Bölümler
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Pour qu’un groupe atteigne un certain niveau créatif, de deux choses l’une. Soit tous les membres s’entendent merveilleusement bien et ont le regard tourné vers un même horizon. Dans ce cas, de l’addition des bonnes volontés résulte, comme en arithmétique, d’une somme plus grande que le potentiel de chaque musicien. Souvent même, ils s’admirent l’un l’autre. Puis la vie, des aspirations différentes et un destin contrariant vont mettre un terme à la belle histoire. C’est rare mais ça existe
Pour preuve, Rage Against The Machine, l’un des deux groupes marquant de l’année 92 est un modèle du genre. On pourrait la même année et dans le même segment, citer Ugly Kid Joe et Les Spin Doctors. A l’inverse, il y a des groupes avec deux têtes, deux forts égos qui se frottent, qui se toisent, ne laissant rien passer à son alter égo ? C’est dans cette sorte de champ magnétique entre deux pôles qu’ont évolué Lennon et McCartney, Jagger et Richard, Robert Smith et Simon Gallup. Et Thom York et Johnny Greenwood, les deux maîtres à penser de Radiohead qui montrent le bout de leur talent en 1992, avec Creep, un titre tellement au-dessus du lot qu’il passe inaperçu cette année-là. Radiohead a duré un bout de temps. Ca n’a pas été le cas des Four Non Blondes où les orages magnétiques à répétition ont eu raison de la magnétosphère.
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Comme dans le Bordelais, il y a dans la pop musique des cuvées d’exception.
En 1991, je suis tombé de ma chaise plus souvent qu’à mon tour. De tristesse quelquefois, en apprenant la mort de Freddie Mercury ou celle de Miles Davis. Leo Fender, le père de la guitare électrique a également fait ses adieux cette année-là. Vince Taylor aussi, mais lui je le croyais mort depuis longtemps vu l’invraisemblable quantité de produits toxiques qu’il avait ingurgités. Mais pour compenser ces quelques larmes, j’avais connu bien des bonheurs.
Des émotions à répétitions. Dans quel ordre, je ne sais plus mais écoutez un peu ce qui déboula dan nos tympans cette année-là. Les Red Hot avec Under The Bridge, Give It Away et Breaking The Girl. Nirvana et son Nevermind, grave non ? Ajoutez Losing my Religion de Rem, Wind Of Change de Scorpions, Enter Sandman de Metallica. C’est déjà cossu mais c’est pas fini. Voila que les Guns transforment une chansonnette de Dylan en un morceau d’anthologie. Quant à U2, une fois encore, il nous transcende le cœur et l’estomac avec un One tombé du ciel. Ah, oui j’oubliais Pearl Jam et la découverte d’Eddie Vedder. Putain, pour mes 50 ans, la pop musique ne s’était pas foutu de ma gueule.
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Eksik bölüm mü var?
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La décennie commence en fanfare mais tendance cirque avec de sacrés numéros. Entrée en scène de l’Eurodance et de sa production artificielle, mi électro mi synthpop, dévolu aux troupeaux des prépubères et des adolescents crédules. Il y’aura malgré tout quelques joyaux mais peu. A peu près fabriqués sur le même moule et destinés à un public équivalent mais plus sensible aux apparences esthétiques, les New Kids on The Block lancent la vogue des Boys Band. Plus sérieusement, le hip hop se mâtine de pop avec MC Hammer. L’électro affirme ses valeurs funky en convoquant
Maceo Parker et Bootsy Collins pour le tube de Deee Lite, le Groove au cœur. Le rock indus montre le bout de ses forges dans les compos de Nine Inch Nails. Mais, la vedette dont tout le monde s’entiche sans vraiment savoir de quoi il retourne, c’est le Seattle Sound. Il parait que dans cet état américain qui jouxte le nord de la Californie, il y’a des groupes, des studios et des ingé-sons plus roots que roots, des purs de chez pur. Et toutes les maisons de disques y dépêche leur A&R pour ne pas passer à côté des Alice in Chains et consorts. Mais le clou du spectacle, est une toute jeune auteure compositeure avec une voix plus large que le spectre solaire. Elle s’appelle Mariah Carey.
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Cent ans après la prise de la Bastille, le populo et son expression musicale, la musique pop se porte plutôt pas mal. D’autant qu’en 1989, se prépare une petite révolution avec la sortie confidentielle des deux premiers albums de deux groupes qui marqueront de façon indélébile les années 90.
Si Nirvana et The Offspring ne déclenchent pas ce coup-ci les clameurs et le tumulte, ils ont au moins planté la première graine de la sédition. Tears For Fears aussi plante sa graine, celle de l’amour et opère sa révolution en abandonnant la synthpop pour le retour à de vrais musiciens.
Même les discothèques sont en ébullition. Ecartelé entre l’ancien régime d’un disco obsolète et la fureur technoïde de l’acid house, elles accueillent Jive Bunny et ses remixes comme un novateur traditionnaliste. Sans parler des playboys de la new wave, Depeche mode, qui vire sa cuti et passe au rock and roll pur jus. Ajoutez, Phil Collins, Phil le gentil, le gendre idéal, qui rue dans les brancards et dénoncent les maux de notre société. Manquerait plus que la Madone aille foutre le souk au Vatican. Oops, nom de dieu, mais c’est qu’elle l’a fait, la Ciccone. Vu comme c’est parti, je crois bien que les années 90 ne vont pas ressembler aux années 80. Mais alors pas du tout !
Playlist 1989
LA LAMBADA - KAOMA
SWING THE MOOD - JIVE BUNNY AND THE MASTERMIXERS
LIKE A PRAYER - MADONNA
SHE DRIVES ME CRAZY - FINE YOUNG CANNIBALS
SOWING THE SEEDS OF LOVE - TEARS FOR FEARS
PERSONNAL JESUS - DEPECHE MODE
KINGSTOWN TOWN - UB40
ABOUT A GIRL - NIRVANA
ANOTHER DAY IN PARADISE - PHIL COLLINS
I WANNA BE ADORED - STONE ROSES
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La star de l’année, personne ne l’a vu depuis un bout de temps. Non seulement parce que l’on a pas le droit de montrer ses photos mais surtout parce qu’il croupit en prison depuis 25 ans. Alors la pop musique décide, pour l’anniversaire de ses 70 ans d’organiser un concert dans le stade de Wembley, diffusé dans le monde entier. Que du beau linge.
Toutefois, c ‘est une jeune noire inconnue, armée de sa seule guitare et d’une voix unique, qui transit l’auditoire. Tracy Chapman renverse la table. Curieusement, le zoulou blanc, Johnny Clegg qui se bat contre l’apartheid depuis ses débuts n’y est pas. Pas plus que Midnight Oil, mais là ça se comprend. On ne va pas mélanger les combats. Eux c’est pour la reconnaissance de la communauté aborigène d’Australie qu’ils font des pieds et de mains et des chansons.
Toutefois dans cette lutte contre ces différentes formes de racisme, le film Bagdad Cafe, tourné en un mois, avec un budget de misère, se montre dix fois plus éloquent et sa chanson resonne comme un hymne à la tolérance. Quant aux Pixies, qui planent très haut, bien au-dessus de tous ces problèmes, ils résument pourtant notre état psychologique de pauvres humains avec Where Is My Mind ?
Playlist 1988
NEED YOU TONIGHT - INXS
BEDS ARE BURNING - MIDNIGHT OIL
ASIMBONANGA - JOHNNY CLEGG
CALLING YOU - JEVETTA STEELE
THEME FOR S’EXPRESS - S’EXPRESS
DON’T BELIEVE THE HYPE - PUBLIC ENEMY
WHERE IS MY MIND - THE PIXIES
TALKIN’ ABOUT REVOLUTION - TRACY CHAPMAN
ORINOCO FLOW- ENYA
ESSA MOCA TA DIFFERENTE - CHICO BUARQUE DE HOLLANDA
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Au beau milieu des années 80, à Détroit et à Chicago, les jeunes étudiants et les jeunes travailleurs raffolent des soirées festives et dansantes. Ce n’est pas nouveau. Ce qui l’est plus, c’est qu’ils veulent se mettre en transe sur des sons qui défoncent.
Or, justement, de jeunes Dj peu argentés, se lancent dans des collages musicaux sur les rythmes des toutes nouvelles drums Machine et des boucles échantillonnées à partir de disques de rhythm and blues. Du disco au rabais. A Detroit, on parle de techno. A Chicago, on appelle ça de la house.
Quand cette tendance arrive an Angleterre, elle enthousiasme une génération paupérisée par la politique de Margaret Tatcher. La Dame de Fer va même filer un coup de main à son essor, en obligeant les discothèques à fermer à 2h du matin. D’où le développement des free et rave parties dans des usines désaffectées et toute sorte de lieux incongrus. Le grand public en prendra connaissance avec le succès de Pump Up The Volume. Ce nouveau pan de la pop musique, électro, tribal et underground va s’affirmer comme un phénomène de société majeur en faisant tache d’huile dans le monde entier.
Mais pour l’instant ce sont encore les U2, les Guns, les Cure et les Madonna qui focalisent l’attention. Et la fluette Suzanne Vega qui n’a aucune idée de son rôle central dans l’invention du MP3, le futur support de la musique.
Playlist 1987
SWEET CHILD O’ MINE - GUN‘S AND ROSES
WITH OR WITHOUT YOU - U2
THE TIME OF MY LIFE - BILL MEDLEY & JENNIFER WARNES
DON’T DREAM, IT’S OVER - CROWDED HOUSE
GOT MY MIND SET ON YOU - GEORGES HARRISON
PAID IN FULL - ERIC B & RAKIM
LA ISLA BONITA - MADONNA
PUMP UP THE VOLUME - MARSS
TOM‘S DINER - SUZANNE VEGA
JUST LIKE IN HEAVEN - THE CURE
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Au fur et à mesure des années et de son importance économique, la musique pop ressemble plus à un château de milliardaires qu’à une caverne de Liverpool. Et nombre d’aspirants-vedette ne rêvent que d’une chose, eux aussi toucher le pactole.
En contrepartie, la pure authenticité qui transparaissait chez les Kinks, les Who et tous ces presque prolos des classes moyennes semble évanouie. Bien sûr il y’a encore Bruce Springsteen, Neil Young et quelques autres. Mais s’ils n’ont jamais dérogé à leur nature, ils sont néanmoins devenus des monstres, habitués au gigantisme. Quant aux punks et leurs clones, on les sent plus intéressés par la vraie thune que par le bon tube.
Mais, cette année-là deux groupes vont me faire mentir. Les Smiths originaires de Manchester et les Beastie Boys, natifs de Brooklyn. Oh, leurs musiques n’ont rien à voir entre elles, je vous l’accorde. Mais leur démarche est semblable et leur investissement artistique sans faux-semblants. Leur public n'est pas composé de fans mais de convertis. Dans la pop metal également, deux groupes se montrent plus investis que les autres : Metallica et Bon Jovi. Disons qu’ils en veulent et se défoncent pour y parvenir. Tout le contraire d’Europe, le groupe suédois qui ne comptait pas faire de la plus incroyable mauvaise chanson un tube interplanétaire.
Playlist 1986
TAKE MY BREATH AWAY - BERLIN
THE QUEEN IS DEAD - THE SMITH
SLEDGEHAMMER - PETER GABRIEL
THE FINAL COUNTDOWN - EUROPE
KISS - PRINCE
LIVIN’ ON A PRAYER - BON JOVI
FIGHT FOR YOU RIGHTS - BEASTY BOYS
MASTER OF PUPPETS - METALLICA
GRACELAND - PAUL SIMON
WALK LIKE AN EGYPTIAN - THE BANGLE
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La grande affaire de l’année c’est « Usa for Africa. » Au départ, Lionel Richie, Stevie Wonder et Michael Jackson sont pressentis pour écrire la chanson caritative, au profit des Ethiopiens qui doit être interprétée par le gotha du showbiz américains. Mais Stevie Wonder à autre chose à faire, Lionel Richie ne semble pas inspiré. Seul Michael Jackson s’y colle vraiment et finit la chanson la veille de l’enregistrement.
Une session d’enregistrement conduite par Quincy Jones qui n’est pas certain d’arriver à canaliser les égos des 44 plus grosses stars de la scène américaine. Il y a là Ray Charles, Bob Dylan, Paul Simon, Tina Turner, Stevie Wonder, Bruce Springsteen, Diana Ross, Kim Carnes et une trentaine d’autres du même acabit et seuls vingt-et-un d’entre eux auront à chanter au moins une ligne de texte, les autres seront noyés dans les chœurs.
Pour le lancement, cinq mille stations de radios passent le titre le même jour à la même heure. Numéro 1 dans tous les pays sauf deux, l’Allemagne et l’Autriche. L’Autriche qui se distingue en donnant naissance à deux titres remarquables. Rock me Amadeus de Falco, 1er titre en langue allemande à être n°1 au Billboard. Et Life is life d’Opus dont le refrain sera repris en chœur par les publics du monde entier. Autre événement notable, l’album Brothers in Arm de Dire Straits est le premier Cd à dépasser le million d’exemplaires en termes de vente. Le premier mais pas le dernier.
Playlist 1985
We are the world - USA FOR AFRICA
Russian - Sting
take on me- a-ha
life is life - opus
Money for nothing - Dire Straits
Condition of the heart - Prince
Rock me - Amadeus Falco
In between days - The Cure
Running up that hill - Kate Bush
The Captain of her- Heart Double
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Si vous avez un tantinet suivi l’histoire de la pop musique, vous avez compris qu’elle s’était déroulée aux Etats-Unis et en Grande -Bretagne. La pop musique ne parle qu’une langue, l’anglais. Au reste les rares insertions d’artistes d’autres provenances comme Abba le font soit dans la langue des Beatles soit sans paroles comme Jean-Michel jarre. Quant à l’Australie des Bee Gees ou le Canada de Neil Young, je vous rappelle que le Canada était encore un Dominion britannique jusqu’en 1982 et l’Australie jusqu’en 1942. Or la pop musique ayant à peu près colonisé toutes les oreilles de la planète, ce leadership des States et des British ne pouvaient durer éternellement. Est-ce parce que les Allemands sont des anglo-saxons que l’Allemagne a été la première tête de pont d’une pop européenne ? Mais toujours en anglais ! En tout cas, en 1984, Alphaville, Scorpion et Nena s’imposent à Londres et à New York comme s’ils avaient toujours fait partie de l’aventure. Sans vouloir redonder, si vous avez suivi l’histoire, vous avez compris que les synthétiseurs et consorts se taillent désormais la part du lion dans les productions pop. Au point qu’un pur guitariste, Van Halen lui-même, délaisse les cordes au profit des claviers. Mais ce n’est pas tout. Si Tears For Fears sublime également les claviers, Art Of Noise sous la conduite de Trevor Horn produit les premières œuvres électro, mais musicales celles-ci, contrairement aux expérimentations de Kraftwerk, de Tangerine Dream ou de Yellow Magic Orchestra.
Playlist 1984
Forever Young - Alphaville
99 Luftballons - Nena
Still Loving You - Scorpions
Smooth Operator - Sade
Purple Rain - Prince
Jump - Van Halen
Born In The Usa - Bruce Springsteen
Pride (In The Name of Love) - U2
Shout - Tears For Fears
Close To The Edit - Art of Noise
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Toute société a ses tabous et ses interdits. Ils sont religieux, moraux, sexuels et politiques. Or, dans les pays occidentaux, ils se heurtent à un autre principe : la liberté de conscience. Au début des années 80, pas mal se sacro-saints fondements ont déjà rendu les armes mais il en reste.
Or la musique contrairement au cinéma et aux livres que l’on peut toujours censurés, la musique, elle, est plus difficilement contrôlable. De sorte que quand Frankie Goes To Hollywood fait, dans Relax, la promotion des sexualités homosexuelles et débridées des backrooms for men, la chaîne Mtv a beau censuré le vidéoclip, elle participe à sa propagation par d’autres canaux et contribue à une des meilleures ventes de l’année. Idem avec Cindy Lauper qui déboulonne l’anti-lesbianisme et le paternalisme en chantant Girls Just Want To Have Fun. Et si Sweet Dreams ne fait qu’évoquer les pollutions nocturnes, Madonna entame sa croisade pour revendiquer une liberté sexuelle ostentatoire.
Reste l’auto-censure pratiquée par U2 qui va peu à peu réécrire Sunday Bloody Sunday. Au départ c’est un brûlot anti- Ira et Uda (les deux factions qui s’entretuent en Irlande) que les prudents musiciens de U2 édulcorent en une sorte d’évangile pacifique. Seul le refrain fait allusion aux fameux dimanches sanglants de 1920 et de 1972. L’industrie phonographique inventera en 1985 le Parental Advisory, un avertissement aux auditeurs que le contenu d’un disque n’est peut-être pas pour toutes les oreilles.
Playlist 1983
Holiday - Madonna
True - Spandau Ballet
Every Breath You Take -Police
Relax - Frankie goes to Hollywood
Girls Just Want To Have Fun - Cindy Lauper
Sunday Bloody Sunday - U2
Sweet Dreams - Eurythmics
All Night Long - Lionel Richie
Reggae Night - Jimmy Cliff
Owner of A Lonely heart - Yes
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A bien y regarder, l’année 1982 fait le grand écart. D’un côté, il y a la puissance nucléaire de Michael Jackson. Assisté d’une escouade de généraux en chef du tonneau de Quincy Jones ou d’Eddie Van Halen, sans oublier la machine de guerre que représentent les plus équipés des studios d’enregistrement de Los Angeles. A quoi s’ajoutent des vidéos clips de promotion réalisés par le gotha hollywoodien.
A l’autre bout, dans les brumes du New Jersey, tout seul avec son spleen, sa guitare et son harmonica, Bruce Springsteen enregistre sur un 4-pistes à k7 à trois balles, un album criant de vérité amère. David ne terrasse pas Goliath mais il fait jeu égal.
Par ailleurs, sur le flanc du reggae, Chris Blackwell, son père adoptif, abandonne la musique jamaïcaine qu’il juge abâtardie par des loustics comme Culture Club. Pour le rock glamour, typiquement british, initié par David Bowie, c’est également le chant du cygne avec l’album Avalon de Roxy Music et de son mentor Brian Ferry. Quant au hip hop, il fait un pas de géant avec Grand Master Flash qui délivre son message à toute la communauté des jeunes afro-américains qui ne d’identifient pas dans la société du spectacle de Michael Jackson.
Playlist 1983
Thriller - Michael Jackson
Do you Really Want To Hurt Me - Culture Club
Sexual Healing - Marvin Gaye
Pass the Dutchie - Musical Youth
Eye of The Tiger - Survivors
1999 - Prince
I Zimbra - The Talking Heads
Johnny 99 - Bruce Springsteen
The Message - Grandmaster Flash and The Furious Five
Avalon - Roxy Music
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Cette année-là disparaissent Bob Marley, Bill Haley et Georges Brassens qui, s’il avait marié la langue de Shakespeare comme celle de La Fontaine, aurait dépassé en notoriété tous les songwriters de la pop music.
Une pop musique presque entièrement colonisée par les synthétiseurs. Que ce soit Phil Collins en solo, Laurie Anderson, un groupe à elle toute seule, Genesis, Soft Cell, Kim Wilde, David Bowie ou Queen, Kim Carnes ou Vangelis, ils sont partout. D’autant que les constructeurs japonais qui jusqu’alors se bornaient à copier les guitares américaines et les pianos européens, ont un savoir-faire en électronique mis à profit non seulement dans la création de synthés innovant et peu couteux mais également dans la production de machines satellites tels les arpégiateurs, les séquenceurs et d’autres lignes d’effets spéciaux. Korg, Roland, Yamaha dament le pion aux Américains.
Sauf, très momentanément, en ce qui concerne la boîte à rythmes. La Linn Drum, apparue au début des années 80, véritable séquenceur de batterie est en passe de mettre au chômage toute une profession. Même Phil Collins, batteur émérite, l’emploie pour son méga tube In The Air Tonight. D’ailleurs sur les 10 titres de cette sélection, seuls trois (les Stones, Genesis et Queen) emploient une vraie batterie.
Playlist 1981
I'VE SEEN THAT FACE BEFORE - GRACE JONES
ABACAB - GENESIS
IN THE AIR TONIGHT - PHIL COLLINS
TAINTED LOVE - SOFT CELLS
START ME UP - THE ROLLING STONES
KIDS IN AMERICA - KIM WILDE
UNDER PRESSURE - QUEEN & DAVID BOWIE
LES CHARIOTS DE FEU - VANGELIS
O SUPERMAN - LAURIE ANDERSON
BETTE DAVIS EYES - KIM CARNES
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Même si la Jamaïque s’est révélée au reste du monde, au milieu des années 70 grâce au reggae, l’île avait adapté, dans les années 50, avec une forte identité, les musiques négro-américaines. Une jamaïquisation, largement propagée par le biais de sound system, notamment avec Prince Buster et les productions de Island record dirigé par Chis Blackwell. C’est là que se développe le ska et le rock steady. Au demeurant, ce n’est qu’au début des années 80, en Angleterre, que le ska va connaître son heure de gloire, notamment grâce au label à damier noir et blanc, 2 Tones. Mais c’est le reggae, et la figure légendaire de Bob Marley qui focalise l’attention et séduit même le maître du groove Stevie Wonder. Un Stevie Wonder, dont l’autorité musicale a conféré aux synthétiseurs dont il est un adepte, une légitimité instrumentale qui donne naissance à la synthpop. Une esthétique anti-punk qui s’affirmer dès 1980 avec Orchestral Manœuvre in The Dark et Blondie ou Giorgio Moroder ou encore Kate Bush dans une dimension d’un niveau supérieur.
Sur les cendres du punk, se développe également un rock froid, austère et névrotique dont le représentant le plus emblématique s’appelle Joy Division et dont s’inspirera plus tard le rock gothique. Quand au rock tout court, depuis qu’il s’est trouvé un Boss, il coule comme une rivière de larmes.
Playlist 1980
REDEMPTION SON - BOB MARLEY
THE RIVER - BRUCE SPRINGSTEEN
FAME - IRENE CARA
MASTER BLASTER (jammin’) - STEVIE WONDER
CALL ME - BLONDIE
BABOOSHKA- KATE BUSH
ENOLA GAY - ORCHESTRAL MANOEUVRES IN THE DARK
CELEBRATION - KOOL AND THE GANG
FOOD FOR TOUGH - UB40
LOVE WILL TEARS UP APART - JOY DIVISION
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Quand ils étaient tristes, les afro-américains ont inventé le blues. Pour faire la fête et danser, ils ont pondu le ryhthm and blues. Pour nourrir leur âme, ils ont transformé le gospel en soul music. Pour défendre le Black Power, ils se sont libérés dans le free jazz. C’est dire si la condition sociale des Noirs américains s’est largement cristallisée dans leurs musiques, seule expression culturelle impossible à museler. Rien d’étonnant alors, que, pour animer à peu de frais les block party (les repas de quartier), des gamins du Bronx, ont imité les griots mais en jouant sur les mots. Tout en s’accompagnant de boucles funky et de scratchs rythmiques sur des platines vinyles en bout de course. Suffisait qu’une doyenne de la phonographie, ruinée mais visionnaire, se dise et si on en faisait un disque ? A l’aube des années 80, le hip hop entrait dans le bal. Le ska aussi mais il n’allait pas faire long feu. En revanche, deux groupes qui ramaient depuis belle lurette, voyaient enfin le bout du tunnel. Après des années d’enfer, Highway To Hell propulsait Ac/Dc au firmament du hard rock. Et Supertramp devenait superstar, du jour au lendemain. Quant à Pink Floyd, il rajoutait une brique au mur pour mieux l’effondrer.
Playlist 1979
OOGIE WONDERLAND - EARTH, WIND AND FIRE
I WAS MADE FOR LOVING YOU - KISS
THE LOGICAL SONG - SUPERTRAMP
MY SHARONA - THE KNACK
HIGHWAY TO HELL - AC/DC
ANOTHER BRICK IN THE WALL - THE PINK FLOYD
LONDON CALLING - THE CLASH
ONE STEP BEYOND - MADNESS
BRASS IN POCKET - THE PRETENDERS
RAPPER‘S DELIGHT - SUGARHILL BAND
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Dans le funk, la vedette, c’est la section rythmique et ses syncopes. On dit de James Brown qu’il est le parrain du funk mais pas son père. Car chez James Brown, la vedette c’est James Brown et sûrement pas ses musiciens, ses employés, dévolus à un pattern, certes funky, mais droit comme un I. Au cours des années 70, le funk pointe son nez chez Sly, Bobby Womack , Wilson Pickett mais sans pour autant prendre le leadership. C’est le disco, en l’utilisant comme un ingrédient dansant, qui va lui servir de tremplin. Avec Le freak, c’est chic , Nile Rodgers et Bernard Edwards imposent le funk comme un genre à part, en le popularisant auprès du public blanc qui découvre alors ces vieux de la vieille, les Commodores, Kool and the Gang ou encore Earth Wind and Fire qui s’engouffrent dans le disco-funk comme des morts de faim.
Par ailleurs, le rock qu’on pensait moribond redresse la tête en s’appuyant sur deux guitaristes d’exception : Mark Knopfler en Grande Bretagne et Eddie Van Halen, aux Etats-Unis. Et la pop music n’est pas en reste avec deux nanas aussi jolies que douées : Kate Bush et Debbie Harry. Même le punk, dont on attendait peu, parvient, grâce à Police, à montrer que lui aussi mène à tout, à condition d’en sortir.
Playlist 1978
SULTANS OF SWING - DIRE STRAITS
WUTHERING HEIGHTS - KATE BUSH
HOLD THE LINE - TOTO
BAKER STREET - GERRY RAFERTY
YMCA - THE VILLAGE PEOPLE
ROXANE - THE POLICE
‘AIN’T TALKIN’ ‘BOUT LOVE - VAN HALEN
HEART OF GLASS - BLONDIE
FREAK - CHIC
I WILL SURVIVE - GLORIA GAYNOR
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Cette année-là, certains y voient un signe, La Fièvre du samedi soir remplit les salles et comblent les discothèques. Tandis que le King, le roi Elvis, l’inventeur du rock and roll, pour ainsi dire, devenu gros et gras, disparait de la scène. Oh, le rock n’est pas mort mais il est mal en point. A force de consommer des drogues dures comme des bonbons, il n’y a plus grand monde pour porter le flambeau. Même Clapton, avec sa reprise d’un titre de JJ Cale, Cocaïne, qui se voulait un cri d’alerte sur les méfaits de la dope, est chanté en chœur par l’auditoire comme un hymne à la poudre de Perlimpinpin. D’ailleurs, le rock aussi a abandonné la salle de concert. Pour se produire dans des stades. C’est le début de l’Arena rock que Queen cristallise avec We Are The champions et We Will Rock You, deux chansons non plus destinées à l’intention du public mais plutôt écrites pour des supporters. Aux States, le vivier et tellement vide que l’album « Rumours « de Fleetwood Mac passe pour le phénix de l’année. Non, il faut le reconnaitre, cette année-là, le disco semble indétrônable d’autant qu’il fait feu de tout bois. Avec des clarinettes dans Let’s All Chants de Michael Zagger. Avec des castagnettes, dans une version flamenco d’un tube des Animals. Ou en cachant sa tête comme les synthétistes de Space, une idée qui donnera des idées aux futurs Daft Punk.
Playlist 1977
WHITE RIOT - THE CLASH
THE CHAIN - FLEETWOOD MAC
WE ARE THE CHAMPIONS - QUEEN
WE WILL ROCK YOU - QUEEN
COCAINE - ERIC CLAPTON
STAY‘IN ALIVE -THE BEE GEES
LET‘S ALL CHANT - MICKAEL ZAGER BAND
MR BLUE SKY - ELO
MAGIC- FLY SPACE
DON‘T LET ME BE MISUNDERSTOOD - SANTA ESMERALDA
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C’est une année triangulaire. Avec trois angles franchement opposés et trois sommets complètement singuliers. A tout seigneur, tout honneur, un néo-classicisme très moderne se développe avec un respect marqué pour les glorieux ancêtres. Que ce soit Stevie Wonder louant Sir Duke où les Eagles exaltant Hotel California. Même la vague disco bénéficie d’orchestrations soignées grâce à Abba qui s’inspire de Phil Spector et à travers les Bee Gees qui transcendent les vocaux des Everly et des Beach Boys. Ou encore Santana qui réhabilite le pur solo de guitare électrique dans le sillon d’un Jeff Beck. Autre sommet aussi inattendu qu’avant-gardiste, ce bol d’Oxygène de pure électronique que Jean-Michel Jarre dispense à toute la planète. On parle de musique synthétique plutôt que d’électro. Mais ça viendra. Enfin à l’opposé de ces musiciens sérieux et inspirés, et d’une opposition véhémente et revendiquée, apparaissent, sortis des caniveaux de New York et de Londres, des incultes musicaux et sans futur, désireux de faire briller leur rébellion nihiliste. Crasseux et pourris, les Punks visent plutôt la Une des tabloïds que la première place du Billboard. Avec les Sex Pistols et les Ramones, la pop, bien malgré elle, passe du monde de la culture au phénomène de société.
Playlist 1976
DADDY COOL - BONEY M
DANCING QUEEN - ABBA
HOTEL CALIFORNIA - THE EAGLES
YOU SHOULD BE DANCING - THE BEE GEES
EUROPA - SANTANA
I WISH - STEVIE WONDER
SIR DUKE - STEVIE WONDER
LET’S DANCE - THE RAMONES
ANARCHY IN TH UK - THE SEX PISTOL
OXYGEN - JEAN-MICHEL JARRE
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Jusqu’au début des années 60, la musique était enregistrée en direct. Tous les musiciens devaient jouer ensemble, que ce soit un groupe de rock ou un orchestre symphonique. Au moindre couac, on revenait à la case départe et on recommençait. De deux pistes, on passe à quatre en 1963 puis à huit en 1968. Comme en témoignent les albums des Beatles ou des Beach Boys, le magnétophone et son environnement, le studio, se métamorphosent en un véritable instrument de création pour la pop musique. Au début des années 70, on passe à 24, voire 32 pistes. Ce qui permet non seulement aux musiciens d’être enregistré piste par piste mais aussi d’utiliser plusieurs pistes pour un seul intervenant. Loisible également de réaliser des sous-mixes de plusieurs pistes que l’on transfère ensuit sur une seule piste, laissant toutes les autres disponibles pour rajouter ce qui passe par la tête. Beaucoup de boulot et de bricolage auxquels ne sont pas prêts tous les producteurs et ingénieurs du son. Toutefois, en 1975, Pink Floyd, Queen et Ten CC vont atteindre une telle magnificence sonore avec, respectivement Shine On Your Crazy Diamond , Bohemian Rhapsody et I’m Not in love que plus aucun studio ne va rechigner à mettre les mains dans le cambouis, l’oxyde de fer en l’occurrence. Autre grand bénéficiaire des progrès de l’enregistrement (spécifiquement en durée), la musique disco peut faire sa tambouille avec une économie de moyens et de personnels. Donna Summer et Giorgio Moroder en fournissent une preuve exemplaire avec leur version allongée de Love To Love You Baby.
Playlist 1975
NO WOMAN NO CRY - BOB MARLEY
I’M NOT IN LOVE - TEN CC
KASHMIR - LED ZEPPELIN
BORN TO RUN -BRUCE SPRINSTEEN
FEELING - MORRIS ALBERT
SAILING - ROD STEWART
WALK THIS WAY - AEROSMITH
SHINE ON YOUR CRAZY DIAMOND - PINK FLOYD
BOHEMIAN RHAPSODY - QUEEN
LOVE TO LOVE YOU BABE- DONNA SUMMER
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En termes de loisir populaire, « aller danser » présentait de nombreux avantages. Moins cher qu’une place de cinéma ou de café-concert, cette activité permettait également de faire des rencontres. Avec l’émergence du rock et de la pop, la jeunesse veut danser sur ces nouveaux rythmes non plus interprétés par un orchestre mais diffusés par des haut-parleurs, fût-ce ceux d’un Juke Box. Du dancing à la discothèque, il n’y a qu’un pas, allégrement franchi au cours des années 60. La clientèle est nombreuse et la demande s’accentue pour des titres dansants. Le rhythm and blues s’avère le principal fournisseur des dance-floors. Charge pour le disc-jockey d’enquiller les titres de la meilleure façon sans casser le rythme. Une collection de disques, « Formidable Rhythm and Blues », fournit même des sets sans interruption entre les titres. En 1974, la sortie de Rock You baby par George McRae a ce petit quelque chose de sonore en plus qui séduit immédiatement le public des discothèques. Par ailleurs, un bricolo de la bande magnétique, Tom Moulton parvient à prolonger la durée de Never Say Goodbye, une reprise de Gloria Gaynor, arrangée à la sauce de Rock You baby. Simultanément, débarquent Lady Marmelade, Barry White et Tsop. Dans tous les cas, du rhythm and blues, on a gardé le groove et l’esprit funky, auxquels s’ajoutent un synthé simpliste mais mélodieux. Quand Abba remporte le Prix de l’Eurovision avec Waterloo, il n’intègre aucune de ces recettes mais va pourtant être intronisé succès disco car il fait danser. Désormais, le disco c’est ce qui fait danser en boîte. Un point c’est tout.
Playlist 1974
WEET HOME ALABAMA - LYNYRD SKYNYRD
WATERLOO- ABBA
ROCK YOU BABE - GEORGES McCRAE
TSOP -MFSB
REBEL REBEL- DAVID BOWIE
I CAN’T HELP - BILLY SWAN
YOU’RE THE FIRST, THE LAST, MY EVERYTHING - BARRY WHITE
LADY MARMELADE - PATTI LABELLE
AUTOBHAN - KRAFTWERK
LOVE IS ALL - ROGER GLOVER
NEVER CAN SAY GOOGBYE- GLORIA GAYNOR
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Cette année-là, plusieurs événements majeurs vont passer quasiment inaperçus. Que Clapton sorte un nouvel album, c’est plutôt courant. Qu’un des titres fasse un hit, pas de quoi en faire des gorges chaudes. Oui, mais voilà, cet I Shot The Sheriff vient de mettre en lumière un courant musical dont personne n’avait entendu parler, tout en braquant les projecteurs sur un type à la drôle de coiffure qui habite un taudis dans une île perdue des Caraïbes. Un truc pour les émigrés jamaïcains pense-t-on à Londres. Que nenni, mon ami, Bob Marley et le reggae viennent de poser le pied dans la capitale de la pop music. Qu’un autre émigré, de Zanzibar celui-là, rejoigne un petit groupe de punk comme il y’en a des milliers, quel intérêt, quelle importance ? Bon, leur single Killer Queen plait au public. Mais de là à imaginer que Queen va devenir un killer, y’a de la marge, dit-on à Londres.
C’est vrai qu’à Londres, on suppute beaucoup, on encense très vite puis on oublie aussi rapidement. Mais tout le monde et d’accord pour estimer que ce jeune blanc bec qui n’y connait rien en musique et lance un label phonographique en signant un demi-demeuré, là c’est clair, personne ne miserait une livre sterling, même pas un kopeck. Comment allouer le moindre crédit à Richard Branson, à Virgin, à Mike Oldfield et ses clochettes ? Non, mais, on est la capitale de la pop music. C’est bien vrai se dit Elton John, moi, mes conneries du genre Yellow Brick Road , je vais aller les enregistrer en France, à Hérouville. Et Bowie, il fait rien Bowie ? Ah si, il produit un petit truc, un dénommé Lou Reed. A Londres, évidemment.
Playlist 1973
ANGIE - THE ROLLING STONES
WALK ON THE WILD SIDE - LOU REED
KILLING ME SOFTLY WITH THIS SONG - ROBERTA FLACK
GOODBYE YELLOW BRICK ROAD- ELTON JOHN
LIVE AND LET DIE - THE WINGS
TUBULAR BELL - MIKE OLDFILED
KILLER QUEEN - QUEEN
LA GRANGE - ZZ TOP
I SHOT THE SHERIF -ERIC CLAPTON
JOKER - STEVE MILLER BAND
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