Episódios

  • Bien que la lettre dont il est question ici ne soit pas datée, il s’agit probablement de la dernière adressée par l'officier de marine et résistant Honoré d’Estienne d’Orves à l’abbé Franz Stock, aumonier des prisonniers de Fresnes.

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    Lecteurs : Candice et Frédéric (Conférence des évêques de France) et Pierre-Olivier (Balard - Direction de l’Aumônerie Militaire catholique ).

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    🎙️ Ce podcast a été concocté par La Direction de la communication de la Conférence des évêques de France et le Centre National des archives de l’Eglise. Nous vous invitons à découvrir le très riche fonds du CNAEF et le Documents épiscopat : « L’Aumônerie générale des prisonniers de guerre » (N°5-2021).


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  • Juillet 1946. L’abbé Franz Stock, supérieur du "Séminaire des barbelés", raconte à l’Aumônerie générale des prisonniers de guerre la visite d’Edmond Michelet, alors Ministre des Armées.

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    Lecteurs : Candice et Frédéric (Conférence des évêques de France) et Joël-Christophe
    Vuillemenot (aumônier militaire catholique de l'HIA BÉGIN à Saint-Mandé).

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  • "Microbe jociste beaucoup plus fort que cafard, maintient ce dernier à distance respectueuse. D’ailleurs, captivité me fait grand bien et devant la tâche à accomplir ici, je m’effraye parfois à la pensée d’être libéré trop tôt."

    Avril 1942 : depuis le camp de Sandbostel (Basse-Saxe) où il est enfermé depuis deux ans,, Jean Hoareau, militant de la JOC, décrit ses activités quotidiennes. Le style est télégraphique, comme dans de nombreuses lettres de prisonniers, car la place est précieuse et le nombre d’occasions limité.

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    Lecteurs : Candice et Frédéric (Conférence des évêques de France) et Pierre-Olivier (aumônier militaire catholique)

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  • Devant le succès du "Séminaire de la captivité", l’Aumônerie générale de Mgr Rodhain
    et l’organisme français chargé des Prisonniers de guerre, la Mission Scapini,
    proposent aux autorités allemandes de regrouper au Stalag I A l’ensemble des séminaristes dispersés dans les autres camps. En effet, environ 2 400 séminaristes, novices et scolastiques mobilisés en 1939 ont été faits prisonniers. Présent dans ce camp, le Père Michel Ulrich suit l’évolution du Séminaire. Ecoutez donc ce qu'il dit de l’avenir des séminaristes en captivité.

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    Lecteurs : Candice et Frédéric (Conférence des évêques de France) et Joël-Christophe
    Vuillemenot (aumônier militaire catholique de l'HIA BÉGIN à Saint-Mandé)

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  • Une des activités importantes de l’abbé Jean Rodhain au sein de l’Aumônerie générale est de maintenir présent à l’esprit en France l’existence et l’absence des Prisonniers de guerre. En aout 1942, il écrit ainsi dans un article : « la solitude morale des prisonniers est grande. Il ne faut pas qu’ils puissent douter de nous ». C’est pourquoi il multiplie les actions de rappels en leur faveur. En 1941, une campagne est lancée afin que chaque diocèse adopte un camp. Celui de Lille choisit aussitôt, en août 1942, le Stalag VIII C en Silésie. Son exemple est suivi par 76 autres diocèses.

    Une Journée nationale de prières pour les absents, commune aux diocèse de France et aux camps d’Allemagne, est aussi mise en place. Elle se déroule le 29 novembre 1942 et est reconduite les années suivantes. L’abbé Jacques Gamet, responsable pour l’Aumônerie générale des lazaretts des camps, c’est-à-dire de leurs hôpitaux, organise une
    opération dans le même esprit. Il fait appel aux enfants de France afin que ceux-ci se groupent pour adopter un stalag auquel ils enverront ce qu’ils pourront économiser. Il est leur est ainsi recommandé de mettre de côté « un sucre par semaine, un rien par quinzaine, un franc par mois ».

    Ces envois par des enfants qui se privent dans une période de restriction afin de faire un geste envers les 30 000 prisonniers malades vont marquer leurs destinataires. L’abbé Jean Seng s’en fait ainsi l’écho.

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  • Après la défaite de 1940, environ 1 850 000 prisonniers de guerre sont envoyés dans les camps. On compte parmi eux environ 29 000 officiers regroupés dans les oflags et non dans les stalags où sont détenus les soldats et sous-officiers. Contrairement à ces derniers, les officiers dont le statut est également régi par les conventions de Genève, ne sont astreints à aucun travail obligatoire. Près de 20 000 d'entre eux restent en captivité jusqu'à la libération des camps par les troupes alliées en 1945.

    Exemptés de travail, ils passent donc leur temps en se consacrant aux loisirs sportifs et surtout intellectuels. Leur organisation prend ainsi rapidement une grande ampleur puisque des conférences et des cours sont notamment mis en place. Les membres de l’armée d’active et les réservistes se trouvent mélangés, ce qui favorise un certain brassage social. Cependant, l’ensemble des officiers est très majoritairement issu du lycée, monde alors assez fermé puisqu’en 1939 seulement 7% d’une classe d’âge est titulaire du baccalauréat. Dans les oflags, le clergé catholique constitue parfois jusqu'à 3% de la population totale, bien plus que dans la France de 1940, qui compte alors environ 50.000 prêtres diocésains pour plus de 40 millions d'habitants. L'encadrement religieux des camps d’officiers est donc conséquent. L’abbé Jean Piard en fait partie.

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  • Après sa création à l’été 1940 par l’abbé Jean Rodhain, l’Aumônerie générale des
    Prisonniers de guerre rentre en contact avec les différents camps. La Convention de Genève prévoyant une représentation collective des prisonniers de guerre, des Hommes de confiance y ont été nommés. D’abord désignés par les Allemands, leurs choix relèvent rapidement de leurs pairs. Leur rôle principal est de servir d’intermédiaire entre leurs camarades et les autorités allemandes. Avec les aumôniers principaux de camps et de kommandos, ils sont les principaux interlocuteurs de l’Aumônerie générale. Ils réceptionnent et répartissent notamment les valises-chapelles, publications et fournitures liturgiques que celle-ci envoie dans les camps. On trouve régulièrement des membres du clergé à ces postes d’Homme de confiance. Dans chaque stalag, l'Homme de confiance est entouré d'un adjoint, d'un interprète, d'un conseiller juridique et d'un secrétaire. Il nomme aussi des prisonniers compétents dans ses services : journal du camp, magasin, comité d'entraide, infirmerie et hôpital, équipes de sport, activités culturelles et théâtre. Il se trouve donc à la tête d’une véritable administration qui gère le camp.
    Il y a également des Hommes de confiance dans chaque district et dans les kommandos. Leur rôle est moins important mais ils font le relais vers le siège du Stalag.
    L’abbé Sauveur Belleau occupe un moment ce poste au Stalag IV C.

    Né en 1907 à Amendeuix-Oneix (Pyrénées-Atlantiques), Sauveur Belleau entre dans
    les ordres et est ordonné prêtre le 17 juillet 1932 pour le diocèse de Bayonne. Il est vicaire à Salies-de-Béarn quand il est mobilisé comme adjudant en septembre 1939 et fait prisonnier de guerre. Envoyé en Allemagne au Stalag IV C, situé à Wistritz dans les Sudètes, il est affecté comme bucheron au kommando 1632. En novembre 1940, ayant
    refusé de travailler, il se retrouve devant le tribunal de Teplitz qui le disculpe.
    L’abbé Henri Duplech, aumônier principal du Stalag IV C, réussit à le faire muter au camp où il devient, tour à tour, aumônier adjoint puis aumônier principal et enfin Homme de confiance principal.

    L’abbé Belleau rédige en 1941 une lettre assez classique de réception et de remerciements d’un Homme de confiance à l’Aumônerie générale. C’est un bon exemple des relations entretenues avec les camps de prisonniers. L’importance des envois liturgiques prend ici un relief un peu particulier du fait que l’Homme de confiance est lui-même prêtre.

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  • Né en 1911 à Biarritz, Pierre Duben, devient prêtre incardiné au diocèse de Bayonne en 1935. Fait prisonnier en 1940 comme soldat de 2e classe, il est envoyé au Stalag I-A, en Prusse orientale, à 30 km de Königsberg. Il en devient rapidement l’aumônier général et le demeure jusqu’à la fin de la guerre. À ce titre, il reçoit l’aumônier général des Prisonniers de guerre, Mgr Jean Rodhain, qui a obtenu de visiter quelques camps à l’occasion de Noël 1942. L’abbé Duben semble avoir bénéficié d’un commandant de camp, le colonel von Pirsch, désireux d’améliorer autant que possible la situation des captifs sur les plans matériel et moral.

    Du fait de ses fonctions d’aumônier général de stalag, l’abbé Duben est en relations suivies avec l’Aumônerie générale des Prisonniers de guerre. Il tient celle-ci au courant de la situation générale, signale les cas particuliers, indique le nombre de prêtres présents et les conditions de leurs missions d’aumôniers. Il évalue aussi les besoins en hosties, vins ou autres éléments nécessaires à l’exercice du culte, ainsi que d’autres manques, notamment en ce qui concerne les livres. La lettre dont il est question ici en constitue en bon exemple.

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