Episódios

  • Browning, petite ville du nord du Montana, est célèbre pour un record météorologique hors du commun. Située près de la frontière canadienne, cette localité amérindienne Blackfeet n'est pas connue pour ses collines sauvages ou son musée, mais pour une chute de température vertigineuse qui s'est produite le 23 janvier 1916. En seulement 24 heures, le mercure est passé de +7 °C à -49 °C, soit une variation de 56 °C !


    Mais comment expliquer un tel phénomène ? Browning se trouve dans une zone où les masses d'air changent brutalement. Le climat y est continental et semi-aride, avec des étés dépassant les 30 °C et des hivers régulièrement sous les -20 °C. Ces températures peuvent grimper rapidement grâce aux vents Chinook, qui apportent de l'air chaud de l'océan Pacifique, ou encore lorsque des masses d'air chaud et humide montent du golfe du Mexique. À l'inverse, des vagues de froid polaire venues de l'Arctique peuvent faire chuter les températures en un clin d’œil, comme ce fut le cas en janvier 1916.


    Ce jour-là, une douceur relative régnait avec 7 °C en fin de matinée. Mais l'arrivée d'une masse d'air glacial, surnommée le « Siberian Express », a fait basculer la ville dans une vague de froid extrême en quelques heures, atteignant -49 °C pendant la nuit. Cet événement extrême a inscrit Browning dans le livre Guinness des records pour avoir connu la plus grande amplitude thermique jamais enregistrée en une journée. Browning reste un symbole des caprices météorologiques et illustre parfaitement l'instabilité climatique de cette région du Montana.


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  • Utiliser des miroirs pour booster la croissance des plantes, c'est l'idée ingénieuse mise en œuvre par une équipe de chercheurs de l'université de Guam. Dans les forêts karstiques de cette région, la lumière peine à atteindre le sol sous la canopée dense, un problème crucial pour les jeunes plants, notamment ceux de l'espèce menacée *Serianthes nelsonii*, un arbre légumineux des îles Mariannes.


    L'équipe du laboratoire de physiologie végétale a donc cherché une solution pour préserver cette espèce en voie de disparition. Selon Thomas Marler, professeur retraité à l’université de Guam, le paillis plastique coloré est couramment utilisé pour réfléchir la lumière du soleil et améliorer les cultures. Toutefois, son coût élevé et son efficacité limitée ont poussé les chercheurs à envisager une alternative : les miroirs.


    Placés en mosaïque autour des jeunes plants, ces miroirs hexagonaux reflètent la lumière du soleil à 360°, baignant ainsi la plante d'une lumière ambiante plus homogène. Les résultats, publiés dans la revue *Agronomy*, sont impressionnants : une augmentation de 161 % de la survie des semis, une longévité accrue de 236 %, et une croissance en hauteur améliorée de 175 %. Cette technique, à la fois simple et peu coûteuse, pourrait facilement être mise en place dans les pépinières de conservation, offrant une solution efficace pour maximiser la survie des plantes rares et contribuer à la préservation d’espèces en danger. Une innovation qui montre comment de petites interventions peuvent avoir un impact majeur sur la biodiversité et la préservation de l’environnement.


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  • Estão a faltar episódios?

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  • « Chaque Français jette en moyenne 25 kilos de nourriture encore consommable par an, soit l'équivalent d'un repas par semaine », déclare Meleyne Rabot, directrice générale de Too Good To Go, une entreprise qui lutte contre le gaspillage alimentaire via une application gratuite. Ces chiffres, tirés des données d'Eurostat et du ministère de la Transition écologique, révèlent qu'en 2021, 1,7 million de tonnes de déchets comestibles ont été jetées par les foyers français.


    157 euros de nourriture jetée chaque année, soit 1,3 km2 de terres agricoles occupées en vain, l'équivalent de 185 stades de foot ; 390 litres d'eau gaspillés par semaine, l'équivalent de plus de deux baignoires et plus d'1 kg d'équivalent CO2 émis inutilement.


    Selon le service statistique du ministère de la Transition écologique, les déchets comestibles constituent près de la moitié des 8,8 millions de tonnes de déchets alimentaires produits chaque année en France. Ces pertes se répartissent tout au long de la chaîne alimentaire : 22 % sont générées au niveau des exploitations agricoles, 14 % dans l'industrie agroalimentaire, 12 % dans la distribution, 13 % par la restauration, et 39 % sont directement imputables aux consommateurs. Le gaspillage alimentaire affecte non seulement l'accessibilité des produits alimentaires et le coût de la vie, mais contribue également au changement climatique. Réduire nos déchets alimentaires est un geste simple, à portée de tous, qui peut avoir un impact positif sur l'environnement et sur notre quotidien.


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  • La préservation de l'environnement est devenue une priorité, et de nombreux objets du quotidien sont remis en question, notamment les piles, dont le mercure est particulièrement polluant. Face à ce défi, les piles rechargeables apparaissent comme une alternative plus respectueuse, mais une nouvelle solution pourrait bientôt révolutionner ce secteur. C'est une entreprise française, basée à Valence, dans la Drôme, qui pourrait bien transformer notre quotidien.


    Dracula Technologies, un nom à retenir, développe des modules photovoltaïques organiques, ou OPV, capables de générer de l'énergie à partir de la lumière ambiante. « Ces modules, que nous appelons photovoltaïques indoor, peuvent remplacer les piles classiques en fournissant une énergie renouvelable pour des objets domestiques », explique Jérôme Vernet, directeur des ventes et marketing de la société. Ces petits dispositifs pourraient bientôt alimenter des objets comme les télécommandes, les objets connectés des maisons intelligentes, ou encore les étiquettes électroniques dans les supermarchés.


    L'avantage majeur de ces modules OPV réside dans leur capacité à se recharger en permanence sous la lumière ambiante, rendant obsolète l'utilisation de piles traditionnelles. Mais ce n'est pas tout : ces dispositifs sont aussi écologiques. « Nous utilisons des matériaux organiques et recyclables en fin de vie. Il ne faut qu'un gramme de matière pour produire un mètre carré d'OPV », précise Brice Cruchon, PDG de Dracula Technologies, avec enthousiasme. Après dix ans de recherche, l'entreprise passe à la vitesse supérieure avec l'ouverture d'une usine capable de produire jusqu'à 150 millions de cm² de dispositifs par an. Un développement qui s'accompagnera du recrutement de 100 nouveaux salariés d'ici 2026. Dracula Technologies est bien partie pour imposer une révolution verte dans le monde de l'énergie.


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  • La question de l'énergie devient cruciale pour les géants de la tech, notamment avec l'essor de l'intelligence artificielle, dont les besoins énergétiques explosent pour alimenter les data centers. Microsoft, particulièrement, investit massivement dans des solutions durables. Au printemps dernier, l'entreprise annonçait un investissement de 4 milliards d'euros en France, attirée par le potentiel du parc nucléaire français. Aujourd'hui, c'est aux États-Unis que Microsoft se tourne vers l'énergie nucléaire, en relançant une centrale au passé chargé.


    Vous avez sûrement entendu parler de Tchernobyl, mais un autre accident nucléaire a failli marquer l’histoire des États-Unis en 1979 : celui de la centrale de Three Mile Island, en Pennsylvanie. Le 28 mars de cette année-là, le cœur d’un des réacteurs fond en partie, avec 20 % du combustible coulé au fond de la cuve. Cet incident, classé au niveau 5 sur l’échelle internationale, n’a pas eu les conséquences dramatiques de Tchernobyl ou Fukushima (niveau 7), mais il a profondément marqué le pays, au point de geler la construction de nouvelles centrales pendant des décennies. Fermée en 2019, la centrale de Three Mile Island va cependant reprendre du service, et c’est grâce à Microsoft.


    Le géant de la tech a signé un contrat de fourniture d’électricité pour 20 ans, permettant la réactivation d’une unité de la centrale. L’objectif pour Microsoft est clair : accéder à une énergie non carbonée pour compenser l’augmentation de ses émissions. En effet, malgré ses ambitions de devenir carbone négatif, l’entreprise a vu ses émissions de CO2 augmenter de 29 % en 2023, en grande partie à cause des besoins croissants de l’intelligence artificielle. 


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  • Opel frappe fort avec le lancement de son nouveau Movano Hydrogen, un utilitaire qui symbolise un véritable tournant pour la marque. Ce véhicule à hydrogène promet une autonomie impressionnante de plus de 500 kilomètres, tout en ne nécessitant que cinq minutes pour une recharge complète. Avec cette avancée, Opel rend la mobilité durable plus accessible aux professionnels, une solution idéale pour le transport longue distance comme pour les livraisons urbaines.


    Le Movano Hydrogen combine une pile à combustible hydrogène avec une batterie lithium-ion, garantissant une énergie propre sans compromis sur la capacité de chargement. Ce mariage technologique permet de répondre aux besoins des professionnels tout en réduisant considérablement leur empreinte carbone. Ce véhicule s'impose comme une alternative aux utilitaires électriques 100 % tels que le Mercedes e-Sprinter ou le Renault Master E-Tech, offrant aux entreprises une option fiable, durable et respectueuse de l'environnement.


    Opel ne s'arrête pas là et dévoile également le Combo Electric, un utilitaire compact pensé aussi bien pour les familles que pour les professionnels. Avec une autonomie de 330 kilomètres, il s'impose comme une solution parfaite pour les trajets urbains et périurbains. Zéro émission et pratique, ce modèle s'adresse aux entreprises désireuses de réduire leurs émissions de CO₂ sans sacrifier la fonctionnalité. Il vient se positionner face à des concurrents comme le Renault Kangoo ou le Ford Transit Courrier électriques. Avec ces deux nouveaux modèles, Opel confirme son engagement vers une gamme entièrement électrique d'ici 2028. En proposant des solutions à la fois hydrogène et électriques, la marque entend répondre aux besoins de tous, des professionnels aux familles.


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  • Ces dernières années, on entend souvent que les ventes de véhicules électriques explosent à l'échelle mondiale, un phénomène souvent attribué au marché chinois. Pourtant, un autre pays se démarque sur la scène européenne avec des chiffres impressionnants : la Norvège. Bien que riche en ressources pétrolières et gazières, c'est dans ce pays scandinave que la voiture électrique connaît une véritable révolution. Selon un rapport relayé par *20 Minutes*, la Norvège compte désormais plus de voitures électriques en circulation (754 303) que de véhicules à essence (753 905). Si les voitures Diesel représentent encore 35 % des 2,8 millions de véhicules privés du pays, leur part diminue rapidement face à l’essor des ventes d’électriques. En effet, les ventes de Diesel s’effondrent, et presque toutes les voitures neuves achetées sont désormais électriques.


    En août 2023, 94,3 % des ventes de voitures neuves en Norvège étaient des modèles électriques, avec la Tesla Model Y en tête des ventes. Cette tendance devrait se poursuivre et, selon Øyvind Solberg Thorsen, directeur de l’Office norvégien des routes (OFV), les véhicules électriques devraient surpasser les Diesel d’ici 2026. De plus, le pays ambitionne de ne vendre que des véhicules à zéro émission dès 2024, une politique ambitieuse qui semble bien en marche. Pour donner une perspective : en 2004, la Norvège ne comptait que 1 000 véhicules électriques. Aujourd'hui, elle est en passe de devenir un modèle mondial en matière de mobilité durable, prouvant que la transition vers une flotte entièrement électrique est non seulement possible, mais déjà bien engagée.


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  • « Nous avons tous un impact là où nous choisissons d'aller. La manière dont nous choisissons d'interagir avec les autres et avec le monde a toujours un effet », ont rappelé sur Facebook les rangers du Parc national des grottes de Carlsbad, situé au Nouveau-Mexique. Ce site protégé, célèbre pour ses 119 cavernes, fait face à des menaces inattendues, comme l'impact d'un simple paquet de biscuits apéritifs tombé dans la Grande Chambre. « Certains impacts pourraient être évités. Comme celui d'un paquet rempli de biscuits apéritifs tombé dans la Grande chambre. Pour le propriétaire du paquet, ce n'est sans doute rien, mais pour l'écosystème de la caverne, c'est énorme ».


    Pour un visiteur, cela peut sembler anodin. Mais pour l’écosystème fragile de la grotte, c’est une véritable catastrophe. Dans ce parc, l’eau est la seule chose que l’on peut emporter avec soi. Pourtant, un paquet de Cheetos a été introduit dans la grotte, où l’humidité a ramolli le maïs, attirant microbes, champignons, et insectes tels que grillons, mites, araignées et mouches. Ces intrus, non censés se trouver dans cet environnement souterrain, ont bouleversé l’équilibre écologique en dispersant des nutriments là où ils n’ont pas leur place.


    Les rangers soulignent qu’un véritable "changement de monde" a débuté à cause de cette intrusion. La moisissure s’est propagée, modifiant le cycle biologique délicat de la grotte, classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Ce rappel simple mais crucial met en lumière l'importance de respecter ces environnements uniques. Comme le disent les rangers, "il suffit d’un crachat pour perturber l’écosystème" d’un lieu aussi précieux.


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  • Si la Grande-Bretagne regorge d’atouts touristiques, son climat n’en fait pas vraiment partie. En quête de soleil et de chaleur, on opte généralement pour d’autres destinations. Pourtant, il y a 26 millions d’années, l’histoire était bien différente. Une nouvelle étude, publiée dans *Palaeontologia Electronica*, révèle qu’à cette époque, le territoire britannique jouissait d’un climat tropical, avec des hivers à 18 °C et des étés à 25 °C.


    Les chercheurs ont analysé du pollen fossilisé pour retracer l’évolution de la végétation entre 33 et 20 millions d’années, révélant ainsi un paléoclimat beaucoup plus chaud et humide qu’aujourd’hui. Les précipitations annuelles atteignaient alors 1 400 mm, bien au-dessus des 1 100 mm actuels – une tendance pourtant à la hausse ces dernières années. Mais voilà, selon les modèles climatiques, la Grande-Bretagne pourrait retrouver ce climat tropical d'ici 2075, une perspective inquiétante.


    Pourquoi ? D'abord, parce que les niveaux actuels de CO2 sont similaires à ceux de cette époque lointaine. Ensuite, la fonte totale des glaces du Groenland, comme il y a 26 millions d’années, entraînerait une montée des eaux catastrophique, inondant de nombreuses zones côtières. De plus, l’augmentation des précipitations, déjà un défi pour l’agriculture aujourd’hui, pourrait devenir désastreuse à l'avenir. L'étude du passé met en lumière un avenir possible pour la Grande-Bretagne : plus chaud, plus humide et aux conséquences potentiellement graves. Ce retour vers un climat tropical rappelle la nécessité urgente d’agir pour limiter les impacts du réchauffement climatique.


    Etude : https://palaeo-electronica.org/content/2024/5275-mid-cenozoic-palaeoclimates-northwest-europe


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  • Lagos (Nigeria), Concepción (Paraguay), Djouba (Soudan du Sud) ou encore Sihanoukville (Cambodge) : ces villes partagent un triste point commun. Elles figurent parmi les "points chauds" de la pollution plastique, selon un inventaire mondial réalisé par l’Université de Leeds et publié dans la revue *Nature* le 4 septembre 2024. Cet inventaire inédit quantifie la pollution plastique dans plus de 50 000 villes à travers le monde. Il révèle que 52,1 millions de tonnes de déchets plastiques, hors microplastiques, sont rejetées chaque année dans l’environnement.


    Les chercheurs ont identifié que 57 % de ces déchets sont brûlés à ciel ouvert, tandis que 43 % sont laissés sans traitement, aggravant la crise environnementale. Ce problème touche particulièrement les pays à faible revenu où la gestion des déchets est souvent insuffisante. L’étude révèle d’ailleurs un paradoxe : bien que les pays riches produisent plus de plastique par habitant, ce sont les pays du Sud global, avec des infrastructures limitées, qui subissent les pires effets de cette pollution. L’Inde, par exemple, est devenue le plus grand émetteur mondial de déchets plastiques.


    L’étude souligne également que les décharges illégales et les brûlages à l’air libre, pratiques courantes dans ces régions, libèrent des particules de plastique et d’autres polluants dans l’air. Pour les experts, il est urgent d’agir. La réduction de la production de plastique vierge, issu des combustibles fossiles, est la seule solution durable pour freiner cette catastrophe environnementale. Ces travaux devraient orienter les discussions du prochain traité des Nations unies sur les plastiques.


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  • Les Européens sont-ils réticents à l’électrique ? Les ventes de voitures électriques peinent à décoller sur le continent, au point que les constructeurs automobiles revoient leurs ambitions à la baisse. Volkswagen et Volvo, notamment, ont annoncé cette semaine qu’ils ajustaient leurs objectifs, citant des coûts de production trop élevés pour une demande insuffisante. Ce ralentissement risque de renforcer la domination des constructeurs chinois et américains, comme Tesla, qui continue de dominer le marché. En 2023, Tesla a écoulé 1,8 million de véhicules 100 % électriques, tandis que Volkswagen n’en a vendu que 739 000.


    Les constructeurs européens, dont Volkswagen, choisissent de miser davantage sur les véhicules hybrides, préférés par les consommateurs. Toutefois, cette stratégie pose un problème vis-à-vis des quotas d’émissions de gaz à effet de serre. Volkswagen, encore largement dépendant des moteurs thermiques, risque de dépasser ces quotas et a demandé en mai une certaine indulgence aux régulateurs européens pour éviter de lourdes amendes.


    L’Union européenne vise pourtant la fin des ventes de véhicules thermiques d’ici 2035, avec l’objectif que tous les nouveaux véhicules soient électriques. Mais pour les constructeurs, le défi est financier. "Ils n’ont pas suffisamment pris en compte ce que les consommateurs sont prêts à payer", explique Wolfgang Bernhart, consultant en automobile. Par exemple, la Fiat 500 électrique coûte environ 35 000 euros, soit deux fois plus que sa version essence, un écart que peu d’Européens sont prêts à franchir, malgré les aides gouvernementales. Le chemin vers une transition électrique accélérée reste donc semé d’embûches pour l’industrie.


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  • Le périphérique parisien s’apprête à vivre un nouveau changement de vitesse. Anne Hidalgo, maire de Paris, a annoncé que la limitation à 50 km/h entrerait en vigueur dès le 1er octobre. "C'est une décision qui relève de ma responsabilité. Nous y travaillons depuis 18 ans, donc ce n'est pas une nouveauté", a-t-elle déclaré sur RTL. L’idée avait été évoquée dès novembre dernier, avec l’objectif d’implémenter cette mesure après les Jeux olympiques et Paralympiques de Paris 2024, clôturés récemment. Pour rappel, en 2014, la vitesse sur le périphérique avait déjà été réduite de 80 à 70 km/h, entraînant une baisse mesurée du bruit, notamment une réduction d’un décibel la nuit et de 0,5 décibel le jour, selon l'adjoint écologiste à la voirie, David Belliard. Ce dernier défend la nouvelle réduction de vitesse comme "une mesure de bien commun, bénéfique pour tous".


    Cependant, la décision ne fait pas l’unanimité. L’ancien ministre des Transports, Clément Beaune, s'était opposé à cette mesure, affirmant que l'État ne la validerait pas. De son côté, Agnès Pannier-Runacher, alors ministre de la Transition énergétique, avait critiqué une mesure "antisociale" qui risquerait d’augmenter les embouteillages et donc les émissions de CO2. Les élus de droite, eux aussi, sont sceptiques. Dans une tribune, ils ont contesté l’efficacité d’une telle réduction, avançant qu’aucune étude n'a prouvé les bénéfices d'un passage de 70 à 50 km/h, tant en matière de pollution que de réduction du bruit. Cette réforme divise donc profondément les responsables politiques et les Parisiens.


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  • Chez BYD, les évolutions de gamme se succèdent à un rythme soutenu, surtout en Chine, où le constructeur dispose d’un catalogue plus vaste qu’en France. En tête de liste, la berline haut de gamme Han, également disponible sur le marché français, reçoit aujourd'hui une série de mises à jour notables.


    D’un premier coup d’œil, les modifications semblent discrètes. La face avant conserve son allure, à l'exception d'une bande désormais sombre reliant les phares, à la place du chrome. Côté dimensions, la Han reste inchangée avec ses 5 mètres de long, 1,91 mètre de large et 1,50 mètre de haut, pour un empattement de 2,92 mètres. Le changement le plus marquant reste la baisse significative de son prix, environ 14 % de moins que le modèle précédent, avec un tarif de départ fixé à 179 800 yuans, soit environ 23 080 euros.


    Sur le plan technique, pas de révolution depuis les nouveautés annoncées en février 2024. L’autonomie du modèle électrique de base atteint 506 kilomètres selon le cycle CLTC, ce qui correspond à environ 430 kilomètres en norme WLTP. La version haut de gamme « Eye of God » démarre à 249 800 yuans (32 066 euros), avec une autonomie de 610 km CLTC (518 km WLTP). Ce modèle, propulsé par des moteurs de 201 à 510 chevaux, double quasiment son tarif en France, avec un prix d’entrée de 70 800 euros. La grande nouveauté réside dans l’ajout d’une version hybride rechargeable, la BYD Han DM-i, qui promet une autonomie combinée de 1 350 km. Avec un moteur thermique et une batterie de 18,316 kWh, cette version hybride assure des performances solides et un prix compétitif de 21 110 euros en Chine.


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  • Brandy Deason, environnementaliste texane, était convaincue de bien faire en triant ses déchets. Mais l’arrivée d’un nouveau programme de « recyclage chimique » à Houston a semé le doute. Ce programme promettait de recycler des plastiques difficiles comme le polystyrène, une promesse qui a éveillé les soupçons de Deason. Pour en avoir le cœur net, elle a mené une expérience insolite : glisser des AirTags, des dispositifs de géolocalisation d'Apple, dans ses poubelles pour suivre leur parcours.


    Ses découvertes l'ont laissée perplexe. La majorité des déchets qu’elle a tracés se retrouvaient dans une entreprise de gestion de déchets, Wright Waste Management, à 32 kilomètres de Houston. Bien que l’entreprise ait demandé l’autorisation de recycler du plastique, elle ne l’a jamais obtenue. Lors d'une enquête menée avec CBS et Inside Climate News, Deason s’est rendue sur place. Elle y a découvert des piles de plastique non traitées atteignant trois mètres de haut. Les responsables locaux ont rapidement réagi, affirmant que ces déchets étaient mieux là que dans une décharge. Pourtant, l’entreprise, proche d'un quartier résidentiel, a échoué à plusieurs inspections de sécurité incendie, soulevant des inquiétudes sur les risques environnementaux et les incendies.


    Le programme de recyclage chimique de Houston, en partenariat avec ExxonMobil, promet de transformer ces plastiques en nouveaux matériaux, mais il peine à convaincre. « L’aluminium et le verre sont bien mieux recyclés que le plastique, qui ne dépasse jamais les 10 % », déplore Deason dans *Newsweek*. Elle pointe du doigt la complexité du tri des plastiques. Pendant ce temps, la production mondiale de plastique continue d’exploser, avec 460 millions de tonnes produites chaque année et des prévisions alarmantes pour 2060.


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  • Le projet SunCable, approuvé le 21 août par le gouvernement australien, ambitionne de propulser l'Australie en tête de la transition énergétique mondiale. Ce plan colossal prévoit la construction d'une ferme solaire de 12 000 hectares dans le nord de l'Australie, qui deviendra la plus grande zone solaire au monde, selon la ministre de l’Environnement Tanya Plibersek.


    Le site devrait commencer à produire de l'énergie d'ici 2030, avec un objectif ambitieux : alimenter trois millions de foyers australiens et exporter de l'électricité vers Singapour via un câble sous-marin. Ce câble fournira deux gigawatts par heure, soit environ 15% des besoins énergétiques de Singapour, tandis que quatre gigawatts par heure seront dédiés à la consommation locale. En outre, des batteries seront capables de stocker jusqu'à 40 gigawatts d'énergie.


    Estimé à près de 21 milliards d'euros, SunCable bénéficie du soutien du milliardaire et militant écologiste Mike Cannon-Brookes. Toutefois, le projet doit encore recevoir l'approbation de divers acteurs avant sa réalisation, avec une décision finale attendue pour 2027. Le projet devrait créer 14 300 emplois et représente une étape clé vers la transition énergétique de l'Australie, qui s'est engagée à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Actuellement, les énergies renouvelables constituent 32% de la production électrique du pays, tandis que le charbon, dont l'Australie est l'un des principaux exportateurs mondiaux, représente 47%. Malgré ces avancées, le gouvernement a également prévu de multiplier les forages de gaz naturel, une source d'énergie fossile controversée dans le contexte du changement climatique.


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  • Le 14 août dernier, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique a publié une étude sur le refroidissement observé dans certaines zones de l'océan Atlantique. Bien que le rapport ait reçu un écho notable dans la presse anglo-saxonne et francophone, son interprétation par les climatosceptiques a suscité une vive controverse. François Asselineau, président de l'Union populaire républicaine, et Florian Philippot, fondateur du mouvement Les Patriotes, se sont emparés de l'étude pour critiquer le consensus sur le réchauffement climatique. Leur réaction rapide est alimentée par une mauvaise compréhension des conclusions de l’étude.


    Contrairement à ce que les titres sensationnalistes pourraient suggérer, l'étude ne remet pas en cause le réchauffement climatique. La confusion provient notamment d'un titre d'article du New Scientist, repris par le Courrier international, qui parlait d’un refroidissement "record" de l’Atlantique. Cependant, l’étude se concentre uniquement sur la surface de l'océan Atlantique équatorial, le long des côtes africaines, une région qui connaît régulièrement un refroidissement saisonnier après des températures élevées au printemps. Cette année, le refroidissement s’est produit plus rapidement que d’habitude, avec une baisse de 0,5 à 1 degré Celsius. Les scientifiques ne comprennent pas encore les raisons exactes de ce phénomène, mais il pourrait indiquer le développement d’un événement climatique appelé "La Niña", qui est l’opposé de "El Niño", un phénomène de réchauffement.


    Il est crucial de noter que ce refroidissement localisé n'affecte pas les données globales sur le réchauffement climatique, ni les températures records battues à l’échelle mondiale. Selon Franz Philip Tuchen, l’auteur du rapport, cet épisode doit être considéré comme une variation à court terme dans le cadre de la tendance générale au réchauffement. Les scientifiques continuent d’explorer les impacts du réchauffement climatique sur des phénomènes comme El Niño et La Niña, mais il est clair que les dérèglements climatiques influencent également les océans.


    Courrier international : https://www.courrierinternational.com/article/climat-l-ocean-atlantique-se-refroidit-a-une-vitesse-record-et-personne-ne-comprend-pourquoi_221344


    Étude originale : https://www.climate.gov/news-features/event-tracker/atlantic-nina-verge-developing-heres-why-we-should-pay-attention


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  • La Chine a franchi une étape significative dans sa transition énergétique, avec plus d'un quart de l'énergie consommée provenant désormais de sources décarbonées, selon un rapport publié jeudi par le gouvernement. Ce progrès intervient alors que le pays, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, s'efforce de réduire son empreinte carbone. Avec ses 1,4 milliard d'habitants et son statut de grande puissance manufacturière, la Chine est sous pression pour stabiliser ses émissions d'ici 2030 et atteindre la neutralité carbone d'ici 2060.


    Ces dernières années, la Chine a considérablement renforcé ses capacités en énergies renouvelables. La part des énergies décarbonées, comprenant les sources renouvelables et le nucléaire, a grimpé de 15,5 % à 26,4 % en une décennie. La capacité éolienne et solaire du pays a également été multipliée par onze. Le Livre blanc, document officiel diffusé par le gouvernement, souligne les "avancées historiques" de la Chine dans le développement des énergies vertes et à bas carbone.


    Notamment, le pays a atteint avec six ans d'avance un objectif fixé par le président Xi Jinping en matière d'énergie solaire et éolienne. Actuellement, la Chine construit 339 gigawatts (GW) supplémentaires d'énergie solaire et éolienne, représentant 64 % de la capacité en construction à l'échelle mondiale, selon le Global Energy Monitor (GEM). Cependant, la Chine continue de dépendre fortement du charbon pour répondre à la demande croissante d'électricité, et peine à acheminer l'énergie renouvelable des régions éloignées vers les centres économiques de l'Est. Malgré ces défis, Song Wen, responsable de l'Administration nationale de l'énergie, reste optimiste quant à la capacité du pays à faire baisser ses émissions de carbone d'ici 2030, bien que des "facteurs imprévisibles" pourraient compliquer la tâche.


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  • Pour limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C par rapport à l'ère préindustrielle, le GIEC estime qu'il faudrait stocker chaque année au moins 20 milliards de tonnes de carbone. Si la capture de carbone dans l'atmosphère est aujourd'hui possible, le véritable défi réside dans son stockage durable, sans risque de fuite ou de dommages environnementaux.


    Différentes méthodes existent pour absorber l'excès de carbone, mais aucune n'est sans faille. Les végétaux, par exemple, absorbent le carbone et le séquestrent dans le sol via leurs racines. En augmentant les surfaces végétalisées – prairies, forêts, savanes – nous pourrions en effet capter davantage de carbone. Toutefois, toute perturbation du sol, comme l'agriculture ou la déforestation, pourrait libérer ce carbone stocké, modifiant ainsi la composition chimique du sol de manière non naturelle.


    Les océans, eux, agissent comme un puits de carbone naturel, capturant du CO2 à environ 1 000 mètres de profondeur. Cependant, l'introduction massive de carbone dans les océans pourrait nuire aux écosystèmes marins. De plus, selon le MIT, il faut des siècles pour que les océans absorbent le carbone et des millénaires pour que leur composition chimique se stabilise.


    La transformation des industries offre une autre piste : capturer le carbone directement à la source, dans les usines, pour le stocker en profondeur. Cependant, ce processus, énergivore, présente ses propres défis environnementaux, notamment en ce qui concerne la vapeur d'eau, un autre gaz à effet de serre.

    Pour le WWF, miser uniquement sur la capture du CO2 est risqué. Réduire nos émissions reste crucial, d'autant plus que les solutions de capture sont coûteuses et complexes. Un compromis entre réduction des émissions et stockage naturel du carbone semble être la voie la plus prometteuse, mais les défis restent immenses.


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  • Depuis la présentation en mars 2023 du plan Eau par Emmanuel Macron, visant à préserver une ressource en eau de plus en plus précieuse, des initiatives commencent à se concrétiser. Le président avait alors souligné l'importance de la réutilisation des eaux usées après traitement, s'inspirant de pays comme l'Espagne et l'Italie, bien plus avancés en la matière. En France, moins de 1 % de ces eaux, dites grises, sont actuellement recyclées, mais l'objectif est d'atteindre 10 % d'ici 2030. Pour ce faire, le plan prévoit de lever certains freins réglementaires et de développer 1 000 projets d'ici à 2027.


    Parmi les solutions émergentes, Hydraloop se distingue. Ce système compact, autonome et sans produits chimiques permet de recycler jusqu'à 45 % de l'eau utilisée. Proposé en deux modèles – le H300 pour les habitations et le H600 pour les hôtels, campings et résidences collectives – Hydraloop traite les eaux des douches, bains et machines à laver via un processus en cinq étapes, incluant un bioréacteur éliminant les bactéries. L'eau ainsi purifiée peut ensuite être réutilisée pour les toilettes, l'irrigation des jardins ou les piscines.


    Conçu par une entreprise néerlandaise et distribué en France par H2O Care, basée près de Toulouse, Hydraloop permet d'économiser des centaines de litres d'eau par foyer. Cette innovation a été récompensée par deux prix au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas en 2020 et 2023, et figure parmi les « 50 initiatives qui pourraient changer la France » selon la fondation Solar Impulse, présidée par l'explorateur suisse Bertrand Piccard. Avec ces avancées, la France semble résolument engagée vers une gestion plus durable de ses ressources en eau.


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  • Il y a environ 700 millions d'années, la Terre a traversé l'une des glaciations les plus extrêmes de son histoire. Durant 60 millions d'années, les températures ont chuté de manière drastique, transformant notre planète en une immense boule de glace, un épisode connu sous le nom de glaciation sturtienne. Cet événement fait partie des deux épisodes de « Terre Boule de Neige » survenus au cours du Cryogénien. Selon certaines études, ces conditions extrêmes auraient stimulé l'évolution, favorisant l'émergence des organismes multicellulaires que l'on observe à la fin de cette période glaciaire. Les fluctuations climatiques rapides et intenses du Cryogénien auraient agi comme un puissant agent de sélection naturelle, obligeant les organismes à s'adapter à des conditions de vie radicalement différentes.


    Plusieurs sites géologiques à travers le monde témoignent de cette période, mais la plupart ne permettent d'observer qu'une partie de cet épisode glaciaire. La formation de Port Askaig, située en Irlande et en Écosse, se distingue. Cette formation, épaisse de 1,1 kilomètre, pourrait avoir conservé l'intégralité de cette glaciation, offrant ainsi des informations précieuses sur son début et sa fin. Des chercheurs ont récemment daté avec précision les roches de cette formation, révélant que les sédiments glaciaires se sont déposés entre 720 et 662 millions d'années, couvrant toute la durée de la glaciation.


    Ce qui rend cette formation unique, c'est la possibilité d'observer la transition progressive d'un environnement tropical, où prospéraient des cyanobactéries, vers un monde glacé. Cette transition, exceptionnellement bien conservée, pourrait faire du site de Garvellachs en Écosse un Point Stratotypique Mondial, ou « clou d'or », un repère désigné par la Commission internationale de stratigraphie pour marquer la transition entre deux étages géologiques. Un tel statut pourrait attirer de nombreux visiteurs curieux de découvrir un chapitre fascinant de l'histoire de la Terre.


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