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POUR LA VERSION VIDÉO C'EST PAR ICI !
Lors de cet épisode, on change les rôles. C'est mon ami de longue date Alex Fournier qui « jase » avec moi sur mon cheminement de musicien et sur ma carrière de pianiste professionnel. On parle de mes études, les concours auxquels j'ai participé et plus encore.
C'est vraiment un moment intime dans lequel je montre plusieurs facettes de moi-même que je n'ai pas l'habitude d'exposer en public. Je partage d'ailleurs mes nombreuses passion comme celle pour la musique de Coldplay. J'interprète aussi bien sûr des œuvres de compositeurs classique qui ont marqué ma vie musicale jusqu'à maintenant.
Voici comment l'événement avait été présenté le 3 octobre 2024 :
Dans le cadre des Journées de la Culture, la Maison de la Culture de Saint-Roch-de-Richelieu est fier de présenter l'événement "Déjeuner-causerie avec le pianiste Antoine Laporte: de Passion à Profession".
Cet événement offre une opportunité unique de voir l'envers du décor, de découvrir l'univers et le parcours d'un pianiste de notre région qui s'illustre internationalement.
Dans un environment chaleureux et intime, venez écouter Antoine Laporte raconter comment un vieux piano droit légué par sa grand-mère a été l'étincelle qui a donnée naissance à une passion qui a guidée son parcours de vie. Plus d'une dizaine de pièces seront jouées -- des pièces qui ont été marquantes pour Antoine Laporte autant personnellement que profesionnellement, de Mozart à Coldplay.
J'espère que vous allez apprécier. Bon visionnement !
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POUR VOIR EN VIDÉO
John Kamfonas a grandi à Philadelphie aux États-Unis. Il a étudié le piano classique à l’Université de Columbia et à la Manhattan School of Music. Il y a dix ans, John a quitté les États-Unis pour venir s’installer en France grâce à l’invitation du pianiste et pédagogue français Jean Fassina qu’il a rencontré dans un concours international en Europe. Ce musicien a eu une grande influence sur lui. John nous parle de l’importance de cette rencontre artistique et à quel point elle a changé sa vie. Il a ensuite fait des études à l’École normale Alfred Cortot avec Marian Rybicki et poursuit actuellement des études de doctorat dans le programme de Doctorat d’interprète du CNSM de Paris en partenariat avec Sorbonne Université. En arrivant en France John a habité à la Fondation des États-Unis à la CIUP où il a fondé en 2015 les « Rendez-vous Musicaux », une série de concert mettant en scène des musiciens et artistes américains et d'autres pays.
Concertiste confirmé, John a joué dans plusieurs pays comme au Carnegie Hall (NY), au Atlantic Music Festival dans le Maine, au Beijing International Music Festival en Chine, à la Salle Cortot de Paris. Je lui ai demandé comment il vivait avec l’anxiété de performance et le défi d’affronter la scène et le public à chacune de ses prestations. On écoute un extrait de la « Chaconne » de Bach arrangé par le pianiste et compositeur italien Ferruccio Busoni,vidéo intégrale ici ! Chambriste convoité, il nous parle de sa volonté de créer des collaborations avec d’autres musiciens. Il a travaillé, entre autres, avec le chanteur-lyrique Grégoire Ichou et le violoncelliste Éric Hedberg. Professeur très en demande, il enseigne au Conservatoire américain de Paris et en privé auprès de plus jeunes élèves et des adules. Pour lui, enseigner, même si ce n’est pas dans le but de former des musiciens professionnels, ça contribue à partager l’art et à créer le public de demain. En 2012, John as fait une résidence à Bangalore en Inde où il a eu des échanges musicaux enrichissant. Cela l’a mené à jouer joindre le Silk Road Ensemble fondé par nul autre que Yo-Yo Ma. Il nous parle de la manière dont sont structuré les « rag » indiens et de son intérêt pour tous les genres de musique. John est un grand improvisateur et cela a toujours été une passion. Il est aller chercher les conseils de Jean-François Zygel et de Nicolas Delaigue. John nous explique son sujet de thèse de doctorat qui tourne autour de l’improvisation et des compositeurs/improvisateurs pianistes tels que Charles Ives, Claude Debussy et Ferruccio Busoni. On écoute une improvisation enregistrée au Greencastle en Indiana.
John travaille sur quelques projets en ce moment dont un concert avec œuvres du répertoire classique qui sera complété avec quelques improvisations inspirées par les œuvres d’art exposé dans le cadre de l’exposition Le Paris et la modernité (1905-1925) le 13 avril 2024 à 16h au Petit Palais, Paris 75008. Il travaille aussi à l’organisation du 100e concert de la série qu’il a fondé à la Fondation des États-Unis qui aura lieu le 26 mai 2024. Je remercie sincèrement John pour sa générosité et lui offre un petit cadeau à la fin de l’épisode.
Prestations de John :
Bach/Busoni Chaconne en ré mineur BWV 1004
John Kamfonas Improvisation
Recording: Matthew Champagne
Musique d’intro et de fin:
Gabriel Pierné 15 pièces op. 3, nº 12 Cache-Cache
The Colours Exploration nº 3
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Estão a faltar episódios?
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(Cet épisode est aussi disponible en vidéo)
Nous entamons cette deuxième saison de belle façon avec la talentueuse pianiste et pédagogue Amanda Kohn qui est native de Rio de Janeiro au Brésil. Elle a débuté l’apprentissage du piano à 11 ans avec des professeurs privés et à l’École de musique Villa-Lobos de Rio. Elle a ensuite poursuivi ses études supérieures en musique classique à l’Université fédérale de Rio auprès des professeurs Ronal Silveria et Luiz Senise. Elle a obtenu une maîtrise en interprétation de l’Université de Montréal avec Paul Stewart et y poursuit actuellement des études doctorales. Amanda a remporté plusieurs prix : « Prix de meilleure interprète de musique moderne » au Concours de piano Musiart à Niterói (RJ), 1er prix au Concours de Ituiutaba (MG), 1er prix au Latin American « Rosa Mística » Competition à Curitiba (PR). Elle est également lauréate du concours "Série Talents" de l'Université Fédérale de Rio de Janeiro UFRJ et du concours pour orchestre et soliste de l'école de musique de la UFRJ. On parle de la manière dont elle se préparait à ses concours.
Amanda a joué au cours de sa jeune carrière de musicienne plusieurs style de musique : elle a été membre du groupe expérimental Pianorquestra, reconnu internationalement avec des présentations sur les plus grandes scènes du monde. Elle y jouait avec quatre autres pianistes de la musique classique, jazz, les rythmes brésiliens allant même à y inclure des projections et de la danse... On écoute Forró Brasil d’Hermeto Pascoal. En raison du droit d’auteur, nous vous invitons à aller sur ce lien pour écouter et voir la prestation intégrale :https://www.youtube.com/watch?v=jawRLf_Pdzg
Amanda est très présente sur sa chaîne Instagram sous le pseudonyme de @musitalk_ sur laquelle elle est rendue à plus de 37k abonnés. C’est juste incroyable ! Elle y donne des astuces pour mieux travailler au quotidien, bien gérer son temps de travail, des manières de rester motivé sur le long terme, et plein d’autres idées innovantes et stimulantes. Je vous conseille de vous abonner !
On écoute (ou visionne sur YouTube) une Étude de concert, no. 7 « Intermezzo » de Nikolai Kapustin
Nous avons également parlé ensemble de la méthode Suzuki qu’elle enseigne depuis plusieurs années. Sinichi Suzuki s’exprimait ainsi : « Enseigner la musique n'est pas mon objectif principal. Je veux créer de bons citoyens. » Elle nous donne les clés et la vision de ce grand pédagogue japonais qui va au-delà de l’enseignement musical, mais qui est un tout beaucoup plus global. Elle nous parle de ses projets à venir, notamment ses projets de musique de chambre avec le violoncelliste Luis Guilherme dont elle souhaite faire tourner prochainement au Brésil.
En terminant, elle donne quelques conseils à de jeunes pianistes souhaitant se lancer dans une carrière professionnelle. Elle insiste sur le fait qu’il faut que les musiciens partagent plus souvent et de manière plus constante leur prestation sur les réseaux ou ailleurs. Que ce soit une simple répétition dans son studio ou une prestation intime. Comme elle le dit si bien : « ce qui n’est pas si mal pour nous, c’est fantastique pour le quelqu’un d’autre » !
Merci Amanda pour ce beau partage et bonne continuation !
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Originaire de Sherbrooke, Isabelle David a débuté le piano à l’âge de 8 ans et a grandi dans une famille de musicien. Son père, Marc David, est un chef d’orchestre reconnu, sa mère est flûtiste de formation et sa grand-mère était pianiste. Ses premiers professeurs ont été Madeleine Tremblay, puis Yolande Gaudreau et Jean-François Latour à l’École de musique de Verdun. Elle a poursuivi ses études au baccalauréat à l’École de musique Schulich de l’Université McGill à Montréal, s’est perfectionnée au Conservatoire de musique de Montréal en obtenant un Concours en piano et a fait sa maîtrise en piano au New England Conservatory à Boston avec Gabriel Chodos. Durant sa maîtrise, elle a bénéficié des enseignements de Vivian Hornik Weilerstein en musique de chambre et de Stephen Drury en musique contemporaine. Elle est ensuite revenue au Québec pour faire son doctorat en interprétation à l’Université de Montréal de 2016 à 2020. Son projet de recherche soutenu par la bourse de doctorat Joseph-Armand Bombardier du CRSH avait pour objet l’œuvre pour piano d’Auguste Descarries.
Elle nous parle du compositeur et de son intérêt pour l’école russe de piano lors de ses études à Paris. On écoute un extrait de son arrangement avec collaboration avec Jean Saulnier pour piano seul la Rhapsodie canadienne donnée en première audition en 1936 par le pianiste américain Helmut Baerwald à Montréal (version avec orchestre dirigé par Wilfrid Pelletier). Ce disque Souvenirs d’Auguste Descarries sous l’étiquette Leaf Music a été finaliste comme album de l’année au 26e Prix Opus. On discute de l’esthétisme musical en comparant la musique de Descarries avec celle des compositeurs d’avant-garde et de la problématique d'une écriture tonale face aux langages musicaux alors en vogue. Elle parle des concours de piano et de ce qui la motive lorsqu’elle y participe. Elle souligne l’importance comme artiste de jouer les répertoires moins connus et de sortir des sentiers battus. Elle est porte-parole du Concours Auguste-Descarries.
Elle nous parle de son projet de musique de chambre avec la violoniste Yolanda Bruno et leur album The Wild Swan né à la suite d’une tournée des Jeunesses musicales du Canada. On écoute Aalap Tarana de Kala Ramnath. Elle nous parle de sa collaboration avec la chanteuse lyrique Barbara Hannigan dans le cadre de son programme Equilibrium Young Artists. Plus récemment, elle a joué avec l’Orchestre symphonique de Terre-Neuve le Concerto de Clara Schumann. Elle partage sa passion de jouer avec des orchestres symphoniques. Elle a aussi joué avec l’Orchestre symphonique de Montréal, l’Orchestre des jeunes de Fribourg, de Trois-Rivières, et de Drummondville entre autres. Isabelle nous parle de sa salle préférée pour donner un récital qui est le Jordan Hall à Boston. Elle parle d'un projet unique qui aura lieu à l’Usine C et qui est produit par l’ensemble Ballet-Opéra Pantomime (BOP) autour des Vingt-Regards sur l'enfant Jésus d’Olivier Messiaen arrangé pour 4 pianos avec les pianistes Gaspard Tanguay-Labrosse, Mehdi Ghazi et Samuel Blanchette-Gagnon. Elle souhaiterait endisquer la Rhapsodie canadienne de Descarries avec orchestre qui serait un rêve pour elle.
Bon épisode !
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Jeanne Amièle a débuté le piano à 5 ans. Son père était mélomane et avait acheté un piano pour en jouer. Elle en a donc profité pour s'y mettre ! La vraie piqure elle l'a eue au Camp musical du Saguenay Lac-Saint-Jean. Ses premiers professeures ont été Mélina Savoie et Jacynthe Riverin qui l’ont formée avant qu'elle entreprenne ses études supérieures en musique. Elle a par la suite poursuivi ses études à Vincent d’Indy (Cégep) avec Jean Saulnier qui a été son professeur jusqu’à la fin de ses études de doctorat à l’Université de Montréal. Elle a aussi participé à un Erasmus* à la Haute école de musique de Genève avec Dominique Weber.
Jeanne nous parle de la différence d’approche entre l’enseignement bien encadré qu’elle a reçu au Québec versus celle plutôt libre en Europe. Son côté très organisé lui a rendu service pour structurer son semestre en Suisse. Elle nous parle de son projet doctoral qui portait sur la préparation à la performance et plus spécifiquement sur la mémorisation. Elle développe sur le processus de visualisation : imaginer le jury pour lequel on jouera, la salle, le piano, etc. On parle aussi de la mémoire musculaire en citant le podcast de Dr Mathieu Boucher, Ph. D. : Le musicien stratégique. Elle nous parle des bons et des moins bons côtés de cette mémoire motrice et des autres mémoires sur lesquelles on peut s’appuyer. Elle enseigne la mémorisation à ses élèves en divisant les morceaux en plusieurs parties, à les faire analyser le langage musical des œuvres et leur fait travailler la mémoire auditive. Cette dernière approche étant préconisée par la pédagogue hongroise Marguit Varro dans son livre L’enseignement vivant du piano – Sa méthode et sa psychologie.
On parle des prix qu’elle a reçus dans les concours et de ses méthodes pour s'y préparer. Elle parle d’ailleurs d’une brillante façon de la gestion du temps en lien avec les programmes qu’elle a à travailler dans son article de blog : « Comment j’ai découvert la méthode Pomodoro – et sept bonnes raisons de l’essayer vous aussi ! » paru en janvier 2019. Selon elle, c'est comme un laboratoire et que malgré le stress, il est souhaitable d’expérimenter plusieurs méthodes pour solidifier son jeu sous différents angles. On parle de la manière de se différencier et de trouver son unicité tout en suivant les règles, mais en s'exprimant à travers ce cadre. Elle affectionne particulièrement les interprétations de Ravel par les pianistes André Laplante et Bertrand Chamayou qui sont allés loin leurs recherches interprétatives. On écoute un Intermezzo extrait des Klavierstücke, Op. 76 de Brahms « live » au Concours OSM en 2015.
Jeanne nous parle de sa pédagogie, nommée professeure au Conservatoire de musique de Trois-Rivières depuis deux ans. Elle parle de sa démarche pour l’enregistrement de son album solo Reconnaissance qu’elle a réalisé avec Philippe Bouvrette, son père et plusieurs membres de sa famille. On écoute de Robert Schuman la fin du Carnaval, Op. 9 et le début des Trois romances, Op. 11 de Clara Schuman. Parmi ses projets récents et à venir, il y a un récital aux Mélodines à la Place des arts de Montraél en février dernier, un concert-conférence avec Magda Boukanan sur les compositrices du XIXe et du XXe siècle le 7 mai prochain et le 4ème volet de son projet Schumann qui aura lieu le 14 mai prochain avec la violoniste Alicia Choi.
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Né d’une rencontre fortuite lors d’un stage de piano à l’Abbaye de Royaumont à Asnières-sur-Oise en France, je discute avec le pianiste Théodore Lambert. Sa famille n’était pas musicien. Il a fait ses études primaires à l’école de Brétigny-sur-Orge et ensuite au Collège Jean Racine. Il s’est dirigé vers le Conservatoire de Paris où il a travaillé avec beaucoup de professeurs : Claire Désert, Emmanuel Strosser et Jean-Frédéric Neuburger. Il nous parle de son intérêt pour les instruments anciens et quelques stages avec des spécialistes tels que Alexei Lubimov et Edoardo Torbianelli. Il nous donne quelques conseils pour adapter son jeu pianistique par rapport à nos pianos modernes : adopter une souplesse des poignets, une utilisation différente de la pédale et des choix de tempi différents, souvent plus rapides. Il nous parle de son ensemble de musique de chambre Aralia avec Iris Scialom (violon) et Magali Mouterde (violoncelle) avec lequel il se produit en France. L’ensemble se perfectionne toujours dans le cadre de « masterclasses ». C’est intéressant de voir que des professionnels continuent à suivre des formations de perfectionnement même s’ils sont est en carrière active. Il partage d’ailleurs une anecdote intéressante impliquant le fameux violoniste David Oïstrakh. On écoute la fin du 1er mvt du Trio pour piano no 3 en do mineur, Op. 101 de J. Brahms.
Théodore nous raconte comment il a vécu la pandémie. Il est allé dans un verger dans les montagnes où il a fait une série de concerts avec son amie violoncelliste. Il en a profité aussi pour composer un opéra intitulé L’envers du miroir et pour enseigner. C’est en voyant les jeunes élèves passer beaucoup de temps sur les réseaux sociaux que l’idée de composer un opéra ayant pour sujet les réseaux sociaux, surtout les conséquences négatives que ceux-ci peuvent engendrer. Théodore nous parle de sa démarche de compositeurs et des circonstances qui l’ont fait devenir compositeur. Ses premiers cours au Conservatoire de Paris en écriture qui étaient plutôt des cours de composition avec Fabien Waksman y sont pour quelque chose nous explique-t-il : « Cette histoire de composition, c’est venu au départ parce que j’avais un intérêt de comprendre comment les pièces que je joue étaient faites, et j’ai commencé à faire les miennes et presque à y prendre goût. » Pour son opéra, il s’inspire des comédies musicales, mais il a aussi des influences de Francis Poulenc, Giacomo Puccini, Stephen Soundheim, Claude Debussy et du répertoire romantique. On écoute un extrait d’une composition de Théodore pour piano seul intitulée Lune rousse interprétée par lui-même. Il nous parle ensuite de son processus créatif, de l’intégration de l’improvisation dans ses créations et de l’importance d’écrire sur papier ses œuvres.
Il nous parle de l’accompagnement qu’il fait au Conservatoire municipal (5e) « Gabriel Fauré » et des défis qu’on peut avoir. Il parle de sa carrière de concertiste et on prend le temps de bien décortiquer le statut d’intermittent du spectacle. On échange sur les outils promotionnels tels que les réseaux sociaux, son site web et YouTube. Travailler avec une agence versus s’auto-représenter ? Ses projets pour l’instant se concentre autour de concerts en Normandie en Quintette (Dvořák et Dohnányi), un disque à sortir sous le label du Conservatoire de Paris INITIALE avec son Trio Aralia, un disque avec l’ensemble Sotto Voce avec 4 chanteurs de musique contemporaine. Il travaille aussi à des récitals lyriques avec la production Résonance et poursuit ses activités d’accompagnateur. Il s’implique également dans des maisons de repos en faisant créer des œuvres musicales par les résidents.
Bon épisode !
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Gabriel Quenneville-Bélair a commencé l'apprentissage du piano en bas âge. Après une courte interruption, il a repris de plus bel inspiré par son frère qui faisait de la musique. Gabriel nous parle de son parcours académique, son baccalauréat et sa maîtrise qu'il a obtenu au Conservatoire de musique de Montréal avec Raoul Sosa et Richard Raymond. On écoute le deuxième mouvement (Andante molto cantabile) de la Sonate pour piano en mineur, Op. 7 d’Edvard Grieg (1843-1907) extrait de son premier album Piano Solo auto-produit grâce à la bourse 2016 Claude F. Lefebvre de la Fondation de soutien aux arts de Laval. On parle de ses prix à des concours auxquels il a participé : « Pour moi, les concours ça fait partie de ton année scolaire » raconte-t-il. Il pense que les commentaires des juges nous aident à grandir comme musicien et ça montre les faiblesses sur lesquelles travailler.
Il parle d'un vieil enregistrement de la pièce Jeux d’eau de Ravel datant de plus de douze ans et qui l'la rejouée durant son doctorat. Il se croyait très bon à l'époque, mais c'est en réécoutant cet enregistrement qu'il a réalisé tout le chemin parcouru. Son interprétation était dorénavant d'une toute autre manière lors de son récital de doctorat. Gabriel partage quelques des astuces avant de commencer sa prestation sur scène. Comment calmer son esprit pour ne pas jouer trop vite. On écoute un extrait du 3e mouvement du Concerto no. 1 en si ♭majeur de Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893). Cet enregistrement est « live ». Il s'agit d'une prestation comme gagnant du concours de concerto en 2016 du University of Minnesota Orchestra sous la direction de Mark Russel Smith. On échange à propos de jouer avec un orchestre. De comment on doit réfléchir et approcher ce travail pour être en symbiose avec l’orchestre et de bien s’entendre avec le chef d’orchestre durant les répétitions.
On parle aussi de son intérêt pour la musique contemporaine et les collaborations avec des compositeurs comme François-Gabriel Madden et Sean Clarke. Il a d’ailleurs été invité par le compositeur américain Stephen Denker à créer (jouer en première audition) ses Three Concert Études au Clark Art Institute à Williamstown dans le Massachusetts en octobre 2022. Un concert dans lequel il a également joué des œuvres de compositeurs plus « classique » tels que Chopin, Ravel, Schubert et Beethoven. Les intérêts de Gabriel en dehors de sa pratique professionnelle est de jouer du drum ! Eh oui ! Ses projets en cours sont d'accompagner les élèves du Royal Conservatory of Music pour les examens et une collaboration avec Diane Dumas, une professeure de chant. Il s’est également donné un défi de composer seize (16) mesures par jour de musique dans le but de stimuler sa fibre créative de manière régulière. Il explique qu'à chaque jour, il alterne d'une ambiance triste à une autre plus joyeuse. Il s’est inspiré beaucoup de la musique de jeux vidéo et espère pouvoir lancer ce projet sous la forme d'un album prochainement...
Bon épisode !
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C’est au Domaine Forget à l’été 2015 que j’ai rencontré Ryutaro pour la première fois. Nous avons continué à se suivre via les réseaux sociaux et on s’est revu l’année dernière pour un déjeuner très sympa au parc de la Villette tout près du Conservatoire de Paris. C'est dans cette école que j'étudie actuellement et où Ryutaro a complété ses études supérieures de 2008 à 2015 avec Michel Béroff et Hortense Cartier-Bresson, entre autres. Il a ensuite poursuivi ses études musicales avec la pianiste géorgienne Eliso Virsaladze en Italie de 2015 à 2020. Il a commencé ses études de piano dans sa ville natale à Kamakura au Japon, une ville reconnue pour ses plages et ses temples. Au début, il souhaitait apprendre le violon. Enfant, il était fasciné par le violon solo des concerts d’orchestres symphoniques à la télévision. Ne trouvant pas de professeur de violon, ses parents l’ont inscrit à des cours de piano.
On parle des concours internationaux dans lesquels il a remporté des prix : 1er prix au 17e Concours international d’Île-de-France, un 2ème prix au 6e Concours international à la mémoire d’Émile Gilels à Odessa en Ukraine. Il nous parle des conditions économiques déjà difficile en Ukraine et de la résilience des gens qui gardaient tout de même une joie de vivre. On écoute un enregistrement d'un concours en Italie : 3e mvt. de la Sonate no 7 en ré majeur, Op. 10, no 3 de L. V. Beethoven (1770-1827). Je lui ai demandé ce que signifiait pour lui de participer à un concours, comment se prépare-t-il ? Il explique qu'un prix peut aider à la carrière, mais que c’est aussi une expérience très enrichissante d'apprendre autant de répertoire et de devoir bien organiser son temps. Je le cite : « C’est impossible de jouer tous les morceaux en une journée. Oui, ou peut faire ça, mais c’est un rodage, ce n’est pas un travail. Il faut bien doser le travail, par exemple, aujourd’hui je vais me concentrer sur les morceaux de la première épreuve et le concerto puis, demain ce sera autre chose ».
Suite à son premier album Scarlatti, Ravel, Mozart & Liszt : Piano Works lancé en 2017, Ryutaro a lancé deux ans plus tard un deuxième disque sous le label Hortus intitulé Ce qu’a vu le vent d’Est. Petit clin d'œil à un des Préludes « Ce qu'a vu le vent d'Ouest » de Debussy, mais en regard des œuvres du compositeur du Japon (à l'est) Hisatada Otaka. Il est disponible ici et sur toutes les plateformes numériques. On écoute le Prélude nº 6 « Des pas sur la neige ». Une troisième album « live » Concert in Italy est paru sous l’étiquette KNS CLASSICAL très récemment. Ryutaro nous parle de son processus de création : « On crée quelque chose qui n’est pas fait à l’instant. On réécoute plusieurs fois, on fait du montage, c’est vraiment de créer quelque chose avec le temps ».
Rytuaro se produit régulièrement en concert : Récital CIE Bourse de Paris, France-Amérique, Musée Marmottan-Monet avec Aurélien Pascal. On écoute « Village Festival » de la Suite japonaise de Hisatada Otaka. Il nous partage ces moments qu’il a vécus durant la pandémie à Paris. Il était un peu inquiet de la tournure des événements, mais il se réjouit que les gens soient de retour en salle pour venir écouter les concerts. Il en a profité pour faire la cuisine, pour prendre du recul et réfléchir à ses projets et la suite de sa carrière. Il est maintenant bien occupé avec tout plein de projets inspirants !
Bon épisode !
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Après la fin de son doctorat en 2019, Thierry Montpetit a remporté le Concours du Festival de musique du Royaume au Saguenay. Il a participé au concours de San José aux États-Unis, quelques semaines plus tard. Éliminé au premier tour, il était découragé ! Des question ont émergées : « Est-ce que je poursuis les concours ? Qu’est-ce que je fais de ma vie ? ». En revanche, c’est là qu’il a pu rencontrer un de ses pianistes préférés Antonio Pompa-Baldi ainsi que deux autres juges qui avaient bien aimé sa prestation. Il a même eu une offre d’aller étudier avec bourse complète au Kansas. L’automne suivant, il a été finaliste au Tokyo Piano Open au Japon et au Concours Gershwin à New York. Une belle façon de rebondir ! Le voilà de nouveau plein de motivation, mais la pandémie qu’on connaît est arrivée… Il s’en allait participer au concours de Jaén en Espagne. Plus de concours, plus de concert… Un an sans toucher au piano. Il a fait une vidéo pour le Concours du Prix d’Europe pour présenter son travail en tant de pandémie. Thierry enseigne le piano depuis toujours et c’était une période pour cela. Il a même fait de la suppléance dans les écoles pour arriver à sortir de ce moment très difficile pour les artistes. On écoute « La maja y el ruiseñor » de Goyescas, Op. 11 d’Enrique Granados (1867-1916).
Thierry raconte que c’était tout à fait nouveau de jouer du Granados et aussi de mettre en place une œuvre sans l’aide d’un professeur. Il s’exprime ainsi : « Est-ce que je serais vraiment capable de tout faire par moi-même et que ça sorte comme il faut, et que je sois sûr de mon affaire ? Ça a été un réapprentissage après mes études. Le fait d’avoir été finaliste, ça m’a aidé et ça m’a donné des concerts. » Les concours pour les musiciens peuvent être bénéfiques, mais cela implique beaucoup d’efforts et de temps. Il y a pas de système comme les équipes sportives aux Jeux Olympiques comme les sportifs. Il faut en faire beaucoup pour pouvoir ressortir gagnant.
Pour la suite de sa carrière, Thierry souhaite se concenter sur les concerts et de réaliser quelques enregistrements... Il est aussi suis devenu papa récemment ! Il a offert un programme Beethoven à New York à la suite d’un prix dans un concours. Il souhaite présenter plusieurs programmes pour ses concerts. Tout d’abord, la Deuxième année de pèlerinage : Italie de Franz Liszt (1811-1886). Ensuite, les trois dernières sonates de Beethoven Op. 109,110 et 111. Finalement, les deux sonates de Rachmaninov. On écoute le début de la Sonate en si mineur de Liszt !
Thierry nous parle de sa réflexion à propos de l’apprentissage et la préparation des œuvres qu’il joue. Avant, il était un peu dans une dynamique d’apprendre les notes et un peu la musique et que son professeur allait effectuer le travail avec lui pour l'aider à mieux interpréter une œuvre. Il a cependant réalisé qu’il fallait s’émanciper tranquillement des professeurs : « Plus on apprend à s’aider nous-mêmes, plus notre prof peut nous aider ! » Je crois qu’il a tout à fait raison. Le travail qu’on effectue en amont avant de jouer pour quelqu’un (un prof, ou un ami) y est pour quelque chose. Le professeur aura toujours des points à apporter, mais cela s’appuiera sur la recherche, le travail et la réflexion qu’on aura déjà fait. Je suis très heureux de vous présenter le parcours de Thierry cette semaine et lui souhaite bonne chance dans la poursuite de ses objectifs et ses aspirations.
Bon épisode !
* Le cégep est une école entre le lycée et l’université au Québec
** (5ème cycle de l’ancienne réforme)
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Lors de ce deuxième épisode, la pianiste Dr. Laurence Manning nous raconte comment elle a débuté le piano à l’âge de 3 ans, ayant appris à lire la musique avant de lire tout court ! Elle parle de son admission au Conservatoire de musique de Montréal à l’âge de 11 ans et de ses professeures de piano : Louise Bessette et Suzanne Goyette. Puis, elle parle de ses études à l’Université de Montréal pour y compléter sa maîtrise et son doctorat en interprétation. Ses deux directeurs, le pianiste Paul Stewart et la musicologue Marie-Hélène Benoit-Otis, l'ont encadré pour sa thèse portant sur les œuvres pour piano de Fanny Hensel Mendelssohn. Elle a d’ailleurs fait des missions de recherches à Toronto et en Europe (Berlin et Paris). On écoute la pièce « Octobre » du recueil de pièces pour piano Das Jahr (L’année) de Fanny Mendelssohn. Elle nous parle d’un film de Sehila Heyman, une descendante de la compositrice allemande, dans lequel des extraits de son récital de doctorat ont été sélectionnés par la réalisatrice pour y être joué.
On parle de son « double-saut » à la fois du milieu académique vers la carrière professionnelle, mais également de la musique de Fanny Mendelssohn et de la musique classique vers la musique de jeux vidéo et ses compositions. Elle nous parle de sa passion pour les jeux vidéo et surtout, pour la musique qui s’y trouve. Elle parle de son implication comme pianiste dans l’Orchestre symphonique de jeux vidéo à Montréal. Laurence a fait des arrangements des jeux comme Zelda, Castlevania, Final Fantasy et plusieurs autres. Elle a enregistré plusieurs albums solos et avec deux formations dont Trifantasy jusqu’en 2020, et avec le Trio Laurence Manning dont on fera l'écoute de la pièce la plus connue de Zelda : Termina Field. Elle nous parle de ses expériences nombreuses en enregistrement au studio Piccolo à Montréal. Elle parle de la manière de s'y préparer, la logistique à adopter pour l’enregistrement et le mixage, et ses méthodes de financement pour réaliser ses projets. Parce que oui, c’est bien beau cette musique et les beaux projets, mais cela n’est pas gratuit ! (rire) Très présente sur les réseaux sociaux, sur Patreon et sur YouTube, cela lui apporte des revenus lui permettant de gagner sa vie au quotidien comme artiste et de financer ses projets. Elle a plusieurs vidéos avec beaucoup de vues cumulant un nombre impressionnant de 2,5 millions de visionnements sur sa page YouTube.
Cette transition vers la musique de jeux vidéo a également été l’occasion pour Laurence de se révéler en tant que compositrice. Finalement, la transition de la musique classique, celle de Fanny Mendelssohn vers la musique de jeux vidéo n’en n’est pas vraiment une. Cela a été le fruit d’une réflexion qui l'a amené peu à peu à se faire confiance. Elle avait débuté ce projet quelque temps avant la pandémie et ensuite, lorsque les concerts ont été interrompu, elle en a profité pour concrétiser son projet. On écoute sa pièce « Dance with the Wind » de son album Piano Mirror (2020). Elle nous parle de sa manière de composer, d’écrire, et de son processus créatif. Elle parle aussi de son perfectionnisme quant à la qualité et la pertinence de ses idées musicales et d'astuces pour le contrer. En terminant, Laurence nous parle de ses projets en cours et de nouvelles collaborations avec des Labels aux États-Unis…
Bon épisode !
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Dans cet épisode, Élisabeth Pion nous raconte son parcours musical depuis ses tout premiers débuts. Elle vient d'une famille « musicale ». On parle des longues heures de solitudes, de ses professeures Francine Lacroix et Suzanne Goyette, de son entrée au Conservatoire à 14 ans où elle y était inscrite en double DEC de musique et sciences nature. En parallèle de sa pratique musicale elle songeait aussi à devenir urgentologue, physiothérapeute, journaliste ou écrivaine.
On parle de sa préparation à un concert, de la manière de s'apprivoiser elle-même pour se sentir bien sur scène. Suite à ses études à Montréal, Élisabeth a étudié à la Guildhall School of music & Drama à Londres où elle y vit toujours. Elle souhaitais accélérer son rythme d'apprentissage du répertoire pour répondre à la demande grandissante d'opportunités de concerts. On discute également du fait de reprendre de l'ancien répertoire, qu'il ne faille pas prendre la route facile, mais de toujours rechercher à l'amener plus loin.
On fait l'écoute d'un extrait du Concerto nº 20 de Mozart avec l'orchestre Volte dirigé par Thomas Le Duc-Moreau et de la réécriture de la cadence d'András Schiff. On parle aussi de son intérêt pour la composition qui s’est développé suite au concours « do-mi-si-la-do-ré » des Jeunesses musicales du Canada et de son désir d'écrire ses propres cadences pour les concertos. Élisabeth raconte comment elle a rencontré les membres de son groupe de musique de chambre De Beauvoir Piano Trio dont on entendra « D'un matin de printemps » de Lili Boulanger. Son trio souhaite défendre la musique des compositrices femmes, mais surtout pour la qualité de leurs œuvres et non seulement parce qu'elles sont des femmes. Selon elle, on doit les insérer dans des récitals avec d'autres compositeurs hommes pour que cela contribuent à ce qu’on les considère comme des égaux.
Elle nous parle de son Festival Unisson qu'elle a fondé au Québec avec la violoncelliste Agnès Langlois et de ses projets à venir dont un enregistrement de disque avec ATMA et sa participation au Concours international de piano du Ljubljana Festival en Slovénie en février prochain. Bonne chance Élisabeth !!! Elle nous parle de sa méthode de préparation pour les concours et on discute sur la pertinence de participer à des concours lorsque notre carrière professionnelle est déjà bien engagée. Est-ce un couteau à double tranchant ? Ou bien, faut-il plutôt le voir comme une expérience constructive permettant de continuer à se développer en tant que jeune artiste.
Bon épisode !
ps : ceci est le premier épisode de la toute nouvelle saison, alors soyez indulgent s.v.p. ! 😅
Thème musical du podcast : « Cache-Cache » de Gabriel Pierné (Quinze pièces, Op. 3 n° 12)
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