Amoureux de la raison, de la liberté et de la démocratie, John Stuart Mill observait : « Ce n’est que par la confrontation des opinions adverses que l’on a une chance de découvrir le reste de la vérité. » Hélas, notre époque semble avoir oublié cet esprit de la controverse féconde. Partout, on s’enferme dans des clans intellectuels jaloux de leur périmètre et de leur pureté. On transforme des oppositions normales d’idées en guerre culturelle et idéologique. On publie tribunes et pétitions sur ses engagements sans avoir envie de discuter avec ceux qui ne les partagent pas. On dénonce beaucoup, mais cette posture moralisatrice confondant l’indignation et l’argumentation ressemble à s’y méprendre à une extinction de la pensée critique. L’intimidation, l’autocensure et le conformisme n’ont jamais été les bases d’une démocratie vivante et sûre d’elle-même, mais plutôt les préludes des tyrannies. Peggy Sastre et Laetitia Strauch-Bonart entendent faire mentir l’époque. Après un tour de chauffe où elles se secoueront l’une l’autre les plumes, les Contrariantes recevront toutes les deux semaines des acteurs de la vie intellectuelle, culturelle, politique et scientifique pour parler de l’actualité et de l’inactualité des idées. Le programme est vaste : sortir des tribus et des bulles, aborder des sujets sérieux sans esprit de sérieux et des polémiques sans velléité excommunicatrice, préférer les faits aux émotions, les idées aux mots d’ordre, les connaissances aux tabous et aux totems. La parole et la pensée ne valent rien si elles ne peuvent être libres. Les Contrariantes offrent un nouvel espace pour cette liberté.
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