Bölümler

  • Le désert du Thar, surnommé le « Pays de la Mort », situé à la frontière de l’Inde et du Pakistan, connaît une transformation spectaculaire. Selon une étude publiée en avril 2025 dans Cell Reports Sustainability, cette région aride a vu sa couverture végétale augmenter de 38 % entre 2001 et 2023. Ce phénomène, rare à l’échelle mondiale, intrigue les scientifiques et soulève des questions sur les causes de ce verdissement.​


    Une mousson plus généreuse

    L’un des principaux facteurs identifiés est l’augmentation des précipitations pendant la saison de la mousson. Les données satellitaires indiquent une hausse de 64 % des pluies estivales au cours des deux dernières décennies. Ce surplus d’eau a favorisé la croissance de la végétation, transformant progressivement le paysage désertique. 


    L’impact de l’activité humaine

    Parallèlement, l’expansion de l’agriculture et de l’urbanisation a joué un rôle significatif. Le développement de l’irrigation, notamment grâce au canal Indira Gandhi, a permis d’exploiter les nappes phréatiques pour l’agriculture, même en dehors de la saison des pluies. Cette utilisation intensive de l’eau a conduit à une augmentation de 74 % des surfaces cultivées et de 95 % des zones irriguées entre 1980 et 2015.


    Une croissance démographique notable

    Le Thar est aujourd’hui le désert le plus peuplé au monde, avec plus de 16 millions d’habitants. Cette densité de population a entraîné une urbanisation rapide, avec une expansion des zones urbaines allant de 50 % à 800 % entre 1985 et 2020. Cette croissance démographique et économique a contribué à la transformation du paysage.


    Des défis environnementaux persistants

    Malgré ces changements positifs en apparence, des préoccupations subsistent. La surexploitation des nappes phréatiques menace la durabilité des ressources en eau. De plus, l’augmentation des températures et des événements climatiques extrêmes, comme les inondations, pourraient compromettre les gains réalisés. Enfin, la transformation de l’écosystème pourrait mettre en danger la biodiversité locale et les modes de vie traditionnels, notamment ceux des communautés nomades. ​


    Une exception mondiale

    Contrairement à d’autres déserts, comme le Sahara ou le Kalahari, qui subissent une désertification accrue, le Thar fait figure d’exception. Cette évolution souligne l’importance de la gestion durable des ressources et de l’adaptation aux changements climatiques pour préserver cet équilibre fragile.​

    En résumé, le verdissement du désert du Thar résulte d’une combinaison de facteurs climatiques et humains. Si cette transformation offre des opportunités, elle nécessite une vigilance constante pour assurer la pérennité des écosystèmes et des communautés locales.

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  • En avril 2025, la start-up américaine Colossal Biosciences a annoncé la naissance de trois louveteaux génétiquement modifiés, baptisés Romulus, Remus et Khaleesi. Présentés comme des "loups terribles" (dire wolves), ces animaux sont le fruit d'une tentative de recréer une espèce éteinte depuis environ 10 000 ans.


    Une prouesse biotechnologique

    Colossal Biosciences, fondée en 2021, s'est spécialisée dans la "déséxtinction" d'espèces disparues. Pour ce projet, les scientifiques ont séquencé l'ADN de fossiles de loups terribles, notamment une dent vieille de 13 000 ans et un osselet de 72 000 ans. Ils ont identifié 14 gènes clés associés à 20 traits caractéristiques de l'espèce, tels que la taille imposante, le pelage dense et la morphologie crânienne. Ces gènes ont été modifiés dans des cellules de loups gris modernes à l'aide de la technologie CRISPR-Cas9. Les embryons ainsi créés ont été implantés dans des chiennes domestiques, aboutissant à la naissance des trois louveteaux.


    Des hybrides, pas des clones

    Bien que ces animaux présentent des caractéristiques physiques similaires aux loups terribles, ils ne sont pas des clones exacts de l'espèce éteinte. Les modifications génétiques ont été limitées à certaines mutations spécifiques, et aucun ADN ancien n'a été directement intégré. En réalité, Romulus, Remus et Khaleesi sont des loups gris modifiés pour ressembler aux loups terribles, mais ils restent génétiquement distincts de ces derniers.


    Réactions et controverses

    L'annonce de Colossal Biosciences a suscité des réactions mitigées. Certains saluent une avancée majeure en biotechnologie, tandis que d'autres critiquent une opération de communication plus qu'une véritable résurrection d'espèce. Des experts soulignent que les loups terribles et les loups gris ont divergé il y a plusieurs millions d'années et appartiennent à des genres différents, rendant la reconstitution complète de l'espèce éteinte improbable.


    Perspectives et implications

    Colossal Biosciences envisage d'utiliser cette technologie pour d'autres projets de déséxtinction, notamment le mammouth laineux, le dodo et le tigre de Tasmanie. L'entreprise affirme que ces initiatives pourraient contribuer à la restauration des écosystèmes et à la conservation des espèces menacées. Cependant, des questions éthiques et écologiques persistent quant à l'impact de la réintroduction d'espèces disparues dans des environnements modernes.


    En somme, la naissance de Romulus, Remus et Khaleesi représente une étape notable dans le domaine de la biotechnologie, mais elle soulève également des interrogations sur les limites et les objectifs de la déséxtinction.

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  • En mars 2022, un impressionnant nuage de poussière saharienne a recouvert une grande partie de l'Europe de l'Ouest, teintant le ciel d'une teinte ocre. Au-delà de l'aspect visuel, des analyses ont révélé la présence de traces de radioactivité dans ces poussières, suscitant des interrogations sur leur origine.


    Une signature radioactive inattendue

    Initialement, les soupçons se sont portés sur les essais nucléaires français réalisés dans le Sahara algérien entre 1960 et 1966, notamment autour de Reggane et d'In Ekker. Cependant, une étude menée par l'Université Paris-Saclay a révélé que la signature radioactive des poussières correspondait davantage aux retombées globales des essais nucléaires atmosphériques menés par les États-Unis et l'URSS dans les années 1950 et 1960. Les isotopes de plutonium détectés présentaient des ratios caractéristiques de ces essais, distincts de ceux des tests français.


    Un héritage persistant des essais nucléaires

    Les essais nucléaires atmosphériques de la guerre froide ont dispersé des quantités significatives de radionucléides dans l'atmosphère. Ces particules, une fois déposées au sol, peuvent être remises en suspension par des phénomènes naturels tels que les tempêtes de sable. Ainsi, les poussières sahariennes peuvent contenir des traces de ces retombées, même des décennies après les essais.


    Un risque sanitaire minimal

    Les niveaux de radioactivité mesurés dans les poussières sahariennes transportées vers l'Europe restent très faibles, bien en dessous des seuils considérés comme dangereux pour la santé. Les principales préoccupations sanitaires liées à ces épisodes concernent davantage les particules fines (PM10), qui peuvent affecter la qualité de l'air et provoquer des problèmes respiratoires, notamment chez les personnes sensibles.


    Une mémoire environnementale

    Cet épisode rappelle que les conséquences des essais nucléaires atmosphériques du XXe siècle perdurent dans l'environnement. Les radionucléides libérés à l'époque continuent de circuler, portés par les vents et les tempêtes, soulignant l'importance de la surveillance continue de la radioactivité dans l'environnement.

    En résumé, bien que les poussières sahariennes de mars 2022 aient contenu des traces de radioactivité, leur origine est davantage liée aux essais nucléaires américains et soviétiques qu'à ceux de la France. Les niveaux détectés ne présentent pas de danger pour la santé, mais ils témoignent de la persistance des retombées nucléaires dans notre environnement.

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  • C’est un geste devenu courant chez les randonneurs ou les promeneurs en quête de poésie ou de spiritualité : empiler des pierres pour créer un "cairn". Ces petits monticules, parfois minimalistes, parfois spectaculaires, fleurissent dans les forêts, au bord des rivières, ou en montagne. Pourtant, derrière cette habitude en apparence inoffensive se cache un vrai problème écologique.


    Traditionnellement, les cairns ont une fonction bien précise : ils servent de repères sur les sentiers de randonnée, notamment dans les zones rocheuses où les chemins sont difficiles à identifier. Mais aujourd’hui, leur usage a largement dérivé vers un geste symbolique ou esthétique. Certains les considèrent comme des marques de passage, d’autres y voient un acte méditatif ou une "offrande à la nature".


    Mais attention : cette pratique n’est pas sans conséquences.

    1. Un bouleversement des écosystèmes

    Sous chaque pierre se cache un petit monde : insectes, mousses, micro-organismes, parfois même de petits reptiles ou amphibiens. En déplaçant ces pierres, on détruit leur habitat, on expose ces espèces à la lumière, à la chaleur ou à des prédateurs. Une pierre déplacée, c’est parfois tout un micro-écosystème qui disparaît.


    2. Un impact sur les sols et la flore

    Les cairns sont souvent construits sur des terrains fragiles, comme les bords de rivières ou les sentiers de montagne. En déplaçant les pierres, on contribue à l’érosion des sols et à la disparition de certaines plantes, qui dépendent de la stabilité du terrain pour pousser. De plus, la multiplication de ces empilements peut encourager d’autres randonneurs à sortir du sentier pour faire de même, aggravant le piétinement de zones sensibles.


    3. Une confusion sur les chemins

    Dans certains cas, les cairns sauvages peuvent être confondus avec les cairns officiels qui balisent les sentiers. Cela peut entraîner des erreurs d’orientation, voire mettre en danger des marcheurs mal informés. Ce qui devait être un geste poétique peut alors avoir des conséquences très concrètes.

    Un appel à la responsabilité


    Aujourd’hui, de nombreux parcs naturels et réserves demandent expressément de ne pas empiler de pierres. Non par rigidité, mais pour protéger ce que nous sommes venus chercher : une nature authentique et préservée. Le meilleur souvenir que l’on puisse laisser derrière soi, c’est… rien du tout. Ni pierre déplacée, ni trace, juste le silence et le respect.


    Alors la prochaine fois que tu verras un tas de pierres, admire-le si tu veux… mais ne l’imite pas. La nature, elle, n’a pas besoin d’être réorganisée pour être belle.

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  • Enterrer des peaux de banane dans votre jardin au début du printemps est une pratique bénéfique pour vos plantes. Les peaux de banane sont riches en nutriments essentiels tels que le potassium, le phosphore et le calcium, qui favorisent la croissance et la floraison des végétaux.


    Pourquoi au début du printemps ?


    Le printemps marque le réveil de la végétation. En incorporant des peaux de banane dans le sol à cette période, vous fournissez aux plantes les nutriments nécessaires pour soutenir leur développement dès le départ, ce qui peut conduire à une croissance plus vigoureuse et à une meilleure résistance aux maladies.


    Comment procéder ?


    1. Découpez les peaux de banane en petits morceaux pour accélérer leur décomposition.

    2. Enterrez-les légèrement dans la terre, à proximité des racines des plantes que vous souhaitez fertiliser. Cette méthode assure une libération progressive des nutriments directement au niveau des racines.


    Il est également possible de faire macérer les peaux de banane dans de l'eau pendant 48 heures et d'utiliser cette infusion pour arroser vos plantes, leur apportant ainsi un engrais liquide naturel.


    Précautions à prendre :


    Bien que bénéfiques, les peaux de banane doivent être utilisées avec modération pour éviter d'attirer des nuisibles tels que les rongeurs ou les insectes indésirables. Assurez-vous de les enterrer correctement et de ne pas en utiliser une quantité excessive en un seul endroit. citeturn0search3


    En résumé, intégrer des peaux de banane dans votre jardin au début du printemps est une méthode écologique et économique pour enrichir le sol et favoriser la santé de vos plantes tout au long de la saison de croissance.



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  • Oui, il existe bien un problème de consanguinité chez les ours bruns des Pyrénées, et il devient de plus en plus préoccupant pour l’avenir de cette population.

    ? Que se passe-t-il exactement ?


    En 2024, environ 100 ours vivent dans le massif des Pyrénées. Une croissance qui peut sembler encourageante, mais qui cache une fragilité génétique profonde : 90 % de cette population descend de seulement trois individus, dont un mâle en particulier, Pyros, qui a été le dominant entre 1997 et 2013. Cette faible diversité de départ a engendré une forte consanguinité.


    Des chiffres alarmants

    Le coefficient de consanguinité global a dépassé 16 % en 2024.

    Pour les oursons nés cette année, ce taux dépasse les 20 %, seuil critique au-delà duquel les effets délétères commencent à se manifester, et cela pour la troisième année consécutive.

    À titre de comparaison, un taux de 20 % correspond à celui qu’on aurait si un frère et une sœur se reproduisaient. Autrement dit, le brassage génétique est devenu trop faible.


    Pourquoi est-ce un problème ?

    La consanguinité entraîne une réduction de la diversité génétique, ce qui rend les individus :

    plus sensibles aux maladies : une épidémie pourrait décimer une grande partie de la population, faute de résistance variée.

    plus sujets à des malformations, internes ou externes.

    moins fertiles : les portées consanguines donnent en moyenne moins d’oursons, ce qui freine la dynamique démographique.

    Le risque majeur est que cette population, bien que numériquement croissante, entre dans une spirale de déclin génétique, avec une baisse progressive de la reproduction, de la robustesse, et donc de la viabilité à long terme.


    Comment résoudre ce problème ?

    Les spécialistes, comme Alain Reynes (directeur du Pays de l’ours-Adet), insistent : il faut introduire de nouveaux individus génétiquement différents, idéalement plusieurs mâles. Cela permettrait de diversifier le patrimoine génétique, renforcer la population et limiter les accouplements entre proches parents.

    Mais malgré les alertes, les réintroductions récentes n’ont pas été efficaces : le jeune mâle de 2006 s’est peu reproduit et a disparu, celui de 2016 (Goiat) n’a pas réussi à s’imposer comme reproducteur.


    Et maintenant ?

    Une étude scientifique en cours devrait livrer d’ici fin 2026 une analyse approfondie des effets réels de la consanguinité sur les ours des Pyrénées. Mais les associations appellent déjà à l’action, jugeant urgent d’introduire de nouveaux ours non apparentés pour sauver la population à long terme.

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  • Les PFAS (qui signifie substances per- et polyfluoroalkylées) forment une famille de plusieurs milliers de composés chimiques, utilisés massivement depuis les années 1950 pour leurs propriétés uniques : résistance à l’eau, aux graisses, à la chaleur et aux produits chimiques. On les retrouve dans des objets du quotidien comme les poêles antiadhésives, les vêtements imperméables, les emballages alimentaires, les mousses anti-incendie ou encore les cosmétiques.


    Mais ce qui fait la force des PFAS est aussi leur faiblesse majeure : ils sont extrêmement stables dans l’environnement et dans l’organisme. Ce caractère persistant leur a valu le surnom de "polluants éternels". Une fois relâchés dans la nature, ils peuvent contaminer durablement les sols, l’eau, les plantes, les animaux… et les humains.


    Les effets sur la santé sont de plus en plus préoccupants. Des études scientifiques ont montré que certaines de ces substances peuvent entraîner une augmentation du cholestérol, des troubles hormonaux (en particulier au niveau de la thyroïde), des atteintes au système immunitaire, des troubles de la fertilité, des retards de développement chez le fœtus, voire certains cancers. Face à ces risques, de nombreux pays ont commencé à légiférer.


    Un encadrement international progressif

    La première grande avancée mondiale est venue de la Convention de Stockholm, en vigueur depuis 2004, qui interdit ou restreint plusieurs PFAS, notamment le PFOA, le PFHxS et le PFOS, utilisés notamment dans le Téflon ou les mousses anti-incendie.


    L’Europe en mouvement

    L’Union européenne travaille à une interdiction générale des PFAS dans les produits de consommation, avec une proposition attendue en 2026. Dès août 2026, une réglementation interdira déjà certains PFAS dans les emballages alimentaires. Et dès janvier 2026, une directive sur la qualité de l’eau potable fixera des seuils stricts de PFAS, seuils que la France applique déjà depuis 2023.


    La France en première ligne

    La loi française du 27 février 2025 va plus loin : à partir de 2026, les PFAS seront interdits dans les cosmétiques, vêtements, chaussures et farts de ski, et totalement bannis de tous les textiles en 2030. L’État prévoit aussi des taxes sur les rejets industriels de PFAS et des contrôles obligatoires dans l’eau potable.


    Un enjeu mondial

    Les États-Unis, le Canada, le Danemark, la Norvège et d’autres pays scandinaves ont également pris des mesures fortes. Mais le combat contre les PFAS reste complexe, en raison de leur omniprésence et de la résistance des industriels à leur interdiction.

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  • Le Monoï de Tahiti est bien plus qu’une huile parfumée : c’est un véritable trésor culturel et naturel de la Polynésie française, utilisé depuis des siècles pour hydrater la peau, nourrir les cheveux et accompagner les rituels traditionnels. Mais comment cette huile légendaire est-elle fabriquée ?


    La fabrication du Monoï de Tahiti suit un processus strictement encadré, notamment depuis l’obtention de l’Appellation d’Origine (AO) en 1992, qui garantit l’authenticité du produit. Pour porter ce nom, le Monoï doit obligatoirement être élaboré en Polynésie française, selon des méthodes traditionnelles précises.


    1. Deux ingrédients phares

    Le Monoï est une macération de fleurs de Tiaré (Gardenia tahitensis) dans de l’huile de coprah raffinée. Le tiaré est une petite fleur blanche emblématique de la Polynésie, à la fois délicate et intensément parfumée. Quant à l’huile de coprah, elle est extraite de la pulpe séchée de la noix de coco, récoltée localement.


    2. Récolte et préparation

    Tout commence par la récolte manuelle des noix de coco, arrivées à maturité. Les noix sont fendues, leur pulpe est extraite, séchée naturellement au soleil ou dans des fours traditionnels, puis pressée à chaud ou à froid pour obtenir une huile de coprah. Cette huile est ensuite raffinée pour être neutre et pure, prête à recevoir la macération florale.


    Parallèlement, les fleurs de Tiaré sont cueillies à l’état de bouton très tôt le matin, moment où leur concentration en essence est la plus forte. Ces fleurs fraîches sont alors placées en macération dans l’huile de coprah pendant au moins 10 jours, à raison minimale de 10 fleurs par litre (conformément à l’AO). Cette étape permet à l’huile de s’imprégner des propriétés et du parfum envoûtant des fleurs.


    3. Filtration et finition

    Une fois la macération terminée, l’huile est filtrée pour éliminer les résidus de fleurs. Elle peut ensuite être enrichie avec des parfums naturels, des extraits végétaux ou rester pure. Le produit final est une huile dorée, douce et intensément parfumée, prête à être utilisée pour les soins du corps, du visage ou des cheveux.


    4. Un produit vivant et fragile

    Le Monoï est une huile sensible à la température : elle se solidifie naturellement en dessous de 24°C, sans altération de ses qualités. Il suffit de la réchauffer légèrement entre les mains ou au bain-marie pour la liquéfier.


    Le Monoï de Tahiti n’est donc pas une simple huile parfumée : c’est le fruit d’un savoir-faire ancestral, d’une nature généreuse et d’une culture polynésienne profondément respectueuse des plantes et des traditions.

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  • La France, engagée dans la transition énergétique, cherche à augmenter sa production d’électricité d’origine éolienne. Pourtant, le nombre d’éoliennes installées ne devrait pas exploser. Au contraire, l’État mise sur une stratégie simple mais efficace : produire plus d’électricité avec moins d’éoliennes, en remplaçant les anciennes machines par des modèles plus puissants, plus performants et plus grands.


    Le vieillissement du parc éolien français

    Une partie importante du parc éolien terrestre français commence à vieillir. Les premières éoliennes installées dans les années 2000 arrivent aujourd’hui en fin de vie technique ou économique. Elles sont souvent de petite taille, avec une puissance individuelle d’environ 1 à 2 mégawatts (MW). Or, les nouvelles générations d’éoliennes offrent désormais une puissance deux à trois fois supérieure, tout en occupant une emprise au sol comparable.


    Le « repowering » : remplacer pour mieux produire

    C’est là qu’intervient le concept de repowering, autrement dit, le renouvellement d’un parc éolien existant. Il s’agit de démonter des éoliennes anciennes pour les remplacer par un nombre plus restreint de machines modernes, plus hautes, avec des pales plus longues, capables de capter davantage de vent, même à faible vitesse.

    Ces nouvelles éoliennes peuvent atteindre des hauteurs de 150 à 180 mètres en bout de pale et produire jusqu’à 5 MW chacune. Résultat : avec deux fois moins de mâts, on peut produire deux à trois fois plus d’électricité sur le même site.


    Moins d’impact, plus d’acceptabilité

    Cette stratégie présente aussi un avantage environnemental et social. En limitant l’ajout de nouveaux sites, le repowering réduit l’artificialisation des sols et les conflits d’usage du territoire. Il peut aussi améliorer l’acceptabilité des projets, souvent critiqués pour leur impact visuel ou sonore. En installant moins d’éoliennes pour une production équivalente — voire supérieure —, on diminue la densité des parcs tout en atteignant les objectifs de production.


    Une dynamique soutenue par l’État

    Le gouvernement français encourage activement cette approche. La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) prévoit un objectif de 33 à 34,7 GW de puissance éolienne installée d’ici 2028, contre environ 21 GW en 2023. Le repowering devrait jouer un rôle essentiel dans l’atteinte de cette cible, tout en maîtrisant l’empreinte sur le paysage.


    En résumé

    En modernisant les parcs éoliens existants avec des machines plus puissantes et plus performantes, la France espère produire plus d’électricité verte sans multiplier les installations. Une stratégie à la fois pragmatique, écologique et économiquement pertinente, dans la course à la neutralité carbone.

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  • Pour écouter mon podcast Le fil IA:


    Apple Podcast:

    https://podcasts.apple.com/fr/podcast/le-fil-ia/id1797244733


    Spotify:

    https://open.spotify.com/show/7DLZgY60IARypRmVGAlBM0?si=bacee66244884d27


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    C’est un phénomène étonnant : certains arbres tropicaux “aiment” recevoir la foudre, ou du moins, ils semblent en tirer profit. Contrairement à l’idée répandue selon laquelle la foudre est toujours destructrice, une étude récente menée par des chercheurs du Cary Institute of Ecosystem Studies suggère que certains arbres auraient évolué pour non seulement tolérer la foudre, mais aussi en bénéficier.


    Un phénomène loin d’être rare

    Dans les forêts tropicales, les orages sont fréquents, et chaque éclair peut transporter une énergie colossale — jusqu’à un milliard de volts. En moyenne, un hectare de forêt tropicale peut être frappé plusieurs fois par an. À ce niveau d’intensité, on pourrait penser que la foudre tue systématiquement les arbres. Et pourtant, certaines espèces non seulement survivent, mais semblent prospérer dans les zones les plus foudroyées.


    Une stratégie évolutive ?

    L’étude du Cary Institute, publiée en 2023, a observé des forêts en Amérique centrale, équipées de capteurs pour détecter les impacts de foudre. Les chercheurs ont remarqué que certaines espèces d’arbres, comme certains figuiers ou palmiers, étaient touchées de manière disproportionnée par la foudre. Et pourtant, elles n’étaient pas celles qui en mouraient le plus. Au contraire, elles présentaient une capacité étonnante à résister aux dommages, voire à bénéficier de la situation.

    Pourquoi cette “préférence” pour la foudre ?


    Plusieurs hypothèses se dessinent. D’abord, ces arbres auraient acquis au fil de l’évolution des caractéristiques physiques particulières : un tronc droit, une hauteur importante, une écorce épaisse, ou des tissus capables de canaliser l’électricité sans être détruits. Mais le plus fascinant, c’est l’idée que la foudre pourrait leur donner un avantage compétitif.


    En frappant un arbre voisin moins résistant, la foudre peut le tuer ou l’affaiblir, créant une ouverture dans la canopée. L’arbre plus résistant profite alors de la lumière et de l’espace libérés pour croître plus rapidement. En d’autres termes, se faire frapper (et survivre) permettrait à certaines espèces de dominer l’espace.


    En résumé

    Loin d’être un accident fatal, la foudre pourrait être un facteur sélectif dans l’évolution des arbres tropicaux. Certaines espèces semblent avoir développé des stratégies pour attirer ou tolérer les éclairs, et en tirer un bénéfice écologique. La nature, une fois de plus, révèle son incroyable capacité d’adaptation… même face à l’électricité du ciel.

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  • Pour accompagner la transition énergétique et réduire sa dépendance aux énergies fossiles importées, la France mise de plus en plus sur une alternative locale et renouvelable : le gaz vert. Mais que se cache-t-il derrière ce terme aux allures écologiques ?


    Le gaz vert, c’est quoi ?

    Le gaz vert est un gaz 100 % renouvelable, produit à partir de matières organiques locales : déchets agricoles (lisiers, fumiers), biodéchets alimentaires, boues de stations d’épuration, ou encore résidus de cultures. Le principal type de gaz vert utilisé aujourd’hui est le biométhane, un gaz composé majoritairement de méthane, tout comme le gaz naturel fossile, mais produit sans puiser dans les ressources du sous-sol.


    La production de biométhane repose sur un procédé appelé méthanisation. Dans un environnement privé d’oxygène, des micro-organismes décomposent les matières organiques, produisant un gaz brut, appelé biogaz. Ce biogaz est ensuite purifié pour atteindre la même qualité que le gaz naturel, devenant ainsi du biométhane. Il peut alors être injecté dans les réseaux de gaz existants pour chauffer les logements, cuisiner ou alimenter des véhicules au gaz (bioGNV).


    Un gaz local et circulaire

    L’un des grands atouts du gaz vert, c’est qu’il est produit localement, souvent à proximité des exploitations agricoles. Cela réduit la dépendance aux importations, tout en créant des emplois ruraux et en valorisant des déchets organiques qui, autrement, seraient inutilisés ou brûlés. Le résidu solide issu de la méthanisation, appelé digestat, peut même être utilisé comme fertilisant naturel, bouclant ainsi un cycle vertueux.


    Un levier pour la transition énergétique

    Selon l’Ademe (Agence de la transition écologique), la France pourrait couvrir 100 % de sa consommation de gaz avec du gaz vert d’ici 2050, à condition de développer massivement les unités de méthanisation et de structurer la filière. En 2023, environ 2 % du gaz consommé en France était du gaz vert, mais ce chiffre augmente chaque année.


    Ce gaz contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre, puisqu’il évite l’utilisation de gaz fossile, tout en limitant les émissions liées à la gestion des déchets organiques.


    En résumé

    Le gaz vert, et en particulier le biométhane, représente une alternative propre, locale et renouvelable au gaz fossile importé. Il s’inscrit dans une logique d’économie circulaire, soutient les territoires, et participe pleinement aux objectifs de neutralité carbone fixés par la France pour 2050. Un petit pas pour la chaudière… un grand pas pour la planète.

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  • C’est une question qu’on s’est tous posée un jour : pourquoi la mer ne déborde-t-elle pas, alors que des milliers de rivières et de fleuves s’y jettent en permanence ? À première vue, cela paraît illogique. Chaque seconde, des millions de litres d’eau douce arrivent dans les océans… alors pourquoi ne finissent-ils pas par déborder ? La réponse réside dans l’équilibre naturel du cycle de l’eau.


    Un système en équilibre

    La Terre fonctionne comme un immense système fermé, dans lequel l’eau circule en permanence. Ce cycle, aussi appelé cycle hydrologique, est la clé de cette stabilité. Lorsqu’un fleuve ou une rivière transporte de l’eau vers la mer, il ne fait en réalité que redistribuer l’eau tombée sous forme de pluie à l’intérieur des terres. Cette eau vient elle-même… de l’évaporation des océans.


    Concrètement, les océans perdent chaque jour d’énormes quantités d’eau à cause de l’évaporation. Sous l’effet du soleil, l’eau de mer s’évapore, monte dans l’atmosphère, forme des nuages… qui finissent par libérer la pluie sur les continents. Cette pluie s’infiltre dans les sols, alimente les nappes phréatiques, les rivières, et retourne lentement vers la mer. Le volume global d’eau sur Terre reste donc constant : ce qui entre dans la mer revient à ce qui en sort.


    L’océan respire lentement

    Ce cycle s’équilibre à grande échelle et sur le long terme. Bien sûr, il peut y avoir des variations locales ou saisonnières : des tempêtes, des sécheresses, des inondations… Mais à l’échelle planétaire, l’océan est suffisamment vaste pour absorber et compenser ces fluctuations. Sa surface couvre environ 70 % de la planète, et sa profondeur moyenne dépasse 3 600 mètres. Autrement dit, il en faut énormément pour qu’il déborde.


    Le rôle des glaciers et du climat

    Ce qui peut vraiment faire monter le niveau de la mer, ce ne sont pas les rivières, mais le réchauffement climatique. Quand la planète se réchauffe, deux choses se produisent : les glaciers fondent, ce qui ajoute de l’eau douce dans les océans, et l’eau déjà présente se dilate avec la chaleur. Résultat : le niveau des mers augmente.

    Depuis 1900, les océans ont gagné environ 20 centimètres, selon le GIEC. Ce n’est pas dû aux rivières, mais bien à la déséquilibration du cycle de l’eau par les activités humaines.


    En résumé

    Si la mer ne déborde pas, c’est parce que la nature a mis en place un cycle de l’eau parfaitement équilibré. Ce système fonctionne… tant que nous ne le déréglons pas. Un rappel précieux, à l’heure où les équilibres climatiques sont de plus en plus fragiles.

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  • Perché entre le Venezuela et le Brésil, le mont Roraima est un véritable mystère géologique et biologique. Ce plateau massif, aux parois verticales impressionnantes et au sommet plat comme une table, semble tout droit sorti d’un roman d’aventure. D’ailleurs, il a inspiré Le Monde perdu de Sir Arthur Conan Doyle en 1912. Et pour cause : ce tepui – nom donné à ces montagnes-tablaises de la région – est un monde isolé du reste de la jungle environnante depuis près de 70 millions d’années.


    Cette isolation extrême a permis le développement d’un écosystème unique, où des plantes et des animaux ont évolué de manière autonome, comme sur une île flottante dans les airs. Le sommet du mont Roraima est souvent enveloppé de brume, ce qui crée un microclimat très particulier, à la fois humide, froid et pauvre en nutriments. Résultat : on y trouve des espèces que l’on ne voit nulle part ailleurs sur Terre. Plus de 30 % des plantes recensées au sommet sont endémiques. Certaines ont même développé des mécanismes extraordinaires, comme des plantes carnivores qui se sont adaptées à la pauvreté du sol en digérant des insectes pour survivre.


    Les scientifiques n’ont exploré qu’une petite partie de ce plateau, et à chaque expédition, de nouvelles espèces sont découvertes. Des grenouilles miniatures, des insectes aux formes étranges, des mousses, lichens et orchidées inconnus… Le mont Roraima reste un trésor pour la biodiversité.


    Mais cet écosystème fragile est aussi menacé. Le tourisme non contrôlé et le changement climatique représentent des risques importants pour cet environnement unique. Heureusement, une partie du mont est protégée par le parc national Canaima au Venezuela, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.


    Au-delà de sa richesse biologique, le mont Roraima fascine aussi les peuples autochtones. Les Pémon, qui vivent dans la région, le considèrent comme un lieu sacré. Selon leurs légendes, la montagne serait le tronc d’un arbre géant qui portait tous les fruits du monde, abattu par un dieu jaloux.


    Entre science et mystère, le mont Roraima est bien plus qu’un simple sommet : c’est un vestige vivant de la préhistoire, un monde suspendu dans le temps, qui continue de dévoiler ses secrets aux rares explorateurs qui foulent son sol.

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  • Le bambou est l’une des plantes les plus étonnantes de la planète. Ce qui le rend particulièrement fascinant, c’est sa vitesse de croissance exceptionnelle. Certaines espèces de bambou peuvent pousser de plus d’un mètre par jour, soit près de 4 centimètres par heure ! Mais comment une plante peut-elle croître à un rythme aussi effréné ?


    Tout commence par sa structure unique. Contrairement aux arbres, le bambou n’épaissit pas progressivement son tronc. Il pousse directement à sa taille finale, en hauteur comme en diamètre. Ce phénomène s'explique par la présence de nœuds et d’entre-nœuds qui composent ses tiges, appelées chaumes. Chaque entre-nœud s’allonge rapidement grâce à une activité cellulaire intense. Ce n’est donc pas un allongement progressif, mais un déploiement accéléré de cellules déjà formées.


    Le bambou profite aussi d’un réseau racinaire très développé, appelé rhizome. Ce système souterrain stocke une grande quantité d’énergie et de nutriments, ce qui permet à la plante d’alimenter sa croissance dès l’apparition d’un nouveau chaume. Au lieu de devoir produire toutes ses ressources sur le moment, le bambou utilise cette réserve pour se développer rapidement dès que les conditions sont favorables.


    Par ailleurs, le bambou est extrêmement efficace dans sa photosynthèse. Il capte l’énergie solaire pour fabriquer rapidement la matière organique nécessaire à sa croissance. Il pousse majoritairement dans des climats tropicaux ou subtropicaux, où la chaleur, l’humidité et la lumière abondent : des conditions idéales pour un développement rapide.


    Mais cette vitesse n’est pas seulement un exploit naturel : c’est aussi un atout écologique majeur. Le bambou est une ressource renouvelable par excellence. Il peut être récolté en quelques années, là où un arbre met des décennies à atteindre une taille exploitable. De plus, ses racines stabilisent les sols, luttant contre l’érosion, et il capte davantage de CO₂ que de nombreuses autres plantes.


    En résumé, le bambou pousse si vite grâce à sa biologie ingénieuse, son réseau racinaire souterrain, et son adaptation parfaite à son environnement. Il incarne une solution durable dans la construction, le textile ou encore l’alimentation. Une plante modeste en apparence, mais puissante alliée dans la lutte pour un avenir plus vert.

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  • Un trou bleu est une formation géologique impressionnante : il s’agit d’une caverne marine verticale, souvent en forme de puits, creusée dans un substrat calcaire par l’érosion. Ces structures naturelles, généralement situées près des côtes, se forment lorsque le niveau de la mer monte et inonde d’anciens réseaux souterrains. Vu du ciel, elles apparaissent comme de profonds cercles bleus foncés contrastant avec les eaux turquoise peu profondes qui les entourent. Leur profondeur varie, mais la plupart ne dépassent pas quelques dizaines de mètres. Pourtant, certains trous bleus se démarquent par leur taille hors norme, comme Taam Ja’, au Mexique.


    Découvert en 2003 dans la baie de Chetumal, à proximité de la péninsule du Yucatán, Taam Ja’ – qui signifie "eau profonde" en langue maya – est aujourd’hui considéré comme le trou bleu le plus profond jamais observé. Sa profondeur est estimée à au moins 420 mètres, dépassant ainsi le célèbre Dragon Hole en mer de Chine (301 mètres). Mais ce n’est qu’en 2023 qu’une équipe scientifique a tenté de l’explorer plus sérieusement.


    Ce qu’ils ont découvert est pour le moins déroutant. D’abord, les instruments n’ont pas pu atteindre le fond du gouffre, en raison de forts courants sous-marins. La profondeur exacte reste donc inconnue. Elle pourrait très bien dépasser les 450, 500, voire 1 000 mètres, selon certaines hypothèses.


    Ensuite, les chercheurs ont constaté qu’à environ 400 mètres de profondeur, l’eau présente une température et une salinité identiques à celles de la mer des Caraïbes. Ce constat étrange suggère l’existence d’un réseau caché de tunnels ou de grottes sous-marines, reliant Taam Ja’ à d’autres systèmes aquatiques. Si cette hypothèse se confirme, ce trou bleu pourrait héberger des formes de vie inconnues, évoluant dans un environnement privé d’oxygène et soumis à des conditions extrêmes.


    C’est ce mélange d’inaccessibilité, de profondeur inconnue, de connexions souterraines potentielles et de biodiversité mystérieuse qui fait de Taam Ja’ un véritable casse-tête scientifique. Malgré les technologies modernes, ce gouffre reste largement inexploré, et sa cartographie complète demeure impossible à ce jour. Taam Ja’ incarne ainsi les limites actuelles de l’exploration marine… et le potentiel de découvertes encore à venir.

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  • Le premier glacier officiellement déclaré mort à cause du changement climatique est le glacier Okjökull, situé en Islande. Cet événement marquant a eu lieu en 2014, lorsqu'une équipe de scientifiques a constaté que ce glacier ne répondait plus aux critères permettant de le considérer comme tel. Okjökull n’était plus assez épais ni en mouvement : il ne glissait plus lentement sur la montagne, comme le font tous les glaciers vivants. En d'autres termes, il avait cessé d’être un glacier actif. Ce fut la première fois dans le monde qu’un glacier recevait un tel « certificat de décès » officiellement lié au réchauffement climatique.


    L’histoire d’Okjökull a rapidement fait le tour du monde. En 2019, une cérémonie symbolique a été organisée sur le site du glacier disparu. Une plaque commémorative a été posée, portant ces mots : « Une lettre pour l’avenir », adressée aux générations futures. Elle avertit que ce qui est arrivé à Okjökull pourrait se reproduire partout dans le monde si rien n’est fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Elle se termine par cette phrase poignante : « Nous savons ce qui se passe. Et ce que nous devons faire. »


    Le cas d’Okjökull a marqué un tournant dans la prise de conscience mondiale. Il a illustré de façon concrète et émotive les conséquences du réchauffement climatique. Depuis, de nombreux autres glaciers ont connu le même sort, y compris en France. Dans les Alpes, par exemple, des glaciers comme celui de Saint-Sorlin ou de la Mer de Glace reculent à une vitesse alarmante. Les scientifiques estiment que, si le réchauffement se poursuit au rythme actuel, 90 % des glaciers alpins pourraient disparaître d’ici la fin du siècle.


    La disparition d’un glacier n’est pas seulement une perte symbolique. Elle a des conséquences écologiques, hydrologiques et économiques. Les glaciers jouent un rôle crucial dans l’approvisionnement en eau, la régulation du climat local et le maintien des écosystèmes de montagne. Leur disparition entraîne des risques accrus d’éboulements, d’inondations, et affecte aussi le tourisme.


    Okjökull restera donc dans l’histoire comme le premier avertissement glaciaire. Une alerte venue du Nord, claire et silencieuse, sur les ravages du climat qui change trop vite.

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  • Les posidonies (Posidonia oceanica) sont des plantes sous-marines qui forment d’immenses prairies au fond de la mer Méditerranée. Bien plus qu’une simple végétation marine, elles jouent un rôle fondamental dans l’équilibre des écosystèmes marins. Leur disparition progressive, due aux activités humaines, représente une menace majeure pour la biodiversité.


    1. Un habitat et un refuge pour la faune marine

    Les herbiers de posidonie abritent une multitude d’espèces animales et végétales. Ils servent de nurserie pour de nombreux poissons et crustacés, qui y trouvent un abri contre les prédateurs et un environnement propice à leur reproduction. Des espèces emblématiques comme le mérou, la seiche ou encore certaines étoiles de mer y passent une partie de leur cycle de vie.

    Ces herbiers sont également un réservoir de biodiversité : plus de 400 espèces de plantes et 1 000 espèces animales y cohabitent. Ils offrent une source de nourriture essentielle pour certains organismes, contribuant ainsi à la chaîne alimentaire marine.


    2. Un rôle essentiel dans la lutte contre l’érosion

    Les posidonies jouent un rôle clé dans la stabilisation des fonds marins et la protection des littoraux. Leurs longues racines et rhizomes forment un tapis dense qui fixe les sédiments, empêchant leur dispersion. Ce processus limite l’érosion des côtes et protège les plages du recul face aux tempêtes et aux courants marins.

    De plus, les feuilles mortes des posidonies, souvent retrouvées sur les plages sous forme de banquettes brunes, participent aussi à la protection du littoral en freinant l’érosion causée par les vagues.


    3. Un puissant puits de carbone

    Les prairies sous-marines de posidonie sont parmi les meilleurs pièges à carbone naturels. Elles absorbent le dioxyde de carbone (CO₂) présent dans l’eau et stockent ce carbone dans leurs sédiments pendant des milliers d’années. Elles contribuent ainsi à atténuer le réchauffement climatique bien plus efficacement que les forêts terrestres à surface équivalente.


    4. Une plante menacée par les activités humaines

    Malgré son importance, la posidonie est en déclin à cause de plusieurs facteurs :

    L’ancrage des bateaux, qui arrache les herbiers et les empêche de se régénérer. 

    La pollution et l’urbanisation du littoral, qui dégradent leur habitat. 

    Le changement climatique, qui modifie la température et l’acidité de l’eau. 


    Conclusion

    Les posidonies sont de véritables piliers de l’écosystème marin. Leur préservation est essentielle pour protéger la biodiversité, stabiliser les littoraux et lutter contre le réchauffement climatique. Protéger ces herbiers, c’est préserver l’équilibre fragile de la Méditerranée.

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  • L’effet du "miroir sale" est un phénomène qui aggrave le réchauffement climatique en réduisant la capacité de la Terre à réfléchir la lumière du soleil. Il est principalement lié à la pollution et aux particules fines en suspension dans l’air, qui assombrissent des surfaces naturellement réfléchissantes comme la neige et la glace.


    1. Comment fonctionne l’albédo ?

    L’albédo est la capacité d’une surface à réfléchir la lumière solaire. Une surface claire, comme la neige ou la glace, a un albédo élevé : elle renvoie une grande partie du rayonnement solaire dans l’espace, contribuant ainsi à refroidir la planète. En revanche, une surface sombre, comme l’océan ou le sol, absorbe davantage de chaleur.


    2. La pollution et le noircissement des surfaces réfléchissantes

    Lorsque des particules de pollution – notamment le carbone suie (black carbon) issu de la combustion des énergies fossiles et de la biomasse – se déposent sur la neige ou la glace, elles réduisent son albédo. Cette couche de particules foncées absorbe la chaleur et accélère la fonte des surfaces glacées. Ce phénomène est particulièrement marqué dans l’Arctique, sur les glaciers de montagne et dans les régions enneigées proches des zones industrielles.


    3. Un cercle vicieux amplifiant le réchauffement

    La réduction de l’albédo entraîne une absorption plus importante de chaleur, ce qui accélère la fonte des glaces et expose des surfaces plus sombres en dessous (océan, sol, roches). Ces nouvelles surfaces absorbent encore plus de chaleur, ce qui aggrave la fonte et libère davantage de gaz à effet de serre comme le méthane piégé dans le pergélisol. Ce cercle vicieux contribue à une accélération du réchauffement climatique.


    4. Conséquences à l’échelle mondiale

    Accélération de la fonte des glaciers et de la banquise : augmentation du niveau de la mer et perturbation des courants océaniques. 

    Modification du climat : l’Arctique se réchauffe plus vite que le reste de la planète, influençant les courants atmosphériques et provoquant des vagues de froid ou des sécheresses dans d’autres régions. 

    Impacts sur la biodiversité : les espèces dépendantes de la glace, comme les ours polaires, voient leur habitat disparaître. 


    Conclusion

    L’effet du "miroir sale" est un facteur aggravant du changement climatique. Limiter les émissions de suie et de particules fines, notamment en réduisant l’usage des énergies fossiles, est essentiel pour ralentir ce processus et préserver les surfaces réfléchissantes de la planète.

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  • Brûler ses déchets verts – feuilles mortes, branches, résidus de tonte – peut sembler une solution rapide et efficace pour s’en débarrasser. Pourtant, cette pratique a des conséquences néfastes pour l’environnement, la santé humaine et même la biodiversité. C’est pourquoi elle est de plus en plus réglementée, voire interdite dans de nombreux pays.


    1. Une pollution de l’air importante

    Lorsque des déchets verts sont brûlés à l’air libre, la combustion est incomplète. Contrairement à un incinérateur industriel équipé de filtres, un simple feu de jardin libère une grande quantité de polluants toxiques. Parmi eux :

    Les particules fines (PM10 et PM2.5) : elles pénètrent profondément dans les poumons et aggravent les maladies respiratoires. 

    Le monoxyde de carbone (CO) : ce gaz réduit l’oxygénation du sang et peut être dangereux en cas d’exposition prolongée. 

    Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) : certains sont cancérigènes et s’accumulent dans l’environnement. 

    Les oxydes d’azote (NOx) et les composés organiques volatils (COV) : ils contribuent à la formation de l’ozone troposphérique, un polluant responsable de maladies respiratoires et de dommages aux cultures. 


    Selon l’Ademe (Agence de la transition écologique), brûler 50 kg de déchets verts émet autant de particules fines qu’une voiture moderne roulant sur 18 000 km !


    2. Une menace pour la biodiversité

    Les tas de végétaux laissés à sécher avant d’être brûlés peuvent abriter de nombreux insectes, amphibiens, hérissons et autres petits animaux. Lorsque ces déchets sont incendiés, ces espèces périssent dans les flammes. De plus, la destruction de cette matière organique prive le sol d’un apport naturel de nutriments essentiels.


    3. Un risque d’incendie

    Brûler ses déchets verts augmente considérablement les risques d’incendie, notamment en période de sécheresse. Un feu mal maîtrisé peut se propager rapidement aux forêts ou aux habitations voisines, causant des dégâts considérables.


    4. Une perte de ressources précieuses

    Les déchets verts ne sont pas des déchets ordinaires : ils peuvent être valorisés sous forme de compost, paillage ou bois de chauffage. Le compostage permet d’enrichir les sols naturellement, réduisant le besoin d’engrais chimiques, tandis que le paillage limite l’évaporation de l’eau et protège les plantations.


    Conclusion

    Plutôt que de les brûler, il est préférable de recycler ses déchets verts en les broyant, compostant ou en les déposant en déchetterie. Cela permet de préserver la qualité de l’air, de limiter les risques d’incendie et de valoriser ces matières organiques au profit des sols et de la biodiversité.

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  • Alors que partout dans le monde, les lacs se tarissent sous l’effet du changement climatique et de l’activité humaine, le plateau tibétain fait figure d’exception. En seulement trois décennies, le nombre et la superficie des lacs y ont considérablement augmenté. Un phénomène qui intrigue les scientifiques, car il semble aller à l’encontre des tendances globales.


    Le plateau tibétain, souvent surnommé le "troisième pôle" en raison de ses immenses réserves d’eau douce, subit de profonds bouleversements climatiques. Les études montrent que les températures y augmentent plus vite que la moyenne mondiale, entraînant la fonte accélérée des glaciers. Ce surplus d’eau glaciaire alimente directement les lacs. Par ailleurs, le pergélisol – sol gelé en permanence – dégèle progressivement, libérant de l’eau qui s’ajoute aux réserves existantes.


    Un autre facteur crucial réside dans les changements des précipitations. Le réchauffement climatique modifie les régimes de la mousson asiatique, entraînant des pluies plus fréquentes et plus abondantes sur certaines parties du plateau tibétain. En parallèle, l’évaporation y reste relativement modérée en raison de l’altitude élevée et des températures encore froides. Ainsi, les lacs reçoivent plus d’eau qu’ils n’en perdent, favorisant leur expansion.


    Toutefois, cette transformation du paysage tibétain n’est pas sans conséquences. L’agrandissement des lacs submerge des infrastructures, déplaçant parfois des communautés locales. Il perturbe aussi les écosystèmes et menace certaines espèces adaptées à un environnement plus sec. De plus, la fonte des glaciers, bien qu’elle alimente temporairement les lacs, annonce un futur incertain. Une fois ces réserves épuisées, les sources d’eau douce risquent de se raréfier, avec des implications majeures pour les populations d’Asie qui dépendent des fleuves issus du plateau tibétain.


    Les scientifiques poursuivent leurs recherches pour comprendre précisément ces dynamiques et anticiper leurs effets à long terme. Une meilleure compréhension du phénomène tibétain pourrait éclairer les impacts du changement climatique à l’échelle mondiale et aider à mieux gérer les ressources en eau dans les décennies à venir.

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