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Lolomis est un quatuor français. Il vient de sortir un album intitulé, Carmen 404, une cavalcade impétueuse entre rêveries diaphanes, état de surconscience, transe poisseuse et rituelle de possession.
(R)éveiller le monde dans une sorte d’élévation, de célébration à une Magna Mater. À mi-chemin entre Nina Hagen et Billie Eilish, la flûte, la harpe, la batterie, les machines et la voix de Lolomis proposent désormais une musique rugueuse, arrachée, caressant le digital punk et la witch house dans une formule polyglotte incantatoire. Pour vaincre les sortilèges de cette planète hallucinée, rêver par-delà les folies en laissant place aux prières, aux intuitions et rondes du vivant.
Cet album est un tableau de pensées foisonnantes, arborescentes qui s’hybrident avec ce qu’elles touchent. Il est rituel dans ce qu’il honore des sacralités. Il est mouvement et vie. Puissante, festive et libératrice, cette effusion musicale est une invitation à rejoindre une jungle de sibylles et mystiques.
Lolomis nouvel album Carmen 404 (L’Autre 2024)
Release Party 23 janvier 2025 à la Maroquinerie, Paris.
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Pionnier de l’afro-funk à la sauce mbaqanga, virtuose de la guitare, Almon Memela a révolutionné la scène musicale sud-africaine avec son album Broken Shoes, sorti en 1976, presque dans l’indifférence générale.
Bienvenue en Afrique du Sud ou l’apartheid a régné plus de 40 ans. Almon Memela y est né en 1936 dans un village du KwaZulu-Natal. À 20 ans, le jeune Noir, victime de ségrégation raciale, travaille dans les mines mais ne tarde pas à faire son trou dans la musique. En 1964, Nelson Mandela est emprisonné. Miriam Makeba chante « Where Can I go » ( Où puis-je aller »). Et Almon Memela pose ses valises à Johannesburg pour créer son groupe Almon's Jazz Eight.
À la même période, le funk engagé politiquement de James Brown arrose l'Afrique d’espoirs civiques portés par ses rythmes endiablés. Influencé par cette nouvelle esthétique musicale venue d’Amérique, il a fallu attendre 1975 pour que le Sud-Africain sorte son premier album Funky Africa qui commence à dessiner sa signature musicale.
Musicien autodidacte et visionnaire, Almon Memela expérimente alors les instrumentaux futuristes. Émergence d’un son, subtilité des harmoniques, rythme imparable, son jeu de guitare addictif et obsédant atteint des sommets, à l’image d’un de ses titres phares « The Things We Do in Soweto ».
Broken Shoes, un album révolutionnaireMais c’est surtout son deuxième album, Broken Shoes, qui marque un tournant dans son œuvre. Révolutionnaire dans sa forme et dans son approche musicale pour l’époque, ce projet ne comporte que deux titres de quinze minutes chacun. Le disque sort en 1976. Et ce n’est pas un hasard s'il est publié sous le pseudonyme de « Soweto », car c’est au moment des manifestations des étudiants noirs dans les rues de ce township contre l’enseignement de l'afrikaans à l’école.
Opposés à l'apprentissage de la langue des colons néerlandais, une centaine d'entre eux sont morts, tués par la police. En hommage aux victimes et contre l’injustice, le militant anti-apartheid Almon Memela soulève des ouragans de solos. La réédition de cette pépite funk ignorée depuis 48 ans, rend justice à cet artiste et sort de l’oubli un musicien sud-africain éclairé, tout en le propulsant dans l’histoire de la musique du XXIe siècle.
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À 81 ans, le brésilien préféré des DJ anglais Marcos Valle, prouve avec son nouvel album Tunel Acustico, que l'on peut toujours compter sur lui.
Marcos Valle, avec l’autre légende de la musique brésilienne Sérgio Mendes disparu récemment, a révolutionné la bossa nova.
Fin des années 50 à Rio, le jeune Marcos Valle qui a appris le piano classique avec sa grand-mère, entreprend des études de droit. Mais son amour pour la musique va le pousser vers la bossa nova qui est en train d’inonder le Brésil et le monde entier. En 66, il sort son troisième album Braziliance et c’est le succès immédiat avec le standard « Samba de Verao ».
Et il va très vite s’affranchir des codes de la bossa nova en le mélangeant au jazz, mais aussi à la musique pop et soul.
Il faut dire qu’au même moment, c'est la folie des Beatles et de James Brown. Il va multiplier les voyages aux États-Unis où la musique brésilienne devient à la mode. Il jouera même avec Sérgio Mendes et Brasil 66. Puis, grâce à son ami Déodato, il va découvrir le piano électrique, le Fender Rhodes, qui deviendra sa marque de fabrique.
1975, Marcos Valle décide de s’établir aux États-UnisLe régime militaire et la censure au Brésil le poussent à partir, ce qui va lui permettre de multiplier les collaborations avec le monde du groove nord-américain, en pleine fête funky. Le Brésilien va même devenir une icône des DJs anglais des années 80-90.
Tunel Acustico, c’est le titre de son nouvel album. Un 13 titres toujours dans cette verve très funky, à la sauce brésilienne, un album plein de chaleur et de bonnes vibrations à l’image de sa collaboration avec Leon Ware, le coéquipier de Marvin Gaye.
Tunel Acustico en playlist RFI le titre « Bora meu bem ».
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Six ans après son entrée fracassante sur la scène pop française, Clara Luciani vient de sortir un troisième album studio. Dans cet opus de 13 titres intitulé Mon sang, la chanteuse de 32 ans décline l'amour de ses proches sous toutes ses formes, alternant balades intimistes et envolées lyriques.
En langage jeune, le « sang » désigne la famille. En intitulant son troisième album studio « Mon sang », Clara Luciani annonce la couleur. Dans le premier single qui tourne sur les ondes, Tout pour moi, la toute jeune maman s'adresse à son petit garçon, son premier enfant. Elle était d'ailleurs enceinte pendant la conception de l'album, et c'est comme si elle présentait son entourage, son parcours, à ce nouvel être, mais aussi à son public.
Clara Luciani a de nombreux fans depuis son arrivée fracassante sur la scène pop française il y a six ans, portée notamment par le tube, devenu hymne féministe, La grenade.
Clara Luciani, c'est une voix grave, des sons pop et dansants, des éléments que l'on retrouve sur l'album Mon sang.
Mais si son précédent album Cœur enchaînait les tubes disco, Mon sang explore des sonorités plus rock.
Clara Luciani, qui aime partir en tournée en tribu, accompagnée de son père, ses sœurs, et maintenant son bébé, a même fait participer son mari, Alex Kapranos, le leader du groupe écossais Franz Ferdinand, qui joue de la guitare sur deux titres.
On aurait tort pourtant de réduire Clara Luciani à ces titres très accrocheurs et joyeux. La grande jeune femme à la frange brune peut aussi se laisser aller à la mélancolie, sur une rythmique plus douce qui met en valeur un beau talent d'écriture pour décrire ses états d'âme... L'un des beaux titres de l'album, c'est celui où elle s'adresse avec pudeur à sa mère.
Celle qui est cette année la marraine de l'émission Star Academy n'aura aucun mal à faire danser les grandes salles, elle entame au printemps prochain une tournée des Zénith de France.
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L'artiste togolais Dogo du Togo sort un nouvel album Avoudé, imprégnée de la culture, de l'histoire et de la tradition togolaises, tout en sonnant de manière moderne et intrigante. Un disque enthousiasmant et réjouissant composé par le chanteur et guitariste Serge Massama Dogo.
Serge Massama Dogo a grandi dans les rues de Lomé. Il a appris la musique avant de s'exiler aux États-Unis en l'an 2000. Là, il a continué à jouer avec diverses formations de reggae, de funk, de rock avant de monter son propre groupe d'afro-pop Elikeh basé à Washington DC.
Mais, au bout de vingt ans, il a le mal du pays. Il fait des allers-retours entre Lomé et Washington, mais artistiquement, il ressent le besoin de se ressourcer. Il revient donc au pays pour réaliser son souhait, celui de créer une nouvelle forme de musique afro-rock psychédélique qui intègre les traditions musicales togolaises, et qu'il appelle le « Alagaa beat ». Il reforme un groupe avec ses anciens amis, y compris son prof de guitare, qu'il appelle tout simplement Alagaa Beat Band.
La valorisation de la culture togolaiseL'idée de ce projet est de mettre en avant la culture togolaise. Pour cela, il utilise les rythmes propres aux différents peuples togolais : Ewe, Mina, Ga et Kabye entre autres. Chaque morceau du disque utilise un rythme précis : le Bobobo, le Kamou, le Kpanlogo. Par exemple, sur le morceau « Adzé Adzé », il utilise le rythme Agbadza.
Ce disque s'écoute de A à Z sans jamais avoir la tentation de passer un morceau. Même si les rythmes et les ambiances sont différents, il garde sa cohérence grâce à un fil rouge que l'on suit. C'est aussi un disque qui a été enregistré en moins de deux jours. Ce qui veut dire que la matière était prête. Ils ont gardé la fraicheur et la spontanéité des morceaux, ce qui procure une énergie communicative. Enfin, l'album est court et quand on arrive au bout, on en veut plus !
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C’est un pilier de la musique psychédélique à la sauce orientale, fer de lance de la scène underground, Al-Qasar revient avec un deuxième album, Uncovered.
Sons électriques et cordes naturelles, la fusion entre garage rock et musique moyenne orientale, prend aux tripes sur cet album au groove à réveiller les morts. Thomas Bélier, lui, est franco-américain. Chanteur et guitariste, il crée en 2017 dans le quartier de Barbès à Paris, Al-Qasar, réunissant des musiciens de différentes nationalités : Libanais, Égyptiens, Marocains, Algériens, Français ou encore Américains. Depuis, le collectif transcontinental triomphe dans les festivals internationaux.
L’objectif d’Al-Qasar : rendre hommage à la diversité de la scène alternative qui s’est emparée du Moyen-Orient dans les années 70. Et particulièrement à la fascinante vague pop turque qui a déferlé partout en Europe au rythme de l’Anadolu pop. Ce genre originaire d’Istanbul, mélange de folk et de sonorités envoûtantes, porté par des refrains exaltants, est devenu un symbole de liberté pour la jeunesse et une arme politique contre la répression du pouvoir.
Engagé et adepte des contrepieds stylistiques, Al-Qasar dynamite le rock anatolien à coups de saturations occidentales, depuis la sortie en 2022 de l'étonnant premier album Who are we ? À cette question, ils répondent par des délires rock'n'roll, tout droit sortis du souk, avec la complicité de deux figures historiques du punk américain : Jello Biafra, chanteur de Dead Kennedys et Lee Ranaldo, guitariste et cofondateur du mythique Sonic Youth.
Pour ce nouveau projet, Uncovered, Al-Qasar invite la fine fleur des chanteurs sans frontières. Un casting de rêve pour un disque qui se veut ouvert sur le monde. On y entend l’artiste turc Sibel, la célèbre chanteuse et chef d’orchestre soudanaise Alsarah mais aussi du bambara avec des stars comme Cheick Tidiane Seck et Mamani Keïta. Sur la chanson Promises, l’interprète malienne s’en prend aux dirigeants corrompus.
Huit titres comportant des originaux et aussi de reprises comme Personal Jesus, le tube planétaire de Depeche Mode, ici en version arabo-futuriste. Un régal !
Aussi hypnotiques et électriques que militants, les morceaux mordants d’Al-Qasar, s’insurgent, entre autres, contre l’abus de pouvoir, pour la liberté, avec une musique aussi festive que subversive.
Al-Qasar, nouvel album Uncovered. Sortie le 29 novembre 2024 et en concert le 4 décembre au Point éphémère à Paris.
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Jusqu'ici, c'est le titre du deuxième EP du rappeur parisien Sidney. Dans la veine de Gringe et Orelsan, ses deux amis, il bâtit une œuvre axée sur les textes et l'introspection pour mieux parler du monde. Petit-fils du guitariste et compositeur camerounais Francis Bebey, Sidney a de qui tenir.
Venu tardivement à la musique – il a 34 ans – Sidney revient dans Jusqu'ici sur ce qui détermine la construction d'un artiste et d'un homme : les rencontres, la bande son, la façon dont on aborde les étapes essentielles d'une carrière... Back vocal scénique de Gringe, il s'est décidé à passer à l'étape supérieure entre 2022 et 2023, se faisant remarquer avec un premier EP Vision nourrit à la drill et à l'égo trip. Un chemin qu'il a rapidement délaissé au profit de textes plus introspectifs. Immature ou Marie sur l'EP Jusqu'ici, en sont de bons exemples.
Il faut sans doute y voir l'influence de son ami et mentor Gringe avec qui Sidney travaille depuis quelques années, mais aussi peut-être la réminiscence d'une généalogie familiale puissante. Petit-fils de l'auteur et compositeur camerounais Francis Bebey, Sidney baigne depuis l'enfance dans l'univers poétique et musical d'une famille d'artistes.
Il a su aussi s'entourer de la génération montante des beatmakers comme Tigri et Jean castel, tous deux purs produits du Berklee College of Music de Boston aux États-Unis. Sidney est donc sur une trajectoire ascendante et promet déjà un prochain EP qui sera la suite de Jusqu'ici. En attendant, il assure la première partie des concerts de Gringe, actuellement en tournée dans toute la France.
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La Côte d'Ivoire est devenue, après la Jamaïque l'une des plaques tournantes du reggae et ce, dans le monde entier, grâce notamment à Tiken Jah Fakoly.
Tiken Jah Fakoly, prix RFI Découvertes en 2000.
À RFI, on a du nez pour découvrir les talents et les pépites qui durent. Plus de 30 ans de carrière pour Doumbia Moussa Fakoly plus connu sous le nom de Tiken Jah Fakoly, originaire de Odienné au nord-ouest de la Côte d'Ivoire. Il est issu d’une famille de forgerons, son père était un chef guerrier. Mais Tiken va très vite s’intéresser au reggae au moment où Alpha Blondy cartonne dans le monde.
Les anciennes générations qui écoutaient du reggae ont écouté l’Ivoirien Alpha Blondy qui venait de placer Abidjan sur la carte du reggae mondial. Après la Jamaïque, la Côte d'Ivoire est une des premières terres du reggae dans le monde. Et justement, Tiken Jah Fakoly s’inscrit totalement dans la continuité de ce mouvement reggae en Côte d'Ivoire, mais aussi en Afrique et sur le reste de la planète.
Il a pu rencontrer quelques problèmes de censure ici et là. C’est le propre du reggae que de dire la vérité et dénoncer tout ce qui ne va pas ; comme en 1999 avec le titre Le balayeur critiquant le putsch en Côte d’Ivoire du général Guéï. Il sera même persona non grata au Sénégal après avoir demandé la démission du président Abdoulaye Wade. Comme disait Georges Clemenceau, « si tu n’as pas d’ennemis, c’est que tu n’as rien fait ».
Acoustic est son dernier album. Il s'agit de dix-neuf titres (qu’il va défendre en concert en version acoustique les 14 et 15 novembre à la salle Pleyel à Paris) : on y retrouve plein d’invités comme ce titre Les Martyrs en duo avec l’Anglais d’origine tanzanienne Tiggs da Author.
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C’est un trésor oublié d’Afrique de l’Ouest : l’album Galgi, du groupe gambien Karantamba, voit enfin le jour.
La beauté de la musique africaine n’a pas de prix pour Teranga beat. Après avoir produit des groupes mythiques comme Star Band de Dakar ou Orchestra Baobab, le label activiste des musiques du monde, sort Karantamba de l’oubli. Nettoyées et numérisées, leurs vieilles bandes magnétiques fragiles enregistrés à Dakar en 1988, révèlent sept titres resplendissants, plein de détails modernes, conçus par des musiciens en avance sur leur époque. Le disque passe les sonorités traditionnelles ouest-africaines au filtre des synthétiseurs, des guitares électriques et d’un groove qui fait presque écho à la musique psychédélique des années 1970.
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Karantamba chante en wolof sur ce deuxième album qui témoigne de l’histoire dramatique du continent africain. Galgi, désigne les navires négriers. Il fait référence à ce passé tragique des bateaux remplis d’hommes, réduits en esclavage, destinés à être vendus aux Amériques. Tout le disque rend hommage à ces âmes sacrifiées. La pochette montre même une photo du groupe prise sur l’ile de Gorée au Sénégal, épicentre de ce sombre commerce d’êtres humains. Sur la chanson-titre du disque, la chanteuse Ndey Nyang y apporte une légèreté contrastée par la gravité du thème abordé.
Highlife et musique mandingue, se trouvent ici mâtinés de rythmiques occidentales, funk, rock, disco et soul. Parfait mariage des sonorités africaines, européennes et américaines, Karantamba a été créé par le chanteur et guitariste Bai Janha au début des années 1980 en Gambie, pays enclavé dans le Sénégal. Son projet puissant, porté par un son unique, fait surtout le lien entre le passé colonial et le présent. Mais aussi la violence des migrations d’hier et d’aujourd’hui. L’ensemble inscrit cette histoire douloureuse dans un album marqué par l’esprit musical libertaire de l’Afrique.
Il a donc fallu plus de trois décennies à cette formation effacée des mémoires pour retrouver la reconnaissance par le biais de ce disque inédit qui fait effet de révélation.
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Le bluesman Pedro Kouyaté est de retour avec un nouvel album intitulé Following. Guitariste et koriste, le Franco-Malien rend hommage aux ancêtres sur un électro-blues inspiré. Il s'est aussi entouré d'une flopée d'artistes comme Oxmo Puccino, Arthur H ou encore Erik Truffaz.
« Ceux qui sont partis ne sont plus là physiquement, mais de là-haut, ils nous entendent. » Pedro Kouyaté est un homme volubile. Il parle de tout, mélange le mysticisme, la musique, les proverbes, les souvenirs, mais dans le dédale de sa pensée apparaît une certitude. Le temps est venu pour lui de rendre hommage aux ancêtres disparus car « quand on arrête de parler de toi, tu meurs une deuxième fois ». Following, son nouvel album, évoque « la suite », celle que l'on donne à sa vie quand, à 47 ans révolus, on se tourne vers le passé pour « mieux regarder l'avenir ».
Following est sans doute un album nostalgique. C'est surtout un ensemble de compostions qui s'étalent sur plusieurs années et brûlent d'une formidable envie de vivre. Le guitariste qui pratique un électro-blues ressemblant de plus en plus à celui de son prédécesseur, Ali Farka Touré, mélange des rythmes traditionnels mandingues à des rythmes afro-américains. Le tout sous l'influence de deux hommes qui ont marqué les débuts de sa carrière, le bluesman Boubacar Touré et le koriste récemment disparu, Toumani Diabaté. « Dans la vie, il faut avoir un cadre, Boubacar a été le père que je n'ai jamais eu, et Toumani a été le grand frère. On ne peut pas peser quinze kilos quand on fait la guerre ! Il te faut des référents. L'amour que Toumani m'a donné, l'amour et la confiance que Boubacar m'a donnée, je savais à l'instant ce que cela valait. »
Puisque la vie est d'abord une histoire de rencontres, Pedro Kouyaté a choisi de rassembler ses amis autour du micro. Tout au long des dix pistes, on peut ainsi entre la batterie de Manu Katché, la trompette du Franco-Suisse Erik Truffaz, les voix du bluesman américain Big Daddy Wilson, rencontré dans le métro parisien, et celles d'Arthur H et du Franco-Malien Oxmo Puccino. Autant de collaborations qui donnent à Following une amplitude et une justesse rares.
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Avec Grace, l'icône Jeff Buckley marque à jamais l’histoire du rock. Sa voix d’ange au lyrisme exacerbé, aussi déchirante que désespérée, atteint des sommets dans cet album de onze chansons habitées, capables de toucher l’âme et de créer un état d’extase.
Dès sa sortie en 1994, cet opus rencontre un succès absolu. Disque d’or aux États-Unis, en Australie et aussi en France où se trouvent les admirateurs les plus fervents de cet Américain, passionné d’Edith Piaf qui a donné, un an plus tard, un concert historique au Bataclan à Paris.
Grace est le premier et unique disque de Jeff Buckley, publié de son vivant. Le chanteur, auteur et compositeur de génie s’est noyé dans les eaux du Mississippi en 1997. Il avait 30 ans, mais il a légué un chef-d'œuvre intemporel aux futures générations, caléidoscope unique et inimitable de sons en tous genres : rock, jazz, gospel, soul, folk, opéra, métal, ballades, musique indienne. Et, sans vouloir y voir une prophétie, sur le titre Last Goobye – dernier adieu, en français –, il y chante déjà un destin tragique.
Interprète exceptionnel, Il était aussi un guitariste hors normes. Son père, Tim Buckley, pop star des années 70, était aussi un as de la gratte, lui-même mort d’une overdose d’héroïne à l’âge de 28 ans. Élevé par sa mère, pianiste et violoncelliste classique, Jeff Buckley lui doit sa vocation.
Parmi les titres les plus célèbres de Grace, il y a ce tube planétaire, Hallelujah. Écrite par Leonard Cohen et passé inaperçu à sa sortie en 1984, la chanson devient mythique, dix ans après sa sortie, quand Jeff Buckley la reprend seul à la guitare
Comme son papa, la comète Jeff Buckley illumina la planète, le temps de quelques mélodies célestes, pour l’éternité.
Le chorégraphe et danseur Benjamin Millepied célèbre les 30 ans de Grace avec un spectacle hommage à Jeff Buckley jusqu’au 10 novembre 2024 à la Seine Musicale de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
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Comme à chaque campagne électorale, la musique s’invite dans la course à la Maison Blanche. À cette occasion, RFI propose un petit florilège de chansons utilisées par Donald Trump et Kamala Harris pour faire passer des messages politiques.
Le duel entre les deux candidats oppose l’Amérique du passé à celle du futur. Mais entre Donald Trump et Kamala Harris, la musique aussi est en désaccord. Par exemple, la méga-vedette métisse Beyoncé se sert de son titre Freedom pour défendre la liberté des femmes face à l’extrémisme du Parti républicain. De son côté, le milliardaire prend le répertoire de la star de la country de 81 ans, Lee Greenwood, pour exalter la force du patriotisme.
Mais à cette playlist de campagne, s’ajoutent surtout des artistes amateurs qui publient des chansons de propagande ou humoristiques en l’honneur de leur candidat préféré.
Comme Los 3 de la Habana. Populaire à Cuba avant de s’exiler en 2008 aux États-Unis, ce trio de salsa, apporte pour la deuxième fois son soutien à Donald Trump. Et il reprend le même refrain : « Je vote pour Trump ». Un slogan qui traduit le choix majoritaire des Cubains-américains de Floride. Ils sont convaincus que seuls les républicains peuvent arrêter la dictature du communisme à Cuba.
Dans un rap violent, le musicien Burden glorifie le candidat Trump et son programme, tout en dézinguant sa rivale avec « Fuck Kamala ». Les phrases choc ne manquent pas dans ce titre explosif. Le rappeur viril et tatoué ne fait pas dans la dentelle et poursuit son combat contre la politique d’immigration de la démocrate sur les réseaux sociaux.
D’autres musiques radicalement différentes illustrent les contrastes entre les deux présidentiables. Concernant la féministe Kamala Harris, ce sont surtout des chansons pop, funk, hip hop et gospel qui sont plébiscitées par ses partisans : les jeunes, les femmes, les Afro-américains et la communauté LGBT. Le groupe britannique Marsh Familly, connu pour ses parodies de chansons virales sur la toile, célèbre le progrès politique et social du programme de la candidate démocrate avec la reprise de l’emblématique Gimme Hope Jo’anna d’Eddy Grant, hymne anti-apartheid de la fin des années 80. Joyeux et plein d’espoir, il s’écoute tout en rêvant d’une femme noire à la tête de la Maison Blanche.
Pour ces présidentielles américaines de 2024, on est bien loin de la cascade de chansons engagées de célébrités comme Stevie Wonder ou Nas pour Barack Obama. Mais avec une poignée de titres, ces artistes militants ou admirateurs, souvent inconnus, ne manquent pas d’imagination pour défendre la démocrate bec et ongles. C’est le cas de Rita Brent. L’humoriste et écrivaine américaine, coiffe sa casquette de musicienne afin de soutenir Kamala Harris au son d’un hip hop bien rythmé.
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Il est en tournée en France à partir du 7 novembre avec son nouvel album Hypersensible, Gringe rappeur, acteur, écrivain, propose un album intime pour mieux parler des désordres du monde.
« J'ai lu la définition de l'hypersensibilité. On la décrit comme un trait de caractère. Et je ne suis pas d'accord. Pour moi, c'est toute une nature et pas seulement un trait de caractère. » De sa nature hypersensible, Gringe fait une force de résilience. La brutalité du monde le blesse et le rend plus fort, tout à la fois. Après un premier album solo en 2018, Enfant Lune, le rappeur revient avec une plume toujours aussi méticuleuse, précise et poétique.
Le complice d'un autre rappeur français à la personnalité affirmée, Orelsan, possède une façon unique de marier dans ses textes la noirceur de l'époque, mais aussi l'espérance qu'elle suscite en nous. Se libérer des emprises de la drogue, de l'ego trip si à la mode chez les rappeurs actuels, ou encore de la dépression, voilà le parcours qu'emprunte cet album qui brille d'une lumière d'autant plus forte qu'elle est composée de matière noire.
Les quatorze titres d'Hypersensible portent la marque de Tigri, beatmaker de 28 ans qui a déjà collaboré avec des rappeurs comme Niska, Hamza et MisterV. Tigri qui s'impose pas à pas comme une référence dans le rap français, donne à cet album une coloration faite à la fois de légèreté, d'urgence et d'anxiété.
La rencontre entre Gringe et Tigri est l'une des belles surprises de cet album, elle annonce peut-être de futures collaborations. Notons aussi la présence d'un jeune rappeur parisien, Sidney. En duo « old school » sur le titre Bad mood, il assure la première partie de Gringe durant toute la tournée d'automne qui débute ce jeudi à Metz dans l'est de la France, et passe par Paris le 5 décembre à la Cigale.
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Chanteuse et compositrice majeure de la chanson, Brigitte Fontaine publie Pick Up. Vingtième album pour l’icône subversive française où s’entrechoquent poésie délicate et guitares noise.
C’est un album rock sous haute tension, porté par sa voix singulière, autour de laquelle, la vie, l’amour, les interdits, mais aussi la brutalité du monde et la mort, gravitent.
En 56 ans de carrière, Brigitte Fontaine n'est jamais rentrée dans le moule. Insoumise, provocante, rebelle, elle est une figure punk. À rebours des codes, l’artiste symbole de la contreculture, est connue pour sa franchise, son caractère parfois hargneux et surtout son imagination fantasque à l’origine d’une création considérable : pièces de théâtre, romans, poésie et donc 20 albums au compteur, ou cette Bretonne, Parisienne d'adoption, ne mâche jamais ses mots pour dézinguer le système. C'est le cas du titre Crevards miteux, texte politique tiré de son livre, sorti en 2009, dédié aux exclus de la vie.
Dans ce nouveau disque de 12 morceaux, sa révolte légendaire et sa passion des mots sont intacts. Titulaire d’un bac littéraire, Brigitte Fontaine a chevillé sa vie à l’écriture depuis l’âge de 17 ans. Et ça s’entend dans son phrasé parlé qui a débarrassé la chanson française des refrains et des couplets dès son premier album 13 Chansons décadentes et fantasmagoriques sorti en 1966.
Depuis cette époque, elle possède ce talent pour nommer les choses avec des paroles bien précises, souvent pour tacler les anomalies de la société française. La chanson Neuf trois en est la preuve. Elle dénonce les violences policières subies par les jeunes de banlieue et avant tout, rend hommage à Théo qui a été blessé à l'anus lors d'une interpellation violente en 2017.
Pour ce projet, Brigitte Fontaine a travaillé avec son compagnon de toujours, Areski Belkacem, mais surtout avec les Limiñanas. Le duo culte de Perpignan est populaire en France comme aux États-Unis pour son goût du garage rock avec des guitares saturées, amplificateurs sans âge et orgues anciens. D’où les sonorités des années 70 de cet album où l’indomptable octogénaire Brigitte Fontaine, n'a rien abandonné de sa jeunesse rock'n'roll et s'en offre une nouvelle avec Pick Up.
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Surnommé « le Hendrix de la kora », le Sénégalais Seckou Keita aux dizaines de millions de streams retourne à ses racines ancestrales mandingues avec son nouvel album « Homeland, Chapter 1 » (« Terre natale, chapitre 1 »). Douze titres où le maître de la kora explore les thèmes de patrie et d'appartenance, de migration et d'identité à travers une multitude de styles et de collaborations.
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Nous célébrons les cinquante ans du fameux combat de boxe entre les Américains Mohamed Ali et George Foreman. Il s'est tenu à Kinshasa le 30 octobre 1974. Une date historique pour le Congo, appelé à l'époque Zaïre. Six semaines avant le « combat du siècle », un festival de musique avait réuni durant trois jours au stade du 20 mai, 31 artistes dont 17 africains.
Ce festival devenu mythique dont James Brown, The godfather of soul, était l'immense vedette rassemblait aussi des stars comme BB King, The Suprêmes, Bill Withers ou encore les Sisters Sledge. Côté africain, citons Tabu Ley Rochereau, Franco, le TP OK Jazz, pour les Congolais ainsi que Miriam Makeba, la diva sud-africaine.
Pour cette première venue sur le continent de stars afro-américaines, les concepteurs du concert, à savoir le trompettiste sud-africain Hugh Masekela et le producteur américain Stewart Levine voulaient souligner le côté inédit de la rencontre entre afro-descendants et africains. Ils espéraient alterner sur scène Américains, Cubains et Africains, mais les organisateurs, à savoir le puissant producteur américain Don King et le président zaïrois Mobutu ne les ont pas laissés faire. Ils ont imposé que les Américains soient les vraies vedettes. Don King cherchant à promouvoir les poulains de son écurie et Mobutu soucieux de montrer au monde qu'il avait l'Amérique à ses pieds. Néanmoins, ce concert fut aussi pour les musiciens africains une véritable vitrine. Franco et Tabu Ley Rochereau ont acquis une visibilité internationale.
Beaucoup en Amérique ont regretté que ce magnifique concert ne soit pas l'occasion de messages à tonalité politique, comme c'était le cas à l'époque dans les festivals afro-américains des États-Unis. Cette dimension a été largement occultée sous la pression des autorités politiques zaïroises. Reste néanmoins une formidable célébration musicale qui mettait en valeur la circulation intercontinentale des musiques noires.
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Charlotte Planchou est une jeune chanteuse de jazz française qui est aussi autrice-compositrice. Elle vient de sortir son deuxième album Carillon. C’est un disque « piano-voix » constitué en grande majorité de reprises.
Son premier album de chansons inédites Petite, avait été salué par la critique il y a trois ans. Charlotte Planchou en avait écrit les paroles et les musiques. Cette fois, ce nouveau disque contient surtout des reprises venues d’horizons divers : des standards de jazz, de la chanson française (dont deux titres de Léo Ferré), et même des mélodies traditionnelles occitanes. Le tout est ponctué par le son du vieux carillon que possédait sa grand-mère et qui fut selon elle l’une de ses sources d’inspiration.
Charlotte Planchou promène sa voix sur tous ces titres avec une facilité déconcertante. Il faut dire que la jeune femme a une solide formation : elle a étudié le chant lyrique avant de se lancer, de manière inattendue, dans le jazz en croisant, par hasard, des musiciens de jazz dans la rue et en chantant à leurs côtés.
Sur ce nouveau disque, Charlotte Planchou est accompagnée au piano par Mark Priore, l’un des talents les plus prometteurs de la scène jazz actuelle.
Charlotte Planchou se produira le 19 novembre à Paris au Studio de l’Ermitage pour présenter ce nouvel album.
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Il est de retour avec un album ambitieux et percutant. Seun Kuti, le fils cadet de Fela Kuti revient avec Heavier Yet (Lays The Crownless Head), un titre que l'on pourrait traduire par « Plus lourde encore est la tête sans couronne ». Seun Kuti s'est inspiré d'un vers très politique du dramaturge anglais William Shakespeare, pour une œuvre qui, elle aussi, est très politique.
« Inquiète est la tête qui porte la couronne » déclamait Henri VI dans la pièce éponyme de Shakespeare. Pour Seun Kuti, les rois n'ont pas à se plaindre, c'est le peuple qui souffre. Un message qui résume toute l'ambition politique de cet album. Sur un morceau comme T.O.P – dont l'acronyme signifie Things over People, traduit par « les chose plutôt que les gens » –, il dénonce le matérialisme effréné des élites qui oublient les valeurs humaines.
Le fils cadet de Fela Anikulapo Kuti qui a relancé le M.O.P – le Movement of the People fondé par son père –, ne conçoit pas la musique comme une pure distraction. Sur Emi Aluta, il rend hommage aux grandes figures révolutionnaires comme Thomas Sankara ou Patrice Lumumba. Avec le titre Stand Well Weel, il s'en prend aux idéologies dévastatrices. Il plaide pour l'unité africaine sur Dey en compagnie de Damian Marley, le fils de Bob Marley.
Six pistes, parfois longues de plus de huit minutes, dans lesquelles Seun Kuti explore le patrimoine paternel en le confrontant aux musiques actuelles. La présence de Sampa The Great, rappeuse zambienne sur le titre Emi Aluta n'est pas le fruit du hasard. C'est une façon d'assumer sa filiation sans jamais la subir. En somme, le roi de l'afrobeat a peut-être laissé la couronne à son frère Femi, ou à son père Fela, mais il règne sur un magnifique royaume musical.
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Elle est l’une des étoiles montantes du jazz en France. La saxophoniste Jeanne Michard vient présenter ce vendredi 25 octobre au Sunset à Paris son deuxième album Entre las Flores paru récemment. Un concert qui entre dans le cadre de la 13e édition du festival Jazz sur Seine, une manifestation qui associe des grands noms du jazz et de jeunes talents.
Jeanne Michard (31 ans) avait obtenu l’an dernier le prix « Révélation » aux Victoires du Jazz. Le Jury avait choisi de récompenser une artiste au style flamboyant dont l’instrument de prédilection est le sax ténor. Sa référence est une légende vivante : l’Américain Sonny Rollins.
C’est à l’âge de 7 ans que Jeanne Michard a abordé le saxophone mais elle n’est entrée au conservatoire que sur le tard (21 ans) sur les conseils de son grand frère. Entretemps, elle a beaucoup écouté d’autres musiques (rap et hip-hop notamment). Elle n’a cependant pas cessé de pratiquer l’instrument, aimant improviser sur des disques, notamment ceux de Cesária Évora ou du Buena Vista Social Club.
Le voyage qu’elle a effectué à Cuba il y a quelques années fut pour elle décisif, une sorte de voyage initiatique : la musique dans les rues, les bœufs dans les bars, les leçons particulières avec des musiciens cubains. Après un séjour de plusieurs mois à la Havane, Jeanne Michard a fondé à son retour en France le Latin Quintet, ce groupe qui l’accompagne actuellement sur scène et avec qui elle a enregistré cet album.
Son premier album Songes transatlantiques était paru en 2020. Un disque dansant et percussif, bien accueilli par la critique et le public. Parmi les invités de ce deuxième disque Entre las Flores, le jeune chanteur, violoniste et percussionniste cubain Nelson Palacios ou encore la chanteuse de flamenco Paloma Pradal. Quant au directeur artistique de cet album, ce n’est autre que Julien Lourau, saxophoniste exceptionnel et pédagogue réputé.
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Nouvelle aventure collective pour La Femme, groupe français à géométrie variable mené par ses fondateurs Sacha Got (à la guitare) et Marlone Magnée (aux claviers). Depuis 15 ans, les trentenaires écument les scènes jouant sur leur côté frenchy. Rock Machine, c'est 13 titres et un son rock des années 80. Un album éclectique à l'image de ces faux nonchalants de la chanson française qui réussissent l'exploit à chaque album de se renouveler sans se perdre.
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