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  • L’entreprise fondée par Bill Gates a toujours dit être consciente de son impact environnemental. En 2020, elle s'était même imposée d'atteindre au minimum la neutralité carbone à l'horizon 2030, voire, même, de devenir « carbone négative », un concept qui indiquait que l'entreprise souhaitait à terme capturer plus de CO2 à travers diverses technologies qu'elle n'en émettait. Or, la révolution IA est passée par là. Et comme chacun le sait, cette technologie est extrêmement consommatrice en énergie, et qui réduit quasiment à néant cette promesse de Microsoft.


    Souvenez-vous, on en parlait déjà dans ce podcast en 2021. Dans le détail, Microsoft prévoyait de mettre fin à ses émissions de gaz à effet de serre dans le monde en moins d’une décennie. Mais force est de constater qu’en 2023, la donne a changé, puisqu’entre ces deux dates, les émissions de gaz par de Microsoft ont carrément augmenté de 30% ! Mais peut-on réellement leur en vouloir ? En 2020, personne n'imaginait que l'intelligence artificielle prendrait une place si importante dans nos vies, ou tout du moins que la recherche prendrait autant d’importance dans ce domaine, avec les contraintes énergétiques qui vont avec. Pour rappel, l’IA est notamment entraînée dans des data centers très consommateurs d’électricité et d’eau. Et comme cette augmentation subite des besoins en énergie est très loin de pouvoir être couverte par les seules énergies renouvelables, ce sont les moyens traditionnels comme le charbon ou le pétrole, surtout aux Etats-Unis qui sont utilisés, d'où la hausse des émissions de gaz à effet de serre.


    Ceci dit, rien de tout ça ne semble décourager Microsoft. L'entreprise a multiplié les accords pour essayer d'augmenter la part des énergies décarbonés dans sa consommation, que ce soit à travers un plan gigantesque de 17 milliards d'euros d'investissement, ou le développement de son activité dans des pays comme la France et son grand parc nucléaire qui ne rejette pas de carbone. Reste que l'objectif de neutralité carbone semble à l'heure de l'IA tout simplement inatteignable. L'année dernière, Microsoft a émis à lui seul 15 357 millions de tonnes de CO2 dans l'atmosphère, ce qui est comparable au bilan de nations comme Haïti ou Brunei. Pour le dirigeant Brad Smith, la difficulté pour atteindre les objectifs annoncés en 2020 a été multipliée par cinq à cause de l’IA. Sachant que Microsoft compte multiplier le nombre de ses data centers cette année et les années suivantes pour se développer dans l'IA... les promesses sur l’écologie semblent mourir à petit feu du côté du GAFAM.


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  • La Thaïlande pourrait être forcée de déplacer sa capitale à cause de l'augmentation du niveau des océans, à en croire un haut responsable des services climatiques du pays. Bangkok risquerait en effet d'être inondée avant la fin du siècle, sachant qu’une grande partie de la capitale subit déjà des inondations pendant la saison des pluies. Et certains dirigeants craignent que la cité ne soit pas capable de s'adapter assez rapidement au vu du réchauffement actuel de la planète.


    Ainsi, la municipalité réfléchit à diverses mesures, dont la construction de digues comme celles utilisées aux Pays-Bas. L’option du déménagement a également été envisagée, mais cette idée ne serait qu’au stade d'hypothèses. Dans la région, l’Indonésie a déjà choisi de franchir le pas et inaugurera cette année sa nouvelle capitale Nusantara, qui remplacera Jakarta comme centre politique du pays. Un projet titanesque, controversé et extrêmement onéreux, puisqu’il aura fallu plus de 30 milliards de d’euros pour le réaliser.


    Contrairement à l’Indonésie ou la pollution est le problème principal ayant entraîné cette décision, la Thaïlande subit les effets du changement climatique dans tout un tas de secteurs. Les agriculteurs sont confrontés à la chaleur et la sécheresse, et le tourisme est affecté par la pollution et le blanchiment des coraux, ce qui a entraîné la fermeture de plusieurs parcs nationaux. Concernant la pollution de l'air, particulièrement grave dans le nord du pays, une loi a été votée cette année, mais ne devrait pas porter ses fruits avant plusieurs années de l’aveu même des autorités. Concrètement, la Thaïlande vise la neutralité carbone d'ici 2050, et le zéro carbone net en 2065.


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  • Chaque année, le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) mesure l'écart entre les engagements pris par les États pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et ce qui serait nécessaire pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. Les spécialistes parlent d'« Emissions Gap », et une équipe internationale de chercheurs a décidé d'entrer dans les détails et d'appliquer le même principe de mesure à l'élimination du dioxyde de carbone (CO2) de notre atmosphère.


    Certains attendent en effet beaucoup des méthodes d’élimination du CO2, pour certaines naturelles comme la reforestation, ou artificielles comme la capture de CO2. Mais d’après l’avis de chercheurs publiés dans la revue Nature Climate Change, les je cite, « les méthodes d'élimination du dioxyde de carbone ont certes un rôle vital à jouer pour atteindre le zéro net et limiter les impacts du changement climatique, mais leur rôle qui restera modeste » fin de citation. Actuellement, ces méthodes permettent d'extraire 3 milliards de tonnes de carbone de notre atmosphère chaque année. Mais d’après les chercheurs, les objectifs affichés par les États pourraient mener, d'ici 2030, à une augmentation des absorptions annuelles de carbone d'un maximum de 500 millions de tonnes, seulement… Sauf que les scientifiques estiment que le scénario de limiter le « réchauffement climatique à 1,5 °C avec expansion rapide des énergies renouvelables et la réduction des émissions fossiles » demanderait plutôt une augmentation de... 5,1 gigatonnes ! Même dans un scénario qui verrait la demande mondiale d’énergie chuter, l’augmentation des capacités d'élimination du CO2 ne suivrait pas.  


    Pour les scientifiques, certaines méthodes d'élimination du carbone ont des limites dans la durée. C’est-à-dire que la demande en terres pour la reforestation pourrait finir par mettre en danger la biodiversité et la sécurité alimentaire. Si nous comptons sur l'élimination du carbone de l'atmosphère, il faut donc dès à présent concevoir des politiques de gestion équitable et durable des terres. De nouvelles options d'élimination comme l'altération chimique des roches pourraient quant à elles venir soutenir les méthodes les plus classiques. Mais pour les scientifiques que je cite pour conclure cet épisode, « il est clair que sans une réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs, la limite de 1,5 °C ne sera en aucun cas respectée » fin de citation.


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  • L’électricité serait la solution à tous nos problèmes de pollution, ou tout du moins une grande partie, à en croire le discours des gouvernements du monde entier. Pour se faire, le développement des énergies renouvelables s’accélère fortement aux quatre coins du globe. Un virage drastique en peu de temps qui se voit notamment dans le domaine des véhicules électriques. Vous allez me dire, rien de nouveau sous le soleil en somme… Sur le constat, oui, mais concrètement, la production d’énergie décarbonée est en plein boom ces derniers temps, ce qui est une excellente nouvelle, vous en conviendrez.


    Cette nouvelle, c’est le think tank Ember qui nous l’apporte, dans sa Global Electricity Review. Car ce document, que vous pouvez consulter via le lien dans la description de cet épisode, nous apprend que le taux d'électricité produite au niveau mondial à grâce à des énergies renouvelables aurait dépassé la barre des 30% l'an dernier. Et si les énergies renouvelables couvrent différents types de production, c’est surtout à l’énergie solaire que l’on devrait cette avancée. Je cite l’article : l'une « l'augmentation de la capacité solaire qui s'est produite en 2023 ouvre vraiment la possibilité d'atteindre ce niveau d'énergies renouvelables d'ici 2030, et le triplement de la capacité qui a été promis lors de la COP28 » fin de citation.


    Aussi curieux et paradoxal que cela puisse paraître, c’est une nation bien connue pour ses énormes pollutions qui contribue le plus au développement du solaire… Vous l’avez sans doute deviné, je parle de la Chine. Le pays représente ainsi à lui seul plus de la moitié des nouvelles capacités de production d'énergie à base d'éolien et d'énergie solaire créées à travers la planète. Pour Ember, le monde va dans la bonne direction pour ce qui est de la décarbonation. Le think tank prédit ainsi que la part des énergies fossiles dans le mix énergétique mondial devrait reculer de 2% en 2024, faisant tomber cette proportion sous la barre des 60%.


    Review : https://ember-climate.org/app/uploads/2024/05/Report-Global-Electricity-Review-2024.pdf


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  • Le gouvernement italien d'extrême droite a interdit début mai l'installation de panneaux solaires au sol dans les espaces agricoles. Je cite le ministre de l'Agriculture, « nous mettons un terme à l'installation sauvage de panneaux photovoltaïques au sol ». Une interdiction qui porte sur tous les systèmes photovoltaïques installés au sol dans des zones classifiées comme agricoles, mais qui ne concerne pas les projets de panneaux solaires installés au-dessus de cultures d’après les précisions du ministre. A noter que les projets bénéficiant de fonds européens sont légalement exemptés.


    Si l’on peut se dire qu’une telle interdiction parait limitée, le regroupement d’entreprises du secteur des énergies renouvelables et des associations environnementales nommé Coordinamento Free, a averti je cite, que cela « bloquerait de nombreux projets photovoltaïques […] En conséquence, l'Italie ne pourra pas respecter ses objectifs en termes de décarbonation à l'horizon 2030 » fin de citation. Les pays du G7, dont fait partie l'Italie, se sont en effet mis d'accord fin avril/ début mai pour tripler leurs capacités mondiales en énergies renouvelables, en phase avec les objectifs pris lors de la COP28 à Dubaï en fin d’année dernière. Le ministre de l'Énergie italien lui, a assuré que l'interdiction d'installer des panneaux solaires sur des terres agricoles n'empêcherait pas le gouvernement d'installer 38 GW de capacité photovoltaïque d'ici la fin de la décennie. Cette décision du gouvernement fait partie d'un projet de loi qui doit encore être approuvé par le Parlement, ce qui signifie que rien n’est encore joué dans ce dossier, même si l’écologie semble, en Italie comme ailleurs, être reléguée au second plan depuis quelques mois.


     


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  • Recycler les barquettes alimentaires en plastique qui finissent habituellement à l'incinérateur est désormais possible ! L'entreprise Carbios s'apprête en à ouvrir "la première usine au monde" du genre, dans l'est de la France, avec une technologie inédite pour recycler ces plastiques dont personne ne veut. Qu’il s’agisse de flacons, barquettes ou d'anciens habits, même de mauvaise qualité ou sales, ces déchets ont désormais un point de chute.Je cite le directeur général de Carbios, "la qualité du déchet entrant ne nous intéresse pas, on cherche même des déchets médiocres […] Avec une technologie comme Carbios, on va aller chercher tout ce que les autres ne recyclent pas [offrant ainsi une solution de] recyclage circulaire, conférant à ces déchets indésirables de la valeur et les empêchant d'être enfouis ou incinérés" fin de citation. Le groupe basé à Clermont-Ferrand va donc ouvrir son premier centre de recyclage à Longlaville (Meurthe-et-Moselle), sur un terrain de 13 hectares. La future usine permettra de traiter 50.000 tonnes de déchets par an, ce qui représenterait, par exemple, 300 millions de t-shirts, et devrait fonctionner à plein régime dès 2026.Concrètement, une enzyme, créée par l'entreprise, a la capacité de séparer les différents composants du déchet et de mettre de côté le polyéthylène téréphtalate (les fameux PET). D’après le directeur général de Carbios, il faut environ un kilo d'enzymes pour traiter une tonne de PET. Au bout de quelques heures, un liquide est produit. Reste ensuite à le filtrer et à le purifier pour permettre la fabrication de PET entièrement biorecyclé, "sans en compromettre la qualité" du plastique d’après l’entreprise. Car les plastiques PET sont très utilisés. Avec ce processus, je cite, pour "une tonne de déchets préparés, on sort 90% de matériau" fin de citation. Pour Carbios, l'objectif est désormais de mettre cette technologie sous licence et de la commercialiser au niveau mondial... à commencer par l'usine de Longlaville, à quelques kilomètres seulement du Luxembourg et de la Belgique. Les déchets PET seront recueillis dans un périmètre de "300 à 500 kilomètres" à la fois en France, Allemagne, Belgique et au Luxembourg.Diverses marques, comme L'Occitane en Provence, L'Oréal, Salomon ou Puma, sont d'ores et déjà partenaires de Carbios. Une filière dédiée au textile devrait également voir le jour, alors que seul 13% d'entre des vêtements contenant du PET sont aujourd’hui recyclés, selon Carbios. Pour l’historique, il aura quand même fallu plus de 10 ans pour perfectionner cette technique de recyclage. L'investissement, chiffré à 230 millions d'euros en juin 2023, est en partie financé par l'État via France 2030 et la région Grand Est.

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  • Savez-vous réellement si les produits que vous achetez respectent le bien-être animal. Si certains labels laissent peu de place au doute comme le Label Rouge pour la viande, avec un cahier des charges assez lourd pour les éleveurs, cela suffit-il pour se dire que l’animal a vécu dans de bonnes conditions avant d’arriver dans notre assiette ? En effet, un élevage de poules peut disposer de perchoirs, mais cela a-t-il vraiment un sens si elles ne les utilisent pas car ils ne sont pas adaptés ? La température, la ventilation et le niveau de poussière peuvent être contrôlées, mais les bêtes éternuent-elles ? C’est pour lever tout doute et être le plus transparent possible que l'agence sanitaire Anses propose de corriger les étiquettes sur nos produits alimentaires en ajoutant un score de bien-être animal.


    À ce jour, aucune législation européenne ne prend véritablement en compte je cite "les allégations ou l'étiquetage en matière de bien-être animal", d’après les explications de l'Anses, publiées dans un rapport. Certaines règles encadrent juste les informations sur les méthodes de production comme "Agriculture biologique" ou le mode d'élevage des poules pondeuses ("en cages", "en plein air", etc.). Il existe également divers étiquetages au niveau national "sans que leurs cahiers des charges ne soient comparables et parfois vérifiables, générant de la confusion et des doutes chez les consommateurs", fin de citation. L'organisme s'est donc auto-saisi en 2021 pour recommander des lignes directrices dans l'objectif d'une éventuelle harmonisation au niveau européen. Il est ainsi proposé : une classification à cinq niveaux allant du meilleur (A) au plus faible (E).


    L’Anses propose de prendre en compte huit facteurs, à savoir : les caractéristiques génétiques, les techniques d'élevage, les pratiques de l'éleveur, l'hébergement, l'alimentation, les démarches mises en œuvre pour assurer la bonne santé des animaux, la limitation du recours à des pratiques stressantes ou douloureuses et la reproduction. L'alimentation par exemple doit être facilement accessible et adaptée à l'espèce et l'âge de l'animal, mais doit aussi satisfaire ses besoins comportementaux comme le fouissage pour les porcs ou le picotage/grattage pour les volailles. L'organisme recommande de prendre en compte toutes les étapes de vie – de l’élevage jusqu’à l’abattage en passant par le transport. Je cite "on ne peut pas affirmer qu'une production respecte le bien-être des animaux si on ne sait rien des conditions de vie de la génération précédente", conclut l'Anses.


    ANSES : https://www.anses.fr/fr/content/bea-etiquetage

    Rapport : https://www.anses.fr/fr/system/files/SABA2021AUTO0161Ra.pdf


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  • Ce n’est pas un secret, le froid affecte particulièrement l'autonomie des voitures électriques. Cependant, peut-on en dire autant de l’eau ? Pour répondre à cette question, les équipes d'Automobile Propre ont effectué toute une batterie de tests afin d'établir des mesures précises de la surconsommation engendrée par les intempéries, et ainsi, évaluer l'impact réel de la pluie sur les VE. Je cite, « afin d’obtenir les meilleurs résultats possibles, nous avons effectué ces tests sur la même portion de route, avec une température extérieure identique et sans la climatisation afin d’isoler au maximum la surconsommation engendrée par la pluie. Nous avons réalisé ces mesures à bord de plusieurs voitures différentes, dont la Cupra Born, la Peugeot e-3008, le Renault Scenic e-Tech ou encore l’Audi e-Tron GT RS », fin de citation.


    Pour rentrer dans le vif du sujet, l'eau sur la route est un double agent redoutable pour l'efficacité énergétique des VE. D'une part, elle crée une couche résistante devant les pneus, augmentant la consommation d'énergie nécessaire pour maintenir une vitesse constante. C'est comme si vous rouliez dans du sable mouillé : plus c'est humide, plus il faut appuyer sur l'accélérateur. Ensuite, la pluie rend l'air plus « visqueux », ce qui augmente la résistance aérodynamique. Imaginez rouler dans un brouillard épais : votre voiture doit fendre l'air aveAc plus de force, ce qui consomme plus d'énergie. Et selon les tests d’Automobile Propre, l'eau sur la route peut être responsable d'une surconsommation assez importante, jusqu'à 20 % ! À 110 km/h, il semblerait que la Renault Scenic e-Tech s'en sorte mieux que les autres.


    Ceci dit, saviez-vous que les limitations de vitesse imposées en cas de conditions pluvieuses peuvent contrebalancer cette perte ? D'après le test, diminuer la vitesse de 20 km/h sous la pluie (donc passer de 130 à 110 km/h) permet d'économiser en moyenne 1,2 kWh pour 100 km. Pour ce qui est de l’utilisation des phares et des essuie-glaces sur un véhicule électrique, ces équipements n’ont en qu’un impact minime, avec une consommation d’énergie dérisoire comparée à celle requise pour surmonter les contraintes physiques imposées par la pluie. En conclusion, oui, une voiture électrique consomme plus d'énergie les jours de pluie, mais la solution est déjà toute trouvée : roulez moins vite, ce qui sera aussi bon pour votre voiture que pour votre sécurité.


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  • ENGIE a-t-il été victime d'un piratage ? C’est ce que laisse penser sur ses réseaux, le groupe cybercriminel Lapsus$, avec une revendication début mai, en publiant un échantillon de données sensibles appartement vraisemblablement à des clients de l’entreprise. Les hackers derrière cette fuite avaient déjà publié, il y a quelques jours, des données appartenant au ministère de l'Agriculture.


    C’est donc à une fuite de données de ses clients que le groupe ENGIE serait donc confronté depuis le début du mois de mai. L'échantillon d'informations publié par Lapsus$ révèle la présence de noms complets, d'adresses, de dates de rendez-vous, et de marques et modèles d'équipements utilisés par des clients. D’après Jérôme Thémée, fondateur de l'ESD Cybersecurity Academy que je cite « cet événement n'est pas isolé. Le groupe a mis en ligne un échantillon de la base de données de particuliers.engie.fr » fin de citation. Cette publication du groupe survient après une fuite similaire en 2023, ce qui tend à prouver que les failles de sécurité auxquelles le fournisseur d’énergie était confronté ne sont toujours pas refermées.


    À noter que le groupe derrière ce supposé hack n'est pas inconnu. Lapsus$ s’est notamment fait une petite réputation en piratant des sociétés comme OKTA, spécialisée dans la gestion d'identités et d'accès en mars 2022, mais aussi et surtout celui d’Electronic Arts (EA) en juin 2021, sans oublier la dernière fuite de données liée à GTA 6 dans laquelle ils auraient aussi joués un rôle majeur. Pour Jérôme Thémée, il est aujourd'hui impératif qu’ENGIE revoie ses stratégies de cybersécurité pour renforcer ses défenses et regagner la confiance de ses utilisateurs. Si vous êtes client chez ENGIE, soyez vigilant ces prochains jours, car des campagnes de phishing pourraient avoir lieu. Dans le doute, vous pouvez optez pour la sécurité et changer au plus vite le mot de passe de votre compte ENGIE, même si rien n'indique, à ce stade, une violation plus particulière de données d'identification.


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  • Le bilan électrique de l’année 2023 en France a été publié par RTE, le gestionnaire du réseau électrique français. L’un des enseignements, c’est l’essor des énergies renouvelables qui contribue de manière significative à la décarbonation de notre mix-énergétique. Ainsi, en 2023, plus de 92% de la production électrique française provenait de sources bas-carbone. Un niveau jamais atteint auparavant qui fait de la France l’un des pays les plus avancés en matière d’électricité décarbonée. Si l’hexagone s’appuie évidemment sur son parc nucléaire et sur une grande puissance hydroélectrique, les énergies renouvelables ont également joué un rôle crucial dans cette transition énergétique, enregistrant des performances assez notables. En 2023, la production totale d’énergies renouvelables et la récupération électrique était de 140,8 TWh.


    Dans le détail, la production hydroélectrique est en hausse de 18%, avec 58,2 TWh, suivie par la production éolienne à 50,7 TWh, soit une augmentation de 31%. Côté solaire, la croissance est de 16% pour 21,5 TWh d’électricité produite. Le thermique renouvelable de son côté, principalement basé sur la biomasse et le biogaz, ainsi que la valorisation des déchets, a généré 10,4 TWh. Au total, les énergies renouvelables ont représenté 31,6% de la consommation d’électricité en métropole. Conséquence de cette transition énergétique : le recul significatif des énergies fossiles. Grâce aux énergies renouvelables, les émissions de CO2 liées à la consommation électrique en France ont chuté de 46%, évitant ainsi l’émission de 13 Mt de CO2. Ces bénéfices s’étendent même au-delà des frontières françaises, puisque grâce à ses exportations d’électricité vers d’autres pays, la France a permis à l’Allemagne de réduire ses émissions de 11 Mt et à l’Italie de les réduire de 5 Mt. Ces résultats confirment une fois de plus l’impact du développement des énergies renouvelables françaises sur la diminution des émissions de gaz à effet de serre, aussi bien à l’échelle nationale qu’européenne.


     


    RTE : https://www.rte-france.com/actualites/bilan-electrique-france-2023-nouvel-equilibre-systeme-electrique


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  • Des chercheurs de l'université de Bristol (au Royaume-Uni) confirment aujourd'hui un conseil qui pour certains qui relève du bon sens : aérer les pièces limite les risques de tomber malade, comme en témoigne leur article dans revue Nature Communications.


    Pour rappel, pendant la pandémie de COVID, des capteurs de dioxyde de carbone (CO2) ont été utilisés pour jauger la ventilation des bâtiments. Car le CO2 et le virus, en effet, sont tous les deux présents dans l'air que nous expirons. Mais les chercheurs sont allés plus loin que cette simple analyse. Pour eux, la présence de CO2 dans l'air permet aux virus de survivre plus longtemps, avec un risque d'infection qui augmente. Les chercheurs ont testé le comportement du SARS-CoV-2 à différentes concentrations de CO2, allant de celle de l’extérieur, jusqu’à un ratio x15. Et il s’avère que si la concentration en CO2 dans une pièce est seulement 2x supérieure à celle de l’extérieur, donc dans une pièce considérée comme « bien ventilée » - le virus devient plus viral et survit plus longtemps. Dans le cas d’une pièce avec beaucoup de monde, donc avec une concentration x10 par rapport à l’air extérieur, le virus était 10 fois plus contagieux d’après les chercheurs.


    Ce qu’il faut donc retenir, c’est qu’en ouvrant les fenêtres, nous pouvons donc non seulement supprimer physiquement les virus d'une pièce, pas seulement le COVID, limiter la concentration en CO2, et donc la puissance du virus si l’on peut dire. Le souci, et vous voyez où je veux en venir, c'est que la concentration de l’air en CO2 augmente avec les années et le réchauffement climatique. Les climatologues annoncent que d'ici la fin de notre siècle, les niveaux de CO2 dans l’air pourraient tout simplement doubler, entraînant ainsi davantage de problèmes de santé pour les populations fragiles.


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  • L’Everest est de plus en plus fréquentée, et la montagne croule sous les déchets. Face à des campagnes de nettoyage qu’ils jugent insuffisantes, une équipe d'étudiants français travaille pour y implanter un centre de recyclage. Lancé en 2020 et repris chaque année par une nouvelle génération d'étudiants, le projet est baptisé "Tri-haut pour l'Everest", et devrait entrer en fonction cet été. Au total, plus de 10 tonnes de déchets sont abandonnées chaque année sur les pentes de l’Everest.


    Ce sont donc des étudiants ingénieurs de l'INP et de l'ENSAG à Grenoble qui sont derrière ce projet cette année. Si ce centre de tri, déjà repoussé et remanié plusieurs fois, la construction d’un centre de gestion des déchets équipé de machines pour le tri et la revalorisation à devrait prochainement voir le jour à Pangboche, à 4 000 mètres d'altitude, soit le plus haut village habité à l'année. Réalisé en concertation avec les organismes locaux, le centre prévoit la transformation sur place d'une partie des plastiques en petits objets ou figurines et le transport du reste vers Katmandou pour y être revalorisé.


    Reste que le site est difficilement électrifié, et dépourvu d'accès routier. En clair, rien n'est simple. Car le groupe attend toujours une autorisation liée au statut de parc national de la zone. Ainsi, la construction du centre de tri ne pourra commencer qu'en juillet, quand les étudiants seront déjà rentrés en France. Parfois dépeint comme "la plus haute décharge du monde", l'Everest accueille un nombre croissant de candidats à l'ascension. Au moins 400 alpinistes devraient la tenter ne serait-ce qu’en ce printemps 2024 d’après l'Association des opérateurs d'expédition au Népal. Conscientes du problème, les autorités népalaises ont récemment annoncé que les alpinistes devraient désormais se munir de sacs biodégradables pour ramener leurs excréments, jusqu'ici laissés sur place.

     


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  • La France prévoit de tester dès 2025 « quatre ou cinq projets de stockage de CO2 » en priorité dans d'anciens gisements pétroliers du pays, afin d’aider l'industrie à tenir ses objectifs de décarbonation. En clair, le CO2 sera bientôt stocké sous terre au lieu d’être rejeté dans l’atmosphère. Si la France dispose de moins de gisements pétroliers que d’autres pays du monde, il en existe quand même en région parisienne et dans le bassin aquitain.


    Le ministre délégué à l'Industrie et à l'Énergie Roland Lescure a lancé fin avril « un appel à manifestations d'intérêt » ciblant notamment les acteurs des hydrocarbures afin qu'ils proposent des projets d'enfouissement du CO2 dans ces gisements. Le gouvernement vise notamment les quelques entreprises qui produisent environ 1 % du pétrole consommé en France, comme Vermillion. Cette annonce s’inscrit dans les travaux de planification écologique et de décarbonation de l'industrie, dont l'objectif fixé par l'Élysée est de diviser par deux ses émissions de CO2 sur les 10 prochaines années.


    Selon le ministère, « les concessions d'hydrocarbures au niveau national ont un potentiel de stockage d’environ 800 millions de tonnes de CO2 », ce qui permettrait de couvrir « 50 ans des besoins de stockage de CO2 de l'industrie française ». Le captage et le stockage de carbone font partie des solutions vues comme nécessaires par les experts pour contenir le réchauffement de la planète. Fabricants d'engrais, cimentiers, chimistes, 37 industriels parmi les 50 les plus émetteurs ont fait part de leur besoin de capter et stocker le CO2 qu'ils ne peuvent supprimer par d'autres moyens en bout de leurs chaînes de fabrication, afin de respecter leur feuille de route de décarbonation. Leurs besoins en captage serait d’environ huit millions de tonnes en 2030, et 16 millions à l'horizon 2040.

    La suite, c’est donc une phase d'appel à projet qui s’ouvrira jusqu'en décembre afin d’évaluer les potentiels sites et candidats.


    L'objectif est que, je cite, « début 2025, le stockage du carbone soit testé dans quatre ou cinq endroits en France » d’après le ministre Roland Lescure, qui y voit pour ces territoires encore liés à l'industrie du pétrole, « une opportunité de reconversion ». Au moment des tests, ces projets pourront bénéficier d'une enveloppe globale d'environ 20 à 30 millions d'euros. Ces tests devront vérifier que les puits sont bien étanches pour y accueillir du CO2. Enfin, pourquoi stocker en France ? Je cite « il y a d'autres opportunités pour le faire : la Norvège, le Danemark, envisagent de stocker du CO2 sur leur territoire » en eaux profondes, mais ces projets ont un « coût élevé », en raison du transport et de la technologie utilisée, en offshore. Ainsi, stocker ce CO2 en France permettra de diviser par deux ou trois ces coûts par rapport à ces projets nordiques, dans laquelle la France est actuellement associée.


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  • « Cela doit nous rendre humble, mais c'est aussi inquiétant, d'admettre le fait qu'aucune autre année que 2023 n'aura autant déjoué les prévisions des scientifiques ». Cette phrase, c’est celle du climatologue de la Nasa Gavin Schmidt dans la revue Nature. Et en effet, 2023, l'année la plus chaude enregistrée depuis le début des relevés météo, a pulvérisé toutes les prévisions. Les scientifiques s'attendaient bien à un réchauffement important, mais pas de cet ordre-là. Car la Terre a connu un réchauffement supérieur de 0,2 °C, comparé à ce que les climatologues avaient prévu. A première vue, on peut se dire, « ça va, c’est rien », mais à l'échelle du monde, c’est assez énorme, peut-être même le plus grand écart entre les prévisions et la réalité depuis 40 ans, selon la Nasa.


    Concrètement, plusieurs facteurs ont mené à cette hausse des températures l'année dernière. Tout d’abord, l’accélération du réchauffement climatique à cause des émissions de gaz à effet, mais aussi le phénomène El Niño, ou encore les conséquences de l'éruption du volcan Hunga Tonga en 2022. Mais la NASA l’avoue, tout cela ne suffit pas à expliquer une telle hausse de la chaleur mondiale en 2023. L'organisme américain estime qu'il y a quelque chose en plus que nous ne comprenons pas encore dans le système climatique. Cependant, le climatologue n'exclut pas que cette hausse des températures en 2023 puisse aussi s'expliquer par une simple anomalie ponctuelle, en plus de tous les facteurs cités. Dans tous les cas, je cite « si cette anomalie de température, par rapport aux prévisions, ne se résorbe pas d'ici le mois d'août prochain, avec la fin du phénomène El Niño, alors cela voudra dire que nous sommes véritablement entrés dans le domaine de l'inconnu » fin de citation.  


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  • D’après une nouvelle étude publiée dans Science Advances, dont le lien est dans la description de cet épisode si vous voulez la consulter, la moitié de la pollution mondiale de plastique serait à mettre au crédit d’une cinquantaine d’entreprises seulement. Réalisée par un groupe international de chercheurs, l’étude accuse précisément 56 multinationales, dont six d'entre elles contribueraient à elles seules au quart de cette pollution ! C’est tout du moins ce qui est ressorti de l’analyse minutieuse de près de 2 millions de déchets récupérés par des bénévoles dans 84 pays entre 2018 et 2022. D’ailleurs, la majeure partie des déchets collectés était constituée d'emballages à usage unique pour les aliments, les boissons et les produits du tabac.


    Parmi tous ces déchets, seule la moitié d'entre eux comportait encore le nom de l'entreprise qui les a commercialisés. Les cinq marques les plus fréquemment identifiées étaient, au niveau mondial, Coca-Cola (11 %), PepsiCo (5 %), Nestlé (3 %), Danone (3 %) et Altria/Philip Morris (2 %). Je cite les auteurs de cette étude, « il existe une relation claire et forte entre la production annuelle de plastique des entreprises et la pollution plastique issue des marques, les entreprises du secteur de l'alimentation et des boissons étant des pollueurs » fin de citation.


    Au vu de ces résultats, les chercheurs soulignent la nécessité d'une plus grande transparence en matière de production et d'étiquetage des produits et emballages en plastique. Je cite, « l'action de ces entreprises, qu'elle soit volontaire ou mandatée par les gouvernements ou par une institution internationale, permettrait de s'attaquer concrètement au problème » fin de citation. Ces derniers préconisent notamment de créer une base de données internationale en libre accès dans laquelle les entreprises seraient obligées de suivre et de signaler quantitativement leurs produits, leurs emballages et leurs rejets dans l'environnement. L'élaboration de normes internationales sur le marquage des emballages afin de faciliter leur identification serait également une solution concrète, toujours d’après les auteurs de l'étude. Mais au final, la responsabilité de cette pollution revient toujours au consommateur, à qui il incombe de réduire de son propre chef sa consommation de plastique pour éviter cette pollution.


    Etude : https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.adj8275


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  • Vous avez sans doute vu ses images impressionnantes de Dubaï sous les eaux… La première ville des Emirats arabes unis a en effet été touchée par des pluies torrentielles qui ont provoqué des inondations catastrophiques, et cela sans que personne ne puisse le prévoir. Ceci dit, à l’ère de l'intelligence artificielle, ne pourrait-on pas affiner les prévisions météo pour éviter ce type de catastrophe ? C'est là qu’entre en scène Nvidia, l’entreprise star des cartes graphiques et composants électroniques. Mais NVIDIA est aussi et surtout experte en superordinateurs. Une équipe de scientifiques s'est basée sur cette l’IA pour créer la plateforme "Earth-2", un "jumeau numérique" de la Terre, comme le rapporte le média LiveScience mi-avril.


    L'expression "jumeau numérique" (ou digital twin en anglais) désigne une réplique virtuelle d'un objet ou d'un système physique. Par exemple, un monument comme les pyramides d'Égypte, une ville entière telle que Venise… mais aussi le climat de la Terre, comme l’explique Dion Harris, responsable du marketing des produits pour les centres de données chez Nvidia. Concrètement, le système se présente sous la forme d'une interface interactive qui effectue des simulations de la météo et du climat à travers la planète. En réglant différents paramètres, les scientifiques peuvent ainsi simuler le temps qu'il fera à différents endroits, à une échelle très précise de 2 kilomètres. Ce jumeau numérique et l’IA qui lui est rattachée ont été entraînés sur des ensembles de données venues du monde entier et contenant des variables climatiques terrestres, atmosphériques et océaniques mesurées heure par heure. En somme, le système synthétise des centaines d'observations et reconstruit les conditions météorologiques et climatiques de la Terre au cours des 50 dernières années. Et c'est cet "entraînement intensif" qui rend l'IA capable de passer au crible tant de données météorologiques et climatiques, et calculant la probabilité de certains résultats dans un lieu donné, d’après Dion Harris.


    Au final, ce jumeau numérique peut donc fournir des prévisions en seulement quelques secondes. Ce qui aurait été très intéressant dans le cas de Dubaï par exemple, ou encore lors de typhons en Asie. Je cite, "lorsqu'une alerte est lancée, la priorité est de minimiser le nombre de victimes en procédant à des évacuations rapides" fin de citation. C'est pourquoi Taïwan, où les typhons sont fréquents et catastrophiques, sera le premier territoire à tester le système Earth-2 de Nvidia. Mais cette technologie de jumeau numérique peut également fournir une vision détaillée à plus long terme du changement climatique. La puissance de calcul de Earth-2 promet d'analyser de manière rapide les vastes flux de données à disposition des scientifiques afin d'élaborer des simulations précises et prédictives, ce qui permettrait d’anticiper de nombreuses catastrophes en prenant des mesures bien en avance. 


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  • L'intelligence artificielle débarque dans vos poubelles. C'est tout du moins ce que promet la start-up française Lixo, dont l'IA est capable de repérer les anomalies dans les bacs de tris. De quoi repenser toute une filière et, à terme, permettre de dégager d’autres revenus grâce à nos déchets.


    Concrètement, Lixo veut utiliser l’IA pour s’attaquer aux problèmes rencontrés par l'industrie de la valorisation des déchets… essentiellement des problèmes provenant du grand nombre de déchets jetés dans les mauvaises poubelles. Une caméra est ainsi fixée dans le réservoir du camion, et prend des photos des déchets lors du déversement de chaque poubelle. Ces photos sont ensuite envoyées à un mini-ordinateur installé dans l'habitacle, qui repère tout de suite les mauvais déchets. Et clairement, cet enjeu est de taille, car ces anomalies ont tendance à coûter cher. Je cite le journal 20 Minutes qui relaye cette innovation, « un déchet jeté dans la mauvaise poubelle coûte deux à trois fois plus cher à la collectivité » fin de citation.


    Au mois de mars, ce sont pas moins de 8000 poubelles qui ont été analysées par Lexo. Et sur près de la moitié d'entre elles, au moins une anomalie a été repérée. Il s'agit en majorité de déchets en verre, en carton ou de sacs plastiques noirs. A noter qu’à l’instar de la métropole européenne de Lille, certaines collectivités ont déjà adopté l'IA. Dans la ville du Nord, 11 des 60 camions de ramassage intègrent l'équipement de Lixo, qui par ailleurs permettrait grâce à l'association des images de l'IA et l'étiquette RFID des poubelles, de repérer les foyers dans lesquels les anomalies se multiplient. Une alternative à laquelle se refusent pour le moment les autorités, assurant que les données récoltées par l'IA lors des collectes resteront anonymes. La Métropole cible plutôt les quartiers où les anomalies sont trop élevées pour « enclencher des actions de médiation et de sensibilisation, et ainsi obtenir une meilleure prise de conscience des habitants, plutôt que de raisonner par la sanction.


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  • La ville de Dubaï a connu des précipitations diluviennes mi-avril : 127 mm de pluie tombés en 24 heures, soit l'équivalent de plus d'un an et demi de pluie pour le pays, et même jusqu’à 250 mm de pluie pour d’autres villes. En regardant les images satellites, on peut voir que plusieurs orages ont traversé les Émirats arabes unis les uns à la suite des autres. Ces cellules ultra-violentes ont puisé leur énergie dans les eaux anormalement chaudes du golfe persique.


    Il est désormais admis par la communauté scientifique que le réchauffement climatique augmente la quantité de pluie dans les dépressions et lors des orages. Il est donc fort probable que la hausse globale des températures ait aggravé le phénomène. Mais les Émirats arabes unis sont également connus pour leurs nombreuses expériences d'ensemencement des nuages. Le gouvernement utilise en effet régulièrement cette technique controversée qui consiste à injecter des produits dans des nuages déjà existants, pour provoquer davantage de pluie dans les zones les plus sèches, avec des effets variables et des résultats pas toujours au rendez-vous. Ces précipitations diluviennes seraient-elles donc liées à un ensemencement des nuages qui aurait dégénéré ? Pour l’heure le gouvernement n’a pas confirmé cette piste, ni donné la moindre explication.


    Rappelons que même si cet événement est exceptionnel, les Émirats sont souvent concernés par des orages très pluvieux, un phénomène en partie lié aux particules de sable du désert qui jouent également un rôle d'ensemencement des nuages de manière naturelle. Peu avant Dubaï, l'Algérie avait aussi été touchée par des pluies exceptionnelles liées à la même situation météo avec là aussi, l'équivalent d'un an de pluie tombé en très peu de temps.


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  • Google Maps continue de gagner en fonctionnalité, et cette fois-ci aucun rapport avec l’intelligence artificielle. Mi-avril, l’entreprise a annoncé des changements dans son application de navigation pour le bien de la planète. D’ici quelques semaines, l’app proposera a tous les automobilistes des itinéraires plus respectueux de l’environnement.


    Concrètement, lorsque vous recherchez un itinéraire par la route, un petit encadré vous indiquera comment faire le même déplacement en transport en commun. Pas question ici de vous faire prendre 3 bus et 2 métros… cette solution de Google alternative apparaîtra je cite « lorsque la durée de déplacement sera similaire et accessible ». Bien évidemment, il faudra pour cela que Google ait accès aux données des différents opérateurs de transports en commun. Pour cette, cette nouveauté sera déployée en premier lieu dans les grandes capitales européennes, dont Paris. Espérons que d’autres villes françaises y auront accès rapidement, étant donné que la France est pourvue de nombreuses agences de transport en commun à travers le pays, lesquelles proposent souvent leurs données en libre accès.


    Histoire de compléter son offre dite « responsable », Google va aussi afficher les itinéraires de train directement dans la page de résultats de son moteur de recherche. Si vous cherchez « Train de Marseille à Paris », les prix ainsi que les durées de transit seront affichés dans un petit tableau récapitulatif avec un lien menant à la page de réservation, sans doute SNCF-Connect en France. Des itinéraires en bus « longue distance » seront également proposés à celles et ceux qui veulent faire des économies. Enfin, Google Flights, l’outil de recherche répertoriant les prix des trajets en avion, commencera aussi à faire apparaître les alternatives de déplacement en train lorsqu’elles seront disponibles. Plutôt que de faire un Paris-Nice en avion, l'outil vous proposera de faire le même trajet en train grâce à un lien permettant d’effectuer une réservation pour le jour et l’horaire souhaité. Une manière de responsabiliser les utilisateurs et utilisatrices qui ne doit pas faire oublier que Google n’est pas irréprochable écologiquement, notamment avec ses fermes de serveurs, sa production de smartphone nécessitant de nombreux métaux rares et ses IA très consommatrices en eau, entre autres.


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  • À l'automne 2020, Disneyland Paris avait lancé un grand chantier visant à s'équiper de la plus grande centrale en ombrières photovoltaïques d'Europe. Avec quelques mois de retard, le célèbre parc d'attractions a déclaré que sa centrale était désormais 100% opérationnelle. Une pompe à chaleur pouvant à la fois œuvrer comme chauffage, climatiseur et refroidisseur a également été installée.


    Au total, ce sont pas moins de 11 200 places du grand parking de Disneyland Paris qui sont aujourd’hui recouvertes de 80 000 panneaux solaires. Ces derniers vont permettre au parc de produire 36 GHw chaque année, soit l'équivalent de la consommation énergétique d'une ville de 17 000 habitants. Cette immense centrale, d'une surface de 20 hectares, a pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de pratiquement 900 tonnes de CO2 par an sur le territoire de Val d'Europe, qui comprend notamment Disneyland. Au final, l'installation s'inscrit dans une logique développée ces dernières années pour Disneyland Paris, à savoir être plus respectueux de l'environnement. 18% des besoins en chauffage sur l’ensemble des deux parcs et Disneyland Hotel sont déjà couverts par la géothermie, en partenariat avec le centre de vacances de Center Parcs.


    En parallèle, Disneyland Paris a annoncé l'installation d'une thermofrigopompe, donc d'une pompe à chaleur qui pourra produire simultanément chauffage, refroidissement et climatisation. Cette dernière devrait aider le parc à réduire de 9% ses émissions de gaz à effet de serre, de 14% sa consommation de gaz naturel et de 10% ses besoins en chauffage. La thermofrigopompe va aussi permettre de diminuer de près de 30 000 m3 les consommations d'eau recyclée, qui provient de la station de traitement des eaux usées de Disneyland Paris. Disneyland Paris cumule chaque année 15 millions de visiteurs avec son parc principal et les Walt Disney Studios (qui seront bientôt renommés « Disney Adventure World »). Ces deux installations viennent donc renforcer donc ici ses engagements environnementaux, qui, même s’il pourraient être encore plus ambitieux, constitue au moins un premier pas vers du loisir plus vertueux.


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