Episódios

  • L'œuvre du photographe Jean Mandanis entre dans les archives de la Bibliothèque de Genève. Jean Mandanis (1916-2011) fut un des grands photographes de la place genevoise. La discussion organisée par geneveMonde.ch entre Dora Mandanis, fille de Jean Mandanis, et Philippe Nussbaum, son petit-fils, revient sur le parcours de ce grand photographe, marquée par l'exil, la résilience et la créativité, ainsi que sur les enjeux de la transmission de l’héritage familial et artistique et les défis que posent parfois la conservation des archives privées.

    Contexte familial et historique

    Jean Mandanis est né en 1916 près d’Izmir, en Asie mineure grecque, un territoire qui est aujourd'hui en Turquie. En 1922, sa vie bascule lorsque ses parents sont tués lors du massacre de Smyrne par les nationalistes turcs. Alors âgé de six ans, Jean fuit avec sa sœur à bord d’un bateau pour trouver refuge à Salonique, où ils sont pris en charge par leur tante.


    a fille, Dora Mandanis, partage les souvenirs de son père et évoque l’impact que ce traumatisme a eu sur lui. Jean Mandanis a rencontré des difficultés en tant que réfugié en Grèce continentale. Mal accueilli et perçu comme un "sous-grec", il a connu une enfance marquée par l'exil et le déracinement. Ces expériences ont influencé son parcours, mais aussi son approche artistique. C’est dans ce contexte qu'il a développé une passion pour la photographie.

    À 13 ans, Jean Mandanis rêvait de devenir peintre, mais il ne put réaliser ce souhait qu’à sa retraite, se consacrant entièrement à la photographie pendant sa carrière active. Formé à l'École de Vienne et après un apprentissage de trois ans chez son cousin photographe, Jean entame un parcours professionnel impressionnant.

    Le fonds photographique et sa préservation

    Dora Mandanis et Philippe Nussbaum ont discuté de leur démarche de préservation du fonds photographique de Jean Mandanis. La famille a fait appel à la FONSART, dont le mandat est de sauvegarder le patrimoine de la RTS. Claude Zurcher, son rédacteur en chef, a suggéré à Dora et Philippe de contacter le centre iconographique de la Bibliothèque de Genève. L’expertise d’Eloi Contesse et de Cinzia Martorana du centre d'iconographie de la BGE a permis d'assurer que l'œuvre photographique de Jean Mandanis, qui compte quelques centaines des milliers de négatifs, serait préservée dans les meilleures conditions possibles.


    Les souvenirs de Jean Mandanis photographe, partagés par Dora et Philippe, croisent naturellement les initiatives actuelles de préservation de son œuvre. Ces souvenirs sont intimes et souvent liés à des moments passés dans l’atelier familial, où Jean développait et tirait ses photos. Les gestes, les discussions autour de la lumière, de la composition, et de l'art de la photographie ont laissé une empreinte indélébile dans la mémoire de sa famille.

    L’héritage de Jean Mandanis

    Jean Mandanis a capturé à travers ses photographies des événements emblématiques tels que les Fêtes de Genève, le Salon de l’Auto, et des vues du Palais des Nations. Ces images constituent aujourd'hui un précieux témoignage historique. Pour sa famille, ces photographies sont d'une importance capitale, car elles documentent des moments clés de l’histoire genevoise et internationale.



    Propos recueillis par David Glaser



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  • Le Fonds Jean Mandanis, composé de 4000 négatifs noir/blanc, couvre principalement les années 1950-1960. Jean Mandanis, photographe né en 1916 en Asie Mineure et décédé en 2011, a documenté des événements genevois, des expositions, des voyages en Grèce et des projets architecturaux. Ses archives, sélectionnées pour leur valeur historique, sont conservées à la Bibliothèque de Genève. L’archiviste et directeur du Centre d’iconographie de la Bibliothèque de Genève Eloi Contesse répond à nos questions sur le choix d’une photo issue d’un dossier concernant le Palais des nations, sa datation difficile (nous comptons sur les utilisateurs de geneveMonde.ch pour tenter de dater cette photo) et l’actualité de ce fonds.


    Lien vers le dossier Mandanis sur geneveMonde.ch

    Lien vers la Bibliothèque de Genève


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  • Estão a faltar episódios?

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  • Décimés par les bombardements durant les premières années du conflit, les troupeaux de chameaux se sont reconstitués sitôt les pertes de l'aviation marocaine trop élevées.


    Une fois les avions Mirage réduits au silence, ou rendus inoffensifs car contraints de voler à trop haute altitude, le nomadisme a repris, au rythme lent des caravanes. Toute l'âme d'un peuple.


    L'invité de ce cinquième et dernier épisode de "Un dromadaire sur l'épaule" de Cyril Dépraz avec le grand reporter Didier Schmutz est Malainin Lakhal, journaliste à Rabouni.


    L'émission a été diffusée à 14 heures sur l'antenne de RTS-La 1ère et a existé sur plusieurs décennies (2000 et 2010). Elle était produite par Cyril Dépraz avec les participations de Mélanie Croubalian et Véronique Marti.


    Copyright photo du camp de réfugiés de Laâyoune : Wikipedia - Jørn Sund-Henriksen — Photographie personnelle, Tindouf (Algérie)

    Lien vers l'épisode 1.


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  • La guerre a fait éclater les familles sahraouies, une partie dans les territoires occupés, l'autre dans les camps de réfugiés.

    Dans le cadre des «mesures confiances», des transports aériens sont organisés sous l'égide de la MINURSO (La Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental). ils permettent à des proches de se retrouver.

    Dans les camps, ces retrouvailles de cinq jours donnent lieu à des fêtes émouvantes. Ceux qui arrivent des territoires occupés ont l'interdiction de parler à des journalistes.


    L'invitée de ce quatrième épisode de l'émission "Le dromadaire sur l'épaule" diffusée le 11 septembre 2008 est Christiane Perregaux, auteure de "Femmes saharouies, femmes du désert" (L'Harmattan, 1990) ainsi que de "L'école sahraouie, de la caravane à la guerre de libération", (L'Harmattan, 1987).

    Elle est membre du Comité suisse de soutien au peuple sahraoui.


    L'émission "Le dromadaire sur l'épaule" est produite par Cyril Dépraz. Le grand reportage au Sahara occidental est assuré par Didier Schmutz.


    Photo de Smara (copyright Wikipedia)


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  • Dans les villes et villages sous occupation marocaine, la répression est quotidienne. M et H, deux frères, racontent les manifestations des indépendantistes, les menaces, la prison, les tortures, les grèves de la faim, les brimades incessantes dont est accablée la population d'origine sahraouie. Recherchés par les forces marocaines après une manifestation, ils ont fui et ont rejoint les camps de réfugiés au terme de 12 jours de marche à travers le désert avec, au passage, le franchissement périlleux des lignes de défenses marocaines. L'invité de ce troisième épisode de la série d' "Un dromadaire sur l'épaule" est Moulay Ould Didi, sahraoui, né dans les camps de réfugiés. Il vit en Suisse.


    L’émission “Un dromadaire sur l’épaule” fut produite par Cyril Dépraz sur la 1ère.


    Avec l'aimable autorisation de la RTS.


    Photo de l'Hôtel Nagjir à Laâyoune, prisé par les membres de la Minurso (copyright Wikipedia)


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  • Comment vit la population de ces camps installés dans un désert inhospitalier? Tant bien que mal. Le cessez-le-feu a permis un certain développement, les camps pourraient ressembler à n'importe laquelle de ces bourgades qui poussent ça et là dans le désert. Mais il ne faut pas se bercer d'illusions: bien que parfaitement organisés, les Sahraouis vivent dans le provisoire, dans l'attente de récupérer leur pays et leur situation est bien celle de réfugiés avec tout ce que ce statut comporte de manques, de carences, de précarité. Voici le deuxième épisode de la série de Didier Schmuz pour "Un dromadaire sur l'épaule" le 9 septembre 2008. Hughes de Wurstemberger, photographe suisse installé à Bruxelles.


    L’émission “Un dromadaire sur l’épaule” fut produite par Cyril Dépraz sur la 1ère.


    Avec l'aimable de l'autorisation de la RTS.


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  • Le reporter de l'émission de la 1ère "Un Dromadaire sur L'Epaule" Didier Schmutz raconte en compagnie d'Abdeslam Omar Lahcen (président de l'AFAPREDESA) et de plusieurs personnes croisées à Genève et à Tindouf, telles que le sociologue et politicien altermondialiste Jean Ziegler, dans ce document la dure réalité du Sahara occidental. Plus de 190'000 Sahraouis vivent dans des camps de réfugiés au sud-ouest du désert algérien. Militairement d'abord, politiquement ensuite, ils luttent pour leur indépendance depuis plus de trente ans. Interminable conflit que celui du Sahara occidental qui oppose depuis plus de trente ans le Front Polisario aux Forces Armées Royales marocaines (FAR).


    L'émission "Un dromadaire sur l'épaule" fut produite par Cyril Dépraz sur la 1ère.


    Avec l'aimable autorisation de la Radio Télévision Suisse.


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  • Francesco Marelli is an expert in global security. He has worked for the United Nations Interregional Crime and Justice Research Institute (UNICRI) since 2003. He is responsible for the field of technology and security, including the SIRIO project in Geneva. His work focuses on the analysis, identification and testing of innovative solutions for monitoring and combating organized crime and terrorism. In 2002, he was awarded a PhD from the Department of History at the University of Leeds.


    Established in 1968


    The United Nations Interregional Crime and Justice Research Institute (UNICRI), established in 1968, operates as an autonomous institution within the United Nations system. Governed by a Board of Trustees, UNICRI's mission is to advance justice, crime prevention, security, and the rule of law to support global peace, human rights, and sustainable development. Its work is closely aligned with Goal 16 of the 2030 Agenda for Sustainable Development, which emphasizes the promotion of peaceful, just, and inclusive societies.


    UNICRI focuses on enhancing understanding of crime-related issues, fostering efficient criminal justice systems, supporting the adherence to international legal standards, and facilitating international law enforcement cooperation.


    Promoting national self-reliance through research and cooperation


    With over 50 years of experience, the Institute has developed specialized programs that address contemporary challenges such as artificial intelligence in criminal justice, cybercrimes, environmental crimes, and violent extremism.


    UNICRI’s approach involves promoting national self-reliance and institutional capacity-building through research, technical cooperation, and specialized training. The Institute provides high-level expertise and action-oriented research to assist in the formulation of policies and concrete intervention programs.


    Security of major events such as the Olympic games


    Key areas of UNICRI’s work include the mitigation of chemical, biological, radiological, and nuclear risks, protection of vulnerable populations, illicit financial flows, and the security of major events. By creating and testing new approaches, UNICRI plays a pivotal role in advancing global crime prevention and justice, often complementing the efforts of other international organizations.


    Through its comprehensive and innovative initiatives, UNICRI continues to contribute to the global fight against crime and the promotion of justice, supporting the stability and development of societies worldwide.


    Interview by David Glaser.




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  • Un été de lecture: la Genève internationale dans les romans


    Après une série estivale dédiée aux archives sonores des Rencontres internationales de Genève en 2023, geneveMonde.ch se consacre, pour cette nouvelle série d'été, à des écrivaines et des écrivains qui se sont inspirés de la Genève internationale ou qui ont eu un lien personnel avec elle. Dans cette publication, nous vous proposons une interview audio avec un journaliste qui a eu l'idée de raconter l'ONU d'un point de vue new-yorkais et sous forme de BD.


    Karim Lebhour, ancien correspondant de l'ONU pour RFI, a eu la bonne idée de faire une BD avec l'artiste graphique Aude Massot, "Une saison à l’ONU – Au coeur de la diplomatie mondiale" en 2018. Le duo propose une immersion dans le monde des Nations Unies à travers un roman graphique qui manie réalisme, critique et humour.


    Le récit, basé sur l'expérience de Karim Lebhour, en tant que correspondant, explore les ambitions ainsi que les limites de cette organisation internationale souvent regardée avec circonspection par des New-Yorkais plutôt autocentrés. La Grosse Pomme n'est-elle pas un monde en soi ?


    L'ouvrage met en lumière la dépendance de l'ONU aux États membres qui la financent, soulignant que son action est fortement influencée par les rapports de force entre les nations, en particulier au sein du Conseil de sécurité.


    Malgré ce réalisme mâtiné d'un certain pessimisme, un idéalisme plaisant transparaît, suggérant que l'ONU reste un espace de dialogue crucial pour la paix mondiale, même imparfait. Karim Lebhour explique que les Nations Unies soient souvent limitées par les intérêts nationaux, jouent un rôle irremplaçable dans la préservation de la paix.


    La bande dessinée, grâce à un trait clair, jouant sur les couleurs bleu et blanc de l'ONU rend accessible et captivant les complexités des dynamiques qui se créent dans l'institution. Il y a aussi en filigrane cette vision d'un reporter new-yorkais d'origine française qui vit au rythme de la grande actualité mondiale et qui bondit sur chaque opportunité de faire passer les messages d'une communauté d'amabssadeurs frileux. Des sommités qui doivent, avec beaucoup de prudence, porter la voix de leurs gouvernements sans provoquer d'incidents diplomatiques.


    Propos recueillis par David Glaser.

    Pour obtenir le livre, cliquez sur ce lien.


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  • René Dumont, agronome français et Edouard Saouma, directeur général de l'agence onusienne la FAO (Food and Agriculture Organisation) et ex-ministre de l'agriculture du Liban, ont été invités à intervenir sur les ondes de la RTS Radio en octobre 1985.

    René Dumont s'est battu toute sa vie pour améliorer les conditions alimentaires dans le monde, il parle dans ce document des causes de l'échec de la politique occidentale au Tiers-Monde, notamment l'importation du modèle occidental.


    Les enfants genevois aussi invités de l'émission échangent avec René Dumont sur le problème de la faim, de l'importance de la nourriture, des causes et des solutions à ce problème.


    Edouard Saouma, quant à lui, a été questionné sur l'état actuel de la faim dans le monde, les causes et les solutions possibles ainsi que sur la responsabilité de la guerre dans ce fléau en Afrique.


    Photo de René Dumont (DR) avec un verre d'eau lors de la campagne pour l'élection présidentielle française de 1974.


    Interview de René Dumont et d'Edouard Saouma réalisées et journal présenté par Jean-Marie Etter, Jean-François Moulin, Eric Schaerlig et Yves Maga de la RTS Radio.


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  • Jean-Pierre Hocké, ancien haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, avait également été directeur des opérations du Comité International de la Croix-Rouge (CICR). Après son service au CICR, où il avait été directeur des opérations, il rejoignit le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), qu'il dirigea de 1985 à 1989.


    Son mandat à l'ONU fut marqué par la crise des réfugiés en Indochine, un contexte rappelé par le HCR sur son site. Bien que son mandat aurait dû se terminer le 31 décembre 1991, Hocké démissionna en raison d'accusations anonymes de malversations financières, mais fut totalement blanchi par une enquête interne de l'ONU.


    Pendant son mandat, le HCR joua également un rôle crucial en installant et en gérant de grands camps de réfugiés, notamment au Soudan pour les Éthiopiens et en Éthiopie pour les Somaliens.


    Né le 31 mars 1938 à Lausanne, Jean-Pierre Hocké avait complété toute sa scolarité dans cette ville, obtenant en 1961 une licence en sciences économiques et commerciales. Après ses études, il travailla pour diverses entreprises privées, y compris au Nigeria, avant de rejoindre le CICR en 1968.


    Légende photo : Visite de Jean-Pierre Hocké, représentant du CICR, en République démocratique du Vietnam en juin 1975. Lors de sa mission, Jean-Pierre Hocké a eu de nombreux entretiens avec les dirigeants de la Croix Rouge de la République démocratique du Vietnam, d'une part, et avec des représentants du Gouvernement révolutionnaire provisoire et de la Croix Rouge de la République du Sud Vietnam, d'autre part. Lors de ces entrevues, il a été essentiellement question des programmes d'aide en cours de la Croix Rouge internationale pour l'Indochine.


    Copyright photo CICR


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  • En 1987, comme en 2023-2024, l'ONU à Genève a fait face à des difficultés financières en raison de retards dans les versements des contributions des États membres. Lors d'un entretien à la RTS Radio le 15 mars 1987, enregistré au Salon de l'Auto à Genève, le tout nouveau directeur général de l'ONU Genève Jan Mårtenson (il en sera le DG de 1987 à 1992) a discuté des dépenses de l'organisation et de son avenir.


    Né le 14 février 1933 à Uppsala, Suède, Jan Mårtenson est un diplomate et écrivain suédois, également connu pour ses romans policiers sous le pseudonyme Mårten Janson. Après avoir terminé ses études de droit à l’Université d'Uppsala en 1960, il a entamé une carrière diplomatique au ministère des Affaires étrangères suédois, où il a dirigé le service du département des Nations unies en 1966. Il a ensuite occupé divers postes importants liés à la recherche et à l’environnement. En 1975, il devient chef de cabinet du roi de Suède et, en 1979, il est nommé secrétaire général adjoint au désarmement aux Nations unies.


    Mårtenson a publié de nombreux livres, dont plus d’une cinquantaine de romans policiers. Ses héros récurrents incluent le diplomate Jonas Berg et l’antiquaire Johan Kristian Homan, ce dernier étant connu pour ses connaissances en histoire et en gastronomie qu'il utilise dans ses enquêtes.


    L'entretien de la RTS est réalisé par Daniel Favre et Jürg Bissegger.


    Photo : Arild Vågen


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  • L'Organisation internationale du travail (OIT), fondée le 11 avril 1919, est une agence spécialisée de l'ONU depuis 1946. Sa mission est de promouvoir les droits au travail, créer des emplois décents, développer la protection sociale et renforcer le dialogue social. L'OIT rassemble gouvernements, employeurs et travailleurs de 187 États membres dans une structure tripartite. Son siège est à Genève, et son directeur général est Gilbert F. Houngbo depuis 2022. Elle a reçu le prix Nobel de la paix en 1969 pour son engagement envers un traitement décent des travailleurs, essentiel à une paix durable. Le 14 novembre 1969, le président de la République française Georges Pompidou est invité à prononcer ce discours, le jour du cinquantième anniversaire de l'Organisation à Genève. Voici une version sous forme de texte publié sur le site de l'Institut Georges Pompidou.


    Le discours de Georges Pompidou à l'occasion de cet anniversaire a mis en avant l'importance de cette institution dans la promotion de la justice sociale et des droits des travailleurs. Pompidou a souligné les progrès réalisés par l'OIT depuis sa création, notamment en matière de conditions de travail, de protection sociale et de droits syndicaux. Il a également abordé les défis contemporains, tels que le chômage et les inégalités, et a appelé à une coopération internationale renforcée pour y faire face. En insistant sur la nécessité de l'adaptation continue des politiques sociales et du travail aux évolutions économiques et technologiques, il a enfin réaffirmé l'engagement de la France à soutenir les initiatives de l'OIT pour un monde du travail plus équitable et humain.


    Merci à Remo Becci (OIT), Jacques Rodriguez (OIT), Véronique Stenger (geneveMonde), David Glaser (geneveMonde) et Francine Margot (RTS).

    Photo de Georges Pompidou (21 juin 1969, copyright Wikipedia)


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  • Photo du reporter Jean-Paul Darmsteter, le reporter de Radio Genève. Il s'entretient avec un représentant de la délégation soviétique qui raconte l'utilisation du nucléaire pour les différentes activités scientifiques.

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  • Dans cette session de la Conférence internationale du travail de 1962 captée par la radio nationale algérienne. Bachir Boumaza (né le 16 novembre 1927 à Kherrata en Algérie et mort le 6 novembre 2009 à Lausanne) intervient à la tribune au nom d'un pays qui entre officiellement comme nouveau pays membre de l'OIT.

    Quelques lignes de biographie sur Bachir Boumaza. Il est d’abord membre du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques en Algérie (MTLD) dès 1945 et accompagne Messali Hadj lors d’un voyage en France en 1951. Il rallie ensuite le Front de libération nationale et joue un rôle considérable dans la mise sur pied de la fédération du FLN en France. Arrêté le 2 décembre 1958 à Paris, il est conduit dans les locaux de la DST où il est durement torturé. Son témoignage est publié par Jérôme Lindon, dans La Gangrène, aux Éditions de minuit, ouvrage immédiatement saisi par les autorités françaises. Il est incarcéré à Fresnes de 1958 jusqu’à son évasion en 1961. Il gagne l’Allemagne.


    Proche de Ben Bella, il est d’abord commissaire à l’information et à la propagande au moment de l’indépendance, puis député FLN d'Annaba à l'assemblée nationale constituante de 1962. Il occupe successivement les fonctions de ministre du travail et des affaires sociales, ministre de l’économie nationale, ministre de l’industrie et de l’énergie et enfin ministre de l’information entre 1962 et 1965. Opposant à Houari Boumédiène, il est écarté du pouvoir. Les Algériens apprennent alors par le quotidien national El Moudjahid que Bachir Boumaza a été « démis de ses fonctions dans l'intérêt du pays et de la révolution »1.


    Il cesse toute activité politique jusqu’à son élection à la présidence du Conseil de la nation en 1997. Il partageait sa vie entre Alger et Lausanne.

    Sources biographiques et photo : Wikipedia


    Document audio : extrait du fonds d'archives de l'OIT. Merci à Remo Becci et Véronique Stenger


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  • Jorge Gajardo est un historien genevois d'origine chilienne, spécialisé dans la politique et le théâtre. Il travaille au Service du Conseil municipal de la Ville de Genève, chargé de la valorisation des débats parlementaires. Il est aussi critique théâtral au journal "Le Courrier". L'équipe de geneveMonde.ch a demandé à Jorge Gajardo de choisir un document d'histoire lié à la Genève internationale. Il d'agit d'une photo qui témoigne du "cortège-performance" de l'AIDA Genève du samedi 27 mars 1982. La photo fait partie des collections des archives AIDA du Collège du Travail.


    Il s'agit d'une manifestation pour les victimes de disparition forcée organisée par les artistes d'AIDA Suisse. Ce qui frappe sur la photo est cette utilisation des masques. C'est un sujet central des cortèges sur les disparus que l'AIDA a faits en Europe à la même époque. C'est une réponse artistique à une question politique du crime de disparition forcée: comment maintenir vivante la mémoire des disparus ?

    L'AIDA a été active à Genève dans la première moitié des années 1980. Or les années 80 sont un moment-charnière pour le crime de la disparition forcée jusqu'à l'adoption de la Convention internationale dans les années 1990. Bien que sa pratique soit plus ancienne, c'est au début des années 1980 qu'elle devient une thématique centrale des mécanismes spéciaux de la Commission des Droits de l'Homme (l'ancêtre de l'actuel Conseil des Droits de l'homme).

    Au-delà de ce qu'on appelle la Genève internationale, les disparations forcées sont aussi un sujet fort de la solidarité dans la Genève internationale "non officielle", et aussi, désormais, un objet mémoriel. Au delà des disparitions, en prenant la défense des artistes victimes de la répression, l'AIDA a tenu un rôle fort dans les manifestations pour la liberté d'expression.


    Le masque est aussi évidemment l'une des principales figures de théâtre depuis l'antiquité. L'AIDA réunit des professionnels de plusieurs disciplines artistiques, mais à Genève, où l'AIDA, a eu une activité intense, les comédiens et comédiennes tiennent une grande place.


    Propos recueillis par David Glaser, photo de Jorge Gajardo par Marion Nemchi


    Remerciements au Collège du Travail et à Patrick Auderset


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  • The Inter-Parliamentary Union (IPU), established in 1889, stands as the oldest international political organization globally. It has been headquartered at the "Maison des Parlements" in Grand-Saconnex, Geneva, since 1921. The IPU will celebrate its 135th anniversary on June 30, 2024. In an interview with geneveMonde.ch, IPU Secretary General Martin Chungong discusses the organization's historical roots, current challenges, and its ongoing commitment to peace, gender equality, and human rights.


    The IPU was founded by William Randal Cremer of England and Frédéric Passy of France, both Nobel Peace Prize laureates who envisioned resolving international conflicts through peaceful arbitration. Their efforts led to the creation of the first permanent international political organization. The IPU played pivotal roles in establishing the Permanent Court of Arbitration in 1899, the League of Nations in 1919, and the United Nations in 1945.

    Cremer, an MP born into poverty, and Passy, a wealthy economist, collaborated to promote international arbitration, leading to a historic meeting in Paris in 1888 with British and French MPs. This meeting set the stage for the IPU's formal establishment in 1889. Initially headquartered in Berne, Switzerland, the IPU adopted its current name in 1899, with significant contributions from figures like Christian Lange, its first professional Secretary General, and philanthropist Andrew Carnegie.


    Today, the IPU comprises 180 national parliaments, representing over 46,000 parliamentarians worldwide. Under Chungong's leadership, the IPU promotes contact, coordination, and exchange of experience among parliaments, addressing issues such as peace, security, sustainable development, women's political participation, education, science, culture, and human rights. The organization also supports parliamentarians facing threats in their countries, offering interventions and advice to member governments. The IPU also works on climate action and youth empowerment.


    This second part of the interview with Martin Chungong sheds light on the IPU's enduring mission to foster international cooperation and uphold democratic values amidst global challenges.


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  • The Inter-Parliamentary Union (IPU) is a global organization comprising national parliaments, aiming for near-universal membership with 180 Member Parliaments from the world's 193 countries. This extensive membership includes large nations such as China, India, and Indonesia, as well as smaller states like Cabo Verde, San Marino, and Palau, collectively representing the vast majority of the world's 8 billion people.


    Founded in 1889 by a small group of parliamentarians, the IPU has evolved into a dynamic international entity dedicated to fostering democracy, equality, human rights, development, and peace. Member parliaments collaborate to drive positive changes both domestically and globally.


    Membership in the IPU is open to all lawfully established national parliaments operating in states or aspiring states recognized by the United Nations. However, membership can be suspended in cases of unconstitutional parliamentary dissolutions or non-payment of contributions. The IPU's Governing Council is responsible for decisions regarding the admission, readmission, and suspension of members or their rights.


    In addition to its full members, the IPU includes 15 Associate Members, which are primarily parliamentary bodies from groups of nations or similar entities. Notable associate members include the Arab Parliament, the European Parliament, and other parliamentary organizations from Africa and the Americas.


    Here's the first part of the interview of the Secretary General Martin Chungong on the occasion of the 135th anniversary of the oldest international organization located in Geneva.


    Interview made by David Glaser.

     

    Photo : Secretary general Martin Chungong welcomes Alen Simonyan (Armenia) and Sahiba Gafarova (Azerbaijan) to the IPU on the eve of the IPU’s 148th Assembly, which took place from 23-27 March in Geneva. (copyright IPU).


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  • Marisa Fois est historienne à l’Université de Genève. Ses recherches portent sur l’histoire de l’Algérie, les minorités en Afrique du Nord, le postcolonialisme et la décolonisation.

    Elle a écrit « Héritages Coloniaux : Les Suisses d'Algérie » sur la participation des Suisses à la colonisation de l'Algérie par la France (éditions Seismo). Elle y décrit notamment les difficultés des rapatriés en terre helvétique pour retrouver une place dans la société. Elle décrit aussi ce que la Suisse a fait pour faciliter l'organisation de négociations menant à l'indépendance de l’Algérie.

    Depuis les graves événements de 1945 à Alger jusqu’au début de la guerre de libération nationale en novembre 1954, la Suisse a vécu plusieurs niveaux dans son histoire coloniale en Algérie. La Suisse revendique sa neutralité mais a un passé colonial « sans colonies ». Il y a donc eu une gestion de la décolonisation depuis Berne avec le retour des communautés suisses en Helvétie. En 1967, une association liée à la colonisation a vu le jour à Genève, l’ «Association des Suisses spoliés d’Algérie et d’Outre-mer », pour mettre le doigt sur les problèmes notamment financiers rencontrés par une très grande majorité des familles. Elle est aussi co-autrice de la bande dessinée “Au revoir Algérie” (éditions Seismo), qui retrace, à travers l’histoire d’une famille, la présence suisse en Algérie.


    Suivez le dossier complet que geneveMonde.ch a consacré à cette question en cliquant sur ce lien.


    La photo a été prise lors de la conférence pour le 60ème anniversaire des Accords d'Evian (copyright Association Djelbana, Lausanne)


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  • Take a walk through the streets of Paul Otlet's World City, listening to our podcast. Through a dialogue between two protagonists and quotes from Paul Otlet writings, our podcast presents the origins and the development of his project of a World City, as astonishing as it is grandiose.


    As early as 1920, Belgian lawyer, bibliographer and documentalist Paul Otlet imagined building a World City of peace between Ariana Park and the Perle du Lac in Geneva. He commissioned architects Le Corbusier and Pierre Jeanneret to draw up the plans.


    Railway station, airport, University City, World Museum and even a bridge over the harbor... Everything had been imagined to develop the activities of the League of Nations. But the project remained a dream...


    This podcast was produced to accompany the exhibition "Dans les rues imaginaires de la Cité mondiale de Paul Otlet", presented in Ariana Park from April 16 to 21, 2024, in partnership with the Festival Histoire et Cité.


    Concept and editing: Véronique Stenger, production and co-direction: David Glaser, sound illustration and co-direction: Laurence Dussey, mixing: David Glaser, voices: Alba Barandalla, Véronique Stenger, Yann Zombeck and David Glaser.


    Thanks to Benjamin Rudio and Catherine Mathez of the Sound imaging department of the RTS (Radio Television Suisse SSR-SRG).


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