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La cybercriminalité a deux visages : une criminalité ordinaire qui utilise l'informatique comme outil d'aide à la réalisation du crime et une criminalité nouvelle apparue avec le développement de l'informatique et des nouvelles techniques. La première est sanctionnée par le code pénal comme toute infraction traditionnelle, même si certaines circonstances aggravantes peuvent être liées à l'utilisation de moyens informatiques. Pour la criminalité spécifique, de nouvelles incriminations légales ont été nécessaires. Avant que le terme cybercriminalité n'existe, dès 1978 avec la loi « informatique et libertés », puis en 1988 avec la loi GODFRAIN, la France s'est dotée d'un arsenal législatif et juridique pour lutter contre les crimes ou délits liés au développement de l'informatique. Depuis les attentats de 2001, de nombreux pays ont durci leur législation afin de lutter contre le terrorisme. Si aux États-Unis d'Amérique, cette lutte a été légalisée par le Patriot Act, en France de nombreuses lois sont venues compléter ou durcir la loi « informatique et libertés » et la loi Godfrain, internet étant considéré comme un vecteur de propagation de ces crimes. Après une carrière complète dans une société de service en informatique, pendant laquelle il a, entre autre, contribué au développement du réseau Vidéotex et du Minitel, Jean Harivel a entrepris de suivre des études juridiques complètes à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Après une maîtrise du droit des affaires et une maîtrise de droit privé, un master Droit du numérique Administration, Entreprises, il est actuellement Doctorant à l'École de Droit de la Sorbonne ; ses travaux de recherche portent sur les atteintes aux libertés dans la société numérique.
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La cybercriminalité, plus largement la criminalité liée aux technologies numériques, recouvre une réalité très mouvante. Elle prend forme autour d'objets et de pratiques liés aux technologies, en perpétuelle évolution: les délinquants s'adaptent aux nouveaux outils à leur disposition, inventent de nouvelles techniques et ciblent les nouveaux usages. Pour en dresser le portrait, il est indispensable d'en avoir une vision très dynamique. La présentation fera le point à la fois sur les grandes tendances de fond qui parcourent la définition de la cybercriminalité depuis ses débuts - et qui dans le détail évoluent donc en permanence et sur l'actualité spécifique à l'année 2014. Éric Freyssinet est colonel de gendarmerie. Il exerce depuis plus de quinze ans dans le domaine de l'investigation numérique et de la lutte contre la cybercriminalité en gendarmerie (laboratoire de criminalistique de la gendarmerie - IRCGN, département informatique électronique, puis chargé de projet à la direction générale et actuellement chef de la division de lutte contre la cybercriminalité du Pôle judiciaire de la gendarmerie nationale). Il exerce aussi des responsabilités en France et à l'international dans des groupes de travail et association oeuvrant contre la cybercriminalité (vice-président de l'European Union cybercrime taskforce, un groupe de travail des chefs d'unités de lutte contre la cybercriminalité hébergé par Europol, vice-président de l'association Signal-Spam et secrétaire du Centre Expert contre la Cybercriminalité Français - CECyF). Actuellement, il réalise une thèse de doctorat sur la lutte contre les botnets à l'Université Paris 6.
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The open-source Cheetah Experimental Platform (CEP) has been developed at the University of Innsbruck over the last few years for facilitating the execution of empirical studies. In this session I will give an overview of the main capabilities of CEP and explain how it can be extended to suit specific needs. CEP provides components that are frequently used in modeling sessions (i.e., modeling environment, components for training participants, and questionnaires to collect additional information, e.g., demographic data of modelers). The modeling environment is highly configurable, allowing researchers to conduct modeling session with different feature sets (e.g., different modeling elements or tool features). Moreover, CEP allows researchers to assemble the components to experimental workflows, providing user guidance during modeling sessions. To enable a detailed analysis of both the end product of modeling and the modeling process, CEP records all interactions with the modeling environment in an event log. Respective logs can be replayed after the modeling session step-by-step and every intermediate model version can be reconstructed. Moreover, CEP provides support for analyzing the collected data (e.g., by Modeling Phase Diagrams or various process measures). Implemented as a set of plugins, CEP can be easily extended by fellow researchers, for example, by adding new modeling environments (e.g., for a not yet supported graphical modeling notation). Barbara Weber is an associate professor at the Department of Computer Science at the University of Innsbruck (Austria), where she leads the research cluster on business processes and workflows. Barbara holds a Habilitation degree in Computer Science and a Ph.D. in Economics from the University of Innsbruck. Barbara has published more than 90 refereed papers, for example, in Data & Knowledge Engineering, Computers in Industry, Enterprise Information Systems, Information and Software Technology, and Software and System Modeling, has been serving as editorial board member for the Information Systems journal and the Computing journal and has been organizing the successful BPI workshop series. Moreover, she is co-author of the recently published book ?Enabling Flexibility in Process-aware Information Systems? by Springer. Barbara?s research interests include process model understandability, process of process modeling, integrated process life cycle support, change patterns, process flexibility, user support in flexible process-aware systems, and recommendations to optimize process execution.
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One of the most impressive changes in economics and decision sciences is the emergence and fast growth of so-called 'behavioral' economics and neuroeconomics. These fields raise several methodological issues, some of them being currently intensively discussed. Amongst those issues, the most prominent is the one of knowing what is the relevance of neuroeconomics for economics and standard decision sciences. The aim of this talk is to discuss this issue, starting from the vigorous criticism of neuroeconomics made by F. Gul and W. Pesendorfer (2005/2008). Mikaël Cozic (Paris-Sorbonne University, Ph.D. 2005) is an assistant professor at the Paris-Est University, a researcher and head of the group 'Decision, rationality and interaction' at the Institut d'Histoire et de Philosophie des Sciences et des Techniques and a member of the Institut d'Universitaire de France. He studied philosophy (Ecole normale Supérieure de Paris, 1997-2002), logic (University Paris-Diderot, M.Sc. 2002) and cognitive science (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, M.A. 2001) in Paris. Professor Cozic's research focuses primarily on philosophy of economics and formal theories of rationality. His current research concerns the relationship between cognitive science and positive and normative economics, and several issues in Bayesian epistemology including the revision of one's beliefs upon learning the opinion of others.
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Ce travail s'intéresse au rôle de la communauté de marque dans le processus de co-création. Il a permis d'une part de procéder à une clarification théorique des concepts de co-création et de communauté de marque et d'autre part en utilisant une méthodologie novatrice, la netnographie, sur Facebook et sur la marque AXE connue en France et en Tunisie de démontrer, conformément à la théorie, que le concept de communauté de marque n'a pas de frontière géographique. Elle propose également une typologie de la co-création basée sur l'interaction et la durée. Héla Benmiled-Chérif est maître de Conférences à l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Elle est membre de l'Association française de Marketing (AFM). Elle enseigne le marketing en formation initiale, continue et en apprentissage (initiation au marketing, e-marketing, marketing de l'innovation') en licence et en master de gestion mais également en Maîtrise en Informatique de Gestion. Elle intervient également en M2 Innovation et nouvelles technologies (MIT) et M2 gestion de l'immobilier (GESIC). Ses recherches se situent dans le domaine du comportement du consommateur : styles cognitifs, leadership d'opinion, implication du consommateur et plus particulièrement en méthodologie de la recherche. Elles ont donné lieu à des publications dans la revue Recherche et Applications en Marketing : Analyse comparative de deux échelles de mesure du leadership d'opinion, l'implication du consommateur et ses perspectives stratégiques. Ses recherches actuelles s'orientent vers deux axes : l'utilisation de site de marques comportant des « advergame » : jeu vidéo intégrant la marque et l'intégration des réseaux sociaux dans les stratégies de marque.
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L'explosion de la taille des réseaux tels qu'Internet, Facebook ou Wikipédia offre de nouvelles opportunités d'établir de nouveaux contacts et de partager de l'information et des savoir. Cependant, l'excès d'information pose également problème : sur Facebook, à quels contacts envoyer un message sachant que la plupart des utilisateurs ont plusieurs centaines d'amis ? Quelles pages Wikipédia faut-il lire en priorité pour en apprendre le plus possible sur un sujet donné ? Comment prévenir la propagation d'un virus informatique ? Dans tous ces contextes, acquérir de l'information sur les relations entre entités (pages web, comptes Facebook, ordinateurs ou téléphones reliés à internet) et sur l'évolution de ces relations permet de mieux appréhender le fonctionnement global des systèmes sous-jacents et par la suite de proposer des outils méthodologiques ou algorithmiques adaptés aux problèmes rencontrés. La science des réseaux (networks science) tient ses origines en sociologie (SNA ou Social Networks Analysis) avec des travaux datant du début du 20e siècle mais a pris un essor nouveau ces quinze dernières années et impacte la plupart des disciplines. Je présenterai dans cet exposé un bref historique des problématiques liées au SNA en montrant comment elles ont pu évoluer pour continuer à se situer au coeur des recherches actuelles. Je mettrai en évidence certaines propriétés essentielles des réseaux réels, telles que l'identification des individus les plus centraux dans un réseau, ou l'identification (automatique) de groupes d'individus pertinents. Plus qu'une présentation sur les questions ouvertes ou les réponses en pointe de la recherche en « science des réseaux », cet exposé se veut une introduction à un ensemble de questions très actuelles. Jean-Loup Guillaume est professeur au Laboratoire Informatique, Image et Interaction à l'Université de la Rochelle depuis 2014. Il était précédemment membre de l'équipe "Complex Networks" du LIP6 à l'Université Pierre et Marie Curie". Ses travaux de recherche sont centrés sur de l'étude des graphes de terrain (ou complex networks) et plus particulièrement de leur dynamique avec un intérêt fort pour l'étude d'algorithmes de décomposition de grands graphes (dynamiques) en communautés. Il a participé à de nombreux projets de recherche et travaille en relation avec plusieurs industriels (Thalès, Orange, Linkfluence...) sur des thématiques liées à la cyber-sécurité, la lutte contre le cybercrime et la fouille de données massives de manière plus large.
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Les prothèses « cognitives » (les ordinateurs, les consoles de jeu, les smartphones, et bientôt les Google Glass®...) accompagnent étroitement l'activité mentale et sociale de l'individu. Le besoin irrépressible, pour certains « adeptes », de se connecter aux sites web comme Facebook, aux boîtes e-mail, pour s'adresser à son semblable, témoigne de l'essor de nouvelles pratiques sociales et culturelles qui se développent fortement depuis le début du XXIe siècle. Tous ces appareils semblent en mesure de provoquer une potentielle "cyberdépendance" chez certaines personnes et d'exercer une modification progressive et subtile, en cas d'usage intensif, de l'activité cognitive comme des modes de mise en relation des individus. Ils peuvent donc vraiment bouleverser significativement certains rapports sociaux et également certains processus pédagogiques. Enfin, l'essor de l'industrie liée au secteur numérique participe bien souvent à forger un monde économique qui, finalement, détruit parfois plus d?emplois qu?il n?en crée. Maxime Derian est chercheur postdoctoral à l?ISCC et au Centre de Recherches Psychanalyse, Médecine et Société (CRPMS, université Paris 7), et membre associé du Cetcopra (Université Paris 1 Panthéon - Sorbonne). Ses travaux, centrés sur les différents usages sociaux de l'informatique, portent principalement sur la question de l'hybridation du corps humain avec des prothèses. Il effectue actuellement une recherche portant sur les aspects sociologiques et anthropologiques du corps-vécu agénésique (ou dysmélique) de bras/main ou de jambe/pied, dans le cadre du PICRI Agénésie, des corps incomplets. Sa thèse de doctorat est intitulée « Le Métal et la Chair : anthropologie des prothèses informatisées ».