Bölümler
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Le prologue le plus célèbre de l’imaginaire est probablement celui du *Seigneur des Anneaux* ; mais Lionel argue que ce n’est plus vraiment possible d’en écrire ainsi de nos jours… Qu’est-ce qui fait un bon, ou un mauvais prologue ? Quels en sont les atouts, les fonctions ?
Estelle les adore ! Ils peuvent donner un avant-goût du premier chapitre, avancer les enjeux du récit, créer des contrastes, établir le pacte de lecture. (Et elle aime aussi les prologues mythologiques.)
Lionel les voit comme une énorme promesse narrative, qu’il va falloir payer par la suite : attention à ça !
De son point de vue de lectrice et traductrice, Mélanie approuve l’aspect accrocheur du prologue, et parle un peu des techniques de Brandon Sanderson.
Références citées
- Game of Thrones, série TV adaptée des romans de G. R. R. Martin
- Furiosa, film de George Miller
- Jean Racine
- « Les Archives de Roshar », série de Brandon Sanderson
- X-Files, série TV de Chris Carter -
L’impatience d’avoir des retours, de voir un projet exister, peut être forte – et potentiellement difficile à vivre. Peut-on la dompter et la rendre productive, en faire un atout plutôt qu’une peine ?
Mélanie partage cette impatience ; elle forme clairement un atout à l’écriture du premier jet, qui avance avec force et motivation. La suite est plus difficile à vivre et ne se dompte, franchement, qu’avec l’expérience. Pour Estelle, l’écriture est une école du temps long et de la persévérance ; il convient de peut-être distinguer l’impatience de voir un projer exister des retours qu’on en attend. Les temps de latence inévitables à la création permettent peut-être d’avoir un meilleur regard sur le texte et de nourrir l’anticipation de s’y remettre. Enfin, pour Lionel, il n’y a pas de valeurs absolues de qualités ou défauts dans la création, ce qui compte c’est de travailler comme on l’entend. Il est sujet à l’inverse, la terreur de s’y mettre, ce qui forme peut-être le revers d’une même pièce avec cette fameuse impatience.
Références citées
- Le forum Elbakin.net : https://www.forum-elbakin.net/index.php
- Morgan of Glencoe
- Le dollar australien -
Eksik bölüm mü var?
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Les idées viennent de partout – en général, plus qu’on ne pourra en écrire dans une vie entière… Donc, comment choisir celles qu’on va développer avant un projet, ou même, au milieu d’un récit au long cours, pour trier les orientations fécondes pour la suite ?
Lionel conseille de tout noter, mais rappelle la valeur de l’expérimentation et du jeu ; toutes les idées ne sont pas prêtes à porter un projet, tout ne doit pas prêter à production ; les idées ne sont pas sacrées. Mélanie ayant tendance à laisser infuser les idées qui veulent réellement être développées, le choix se fait assez naturellement ; une idée qui veut être concrétisée reviendra la harceler. Enfin, Estelle mélange les deux approches – elle note pour mieux oublier, car il faut accepter de laisser partir certaines idées pour lesquelles le moment propice a pu passer. Dans sa réflexion, elle inclut fréquemment le milieu de l’imaginaire au sens large, allant de l’édition au lectorat. -
Le festival des cultures de l’imaginaire l’Ouest Hurlant à Rennes reçoit toute l’équipe de Procrastination et surtout VOUS : l’invité du podcast sur cette saison, c’est vos questions, vos interrogations, avec trois réponses contradictoires pour le prix d’une !
Merci à l’Ouest Hurlant et toutes ses équipes de nous avoir invité·es et de nous avoir donné une salle et une heure pour rendre ces conversations possibles. C’est un splendide festival qu’on vous encourage à suivre !
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Pour commencer, nous parlons de blocages et d’inquiétudes pendant une réécriture au long cours : que faire si la crainte de ne pas être à la hauteur du travail qu’on a déjà accompli sur un gros manuscrit vient s’inviter en cours de correction ? -
Question de long terme : on parle beaucoup du travail, mais quid des aspects de son écriture sur lesquels on peut s’appuyer ? Comment les cerner, et que cela signifie-t-il d’avoir des « forces » ?
Estelle célèbre l’approche beaucoup plus professionnelle de l’écriture aujourd’hui, où il est communément admis qu’elle exige des corrections dans la majorité des cercles ; cependant, le revers de la médaille peut être une quête perfectionniste où l’on perd sa personnalité. Pour combattre ça, bien s’entourer ! Mélanie approuve, et ajoute que c’est la bêta-lecture qui lui a fait prendre conscience d’atouts qu’elle pouvait avoir sans s’en rendre compte, l’aidant à savoir où capitaliser. Pour terminer sur les vertus de la bêta-lecture, Lionel met l’emphase sur le fait d’en donner plutôt qu’en recevoir, toujours de manière à conscientiser son esthétique mais aussi pour apprendre à placer ses propres compétences littéraires et, au sens large, de se confronter au monde. -
Suite et fin de cette conversation au long cours qui a accompagné toute la saison 8 de Procrastination avec Éric Marcelin, directeur de Critic, à la fois librairie indépendante implantée à Rennes depuis plus de vingt ans et maison d’édition d’imaginaire qui compte dans le paysage français, avec au catalogue Christian Léourier, Laurent Genefort, Lou Jan, Romain Benassaya, Marine Sivan et bien d’autres. Avec cette double casquette et l’expérience des années, Éric a un regard précieux et riche d’enseignements. Dans ce quatrième et dernier épisode, Éric explique en détail la genèse de la collection jeunesse chez Critic, Déclic, l’approche en termes de manuscrits, son positionnement, puis expose le fonctionnement de la collection BD réalisée avec les Humanoïdes Associés.
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Certains personnages doivent survivre pour mener l’intrigue à bien, ce qui peut désamorcer un enjeu narratif important. Comment gérer cette situation, côté protagonistes ou antagonistes ?
Lionel avance tout de suite qu’un personnage mort ne peut plus souffrir, ce qui n’est plus drôle – et qu’on peut trouver bien des enjeux et des sorts indirects pires que la mort ! Estelle appuie l’importance de ces enjeux pour sortir de la « shock value » primaire de l’emploi de la mort et de la violence, et la nécessité de problématiser mort et survie dans sa narration. Mélanie réfléchit peu à cette question dans sa propre écriture, mais a des tas d’exemples sur le sujet tirés de la fiction qui l’ont marquée.
Références citées
- *Game of Thrones*, série TV adaptée des romans de G. R. R. Martin
- « James Bond », série de films inspirée des romans de Ian Fleming
- Superman, personnage de DC Comics
- Brandon Sanderson
- *Highlander*, film de Russell Mulcahy
- *Star Wars Episode IX, L’Ascension de Skywalker*, film de J. J. Abrams
- Woody Allen
- « Jason Bourne », série de films adaptés des romans de Robert Ludlum
- *Doctor Who*, série créée par Sydney Newman, C. E. Webber and Donald Wilson
- Roger Zelazny
- *La Mort de Superman*, série de Mike Carlin, Dan Jurgens, Roger Stern, Louise Simonson, Jerry Ordway et Karl Kesel
- *Torchwood*, série TV de Russell T. Davies
- *Les Simpson*, série TV de Matt Groening
- « Le Parrain », trilogie de films de Francis Ford Coppola adaptés des romans de Mario Puzo -
Le jeu de rôle et l’écriture romanesque sont proches voisins, et ceux et celles qui pratiquent l’un viennent souvent à l’autre ! En quoi les deux activités se nourrissent-elles, mais aussi, quelles sont les différences de pratique à conserver en mémoire ?
Mélanie n’est pas rôliste, mais elle connaît et situe l’activité et son poids dans l’imaginaire, alors que pour Estelle, c’était sa première école d’écriture ; elle en propose les forces majeures pour le romanesque, en particulier la connaissance d’univers et la plasticité intellectuelle. Lionel liste davantage de différences (notamment la visée ludique du jeu n’est pas celle de la fiction), mais rappelle que l’esprit de cocréation peut être vu comme identique dans les deux activités.
Références citées
- Fabrice Colin
- Jean-Philippe Jaworski
- Mathieu Gaborit
- Laurent Genefort
- trpuver le podcast (Altaride?) ou on était interview
- World of Warcraft
- Laurent Kloetzer
- L’Œil noir, jeu de rôle créé par Ulrich Kiesow
- JRTM (Le jeu de rôle des Terres du Milieu), crée par Coleman Charlton
- Son lointain successeur, L’Anneau Unique, créé par Francesco Nepitello et Marco Maggi
- Rolemaster, jeu de rôle créé par Peter Fenlon, Kurt Fischer et Coleman Charlton
- JRFR (Le jeu de rôle de Fontenay-aux-Roses) -
Épisode intime cette quinzaine, sur proposition du poditoire : Mélanie (sur le spectre de l’autisme) et Lionel (trouble obsessionnel-compulsif) livrent ce que c’est d’être auteur·ice neurodivergents. Comment l’aborder, le gérer, et surtout, quels superpouvoirs cela donne pour créer ! (Bien évidemment, leurs histoires sont personnelles, et ne sont pas à prendre comme des généralités.)
Mélanie livre qu’elle découvre encore beaucoup d’aspects de sa création qu’elle peut relier à des traits autistiques ; et combien le diagnostic a été précieux pour comprendre son approche et l’accepter sereinement vis-à-vis du monde.
Lionel, à l’inverse, n’est jamais aussi tranquille que lorsqu’il peut passer inaperçu en la matière… Comme les impératifs de la création sont les mêmes pour tout le monde, et il faut apprendre à se connaître et se gérer.
Les deux s’accordent sur l’originalité du regard que donne la neurodivergence, et la personnalité qui peut apparaître dans les œuvres, ce qui est un superpouvoir !
Références citées
- Bienvenue à Gattaca, film d’Andrew Niccol
- Tim Burton
- Helena Bonham Carter
- Edward aux mains d’argent, film de Tim Burton -
Suite de cette conversation au long cours qui accompagnera toute la saison 8 de Procrastination avec Éric Marcelin, directeur de Critic, à la fois librairie indépendante implantée à Rennes depuis plus de vingt ans et maison d’édition d’imaginaire qui compte dans le paysage français, avec au catalogue Christian Léourier, Laurent Genefort, Lou Jan, Romain Benassaya, Marine Sivan et bien d’autres. Avec cette double casquette et l’expérience des années, Éric a un regard précieux et riche d’enseignements. Suite des échanges sur le versant éditorial dans ce troisième épisode : Éric explique en détail comment se déroule le retravail des manuscrits chez Critic, le but visé, le processus, et propose quelques conseils pour réussir au mieux la soumission de son projet. Il aborde ensuite l’évolution du marché de l’imaginaire en France et ses vœux pour l’avenir.
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Les déclencheurs d’écriture diffèrent des consignes en ce qu’ils n’imposent rien, mais proposent : photos, personnages, situations, ils invitent l’auteur·ice à se les approprier pour construire l’histoire de ses vœux sans contrainte. Quelle utilité peuvent-ils avoir au long cours ?
Lionel s’en sert surtout en atelier pour lancer l’imaginaire des participant·es quand le temps de création est court, et il leur trouve une grande vertu, celle de former une habitude créative d’observation à long terme. Estelle va au-delà : ils apportent le bénéfice de former l’auteur·ice à interroger constamment le monde et à chercher ce qui résonne en soi. Mélanie note aussi que la collision d’éléments, apportée par les déclencheurs, est toujours féconde pour la création. Aucun de trois, cependant, ne s’en sert dorénavant au long cours dans son travail.
Références citées
- Oblique Strategies, https://en.wikipedia.org/wiki/Oblique_Strategies
- Fabien Legeron, https://fabienlegeron.fr/ -
Une saison toute en intensité, après l’écriture du sentiment, de l’émotion, de la violence psychologique, c’est le tour la violence physique. Quelles implications, techniques et approches possible ?
Lionel avance d’abord que la valeur du visuel n’est pas à ignorer parmi l’attirail des techniques possibles, et qu’il convient de cerner l’horizon d’attente de son récit pour en placer les paramètres. En effet, la violence représente fréquemment la limite, voire une sortie de ces paramètres. Pour l’écrire, Mélanie insiste sur l’immense valeur du sensorium. Enfin, Estelle rappelle l’importance du pacte de lecture, afin d’avoir conscience de l’impact de la violence du récit sur le lecteur et de ce que signifie sa représentation.
Références citées
- Street Trash, film de J. Michael Muro
- Le Vieux fusil, film de Robert Enrico
- La Ferme aux animaux, George Orwell
- La série « Game of Thrones », basée sur les romans de G. R. R. Martin. -
Les recherches sont une activité potentiellement passionnante, mais où il est possible de se perdre sans jamais écrire une ligne… Quelles attitudes, quelles approches à envisager pour réaliser de la documentation quand on veut écrire des histoires ?
Mélanie commence par rappeler qu’il n’est nullement nécessaire de se documenter pour cela, elle en est l’exemple vivant ! Estelle rappelle en effet que tout cela va dépendre du pacte de lecture ; cependant, les recherches seront nécessaires dans le cas de l’utilisation d’un cadre réel comme une période historique. La recherche a par ailleurs ceci de passionnant qu’elle permet de sortir de préjugés inconscients ! Lionel propose son flux de recherches à deux étages, incluant le « Netflix à idées ».
Références citées
- Brandon Sanderson
- La Chronique des Bridgerton, série TV de Chris van Dusen (adaptée des romans de Julia Quinn)
- J. K. Rowling
- G. R. R. Martin
- J. R. R. Tolkien
- Actuel Moyen-Âge -
L’allégorie est la représentation d’une idée abstraite par la métaphore ou un symbole ; technique aussi ancienne que la littérature elle-même, il peut être facile d’en faire un usage un peu excessif. Quelle est la place de la symbolique dans la fiction en 2024 ?
Pour Mélanie, elle est intemporelle, indissociable de l’art, car elle s’enracine dans le réel. Néanmoins, elle ne doit pas se faire au détriment des événements purs du récit, qui doivent fonctionner sans elle.
Estelle met en avant les différentes dimensions de la narration, dont la symbolique fait partie, et souligne qu’elle n’est jamais assez forte que lorsqu’elle fonctionne en accord avec l’action et l’émotion.
Lionel formule le piège de l’intellectualisme, où la ruse de la symbolique prend le pas sur l’émotion ; une allégorie réussie est celle sur laquelle on accepte de lâcher prise, en l’offrant au lecteur et en acceptant qu’il ne la voie pas.
Références citées
- Jean de la Fontaine, La Cigale et la Fourmi
- Stephen King, « La tour sombre »
- Le règne animal, film de Thomas Cailley et Pauline Munier
- The Lobster, film d’Efthimis Filippou et Yorgos Lanthimos
- Peter Greenaway -
Suite de cette conversation au long cours qui accompagnera toute la saison 8 de Procrastination avec Éric Marcelin, directeur de Critic, à la fois librairie indépendante implantée à Rennes depuis plus de vingt ans et maison d’édition d’imaginaire qui compte dans le paysage français, avec au catalogue Christian Léourier, Laurent Genefort, Lou Jan, Romain Benassaya, Marine Sivan et bien d’autres. Avec cette double casquette et l’expérience des années, Éric a un regard précieux et riche d’enseignements. On passe sur le versant éditorial dans ce troisième épisode : Éric retrace la genèse des éditions Critic, son développement, et surtout sa stratégie en termes de programmation et de communication en tant que maison d’édition à taille humaine.
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C’était la grande actualité du domaine technologique en 2023, la mise sur le marché des « Intelligences Artificielles », des algorithmes génératifs de texte type ChatGPT, et Procrastination ne peut pas faire l’économie d’en parler quinze minutes : où se situent ces outils, et peut-on en faire quelque chose pour l’écriture de fiction ?
Lionel rappelle la définition technique de ces « modèles de langage », en quoi ils ne sont pas des « intelligences » et en quoi le fantasme qu’ils représentent trahit un état d’esprit nocif pour la création. Estelle expose les problèmes éthiques, économiques et sociaux qu’ils soulèvent en termes de viabilité de la création et d’accès à l’expression publique, et met en avant l’importance de la résistance humaine face aux abus.
Références citées
- ChatGPT
- Blake Lemoine et son entretien avec LaMDA (et non LLaMA, qui est un autre modèle) https://cajundiscordian.medium.com/is-lamda-sentient-an-interview-ea64d916d917
- Stéphanie Le Cam et la Ligue des Auteurs Professionnels https://ligue.auteurs.pro
- Blade Runner, film de Ridley Scott
- Kelly McKernan
- Le Monde
- La Caisse d’Allocations Familiales française, qui doit se demander pourquoi elle est citée ici : ça n’est pas pour de bonnes raisons
- La Charte des Auteurs et illustrateurs Jeunesse
- Pierrick Marissal, L’Humanité
- Microsoft
- X
- L’affaire du registre ReLIRE, déclaré illégal par la Cour de Justice de l’Union Européenne https://actualitte.com/article/30516/numerisation/l-europe-abat-la-loi-oeuvres-indisponibles-pour-avoir-meprise-les-auteurs
- Amazon
- Glaze https://glaze.cs.uchicago.edu/download.html
- Interview de François Baranger dans Numerama https://www.numerama.com/tech/1221908-les-ia-generent-des-images-mais-pas-de-lart.html
- Steven Pressfield -
La meilleure manière de ne pas être coincé avec une date butoir serrée, c’est de ne pas en prendre, mais les impératifs de l’existence ne le permettent pas toujours. Comment survivre face à un délai de production court et une cadence peut-être infernale ?
Mélanie différencie déjà les sprints et les marathons, qui n’exigent pas la même approche, mais surtout : ne pas accepter ce qu’on ne peut pas tenir ! Et pour cela, une clé importante consiste à se rappeler qu’on ne peut pas travailler à 100% tout le temps.
Lionel rappelle que la deadline est fréquente dans une vie créatrice, mais n’est pourtant pas l’état naturel de la création, même si elle peut donner en structure. Quoi qu’il arrive, l’important dans une période de tension, paradoxalement, ce sont les pauses, la marge de respiration à conserver.
Estelle rappelle qu’un auteur en mauvais état écrit mal, ce qui est contreproductif ! Et il est important de connaître son rapport à la pression temporelle, car il est possible d’écrire avec, mais aussi sans. Elle donne quelques astuces pour calibrer intelligemment ses dates butoir notamment quand on commence…
Références citées
- Douglas Adams -
Un commencement est un moment d’une délicatesse extrême, disait l’autre, mais la fin aussi : cette quinzaine, astuces et techniques pour la trouver et la réussir. Pour Mélanie, chaque type de texte impose ses nécessités en la matière, mais elle explique en quoi la fin dirige son écriture, tout en visant à un effet de résonance avec le lecteur, ce qu’elle décrit comme un fin en « points de suspension ».
Pour Lionel, la connaître est impératif pour ne serait-ce qu’écrire, car elle justifie le projet et le voyage même ; c’est cette vision claire qui va dicter et orienter tout le récit.
Estelle s’interroge beaucoup sur le sens que l’on donne en arrêtant l’histoire à un moment donné ; elle apprécie une certaine justesse de dosage dans une conclusion, à la fois dans l’ouverture, la nuance, la résonance symbolique et surtout la place qu’elle laisse au lecteur pour l’habiter.
Références citées
- « La Tour sombre », série de Stephen King
- Jean Giono, Un roi sans divertissement
- George Orwell, 1984
- « Game of Thrones », série dérivée de l’œuvre de G. R. R. Martin
- « Les Chroniques des Crépusculaires », série de Mathieu Gaborit
- Guest star : Lucie -
De l’influence que l’on redoute pour conserver sa voix, son originalité, au suivi aveugle d’une formule, que sont exactement les codes littéraires, et surtout, où se trouvent leurs limites et leurs bénéfices ? Faut-il réinventer la roue ?
Estelle rappelle, exemples à l’appui, que pour les briser, il faut d’abord les connaître ; et notre époque a soif d’œuvres qui brisent certaines représentations surannées. Pour Lionel, les codes de la forme narrative qui ont traversé les époques présentent peut-être un intérêt parce qu’ils sont transparents, ce qui permet de déplacer l’effort mental du lecteur sur un discours ou un message. Mélanie appuie vigoureusement !
Références citées
- Élisabeth Vonarburg
- J. R. R. Tolkien
- Elantris, de Brandon Sanderson
- Guy Gavriel Kay
- « Abyme », diptyique de Mathieu Gaborit
- Courtney Solomon (qui a réalisé le Donjons et Dragons de 2000)
- Peter Jackson et ses adaptations du Seigneur des Anneaux
- Notre-Dame des Fleurs, de Jean Genet
- Pablo Picasso -
Suite de cette conversation au long cours qui accompagnera toute la saison 8 de Procrastination avec Éric Marcelin, directeur de Critic, à la fois librairie indépendante implantée à Rennes depuis plus de vingt ans et maison d’édition d’imaginaire qui compte dans le paysage français, avec au catalogue Christian Léourier, Laurent Genefort, Lou Jan, Romain Benassaya, Marine Sivan et bien d’autres. Avec cette double casquette et l’expérience des années, Éric a un regard précieux et riche d’enseignements ; c’est notamment l’occasion de découvrir le métier de libraire, souvent mal connu des auteurs.
Dans ce deuxième épisode, Éric parle des défis économiques et technologiques qu’affronte la librairie dans les années 2020, de l’avènement du livre électronique à la concurrence des grandes plate-formes en ligne, en passant par l’impact de la couverture sur l’acte d’achat et les réalités mal connues du métier à connaître.
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