Episódios

  • Né à Montréal en 1976, Sébastien Dulude a grandi dans le quartier Mitchell à Thetford Mines de six à seize ans. Écrivain et éditeur, il est l’auteur de trois recueils de poésie dont «Ouvert l’hiver» (La Peuplade, 2015). «Amiante» est son premier roman.

    "Thetford Mines, ville-phare de l’industrie de l’amiante québécoise, été 1986. Steve Dubois, neuf ans, et le petit Poulin, dix ans, s’abandonnent aux plaisirs de l’amitié. La belle saison est rythmée d’aventures sur les hauts terrils et d’évasions à travers les paysages mi-forestiers mi-lunaires. Les journées des deux inséparables s’écoulent dans l’oisiveté et l’innocence, sur leurs vélos ou allongés dans leur cabane parmi les pins. Or, l’année 1986 est riche en tragédies, et l’une d’entre elles affecte le cours de la vie de Steve comme nulle autre. Cinq ans plus tard, on le retrouve en proie à son obsession : reconstituer son paradis évanoui.

    Maniant une langue précise et sensuelle, Sébastien Dulude fait le récit d’une jeunesse fragile et inflammable dans un American Dream ouvrier en perte d’élan.

    La mine, c’est la violence sur certains parents, puis la violence sur certains enfants ; la mine, c’est l’isolement des enfants, et l’isolement, c’est l’ennui, et l’ennui, c’est la violence qui m’a enlevé mon ami." (Présentation des éditions La Peuplade)

  • La saison de la Lituanie vient de s'ouvrir en France jusqu'au 12 décembre 2024. Sous le thème « Se voir en l'autre », cette manifestation qui propose plus de deux cents événements : spectacles, expositions, concerts, conférence et divers festivals, est l'occasion d'un focus aujourd'hui sur la littérature contemporaine lituanienne, avec plusieurs autrices et auteurs rencontrés sur place à Vilnius. Grand reportage.

    Au sommaire de ce magazine, rencontres et lectures avec :

    Kristina Sabaliauskaité, autrice de L'Impératrice de Pierre (traduit en français aux éditions de La Table Ronde par Marielle Vitureau), une saga historique qui s'est vendue à plus de 80 000 exemplaires en Lituanie, site del'autrice. Undinė Radzevičiūtė, autrice de La Bibliothèque du beau et du mal (traduit en français chez Viviane Hamy par Margarita Le Borgne). Tomas Venclova,poète et essayiste, traduit en français aux éditions Noir sur Blanc et Circé. Miglė Dulskytė, traductrice du roman Le linceul blanc de Antanas Škėma aux éditions Cambourakis et coordinatrice de la saison de la Lituanie en France. Marielle Vitureau, journaliste (correspondante de RFI) et traductrice. Thierry Clermont, auteur de Vilna Tango chez Stock.

    Toutes les informations concernant la saison de la Lituanie en France et les rencontres avec les écrivains lituaniens à retrouver dans le programme : ici.

  • Estão a faltar episódios?

    Clique aqui para atualizar o feed.

  • Maylis de Kerangal est une écrivaine française née à Toulon. Son père était pilote de navire et son grand-père, capitaine au long cours, ce qui marque son œuvre. Elle est l'autrice de plusieurs livres dont Corniche Kennedy (2008), Naissance d’un pont (2010) et Réparer les vivants (2014), un roman multi-primé. Le nouveau livre de Maylis de Kerangal vient de paraitre sous le titre Jour de ressac aux éditions Verticales. Un faux roman noir au Havre, mais une vraie enquête personnelle.

    « Finalement, il vous dit quelque chose, notre homme ? Nous arrivions à hauteur de Gonfreville-l’Orcher, la raffinerie sortait de terre, indéchiffrable et nébuleuse, façon Gotham City, une autre ville derrière la ville, j’ai baissé ma vitre et inhalé longuement, le nez orienté vers les tours de distillation, vers ce Meccano démentiel. L’étrange puanteur s’engouffrait dans la voiture, mélange d’hydrocarbures, de sel et de poudre. Il m’a intimé de refermer, avant de m’interroger de nouveau, pourquoi avais-je finalement demandé à voir le corps ? C’est que vous y avez repensé, c’est que quelque chose a dû vous revenir.

    Oui, j’y avais repensé. Qu’est-ce qu’il s’imaginait. Je n’avais pratiquement fait que penser à ça depuis ce matin, mais y penser avait fini par prendre la forme d’une ville, d’un premier amour, la forme d’un porte-conteneurs. » (Présentation des éditions Verticales)

  • Auteur compositeur interprète, Gaël Faye est l’auteur du premier roman phénomène Petit pays (Grasset 2016, prix Goncourt des lycéens) ainsi que de plusieurs albums, de Pili pili sur un croissant au beurre (2013), à Mauve Jacaranda (2022). Il était la Révélation scène de l’année des Victoires de la musique 2018. Son deuxième roman Jacaranda aux éditions Grasset revient sur le génocide du Rwanda en 1994.

    « Quels secrets cache l’ombre du jacaranda, l’arbre fétiche de Stella ? Il faudra à son ami Milan des années pour le découvrir. Des années pour percer les silences du Rwanda, dévasté après le génocide des Tutsi. En rendant leur parole aux disparus, les jeunes gens échapperont à la solitude. Et trouveront la paix près des rivages magnifiques du lac Kivu.

    Sur quatre générations, avec sa douceur unique, Gaël Faye nous raconte l’histoire terrible d’un pays qui s’essaie malgré tout au dialogue et au pardon. Comme un arbre se dresse entre ténèbres et lumière, Jacaranda célèbre l’humanité, paradoxale, aimante, vivante. »

    (Présentation des éditions Grasset)

  • Écrivain américain engagé et fervent acteur du mouvement des droits civiques, James Baldwin (1924-1987) est un porte-parole des expériences noires. Romancier, essayiste, nouvelliste, dramaturge, il est l'auteur de nombreux titres dont «Chroniques d'un enfant du pays», «La Chambre de Giovanni», etc. sans oublier son chef d'œuvre «La prochaine fois, le feu». À l'occasion du centième anniversaire de sa naissance, le 2 août 1924, émission spéciale avec son biographe Yannick M. Blec qui publie «James Baldwin» chez Folio.

    « Tout ce à quoi l’on fait face ne peut pas être changé, mais rien ne peut changer tant qu’on n’y fait pas face. »JB

    Jimmy passe son enfance dans les rues froides et miséreuses de Harlem. Confronté à la violence et au racisme dès son plus jeune âge, il comprend alors que son talent pour manier les mots est un don à mettre au service de la lutte contre les injustices raciales et sociales. À travers ses essais, ses romans et son engagement politique, l’enfant de Harlem incarne le pont souhaité entre l’Amérique blanche et l’Amérique noire. Déchiré entre le besoin de se préserver des violences d’un pays en pleine ségrégation et celui de témoigner de ces horreurs, il passera sa vie entre la France et les États-Unis.

    Parce que les réalités qu’ils dénoncent sont toujours présentes, les mots et la pensée de James Baldwin résonnent encore et trouvent aujourd’hui écho dans la lutte contre toute forme de discrimination. (Présentation de Folio/Gallimard)

    Yannick M. Blec est docteur en langues et littératures étrangères à l’Université Paris-Est, il travaille sur les identités africaines américaines et plus particulièrement à l’intersection des masculinités noires LGBTQ+ dans les ghettos États-Uniens.

    À découvrir également

  • Né à Paris, le 21 juillet 1926, Robert Birenbaum entre en résistance à moins de 16 ans, le 16 juillet 1942, au sein des Jeunesses communistes. Il s’engage dans l’armée en 1944. Le 18 juin 2023, 80 ans après son engagement, le président Macron lui remet lui-même la Légion d’Honneur, au Mont Valérien, là où la plupart de ses camarades de Résistance (les Francs-Tireurs Partisans de la Main d’œuvre immigrée) ont été fusillés par les nazis. (Rediffusion)

    Le lendemain de la rafle du Vel d’Hiv, le 17 juillet 1942, alors qu’il allait rentrer dans l’épicerie familiale, Robert Birenbaum, jeune Français juif de bientôt 16 ans (ses parents sont français comme lui, bien que nés en Pologne) rencontre sa tante Dora, avenue Secrétan.

    C’est lui qui raconte : « Elle était jeune, trente-deux ou trente-trois ans, et très belle ; c’était ma tante préférée. Elle me raconta pourquoi mon oncle avait été arrêté et mis en prison. Il était résistant. Sur sa lancée, elle me demanda si elle pouvait avoir confiance en moi. Si je le voulais, elle pouvait me faire entrer en contact avec des jeunes juifs communistes, des résistants. Mais ce devrait être un secret entre nous deux. Jamais je ne devais dire à mes parents qu’elle avait été mon instigatrice. J’acceptais sans hésiter. Elle me fit comprendre en très peu de phrases qu’il était toujours préférable de se battre, de vivre debout et dans la dignité, et de ne pas se coucher devant l’ennemi. Elle avait comme son mari un poste de responsable au sein du MOI (Mouvement Ouvrier Immigré) et me donna tout de suite un rendez-vous avec un camarade de la Jeunesse communiste. C’est ainsi que j’entrai dans la Résistance, le 17 juillet 1942. »

    Le 18 juin 2023, le même Robert Birenbaum reçoit – enfin – des mains du président Emmanuel Macron, la Légion d’honneur au Mont Valérien, après s’être recueilli dans la clairière où reposent nombre de ses camarades de résistance. 81 ans après avoir pris sans s’en rendre compte la décision la plus importante de sa vie…

    Le 21 février 2024, le couple Manouchian sera rapatrié au Panthéon. Les Manouchian, c’est l’Affiche rouge du nom de l’affiche placardée dans tout le pays par les nazis qui recherchaient ces résistants. Arrêtés, les 22 hommes membres de l’Affiche Rouge, ces Francs-Tireurs Partisans de la MOI, seront fusillés le 21 février 1944 au Mont-Valérien. Olga Bancic, seule femme du groupe, sera décapitée le 10 mai 1944 à Stuttgart.

    Robert Birenbaum, malgré son très jeune âge, fit partie de 1942 à 1944 (sous le pseudo de « Guy ») de ceux qui recrutaient justement ces résistants FTP MOI. Triste ironie de l’Histoire, il devait intégrer ces FTP lorsque les membres de l’Affiche rouge furent pris. Son livre raconte, à la première personne, ses deux années incroyables au cours desquelles, avec d’autres jeunes gens, français et étrangers, juifs, communistes, parfois de simples adolescents comme lui, ils tinrent en respect collabos et nazis dans Paris et ses alentours. Lancers de tracts, vols d’armes, de machines à écrire, planques, attentats, sabotages et arrestations…

    Un récit palpitant qu’il délivre enfin à 97 ans.

    Raconter. Encore et encore.

    Pour que personne n’oublie jamais…

    (Présentation des éditions Stock).

  • Né en 1934, Wole Soyinka a été le premier écrivain du continent africain à recevoir, en 1986, le prix Nobel de littérature. Auteur de théâtre, poésie, mémoires, essais et nouvelles, il a publié trois romans, les deux derniers à cinquante ans d’intervalle. En 1965, cinq ans après l’indépendance du Nigeria, Soyinka pendant la guerre civile a été emprisonné vingt-deux mois. Depuis, sa voix n’a cessé de porter les critiques les plus caustiques à l’encontre des dictatures et de la mauvaise gouvernance de son pays à l'image de ce nouveau roman. (Rediffusion)

    Dans un Nigeria imaginaire, un mystérieux réseau monnaie, en vue de pratiques rituelles, des organes dérobés à l'hôpital. Le docteur Menka s’en ouvre à son plus vieil ami, Duyole Pitan-Payne, bon vivant, yoruba, ingénieur émérite. Duyole s’apprête à prendre un poste prestigieux aux Nations unies, mais il semblerait qu’on soit déterminé à l’en empêcher. Et si le docteur Menka et Duyole ne savent pourquoi, ils ignorent aussi à quel point l'ennemi est proche et féroce.

    Farce littéraire, machination redoutable et réquisitoire cinglant contre la corruption des élites, Chroniques du pays des gens les plus heureux du monde est un grand roman qui signe le retour de Wole Soyinka, Prix Nobel, un des géants de la littérature mondiale.

    Traduit de l’anglais (Nigeria) par David Fauquemberg et Fabienne Kanor.

    Présentation des éditions du Seuil.

  • Philippe Collin est producteur de radio, auteur et journaliste. Il est l’auteur de podcasts très suivis consacrés à Léon Blum, Napoléon, Simone de Beauvoir, Philippe Pétain ou encore aux Résistantes. « Le barman du Ritz » est son premier roman. Un livre qui résonne avec les 80 ans de la libération de Paris en août 1944.

    "Juin 1940. Les Allemands entrent dans Paris. Partout, le couvre-feu est de rigueur, sauf au grand hôtel Ritz. Avides de découvrir l’art de vivre à la française, les occupants y côtoient l’élite parisienne, tandis que derrière le bar œuvre Frank Meier, le plus grand barman du monde.

    S’adapter est une question de survie. Frank Meier se révèle habile diplomate, gagne la sympathie des officiers allemands, achète sa tranquillité, mais aussi celle de Luciano, son apprenti, et de la troublante et énigmatique Blanche Auzello. Pendant quatre ans, les hommes de la Gestapo vont trinquer avec Coco Chanel, la terrible veuve Ritz, ou encore Sacha Guitry. Ces hommes et ces femmes, collabos ou résistants, héros ou profiteurs de guerre, vont s’aimer, se trahir, lutter aussi pour une certaine idée de la civilisation.

    La plupart d’entre eux ignorent que Meier, émigré autrichien, ancien combattant de 1914, chef d’orchestre de cet étrange ballet cache un lourd secret. Le barman du Ritz est juif.

    Philippe Collin restitue avec virtuosité et une méticuleuse précision historique une époque troublée. À travers le destin de cet homme méconnu, il se fait l’œil et l’oreille d’une France occupée, et raconte l’éternel affrontement entre la peur et le courage." (Présentation des éditions Albin Michel).

    Prix Maurice Druon 2024.

    Pour la première fois en français la « bible » de la mixologie du barman mythique du Ritz.

    « Être barman c’est être chimiste et psychologue » Frank Meier.

    Imaginé par le légendaire Frank Meier, qui officia derrière le bar du Ritz de 1921 à 1947, ce guide, publié pour la première fois en langue française, est une référence. Véritable bible de la mixologie, il révèle les secrets de fabrication de plus de 300 cocktails, dont les créations de Meier lui-même, qu’il servait à Roosevelt, Hemingway ou Cole Porter. C’est aussi un délicieux manuel de savoir-vivre, prodiguant conseils pour les morsures de serpent ou pour les paris hippiques... Indispensable ! (Présentation des éditions Albin Michel)

  • Aslak Nore est né en 1978 et a grandi à Oslo. Après des études à New York, il rejoint le bataillon d’élite norvégien Telemark en Bosnie, puis a travaillé comme journaliste au Moyen-Orient et en Afghanistan. Auteur de plusieurs best-sellers en Norvège, il a connu le succès en France dès sa première publication «Le cimetière de la mer» (Le bruit du monde, 2023). À l'occasion de la suite de cette saga familiale intitulée «Les héritiers de l'Arctique», rencontre à Marseille où l'auteur vit désormais.

  • Ismail Kadaré était né en 1936 à Gjirokastër, dans le sud de l’Albanie. Auteur d'une oeuvre monumentale, une cinquantaine de titres, romans, essais, poèmes et théâtre, il avait été révélé en 1963 par son premier livre «Le général de l'armée morte». Traduit dans une quarantaine de pays, il avait publié l’essentiel de son œuvre en français aux éditions Fayard. En 2005, il avait reçu le Man Booker International Prize, en 2009, le prix Prince des Asturies et, en 2015, le prix Jérusalem.

    Suite à la disparition d'Ismail Kadaré, décédé le 1er juillet 2024, rediffusion dans une version plus longue et inédite d'un grand entretien enregistré chez lui à Paris en 2017 à l'occasion de la publication de son recueil de textes Matinées au Café Rostand, traduit de l'albanais par Artan Kotro et Tedi Papavrami, aux éditions Fayard.

    "Dans ce recueil de textes inédits, Ismail Kadaré, qui partage désormais son temps entre l’Albanie et la France, commence par décrire sa première arrivée à Paris, au début des années 1970, alors qu’il est encore recouvert des miasmes du régime qui l’a laissé sortir quelques jours.

    La Ville lumière lui apparaît alors comme dans un songe. Cette « liaison », selon ses propres mots, va durer quatre décennies et perdure. Ce furent d’abord vingt années pendant lesquelles il vécut sous la chape communiste, puis vingt autres qu’il qualifie d’intemporelles. Années où l’écrivain, tous les matins, et encore aujourd’hui, a posé ses notes et son stylo sur une table du café Rostand, face au jardin du Luxembourg, puisant dans ce rituel le moyen d’évoquer tour à tour Tirana, Moscou, l’Académie française, Macbeth, le prix Nobel, mais aussi ses compagnons de jeunesse dans une Albanie muselée et les figures littéraires qui surgissent au gré de ses promenades dans Paris.

    Refuge de l’écrivain et, pour lui, lieu d’inspiration, le café, véritable fil conducteur de ces courts récits, lui permet de livrer ici le ferment d’une vie d’écriture."

    (Présentation des éditions Fayard).

  • Aurélie Bambuck est journaliste pour la radio et la télévision françaises. Fille de Roger Bambuck et Ghislaine Barnay qui ont participé aux Jeux Olympiques entre 1964 et 1972, elle rend hommage à ces deux pionniers de l'athlétisme antillais, qui fêtent cette année leurs noces d'or, dans un récit intitulé «Mes parents, ce couple de champions» où elle revient sur le parcours de ces deux grands sportifs de haut niveau.

    "À chaque édition des Jeux olympiques, c'est la même chose : les anciennes gloires françaises sont sollicitées pour partager leurs souvenirs et transmettre leur héritage aux nouvelles générations. Mes parents n'ont jamais apprécié cet exercice. La modestie sans doute, la volonté de ne pas regarder dans le rétroviseur sûrement. Ils ne se sont jamais livrés complètement. À la veille d'un nouveau rendez-vous olympique, je fais le pari de les faire sortir de leur réserve. Roger Bambuck et Ghislaine Barnay font partie des pionniers antillais olympiques. Ils ont fait briller la France depuis les Jeux de Tokyo en 1964 jusqu'aux Jeux de Munich en 1972. Ma mère a été la première Martiniquaise sélectionnée olympique. Mon père a été le premier et le seul sprinter français détenteur du record du monde du 100 m. Je suis une fille de champions mais j'ai préféré la plume aux pointes. Je les ai interrogés sur leur passé rythmé par les luttes pour s'affranchir des clichés, les combats pour prouver qu'un sportif est un être humain avant tout. Le sprinter guadeloupéen a entamé la course de sa vie sur le terrain politique. La sauteuse martiniquaise a franchi le cap en devenant la formatrice des futurs champions. Mes parents ont vécu leur histoire dans la grande histoire du monde. Leur récit plaira aux sportifs comme aux non-initiés car il s'agit avant tout de l'histoire d'un couple uni par les anneaux olympiques." (Aurélie Bambuck pour Caraïbéditions).

  • «La Parole aux négresses», paru en 1978, est l'ouvrage fondateur du féminisme noir francophone. L'anthropologue sénégalaise Awa Thiam y met au jour le vécu, les maux et les combats des femmes noires, à travers leurs propres paroles. Devenu introuvable, ce texte est réédité en France aux éditions Divergences avec une préface de Mame-Fatou Niang, et au Sénégal et en Afrique de l'Ouest, aux éditions Saaraba, préfacée par Ndèye Fatou Kane.

    Awa Thiam, née en 1950 au Sénégal, est une anthropologue, femme politique et écrivaine féministe sénégalaise. Étudiante à Paris dans les années 1970, elle cofonde la Coordination des Femmes noires en mai 1976. Très engagée dans la lutte contre les mutilations génitales, elle cofonde également la Commission pour l’abolition des mutilations sexuelles en 1982. À son retour au Sénégal, elle devient professeure associée et chercheure en Anthropologie et s’implique dans le domaine de la santé publique en s’engageant plus particulièrement dans la cause des femmes.

    Dans La Parole aux négresses, Awa Thiam met au jour le vécu, les maux et les combats des femmes noires, à travers leurs propres paroles. Pour elle, le féminisme doit tenir compte de la «triple oppression» des femmes noires (de genre, de classe, de race) et des problèmes spécifiques de ces dernières, tels que les mutilations génitales, l'analphabétisme, les grossesses précoces, la polygamie, le mariage forcé et l'influence de la religion. Awa Thiam est la première féministe à formuler, quelques années avant Bell hooks, la question du positionnement des femmes noires dans le mouvement féministe.

    Sa réédition chez Divergences est préfacée par Mame-Fatou Niang.

    Mame-Fatou Niang est une universitaire franco-sénégalaise. Maîtresse de conférences, elle enseigne la littérature française et francophone aux États-Unis et s’intéresse aux questions urbaines dans la littérature française contemporaine, ainsi qu’à l’étude de la diaspora noire en Europe. Elle a également réalisé un documentaire intitulé «Mariannes noires».

  • Lauréate de l’International Booker Prize 2022 et du prix de Warwick pour les femmes en traduction pour son roman Ret samadhi (éditions des femmes-Antoinette Fouque, 2020, 2023), Geetanjali Shree se fait connaître par sa langue et sa structure littéraire innovantes. Ses œuvres ont été traduites en de nombreuses langues, notamment l’anglais et le français.

    Traduit du hindi par Annie Montaut.

    Une mère, fidèle aux traditions, vue par sa fille en quête d’émancipation et de modernité.

    "La discrète Maï est dévouée à son mari volage, à ses beaux-parents au caractère difficile et autoritaire, ainsi qu’à ses enfants. Mais qui se cache donc derrière ce voile qui révolte tant sa fille Sounaina ? À travers ses yeux perspicaces, on découvre le quotidien de cette famille indienne et la toile d’images et d’événements centrée autour de Maï. Malgré les encouragements de Sounaina à s’opposer aux injonctions absurdes de l’ancienne génération, Maï, comme tant d’autres femmes effacées par l’autorité patriarcale, choisit de se sacrifier pour le bonheur familial et le respect des traditions. C’est dans le silence de Maï que se dévoile l’éloquence du faible, et dans son incommensurable vulnérabilité, sa force infinie." (Présentation des éditions des Femmes)

  • Journaliste, directrice adjointe de la rédaction du quotidien français «Libération», Alexandra Schwartzbrod est aussi essayiste et romancière, autrice entre autres de la trilogie policière «Balagan», «Adieu Jérusalem» et «Les lumières de Tel-Aviv». Pour la première fois, elle publie un récit personnel sous le titre «Éclats» dans la collection «Traits et portraits», aux éditions Mercure de France.

    « J’aime les grilles des demeures entrouvertes, les chambres d’hôtel que l’on découvre la première fois, les lits défaits, et les voiles blancs qui dansent aux fenêtres, gonflés par le vent. »

    A.S.

    Dans cet autoportrait qui mêle violence de l’histoire et passion de l’intime, Alexandra Schwartzbrod rassemble les fragments d’une vie et nous éclaire sur son parcours de journaliste, depuis ses débuts au journal Les Échos puis à Libération, où elle est aujourd’hui directrice adjointe de la rédaction. À 20 ans, elle s’oriente par hasard vers l’armement, fréquentant un milieu interlope, principalement masculin. À 40 ans, en 2000, elle part à Jérusalem comme correspondante de Libération, pensant vivre un événement historique, la création d’un État palestinien, qui signerait la paix entre Israël et les Palestiniens. Elle assistera plutôt à la deuxième Intifada. Ce conflit reste une tragédie, amplifiée par les attaques du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 et la riposte israélienne sur Gaza. Même si la paix semble être aujourd’hui une utopie, Alexandra Schwartzbrod refuse de ne plus y croire.

    Voici une vie de femme libre, d’amoureuse, de journaliste, de mère, d’écrivaine, une vie où l’engagement a toujours été au rendez-vous. Au centre de ses passions, le journal Libération, l’histoire de toute une génération. (Présentation des éditions Mercure de France)

  • Don Winslow est l’auteur de vingt-deux best-sellers internationaux, dont «Corruption», «Savages» adapté au cinéma par Oliver Stone, ou encore «L’Hiver de Frankie Machine». Sa trilogie de «La Griffe du chien», «Cartel» et «La Frontière» est en cours d’adaptation série par la chaîne FX. Il vit aujourd’hui entre la Californie et le Rhode Island. À 70 ans, l'écrivain américain annonce se retirer de la vie littéraire avec son ultime roman «La Cité sous les cendres», un magnifique chant du cygne.

    "Danny Ryan est riche. Riche au-delà de ce qu’il aurait pu imaginer. L’ancien docker, soldat de la mafia irlandaise et fugitif, est désormais un homme d’affaires respecté – un magnat des casinos de Las Vegas et un partenaire silencieux dans un groupe qui possède deux somptueux hôtels. Danny a tout : une splendide maison, un enfant qu’il adore, une femme dont il pourrait même tomber amoureux. La vie est belle. Mais Danny va trop loin.

    Lorsqu’il tente d’acheter un vieil hôtel sur un terrain de premier ordre avec l’intention de construire le complexe de ses rêves, il déclenche une guerre contre un propriétaire de casino rival avec de sombres relations. Pour sauver sa vie et ceux qu’il aime, Danny doit redevenir le combattant impitoyable qu’il était autrefois – et qu’il ne voulait plus jamais être.

    Après les deux premiers tomes de la trilogie explosive du maître du polar Don Winslow, voici le troisième volume aussi épique et ambitieux, La Cité sous les cendres, livre annoncé comme le dernier dans la carrière de son brillant auteur. Un événement."

    Présentation des éditions Harper Collins.

    Traduit de l’anglais (États-Unis) par Jean Esch.

  • Catherine Bardon se consacre à l’écriture et partage son temps entre la France et la République dominicaine. Elle est l’autrice de la saga «Les Déracinés» qui s’est vendue à plus de 600 000 exemplaires et distinguée à de nombreuses reprises, notamment par le Prix Wizo et par le Festival du premier roman de Chambéry en 2019. En quelques romans, Catherine Bardon s’est imposée comme une voix puissante du paysage romanesque français. Ses romans ont été traduits dans plusieurs langues.

    «Le destin hors du commun de Sonia Pierre, fille de coupeurs de canne, qui fit de sa vie un combat pour les droits humains.

    République dominicaine, 1963. Sonia Pierre voit le jour à Lechería, dans un batey, un campement de coupeurs de canne à sucre. Consciente du traitement inhumain réservé à ces travailleurs, elle organise, à treize ans seulement, une grève pour faire valoir leurs droits. Une des rares habitantes du batey à suivre des études, elle devient avocate et consacrera sa vie tout entière à combattre l’injustice jusqu’à sa mort tragique.

    Catherine Bardon révèle l’existence de cette femme exceptionnelle et met en lumière la condition terrible des travailleurs migrants en République dominicaine, un sujet toujours d’actualité. Bouleversant plaidoyer pour la solidarité et la fraternité, Une femme debout est un roman puissant et terriblement humain.» (Présentation des éditions Les Escales).

  • Originaire du sud-est de la Virginie, S. A. Cosby a grandi avec son frère dans une caravane. À cause de la pauvreté de sa famille, il n'a pas pu suivre d'études mais n'a eu de cesse de lire et de s’instruire par lui-même. Il considère d'ailleurs que la littérature l'a « sauvé ».

    En 2019, S. A. Cosby publie sa première nouvelle à succès, Brotherhood of the Blade, qui remporte un Anthony Awards. Il enchaîne avec son premier roman, Les Routes oubliées, qui se voit couronné de nombreux prix, dont le Los Angeles Times Book Prize en 2020 ot l'Anthony Awards en 2021. Son deuxième roman, La Colère, est également salué par la critique et les droits cinématographiques ont été immédiatement achetés par l’équipe de Jerry Bruckheimer (Pirates des Caraïbes, Bad Boys, Les Experts). S. A. Cosby vit aujourd'hui à Gloucester, en Virginie.

    "Le Sud n’a pas changé. Ce constat, Titus Crown y est confronté au quotidien. Ancien agent du FBI, il est le premier shérif noir à avoir été élu à Charon, la terre de son enfance. Si son élection a fait la fierté de son père, elle a surtout provoqué la colère des Blancs, qui ne supportent pas de le voir endosser l’uniforme, et la défiance des Noirs, qui le croient à la solde de l’oppresseur. Bravant les critiques, Titus tente de faire régner la loi dans un comté rural frappé par la crise des opioïdes et les tensions raciales. Jusqu’au jour où Latrell, un jeune Noir, tire sur M. Spearman, le prof préféré du lycée, avant de se faire abattre par la police. Fanatisme terroriste, crient les uns. Énième bavure policière, ripostent les autres. À mesure que les dissensions s’exacerbent, Titus se retrouve lancé dans une course contre la montre pour découvrir la vérité." (Présentation des éditions Sonatine)

  • Paul Auster, né en 1947, est l’auteur d’une œuvre reconnue dans le monde entier, récompensée par de nombreux prix littéraires, et traduite dans plus de quarante langues. Écrivain prolifique, outre une vingtaine de romans, il a publié des essais, nouvelles, pièces de théâtre, recueils de poésie, scénarios… En France, c'est avec le premier volume de sa Trilogie new-yorkaise, «Cité de verre» (Actes Sud, 1987), qu'il se fait connaître du public avec un succès immédiat. Installé à Brooklyn avec sa femme, la romancière et essayiste Siri Hustvedt, Paul Auster est décédé le 30 avril 2024.

    Le regard bleu profond, la voix grave, Paul Auster était un homme captivant. À l'image de ses livres une quarantaine, fictions, essais, poésies et même un roman policier publié sous pseudonyme. Dès son premier texte L'invention de la solitude en 1982, un récit où il dresse le portrait de son père disparu brutalement, l'écrivain américain pose les fondations d'une œuvre marquée par le hasard, la mort, la mémoire, l'amitié et surtout l'amour de la littérature. Devenu célèbre avec sa trilogie new-yorkaise, Paul Auster n'a jamais cessé d'explorer la fragilité de la vie, ses petits bonheurs et ses grands malheurs. Aujourd'hui, ce sont ses lectrices et lecteurs qui sont en deuil, puisque Paul Auster vient de mourir ce 30 avril 2024, à l'âge de 77 ans.

    En souvenir de Paul Auster, un homme et un auteur aussi sombre que lumineux, qui était aussi scénariste et cinéaste, je vous propose de réécouter sa voix, avec un florilège d'extraits issus de deux grands entretiens que j'avais enregistrés avec lui. Le 1er en 2005 au moment de la publication de son roman Brooklyn Follies paru chez Actes Sud comme toute son œuvre, et le 2ème en 2013 pour son livre intitulé Chronique d'hiver, un texte autobiographique où il se raconte à travers le corps. Des échanges que nous avons eus en français, car Paul Auster avait vécu longtemps à Paris et avait un lien presque amoureux avec la France et sa culture.

    Le rire de Paul Auster hélas s'est éteint le 30 avril 2024, mais sa littérature reste. Elle est toute entière disponible aux éditions Actes Sud, et particulièrement ce qui sera son dernier titre traduit en français par Anne-Laure Tissut, et paru il y a quelques semaines : Baumgartner, nom du personnage du roman, un ancien professeur de philosophie, veuf et solitaire à 70 ans qui se souvient par fragments de sa jeunesse, de son père, de la femme de sa vie. Un livre crépusculaire et en même temps traversé par une lumière incandescente : celle de la puissance de la mémoire où l'écrivain nous dit que ceux qu'on aime même après leur disparition terrestre restent toujours vivants.

    Quelques-uns des titres de Paul Auster.

  • Comédien, auteur et metteur en scène, Dorcy Rugamba a écrit une pièce qui a fait date « Rwanda 94 ». En 2001, il crée Urwintore, collectif destiné à produire les artistes rwandais. En 2012, il fonde Rwanda Arts Initiative, centre d'art à Kigali. Et monte, en 2019, une maison d'édition, Moyo, qui publie des auteurs dans les langues africaines. Il a créé « Les Restes suprêmes », une pièce sur la restitution du patrimoine africain. « Hewa Rwanda », publié aux éditions J.-C. Lattès est son premier texte intime.

    "Le 7 avril 1994, vingt militaires de la garde présidentielle entrèrent dans la maison de Dorcy Rugamba et assasinèrent sa famille, ses parents, ses soeurs et ses frères. C'était le début du génocide des Tutsi. Étudiant à Butare, Dorcy Rugamba parvient à fuir vers le Burundi laissant derrière lui un pays pulvérisé et des hommes hantés par le monde d'avant, les souvenirs, la mémoire des disparus.

    Dorcy Rugamba écrit une lettre aux absents, à son père, à sa mère. Il nous offre un récit bouleversant, porté par une voix, une écriture, une intensité rares, et ces questions obsédantes : qu'est-il arrivé ? Comment traduire en mots ce qui est hors de portée ? Comment accepter l'inacceptable ?" (Présentation des éditions JC Lattès).

    Lectures musicales de «Hewa Rwanda» :

    Le 5 mai au Théâtre de la ville – Abbesses.

    Le 16 et 17 mai au Palais de Chaillot.

    Le 18 mai au Festival Étonnants Voyageurs à St-Malo.

    Le 20 et 21 juin au Festival Theaterformen, Hanovre.

    Le 17 et 18 octobre, Festival des libertés, Théâtre national, Bruxelles.

    En décembre aux Bouffes du Nord, dans le cadre du festival d’Automne.

  • Tanella Boni est philosophe, poétesse et romancière. Depuis plus de 30 ans, son œuvre prolifique composée de romans, nouvelles, essais et poèmes en fait l'une des figures de la littérature ivoirienne classique comme contemporaine. Née en Côte d'Ivoire, elle habite le monde et écrit au-delà des frontières.

    "Un polar prenant avec pour toile de fond un des plus gros scandales écologiques de Côte d’Ivoire, passé sous silence en 2006 : le déversement des déchets toxiques dans la capitale

    Fabien, gardien sans histoires est assassiné au pied de l’immeuble où il travaillait. Sa mort semble liée à l’arrivée du Bateau bleu dans le port d’Abidjan avec des tonnes de déchets toxiques dans ses cuves. Double malheur dans la ville qui étouffe sous l’odeur pestilentielle qui brûle les narines et ronge les corps.

    Au fil des silences douloureux de ses proches, des portraits et des mots soufflés par le mort lui-même, c’est une enquête sur la société ivoirienne tout entière que livre ce roman." (Présentation des éditions Nimba)