince va rouvrir lundi (20 mai 2024). La compagnie Sunrise Airways a annoncé que ses avions allaient à nouveau voler entre la capitale haïtienne et Miami, mais aussi le Panama, St Martin et la Guadeloupe. Reprise des vols internationaux, donc, mais aussi des liaisons entre Port-au-Prince, le Cap-Haïtien et les Cayes.

    Joe Biden et Donald Trump débattront

    Le 27 juin et le 10 septembre 2024 seront deux temps forts de la campagne présidentielle américaine : Joe Biden et Donald Trump s'affronteront au cours d'un débat télévisé. Les deux concurrents ont donné leur accord hier (15 mai 2024) et rompent ainsi avec la tradition, comme leWashington Post. Depuis 1988, c'est la commission des débats présidentiels qui organise trois confrontations entre les candidats, à l'automne. Alors pourquoi Joe Biden et Donald Trump ont-ils décidé de changer les règles ? Des débats si tôt « pourraient n'avoir que peu d'impact sur l'élection ou au contraire, réveiller les électeurs qui ne se sentent pas concernés pour l'instant », estime le quotidien. C'est précisément ce qu'espère Joe Biden qui est à la traîne dans les sondages, malgré les dizaines de millions de dollars investis dans des spots de campagne, explique le New York Times. Quant à Donald Trump, « il aime les affrontements sur scène », estime le journal.

    Joe Biden et Donald Trump risquent gros

    « S'il trébuche ou a des trous de mémoire, Joe Biden, 81 ans, risque de confirmer les soupçons de certains Américains qu'il est trop vieux pour le boulot », écrit le Washington Post. À l'inverse, s'il fait une bonne prestation, Donald Trump ne pourra plus autant l'attaquer sur son âge. Quant à ce dernier, le point crucial, pour lui, est son tempérament instable, estime le Washington Post.

    Mais, relativise le New York Times, en débattant si tôt, les deux candidats auront le temps de réparer les pots cassés si jamais cela devait mal se passer pour eux.

    Olivier Mahéo «De Rosa Parks au black power, une histoire populaire des mouvements noirs, 1945-1970»

    Dans son livre qui vient de paraître, «De Rosa Parks au black power, une histoire populaire des mouvements noirs, 1945-1970» (éditions PUR), Olivier Mahéo donne la parole à des militants de base des mouvements de lutte de la cause noire et pas seulement aux leaders charismatiques comme cela a longtemps été le cas, ce qui a contribué à un récit tronqué des luttes noires. Olivier Mahéo, collaborateur de l'Institut d'histoire du temps présent et membre associé de l'équipe CRW de La Sorbonne Nouvelle, répond à Sylvie Noël.

    La présidente péruvienne, Dina Boluarte, devant la justice

    Dina Boluarte a de nouveau été entendue hier (15 mai 2024), dans l'affaire du Rolexgate. Elle est accusée de ne pas avoir déclaré des montres de luxe et des bijoux. Les révélations et l'enquête ont fait chuter encore davantage sa popularité. Selon un sondage Ipsos, près de 90% des Péruviens désapprouvent son action. C'est donc une Dina Boluarte affaiblie qui va devoir faire face à une nouvelle motion de censure déposée par Roberto Sanchez, chef du parti d’opposition « Changement démocratique ». « La situation est critique. Le gouvernement est fragilisé, illégitime et ne jouit plus que d'un faible pourcentage d'approbation de la part de la population. À peine 6 ou 7%. Dina Boluarte est indéfendable. Elle ne peut pas continuer à la tête du pays », a-t-il expliqué à RFI en espagnol.

    Outre le «Rolexgate», la présidente péruvienne est confrontée à un nouveau scandale de corruption qui implique cette fois, son frère aîné. Comme l'expliqueEl Comercio, Nicanor Boluarte, qui a été arrêté vendredi (10 mai 2024), est accusé de trafic d'influence et d'avoir été à la tête d'une organisation criminelle. En échange de pots-de-vin, en profitant du pouvoir de sa sueur, il aurait permis à plusieurs personnes d'obtenir des postes de fonctionnaires. L'avocat de Dina Boluarte est également soupçonné dans cette affaire.

    Le président argentin est un « fasciste », selon le numéro 2 vénézuélien

    Le Venezuela a refusé de laisser les six opposants politiques réfugiés dans l'ambassade d'Argentine rejoindre Buenos Aires. C’est ce qu’a indiqué le numéro 2 du régime, Diosdado Cabello, hier, (15 mai 2024) au cours de son émission télévisée. Il s’en est violemment pris au président argentin, Javier Milei qu’il a notamment traité de « fasciste », rapporte Clarin. Désormais, l’avenir des six proches de Maria Corina Machado est « incertain ». L'ambassade d'Argentine ne dispose pas de protection, pas même un gendarme, explique le journal. Caracas a refusé l'envoi d'un contingent sur place.

  • Les policiers kényans sont prêts, selon le New York Times qui donne des précisions sur le début de la mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti.

    Selon le quotidien américain, ces policiers qui ont terminé leur entraînement depuis des mois, étaient en congés. Ils viennent d'être rappelés en vue de leur départ pour Haïti. Aucune date précise n'a encore été fixée, mais ils arriveront ce mois-ci, ont affirmé des sources policières au New York Times.D'ailleurs, sur place, les États-Unis ont redoublé d'efforts pour préparer le déploiement de cette force multinationale. Ils ont notamment construit « une base (...) dans le principal aéroport du pays », précise le quotidien. Enfin, l'installation de cette force pourrait coïncider avec la visite officielle du président kényan aux États-Unis, le 23 mai 2024.

    Le CPT remplacé ?

    Gazette Haïti nous apprend que la communauté internationale aurait prévu un plan B au cas où le Conseil présidentiel de transition échouerait. C'est ce qu'affirme Pierre Espérance, le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains, qui n'en dit pas plus. Il presse, en tout cas, les membres du Conseil présidentiel d'en finir avec leurs querelles internes, notamment au sujet d'une éventuelle présidence tournante, et de s'en tenir à ce que prévoit l'accord du 3 avril. Sans quoi, ils risquent de « tout perdre », écrit Gazette Haïti, et d'« être remplacés ».

    La réouverture de l’aéroport de Port-au-Prince se prépare

    Il n’y a toujours aucun vol international à destination ou en provenance de la capitale haïtienne. L'aéroport est fermé. Mais les autorités locales travaillent à sa réouverture. Pour sécuriser les lieux et rassurer les compagnies aériennes, la mairie de Tabarre a ordonné la destruction de nombreuses maisons des environs. Il faut dire qu'au plus fort des violences fin février-début mars 2024, des gangs avaient réussi à toucher un avion et des installations de l'aéroport en se postant dans des maisons ou sur des toits environnants. Des centaines d’habitations ont déjà été détruites, comme l'explique le directeur domaine à la mairie de Tabarre Wilcain Noël, à notre correspondante Marie-André Bélange. Il précise que les riverains concernés ont été dédommagés. Des mesures similaires vont être prises prochainement pour sécuriser le commissariat de la brigade d'intervention motorisée de Tabarre.

    Le Guyana attise les convoitises

    Avec son invitéPedro José Garcia Sanchez, maître de conférences en sociologie à l'Université Paris Nanterre, Anne Cantener revient sur la situation au Guyana, pays riche en pétrole, au cœur d’un conflit avec le Venezuela. Rapportées au nombre d'habitants, ses réserves sont équivalentes à celles de l'Arabie saoudite. Caracas qui souhaite annexer l’Essequibo, territoire du Guyana, a encore renforcé sa présence militaire. Le régime Maduro développe des infrastructures, étend une base militaire construite sur une île annexée dans les années 60, et est même en train de construire un pont pour relier cette île à la côte vénézuélienne. Pourtant, comme le rappelle Pedro José Garcia Sanchez, le Guyana est très lié aux États-Unis et surtout au Royaume-Uni. D'ailleurs, le pays est toujours membre du Commonwealth.

    La plus grande ville pétrolière du Canada menacée par un incendie

    « L'incendie MWF017 n'est toujours pas sous contrôle », a mis en garde Josée St-Onge, porte-parole des pompiers de l'Alberta, au Canada. Il a déjà détruit près de 10.000 hectares et menace désormais Fort McMurray, la plus grande ville pétrolière et le plus gros complexe de sable bitumineux du pays. Environ 6.000 des 70.000 habitants que compte la ville ont reçu l'ordre de quitter leur domicile hier après-midi (14 mai 2024), explique The Globe and Mail. Une situation qui rappelle à tout le monde « The Beast », le terrible incendie de 2016 « qui avait forcé toute la ville à fuir et avait rasé certains quartiers », souligne le quotidien.

    Mais ce feu est « très différent de celui qui avait détruit la ville il y a huit ans », temporise dans les colonnes du journal, Jody Butz, responsable des situations de crise dans la région. Il explique que cet incendie « brûle sur les décombres » de son prédécesseur. Il trouve donc sur son passage moins de choses pour s'alimenter. « Il rampe sur le sol plutôt que de brûler la cime de la forêt », détaille The Globe and Mail.

    Certains dirigeants du monde de la tech veulent voir Joe Biden perdre

    Jacob Helberg, entrepreneur de la Silicon Valley vient de donner un million de dollars à la campagne de Donald Trump, lui qui jusqu'à récemment soutenait les démocrates. Pourquoi a-t-il changé de camp ? s'interroge le Washington Post. La pandémie, la guerre avec la Chine au sujet de l'intelligence artificielle et le lancement d'une croisade pour interdire TikTok aux États-Unis, voilà ce qui a joué. Jacob Helberg fait partie d'un « petit mais influent groupe de leaders de la tech qui a décidé de soutenir l'ancien président » car comme l'explique le journal, pour beaucoup, Joe Biden est « trop vieux et sa politique est considérée comme contraire aux intérêts du secteur ».

    Le journal de la 1ère

    En Martinique, plusieurs mesures urgentes ont été annoncées hier (14 mai 2024) pour tenter de faire face à la « crise de l’eau ».

  • Louis-Philippe Dalembert a reçu mardi 14 mai 2024 le prix Goncourt de la poésie pour l'ensemble de son œuvre. L'écrivain haïtien est l'auteur d'une dizaine de recueils de poèmes, en plus du roman « Milwaukee Blues », qui faisait partie des quatre finalistes du prix Goncourt 2021.

    Edmond Sadaka a joint le nouveau Goncourt de la poésie, peu après l’annonce de son prix. Louis-Philippe Dalembert dit recevoir ce prix avec beaucoup de joie, se disant « très heureux pour Haïti, qui est une terre de poètes – quelqu’un comme Anthony Phelps, par exemple, aurait mérité (ce prix), ou encore René Depestre, ou tant d’autres - Haïti qui en plus aujourd’hui traverse des moments très, très difficiles ».

    Louis-Philippe Dalembert, dans certains de ses romans, se replonge dans son enfance à Port-au-Prince. Malgré la dictature – « mon grand-père paternel a fait un tour dans les prisons de Duvalier », il s’en rappelle « avec beaucoup d’émotion et de bonheur ». L’errance, le nomadisme, l’exil sont les grands thèmes de son œuvre : « c’est lié à mon identité de Caribéen, une terre de gens venus d’ailleurs – les autochtones ont été décimés par les Européens, et par les maladies que les Européens sont apportées, par les travaux forcés… C’est donc une terre de gens d’Afrique, d’Europe, du Moyen-Orient entre autres. » À cela, s’ajoutent les difficultés politiques et économiques connues ensuite par le pays, qui ont poussé les gens à émigrer aux États-Unis et au Canada. Louis-Philippe Dalembert parle aussi de la vue qu’il voyait, enfant, de sa maison, sur une colline dans un quartier populaire de Port-au-Prince : « je voyais la mer au loin, et je voyais les bateaux qui rentraient et sortaient du port » : une idée d’errance, de vagabondage qui a marqué le poète, et qui est restée ancrée dans sa mémoire.

    Le Conseil présidentiel de transition, « présidence tournante ou présidence-tourmente ? »

    Toujours en Haïti, Gotson Pierre, le directeur de l’agence Alter Presse, revient sur les polémiques entourant le Conseil présidentiel de transition et son fonctionnement, entre réactions outrées sur « ce qui tiendrait selon certains plus de l’intérêt individuel que de l’intérêt collectif », et sentiment de soulagement devant « la manifestation supposée d’un dépassement de soi, et ne plus perdre de temps pour s’attaquer aux vrais problèmes ». Avec une question : « la présidence tournante contribuera-t-elle à empêcher la captation de l’État par des intérêts privés, ce qui est, entre autres, en toile de fond de la crise actuelle ».

    À lire aussi dans Alter Presse, la réaction du Conseil présidentiel de transition aux récentes violences des gangs notamment à Gressier. Il ne laisse qu’une option aux bandits : déposer les armes et se rendre à la justice. « Le Conseil tente d’assurer que dans un temps proche les bandits cesseront de faire la loi », rapporte Gotson Pierre, « et annonce la mise en place bientôt d’un Conseil national de sécurité ».

    Michael Cohen vs Donald Trump

    Aux États-Unis, la presse s’intéresse au témoignage de Michael Cohen, l’ancien avocat de Donald Trump. L’ancien président est accusé d’avoir acheté 130 000 dollars le silence de l’ancienne star du X Stormy Daniels avec qui il aurait eu une relation sexuelle. Le Washington Post souligne l’importance de ce procès à New York : ce pourrait être le seul des quatre dossiers criminels le visant à déboucher sur un procès avant la présidentielle de novembre.

    Politico note que le Michael Cohen apparu ce lundi (13 mai 2024) à la barre n’est pas celui auquel les gens s’attendaient : il était « inhabituellement calme », note le site d’information en ligne. Très différent de « l’homme de main volcanique, connu pour avoir malmené les ennemis de Donald Trump » ou du « héros de la résistance qu’il est devenu après avoir rompu avec son ancien patron, proférant contre lui les insultes qu’il réservait à ses ennemis ». Or, pour que Donald Trump soit condamné, il faut que « les douze jurés croient Cohen, et Cohen seul, sur ce qu’il s’est passé ». Car, note le Washington Post, il pourrait être « le seul témoin à pouvoir prétendre avoir une connaissance directe du fait que Donald Trump a tenté de dissimuler la nature de ce paiement de 13 000 dollars ». D’où cette réinvention de Michael Cohen par lui-même ce lundi : « modeste, exempt de passions, à l’humeur mesurée », écrit Politico.

    Au Pérou, les transgenres classés dans la catégorie des malades mentaux

    Au Pérou, vendredi dernier (10 mai 2024), le gouvernement de Dina Boluarte a classé les personnes transgenres dans la catégorie des malades mentaux : une décision qui a « suscité la controverse », écrit Peru 21. Le ministère de la Santé se défend en expliquant que l’objectif est de leur donner un traitement psychologique gratuit en les intégrant au Plan d’assurance maladie essentiel. De fait, explique Tristan, transsexuel interrogé par le quotidien, « la population transgenre n’a pas accès au service de santé car elle a un problème avec l’enregistrement de son identité ; en théorie c’est une forme de ‘bonne intention’ de lui donner cet accès ». Le problème, c’est que pour cela le ministère de la Santé s'est basé sur la Classification statistique internationale des maladies, en vigueur au pays, alors que l'OMS l'a remplacée il y a deux ans par une nouvelle classification qui supprime la transsexualité de la catégorie des troubles mentaux. La communauté LGBTIQ+ s’oppose donc à la décision prise par le gouvernement, et dit, explique Tristan: « comment voulez-vous que je m’adresse au service de santé s’ils me disent que je suis malade parce que je suis trans ? ». La communauté craint aussi, écrit le quotidien, « que les redoutables thérapies de reconversion, pratiques condamnables, soient appliquées dans les établissements de santé. »

    Retour des incendies au Canada

    L’Ouest canadien est déjà en proie aux flammes. Plus d’une dizaine de brasiers inquiètent les autorités au nord-est de la Colombie-Britannique, la ville de Fort Nelson est directement menacée par un incendie de forêt, qui se trouve à moins de deux kilomètres de la ville. 3 500 personnes ont dû être évacuées, explique la correspondante de RFI à Montréal, Justine Cohendet. Et près de 700 personnes ont aussi reçu l’ordre de quitter leur domicile dans le nord-est du Manitoba, à la frontière avec la Saskatchewan, où au moins 35 000 hectares de forêt ont été détruits par un brasier. L’an dernier, (2023) le Canada avait perdu près de 9 millions d’hectares de forêt, un record.

    Passion cuivre

    Le Wall Street Journal explique « pourquoi le monde s’est pris de passion pour le cuivre ». « Après que l'un des principaux producteurs de cuivre au monde a récemment connu des difficultés financières », écrit le quotidien économique, « l'administration Biden a commencé à discuter avec des investisseurs potentiels en vue d'une prise de participation dans les mines zambiennes de l'entreprise, d'une valeur pouvant atteindre 3 milliards de dollars ». Des entreprises des Émirats arabes unis, du Japon et de l'Arabie saoudite – des pays vus comme favorables aux intérêts américains – se sont dites intéressées. Objectif : empêcher la Chine d’en prendre le contrôle. Le cuivre, rappelle le Wall Street Journal, est un composant-clé des voitures électriques, et des data centers, les centres de données qui alimentent « la révolution de l’intelligence artificielle ».

    Le journal de la 1ère

    En Martinique, le président de la Collectivité Territoriale plaide lui aussi pour la mise en place d’une « Autorité unique de l’eau ».

  • « Les inscriptions sont ouvertes », annonce Le Nouvelliste. Les candidats ont jusqu'à ce vendredi pour se faire connaître soit par courrier, soit par mail à l’adresse : [email protected].

    Attention, précise Le Nouvelliste : tout le monde ne peut pas se présenter. Les volontaires doivent faire partie des « secteurs formant le Conseil présidentiel de transition ou adhérant » à l'Accord du 3 avril. Ils doivent également s'engager à fournir au plus tard un mois après l'installation du Premier ministre, leur casier judiciaire, leur déclaration d'impôts et un certificat de déclaration de patrimoine.

    La PNH a réussi à reprendre le commissariat de Gressier tombé aux mains des gangs vendredi soir

    « Des unités spécialisées (...) dépêchées sur place ont réussi à investir cette installation policière mettant en déroute les bandits filmés ce dimanche (12 mai 2024) en train d'organiser la circulation à la place de la police », écrit Gazette Haïti. C'est l'un des rares commissariats attaqués par les gangs qui a pu être repris, précise le quotidien. Selon le syndicat de la Police nationale d’Haïti, depuis le début de l'année 2024, plus de 25 postes de police ont été détruits par des bandes armées, rapporte Alterpresse.

    Le Centre d’art de Port-au-Prince fête ses 80 ans

    Dans ce contexte, les organisations surtout les institutions artistiques tentent de poursuivre leur mission. Ainsi le Centre d’art de Port-au-Prince, qui fête cette année (2024) ses 80 ans, compte bien marquer l’événement. C’est un dossier de notre correspondante, Marie-André Bélange.

    La cañahua, espoir pour la Bolivie face au changement climatique

    Pour s’adapter au réchauffement de la planète, la Bolivie mise sur une plante exceptionnelle : la cañahua. Cette cousine du quinoa est très nutritive et surtout très résistante, donc moins soumise aux variations climatiques. On la cultive dans la région de l'Altiplano à 4.000 m d'altitude. Elle pourrait être la clef pour éviter que des zones entières ne deviennent incultivables, voire inhabitables. Reportage de Nils Sabin.

    Costa Rica, pays sans zoos publics

    Ce week-end, les animaux des deux derniers zoos publics du pays ont été transférés dans un refuge, rapporte la chaîne de télévision Teletica. N'y resteront que ceux dont la détention présente un intérêt en termes de conservation des espèces, précise encore la chaîne de télévision, ou ceux qui ne sont pas en état de rejoindre leur habitat naturel. Certains animaux sont en effet privés de liberté depuis plus de 30 ans.

    Cette fermeture des deux derniers zoos du pays n’intervient que plus de 10 ans après le vote de la loi interdisant les enclos animaliers parce que la Fondation qui les gérait a déposé de nombreux recours en justice. Il reste toutefois au moins 18 zoos privés au Costa Rica, qui ne sont pas concernés par la loi. Quant aux anciens zoos désormais vides, ils devraient être transformés en jardins publics.

    Le journal de la 1ère

    Pas d’amélioration en vue concernant le réseau de distribution d’eau potable en Martinique.

  • Ce vendredi 10 mai, la France commémore la journée des mémoires de l'esclavage, de la traite et de leurs abolitions. Pour la première fois, la cérémonie commémorative ne s’est pas tenue à Paris, mais dans le port de La Rochelle, point de départ des navires négriers français, nous explique Benoît Ferrand dans le Journal de la Première. Jean-Marc Ayrault, l’ancien Premier ministre et ex-maire de Nantes qui préside aujourd’hui la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, a appelé son pays à s’engager dans une démarche de réparation vis-à-vis d’Haïti.

    En 1825, l’ancienne puissance coloniale avait contraint l’île à lui verser 150 millions de francs or [somme ramenée à 90 millions en 1838, ndlr], pour compenser les pertes causées aux propriétés des colons par les révoltes des esclaves et l'indépendance d’Haïti.

    Une fois soldée, le pays a continué de rembourser pendant des décennies ses créanciers. Pour notre invité, Pierre-Yves Bocquet, directeur adjoint de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage, il est difficile d’estimer avec précision le préjudice. Certains l’évaluent à plus de 100 milliards de dollars. Néanmoins, les richesses qui sont sorties du pays pour rembourser la dette, ne sont pas allées au développement du pays. « Il y a donc préjudice et ce dernier a des conséquences encore aujourd’hui », résume Pierre-Yves Bocquet pour qui la France gagnerait à regarder ce problème non comme un lointain sujet historique, mais comme un fait actuel.

    Le préjudice « vivace » de la dette

    La situation politique est d’ailleurs toujours aussi floue en Haïti. Des informations non officielles ces derniers jours laissaient envisager un changement de fonctionnement du Conseil présidentiel de transition. Pour l’instant, c'est toujours l'impasse politique. « Un silence radio », titre Alterpresse. En attendant une « communication officielle qui ne vient pas », Gotson Pierre regarde passer le ballet d'avions militaires américains dans le ciel haïtien où « la communauté internationale semble exécuter un agenda », souligne AlterPresse. Autrement dit, préparer la venue de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (Mmas) conduite par le Kenya. Pendant ce temps, l'insalubrité des rues inquiète. Et laquestion n'est pas anodine, pour le Nouvelliste. Leur « assainissement est aussi urgent que le rétablissement de la sécurité », titre le journal. « De Croix-des-Bouquets, à Tabarre, en passant par Delmas pour arriver à Pétion-Ville, le niveau de l’insalubrité donne froid dans le dos » (…) expose la population à toutes sortes de maladies dans un contexte où notre système de santé, bancal même en temps normal, est touché de plein fouet par la crise sécuritaire » poursuit le journal.

    L’Argentine tourne au ralenti

    Une nouvelle fois, l'Argentine était au ralenti jeudi (9 mai 2024) avec une deuxième grève générale en six mois. Pas de manifestations cette fois, mais un même rejet de la politique d'austérité du président Javier Milei et de ses réformes ultralibérales, rapporte l’envoyé spécial de RFI à Buenos Aires, Théo Conscience. Les « syndicats croient toujours pouvoir influencer le bloc péroniste des sénateurs afin qu'ils jouent leur rôle de barrage des réformes », peut-on lire dans la Nacion mais Javier Milei peut se permettre de « maintenir le cap » de ses réformes, croit le journal de la droite libérale.

    Les cérémonies de remises des diplômes chamboulées aux États-Unis

    Plusieurs universités aux États-Unis ont annulé leurs fameuses cérémonies de remise de diplômes après des semaines de manifestations pro-palestiniennes. C'est le cas de Columbia à New York, qui a été évacuée par la police. Dans une autre université privée, celle de Californie du sud, on a remplacé ce moment par une fête. Au menu, pas de discours de promotion, aucun conférencier célèbre, ni de marche en groupe devant des milliers d'invités. À la place, nous raconte le Los Angeles Times, « des feux d'artifice, drones, chapeaux et [le rappeur] Travis Scott ». « Il en ressort un sentiment mitigé », pointe le journal. Car la présidente de l'université vient de subir une motion de censure par une assemblée de professeurs pour sa gestion des manifestations. Si plusieurs étudiants ont profité d'un bref intermède de joie, « rien n'est oublié » dit l'un d'eux dans le Los Angeles Times.

  • Ce mercredi 8 mai 2024, un Premier Conseil des ministres a réuni à Port-au-Prince le gouvernement démissionnaire et le CPT, le Conseil présidentiel de transition. Plusieurs décisions ont été adoptées, relatent nos confrères du quotidien Le Nouvelliste : renouvellement de l’état d’urgence et renouvellement du mandat des membres de la Cour des comptes.

    Le rédacteur en chef du Nouvelliste Frantz Duval parle d’une réunion qui était « très attendue », car elle marque « vraiment la prise du pouvoir par le Conseil présidentiel de transition ». Le ministre de l’Intérieur a été changé – jusqu’ici c’était l’ex Premier ministre Ariel Henry qui occupait ce poste ; l’état d’urgence a été renouvelé, et « il y aura peut-être une reprise bientôt du couvre-feu sur la région métropolitaine de Port-au-Prince ». D’autres décisions ont été prises « pour permettre à la machine administrative de l’État de mieux fonctionner dans les jours qui viennent ». Pour la sécurité, explique Frantz Duval, le Conseil a fini par comprendre, après avoir hésité et en rencontrant la police et les forces armées, « qu’il fallait faire appel à la force multinationale » : « ce sont les deux mois qui viennent de s’écouler qui ont permis au Conseil et à ses membres de comprendre la difficulté de la situation ».

    Le rédacteur en chef du Nouvelliste est aussi revenu sur les pluies et les inondations qui frappent le nord du pays : 12 morts, plus de 2 000 maisons inondées. Il parle d’une « grande inquiétude pour Haïti toute entière », car le début de la saison cyclonique approche (à partir du 1er juin), « avec des villes où les canaux de drainage n’ont pas été curés depuis des mois ». « Dès qu’il pleut, même si c’est pendant deux minutes, il y a une inondation si ce n’est pas curé », explique ainsi sur RFI Patrick Alomonor, le maire adjoint de Cap-Haïtien, la grande ville du nord endeuillée par les intempéries, qui demande plus d’argent pour la structure qui s’occupe de curer les canaux dans tout le département.

    Inondations au Brésil

    Les très fortes pluies et la montée des eaux sèment aussi la désolation en Amérique du Sud, notamment au Brésil, où au moins une centaine de personnes ont déjà trouvé la mort. Plus de 160 000 personnes sont aujourd'hui sans abri après avoir dû fuir leur maison. À Rio de Janeiro, notre correspondante Sarah Cozzolino a rencontré des Brésiliens qui se mobilisent pour aider ceux qui ont été frappés par les pluies. « On se sentait mal d’être ici, impuissants, alors on a commencé cette mobilisation, qui a pris une énorme proportion », explique une volontaire, Carolina, qui coordonne le tri des vêtements – même si la priorité reste l'accès à l’eau potable. Cette mobilisation doit durer, explique Anna, bloquée à Rio et devenue bénévole : « L’important est de ne pas laisser la cause mourir en deux semaines. Parce qu’il ne s’agit pas d’un problème éphémère, la tragédie va durer, et nous avons besoin que le Brésil reste uni ».

    Et ces inondations font toujours la Une de la presse brésilienne : O Globo rappelle ainsi que « l’inondation a déjà dépassé les records de la tragédie vécue en 1941 » au même endroit. La principale différence, explique un hydrologue interrogé par le journal, c’est que cette fois, « tout s’est passé beaucoup plus vite. L’escalade a été surréaliste ». Et puis « dans le passé, la population était moins nombreuse et n’occupait pas encore les zones à risque comme c’est le cas aujourd’hui ».

    Folha de Sao Paulo s’est rendu à Canoas, où, « avec la moitié de son territoire envahi par les eaux, la municipalité compte jusqu’à un millier de personnes dans les files d’attente à la recherche de vivres distribuées par la mairie, mais il n’y en a pas pour tout le monde ». « Nous avons besoin de beaucoup de dons », explique le maire.

    Ce mercredi 8 mai 2024, « le retour de la pluie et des vents forts dans la région de Porto Alegre a poussé le gouvernement de la ville à suspendre les opérations de sauvetage », précise Folha. Mais de nouvelles pluies sont prévues ce vendredi 10 mai, et elles « toucheront précisément les régions les plus endommagées de l’État », se désole le quotidien. Des tempêtes parties pour être « presque aussi fortes que celles de la semaine dernière ».

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    Grève générale en Argentine

    Nouvelle grève générale ce jeudi 9 mai en Argentine, pour protester contre le programme d’austérité du président ultralibéral Javier Milei. Une grève lancée par la CGT qui, estime en Une La Capital, promet de « paralyser le pays » : « il n’y aura ni transports ni cours, pas de fonctionnaires dans l’administration publique, les banques resteront fermées, pas d’activités dans les entreprises ».

    Pour autant, le gouvernement minimise cette grève, et s’efforce de souligner qu’elle « ne modifie en rien le programme économique », écrit Pagina 12. Le président Milei s’est d’ailleurs affiché sur Instagram, rapporte Rio Negro, sur une photo le montrant un t-shirt entre les mains, sur lequel on peut lire : « Yo no paro », « moi je ne fais pas la grève ».

    Pour autant, en privé, écrit Pagina 12, le camp présidentiel s’inquiète de la pression que cette grève pourrait exercer sur les sénateurs en plein débat sur le paquet de réformes dérégulatrices déjà adoptées par les députés. Et au Sénat, les chiffres sont serrés entre les pour et les contre…

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    Les éborgnés du Chili se sentent abandonnés par l'État

    Au Chili, plus de 4 ans se sont écoulés depuis la crise sociale d’octobre 2019, où la population réclamait de meilleures conditions de vie. Ces grandes manifestations avaient duré pendant plusieurs semaines, partout dans le pays. À la clé, des affrontements violents avec les forces de l’ordre – qui ont fait 34 morts, et au moins plus de 3 500 civils ont été blessés. Parmi eux, des centaines de personnes ont subi des traumatismes oculaires causés principalement par des tirs de flashball.

    Ces éborgnés se sentent aujourd’hui seuls, abandonnés par l’État chilien. Notre correspondante Naïla Derroisné les a rencontrés à Santiago. Parmi eux, Natalia Aravena, 29 ans. Elle était dans une manifestation lorsqu’elle a reçu une bombe lacrymogène en plein visage. Elle a perdu son œil droit et depuis tout a changé pour cette infirmière de profession : « Je m’occupais de patients en psychiatrie. Et puis, j’ai perdu confiance en moi car en psychiatrie il y a toujours le risque qu’un patient en crise vous agresse, et avec un seul œil j’ai senti que ça pouvait me mettre en danger. J’ai donc arrêté, et aujourd’hui je passe des commandes pour des fournitures médicales, c’est un travail de bureau ». Après 4 années d’enquête, Natalia n’a pas obtenu réparation auprès de la Justice : « Les institutions nous mettent des bâtons dans les roues, surtout la police », explique Alejandra Arriaza, avocate, défenseure des droits de l’homme, qui représente plusieurs victimes de traumas oculaires : « Les Carabiniers n’ont pas transmis leurs caméras embarquées. Des vidéos ont été trafiquées. Des preuves ont aussi été détruites ».

    Aux États-Unis, l’autoroute numéro 1 menacée par le changement climatique

    L’autoroute numéro 1, la Highway 1, longe l’océan Pacifique sur 900 kilomètres, et elle fait ce jeudi 9 mai 2024 la Une du Washington Post. Car si certaines portions de la Highway 1 sont régulièrement enterrées par des glissements de terrain, certains, écrit le journal, estiment qu’aujourd’hui la situation empire, entre autres, à cause du changement climatique : « les tempêtes sont plus humides et s'infiltrent dans la roche poreuse qu’elles affaiblissent. Les feux de forêt laissent derrière eux des débris supplémentaires que les eaux de crue emportent vers le bas, sur la route. Enfin, les vagues provoquées par des tempêtes plus violentes et la montée des eaux rongent les falaises par en dessous ». Et malgré les travaux constants d’entretien – qui coûtent une fortune, une géologue estime qu’à un moment, les communautés qui se trouvent régulièrement isolées par ces problèmes sur l’autoroute vont peut-être devoir réfléchir à déménager.

    Toujours dans le Washington Post, un autre article sur les ravages du changement climatique mais à l’échelle planétaire. Le quotidien se fait l’écho d’une étude selon laquelle « le changement climatique augmente les risques de nouvelle pandémie » : « un monde plus chaud d’écosystèmes ravagés est plus accueillant pour nombre de parasites, mais moins pour l'homme et d'autres formes de vie ».

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    Mort du légendaire producteur alternatif Steve Albini

    Le producteur et musicien américain est mort ce mardi 7 mai 2024, à l’âge de 61 ans. C’était une légende du rock alternatif, une « icône du rock underground », écrit le site Pitchfork - et un critique acerbe des pratiques de l'industrie musicale. Le magazine Rolling Stone rappelle que Steve Albini a produit des albums de Nirvana, des Pixies, des Breeders, ou encore de PJ Harvey, avec un son « qui charriait une énergie brute ». En tête de ses dix enregistrements les plus remarquables, le New York Times place Where is My Mind ?, des Pixies, utilisé depuis dans de nombreux films.

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