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Pour cette trêve des fêtes de fin d’année, la rédaction de geneveMonde.ch met à l’honneur une figure marquante de l’histoire de la santé publique : le Dr Daniel Tarantola. Ancien directeur du Département Vaccination de l’OMS, il a joué un rôle clé dans la campagne mondiale d’éradication de la variole, notamment en Afrique et au Bangladesh.
La variole humaine, redoutée pour sa gravité, était une candidate idéale à l’éradication. Exclusivement transmissible entre humains, elle était facilement identifiable grâce à ses symptômes visibles et ses séquelles durables. De plus, elle pouvait être prévenue par un vaccin efficace, peu coûteux et facile à administrer par des membres des communautés affectées, après une formation sommaire.
Cette campagne mondiale a mobilisé des centaines de milliers d’agents locaux pour surveiller et endiguer la maladie, dans un contexte de coopération internationale inédit. Elle a notamment permis de réunir les blocs opposés de la guerre froide dans la seconde moitié du XXe siècle.
Daniel Tarantola revient également sur ses débuts en tant que jeune médecin. Refusant de s’installer en région parisienne, où il vivait avec sa famille, il a rejoint les équipes de la Croix-Rouge pendant la guerre du Biafra pour une mission initialement prévue pour trois mois.
Il a ensuite poursuivi son engagement au Pérou, auprès des habitants d’une région touchée par la fonte des glaciers. Dans cet entretien, il retrace les étapes majeures ayant conduit à l’éradication de la variole au sein de l’Organisation mondiale de la santé, jusqu’à son départ pour relever de nouveaux défis, notamment à Harvard ou en appui à l’ONUSIDA dans la lutte contre le VIH/Sida.
Aujourd’hui, Daniel Tarantola est professeur invité à l’Université de Californie du Sud (USC) à Los Angeles. Il continue d’assumer divers mandats liés à la transmission des savoirs en santé publique, à l’utilisation des nouvelles technologies, au droit à la santé et à leurs implications pour le progrès de la santé mondiale.
Dans ce deuxième épisode, Daniel Tarantola raconte son arrivée au Bangladesh et les consignes de son supérieur, le Dr Stanley Foster, médecin américain. À l’époque, Daniel Tarantola maîtrisait mal l’anglais et avait du mal à comprendre les instructions. Mais il s’est lancé dans l’aventure, équipé uniquement d’une boîte métallique contenant un appareil de radio, pour rejoindre Rampur, une région qu’il ne connaissait pas. Ce fut le début d’une longue histoire qui a conduit à l’éradication de la variole majeure.
Photo © OMS : La région SEARO (Asie du Sud-est) de l'OMS compte 11 États membres : Bangladesh, Bhoutan, République populaire démocratique de Corée, Inde, Indonésie, Maldives, Myanmar, Népal, Sri Lanka, Thaïlande et Timor-Leste. L'OMS a des bureaux de pays dans chacun des 11 États membres. Le bureau régional de l'OMS pour l'Asie du Sud-Est est basé à New Delhi, en Inde.
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Pour cette trêve des fêtes de fin d’année, la rédaction de GeneveMonde.ch met à l'honneur une figure marquante de l'histoire de la santé publique : le Dr Daniel Tarantola. Ancien directeur du Département Vaccination de l'OMS, il a joué un rôle clé dans la campagne mondiale d'éradication de la variole, notamment en Afrique et au Bangladesh.
La variole humaine, redoutée pour sa gravité, était une candidate idéale à l’éradication. Transmissible uniquement entre humains, elle était facilement identifiable grâce à ses symptômes visibles et ses séquelles durables. De plus, elle pouvait être prévenue par un vaccin efficace, peu coûteux, et facile à administrer par des membres des communautés affectées après une formation sommaire.
Cette campagne mondiale a mobilisé des centaines de milliers d'agents locaux pour surveiller et endiguer la maladie, dans un contexte de coopération internationale inédit, réunissant les blocs opposés de la guerre froide dans la seconde moitié du XXe siècle.
Daniel Tarantola revient également sur ses débuts en tant que jeune médecin. Refusant de s’installer en région parisienne, où il vivait avec sa famille, il a rejoint les équipes de la Croix-Rouge pendant la guerre du Biafra pour une mission initialement prévue pour trois mois.
Il a ensuite poursuivi son engagement au Pérou, auprès des habitants d'une région affectée par la fonte des glaciers. Dans cet entretien, il retrace les étapes majeures ayant conduit à l’éradication de la variole au sein de l’Organisation mondiale de la santé, jusqu’à son départ pour relever de nouveaux défis, notamment à Harvard ou en appui à l’ONUSIDA dans la lutte contre le VIH/Sida.
Aujourd’hui, Daniel Tarantola est professeur invité à l’Université de Californie du Sud (USC) à Los Angeles. Il continue d’assumer divers mandats liés à la transmission des savoirs en santé publique, à l’utilisation des nouvelles technologies, au droit à la santé et à leurs implications pour le progrès de la santé mondiale.
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L’interview de l'historienne Francesca Piana et de la directrice du SSI Suisse Cilgia Caratsch explore un siècle d’engagement de l'organisation à travers l’exposition « À travers temps et frontières ». Francesca Piana met en lumière l’histoire émouvante d’une femme allemande réfugiée en Suisse en 1938, illustrant les parcours de migration et de reconstruction. Cilgia Caratsch souligne l’importance du mandat de protection des enfants et réfugiés, mission essentielle du SSI. L’organisation, pionnière et soutenue par des figures comme la Suissesse Suzanne Ferrière, travaille avec 120 partenaires mondiaux pour répondre aux besoins divers. L’exposition valorise ces récits humains et les archives rares, tout en résonnant avec les enjeux migratoires actuels. Dans cet entretien en deux parties, Francesca Piana et Cilgia posent plus largement la question de l'aide aux familles séparées à travers les pays et les continents ainsi que celle plus que d'actualité des migrations causées par l'économie, l'écologie ou les guerres.
Interview réalisée par David Glaser
Photo de Suzanne Ferrière (1886-1970), militante humanitaire à la section civile de l'Agence internationale des prisonniers de guerre (IPWA) à Genève, en Suisse, pendant la Première Guerre mondiale et membre du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de 1924 à 1951. Date de prise de vue : 31 décembre 1924, Archives CICR
L'exposition sur le centenaire du SSI, toutes les infos ici.
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L’interview de l'historienne Francesca Piana et de la directrice du SSI Suisse Cilgia Caratsch explore un siècle d’engagement de l'organisation à travers l’exposition « À travers temps et frontières ». Francesca Piana met en lumière l’histoire émouvante d’une femme allemande réfugiée en Suisse en 1938, illustrant les parcours de migration et de reconstruction. Cilgia Caratsch souligne l’importance du mandat de protection des enfants et réfugiés, mission essentielle du SSI. L’organisation, pionnière et soutenue par des figures comme la Suissesse Suzanne Ferrière, travaille avec 120 partenaires mondiaux pour répondre aux besoins divers. L’exposition valorise ces récits humains et les archives rares, tout en résonnant avec les enjeux migratoires actuels. Dans cet entretien en deux parties, Francesca Piana et Cilgia posent plus largement la question de l'aide aux familles séparées à travers les pays et les continents ainsi que celle plus que d'actualité des migrations causées par l'économie, l'écologie ou les guerres.
Interview réalisée par David Glaser
Photo de l'équipe du SSI Suisse (copyright SSI)
L'exposition sur le centenaire du SSI, toutes les infos ici.
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Des Automates de Sainte-Croix à l’intelligence artificielle : le parcours de Nadia Magnenat Thalmann est unique. Originaire de Sainte-Croix dans le canton de Vaud, elle a donc tracé un chemin singulier dans le monde de la recherche technologique. Pionnière de la robotique et de la réalité virtuelle, elle consacre depuis plus de trente ans sa carrière à la création d’êtres virtuels étonnamment proches des humains. Dans un premier temps, avec son mari Daniel Thalmann, elle a fondé MIRALab dans les années 1980 à l’Université de Genève, un laboratoire de pointe qui a repoussé les limites de la synthèse visuelle, notamment en donnant vie à des personnages comme une Marilyn Monroe virtuelle.
En 1987, elle est élue « Femme de l’année » à Montréal pour son travail novateur avec le projet Marilyn. Depuis, elle a reçu plusieurs distinctions prestigieuses, notamment un doctorat honoris causa de l’Université Leibniz de Hanovre en 2009, un autre de l’Université d’Ottawa en 2010, ainsi que le prix allemand de recherche Humboldt, remis à des chercheurs dont les découvertes et théories ont eu un impact significatif sur leur discipline et promettent d’excellents résultats futurs.
Ces derniers jours, Nadine, le robot humanoïde modelé d’après son apparence, a été exposé dans le hall principal d’Uni Mail à l'Université de Genève, où il a impressionné les visiteurs par sa capacité à tenir des conversations construites et argumentées. Votre plateforme geneveMonde.ch a eu l’occasion de poser quelques questions à ce robot révolutionnaire, une interaction à découvrir en cliquant sur ce lien.
Dans cet entretien, Nadia Thalmann revient sur plusieurs aspects marquants de sa vie de chercheuse, plaçant Genève au centre de son parcours professionnel et personnel.
Photo (David Glaser) : Nadine entourée de ses partenaires sur le site de Battelle de l'UNIGE qui abrite entre autres le Centre universitaire d'informatique (CUI).
Entretien réalisé par David Glaser.
Pour plus d'information, allez sur genevemonde.ch : https://genevemonde.ch/entries/WA4173J1P39
#Robotics #Technology #AI #Geneva #Innovation #Nadine #Robot #VirtualReality #robotique #technologie #genève #genèveinternationale #nadiathalmann
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Ekber Menemencioğlu is a Turkish-Swedish former journalist who worked on international programs for public radio in Turkey. He studied at Robert College, an American educational institution in Istanbul. In the late 1970s, during the "boat people crisis" in Vietnam, he applied to join the UNHCR but was initially rejected. However, he was later hired and assigned to work in Quetta, Baluchistan, Pakistan. At UNHCR, he eventually served as the director for the CASWANAME region, covering North Africa, the Middle East, Southwest Asia, and Central Asia. Ekber reflects on some of the key moments of his career with the UNHCR in an interview with geneveMonde.ch.
Photo: Ekber in Herat, Afghanistan, 1988.
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Anne Willem Bijleveld is a Dutch humanitarian professional who served as a Special Envoy and Coordinator for the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) in the former Yugoslavia during the 1990s. In this role, he coordinated relief efforts during the Balkan conflicts, focusing on addressing the needs of refugees and displaced persons from regions such as Croatia and Bosnia and Herzegovina. He facilitated the delivery of essential humanitarian aid, including fuel, and supported post-war peacebuilding efforts, including the reintegration of refugees and the preparation for elections.
Bijleveld is widely recognized for his contributions to refugee support and international relief work, ensuring that UNHCR and other organizations operated effectively under challenging conditions. He now serves as the chairman of the Sergio Vieira de Mello Foundation in Geneva, continuing his dedication to humanitarian causes.
Photo of Mr. Bijleveld, his wife Kathy (who worked as a freelance conference interpreter for 30 years from wherever they were based) and their two sons Boris (standing up) and Pascal in 1988 in Islamabad, Pakistan.
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Claude Marshall, a key figure at the UN Refugee Agency (UNHCR), has long been committed to supporting refugee athletes. A remarkable individual, Marshall fled Nazi Germany just before World War II and arrived in New York, where he built a new life. His personal experience as a refugee fueled his dedication to helping others in similar circumstances.
In August 2016, Marshall played a vital role in coordinating the first Refugee Olympic Team for the Rio de Janeiro Olympics. This team of ten young athletes, including Yeich Pur Biel, a runner who fled South Sudan and sought asylum in Kenya at the age of nine, represented the strength and resilience of refugees worldwide. The Refugee Olympic Team in Rio was the first of its kind, followed by teams in Tokyo and Paris.
Marshall’s work goes beyond the Olympic Games. In 1993, he helped launch a sports program for refugee youth at a camp in Nepal, where kids often had to make their own footballs due to a lack of resources. Over time, with support from athletic federations and donors, the program grew, providing these young refugees with the opportunity to thrive through sport.
Marshall also supported refugee girls and women in a Kenyan camp, where traditional clothing made it difficult to play volleyball. Nike stepped in, designing sportswear that was both functional and culturally sensitive. The women received the material and patterns to sew their own sportswear, empowering them to participate in the sport they loved.
Claude Marshall’s lifelong commitment to refugee athletes highlights the transformative power of sport in creating a positive and empowering environment for young refugees worldwide.
Photo courtesy of UNHCR
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The purpose of this exclusive interview is to delve into the experiences, insights, and reflections of Anne Willem Bijleveld, Ekber Menemencioğlu, and Claude Marshall, all seasoned veterans of the UNHCR. It seeks to capture their personal journeys within the organization, from their motivations for joining to their evolving roles amid global refugee crises.
We explore their on-the-ground experiences, including handling dangerous situations such as the conflict in the former Yugoslavia and managing refugee camps during emergencies. The interview also examines the evolution of UNHCR’s operations, highlighting bureaucratic challenges, technological advances, and the shift towards cash-based aid.
Each interviewee brings a unique perspective: Anne Willem Bijleveld reflects on crises such as Biafra and post-Cold War instability; Ekber Menemencioğlu discusses his roles in the Vietnamese "boat people" crisis and Afghan refugee situations; and Claude Marshall, born a refugee in the United States as a Jewish child fleeing from Nazi Germany, shares his efforts in integrating sports into refugee rehabilitation. Together, they offer a critical and forward-looking view of humanitarian work.
Interview by David Glaser, sound enginnering by Matthias Klaas (RTS).
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The purpose of this exclusive interview is to delve into the experiences, insights, and reflections of Anne Willem Bijleveld, Ekber Menemencioğlu, and Claude Marshall, all seasoned veterans of the UNHCR. It seeks to capture their personal journeys within the organization, from their motivations for joining to their evolving roles amid global refugee crises.
We explore their on-the-ground experiences, including handling dangerous situations such as the conflict in the former Yugoslavia and managing refugee camps during emergencies. The interview also examines the evolution of UNHCR’s operations, highlighting bureaucratic challenges, technological advances, and the shift towards cash-based aid.
Each interviewee brings a unique perspective: Anne Willem Bijleveld reflects on crises such as Biafra and post-Cold War instability; Ekber Menemencioğlu discusses his roles in the Vietnamese "boat people" crisis and Afghan refugee situations; and Claude Marshall, born a refugee in the United States as a Jewish child fleeing from Nazi Germany, shares his efforts in integrating sports into refugee rehabilitation. Together, they offer a critical and forward-looking view of humanitarian work.
Interview by David Glaser, sound enginnering by Matthias Klaas (RTS).
For more information about our guests, go to www.unhcr.org or on the website of the Sergio Vieira de Mello Foundation.
Listen to the second part of the interview here.
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À la création de l'ONUSIDA en 1996, le médecin Daniel Tarantola, résidant à Ferney-Voltaire, a servi depuis Harvard en tant qu'un des conseillers du Directeur exécutif, le Dr Peter Piot.
Il a rejoint, pendant plusieurs années, le groupe consultatif de l'ONUSIDA sur le sida et les droits de la personne. Ce groupe, très actif, était alors présidé par la professeure Sofia Gruskin, une juriste spécialisée dans les droits de l'homme et le droit international. Elle dirige aujourd'hui un institut dédié à ces sujets au sein de l'Université de Californie du Sud, à Los Angeles. Les stratégies successives de riposte au sida promues par l'ONUSIDA se sont fortement inspirées du concept de réduction des risques, de la vulnérabilité et des impacts du sida, en cohérence avec les principes, normes et standards des droits de l'homme élaborés par Jonathan Mann, Sofia Gruskin et Daniel Tarantola à Harvard entre 1992 et 1996.
Ayant rejoint l'OMS en 1999, il a fréquemment participé à des groupes de travail placés sous l'égide de l'ONUSIDA à l'échelle internationale.
Dans ce cadre, il a notamment été chargé par l'OMS de réunir, à New York en l'an 2000, les six grands laboratoires pharmaceutiques qui produisaient la majorité des nouveaux médicaments utilisés dans les pays nantis pour traiter le sida (la trithérapie mise sur le marché en 1996). L'objectif était de faire en sorte que le prix de ces médicaments soit réduit à un niveau les rendant plus accessibles aux pays économiquement défavorisés.
Cette baisse des prix de la trithérapie a ensuite été drastiquement accélérée grâce à l'intervention de certaines ONG, notamment Médecins Sans Frontières. Dans ce document de geneveMonde.ch, Daniel Tarantola fait part de l'histoire étape par étape de sa participation au programme mondial de lutte contre le sida (Global Program on AIDS) et à l'appui de l'ONUSIDA.
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Sandrine Kott, professeure d’histoire contemporaine de l’Europe à l’Université de Genève et professeure invitée à la New York University (NYU), est une spécialiste des dynamiques sociales et politiques européennes et internationales. Forte d’un parcours académique entre Paris, Bielefeld, Genève et New York, elle s’intéresse à des thématiques telles que l’histoire sociale de l’État providence en France et en Allemagne, la socio-histoire des pays communistes d’Europe centrale et le rôle des organisations internationales dans la circulation des savoirs.
Dans cet entretien, Sandrine Kott aborde divers sujets, notamment les réactions de la communauté universitaire new-yorkaise suite à la victoire de Donald Trump ce mardi 5 novembre 2024, la portée historique de cet événement, et le rôle des plateformes numériques comme geneveMonde.ch pour explorer des thématiques onusiennes, diplomatiques et de la Genève internationale dans son ensemble. Elle souligne l’efficacité de formats numériques tels que les podcasts ou web-documentaires pour transmettre l’histoire, et propose de nouvelles perspectives pour geneveMonde.ch, comme des plongées dans les réalités quotidiennes de Genève internationale, son monde ouvrier et syndical, ou son héritage religieux et protestant.
Propos recueillis par David Glaser
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Depuis le lancement de geneveMonde.ch le 27 octobre 2022, nous avons la chance de compter parmi nos membres les plus fidèles un passionné d'histoire suisse venu de Neuchâtel, Stéphane Thurtherr.
Chineur averti et collectionneur de cartes postales, il n'était pas forcément un expert de la Genève internationale au départ, mais cela ne l’a pas empêché de s’investir pleinement.
Issu d’une famille où le père, colonel, possédait divers objets de collection militaire, Stéphane a hérité de cette curiosité pour l’histoire et le patrimoine.
Sa passion pour les objets rares ne connaît pas de frontières, et c’est précisément cette ouverture d’esprit qui nous a séduits. Il a rassemblé des médailles, des lithographies et même des pièces commémoratives offertes par différentes communes pour récompenser le service des soldats lors des deux guerres mondiales.
téphane possède également des photos de cartes postales rares liées à Henri Dunant, le fondateur de la Croix-Rouge, ainsi que des insignes de soutien au CICR et des médailles de la conférence sur le désarmement de 1932 à Genève.
Le clou de sa collection ? Deux lettres uniques. La première est une attestation de stage d’une certaine Denyse Dubois, qui a travaillé comme stagiaire à la bibliothèque de la Société des Nations (SdN) en 1936 et 1937. Elle y a contribué à la création du catalogue systématique du Service économique et financier, et ses compétences linguistiques, notamment en allemand, ont été grandement appréciées.
Attestation de stage à la Bibliothèque de la Société des Nations, 2 mars 1937
Mais ce n’est pas tout ! Denyse (ou Denise, selon un autre document) a également été employée au Bureau International du Travail (BIT) entre 1933 et 1934, où elle s’occupait de tâches de secrétariat pour la bibliothèque.
Certificat de stage à la Bibliothèque du Bureau international du Travail, 10 janvier 1935
Ce sont ces pièces uniques, témoins de l’histoire de Genève et de l’internationalisme déjà très vivant lors de la première partie du XXe dans la Cité de Calvin, que Stéphane partage avec nous. Découvrez sa collection en cliquant ici.
Légende photo : Le Neuchâtelois Stéphane Thurnherr et la Lausannoise Pierrette Frochaux photographiées dans l'automotrice faisant la liaison entre Bulle et Gstaad par Ian Prince à l'occasion des 15 ans de notreHistoire.
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Le 27 octobre 2024 marquera le deuxième anniversaire de la plateforme geneveMonde.ch. Nous poursuivons nos échanges avec les actrices et acteurs de l’histoire de la Genève internationale avec lesquels nous collaborons depuis la création de la plateforme. Aujourd'hui, nous nous concentrons sur les archives de la Genève internationale, notamment celles de la Société des Nations, ancêtre de l’ONU, numérisées par la Bibliothèque et Archives de l’ONU à Genève.
Blandine Blukacz-Louisfert, responsable des Archives de l’ONU à Genève, nous fait l’honneur d’être la deuxième invitée de cette série. Elle rappelle dans ce court entretien les différents succès obtenus depuis la numérisation de millions de pages de documents dans le cadre du projet LONTAD, notamment la création de podcasts. Elle commente également le travail commun entre geneveMonde.ch et son service.
Les documents, stockés dans des kilomètres de rayonnages à la Bibliothèque de l’ONU à Genève, sont désormais accessibles grâce à une plateforme en ligne. Ce projet de numérisation massive a concerné près de 15 millions de documents. Depuis le lancement, 2 millions de pages ont été consultées, et la plateforme compte 300 000 utilisateurs annuels, comparé aux 300 chercheurs annuels avant la numérisation.
Avec plus de 230 téraoctets de métadonnées, ces archives offrent une mine d’informations précieuses pour les chercheurs, journalistes et historiens du monde entier, permettant de mieux comprendre les enjeux du multilatéralisme dans un contexte de crises globales.
Blandine a présenté pour geneveMonde.ch cinq documents clés conservés dans ces archives, à travers une série de vidéos publiées ici, sur YouTube, et diffusées sur la RTS en Suisse ainsi que sur TV5Monde à l’international.
Propos recueillis par David Glaser.
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A l'occasion du deuxième anniversaire de geneveMonde.ch, nous échangeons avec les actrices et acteurs de l'histoire de la Genève internationale avec qui nous travaillons depuis la création de la plateforme. Le premier à avoir accepté de nous parler est Sébastien Farré, le directeur exécutif de la Maison de l'Histoire, la structure de l'Université de Genève qui organise Histoire et Cité.
L’histoire de la Genève internationale, quand commence-t-elle ? Les historiens spécialistes de la Réforme pourraient situer les débuts de cette Genève internationale avec Calvin et les réfugiés huguenots. Cependant, pour Sébastien Farré, directeur exécutif de la Maison de l'Histoire de l'Université de Genève, l’histoire de la Genève internationale prend véritablement naissance dans l'extraordinaire mixité sociale genevoise, au-delà de la simple présence des institutions internationales.
On déplore souvent l'absence de dialogue entre la Genève internationale et le reste de la ville, mais l’histoire se construit à travers les événements liés aux organisations internationales. Genève est certes une ville internationale, mais c’est aussi une société vivante qui rassemble et mélange les peuples.
Concernant le travail effectué par geneveMonde.ch, Sébastien Farré, spécialiste de l’histoire moderne de l’Espagne, salue l'implication des étudiants dans le projet. À une époque où les médias traversent des difficultés, cela leur permet de se projeter dans l’avenir. Selon lui, pour un média comme geneveMonde.ch, ce travail est absolument essentiel.
Il souligne également que cette dynamique répond à l'inquiétude concernant le déclin des débats d’historiens dans la presse quotidienne.
La 10e édition du Festival Histoire et Cité, organisé par la Maison de l'Histoire, en partenariat avec la plateforme geneveMonde.ch, se tiendra du 31 mars au 6 avril 2025, sur le thème « Animal », à Genève, Lausanne, Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds, avec notamment la participation de l’historien français Michel Pastoureau.
Propos recueillis par David Glaser
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L'œuvre du photographe Jean Mandanis entre dans les archives de la Bibliothèque de Genève. Jean Mandanis (1916-2011) fut un des grands photographes de la place genevoise. La discussion organisée par geneveMonde.ch entre Dora Mandanis, fille de Jean Mandanis, et Philippe Nussbaum, son petit-fils, revient sur le parcours de ce grand photographe, marquée par l'exil, la résilience et la créativité, ainsi que sur les enjeux de la transmission de l’héritage familial et artistique et les défis que posent parfois la conservation des archives privées.
Contexte familial et historiqueJean Mandanis est né en 1916 près d’Izmir, en Asie mineure grecque, un territoire qui est aujourd'hui en Turquie. En 1922, sa vie bascule lorsque ses parents sont tués lors du massacre de Smyrne par les nationalistes turcs. Alors âgé de six ans, Jean fuit avec sa sœur à bord d’un bateau pour trouver refuge à Salonique, où ils sont pris en charge par leur tante.
a fille, Dora Mandanis, partage les souvenirs de son père et évoque l’impact que ce traumatisme a eu sur lui. Jean Mandanis a rencontré des difficultés en tant que réfugié en Grèce continentale. Mal accueilli et perçu comme un "sous-grec", il a connu une enfance marquée par l'exil et le déracinement. Ces expériences ont influencé son parcours, mais aussi son approche artistique. C’est dans ce contexte qu'il a développé une passion pour la photographie.
À 13 ans, Jean Mandanis rêvait de devenir peintre, mais il ne put réaliser ce souhait qu’à sa retraite, se consacrant entièrement à la photographie pendant sa carrière active. Formé à l'École de Vienne et après un apprentissage de trois ans chez son cousin photographe, Jean entame un parcours professionnel impressionnant.
Le fonds photographique et sa préservationDora Mandanis et Philippe Nussbaum ont discuté de leur démarche de préservation du fonds photographique de Jean Mandanis. La famille a fait appel à la FONSART, dont le mandat est de sauvegarder le patrimoine de la RTS. Claude Zurcher, son rédacteur en chef, a suggéré à Dora et Philippe de contacter le centre iconographique de la Bibliothèque de Genève. L’expertise d’Eloi Contesse et de Cinzia Martorana du centre d'iconographie de la BGE a permis d'assurer que l'œuvre photographique de Jean Mandanis, qui compte quelques centaines des milliers de négatifs, serait préservée dans les meilleures conditions possibles.
Les souvenirs de Jean Mandanis photographe, partagés par Dora et Philippe, croisent naturellement les initiatives actuelles de préservation de son œuvre. Ces souvenirs sont intimes et souvent liés à des moments passés dans l’atelier familial, où Jean développait et tirait ses photos. Les gestes, les discussions autour de la lumière, de la composition, et de l'art de la photographie ont laissé une empreinte indélébile dans la mémoire de sa famille.
L’héritage de Jean MandanisJean Mandanis a capturé à travers ses photographies des événements emblématiques tels que les Fêtes de Genève, le Salon de l’Auto, et des vues du Palais des Nations. Ces images constituent aujourd'hui un précieux témoignage historique. Pour sa famille, ces photographies sont d'une importance capitale, car elles documentent des moments clés de l’histoire genevoise et internationale.
Propos recueillis par David Glaser
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Le Fonds Jean Mandanis, composé de 4000 négatifs noir/blanc, couvre principalement les années 1950-1960. Jean Mandanis, photographe né en 1916 en Asie Mineure et décédé en 2011, a documenté des événements genevois, des expositions, des voyages en Grèce et des projets architecturaux. Ses archives, sélectionnées pour leur valeur historique, sont conservées à la Bibliothèque de Genève. L’archiviste et directeur du Centre d’iconographie de la Bibliothèque de Genève Eloi Contesse répond à nos questions sur le choix d’une photo issue d’un dossier concernant le Palais des nations, sa datation difficile (nous comptons sur les utilisateurs de geneveMonde.ch pour tenter de dater cette photo) et l’actualité de ce fonds.
Lien vers le dossier Mandanis sur geneveMonde.ch
Lien vers la Bibliothèque de Genève
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Décimés par les bombardements durant les premières années du conflit, les troupeaux de chameaux se sont reconstitués sitôt les pertes de l'aviation marocaine trop élevées.
Une fois les avions Mirage réduits au silence, ou rendus inoffensifs car contraints de voler à trop haute altitude, le nomadisme a repris, au rythme lent des caravanes. Toute l'âme d'un peuple.
L'invité de ce cinquième et dernier épisode de "Un dromadaire sur l'épaule" de Cyril Dépraz avec le grand reporter Didier Schmutz est Malainin Lakhal, journaliste à Rabouni.
L'émission a été diffusée à 14 heures sur l'antenne de RTS-La 1ère et a existé sur plusieurs décennies (2000 et 2010). Elle était produite par Cyril Dépraz avec les participations de Mélanie Croubalian et Véronique Marti.
Copyright photo du camp de réfugiés de Laâyoune : Wikipedia - Jørn Sund-Henriksen — Photographie personnelle, Tindouf (Algérie)
Lien vers l'épisode 1.
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La guerre a fait éclater les familles sahraouies, une partie dans les territoires occupés, l'autre dans les camps de réfugiés.
Dans le cadre des «mesures confiances», des transports aériens sont organisés sous l'égide de la MINURSO (La Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental). ils permettent à des proches de se retrouver.
Dans les camps, ces retrouvailles de cinq jours donnent lieu à des fêtes émouvantes. Ceux qui arrivent des territoires occupés ont l'interdiction de parler à des journalistes.
L'invitée de ce quatrième épisode de l'émission "Le dromadaire sur l'épaule" diffusée le 11 septembre 2008 est Christiane Perregaux, auteure de "Femmes saharouies, femmes du désert" (L'Harmattan, 1990) ainsi que de "L'école sahraouie, de la caravane à la guerre de libération", (L'Harmattan, 1987).
Elle est membre du Comité suisse de soutien au peuple sahraoui.
L'émission "Le dromadaire sur l'épaule" est produite par Cyril Dépraz. Le grand reportage au Sahara occidental est assuré par Didier Schmutz.
Photo de Smara (copyright Wikipedia)
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Dans les villes et villages sous occupation marocaine, la répression est quotidienne. M et H, deux frères, racontent les manifestations des indépendantistes, les menaces, la prison, les tortures, les grèves de la faim, les brimades incessantes dont est accablée la population d'origine sahraouie. Recherchés par les forces marocaines après une manifestation, ils ont fui et ont rejoint les camps de réfugiés au terme de 12 jours de marche à travers le désert avec, au passage, le franchissement périlleux des lignes de défenses marocaines. L'invité de ce troisième épisode de la série d' "Un dromadaire sur l'épaule" est Moulay Ould Didi, sahraoui, né dans les camps de réfugiés. Il vit en Suisse.
L’émission “Un dromadaire sur l’épaule” fut produite par Cyril Dépraz sur la 1ère.
Avec l'aimable autorisation de la RTS.
Photo de l'Hôtel Nagjir à Laâyoune, prisé par les membres de la Minurso (copyright Wikipedia)
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