Episódios

  • Vous pensez peut-être que les réalisateur.ices sont sous le régime de l’intermittence ? Pourtant, faire de la vidéo, et du documentaire de création en particulier, s’inscrit dans une temporalité longue, presque similaire à l’écriture de roman, voire bien plus longue, sur plusieurs années. On ne parle pas de cachets, mais de différents temps de création : de la naissance de l’idée, à l’écriture, à la recherche de bourses d’écriture, de producteurs prêts à investir… réaliser un documentaire demande une énergie et une détermination de fer.

    C’est avec deux réalisateur.ices que je vais discuter aujourd’hui… Olivia Ferrero et Julien Pionchon sont des exemples de force et de militantisme créatif.

    Si vous êtes vous aussi une ou un jeune réalisateur.ice, que vous galérez avec vos idées et votre caméra, cet entretien vous inspirera j’espère.


    Mentions dans cet épisode :

    « Chacune de nous » documentaire d’Olivia FerreroLa nuit du renardCreatura, Camille BourriéCollectif Le BruitHadra FestivalArte (La lucarne)CinexAmandine GayMai HuaOcéan

    Ce podcast a été rendu possible grâce à la Cassette à Aubervilliers, et au Grand Collectif à Grenoble.

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  • Saviez-vous qu’une grande majorité d’auteur.ices de BD vivent avec le RSA ? Le marché de la bande-dessinée est saturé en France, malgré la diversité de formes et de propos qu’offre le 9ème art, ce sont souvent les mêmes têtes d’affiches qui remplissent les rayons. Auteur.ice de bande dessinée, c’est un métier précaire, difficile, laborieux, mais qui remplit aussi de bonheur celles et ceux qui les créent.

    Mais peut-on vivre juste de la joie de faire ce qu’on aime ? La question est bien sûr rhétorique.

    Avec mes invité.e.s, auteur.ices de BD indépendantes, nous parlerons des réalités de ce métier. Avec moi aujourd’hui, Léna Saurel, Tess Kinski et Gwenael Manac’h.

    Nous avons enregistré cette discussion à 4 voix avec des micro cravates. Vous entendrez nos éclats de rires, nos coupures de paroles parfois, nous sommes un peu dissipés, mais vraiment passioné.e.s.

    En vous souhaitant une bonne écoute… allez c’est parti !


    Mentions dans cet épisode :

    Tess Kinski,"Super Cyprime" (tome 1 et 2, éditions Massot)Léna Saurel "L'avis des autres" (La boîte à bulles)Gwenaël Manac'h, "Les pierres de famille" (Six pieds sous terre)

     

    Le cas Bastien VivèsEmmaLiv StromquistLes autrices de mangas queer/lesbiens : Kiriko Nananan / Ebine Yamaji

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  • La précarité des artistes, soulignée par le rapport Racine et les tribunes de la Buse notamment, continue d’être soulevée par les concerné.e.s. Malgré certains député.e.s défendant leur cause à l’assemblée, ce statut mal défini est sans cesse balayé d’un revers de la main.

    Pourtant, comme le pense mon invité du jour, Aurélien Catin, « les outils de notre émancipation sont déjà en place ».

    Dans cet épisode, nous verrons que la question de la continuité du salaire artistique, ou d’un régime spécial, comme celui des intermittents et intermittentes du spectacle, pourrait non seulement émanciper les artistes-auteur.ices, mais élargir cette notion de salaire à vie pour toutes et tous, telle que théorisée par le sociologue Bernard Friot.

    Alors, le salaire à vie, utopie ou réalisable ?


    Mentions dans cet épisode :

    -         « Notre condition, essai sur le salaire artistique » Aurélien Catin, Riot Editions

    -         Réseau Salariat

    -         La Buse

    -         Nicolas Da Silva, "La bataille de la Sécu"

    -         Mathieu Grégoire, "Les intermittents du spectacle, enjeux d’un siècle de luttes"

    -         David Fiala, "La Naissance du musicien professionnel au tournant du XVIe siecle"

    -         Camille Leboulanger - "Ecotopia"


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  • Si vous ne vivez pas de votre art, on a déjà dû vous poser la question : « oui bon, c’est bien joli tout ça, mais c’est quoi ton vrai travail ? »

    On a déjà dû vous dissuader de vous lancer dans cette voie, avec la célèbre phrase : « beaucoup d’appelés, mais peu d’élus. » Comment la méritocratie et l’idéologie capitaliste s’est-elle immiscée dans l’imaginaire collectif lié aux artistes, quel que soit le domaine. Comment est née la figure de l’artiste bohème, pauvre par choix et libre dans ses idées, et comment en sommes-nous venus à romantiser les success stories d’artistes étant sortis de la pauvreté grâce à leur talent ?

    Dans cet entretien avec Barthélémy Bette, sociologue, nous allons parcourir l’histoire et la création de ces mythes.


    Mentions dans cet épisode :

    -         La pratique de la perruque

    -         Pierre Bourdieu

    -         Raymonde Moulin (sociologue de l’art)

    -         Boltanski et Chiapello « Le nouvel esprit du capitalisme »

    -         Alain Vaillant « Qu’est-ce que le romantisme ? »

    -         Anthony Galluzzo « Le mythe de l’entrepreneur »

    -         Silvia Federici

    -         Bernard Friot


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  • Si vous êtes artiste-auteur·ice, vous effectuez sans doute une certaine somme de travail gratuit, vous avez sûrement déjà bataillé au niveau administratif pour faire valoir vos droits, et vous pataugez dans un manque de reconnaissance d’un statut mal défini… C’est ce dont nous allons parler aujourd’hui, avec notre invitée Julia Burtin Zortea.


    Mentions dans cet épisode :

    -         « Aujourd’hui on dit travailleur·ses de l’art », manuels des éditions 369, de Julia Burtin Zortea

    -         STAA / SNAP CGT

    -         La Buse

    -         Maude Simonet (travail gratuit)

    -         Michel Feher (vocabulaire de la finance) 


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  • Dans cet épisode d'introduction (dont le format est différent des talks du reste de la saison) vous découvrirez ce que ma famille sait de mon "travail", c'est à dire pas grand chose.

    J'ai enregistré ma mère, mon frère et ma grand-mère paternelle. Trois générations et milieux sociaux différents. Je rectifie mon CV en décrivant la chronologie, plus ou moins précise, de mon parcours.


    Ici, c'est moi qui expose mes galères. Et encore, je ne dis pas tout.

    Alors, est-ce que j'ai enfin un vrai travail ?


    Bonne écoute !


    Cet épisode a été enregistré grâce à la Cassette et au collectif Transmission à Aubervilliers.


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