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  • La Terre a déjà connu des épisodes tragiques, au cours desquels la vie a paru menacée. On se souvient ainsi de l'extinction des dinosaures, survenue voilà 65 millions d'années.


    Mais la crise du Permien-Trias, il y a environ 252 millions d'années, fut encore plus grave. Provoquée par l'éruption d'un supervolcan ou des impacts de météorites, elle se traduit par la disparition des trois quarts des animaux terrestres et de la quasi-totalité des espèces marines.


    Si un épisode aussi dramatique survenait aujourd'hui, ou une guerre nucléaire, quel serait le dernier animal à survivre ?


    Si l'on en croit les films et les récits de science-fiction, l'espèce humaine serait la plus résistante. Son ingéniosité et sa technologie lui permettraient de survivre à de telles catastrophes.


    Or un tel scénario appartient plus à la fiction qu'à la réalité. En effet, les hommes ne pourraient résister aux conséquences d'une guerre nucléaire ou aux effets de la formidable explosion d'une supernova trop proche de la Terre.


    Il existe cependant un animal capable de survivre à de tels événements. Ce n'est pas le cafard, pourtant très résistant. L'animal en question est encore plus petit, et il ne cesse de provoquer l'étonnement des scientifiques.


    Ce curieux animal, dont les huit pattes se terminent par des griffes, s'appelle le tardigrade. Il mesure entre 0,1 millimètre et un peu plus d'un millimètre. À vrai dire, cet "ourson d'eau" microscopique, comme on le surnomme aussi, était déjà connu pour pouvoir s'adapter à des conditions extrêmes.


    En effet, le tardigrade est capable de supporter des températures allant de -272°C à 150°C. Il peut aussi résister à des pressions s'élevant jusqu'à 6 000 bars et vivre sans eau.


    C'est pourquoi on trouve ce champion de la survie dans les profondeurs de l'océan comme sur les plus hauts sommets de l'Himalaya. Aussi le tardigrade a-t-il toutes les chances de vivre bien plus longtemps que les hommes.


    D'après les scientifiques, seule l'extinction du Soleil, qui entraînera la disparition de l'atmosphère terrestre, pourrait avoir raison de lui.


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  • Les aurores boréales produisent dans le ciel des voiles lumineux, dont l'aspect coloré et chatoyant réjouit le regard. Elles proviennent de la collision entre des particules émises par le Soleil, chargées de protons et d'électrons, et les gaz composant l'atmosphère terrestre.


    Ce vent solaire, comme l'appellent les scientifiques, est guidé par le champ magnétique terrestre vers les deux pôles, où se produisent ces phénomènes. On les nomme donc aurores "boréales" si elles se manifestent vers le pôle Nord, et aurores "australes" si elles se forment dans l'hémisphère Sud. On peut aussi les désigner du terme générique d'"aurores polaires".


    Mais les aurores boréales ne sont pas seulement un spectacle pour ceux qui ont le privilège de les voir. Elles sont aussi très utiles.


    Grâce aux aurores boréales, en effet, les habitants des contrées les plus septentrionales de l'Europe verraient leur facture énergétique baisser.


    C'est notamment le cas des Finlandais, qui n'habitent pas si loin du cercle polaire. D'après les calculs d'un chercheur finlandais, les aurores boréales permettraient aux habitants de réduire de près de 15 % leur note d'électricité. Une aubaine en ces temps où, dans ces pays comme dans les autres, les prix de l'énergie ne cessent de grimper.


    Selon ce scientifique, les aurores boréales ornant le ciel de Finlande permettraient d'économiser environ 600 gigawattheures, soit ce que consomment, chaque mois, 330 000 ménages finlandais pour se chauffer.


    De fait, elles réchauffent l'atmosphère. L'apparition des aurores boréales se traduit en effet par la production d'oxydes nitriques, qui détruisent l'ozone de la haute atmosphère.


    Or ce gaz joue un rôle essentiel dans la régulation de la température. En effet, la destruction d'une quantité suffisante d'ozone renforce l'action du vortex polaire, un vent qui maintient l'air froid en altitude. Il s'ensuit alors un notable réchauffement des pays concernés.


    En permettant de mieux comprendre les modalités d'apparition des aurores boréales, et leur rôle dans la régulation des températures, les travaux de ce chercheur, et d'autres équipes de scientifiques, pourraient inciter à une meilleure planification de la production et de la consommation d'énergie.


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  • La Lune est pour l'instant un lieu d'observation pour les astronomes. Ils y puisent de précieuses informations, notamment sur la formation de la Terre et de son satellite.


    Mais elle pourrait devenir, dans un proche avenir, une véritable zone d'exploitation. Plusieurs pays ont en effet adopté des lois permettant aux sociétés privées d'exploiter les ressources lunaires. Car notre satellite n'en manque pas et elles commencent à intéresser sérieusement les entreprises.


    La première d'entre elles est l'hélium-3, un gaz léger que les vents solaires y ont amassés. Du fait de son champ magnétique, qui la protège de ces interférences, l'hélium -3 est très peu présent sur Terre.


    Les spécialistes estiment qu'environ 100.000 tonnes de ce gaz dormiraient à la surface de notre satellite. Or il est indispensable pour faire fonctionner les réacteurs à fusion nucléaire.


    Pour recueillir l'hélium-3, il faudrait cependant faire chauffer la roche lunaire et récupérer le gaz qui s'en échapperait alors. Une manne pour les industriels, peu désireux d'acheter un gaz qui, en raison de sa rareté sur Terre, vaut environ 16 millions de dollars le kilo.


    Mais la Lune abrite d'autres ressources, à commencer par l'eau. Plus d'un milliard de tonnes d'eau se seraient amassées, sous forme de glace, dans les secteurs les plus sombres, et donc les plus froids, de notre satellite.


    Les industriels n'ont pas l'intention d'utiliser cette eau telle quelle. Après avoir fait fondre la glace, et purifié l'eau obtenue, ils veulent fabriquer de l'hydrogène liquide et du peroxyde d'hydrogène, des carburants utilisés pour les fusées.


    Ce carburant serait stocké dans des stations en orbite, où les vaisseaux viendraient se ravitailler. Ainsi, ils ne seraient plus obligés, au départ de la Terre, d'embarquer tout le carburant nécessaire à la mission.


    Ces réserves d'eau pourront aussi alimenter de futures bases lunaires. Ce qui représente une économie notable si l'on se souvient qu'un litre d'eau envoyé sur la Lune depuis la Terre coûte, du fait de l'énergie nécessaire à son transport, environ 10 000 euros.


    Quant à savoir comment sera réglée l'attribution de ces ressources lunaires, c'est une autre question.


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  • L'impact de l'exploitation des ressources fossiles, comme le charbon ou le pétrole, sur les dérèglements du climat, et notamment sur le réchauffement de la planète, fait aujourd'hui l'objet d'un très large accord.


    Et les industriels eux-mêmes sont obligés d'en convenir. Mais ça n'a pas toujours été le cas. En effet, selon un récent rapport américain, les responsables des grandes compagnies pétrolières américaines, comme Exxon, Shell ou BP America, savaient que l'utilisation de ces ressources pouvait détraquer le climat.


    Une constatation qui ressort de la longue investigation à laquelle se sont livrés les membres d'une commission d'enquête de la Chambre des Représentants.


    Pour les élus démocrates à l'origine de ce rapport, il ne fait aucun doute que les patrons des "Big Oil", comme on nomme les six plus grosses compagnies pétrolières mondiales, ont sciemment dissimulé les informations dont ils disposaient.


    Tout en sachant que le pétrole était une source d'énergie très polluante, et qu'elle pouvait dérégler le climat, ils ont continué à en vanter les mérites. Pour eux, le pétrole était un moteur de la croissance économique et donc un facteur de prospérité pour les Américains.


    Cette campagne de désinformation avait un objectif clair : tromper les dirigeants et l'opinion publique, à seule fin de rendre le pays dépendant du pétrole.


    Face à cette enquête de longue haleine, qui a débuté en 2021, les responsables des grands groupes pétroliers ont commencé par minimiser la réalité du changement climatique.


    Certains ont également tenté de nier toute implication dans ce phénomène. Les auteurs du rapport dénoncent aussi la pratique du double langage. Les compagnies pétrolières reconnaîtraient ainsi, dans les discours officiels, la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique.


    Des propos qui seraient démentis par des actions allant dans le sens contraire, et sur lesquelles la plus discrétion est de mise. Ce qui n'empêcherait pas les géants pétroliers de préparer, si on les en croit, des technologies plus respectueuses de l'environnement, comme celles permettant de capter le CO2 ou d'utiliser l'hydrogène.


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  • Ce ne sont pas seulement des tableaux ou des sculptures que certains peuples se font voler par des conquérants peu scrupuleux. Des ressources naturelles peuvent aussi faire partie du butin.


    Il s'agit notamment de plantes ou d'animaux, qui servent ensuite à mettre au point de nouveaux produits. De nombreux secteurs, comme les industries pharmaceutique ou cosmétique, ou celles des semences ou des compléments alimentaires, les utilisent ensuite.


    Mais les brevets déposés à l'occasion de la mise au point de ces produits et de certaines inventions ne tiennent pas toujours compte du lieu d'origine des plantes ou des animaux, ni des droits que peuvent avoir, à cet égard, les peuples autochtones concernés.


    En effet, ces derniers peuvent mettre en œuvre, aussi bien dans les façons culturales que dans l'utilisation des plantes, par exemple, un savoir-faire traditionnel que les brevets, souvent déposés par de grands groupes, ne reconnaissent pas.


    De tels procédés, qui peuvent menacer la biodiversité et méconnaître les droits des populations indigènes, ont reçu le nom de "biopiraterie".


    C'est pour mettre fin à de telles dérives que l'ONU s'efforce de faire aboutir un traité international sur la question. Pour l'heure, les 190 pays membres de l'Agence onusienne de la propriété intellectuelle (Ompi) ont entrepris des négociations qui devraient durer jusqu'au 24 mai.


    Le projet d'accord stipule que les demandes de brevets devront s'accompagner de la mention du pays dans lequel les ressources nécessaires à la mise au point d'un produit ou d'une invention ont été prélevées.


    Si les peuples locaux ont fourni, à cet égard, des savoirs utiles, ils devront être également associés à ce dépôt de brevet. Les partisans du texte en attendent plus de transparence et une meilleure reconnaissance des droits des peuples concernés.


    Quant à ses détracteurs, ils y voient plutôt une entrave à la recherche et à l'innovation. Pour l'instant, des désaccords persistent, notamment sur la présence et la nature des sanctions à prévoir pour les contrevenants. D'où la crainte de certains que le traité n'ait qu'une portée symbolique.


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  • Les éthologues, spécialistes de l'étude du comportement animal, ont souvent noté, chez les animaux, des attitudes qui les rapprochent de l'homme. Ainsi, ils semblent capables de se soigner.


    Les exemples d'une telle aptitude ne manquent pas. À Sumatra, des zoologues, qui observaient des orangs-outans, ont remarqué que l'un d'entre eux était blessé au visage. Une vilaine plaie, située au-dessous de l'œil.


    Les scientifiques s'intéressent alors au manège de l'animal. En effet, il ne laisse pas la blessure s'envenimer, mais, au contraire entreprend de se soigner. Ce qui suppose, de sa part, une certaine prise de conscience : il savait qu'il était blessé et qu'il devait faire quelque chose pour que la blessure ne s'aggrave pas.


    Sous les yeux étonnés des zoologues, l'orang-outan commence d'abord par mâcher les feuilles d'une liane. Il faut donc en déduire que ces animaux connaissent les vertus curatives de certaines plantes.


    Ayant bien malaxé les feuilles, il en applique la pulpe sur la plaie, comme un cataplasme. Au bout de 5 jours, les scientifiques qui suivent l'animal s'aperçoivent que la plaie s'est refermée. Après deux semaines supplémentaires, la blessure ne se voyait quasiment plus.


    Cette liane fait partie des plantes utilisées par les habitants pour soigner certains maux. Mais c'est la première fois qu'on voit un animal sauvage s'en servir à des fins curatives.


    Il se peut que cet orang-outan ait découvert, par accident, les vertus de cette plante. Il s'agirait alors d'une découverte "individuelle", dont on ne sait si elle pourra profiter un jour à toute l'espèce.


    Ce cas d'automédication n'est cependant pas le premier à être relaté dans le monde animal. Dès les années 1960, la célèbre primatologue Jane Goodall avait constaté que des chimpanzés mangeaient certaines feuilles pour éliminer des parasites.


    Ce qui suppose, encore une fois, une véritable connaissance des bienfaits de ces plantes, un savoir qui serait transmis par les femelles. Quant aux orangs-outans, ils ne soignent pas seulement les plaies de leurs visages, ils frottent leurs membres endoloris avec des plantes réputées pour leur action contre les douleurs articulaires.


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  • Les personnes habitant à proximité d'une ligne électrique perçoivent parfois un bruit, qui ressemble à un grésillement. Ce crépitement est lié aux décharges électriques qui se produisent dans le champ électrique entourant les câbles à haute tension.


    Si le champ électrique est assez puissant, l'air environnant se trouve ionisé. Autrement dit, les atomes qui le composent se voient enlever ou ajouter des charges. Ils deviennent donc des ions, neutres d'un point de vue électrique.


    Cet air ambiant devient alors un milieu porteur, au sein duquel se produit ce que les spécialistes appellent l'"effet couronne". Il se traduit par le déclenchement d'une charge électrique partielle, qui émet une sorte de crépitement.


    Ces bruits sont renforcés par la présence de certaines irrégularités sur les fils électriques, comme des poussières, des débris végétaux ou même des insectes. En provoquant une surtension locale de la ligne, chacune de ces irrégularités tend à accroître la charge électrique, et donc le bruit qui l'accompagne.


    Les bruits se manifestant au voisinage des lignes électriques peuvent encore avoir d'autres causes. L'humidité peut aussi renforcer ces effets sonores. Elle entraîne en effet la formation de gouttes d'eau qui, par le même "effet couronne", produisent des bruits caractéristiques.


    Ainsi, par temps de brouillard, des sons de 40 à 55 décibels peuvent se faire entendre. Cette émission sonore varie également en fonction de la puissance électrique de la ligne. Sur une ligne aérienne de 400 000 volts, le bruit perçu sera plus fort que sur une ligne de 25 000 volts.


    Si le temps est à la pluie, les lignes électriques émettent des grésillements encore plus audibles. Et le vent joue aussi de ces lignes comme des cordes d'un immense instrument de musique.


    Il est à noter que l'"effet couronne" ne se traduit pas seulement par des bruits. Dans certains cas, on peut aussi le voir. Par temps d'orage, en effet, il provoque une sorte de halo lumineux connu sous le nom de "feux de Saint-Elme", bien connus aussi des navigateurs.


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  • L'Agence spatiale européenne (ESA) a créé un certain émoi en laissant entendre que des araignées avaient envahi le sol de la planète Mars. Et, de fait, sur les photos publiées par l'Agence, on aperçoit des myriades de taches sombres, en forme d'étoiles, qui ressemblent à s'y méprendre à des colonies d'araignées.


    En fait, aucun insecte n'a été repéré sur Mars. L'ESA a seulement voulu présenter de manière plaisante un phénomène naturel parfaitement explicable. Il serait lié aux variations climatiques qui affectent la planète rouge.


    Pour comprendre la formation de ces taches, il faut d'abord rappeler que Mars, comme la Terre, connaît quatre saisons, même si, du fait de la nature de son orbite et de l'inclination de son axe de rotation, elles ont des caractéristiques un peu différentes.


    l'Agence spatiale européenne évoque d'abord le dépôt, au cours de l'hiver, de couches de dioxyde de carbone, autrement dit de CO2, transformées, sous l'effet du froid, en glace carbonique. Le printemps venu, les rayons du Soleil les réchauffent, transformant ce dioxyde de carbone en gaz.


    De ce gaz qui s'amasse durant le printemps martien, finissent par sortir des colonnes de poussière et de sable qui, en retombant, forment ces taches qu'on pourrait prendre pour des araignées.


    Il s'agirait alors d'insectes géants puisque chacune de ces taches ne mesure pas moins de 45 mètres, pour un kilomètre de diamètre. Ces clichés si précis sont dus à la caméra haute résolution embarquée à bord de "Mars Express", une sonde spatiale lancée en juin 2023 pour étudier de plus près la planète rouge.


    Ces "araignées" martiennes ne sont d'ailleurs pas les seules à évoquer la vie sur Terre. En effet, Mars Express a pu également photographier d'étranges rides sur le sol martien, qui font penser à des murs.


    D'où le surnom de "cité inca" donné à ces énigmatiques structures, qui n'ont pourtant rien à voir avec des remparts bâtis par des êtres intelligents. Il s'agirait tout bonnement de dunes de sable qui, avec le temps, se seraient solidifiées.


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  • L'organisation de l'univers et, en premier lieu, de notre système solaire, nous a habitués au lien existant entre une planète et son étoile. Ainsi, la Terre, et les autres planètes du système solaire, tournent autour de l'astre qui en est le centre.


    Mais ce modèle n'est pas le seul. En effet, depuis les années 1990, les astronomes ont repéré des planètes différentes. De fait, elles ne semblent pas dépendre d'une étoile.


    D'où les noms divers qu'on leur a donnés. Les scientifiques les appellent des planètes "errantes" ou "vagabondes". Certaines de ces planètes flottantes semblent plus volumineuses que Jupiter.


    Et elles paraissent très nombreuses. Ainsi, les astronomes en auraient repéré quelque 400 milliards dans la seule Voie lactée.


    Ces planètes errantes ne doivent pas être confondues avec les naines brunes. En effet, ces "étoiles avortées", comme on les appelle aussi, ne sont donc pas vraiment des astres, mais ce ne sont pas des planètes non plus.


    Cependant, la distinction n'est pas toujours facile à faire entre une naine brune et une planète errante. Aussi, certains objets célestes, qualifiés d'abord de naines brunes, ont ensuite été baptisés planètes errantes, et vice versa.


    Ces confusions s'expliquent par les difficultés d'observation de ces planètes orphelines. Seule la faible augmentation de la luminosité d'une étoile, due au passage, entre elle et la Terre, d'une ces planètes errantes, permet d'en déceler la présence.


    Les astronomes se sont demandé comment ces planètes avaient pu apparaître. Pour certains, elles seraient nées, comme les étoiles, de l'agrégation d'un nuage de gaz et de poussière.


    Leur masse trop faible n'entraîne cependant pas les réactions en chaîne qui conduisent à la formation d'une étoile. Ces objets célestes deviennent alors des planètes errantes. Il se peut aussi qu'elles aient été éjectées de leur système planétaire par les mouvements des planètes qui le composent.


    Quoi qu'il en soit, ces planètes errantes, qui ne sont pas réchauffées par la chaleur d'une étoile, semblent des milieux peu propices à l'apparition de la vie.


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  • Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'Antarctique n'est pas entièrement recouvert par la glace. En effet, de larges trous s'y forment, que les scientifiques nomment des "polynies".


    Il s'agit d'espaces d'eaux libres, cernés par la glace. Ils jouent un rôle essentiel dans l'équilibre naturel de la région. En effet, ils représentent un milieu de vie très apprécié de certaines espèces d'oiseaux ou de mammifères marins.


    La présence de ces trous d'eau peut aussi influencer le climat, non seulement de l'Antarctique, mais encore du reste de la planète.


    Les scientifiques ont beau connaître ce phénomène, ils n'ont pas manqué d'être intrigué par la découverte d'un trou d'eau particulier. En effet, si ce trou, nommé "polynie de Maud Rise", a attiré leur attention, c'est en raison de sa taille exceptionnelle.


    Située dans la mer de Weddell, cette polynie est passée tout d'un coup d'une superficie de 9.500 km2 à plus de 80.000 km2. Soit plus de deux fois la taille de la Belgique ! D'où pouvait venir une croissance aussi subite, et d'une telle ampleur ?


    Le phénomène peut s'expliquer de plusieurs manières. En premier lieu, des courants marins, présents dans la mer de Weddell, amènent une remontée d'eau chaude, ce qui provoque une fonte des glaces. Le renforcement de ces courants est un premier facteur d'explication.


    La formation de ce gigantesque trou est également liée à l'action des vents. Dans cette région, en effet, ils forment ce que les spécialistes appellent la "spirale d'Ekman". Ces vents entraînent des tourbillons, qui font remonter vers la surface les couches d'eau profondes, plus salées.


    Le sel s'amasse alors sur les bords du trou, empêchant l'eau de geler. De sorte que le trou ne peut pas se refermer. La découverte de cette polynie ne semble rien augurer de bon pour l'avenir.


    En effet, d'après les spécialistes, les vents soufflant sur l'Antarctique pourraient se renforcer de manière notable. Leur action pourrait ainsi contribuer à la formation de nombreux trous dans une glace de plus en plus fragilisée.



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  • Il existe de nombreux volcans de par le monde, dont beaucoup sont encore très actifs. Si l'on se fonde sur les types d'éruptions qu'ils provoquent, il en existe deux grandes catégories.


    On trouve d'abord des volcans effusifs. Ils se caractérisent surtout par le comportement de la lave, qui dévale rapidement, en coulées abondantes et fluides, les pentes du volcan.


    Un volcan effusif ne produit donc pas d'explosion et très peu de cendres. Il est généralement en forme de cône et présente, à son sommet, un large cratère. Ces volcans ont reçu d'autres appellations, comme "laviques", ou "hawaïens", en raison de la présence, à Hawaï, de spécimens caractéristiques.


    Comme leur nom l'indique, les volcans explosifs se signalent par de violentes explosions. Elles projettent des cendres et des matériaux à des kilomètres à la ronde, rendant ces éruptions plus spectaculaires mais aussi plus dangereuses.


    Ces volcans explosifs sont eux mêmes divisés en plusieurs catégories. On trouve ainsi des volcans "vulcaniens", qui se signalent par de puissantes expulsions de cendres et de matériaux incandescents. Comme souvent avec les volcans explosifs, la lave est trop visqueuse pour provoquer des coulées.


    Elle est tout aussi épaisse dans le cas d'une éruption "plinienne". Celle-ci se manifeste par une explosion très violente et l'éjection de nuages de cendres et de nuées ardentes à des hauteurs impressionnantes.


    De son côté, une éruption "péléenne" se caractérise aussi par l'apparition du nuées ardentes et la projection de roches à de grandes distances. Enfin les éruptions "stromboliennes", qui présentent une explosion, avec éjection de cendres, mais aussi des coulées de lave, sont une sorte de compromis entre les deux sortes d'éruptions.


    Mais les volcans terrestres ne sont pas les seuls. En effet, il existe des volcans sous-marins, qui sont même plus nombreux. Dans ce cas, l'éruption, dite "surtseyenne", présente des caractères spécifiques.


    En effet, la lave s'échappe d'abord du volcan puis, au contact de l'eau, se vaporise, pour se transformer notamment en gaz carbonique. On peut classer ces volcans dans la catégorie explosive, puisque, même dans ce cas, des explosions spécifiques se produisent.


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  • Les romans et films de science-fonction présentent parfois notre univers comme une sorte de jeu vidéo. Mais cette idée un peu folle n'a pas seulement germé dans l'esprit fertile des romanciers et des scénaristes.


    Un physicien britannique, Melvin Vopson, soutient, lui aussi, que notre monde ne serait en fait qu'une simulation informatique, dans lequel nous ne serions que de simples pions.


    Pour énoncer cette stupéfiante théorie, le scientifique s'appuie sur la seconde loi de la thermodynamique. Elle postule que l'entropie d'un système fermé, autrement dit l'état d'agitation qui le caractérise, ne peut que croître ou stagner. En tout cas, elle ne peut pas diminuer.


    Cette loi démontre donc le caractère irréversible de toute création d'entropie. Les phénomènes qu'elle concerne sont donc à sens unique.


    Or, pour Melvin Vopson, cette loi, pourtant essentielle à la compréhension de notre univers, n'est pas toujours observée. Elle ne le serait pas, notamment, dans le domaine de l'information.


    Ce que le physicien appelle ainsi, ce sont, par exemple, les informations nécessaires aux relations que doivent entretenir les particules subatomiques pour former un atome. Pour le scientifique, ces informations ont une masse, aussi infime soit-elle.


    Au sein de notre univers, l'information ferait donc partie de la matière. Melvin Vopson aurait démontré que, dans le cas des systèmes d'information, l'entropie pourrait rester constante ou même diminuer. C'est sur la base d'un tel constat qu'il a créé ce qu'il appelle la "deuxième loi de l'infodynamique", un néologisme forgé à partir du mot "thermodynamique".


    Un tel phénomène, qui contredit la seconde loi de thermodynamique, s'expliquerait cependant très bien si notre monde n'était qu'une simulation informatique. En effet, cette diminution de l'entropie informationnelle, si l'on peut dire, serait l'équivalent de la compression des données à laquelle on doit procéder, dans un système informatique, pour économiser la mémoire d'un ordinateur.


    Cette "seconde loi de l'infodynamique" jouerait d'ailleurs un rôle dans d'autres domaines, comme la biologie. Elle tendrait ainsi à prouver, pour le physicien britannique, que les mutations génétiques ne se font pas au hasard, mais pour réduire l'entropie de l'information.


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  • On le sait, les humains ne sont pas les seuls à ressentir des émotions. Les animaux y semblent aussi sensibles que nous.


    Pour mieux comprendre comment ils réagissent à des stimuli externes, des chercheurs ont confronté des groupes de poules à certaines situations. Et ils se sont rendu compte que, dans certaines circonstances, ces volatiles avaient tendance à rougir, comme les humains.


    Cette rougeur, peut-être causée par un afflux de sang, apparaît à des endroits précis, comme les joues ou les oreillons, des parties charnues situées sous les plumes de l'oreille.


    Les chercheurs ont étudié des milliers de photos, prises sur un groupe de poules. Ils ont alors remarqué, sur certains clichés, que les joues des poules ne rougissent pas quand elles sont calmes. Tout comme les humains, là encore.


    En revanche, ces rougeurs apparaissent quand elles sont placées dans des circonstances plaisantes, comme la distribution de vers, une friandise que ces gallinacés apprécient beaucoup.


    Mais ces poules rougissent encore plus quand elles sont placées dans des conditions difficiles, comme une capture par le fermier par exemple.


    Il s'agit d'un phénomène très rapide, la rougeur ne se manifestant que durant quelques secondes. Les spécialistes n'en connaissent pas la raison exacte, même s'ils pensent que, comme chez l'homme, cette subite rougeur pourrait être provoquée par un afflux sanguin.


    Par ailleurs, la face d'une poule sera plus claire si elle se trouve dans un environnement rassurant, en présence de personnes qui lui sont familières. De telles différences de coloration pourraient donner d'utiles renseignements sur l'état émotionnel de ces volatiles.


    Un indicateur pertinent, qui pourrait aider à améliorer leur cadre de vie. Une bonne nouvelle pour les défenseurs du bien-être animal.


    Il reste aux scientifiques à mieux appréhender le fonctionnement de ce mécanisme. Ainsi, ils cherchent à comprendre le sens de ces rougissements quand les poules sont entre elles.


    Il s'agit aussi, pour les chercheurs, de relier ces rougeurs fugaces à d'autres comportements des poules, comme les mouvements dont elles agitent les plumes de leur tête.


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  • Les agences spatiales réfléchissent à la manière de mouvoir les engins qu'elles déploient dans l'espace. C'est ainsi que la NASA vient de lancer un nouveau satellite.


    Il devrait lui permettre de tester un nouveau mode de propulsion. En effet, ce satellite devrait déployer dans l'espace une voile de 80 m2, conçue dans des matériaux très légers.


    Le satellite, de la taille d'un four micro-ondes, selon les indications de la NASA, doit être placé en orbite, à environ 1.000 kilomètres au-dessus de la Terre, avant de déployer la voile en question.


    Mais quel est le but de cette voile ? Elle doit tester un nouveau mode de propulsion. En effet, la lumière du Soleil, ou, pour être plus précis, les photons qui la composent, atteignent la voile et la mettent alors en mouvement.


    Cette propulsion photonique, comme on l'a baptisée, se comporte un peu comme le vent qui gonfle les voiles des bateaux et les pousse en avant.


    Une telle énergie comporte de notables avantages. Elle est inépuisable et la voile qui l'utilise coûte moins cher que d'autres technologies. Enfin, d'un point de vue environnemental, elle sans reproche.


    Cette voile solaire n'est pas la première à avoir été lancée dans l'espace. En 2010, en effet, l'Agence spatiale japonaise (JAXA) y a envoyé une voile d'une superficie de plus de 173 m2.


    Et des projets encore plus ambitieux sont à l'étude. En effet, une société américaine a mis au point, pour le compte de la NASA, une voile de plus de 410 m2. Elle est fabriquée avec un matériau encore plus fin qu'un cheveu.


    Mais l'agence spatiale américaine voit encore plus grand. Elle a en effet prévu de déployer une voile solaire de 1650 m2, ce qui représente la superficie de plusieurs terrains de football.


    La propulsion photonique pourrait propulser des vaisseaux dotés de cette voile vers des régions très lointaines, au-delà du système solaire, là où les modes de propulsion habituels sont incapables de les amener.


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  • On sait que la Terre est constamment bombardée par des rayons cosmiques. Ces minuscules particules subatomiques, surtout des protons et des noyaux d'atomes, nous viennent de l'espace.


    En temps ordinaire, notre planète est préservée de ces rayons, dont les effets peuvent être néfastes, par le champ magnétique terrestre.


    Mais, au cours de la longue histoire de la Terre, ce bouclier a souvent été affaibli. C'est notamment ce qui se produit dans les périodes d'inversion magnétique, quand le Nord magnétique se retrouve à la place du pôle Sud géographique.


    Dans ce cas, le champ magnétique terrestre est annulé. La dernière inversion de ce type a eu lieu voilà 780.000 ans.


    Mais il arrive aussi que le champ magnétique se comporte comme s'il allait s'inverser. Mais, en fait, il s'effondre avant de retrouver sa position normale.


    C'est d'un de ces événements, survenu il y a 41.000 ans, que les chercheurs ont retrouvé la trace. En étudiant des échantillons prélevés dans des sédiments océaniques, ils ont retrouvé un élément qui est produit par le choc entre des particules cosmiques et des atomes d'oxygène ou d'azote.


    La présence de cet élément, le béryllium 10, est donc bien la preuve du bombardement, par des rayons cosmiques, d'une planète qui n'était plus protégée par son bouclier magnétique.


    L'importance de cette découverte ne tient pas seulement à ce qu'elle révèle du passé de notre planète. Elle pourrait aussi contenir des informations sur son avenir et celui de l'humanité.


    En effet, les chercheurs voient des similitudes entre cet effondrement du champ magnétique terrestre, qui s'est produit voilà plus de 40.000 ans, et l'affaiblissement actuel de ce bouclier. Il a en effet déjà perdu, depuis 3.000 ans, près d'un tiers de sa puissance.


    Et il se pourrait bien que cet affaiblissement se traduise finalement, dans deux millénaires environ, par une annulation de ce champ magnétique. Avec de graves conséquences sur la nature et les êtres humains.


    Même si leur survie, en tant qu'espèce, n'est pas menacée, ces rayons cosmiques provoquent tout de même des mutations cellulaires pouvant affecter leur santé.


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  • Depuis longtemps, les scientifiques cherchent à créer des matériaux bidimensionnels. Composés d'une seule couche d'atomes, ces matériaux ont en effet des propriétés semi-conductrices qui les rendent très utiles.


    C'est ainsi que les chercheurs avaient réussi à isoler le graphène, composé d'une seule couche de graphite. Leur ambition a ensuite été de créer, sur le même modèle, la feuille d'or la plus fine qu'on ait jamais vue.


    Une équipe de scientifiques vient d'y parvenir. Pour mettre au point cette feuille d'or, de l'épaisseur d'un seul atome, ils se sont inspirés des techniques traditionnelles des forgerons japonais.


    Pour créer cette feuille d'or ultrafine, les scientifiques ont utilisé un matériau en trois dimensions, comprenant notamment du carbone, du titane et du silicium. Ils ont alors versé sur ce matériau une mince couche d'or.


    L'or s'est alors progressivement infiltré dans ses diverses couches. Ceci fait, il fallait retirer les autres composants, pour ne plus laisser que l'or.


    Pour y parvenir, les chercheurs ont utilisé le "réactif de Murakami", une technique ancienne, mise au point par les forgerons japonais. Elle fait partie des procédés d'"attaque métallographique", qui permettent de révéler certaines caractéristiques d'un métal.


    Cette méthode permet notamment d'isoler certains composants du métal. Ils ont ensuite ajouté une substance permettant d'éviter le regroupement des atomes d'or. La plus fine feuille d'or jamais créée venait ainsi de naître.


    Quant à ses applications potentielles, elles sont nombreuses. En effet, cette feuille d'or pourrait contribuer à la production de carburants comme l'éthanol.


    Elle pourrait aussi faciliter la production d'hydrogène à partir de l'eau. Ce qui n'est pas sans importance, l'hydrogène servant notamment à valoriser les déchets industriels ou à décarboner l'industrie.


    Cette feuille d'or pourrait également permettre de détecter certains gaz ou de dépolluer l'eau. Grâce à elle, il serait aussi plus facile de mettre au point certains dispositifs miniaturisés.


    Du point de vue de la recherche fondamentale, cette découverte offre enfin de nouvelles perspectives à la science.


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  • Membre de l'Académie française, le comte de Buffon est l'un des esprits les plus brillants du siècle des Lumières. S'intéressant aux sciences dès sa jeunesse, il fait la connaissance de Voltaire et traduit un des ouvrages de Newton.


    Mais il se passionne plus spécialement pour la nature et les animaux. C'est ainsi que, sous le règne de Louis XV, il est nommé intendant du jardin du Roi, puis responsable du jardin des Plantes à Paris.


    L'administration de cet endroit dédié à l'étude de la nature a beaucoup fait pour assurer, jusqu'à nos jours, la renommée de Buffon. Il agrandit beaucoup les lieux, s'entoure de brillants esprits et fait de ce jardin un lieu d'expérimentation, où il observe la nature et vérifie la pertinence de ses hypothèses.


    En plus de la création du cabinet d'histoire naturelle du Roi, noyau des futures collections du Muséum d'histoire naturelle, Buffon rédige un ouvrage majeur, l'"Histoire naturelle".


    Cette véritable somme, dont 36 volumes paraissent du vivant de Buffon, est considérée comme une œuvre capitale dans le domaine des sciences de la nature. On estime parfois que, par certaines des thèses qui y sont développées, Buffon apparaît comme un véritable précurseur de Charles Darwin.


    Avec un siècle d'avance, il émet l'idée, alors iconoclaste, que les espèces ne sont pas immuables et qu'elles peuvent changer au cours du temps. Certes, il ne parle pas d'"évolution", mais il a eu, dans ce domaine, la même intuition que Darwin.


    Il a aussi suggéré que des espèces pouvaient s'éteindre, ce qui, à une époque où le rôle de la religion dans la création et le fonctionnement du monde était prépondérant, ne paraissait pas cohérent avec le projet divin. Dieu, en effet, n'avait aucune raison de faire disparaître une espèce qu'il avait créée.


    Il a aussi souligné les similitudes existant entre le singe et l'homme. Buffon aurait même réfléchi à la présence, chez tout homme, d'un mécanisme interne permettant d'expliquer le développement de l'organisme humain. Ce qui n'est pas sans rapport avec le concept d'ADN.


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  • On sait que, dans l'espace, le corps humain ne se comporte pas comme sur terre. C'est d'ailleurs pour les habituer à ces nouvelles conditions que les astronautes sont soumis à un entraînement complet avant de partir en mission.


    Les cosmonautes doivent donc adapter leurs comportement à leur nouvel habitat. Ainsi doivent-ils s'abstenir de pleurer. Sur terre, une telle action, si elle exprime de la tristesse, n'a rien de gênant ou de dangereux.


    En effet, quand un terrien pleure, les larmes qui se forment alors sont attirées, comme toute chose, par la gravité terrestre et coulent donc le long des joues.


    Mais dans l'espace, il n'en va pas de même. Là, en effet, la pesanteur liée à la gravité terrestre ne joue pas. En état d'apesanteur, la larme qui se forme dans l'œil de l'astronaute ne s'écoule pas vers le bas, comme sur terre.


    L'eau, qui ne peut plus s'échapper de cette manière, va s'accumuler autour des yeux. Au bout d'un certain temps, des picotements apparaissent. Et, si rien n'est fait, une sensation de brûlure peut se manifester.


    Peu à peu, une véritable poche d'eau se forme sous les yeux, ce qui n'est guère agréable pour le cosmonaute. Et si cette boule grossit assez, elle finit par se détacher et flotter dans l'espace. C'est ainsi qu'il est possible de voir ses larmes danser autour de soi.


    Si l'astronaute est dans le vaisseau spatial, il lui suffit de prendre un mouchoir et d'essuyer ce trop-plein d'eau. Mais il ne peut le faire s'il en est sorti. Dans ce cas, en effet, il a dû mettre son casque.


    C'est la mésaventure qui est arrivée, en 2001, au cosmonaute Andrew Feustel. Il a en effet reçu du liquide antibuée dans l'œil. Le casque sur la tête, il ne pouvait s'essuyer les yeux. Il en a donc été réduit à se frotter le visage contre la mousse qui tapissait l'intérieur de son casque.


    Si un cosmonaute se sent un peu déprimé, il a donc tout intérêt à ne pas sortir de son vaisseau !  


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  • On sait que l'azote existe d'abord à l'état gazeux. En effet, ce gaz représente près de 80 % de l'air que nous respirons. On le trouve aussi dans les bouteilles des plongeurs. Il est même indispensable à la vie. Sans l'azote, en effet, il n'y aurait ni ADN ni protéines.


    Mais l'azote existe aussi sous forme liquide. Cependant, pour obtenir de l'azote sous cette forme, il faut beaucoup le refroidir. De fait, il faut le porter précisément à la température de -195,79°C.


    Celle-ci représente le point d'ébullition de l'azote, autrement dit la température marquant le passage de l'état gazeux à l'état liquide.


    Si l'on continue à refroidir l'azote, la température ne descend pas davantage, mais le gaz passe à l'état liquide. C'est le même mécanisme qui est à l'œuvre, mais en sens inverse, quand on chauffe de l'eau.


    Portée à plus de 100°C, elle continue à bouillir, mais, au lieu de chauffer davantage l'eau, cette augmentation de la température entraîne, là aussi, un changement d'état : le liquide se transforme en gaz.


    L'azote gazeux passe donc à l'état de liquide, d'où s'échappent des vapeurs blanches. On ne s'étonnera pas que, ramené à une telle température, il soit alors aussi froid. Et il ne restera à l'état liquide que s'il est maintenu à cette température très froide. S'il se réchauffe, il redevient un gaz, ce qui est son état normal.


    L'azote liquide, très froid, est conservé dans des récipients spécifiques, appelés "vases Dewar". Comprenant une double paroi, entre lesquelles on a fait le vide, ils sont conçus pour conserver le froid dans les meilleures conditions.


    Placé dans ces vases, en effet, l'azote liquide est isolé de l'extérieur, et donc insensible aux transferts thermiques qui pourraient à nouveau le transformer en gaz.


    Les applications de l'azote liquide sont nombreuses, notamment en cuisine, où l'on s'en sert pour obtenir la congélation rapide des aliments. Il est également utilisé dans de nombreux secteurs, comme la construction ou l'informatique, où il permet de refroidir les processeurs.


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  • Plusieurs études récentes semblent montrer que, pour choisir un candidat, les électeurs ne se fondent pas seulement sur son programme. Son physique jouerait aussi un rôle notable dans le vote.


    Ainsi a-t-il été demandé à plus de 680 volontaires suisses de deviner quels ont été les vainqueurs des élections législatives françaises de 2002. Sans connaître ces candidats, ils ont pourtant désigné les vainqueurs dans plus de 70 % des cas.


    Ils se sont fondés, pour ce faire, sur leur seul physique. Ils ont alors sélectionné les candidats qui leur paraissaient dégager une impression d'autorité et de leadership, largement reliée, elle-même, à la conformité aux canons de beauté en vigueur.


    Une étude finlandaise, concernant plus de 2.500 non Finlandais, amenés à mesurer la beauté de candidats à diverses élections, apporte des enseignements supplémentaires. En effet, si l'on en croit les résultats, non seulement les candidats classés à droite (ce que les participants ignoraient) ont été jugés plus séduisants, mais leur physique leur aurait valu davantage de suffrages.


    Le sentiment que l'apparence physique des candidats compte dans l'appréciation portée par les électeurs est souvent prise en compte par les hommes politiques. Ils sont conscients, en effet, que leur "image" auprès du public en dépend dans une large mesure.


    Aussi beaucoup d'entre eux essaient de perdre quelques kilos, sont attentifs à leur manière de s'habiller ou se plient volontiers aux contraintes du maquillage avant d'apparaître en public.


    Mais, pour certains observateurs, ce diktat du physique ne s'impose pas tant aux candidats en fonction de leur appartenance politique qu'en fonction de leur genre. Si, selon l'étude finlandaise déjà citée, les candidats de droite sont jugés plus séduisants, les femmes seraient encore plus dépendantes de leur physique.


    Et si un physique avantageux peut être un atout chez un candidat, il peut nuire à une candidate. Des qualités particulières seront associées à la beauté physique chez un homme. Mais le physique avantageux d'une femme pourra l'assimiler à une courtisane, qui se sert de ses charmes pour conquérir le pouvoir.


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