Bölümler

  • Jérôme Amandi aka Talisco est de retour avec un quatrième album “Cinematic”. Dès l’ouverture de l’album, on comprend bien que Talisco nous emmène dans une grande aventure musicale, riche en émotions et sensations fortes. “Cinematic” se découpe en 12 titres, 12 court-métrages, 12 petites aventures. On vit “Cinematic” comme une épopée. L’album ne vous laissera pas indifférent. Le Bordelais voit les choses en grand et propose des orchestrations et des arrangements à la hauteur de ses ambitions. Ce sont ses aspirations qui font la réputation de sa musique sur la scène internationale. Cet ancien pubard, puisqu’il a commencé dans les métiers de la communication avant de faire de la musique a ce ton accrocheur et une musique fédératrice. Pour preuve, son titre “The Keys” sorti sur son premier album avait été choisi pour la pub d’un opérateur telecom, et un peu plus tard “Sun” est devenu le générique de la série “Un si grand soleil”. C’est deux fois, il a été choisi pour la musique qu’il fait, pour son univers. Revenons à son nouvel album, “Cinematic” mêle la douceur de la folk-rock et la grandiosité de l’électro. On sent bien que le but recherché est de nous transporter. L’interprétation de Talisco, qui navigue entre le français, première fois qu’il chante dans la langue de Molière, et l’anglais, nous offre un véritable frisson. On ne peut pas rester indifférent. Et si ces sentiments d’espace et de voyage nous traversent en écoutant “Cinematic” c’est aussi parce que Talisco y questionne la liberté, prône le lâcher-prise, et rêve de grands espaces. La pochette de l’album évoque aussi les Etats-Unis, les cow-boys, ces fameux grands espaces, et les road trip. “Cinematic” pourrait totalement s’inviter dans la playlist d’un road-trip sur les longues lignes droites américaines. Talisco parcourt les routes bien plus sinueuses de la France pour une tournée qui l’emmènera en Mars prochain au Trabendo à Paris.

  • Fabien Marsaud aka Grand Corps Malade est de retour avec un nouvel et huitième album: “Reflets”. Reflet est orthographié avec S parce que ce disque est le reflet d’une époque, de notre société, le propre reflet de l’auteur et interprète lui-même et finalement le reflet de chacun de nous. Grand Corps Malade explique que plus il se raconte personnellement, plus ses paroles touchent universellement. Dans cette nouvelle production, Grand Corps Malade évoque sa vie, ses émotions, ses sentiments les plus personnels, passant par la colère, l’inquiétude, la légèreté et l’humour. Il raconte la parentalité, le quotidien, l’amour et aussi l’urgence climatique. Il dénonce une urgence à secouer nos sociétés d’aujourd’hui pour ne pas donner à nos petits enfants de 2083 un monde invivable. En évoquant ce sujet sociétal très actuel, Grand Corps Malade veut prendre sa part, c’est sa façon de contribuer, même si sa chanson ne fera pas changer les choses. Des grandes causes aux petites choses du quotidien, Grand Corps Malade évoque dans “Retiens les rêves” ses petits rien de la vie courante, ces actes anodins et qui pourtant nous manqueraient tellement s’ils n’étaient plus là. Avec ce nouveau disque, Grand Malade entame une nouvelle direction. En effet, le chant prend de plus en plus de place dans ses chansons. Ce mix slam et chant apporte éclat et caractère à ses titres. Pour la partie création musicale, Grand Corps Malade a été rejoint par le DJ Mosimann. Les arrangements sont très orchestrés. Certes la musique électronique prend une large place mais il y a aussi beaucoup d'instruments, des cordes, des cuivres, de la batterie. Les titres sont rythmés et entraînants. Ils se ralentissent parfois, mais la mélancolie prend moins le pas parmi les 12 titres de Reflets”. Grand Corps Malade partira en 2024 partout en France pour une longue tournée d’une quarantaine de dates.

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  • Chien Noir est Bordelais. Il s’appelle Jean Grillet dans la vie, il était destiné à travailler dans le domaine viticole, mais sa passion pour la musique a pris le pas. Il sort enfin son premier album. Nommé aux Victoires de la musique en 2022 dans la catégorie révélation masculine, on attendait cette première production avec impatience. Chien Noir nous a fait patienter à coup de singles et d’EP. Et voilà, “Apollo” est enfin disponible et tient toutes ses promesses. L’écriture de ce disque a démarré dans un moment difficile pour l’auteur compositeur et interprète. C’est à cette période que sa maman est tombée malade. C’est d’ailleurs de là que vient le titre de ce disque “Apollo”. C’est très poétique et en même temps très terre à terre. Apollo est un dispositif médical dont sa maman aurait pu bénéficier. Ca fait aussi penser à une mission spatiale, aux étoiles, et enfant Jean passait ses étés à regarder les étoiles avec un livre sur les constellations avec sa maman. Il rêvait aussi de travailler à la Nasa. Sa maman est très présente dans ce premier album. C’est toujours très subtile, poétique, emboîté, imbriqué. Le message est clair et direct. Il ne laisse pas la place à une autre interprétation de la part de l’auditeur. Il explore des sujets profonds. Le contexte de l’écriture de ce disque n’y est pas pour rien bien sûr ! Il questionne les départs, les retrouvailles, l’amour, l’amitié, les liens, la mélancolie. Musicalement, ça sonne très pop, très actuel, assaisonné de son plus électro, pourtant, le bordelais s’est largement inspiré des sons des années 80-90 qu’il s’est attaché à déconstruire. Le plaisir de ce disque c’est de faire encore mieux connaissance avec la voix si singulière de Chien Noir. Vous pouvez le voir sur scène. Il est attendu à La Cigale à Paris le 6 février prochain.

  • Bandit Bandit est un duo que l’on a repéré dans l'émission de Nagui “The Artist” en Septembre 2021 et qui aujourd’hui est considéré comme l’un des groupes français les plus prometteurs. Alors on ne pouvait pas passer à côté de la sortie de leur premier opus. Mais avant les strass, la télé et cet album, il y a la rencontre entre Hugo et Maëva… sur une appli, ils matchent sur Tinder. Ils sont alors à Montpellier. Trois ans plus tard, ils émergent sur la scène Lyonnaise qui les conduit au télé crochet. Nous voilà aujourd’hui en 2023… Après quelques singles sortis au coup par coup, ça y est le duo se jette dans l’arène et sort enfin son premier album 11:11. Et ça déboite ! Vous allez découvrir un disque glam-féministe de 11 titres fidèles au style rock du duo formé par Maëva Nicolas et Hugo Herleman. Les riffs de guitares sont généreux, percutants et puissants. Hugo est à la guitare, Maëva au chant, elle déploie aussi une présence explosive et un chant ardent. A eux deux, on peut dire que ça déborde d'énergie et d’idées revendicatrices. Les textes 100% en français de 11:11 sont féministes, engagés et ne manquent pas de nous rappeler l’importance d’un féminisme puissant entendu et reconnu dans l’art. Ils évoquent aussi avec détermination la toxicité de certaines relations, l’emprise, la rupture, et puis le renouveau, ce moment où enfin on parvient à se retrouver soi-même. Bandit Bandit ravive les couleurs du rock français et ça augure de bien belles choses pour cette scène parfois un peu morose ! Bandit Bandit, le duo explosif est actuellement en tournée avec 11:11 jusqu’à la fin de l’année en France. Et ça devrait durer encore un peu puisque des dates sont déjà prévues pour le Printemps prochain.

  • Dans la famille Schneider, je demande l’autre, le frère, Aliocha. Après deux albums en anglais, le frère de Niels, franco-canadien vient de sortir son premier album quasi entièrement en français, tout simplement et logiquement intitulé “Aliocha Schneider”. Ces 10 titres ont été en grande partie écrits et composés en Grèce où il a passé 6 mois pour le tournage de la série “Salade grecque” de Cédric Klapisch. Éloigné de son entourage, de sa compagne Charlotte Cardin, il a vécu dans sa chair le manque et ça a inspiré ses textes. Cette nouvelle production est profondément romantique et sensible, c’est une déclaration d’amour à l’être aimé resté loin, à sa compagne, à sa mère aussi. Le manque a inspiré ce disque, mais c’est aussi une photographie de ces mois passés en Grèce, de cette douceur de vivre et de la chaleur du soleil de la Méditerranée. Aliocha Schneider profite de ce changement de langue pour bouger un peu ses propres lignes musicales. Il se dégage une folk solaire, teintée de quelques notes de bossa nova. Il y a aussi d es titres joliment pop et des ritournelles romantiquement romantiques. C’est très lumineux et charmant, c’est peut-être l’effet méditerrannée qui se reflète dans ce disque. Charmante aussi, la voix d’Aliocha Schneider, on aimerait qu’il nous chante au creux de l’oreille une de ses chansons, on aimerait en être la ou le destinataire. Et comme pour boucler la boucle de ce disque entamé à Athènes pour “Salade grecque” de Cédric Klapisch, le réalisateur a été aux commandes du clip du titre “Avant elle”. Cet album “Aliocha Schneider” est probablement l’un des plus beaux et doux disques que l’on peut entendre pour cette fin d’année. Sur qu’il va tourner longtemps chez moi, en attendant de pouvoir le voir au cinéma puisque le chanteur mène aussi en parallèle une carrière d’acteur bien chargée.

  • Sufjan Stevens, le roi de la folk contemporaine, le maître en la matière, l’inégalable est de retour avec un dixième album et c’est une pure merveille ! L’auteur et compositeur américain a sorti il y a quelques jours “Javelin”. Il nous offre pendant près de 45 minutes un bain de douceur, une détox de ce monde et de l’actu avec une délicate électro acoustique qui interroge l’amour et la perte. “Javelin” pourrait se résumer en un seul mot bouleversant ! mais ça fait court ! “Javelin” est sublime alors parlons-en ! “Javelin” est probablement le meilleur album de Sufjan Stevens. Si l’artiste, originaire de Detroit, donne le meilleur de lui-même dans cette production c’est probablement parce qu’il la dédie à Evans Richardson IV, son compagnon, disparu en Avril dernier. Au travers de cet hommage, Sufjan Stevens dévoile aussi son homosexualité. Dans “Javelin” l’artiste met son cœur sur la table, se livre avec une pudeur délicate sur cette épreuve et l’année qu’il a traversées. Malgré le drame qu’évoque cet album, les 10 titres sont remplis de poésie, c’est planant, atmosphérique, il nous fait côtoyer les anges. Sufjan Stevens a bien sûr composé, joué et enregistré tout l’album dans son home studio ce qui rend probablement encore plus compte du ton très intime de ses nouvelles chansons. Bryce Dessner du groupe américain The National est venu poser quelques accords avec sa guitare sur ce nouvel album. Allez écoutez très très vite “Javelin” pour vous laisser porter ! Malheureusement, ce nouvel album ne sera pas joué en live… en tout cas pas tout de suite. L'américain a récemment déclaré être atteint du syndrome de Guillain-Barré ce qui l’empêche de partir en tournée défendre ce disque cher à son cœur.

  • Les New-Yorkais de The National complètent leur discographie avec un dixième album “Laugh Track” et c’était un peu la surprise de cet automne ! Surtout qu’au Printemps dernier le groupe nous grattifiait déjà d’un bel album poétique qui nous avait comblé “First Two Pages of Frankenstein”. Heureux, on déballe ce nouveau cadeau “Laugh Track” et on découvre 12 titres et de jolies collaborations, parmi lesquelles figurent Phoebe Bridgers qui était déjà là sur le précédent, Bon Iver et aussi Rosanne Cash, la fille de Johnny Cash. Cette douzaine de morceaux est issue des sessions d’enregistrement de “First Two Pages of Frankenstein”. Ce n’est pas du recyclé, mais du travail que le groupe voulait garder et partager. The National propose dans cette nouvelle production une indie rock à la fois pure, céleste et sauvage. L’album est précis et authentique. C’est lumineux, doux comme du velours et à la fois groovy. On se laisse happer par cette pop addictive et réconfortante et qui ne manque pas de relever le tempo sur la deuxième partie de l’album. “Laugh Track” c’est un peu ce plaid moelleux qu’on retrouve après l’été et dans lequel on se roule et se laisse aller. L’écriture du leader du groupe Matt Berninger est toujours aussi précise, riche de poésie pour raconter sa nostalgie, ses envies, l’amour qui le ronge et ce avec quoi il lutte intérieurement. Impatient de découvrir l’album, de l’avoir entre vos mains, il faudra attendre le 17 novembre 2023 pour la version physique actuellement.

  • Skip The Use revient avec un nouvel album “Sound from the Shadows part 2” avant même la fin de leur tournée au Zénith de Paris le 21 Octobre. Et si ce titre vous dit quelque chose c’est normal puisqu’une part 1 est sortie en 2011. Douze ans plus tard, cette seconde partie n’a rien en commun avec la première mais vient montrer combien le groupe a changé musicalement, évolué dans ses sonorités, parcouru son bonhomme de chemin, même après une séparation en 2016. Réformés en 2018, ils ont repris le chemin du studio et de la scène avec deux albums déjà parus. Fait assez rare pour le noter et qui montre une libération du groupe, les lillois s'offrent quelques belles collaborations dans cet opus de 10 titres. On y trouve Lou Sirkis, la nièce de Nicola Sirkis, chanteur d’Indochine. Ensemble ils chantent “Tout contre nature” un titre en français frais, pop et percutant. D’autres artistes comme Youv Dee ou Anthéa accompagnent aussi Mat Bastard sur l’album. Matt Bastard, à l’écriture des textes toujours, garde un avis très aiguisé sur notre société et ses travers. Il dénonce notre monde lissé, polissé qui gomment nos personnalités au profit des trends, des modes, de tendances et des algorithmes. Il nous invite à rester nous-même, à accepter nos échecs et nos erreurs. Cette nouvelle production de Skip The Use ne perd pas en intensité. On retrouve la pop rock décalée des débuts auquelle le groupe ajouté du relief et des aspérités avec des sons techno et punk. Dans cette nouvelle production, il y a des remises au goût du jour, il y a des inédits entendus en concert qui ont pris le chemin du studio pour s’intégrer à ce disque, et deux morceaux live s’invitent également. C’est “Sound from the Shadows part 2” c’est du pure Skip The Use.

  • L’anglaise Romy Madley Croft prend ses distances avec The XX le temps d’un album solo. Fan du trio, pas de panique ce n’est pas la fin du groupe ! Juste une escapade solitaire ! C’est une première pour Romy qui vient de sortir son premier album et qui s’intitule “Mid Air”. Et quand je vous dis qu’elle prend ses distances avec The XX, c’est aussi parce que musicalement, Romy s’essaie à un nouveau style. Elle prend un virage plus pop, plus mainstream et se détourne des boucles synthétiques, mélancoliques et sophistiquées auxquelles les anglais de The XX nous avaient habitués. Alors précision temporelle importante : l’album a été écrit et composé en grande partie pendant le confinement de 2020, d’où le lâcher-prise, d’où son invitation à la fête et à réaliser que tout n’est pas éternel. Donc oui, “Mid Air” est une véritable invitation au dancefloor et à la fête. Romy propose une pop electro irrésistiblement dansante aux accents house. C’est rythmé et effervescent. D’ailleurs Romy opère une véritable mue personnelle ! D’adolescente à la moue boudeuse, on découvre une femme libre, véritable reine de la piste de danse. Si tous les fans de The XX ne suivront pas forcément le virage amorcé par la chanteuse et guitariste du groupe parce que c’est audacieux, ils auront quand même le plaisir de retrouver sa voix si singulière, profonde et suave. Romy a souvent prêté sa plume pour les autres, notamment Dua Lipa. Avec “Mid Air” elle écrit pour elle, pour son public et livre 11 textes bien plus personnels et authentiques.“Mid Air” comme le dit le titre de cet opus est un moment suspendu, dans les airs, ce moment d’apesanteur avant de retomber. Elle évoque dans l’album des sujets intimes. Il est question d’amour, de relations amoureuses, de deuils et de club queer qui lui ont permis de se sentir au bon endroit et avec les bonnes personnes.

  • Elle a seulement 20 ans et vient de dévoiler son second album “Guts”, il s’agit d’Olivia Rodrigo, américaine d'origine philippine, elle est compositrice, autrice et interprète. Et après un album qui rencontre un énorme succès, l’étape du second opus est un vrai challenge ! Challenge accepted by Olivia Rodrigo, on va voir ça ! Elle n’a que 16 ans quand on la repère dans la série “High School Musical” qui lui permet de sortir en 2021 son premier album. Intitulé “Sour” il rencontre un vrai succès et remporte même le Grammy Award du meilleur album pop l’année de sa sortie. Olivia Rodrigo devient à cette période la première artiste de l’histoire à avoir 3 singles dans le top 100 du Billboard américain. Elle habite désormais à New-York, une ville qui l’inspire et où elle a écrit et composé “Guts”. Cette nouvelle production nous montre qu’à 20 ans, on n’est forcément plus la même qu’à 16 ans. Plus expérimentée, plus assurée aussi, elle a choisi d’explorer un nouveau style musical et dévie plus rock voir même un brin punk. Blondie ou Avril Lavigne semblent avoir inspiré la chanteuse de 20 ans. Alors musicalement, ça donne des guitares qui s'électrisent, des riffs plus puissants. Il y a une réelle envie de s’affirmer avec cette douzaine de nouveaux titres et de n’afficher aucun complexe quant à ses choix. Reine de la génération Z, elle a écrit l’entièreté de ses textes. Ils évoquent toujours les préoccupations aussi bien écologiques que sentimentales de cette jeunesse. Elle dénonce aussi les attentes auxquelles sont toujours confrontées les jeunes femmes pour être la femme idéale. Deux revenges songs prennent place aussi dans ce disque. Deux morceaux pour remettre en place des ex toxiques ! Olivia Rodrigo ne rate pas la difficile étape du second album avec “Guts”. Olivia Rodrigo a donné un concert unique à Paris le 14 juin 2023 à l’Accor Arena.

  • Calogero est de retour avec un neuvième album A.M.O.U.R. En 11 titres, Calo dissèque l’amour sous toutes ses coutures, de l'effervescence des débuts, à la fin d’une histoire, du chagrin au regain d’amour. Et puis il évoque aussi les amours amicales, les amours fraternelles, familiales, le grand amour de notre vie entière pour nos enfants ou simplement pour notre animal - on n’a pas tous des enfants -, l’amour c’est aussi les amoureux de la vie, de la liberté. Ça déborde d’amour dans cet album, l’amour avec un grand A, un grand M, un grand O, un grand U, un grand R. Calogero signe avec ce disque son album le plus personnel. Écrit à un moment charnière de sa vie, il a été cathartique pour le solitaire qu’il est. Solitaire et pourtant pas seul à l’écriture. Une jeune femme de 25 ans encore inconnue a co-écrit avec Calogero 3 textes de ce disque. Elle s’appelle Marie Poulain, une amie d’ami de Calogero. C’est comme ça qu’ils se rencontrent et que Calo séduit par la voix suave de la chanteuse et par ses qualités d’écriture commence à travailler avec Marie Poulain. Chanteuse, autrice et aussi musicienne elle a co-composé trois morceaux de ce nouveau disque de Calogero. A.M.O.U.R est un album rempli de contraste. Calogero sait se faire doux, nous séduire avec des pianos-voix et des guitares-voix subtiles et frissonnant. A côté de ça, il nous surprend avec des titres plus rock. Il change aussi sa manière de chanter. Il est plus frontal. Il tente même une incartade disco sur le titre “Donne” et ça marche. Le quinqua n’en finit pas de nous surprendre. Et si vous avez en main le disque, vous verrez dans les crédits, Pio, Rita et Nina, ses 3 enfants qui prêtent notamment dans AMOUR leur voix. Impatient de remonter sur scène, il s’échauffe déjà pour une longue tournée qui démarrera en Janvier prochain. Et qui pour la première partie ? Marie Poulain bien sûr, sa nouvelle protégée !

  • L’autrice, compositrice et interprète Birdy est de retour avec un nouvel et cinquième album intitulé “Portraits”. Cette nouvelle production marque un véritable tournant dans la carrière de la chanteuse parce que quand on pense à Birdy on s’imagine des ballades, de douces ritournelles. Et bien, “Portraits” en est bien loin ! Il est bien plus rythmé et dansant que ses prédécesseurs. Birdy n’avait que 15 ans quand elle a émergé sur la scène internationale avec sa reprise du titre “Skinny love” de Bon Iver qu’on entend encore toujours aujourd’hui. Désormais âgée de 27 ans, elle a inévitablement gagné en maturité et en expérience. Sa voix a bougé aussi, fluette, un peu haute et sage il y a quelques années, elle se montre ici plus puissante, plus grave et plus profonde. Birdy est dans l’affirmation, elle a gagné en assurance comme si elle s’était musclé la voix. Ce nouveau disque, Birdy l’a produit elle-même et l'a réalisé avec une toute petite équipe pour en ressortir un travail plus authentique et personnel. Alors oui je vous le disais, cette nouvelle production de la Britannique est bien plus rythmée. Elle voulait s’amuser, sortir un album plein d'énergie. On trouve une ballade dans ce disque quand même ! mais elle est surtout allée revisiter le son pop des années 80 et s’est laissé inspirer par des artistes à l’univers fort comme Kate Bush, Caroline Polachek ou encore Christine and The Queens. En 11 titres, Birdy raconte sa vision de la vie à hauteur d’une femme presque trentenaire. Alors les textes sont très intimes. Elle se confie beaucoup. “Portraits” a beau être un album très personnel, il n’a pas été simple à écrire pour l’artiste. Ca s’est même parfois fait dans la douleur. Cet album s’intitule “Portraits” parce qu’il s’agit de capture d’instant de sa propre vie. Elle dissèque dans ses textes ses sentiments et leurs évolutions. “Portraits” c’est un sacré coup de volant dans la discographie de la chanteuse mais il est parfaitement contrôlé !

  • Le duo de guitariste mexicain Rodrigo y Gabriela est de retour avec un sixième album “In between thoughts a new world”. C’est pendant les longs mois de confinement qu’ils ont imaginé cette nouvelle production à la dimension spirituelle et mystique très forte. La découverte, par le couple, de la philosophie non dualiste de l’Advaita Vedanta, une doctrine hindoue, a emballé leur créativité et leur a insufflé les 9 titres de ce nouvel opus. Comme le suggère le titre de l’album, c'est tout un nouveau monde qui s’est révélé à eux. Alors ils ont laissé les préceptes de cette doctrine agir sur eux, sur leur âme, sur leur inspiration. Ils ont laissé infuser cette doctrine et elle a inondé leur musique. Chaque morceau a été composé spontanément, instinctivement. La guitare est bien sûr le cœur de leur composition et de l’orchestration. Elle est souvent acoustique, elle est aussi électrique parfois. On reconnaît toute la dextérité du jeu de Rodrigo y Gabriela : rythmé, vif et fugace. Et puis, Rodrigo y Gabriela ont enrichi leur musique. Des synthés, des machines et les cordes de l’orchestre symphonique bulgare viennent agrémenter leurs nouvelles sonorités. L’univers du duo vient s'intégrer dans des arrangements électros et d’autre fois plus classiques. Quand on écoute “In between thoughts a new world” il faut accepter de lâcher prise pour que l’album nous imprègne entièrement. De l’acceptation, il en a fallu aussi pour le duo qui a réinventé sa musique pour cette nouvelle création. Malgré ces inspirations divines, les fondements musicaux qui font le socle de l’univers de Rodrigo y Gabriela n’ont pas été abandonnés. Cet album mystique prendra tout son sens et son essence lors des concerts. Vous verrez le duo mexicain gratter leurs guitares en France dès l’automne prochain.

  • Emilie Simon, autrice, compositrice et interprète est de retour avec un nouvel album. “ES” est le 7ème de sa discographie et marque ses 20 ans de carrière. ES, pour Emilie Simon, ES est une réinterprétation de son premier album “Emilie Simon” sorti il y a 20 ans. Ce premier album a été le point de départ de la carrière de la chanteuse. Il a été salué par la critique et a reçu en 2004 la Victoire de la Musique de l’album électronique de l’année. Ce projet de rework de ce premier opus est né un peu par surprise. La Montpelliéraine voulait fêter ses 20 ans de carrière. Elle a commencé à réenregistrer le titre “Le désert” avec sa façon de faire de la musique aujourd’hui. Puis elle s’est laissée embarquer à réenregistrer l’ensemble des morceaux de l’album ! Dans son premier album, Emilie Simon partageait les mélodies qu’elle avait en tête depuis son enfance. Avec l’expérience glanée ces dernières années, la jeune quadra a entièrement repensé son premier opus avec une seule question en tête “Si j’avais écrit ces titres aujourd’hui, comment sonneraient-ils ?” C’est avec cette intention qu’elle a travaillé. Emilie Simon a rendu les 12 titres de son premier album à la fois plus minimalistes et plus rythmés. Dans ces nouvelles versions, Emilie Simon montre une volonté d’aller à l’essentiel, d’enlever tout ce qui peut sembler futil. Si vous connaissez les premières versions par cœur, vous allez littéralement redécouvrir l’album et les textes dans cette édition 2023. Les arrangements ont été revus, voire modifiés. Elle n’a pas hésité à changer quelques tonalités et parfois même à modifier les mélodies. Vingt ans plus tard, cette nouvelle version de l’album se met à l’image du monde d’aujourd’hui et offre une electro pop résolument moderne et sensible. Emilie Simon confie avoir bouclé la boucle en réinventant son premier album. Il est désormais le nouveau point de départ de projets futurs. Vous aurez tout le loisir de faire le voyage entre ces 2 versions de l’album, entre hier et aujourd’hui lors des prochains concerts de la chanteuse.