Эпизоды

  • RESUME DU COURS : Nous sommes arrivés à la véritable épreuve de David. Son comportement va être pour nous un immense enseignement, pour savoir comment nous comporter dans les difficultés. David perdra momentanément la royauté, mais il retrouvera ensuite tout ce qu’il avait perdu. Car la lignée royale ne peut sortir d’Avshalom qui, finalement, va être tué. De cette épreuve terrible pour David, on voit que ce qui affaiblit ou fortifie un homme, ce n’est pas ce qui s’abat sur lui, mais la façon dont il réagit. La victoire d’une épreuve est toujours morale et spirituelle, et non matérielle : comment suis-je arrivé à être plus fort que les événements, et à rester roi dans l’épreuve ? Avshalom a sonné le shofar et tout Israël s’est rassemblé autour de lui. "David dit à ses serviteurs restés avec lui : "levons-nous et partons, de peur qu’il ne nous rattrape, car il ne fera de nous qu’une bouchée, si nous restons là". Il partit à pied, avec toute sa maison..." Ce texte suscite deux questions énormes : d’abord, durant des décennies de combats, David n’a jamais pris la fuite, ni perdu une bataille. Comment peut-il dire de fuir "de peur qu’il ne fasse de nous qu’une bouchée" ? Il ne part pas par peur de la confrontation, puisqu’elle aura lieu ensuite, et il sera vainqueur, bien que l’armée d’Avshalom ait été beaucoup plus nombreuse ! D’ailleurs, Avshalom y sera tué. Autre question : jamais un roi ne va à pied ! Les hala’hot le lui interdisent. De plus, David dit qu’il faut se dépêcher ! Il y a donc une signification profonde à tout cela. David sait que tout ce qui se passe en bas est seulement le reflet de ce qui se passe en haut. Il cherche donc CE QUE D. VEUT DE LUI, au travers de cette révolte de son fils. Il comprend qu’en réalité, c’est D. qui remet en cause sa royauté ! Avec son fils, il sait qu’il gagnerait mais, avec D., D. ne ferait de lui qu’une bouchée ! Il doit analyser ce qui lui arrive et en chercher le message spirituel. Cela nous enseigne que, si nous analysons ce qui nous arrive de façon seulement horizontale, nous sommes perdus. Il nous faut ce réflexe spirituel, dès qu’il nous arrive quelque chose d’anormal, de chercher VERTICALEMENT quelle en est la raison. Notre problème est par rapport à Hachem et, contre Lui, nous ne pouvons rien ! La manière dont les problèmes nous arrivent est déjà en soi un message. David comprend que, si l’on revendique sa royauté, c’est que D. ne le veut plus roi. C’est l’unique raison pour laquelle il s’en va ! Car il n’est pas arrivé au pouvoir par ses propres moyens ; maintenant... "Celui qui a donné a repris...", comme le dit Job. Plus nous nous accrochons à ce que l’on veut nous prendre, et plus nous devenons, soit méchants, soit désespérés. Mais, de toute façon, cela nous montre que notre combat n’est pas le bon. David sait que RIEN NE LUI EST VRAIMENT PRIS, tout simplement parce que... rien dans ce monde n’est vraiment à nous ! Si nous comprenons le message et changeons, Hachem, s’Il veut ensuite nous redonner, le fera, comme Il le fit pour David qui reçut tout en retour, par la suite. Comme le dit le Zohar : dans ce monde, rien ne se perd. Ce qui est à nous le sera toujours, et ce qui n’est pas à nous ne le sera jamais. Le fait que David parte à pied nous apporte un troisième enseignement : quand Hachem nous signifie quelque chose, il faut LE VIVRE JUSQU’AU BOUT. A partir du moment où D. remet en cause sa royauté, David redonne à Hachem tous les signes du roi et son kavod : il se brise et s’humilie devant D. En réalité, il se dépêchait, non de fuir devant son fils, mais de faire teshuva, de peur qu’une punition ne le rattrape. "Tous les serviteurs qui ne l’avaient pas abandonnés partirent avec lui, ainsi que les coupeurs (les combattants d’élite) et l’élite intellectuelle. Le rejoignit la famille des guitim, 600 personnes venues à pied de Gat." Sont donc avec lui les deux extrêmes, à la fois les meilleurs soldats et les penseurs d’Israël, et aussi des non-Juifs, Philistins qui sont prêts à tout quitter et à risquer leur vie pour lui, et deviendront ensuite ses plus fidèles serviteurs. La Torah nous donne ici un principe fondamental : il n’y a pas d’épreuve où tout soit noir. IL RESTE TOUJOURS DE NOMBREUX POINTS DE LUMIERE. Souvent, l’homme ne voit que les trous noirs. Mais il y a aussi le positif nécessaire pour qu’il ne s’écroule pas. D. n’avait pas abandonné David, et ne nous abandonne jamais. Dès que nous sentons que quelque chose bloque, dans notre vie, il faut prendre du recul et tout redonner à Hachem. Si quelque chose est vraiment à nous, dès que nous aurons fait teshuva, c’est-à-dire retour à Lui, Il nous rendra tout ce qui doit nous revenir. Il en est de même dans le couple, et dans les relations avec les autres : en cas de tension, il faut toujours "lâcher du lest". Il est significatif de voir que, au moment où David est affaibli, des non-Juifs (qui sont même Philistins et devraient être ennemis d’Israël !) se joignent à lui, se mettant du côté du véritable pouvoir d’Israël. C’est la préfiguration des nations qui, un jour, reviendront vers Israël et lui diront : entrez dans la véritable dimension de ce que vous êtes.

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  • RESUME DU COURS : Nous avons vu que, selon nos Maîtres, Avshalom préfigure Gog et Magog, dernière révolte de la civilisation occidentale chrétienne contre Israël, d´où jaillira la Délivrance finale. Comme nous l´avons dit, Avshalom avait pris sur lui la nezirout, c’est-à-dire qu´il s´était retiré du monde. Mais, bien que naziréen, il convoita néanmoins le pouvoir et planifia de s´en emparer. A son image, et paradoxalement, la religion fondée par celui disant "mon royaume n´est pas de ce monde" est celle qui eut, dans l´histoire, un pouvoir qu´aucune autre n´eut jamais ! "Avshalom mit au monde 3 fils, et 1 fille qu´il appela Tamar (il voulait montrer qu´il portait sur lui la souffrance de sa sœur et qu´il se battait pour les valeurs morales et spirituelles dans ce monde). "Cela faisait deux ans qu´Avshalom était revenu à Jérusalem, mais le roi refusait de recevoir son fils. Avshalom envoya une missive à Yohav, lui demandant absolument de voir son père, mais Yohav refusa. Après un nouvel essai, Avshalom dit à ses serviteurs : allez mettre le feu à tous les champs de Yohav." La Torah décrit ici le type fondamental de celui qui se prend pour le modèle : il se présente comme la morale suprême et comme la religion d´"aimer son prochain comme soi-même", mais la Torah nous montre que celui qui se croit meilleur que les autres perd toute notion de ses limites : il ruine et détruit ceux qui ne pensent pas comme lui, ou qui ne lui permettent pas de montrer qu´il a raison. Dans le personnage d´Avshalom, la Torah a fixé le prototype de celui qui, au nom de sa compréhension personnelle, tue et fait des horreurs ; on verra qu´ensuite, il voudra aussi tuer son père et violera ses femmes ! "Yohav vint trouver Avshalom : "pourquoi tes serviteurs ont-ils brûlé mes champs ?" Avshalom lui répondit : "c´est moi qui doit te demander des comptes ! C´est moi qui brûle, tous les jours, à l´intérieur ! Pourquoi m´as-tu ramené, si c´est pour me laisser mourir sans pouvoir voir mon père ?" On voit la force de l´hypocrisie qui retourne ses propres torts contre l´autre, l´accusant au point qu´il se sente coupable ! Yohav, déconcerté par tant d´hypocrisie, ne trouve rien à lui répondre. Pourtant, Yohav est un vrai guerrier, un dur, et même la seule personne dont David ait dit "j´ai peur de lui". C´est toujours l´art de nos ennemis, qui tuent et ruinent, puis se font passer pour les victimes et nous font nous sentir coupables ! C´est ainsi que Yohav alla chez le roi, lui raconter la souffrance de son fils. Avshalom avait dit : "Je veux parler avec le roi et faire valoir mes droits. Je veux lui prouver que je n´ai pas fauté." Il était sûr de pouvoir convaincre David. "Avshalom arriva devant le roi, se prosterna devant lui. David embrassa son fils". Mais il ne lui dit pas un mot. "Avshalom s´en alla. Et ce fut après cela…" qu´il commença sa révolte contre son père. Rashi explique qu´Avshalom interpréta le silence de David, et le fait qu´il l´ait embrassé, comme un pardon complet et une approbation de ce qu´il avait fait. En réalité, David ne réagit pas parce qu´il était brisé. Il savait que tout ce qui se passait était l´accomplissement de ce que le prophète Nathan lui avait annoncé : que de sa maison sortirait le mal, à cause de sa faute avec Bat Sheva. Il était dans une forme de dépression et ne savait pas comment réagir. Avshalom crut pouvoir en déduire que son père n´était plus à la hauteur et qu´il fallait qu´il le remplace. Par divers types de manipulations démagogiques, il se créa un nom dans le pays et parvint à rallier une grande partie du peuple, contre David. Il construisit son personnage sur 4 piliers : grâce à ses cheveux longs de naziréen, il se présentait comme étant détaché de ce monde ; par le nom de sa fille, Tamar, il signifiait qu´il était le saint défenseur de la morale ; en recevant le peuple pour "rendre justice" aux opprimés, il prétendait être le juste juge ; il voulait se faire passer pour l´homme de l´amour, proche de son peuple. "Et ce fut au bout de 40 ans qu´Avshalom vint chez le roi et lui dit : laisse-moi partir à Hevron, car je dois accomplir mon vœu." Hevron est la ville des racines d´Israël. Mais c´est aussi, explique le Malbim, la capitale de la tribu de Yehuda. Avshalom entreprit de réunir aussi autour de lui la tribu de Yehuda. Nos Maîtres expliquent qu´il attendit que ce soient écoulés "40 ans" depuis que le 1er roi avait été oint par Shmuel. 40 ans est le chiffre qui symbolise la fin d´un cycle et le début d´un autre. De même qu´il fallut attendre 40 ans pour que l´ancienne génération disparaisse dans le désert et que la nouvelle entre en Eretz, Avshalom se dit que l´ancienne royauté devait disparaître, pour que la nouvelle puisse prendre le pouvoir. Il utilise les symboles d´Israël pour créer son mensonge puis déclare : l´ancien est fini, et il doit disparaître ; je suis le nouveau. C´est pourquoi nos Maîtres y voient Edom. Avant même la naissance de la religion et de la civilisation édomique, nos Maîtres nous en ont déjà donné tous les signes ! Tous les éléments étaient présents dans la Torah, pour nous mettre en garde. C´est pourquoi, quand apparut le mensonge, les vrais Juifs le refusèrent ! Dès le début, Avshalom s´est posé comme une essence de roi, qui a le droit de se créer une justice complémentaire à celle de la Torah. Il tua son frère car, comme roi, il s´en voyait le droit, oubliant que David était encore roi, et que son frère Amnon, en tant qu´aîné, aurait dû succéder à David. En réalité, il lui fallait tuer Amnon pour s´ouvrir la voie de la royauté, et il se présenta donc comme le justicier ! Derrière les grands modèles de l´humanité, se cachent des hypocrites qui veulent prendre le pouvoir, soit par la force, soit par les cheveux longs et la démagogie de l´amour. La Torah nous avait prévenus : un jour, se lèvera quelqu´un fonctionnant exactement comme Avshalom. Mais nous ne pouvons être trompés, car la Torah ne nous présente pas un tel langage de miel et d´amour. La Torah est gvoura, difficulté : elle ordonne la circoncision d´un bébé ; pour sortir d´Egypte, il fallut égorger et rôtir l´idole des Egyptiens, le jour même de leur fête idolâtre, au risque de nos vies ! Celui qui prétend nous prendre en charge et nous sauver est seulement un Avshalom. Quand on décompose le mot klipa, choisi par nos Maîtres, on obtient : kal yafé, facile et beau. Car ce qui est séduisant, c´est le mal : nos Maîtres présentent le mal comme ce qui semble faire du bien, mais le bien immédiat est forcément la couverture du mensonge qui se cache derrière. Miel, mensonge et mort vont toujours ensemble.

  • RESUME DU COURS : Nathan dit à David "puisque tu reconnais ta faute, tu ne mourras pas." Mais il faut aussi une réparation. Quand nous avons blessé quelqu’un, ou cassé quelque chose, même si la faute est pardonnée, il nous arrive des épreuves, des issourim. Car la faute, la parole ou l’action mauvaise, a fait entrer en nous des impuretés, a dégagé des énergies négatives et causé des destructions. Il faut nettoyer toutes les saletés qui ont été accumulées dans notre âme, réparer notre être, et ceux que nous avons abîmés autour de nous. Hachem a prévu cette purification : nous avons, enfouies en nous, des forces qui, si nous les déployons, sont purificatrices et vont nettoyer toutes les impuretés entrées en nous. Ces forces nouvelles que nous allons déployer seront, en nous, comme des eaux purificatrices. Nathan avait déjà annoncé à David quelle serait sa punition : "un mâle se lèvera de ta maison. Il prendra tes femmes devant tes yeux". Puis suivent 3 versets, et est ajouté : "sache que l’enfant de Bat Sheva va mourir." Hachem frappa le bébé de Bat Sheva, qui était dans un état désespéré. David pria pour sa guérison, et il jeûna. Il ne pouvait même plus se lever.... Au bout de 7 jours, l’enfant mourut... David se leva immédiatement, remit ses habits royaux, se rendit au Tabernacle pour se prosterner devant Hachem, puis rentra chez lui et demanda qu’on lui prépare un festin. "Tant que l’enfant était vivant, j’ai jeûné, j’ai pleuré, car je me disais : peut-être qu’Hachem va pardonner et l’enfant vivra. Maintenant qu’il est mort, à quoi cela servirait-il ? Après avoir mangé, il alla vers Bat Sheva, s’unit à elle et naquit un enfant qu’ils appelèrent Shlomo, que D. aima. Hachem envoya Nathan dire aux parents : cet enfant sera appelé "Yedida, l’amoureux de D., car c’est ce que D. veut." Pendant 9 mois, au Beit HaMidrash, tous avaient fait honte à David. Puis, quand l’enfant, à peine né, tomba malade et mourut, tout le peuple y vit la punition d’Hachem. Mais, si cette mort avait été une punition d’Hachem, David aurait dû être encore plus affligé après qu’avant, car cela aurait signifié qu’il n’était pas pardonné. Bat Sheva lui aurait été interdite. Et il n’aurait pas pu aller au Temple. Or, David fit tout le contraire ! Car Nathan avait déjà dit à David : tu es pardonné, et c’est seulement après qu’il ajouta : l’enfant mourra. Cette mort n’est donc pas une punition. David ne se sent pas coupable, et c’est pourquoi il va avec sa femme, car il sait qu'elle ne lui est pas interdite. Si D. avait voulu punir David, selon le principe "mida ké negued mida", ce n’est pas l’enfant qui serait mort, mais c’est David qui aurait été envoyé à la mort, comme il y avait envoyé Ouria. David ne se trompe jamais, dans l’interprétation de ce qui lui arrive. Il sait qu’il y a des épreuves qui sont une punition, onesh, et d’autres qui sont un tikoun, une réparation, et qui sont constructrices : Hachem veut permettre à l’homme de dévoiler des forces surhumaines, et d’atteindre un niveau qu’il n’aurait pu atteindre. Si l’épreuve qu’il subit l’abat et qu’il s’écroule, c’est qu’il s’agit d’une punition. Mais si c’est un tikoun, l’homme se lève immédiatement, et gagne. David sait qu’il n’a pas fauté. D. lui donne des tikounim, des épreuves, pour lui permettre d’atteindre le niveau d’être le père du Mashiah. Il mit au monde Shlomo, c’est-à-dire la lignée du Mashiah. Les épreuves de David sont toutes les douleurs de l’enfantement, pour mériter d’être les parents du Mashiah. Le Talmud dit même que la faute de David avec Bat Sheva a été voulue par Hachem. Hachem a envoyé dans David ce yetser hara de l’impatience, car il voulait qu’il faute, afin qu’il devienne, pour l’humanité entière, le modèle de la teshuva qui est toujours possible. David savait que, pour mériter d’être le père du Mashiah, il fallait s’élever à des niveaux surnaturels de compréhension des messages divins, et c’est pourquoi il devait traverser des situations inextricables. Dans un psaume, il dit "mon cœur est vide" (de yetser hara) et il comprend qu’il est entraîné dans un processus qui le dépasse et que c’est Hachem qui agit, en tout cela. En hébreu, le mot "nissayon", épreuve, signifie "élever". En effet, dans le Judaïsme, par l’épreuve, D. ne veut pas nous détruire et nous casser, mais nous élever, comme un père le fait pour son enfant. Tout le monde le comprit plus tard, quand Shlomo inaugura le Temple, et que les portes refusèrent de s’ouvrir. Shlomo dit "fais-le pour mon père David", et les portes s’ouvrirent. Tout Israël comprit que David n’avait jamais fauté. Et il est devenu pour tous "David mele’h Israël, ‘hai vékayam". Il est, pour l’éternité, le modèle unique de la perfection et du Mashiah, car il a tout traversé, dans le bien comme dans le mal, et il est toujours resté le guerrier d’Hachem.

  • RESUME DU COURS : "David dit à Ouria "rentre dans ta maison, prends soin de toi..." Ouria sortit du palais mais, au lieu de rentrer chez lui, il dormit à l’entrée du palais." Ce qui constituait, vis-à-vis du roi, un très grand affront. Il voulait humilier David. David le rappella et lui demanda pourquoi il ne rentrait pas chez lui. Mais Ouria lui répondit "l’Arche sainte et les tribus d’Israël, et la tribu de Yehuda campent dans des tentes, et mon maître Yohav et les serviteurs de mon maître Yohav sont livrés à tous les dangers, et je rentrerais dans ma maison pour boire, manger et m’unir à ma femme ? De qui te moques-tu ? Tu ne mérites ni ce monde, ni l’autre !" Il insulte David. De plus, dans toute la Torah, quand on s’adresse au roi, on cite toujours Yehuda avant Israël ; et on ne parle pas de "mon maître Yohav", puisque c’est le roi qui est le maître de tous ! On voit clairement que c’est la haine qui anime Ouria. David aurait pu ordonner immédiatement sa mort, puisqu’il est "mored bémal’hout", il insulte le roi, ce qui le rend passible de mort. Mais David ne réagit pas et lui dit seulement "tu peux rester où tu es." C’est seulement le 3ème jour, lorsqu’Ouria dut repartir à la guerre, que David lui confia une lettre pour Yohav, lui disant de mettre Ouria en 1ère ligne des combats. Mais il faut souligner que ces combats existaient avant que David n’y envoie Ouria, et que d’autres milliers de soldats se battent au même endroit, dans les mêmes dangers. Ce n’est donc pas une situation de danger que David a créée spécialement pour Ouria. David ajouta "il sera frappé et mourra", car il sait comment le monde fonctionne : celui qui insulte le roi mérite la mort ; David aurait pu le tuer lui-même et ne l’a pas fait, pour être sûr qu’il ne recherche pas son propre intérêt. Il laissa D. agir. Et, en effet, "pendant que Yohav encerclait la ville, il mit Ouira à l’endroit où se trouvaient les meilleurs combattants. Les gens de la ville sortirent. Une partie des soldats d’Israël tombèrent, dont Ouria. Yohav envoya une missive à David, pour lui dire qu’une partie des meilleurs combattants d’Israël étaient tombés, et parmi eux Ouria. David lui répondit de continuer les combats et de faire tomber la muraille de la ville." Ce qui montre clairement que ce combat n’avait pas pour but de tuer Ouria. Mais pourquoi Ouria a-t-il insulté David, et voulu montrer son mécontentement en dormant à la porte du palais ? Il n’était pas d’accord avec la façon dont le combat était mené, car Yohav faisait le siège de la ville, au lieu d’attaquer et détruire la ville. Car une attaque coûte de nombreux soldats à Israël, et David et Yohav voulaient épargner des vies. Mais un siège peut durer longtemps, maintenant les soldats sous des tentes, et c’est ce qu’Ouria avait reproché à David, refusant de rentrer chez lui pendant que ses compagnons d’arme étaient sous des tentes. On comprend donc que, certes, David a fauté sur le plan des intentions, mais légalement et pénalement, il n’a commis aucune faute, à la fois parce que Bat Sheva était divorcée de son mari envoyé à la guerre ; et parce que, Ouria voulant tellement se battre, David l’avait fait envoyer au front ! Ayant insulté le roi et étant passible de mort, Ouria fut tué. Certes, David a agi avec précipitation, car il avait vu qu’il s’agissait de réparer la faute de Adam HaRishon, et que de lui et Bat Sheva sortirait le Mashiah. La faute des grands est toujours, non de faire le mal, mais de mal faire le bien. Le verset dit "ce fut au moment de la teshuva (du retour) du temps." Car, depuis la faute de Adam, ceux qui devaient être ensemble avaient été éloignés. D’abord, l’homme est éloigné de D. qui dit "où es-tu ? ", le corps de l’âme ; et c’est le début de l’exil, qui est l’éloignement de l’endroit où l’on doit être : Adam est chassé du Gan Eden. Nos Maîtres expliquent que le na’hash avait voulu prendre Hava pour lui, et se débarrasser d’Adam. La 1ère faute de l’humanité est donc décrite comme l’essai d’une capture de celle destinée à un autre, à Adam. C’est le secret d’après lequel "D. mézavègue zivouguim", D. fait des mariages, et le rôle du na’hash est d’empêcher qu’ils ne se rencontrent, puis d’essayer de séparer les couples et détruire les familles juives. Bat Sheva était le zigoug de David. Le Malbin fait d’ailleurs remarquer que le texte dit "elle entendit que son mari était mort, et porta le deuil de "baala". Dans le même verset, il est dit d’abord "ish", puis "baal" (qui signifie maître, ce qui a une connotation de quelqu’un qui oppresse), ce que le Malbin explique ainsi : rétroactivement, Bat Sheva compris qu’il était seulement pour elle "baal", et non son vrai zivoug.

  • RESUME DU COURS : C’est la rencontre entre David et Bat Sheva, qui se trouve dans le chapitre 11 (le chiffre 11 fait allusion à l’attribut de Kéter, de la Couronne ; et aussi à la dimension qui est au-delà de l’entendement). "Et ce fut vers le retour du temps" (Nos Maîtres expliquent que Bat Sheva était destinée à David depuis les 6 jours de la création et, depuis, ils avaient été séparés et se cherchaient ; ils se retrouvent au moment où le temps ramène ceux qui s’étaient éloignés, c’est-à-dire au mois de Ellul, mot composé des 1ères lettres de "ani lédodi védodi li" : Israël revient vers D, et D revient vers Israël). "Au moment où se dévoilent les rois (car va naître la lignée du Mashiah), David avait envoyé Yohav et toute l’armée d’Israël, faire la guerre à Amon (actuelle Jordanie), et il était resté à Jérusalem" (d’habitude, il était à la tête des armées, mais c’est ici le mois d’Ellul, et David se bat sur le plan spirituel, pour faire tomber les ennemis spirituels qui empêchent l’union entre Hachem et Knesset Israël). Dans la journée, David devait s’occuper du royaume, et il priait la nuit : "il se lève à minuit, et monte sur le toit de son palais. Il voit une femme, très belle." Et l’âme de David la reconnaît. "Il envoie des messagers qui lui disent : elle s’appelle Bat Sheva (ce qui signifie la fille du 7, qui est la dimension de la royauté) C’est la petite fille de A’hitofel, grand conseiller de David. Elle est l’épouse de Ourya Ha’hiti. Son nom est un code pour nous faire comprendre qui il est. Les ‘hitim, étaient l’un des 7 peuples Cananéens qui ont disparu depuis l’époque de la conquête, où ils ont été chassés par Yehoshua et son armée. Dans la Torah, ce sont les ‘hitim qui possédaient Maarat HaMakpéla, le caveau des pères, et Avraham avait dû le libérer en l’achetant à Ephron. Le mari de Bat Sheva s’appelle ‘hiti, pour montrer qu’il a aussi pour fonction d’empêcher l’union : il a été créé pour empêcher Bat Sheva de revenir à son vrai mari. Son nom, Ourya, est composé de "our" (une lumière produite par un feu, c’est-à-dire éphémère). Et de "ya", youd hé, qui sont les 2 1ères lettres du Nom divin. Son nom complet signifie : celui qui empêche le dévoilement de D sur terre ; il ne veut donc pas le dévoilement du Mashiah, qui doit être issu de David et Bat Sheva. "David envoie des messagers pour la faire venir. Elle vient et il couche avec elle. Elle était en état de sainteté ; elle s’était purifiée de son impureté. Elle retourna chez elle. Elle devint enceinte et envoya le dire à David qui envoya un message à Yoav pour faire chercher Ourya. Celui-ci parut devant David qui demanda des nouvelles de la guerre, puis lui dit de rentrer chez lui, rejoindre sa femme." On soulignera qu’à l’époque, David avait pris des décisions de sorte que celui qui partait en guerre dans l’armée d’Israël donnait un guet (une lettre de divorce) à sa femme de sorte que, s’il ne revenait pas, sa femme était permise et pouvait se remarier.

  • RESUME DU COURS : "Le roi de Amon (Jordanie d’aujourd’hui) est mort et son fils Hanoun règne à sa place. David se dit : je vais faire du Hessed à Hanoun fils de Nahash, car son père m’a fait du bien. David envoya ses plus grands serviteurs pour consoler le fils endeuillé." Lorsque, par crainte de Shaül, David avait fait passer sa famille de l’autre côté du Jourdain, le roi de Moab avait fait massacrer tous les siens. Seul, un frère de David avait pu s’échapper et s’était réfugié chez le roi Nahash, qui l’avait protégé. David se sent redevable. Mais, quand ils virent cette marque de reconnaissance de David, les princes de Amon dirent à Hanoun que David devait être en train de préparer une attaque contre eux. Hanoun les crut et rasa la moitié de la barbe des envoyés de David, et déchira la moitié de leurs habits, en signe de mépris. Dans la Torah il est écrit, au sujet de Amon et Moab, "tu ne feras pas la paix avec eux." C’est pourquoi, quand Nahash avait vu David commencer à devenir puissant, il avait protégé son frère pour assurer sa propre sécurité. D’autant plus que, à peine sur le trône, David attaqua certains peuples voisins. "Les Bnei Amon demandèrent les services de Syriens pour attaquer David. Celui-ci appela Yoav et les hommes les plus forts de son armée. Mais l’armée d’Israël fut prise en étau et, de tous les côtés, les armées ennemies fondèrent sur elle. Il semblait sûr qu’Israël ne pouvait s’en sortir." La Torah dit de ne pas tendre la main à Amon et Moab. David voulut le faire quand même, et on en voit les conséquences désastreuses pour Israël. "Yoav engagea les hostilités et les Syriens s’enfuirent. Bien qu’il ait été dans une situation impossible, Yoav parvint à avoir l’avantage. Quand ils virent que les Syriens s’étaient enfuis, les Bnei Amon s’en allèrent". Mais, au lieu de poursuivre l’ennemi et de l’éliminer, "Yoav revint à Jérusalem." On voit ici clairement notre problème, en tant que Juifs, au-delà de toute appartenance politique : notre problème n’est pas de faire le mal, mais de savoir gérer nos qualités. Nous ne savons pas être durs quand il le faudrait, et c’est pourquoi le problème est toujours récurrent avec chacun de nos ennemis. "L’armée de Yoav revint à Jérusalem. Les Syriens rassemblèrent à nouveau leurs forces." Car un oriental comprend notre bonté comme de la faiblesse, et il revient contre nous ! "Le roi syrien alla chercher un autre roi et, ensemble, ils attaquèrent à nouveau Israël. David comprit ce qui se passait, assembla tout Israël, passa le Jourdain, attaqua et eut la victoire. Tous les rois virent ce qu’Israël savait faire et firent la paix avec lui." Nous voyons clairement que nous ne pouvons avoir la paix avec nos voisins que lorsque nous avons la victoire ! "Et ils servirent Israël. Et Aram cessa définitivement de se mettre du côté des Bnei Amon pour attaquer Israël." Tant que nous leur tendrons la main, il n’y aura jamais la paix avec eux, car ils ne comprennent et ne respectent que la force.

  • RESUME DU COURS : Pour accomplir sa promesse à Yonathan de faire du ‘Hessed à l’un de ses descendants, David a retrouvé le fils de Yonathan, géant dans la Torah, à qui il a donné le nom de Méphiboshet. Se rendant compte qu’il n’a rien à craindre de lui (à la fois infirme, et extrêmement bon) il l’a installé à sa cour et lui a donné tous les biens qui avaient été confisqués à Shaül. Nos Maîtres disent que David a fauté car ce ‘Hessed excessif pouvait être interprété comme un acte de doute par rapport à la légitimité de sa royauté. Le fils de David, Avshalom, se révolte contre son père qui doit fuir Jérusalem. Une minorité le rejoint, parmi eux Tsiva, serviteur de Méfiboshet, qui vient à sa rencontre avec un chargement de nourriture. Tsiva raconte à David que Méfiboshet attend qu’à cette occasion, Hachem lui restitue la royauté de son père. Pour remercier Tsiva de sa loyauté, David lui donne tous les biens de son maître. "David continua son chemin et tout d’un coup Shimi Ben Guera, prince du Sanhedrin, de la famille de Shaül lui jeta des pierres et le maudit, le traitant d’assassin et de voyou. "Qu’Hachem fasse tomber sur ta tête tout le mal que tu as fait à Shaül et à ma famille !" Mais David se contient et ne réagit pas. Comment le même David peut, sans aucun témoin, croire immédiatement Tsiva et lui donner tous les biens de son maître, apparaissant comme impulsif et, juste après, devant Shimi Ben Guera, ne pas réagir ? "C’est Hachem qui veut que je subisse cette humiliation. Lui, je ne l’entends même pas, et c’est la bouche d’Hachem me signifiant que je dois faire teshuva." Dans ce second cas, David est à un niveau de maîtrise de soi extrême ! Finalement, la petite armée de David a l’avantage contre celle d’Avshalom qui meurt. David revient à Jérusalem. "Dès que Méfiboshet entend qu’il arrive à Jérusalem, il vient à sa rencontre. Il portait sur lui le deuil depuis des mois. Il arrive en rampant jusque chez David." Mais David garde sa colère contre lui et n’écoute pas ses explications. "Toi et Tsiva, vous partagerez tes biens." Car David reste néanmoins avec des doutes. Selon nos Maîtres, lorsque David dit cela, une voix sortit du ciel et décréta qu’il y aurait un schisme de son royaume, conséquence directe de la parole de partage que lui-même avait prononcée sur les biens de Méfiboshet. Car David s’est complètement trompé en acceptant le lashon hara de Tsiva, et n’acceptant pas les explications de Méfiboshet, alors que la Torah témoigne du fait qu’il y avait tant de signes pour le croire. Or, tous les exils d’Israël sont la conséquence directe du schisme, puisque la désunion fait la faiblesse, et y eut le retour à l’idolâtrie, puis toutes les catastrophes morales et spirituelles, l’exil des 10 tribus, etc... Les grands nous servent de modèles, car ils fautent et réparent. Ainsi, nous apprenons d’eux. Shlomo dit, dans les Proverbes : "si tu es trop tsadik, tu deviendras très méchant." David a fauté dans la gestion de ses qualités, en restituant ses biens à Méfiboshet, par une confiance et un ‘Hessed excessifs, au-delà de la logique. Mal gérer ses qualités est matrice de mal. David avait le contrôle absolu de ses défauts, mais il lui manquait le contrôle de ses qualités. C’est pourquoi il peut contrôler sa colère, mais il ne sait pas gérer son ‘Hessed, et l’excès de son bien devient un mal : quand tu fais trop confiance à quelqu’un, tu finiras par ne plus lui faire confiance et être rongé par le doute. Si tu aimes trop, tu finiras par haïr. Il faut nous protéger de nos qualités, pour ne pas sombrer dans l’extrême opposé. Mais quel rapport avec le schisme ? Comme nous le verrons plus tard, c’est le grand problème relationnel qui ressurgit entre les enfants de Léa et ceux de Rachel. Venant de mères différentes, il y a deux identités fondamentales qui ne disparaîtront jamais : notre peuple est composé de deux peuples fondamentaux qui sont constamment en conflit et le resteront toujours. C’est la prophétie de Ye’hezkel, des deux bois qui arriveront un jour à s’unir pour former un seul être. Ainsi sera rendue possible la réunion de toutes les différences de l’humanité.

  • RESUME DU COURS : Après avoir vaincu tous les ennemis, David put se consacrer à son peuple : "Il régna sur tout Israël, et il rendit mishpat (la justice) et tsedaka (la charité) à tout son peuple." Le Talmud fait remarquer que les 2 ne vont pas ensemble : "à l´endroit de la justice, il n´y a pas de place pour la charité", et inversement. Car la justice, c´est de condamner s´il le faut, et d´imposer à quelqu´un ce qu´il ne voudrait pas, et même de le punir ; la tsedaka, au contraire, est de lui donner ce qu´il ne mérite même pas de recevoir. Mishpat, c´est l´exercice de la loi, et tsedaka c´est faire le contraire (permis) de la loi. Comment David peut-il faire les deux, au même moment, avec les mêmes personnes ? Autrement dit, que fait-il, si c´est le riche qui a raison, et que le pauvre qu´il faudrait condamner risquerait de s´écrouler, avec sa famille ? Selon nos Maîtres, au tribunal, David disait au pauvre "tu as tort, et du dois payer." Ensuite, quand il avait bien intégré sa faute et assumé sa responsabilité, David envoyait quelqu´un afin de pourvoir à ce qu´il devait payer. Car on ne peut demander au riche de renoncer à ses droits. "Il y a des choses, ou tu les comprends toi-même, ou on ne te les dira jamais". Si le roi lui dit "donne", le riche le fait, mais contraint et, selon la hala´ha, le pauvre aurait volé cet argent. Le riche doit dire de lui-même : je renonce à mes droits. De plus, le pauvre doit comprendre qu´il a tort. Il est amoral de faire croire au misérable qu´il a raison, comme le monde d´aujourd´hui le fait. Ce n´est pas parce que quelqu´un est riche qu´il a forcément tort, et si quelqu´un est pauvre, qu´il est forcément innocent ! Il faut dire qui a tort et qui a raison. Et le coupable doit payer ce qu´il doit. David était le modèle parfait de la morale humaine adamique qui consiste à ne jamais laisser croire à celui qui a tort qu´il a raison, même s´il est opprimé, et à ne jamais contraindre celui qui a raison à renoncer à ses droits. Mais, tout en dirigeant le royaume, David savait être proche de son peuple et se souciait lui-même de celui qui n´avait pas de quoi payer son dû. Ainsi, grâce à ce que faisait David, la loi était entièrement acceptée par tout le monde : justice (et un sentiment de dignité) était rendue au riche, et on faisait tsedek (sentiment qu´il a été bien jugé) au pauvre, en lui apprenant à prendre ses responsabilités et reconnaître ses torts. L´un et l´autre retrouvaient donc la véritable valeur morale. "David se posa la question : reste-t-il encore quelqu´un de la famille de Shaül envers qui je pourrais être bon, en raison de ma promesse à Yonathan… Il restait le chef des serviteurs de la maison de Shaül…" David lui demanda "y a-t-il encore dans la maison de ton ancien maître un descendant avec lequel je pourrais appliquer "tsedek Elohim". Oui, il y a le fils de Yonathan, mais il est paralysé des jambes." ´Hessed Elohim" est la même notion que "mishpat et tsedaka", car Elohim évoque le din, la rigueur, contraire du ´Hessed, débordement de bonté. La famille de Shaül était le pire ennemi de David qui ne peut donc faire seulement ´Hessed. Il faut cette union des contraires. Mais, dès qu´il vit le fils de Yonathan, et qu´il était un géant de la Torah, David le prit pour maître. Il l´appela tout de suite "Méphiboshet", la bouche qui me fait honte, car il était plus grand que lui, le contredisant même en public quant à la Torah. Et il lui dit "je te fais du ´Hessed, et sache que toutes les propriétés que j´ai prises à Shaül, je te les donne. Et tu mangeras toute ta vie à ma table." Nos Maîtres expliquent que, selon la hala´ha, quand un homme se révolte injustement contre le roi légal, il perd tous ses biens. David avait donc confisqué tous les biens de Shaül. Mais, après avoir parlé de "´Hessed Elohim", qui était l´expression de l´équilibre, il semble qu´il ait été aveuglé par le fait que c´était le fils de Yonathan, et par sa grandeur dans la Torah. Shaül avait fauté à son égard, et ses biens avaient été confisqués. Les restituer pouvait faire peser des doutes sur la légitimité de la royauté de David. La Torah nous donne, ici, l´une des clés les plus sages de toute relation humaine authentique : il est dangereux de faire à quelqu´un un bien démesuré. Quand tu es bon, juste et responsable, tu dois faire attention à qui bénéficie de ta bonté, car tu te mets en danger. Et c´est une clé que l´occident devait comprendre, car elle explique son effondrement et sa mort future.

  • RESUME DU COURS : David vient de prendre conscience que la lignée royale restera dans sa famille pour l’éternité. On voit ici une progression extraordinaire : après l'élection d’un peuple, puis d’une tribu (celle des cohanim), à l'intérieur de ce peuple, il y a maintenant l'élection d'un homme. Un seul homme doit avoir tous les mérites de l'élection, et cela ne s'était encore jamais vu. Or, que fait-il, lorsqu'il prend conscience qu’il porte en lui la graine messianique ? "Tout de suite après, David s’attaque aux Philistins" : c’est la 1ère fois dans l’histoire biblique qu’Israël s’attaque aux Philistins, avant d’avoir été attaqué lui-même. D'ailleurs, jamais Israël n’avait encore engagé les hostilités, contre aucun autre peuple ! Pourtant, à ce moment-là, il n’y avait aucun danger. "Et David les soumet". Puis, "il attaque Moab" (Jordanie d'aujourd'hui), ce que jamais personne n’a fait, ni avant lui, ni après lui. "Après les avoir vaincus, il en tua les deux tiers" et transforma le tiers restant en serviteurs d'Israël. Rashi explique que "le roi de Moab avait exterminé toute la famille de David", lorsque celui-ci fuyait devant Shaül et avait envoyé sa famille se réfugier à Moab. Il fut donc cruel avec Moab, à cause de cette vengeance justifiée. Ensuite, "il s’attaqua à Aram (la Syrie biblique)…. David mit à genoux toute la Syrie, jusqu'à Damas, et fit de tous les Syriens des serviteurs d'Israël. Il récupéra tous les boucliers en or, les amena à Jérusalem. Tout le butin qu'il prenait partout, David le consacrait à Hachem." On voit donc David préparer pour son fils les matériaux pour le Beth HaMikdash. Ainsi, le Temple fut construit, pratiquement, avec le butin des nations et le Temple deviendra "une maison de prière pour tous les peuples." Il est ajouté que "tout ce qu’il avait pris des Philistins, Aram, Moab, Amon, Amalek", il le consacra à Hachem. "Et Hachem aida David dans tout ce qu'il entreprenait." Pourquoi a-t-il attaqué ces peuples ? Qu'ont-ils en commun ? A part Aram, ils représentent les derniers combats d'Israël, au moment de la Délivrance. Selon le principe "maassé avot, siman la banim, les actions des pères sont des signes pour les enfants", David, en tant que graine messianique, doit préparer le chemin à la victoire du futur Mashiah. Il ne fait pas disparaître ces peuples, mais il entame le combat contre eux, engage lui-même les hostilités pour ouvrir le chemin à la Délivrance finale. Amalek est celui qui veut exterminer Israël, et qui nous poursuit durant toute l'histoire. Moab, Amon et Edom sont les 3 peuples dont les terres ont été promises à Avraham, en plus des terres des 7 peuples cananéens : les terres des Kini, Knisi et Kadmoni, dont Rashi dit qu'elles seront données plus tard à Esav, Amon et Moab, et reviendront à Israël seulement au moment de la Délivrance finale. Edom et Esav évoquent la fin de l’exil, et ce combat durera donc jusqu’à la fin. Quant à Moab et Amon, tout le "problème palestinien" est lié à l'existence de la Jordanie, d'une dynastie saoudienne régnant sur 70 pour cent de Palestiniens. Le Messie devra se battre contre Amon et Moab, c’est-à-dire contre la Jordanie. Quant aux Philistins : la bande de Gaza a été donnée entièrement à tribu de Yehuda mais, comme pour les 3 terres, cette conquête ne pourra se faire qu’à l’époque messianique. De plus, le seul véritable ennemi d’Israël, ce sont les Philistins, amorce des problèmes avec tous les autres peuples. Mais pourquoi les Syriens ? Leur territoire ne sera jamais celui d'Israël. Pourquoi, donc, David le conquiert-il ? Le Rav rapporte différents midrashim en lien avec ce qui se passera au temps de la Délivrance. Il nous montre que le dévoilement messianique passe par la chute de Damas : "quand tu verras tomber le pilier d'Orient qui se trouve à Damas, ce sera le début de la fin de la royauté d'Ishmaël qui se trouve en Orient, et alors commencera la Délivrance d'Israël." Et aussi, que la construction du 3ème Temple dépend de la chute de Damas. Or, David savait tout cela. D'autres textes parlent de l'Iran et de l'Egypte, et de ce qui s'y passera juste avant la Délivrance. Par ces attaques, David nous transmet donc un message : jamais Israël ne pourra se délivrer, s'il reste sur la défensive. Si l'on est dans un contexte messianique, c'est nous qui devons attaquer. Celui qui pourra délivrer Israël, c'est celui qui saura prendre les devants ! Le Mashiah ne se dévoilera pas par un processus logique, mais d'une façon complètement inattendue, en un clin d'œil, lorsque nous n'y croirons plus et que nous serons même désespérés de le voir. David choisit les peuples qui sont nos ennemis, et il nous montre le chemin : même s'il semble (comme du temps du roi Shaül) qu'il y ait la paix avec Amalek, sache qu'il ne changera jamais, et tu dois résoudre le problème que tu as depuis des millénaires. C'est toi qui dois l'attaquer, justement à un moment où il ne t'attaque pas visiblement, car le problème ressurgira toujours. Par tous les textes qui nous sont rapportés, nous voyons que les événements qui se déroulent sous nos yeux dans le monde sont les événements annonciateurs de notre Délivrance ! Nous sommes les témoins de l'authenticité de ces textes qui datent de plusieurs siècles !

  • RESUME DU COURS : David remercie Hachem de ce que sa famille ait été choisie pour incarner l´essence de la royauté, et l´éternité d´Israël. "Qui suis-je, et qui est ma famille ?" Le Malbin explique : "David s´étonne car il pensait que, pour devenir roi, il fallait avoir des mérites, soit personnels, soit familiaux. Et il n´avait ni l´un ni l´autre." Mais, s´agissant de l´éternité de la royauté, le choix ne peut pas dépendre de mérites. "Zot Torat HaAdam. De là je comprends que tu ne m´as pas choisi pour moi-même : l´élection à ce niveau dépasse la personne elle-même". Et ce qui est vrai pour David est vrai aussi pour la nation d´Israël et son élection. Car, de même que les actions des 3 pères sont un message pour le peuple d´Israël, tout ce qu´a vécu David annonce ce que nous vivrons en tant que nation. C´est pourquoi l´étude de sa vie est un enseignement fondamental pour nous, maintenant que nous nous reconstruisons en tant que nation d´Israël. "La pierre dont les constructeurs n´ont pas voulu, c´est elle qui va fonder tout l´édifice." David parle des constructeurs qui construisent le palais d´Hachem. Tous les justes de toutes les générations apportent leurs pierres, mais il y avait une pierre qui dégoûtait les constructeurs. Or, c´est elle qui a été mise tout en haut de l´édifice, et c´est la sienne. C´est cela la Torah de Adam. On voit que Yossef est LE modèle du Juste, Yossef HATsadik. Pourtant, le Mashiah ne sort pas de lui, justement parce qu´il est trop parfait. Le Mashiah vient sauver un monde imparfait, et doit porter sur lui tous les problèmes du monde. Il faut donc qu´il les ait, lui aussi, vécus, et résolus, pour pouvoir être la clef capable d´aider les autres. Pour sauver le monde malade, il doit être issu de ce monde malade, comme le dit la prophétie d´Esaïe "il porte sur lui toutes nos maladies", il est malade de nos maladies et de tous nos problèmes. C´est pourquoi en faire un D. montre que l´on n´a rien compris à la dimension messianique. Seulement un homme qui a fauté peut sauver les hommes qui fautent. C´est l´un des fondements les plus profonds du Judaïsme. Le Mashiah doit montrer qu´il s´en est sorti, et que l´on peut donc toujours s´en sortir. David révèle, ici, le secret : "Zot Torat HaAdam". Le monde est malade, nous sommes cassés et Hachem, pour nous réparer, nous a donné la Torah. Le Ari HaKadosh dévoile que tout commence avec le Olam HaTohu qui a explosé et qu´il faut réparer : toute l´histoire humaine est la réparation de ce qui a été abîmé. David a compris le secret de son élection : "vous avez détesté cette pierre, elle est devenue le fondement." Cela nous fait comprendre 6000 ans d´histoire : ce qui était tout en bas sera tout en haut ! En hébreu, cela tient en 6 mots qui contiennent 24 lettres, comme le "Baruh shem kevod mal´houto léolam vaed". Cela signifie dévoiler la Mal´hout d´Hachem dans tous les voiles. Or, seul le peut celui qui était dans les voiles. Dans un autre endroit, David dit : "maintenant que Tu m´as choisi, Ton nom va enfin grandir". Nos Maîtres disent que la grandeur d´Hachem est qu´Il est capable de S´unir à ceux qui sont tout en bas. Il Se sert des cœurs brisés pour construire Son monde : on voit la grandeur d´Hachem, et Son humilité profonde, car Il ne construit pas Son monde seulement avec les grands, mais celui qui a fauté, et qui revient de toutes ses forces, sera tout en haut de Son édifice. A cette explication sur le verset "Ton Nom va grandir, maintenant que Tu m´as choisi", le Malbin en ajoute une 2nde : "il faut comprendre qu´en choisissant Israël, Tu as choisi de pouvoir construire avec eux un lien complètement surnaturel, qui montre qu´ils sont directement sous Ta providence et échappent aux lois de la nature, et c´est cela Ton nom… Israël est choisi pour vivre à l´intérieur de ce monde naturel selon des lois qui échappent à ce monde naturel. Cette hanhaga est liée directement à Hachem, sans plus aucun intermédiaire, et c´est la grandeur d´Hachem, qui montre que c´est Lui qui dirige. De la même manière que D. a placé le soleil comme astre principal au niveau de la nature, de la même façon dans le monde de la surnature", le trône de David est le soleil grâce auquel les lois surnaturelles peuvent fonctionner. Nous avons vu que toute la vie de David est surnaturelle ; de même que toute l´histoire d´Israël. David est l´endroit où D. Se connecte à Son monde, pour permettre au monde d´être à un niveau complètement surnaturel. Et cela n´est possible que si l´on y ajoute la 1ère explication : David sait qu´il n´est rien par lui-même. Car ne peut servir de connexion, et dévoiler la surnature dans ce monde naturel que celui qui sait qu´il n´a aucun mérite. Alors, on peut servir de miroir à Hachem. Celui qui sait qu´il doit tout à Hachem, le fait entrer dans son essence ; il vit une vie de miracles permanents, et traverse l´éternité avec Hachem. On peut remarquer la symétrie entre Yossef, fondement dans le monde invisible, en bas, et David, la clef-de-voûte, fondement dans le monde visible, en haut. Or, tous deux ont été rejetés. Le monde rejette ses fondements et, d´abord, à l´intérieur-même d´Israël. On peut réfléchir à cette question : pourquoi les hommes qui devaient jouer le rôle de fondement ont-ils été haïs et rejetés ?

  • RESUME DU COURS : Depuis la faute, la vérité ne pénètre plus complètement notre essence, et c'est pourquoi nous ne pouvons plus la transmettre intégralement ; une partie du message est perdue. Le fait que David ait un fils qui soit roi après lui prouve que ce qu'il est a pénétré son essence, et il put en transmettre l'intégralité. C'est la condition pour que sa royauté soit vraiment le miroir de la royauté divine, et c'est aussi la condition pour que le Beit HaMikdash soit construit par sa famille. Car le Beit HaMikdash, c'est Hachem présent sur terre, et il faut que la vérité pénètre l'essence. David a transmis son essence, et elle ne disparaîtra plus. Elle a seulement été voilé, mais réapparaîtra, et ce sera la Délivrance. Nos Maîtres disent qu'il y a 3 couronnes, le Kéter Torah (Maîtres d'Israël), qui ne se transmet jamais de père en fils, le Kéter Kéouna (cohanim), qui se transmet totalement et visiblement, et le Kéter Mal'hout qui est intermédiaire : il se transmet, mais il peut être voilé. Le Kéter Mal'hout est le plus important, car il est le Kéter du Projet : "D. sera Roi sur toute la terre". La Royauté d'Hachem est tout le Projet, et c'est donc là que se situent toutes les forces contraires, qui s'acharnent pour détruire ce Kéter. C'est pourquoi D. l'a créée comme Kéter d'essence, pour qu'il soit indestructible : le Mashiah sortira de David, et sa Mal'hout est éternelle. David remercie Hachem, et demande "qui suis-je, Adonai Awayé, et qui est ma famille, pour que tu m'aies amené jusqu'à la royauté ?" Il appelle Hachem de Ses 2 Noms : celui que l'on prononce, et celui que l'on lit quand on prononce le 1er. En effet, nous ne prononçons pas le Nom tel qu'il s'écrit, pour montrer la distance entre D tel qu'Il est dans Son essence, et tel que nous Le percevons. Il nous échappe complètement. Le Talmud dit que "être capables de percevoir le Divin tel qu'il s'écrit, signifie que nous aurions une telle connexion avec Hachem que nous percevrions tout le mal comme un bien, comme un élément constructeur du Projet." Nous disons Adonai, le Maître, pour signifier que c'est Lui qui décide et, même si nous ne comprenons pas, nous savons que tout est pour le bien, et nous nous soumettons. Les Maîtres de la Kabbalah expliquent que les Noms divins correspondent chacun à une sephira, un type de dévoilement d'Hachem dans Son monde. Le Nom Adonai correspond à l'attribut de la Mal'hout, car un roi impose, et on Lui fait confiance ; on accepte car on sait qu'il a raison : je Te proclame Maître, et je l'accepte entièrement. C'est ce que doit être le véritable gouvernement juif : une royauté démocratique où il y a un décideur, mais il est fondé sur l'acceptation par le peuple. Et c'est ce qui se cache dans le Nom Adonai. C'est pourquoi David appelle D. "Adonai Awayé", en mettant Adonai en 1er, pour montrer que lui, en tant que roi, a l'intention de dévoiler cette dimension sur terre. Puis il ajoute Awayé, car le but véritable du roi d'Israël est d'amener Israël, puis l'humanité entière, à la connaissance du D. Awayé. On passe de la soumission au partenariat : je veux ce que Tu veux, car je comprends, et je n'ai plus besoin de me soumettre. C'est le monde de la Délivrance, où les hommes adhèrent complètement au Projet, et ils accomplissent par eux-mêmes. "Qui est ma maison pour que Tu m'aies amené jusque-là ?" David s'étonne : comment sa famille peut-elle dévoiler l'essence de la Royauté d'Hachem ? Du côté paternel, comme maternel, elle est une suite de problèmes, à la fois sur les plans biologique, moral et spirituel. "La seule chose que je peux comprendre, c'est la Torah de HaAdam, Adonai Awayé." Le Rav explique pourquoi David répète à nouveau les 2 Noms de D., et ce qu'est la Torah de HaAdam, Torah capable d'unir les 2 Noms Divins. Le secret extraordinaire de la vocation universelle de David, début de la réparation de l'humanité, est dans ces versets, ainsi que le secret de la dimension universelle des Psaumes. "Je prends conscience de Ta grandeur, Awayé Elokim. Et qui est comme Ton peuple Israël, un peuple unique sur terre ?" David change d'appellation de D., lorsqu'il commence à parler d'Israël, et de la grandeur d'Hachem par rapport à Israël. Mais on notera qu'il emploie les mêmes mots pour parler d'Hachem et d'Israël. Le Nom Awayé, cette fois-ci, est avant Elokim, pour montrer que, même ce que nous appelons la nature s'enracine dans des lois surnaturelles. Nous sommes seulement habitués à voir le fonctionnement de la nature, mais en réalité tout est Awayé, tout est miracle et merveilleux. C'est aussi une allusion à la manière dont Israël doit vivre : nous devons toujours avoir conscience que notre histoire est un véritable prodige, un miracle permanent. L'histoire d'Israël est le dévoilement le plus clair qu' "Awayé Hou HaElokim", qui rappelle au monde qu'il ne fonctionne pas seulement avec des lois naturelles, comme il le pense, mais qu'il y a Quelqu'un au-dessus des lois de la nature. L'existence-même d'Israël le prouve.

  • RESUME DU COURS : "Je transformerai la royauté de ton fils en royauté éternelle. Je serai pour lui un Père, et il sera pour Moi un fils. Et, s’il se comporte mal, Je lui enverrai toutes les punitions nécessaires pour qu’il revienne dans le droit chemin, mais cette promesse qu’il sera Ma lignée, Je ne la retirerai jamais." La royauté de David est le microcosme du peuple juif et, de la même façon, Il nous a choisis et ne reviendra jamais sur Son choix. Il ne changera jamais de peuple. Et c’est pourquoi notre histoire est différente de celle des autres. C’est justement "PARCE QUE Je vous aime, PARCE QUE je vous ai choisis, et PARCE QUE Je ne peux Me séparer de vous et prendre un autre peuple, que Je serai obligé de vous frapper, pour vous obliger à respecter les clauses du contrat !" Notre souffrance n’est donc pas du tout le signe d’un rejet, comme le croient les chrétiens. Mais, au contraire, c’est le signe de Sa fidélité, pour que nous restions à Lui ! "Je serai son Père, et il sera pour Moi Mon fils." Cette notion de fils de D. est présente partout dans la Torah, et n’a absolument rien à voir avec toutes leurs théories. De toutes les relations possibles avec Hachem (c’est-à-dire : D et croyant, Roi et serviteur...) c’est la seule qui soit indestructible. Et c’est pourquoi, quand Hachem parle d’une royauté éternelle, Il Se présente comme Père par rapport à Son fils, car c’est une relation éternelle. Et c’est le miroir de la relation avec tout Israël, qui est aussi appelé "Mon fils, Mon aîné, Israël." David dit à Hachem "je m’incline devant Toi, Maître du monde. Je suis Ton serviteur. Le fait que Tu m’aies promis à moi la royauté, prouve Ta véritable grandeur. Et je comprends qu’aucun dieu ne peut se comparer à Toi." Car David sait d’où il vient : d’une famille problématique, issue d’un peuple maudit, de Amon et Moab, famille à laquelle s’était opposée une grande partie d’Israël, y compris de grands maîtres comme Doëg. Il vient de Ruth la Moabite et, au-delà, même, de Lot avec ses filles. Et même du côté des hommes, de Yehuda avec Tamar, alors qu’il pensait qu’elle était une prostituée, etc... David dit à Hachem : c’est seulement maintenant que je comprends Ta grandeur, car seul Hachem est capable de prendre quelqu’un tout en bas, de tout récupérer, et de le faire monter au plus haut. "Je comprends Ta grandeur, car Tu transformes l’obscurité en lumière, et Tu peux rendre droit ce qui était tordu." Nos Maîtres disent que c’est David qui a construit le monde de la teshuva, car il est le modèle du fait qu’il est toujours possible d’être récupéré. Et c’est le Projet est de montrer qu’aucun mal, aucune obscurité n’est trop difficile, pour Hachem. C’est pourquoi Il choisit des personnes qui incarnent ce retour au bien, et c’est cela le partenariat : David porte en lui ces forces de transformation du mal en bien, et illustre mieux que quiconque qu’il faut toujours passer par une poubelle, pour participer au Projet, comme le dit lui-même David "d’une poubelle, tu as fait sortir l’être misérable que je suis." Le monde a été créé pour prouver que personne n’a le droit de dire : je ne peux pas m’en sortir. D. est Celui qui donne la vie aux morts, dans le sens où chacun de nous est un mort vivant. "Le méchant est appelé mort" et c’est cela la résurrection, comme nous le disons tous les matins dans la prière, "mé’hayé hametim" (on ne parle pas d’après la mort, mais de la résurrection de ma propre vie ! Chaque jour car, sans la connexion à Hachem, je resterais mort. Et c’est pourquoi la Torah s’appelle Torah de Vie.) "Qui comme toi, Israël, est un peuple unique sur terre ?" Ce verset est devenu le plus haut niveau que l’on atteigne, le shabbat, dans la prière de l’après-midi. Les fondements de l’éternité d’Israël, et de ce que nous sommes, est ici : si la royauté est éternelle, cela signifie que la nation d’Israël l’est aussi. Certes, son pouvoir peut se voiler pendant un temps, mais il ne disparaît pas. C’est pourquoi l’emblème astral correspondant à David est la lune : même si elle se voile pendant 2000 ans, elle remontera ensuite. Nous avons la certitude que nous traverserons l’histoire ! "Maintenant, je sais que Ton choix d’Israël est un choix éternel, et que Tu seras pour toujours leur D. David est le 1er à avoir scellé à haute voix l’éternité d’Israël ! Car il a compris qu’à travers lui, l’enjeu est l’éternité d’Israël. Et c’est pourquoi on appelle David "‘Hai VéKayam" : tu es vivant pour l’éternité. Nous lui disons : puisque par toi, nous sommes vivants pour l’éternité, nous te considérons vivant pour l’éternité !

  • RESUME DU COURS : Le prophète Nathan dit à David : "ainsi a parlé Hachem. : Je serai avec toi, dans tout ce que tu entreprendras, et tous tes ennemis seront détruits devant toi. Je te ferai une grande renommée, comme tous les géants qui ont construit l’histoire. Par toi, J’enracinerai Mon peuple Israël dans sa Terre, et personne ne pourra l’en déloger, ni l’agresser, tout le temps où tu seras roi..." Sur ce point, David ne s’était donc pas trompé, et il y aurait le calme total dans le pays, selon ce qui est dit "Hachem t’aura débarrassé de tous tes ennemis." Nathan ajouta : "mais je veux te faire savoir qu’Hachem va te faire une maison." David ne peut construire de maison à Hachem car, d’abord, c’est Hachem qui doit en construire une à David, c’est-à-dire une famille royale ! "Quand tu auras fini ton temps, et que tu auras rejoint tes pères, Je lèverai ta descendance après toi. Ton fils, lui, pourra construire Ma maison, car sera arrivé le moment de confirmer ta royauté pour l’éternité." Il faut donc attendre la venue de Shlomo HaMele’h, qui permet la signature sur la royauté de David. Le Malbin explique que, pour pouvoir construire le Temple, il fallait que s’accomplissent 2 conditions fondamentales : d’abord, que cela passe par un roi, d’une royauté qui ne s’arrêterait jamais ; et aussi qu’à son époque, il y a ait un repos absolu. La royauté véritable doit être le miroir de la Royauté d’Hachem, qui est éternelle, et n’a donc ni commencement, ni fin. Connectée à celle d’Hachem la royauté d’Israël sera, elle aussi, éternelle. "La vraie royauté, c’est lorsque l’enfant l’hérite de son père. Or, bien que David ait été oint comme roi, il n’y avait encore aucune preuve que la Mal’hout continuerait après lui." La royauté de David ne pouvait être signée du vivant de David, mais il fallait que Shlomo soit sur le trône. "La royauté de David, à ce moment-là, ressemblait encore à celle des shoftim, ou plutôt à celle de Shaül." Dans le Judaïsme, la constance se trouve au-dessus de toutes les valeurs. Hachem a choisi David à cause de sa constance, parce qu’il faut quelque chose qui dure jusqu’à la Délivrance. Hachem, Lui-même, ne change pas, et c’est pourquoi Il aime ce qui est stable. Il ne rompt jamais Son alliance avec nous, Il est fidèle, et aime ceux qui le sont aussi. La Mal’hout, la dimension royale dans un homme, c’est sa fidélité. Et la fidélité, c’est quand je n’ai plus de raisons de l’être, mais je continue, comme l’a fait David, dans sa loyauté par rapport à Shaül. Le Malbin continue : "qu’il n’y ait plus de guerre n’était pas encore acquis, non plus. Du temps des Juges, aussi, il est dit qu’il y avait du repos, tout le temps du règne d’un Juge. Mais, dès leur mort, les ennemis attaquaient à nouveau. Il fallait donc que la paix, elle aussi, se transmette de David à son fils. Et, à l’époque de Shlomo HaMele’h, le shalom n’a fait que se confirmer. Il suffisait d’un père et son fils (quoi qu’il puisse se passer après Shlomo) : c’est la graine de la royauté et du Mashia’h, dont le nom sera "tsemah", qui a été plantée dans la terre du peuple juif, et arrosée par l’eau de la Torah, durant les millénaires où il faut qu’elle pousse. Et ce tsema’h, cette pousse, va croître, comme nous le disons dans la prière "que pousse la graine de David". "Je planterai ma maison comme un pilier dans un endroit qui le sera pour toujours." Dans la Torah, on appelle cet endroit "l’endroit dans lequel Je mettrai Mon Nom", le Shem Awayé, le Nom de l’essence. L’essence est le symbole de l’éternité et de la fidélité. On notera que c’est le même verbe, liv’hor, qui est employé pour l’élection d’Israël par Hachem, comme pour le choix de cet endroit pour y mettre Son Nom. Liv’hor signifie un choix définitif, éternel (par différence avec le verbe livror, employé pour un choix temporaire). Il est donc évident qu’il ne peut y avoir ni nouveau testament, ni nouvel israël, parce que le choix qu’Hachem a fait de nous est éternel !