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  • « Nous avons tous un impact là où nous choisissons d'aller. La manière dont nous choisissons d'interagir avec les autres et avec le monde a toujours un effet », ont rappelé sur Facebook les rangers du Parc national des grottes de Carlsbad, situé au Nouveau-Mexique. Ce site protégé, célèbre pour ses 119 cavernes, fait face à des menaces inattendues, comme l'impact d'un simple paquet de biscuits apéritifs tombé dans la Grande Chambre. « Certains impacts pourraient être évités. Comme celui d'un paquet rempli de biscuits apéritifs tombé dans la Grande chambre. Pour le propriétaire du paquet, ce n'est sans doute rien, mais pour l'écosystème de la caverne, c'est énorme ».


    Pour un visiteur, cela peut sembler anodin. Mais pour l’écosystème fragile de la grotte, c’est une véritable catastrophe. Dans ce parc, l’eau est la seule chose que l’on peut emporter avec soi. Pourtant, un paquet de Cheetos a été introduit dans la grotte, où l’humidité a ramolli le maïs, attirant microbes, champignons, et insectes tels que grillons, mites, araignées et mouches. Ces intrus, non censés se trouver dans cet environnement souterrain, ont bouleversé l’équilibre écologique en dispersant des nutriments là où ils n’ont pas leur place.


    Les rangers soulignent qu’un véritable "changement de monde" a débuté à cause de cette intrusion. La moisissure s’est propagée, modifiant le cycle biologique délicat de la grotte, classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Ce rappel simple mais crucial met en lumière l'importance de respecter ces environnements uniques. Comme le disent les rangers, "il suffit d’un crachat pour perturber l’écosystème" d’un lieu aussi précieux.


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  • Si la Grande-Bretagne regorge d’atouts touristiques, son climat n’en fait pas vraiment partie. En quête de soleil et de chaleur, on opte généralement pour d’autres destinations. Pourtant, il y a 26 millions d’années, l’histoire était bien différente. Une nouvelle étude, publiée dans *Palaeontologia Electronica*, révèle qu’à cette époque, le territoire britannique jouissait d’un climat tropical, avec des hivers à 18 °C et des étés à 25 °C.


    Les chercheurs ont analysé du pollen fossilisé pour retracer l’évolution de la végétation entre 33 et 20 millions d’années, révélant ainsi un paléoclimat beaucoup plus chaud et humide qu’aujourd’hui. Les précipitations annuelles atteignaient alors 1 400 mm, bien au-dessus des 1 100 mm actuels – une tendance pourtant à la hausse ces dernières années. Mais voilà, selon les modèles climatiques, la Grande-Bretagne pourrait retrouver ce climat tropical d'ici 2075, une perspective inquiétante.


    Pourquoi ? D'abord, parce que les niveaux actuels de CO2 sont similaires à ceux de cette époque lointaine. Ensuite, la fonte totale des glaces du Groenland, comme il y a 26 millions d’années, entraînerait une montée des eaux catastrophique, inondant de nombreuses zones côtières. De plus, l’augmentation des précipitations, déjà un défi pour l’agriculture aujourd’hui, pourrait devenir désastreuse à l'avenir. L'étude du passé met en lumière un avenir possible pour la Grande-Bretagne : plus chaud, plus humide et aux conséquences potentiellement graves. Ce retour vers un climat tropical rappelle la nécessité urgente d’agir pour limiter les impacts du réchauffement climatique.


    Etude : https://palaeo-electronica.org/content/2024/5275-mid-cenozoic-palaeoclimates-northwest-europe


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  • Lagos (Nigeria), Concepción (Paraguay), Djouba (Soudan du Sud) ou encore Sihanoukville (Cambodge) : ces villes partagent un triste point commun. Elles figurent parmi les "points chauds" de la pollution plastique, selon un inventaire mondial réalisé par l’Université de Leeds et publié dans la revue *Nature* le 4 septembre 2024. Cet inventaire inédit quantifie la pollution plastique dans plus de 50 000 villes à travers le monde. Il révèle que 52,1 millions de tonnes de déchets plastiques, hors microplastiques, sont rejetées chaque année dans l’environnement.


    Les chercheurs ont identifié que 57 % de ces déchets sont brûlés à ciel ouvert, tandis que 43 % sont laissés sans traitement, aggravant la crise environnementale. Ce problème touche particulièrement les pays à faible revenu où la gestion des déchets est souvent insuffisante. L’étude révèle d’ailleurs un paradoxe : bien que les pays riches produisent plus de plastique par habitant, ce sont les pays du Sud global, avec des infrastructures limitées, qui subissent les pires effets de cette pollution. L’Inde, par exemple, est devenue le plus grand émetteur mondial de déchets plastiques.


    L’étude souligne également que les décharges illégales et les brûlages à l’air libre, pratiques courantes dans ces régions, libèrent des particules de plastique et d’autres polluants dans l’air. Pour les experts, il est urgent d’agir. La réduction de la production de plastique vierge, issu des combustibles fossiles, est la seule solution durable pour freiner cette catastrophe environnementale. Ces travaux devraient orienter les discussions du prochain traité des Nations unies sur les plastiques.


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  • Les Européens sont-ils réticents à l’électrique ? Les ventes de voitures électriques peinent à décoller sur le continent, au point que les constructeurs automobiles revoient leurs ambitions à la baisse. Volkswagen et Volvo, notamment, ont annoncé cette semaine qu’ils ajustaient leurs objectifs, citant des coûts de production trop élevés pour une demande insuffisante. Ce ralentissement risque de renforcer la domination des constructeurs chinois et américains, comme Tesla, qui continue de dominer le marché. En 2023, Tesla a écoulé 1,8 million de véhicules 100 % électriques, tandis que Volkswagen n’en a vendu que 739 000.


    Les constructeurs européens, dont Volkswagen, choisissent de miser davantage sur les véhicules hybrides, préférés par les consommateurs. Toutefois, cette stratégie pose un problème vis-à-vis des quotas d’émissions de gaz à effet de serre. Volkswagen, encore largement dépendant des moteurs thermiques, risque de dépasser ces quotas et a demandé en mai une certaine indulgence aux régulateurs européens pour éviter de lourdes amendes.


    L’Union européenne vise pourtant la fin des ventes de véhicules thermiques d’ici 2035, avec l’objectif que tous les nouveaux véhicules soient électriques. Mais pour les constructeurs, le défi est financier. "Ils n’ont pas suffisamment pris en compte ce que les consommateurs sont prêts à payer", explique Wolfgang Bernhart, consultant en automobile. Par exemple, la Fiat 500 électrique coûte environ 35 000 euros, soit deux fois plus que sa version essence, un écart que peu d’Européens sont prêts à franchir, malgré les aides gouvernementales. Le chemin vers une transition électrique accélérée reste donc semé d’embûches pour l’industrie.


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  • Le périphérique parisien s’apprête à vivre un nouveau changement de vitesse. Anne Hidalgo, maire de Paris, a annoncé que la limitation à 50 km/h entrerait en vigueur dès le 1er octobre. "C'est une décision qui relève de ma responsabilité. Nous y travaillons depuis 18 ans, donc ce n'est pas une nouveauté", a-t-elle déclaré sur RTL. L’idée avait été évoquée dès novembre dernier, avec l’objectif d’implémenter cette mesure après les Jeux olympiques et Paralympiques de Paris 2024, clôturés récemment. Pour rappel, en 2014, la vitesse sur le périphérique avait déjà été réduite de 80 à 70 km/h, entraînant une baisse mesurée du bruit, notamment une réduction d’un décibel la nuit et de 0,5 décibel le jour, selon l'adjoint écologiste à la voirie, David Belliard. Ce dernier défend la nouvelle réduction de vitesse comme "une mesure de bien commun, bénéfique pour tous".


    Cependant, la décision ne fait pas l’unanimité. L’ancien ministre des Transports, Clément Beaune, s'était opposé à cette mesure, affirmant que l'État ne la validerait pas. De son côté, Agnès Pannier-Runacher, alors ministre de la Transition énergétique, avait critiqué une mesure "antisociale" qui risquerait d’augmenter les embouteillages et donc les émissions de CO2. Les élus de droite, eux aussi, sont sceptiques. Dans une tribune, ils ont contesté l’efficacité d’une telle réduction, avançant qu’aucune étude n'a prouvé les bénéfices d'un passage de 70 à 50 km/h, tant en matière de pollution que de réduction du bruit. Cette réforme divise donc profondément les responsables politiques et les Parisiens.


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  • Chez BYD, les évolutions de gamme se succèdent à un rythme soutenu, surtout en Chine, où le constructeur dispose d’un catalogue plus vaste qu’en France. En tête de liste, la berline haut de gamme Han, également disponible sur le marché français, reçoit aujourd'hui une série de mises à jour notables.


    D’un premier coup d’œil, les modifications semblent discrètes. La face avant conserve son allure, à l'exception d'une bande désormais sombre reliant les phares, à la place du chrome. Côté dimensions, la Han reste inchangée avec ses 5 mètres de long, 1,91 mètre de large et 1,50 mètre de haut, pour un empattement de 2,92 mètres. Le changement le plus marquant reste la baisse significative de son prix, environ 14 % de moins que le modèle précédent, avec un tarif de départ fixé à 179 800 yuans, soit environ 23 080 euros.


    Sur le plan technique, pas de révolution depuis les nouveautés annoncées en février 2024. L’autonomie du modèle électrique de base atteint 506 kilomètres selon le cycle CLTC, ce qui correspond à environ 430 kilomètres en norme WLTP. La version haut de gamme « Eye of God » démarre à 249 800 yuans (32 066 euros), avec une autonomie de 610 km CLTC (518 km WLTP). Ce modèle, propulsé par des moteurs de 201 à 510 chevaux, double quasiment son tarif en France, avec un prix d’entrée de 70 800 euros. La grande nouveauté réside dans l’ajout d’une version hybride rechargeable, la BYD Han DM-i, qui promet une autonomie combinée de 1 350 km. Avec un moteur thermique et une batterie de 18,316 kWh, cette version hybride assure des performances solides et un prix compétitif de 21 110 euros en Chine.


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  • Brandy Deason, environnementaliste texane, était convaincue de bien faire en triant ses déchets. Mais l’arrivée d’un nouveau programme de « recyclage chimique » à Houston a semé le doute. Ce programme promettait de recycler des plastiques difficiles comme le polystyrène, une promesse qui a éveillé les soupçons de Deason. Pour en avoir le cœur net, elle a mené une expérience insolite : glisser des AirTags, des dispositifs de géolocalisation d'Apple, dans ses poubelles pour suivre leur parcours.


    Ses découvertes l'ont laissée perplexe. La majorité des déchets qu’elle a tracés se retrouvaient dans une entreprise de gestion de déchets, Wright Waste Management, à 32 kilomètres de Houston. Bien que l’entreprise ait demandé l’autorisation de recycler du plastique, elle ne l’a jamais obtenue. Lors d'une enquête menée avec CBS et Inside Climate News, Deason s’est rendue sur place. Elle y a découvert des piles de plastique non traitées atteignant trois mètres de haut. Les responsables locaux ont rapidement réagi, affirmant que ces déchets étaient mieux là que dans une décharge. Pourtant, l’entreprise, proche d'un quartier résidentiel, a échoué à plusieurs inspections de sécurité incendie, soulevant des inquiétudes sur les risques environnementaux et les incendies.


    Le programme de recyclage chimique de Houston, en partenariat avec ExxonMobil, promet de transformer ces plastiques en nouveaux matériaux, mais il peine à convaincre. « L’aluminium et le verre sont bien mieux recyclés que le plastique, qui ne dépasse jamais les 10 % », déplore Deason dans *Newsweek*. Elle pointe du doigt la complexité du tri des plastiques. Pendant ce temps, la production mondiale de plastique continue d’exploser, avec 460 millions de tonnes produites chaque année et des prévisions alarmantes pour 2060.


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  • Le projet SunCable, approuvé le 21 août par le gouvernement australien, ambitionne de propulser l'Australie en tête de la transition énergétique mondiale. Ce plan colossal prévoit la construction d'une ferme solaire de 12 000 hectares dans le nord de l'Australie, qui deviendra la plus grande zone solaire au monde, selon la ministre de l’Environnement Tanya Plibersek.


    Le site devrait commencer à produire de l'énergie d'ici 2030, avec un objectif ambitieux : alimenter trois millions de foyers australiens et exporter de l'électricité vers Singapour via un câble sous-marin. Ce câble fournira deux gigawatts par heure, soit environ 15% des besoins énergétiques de Singapour, tandis que quatre gigawatts par heure seront dédiés à la consommation locale. En outre, des batteries seront capables de stocker jusqu'à 40 gigawatts d'énergie.


    Estimé à près de 21 milliards d'euros, SunCable bénéficie du soutien du milliardaire et militant écologiste Mike Cannon-Brookes. Toutefois, le projet doit encore recevoir l'approbation de divers acteurs avant sa réalisation, avec une décision finale attendue pour 2027. Le projet devrait créer 14 300 emplois et représente une étape clé vers la transition énergétique de l'Australie, qui s'est engagée à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Actuellement, les énergies renouvelables constituent 32% de la production électrique du pays, tandis que le charbon, dont l'Australie est l'un des principaux exportateurs mondiaux, représente 47%. Malgré ces avancées, le gouvernement a également prévu de multiplier les forages de gaz naturel, une source d'énergie fossile controversée dans le contexte du changement climatique.


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  • Le 14 août dernier, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique a publié une étude sur le refroidissement observé dans certaines zones de l'océan Atlantique. Bien que le rapport ait reçu un écho notable dans la presse anglo-saxonne et francophone, son interprétation par les climatosceptiques a suscité une vive controverse. François Asselineau, président de l'Union populaire républicaine, et Florian Philippot, fondateur du mouvement Les Patriotes, se sont emparés de l'étude pour critiquer le consensus sur le réchauffement climatique. Leur réaction rapide est alimentée par une mauvaise compréhension des conclusions de l’étude.


    Contrairement à ce que les titres sensationnalistes pourraient suggérer, l'étude ne remet pas en cause le réchauffement climatique. La confusion provient notamment d'un titre d'article du New Scientist, repris par le Courrier international, qui parlait d’un refroidissement "record" de l’Atlantique. Cependant, l’étude se concentre uniquement sur la surface de l'océan Atlantique équatorial, le long des côtes africaines, une région qui connaît régulièrement un refroidissement saisonnier après des températures élevées au printemps. Cette année, le refroidissement s’est produit plus rapidement que d’habitude, avec une baisse de 0,5 à 1 degré Celsius. Les scientifiques ne comprennent pas encore les raisons exactes de ce phénomène, mais il pourrait indiquer le développement d’un événement climatique appelé "La Niña", qui est l’opposé de "El Niño", un phénomène de réchauffement.


    Il est crucial de noter que ce refroidissement localisé n'affecte pas les données globales sur le réchauffement climatique, ni les températures records battues à l’échelle mondiale. Selon Franz Philip Tuchen, l’auteur du rapport, cet épisode doit être considéré comme une variation à court terme dans le cadre de la tendance générale au réchauffement. Les scientifiques continuent d’explorer les impacts du réchauffement climatique sur des phénomènes comme El Niño et La Niña, mais il est clair que les dérèglements climatiques influencent également les océans.


    Courrier international : https://www.courrierinternational.com/article/climat-l-ocean-atlantique-se-refroidit-a-une-vitesse-record-et-personne-ne-comprend-pourquoi_221344


    Étude originale : https://www.climate.gov/news-features/event-tracker/atlantic-nina-verge-developing-heres-why-we-should-pay-attention


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  • La Chine a franchi une étape significative dans sa transition énergétique, avec plus d'un quart de l'énergie consommée provenant désormais de sources décarbonées, selon un rapport publié jeudi par le gouvernement. Ce progrès intervient alors que le pays, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, s'efforce de réduire son empreinte carbone. Avec ses 1,4 milliard d'habitants et son statut de grande puissance manufacturière, la Chine est sous pression pour stabiliser ses émissions d'ici 2030 et atteindre la neutralité carbone d'ici 2060.


    Ces dernières années, la Chine a considérablement renforcé ses capacités en énergies renouvelables. La part des énergies décarbonées, comprenant les sources renouvelables et le nucléaire, a grimpé de 15,5 % à 26,4 % en une décennie. La capacité éolienne et solaire du pays a également été multipliée par onze. Le Livre blanc, document officiel diffusé par le gouvernement, souligne les "avancées historiques" de la Chine dans le développement des énergies vertes et à bas carbone.


    Notamment, le pays a atteint avec six ans d'avance un objectif fixé par le président Xi Jinping en matière d'énergie solaire et éolienne. Actuellement, la Chine construit 339 gigawatts (GW) supplémentaires d'énergie solaire et éolienne, représentant 64 % de la capacité en construction à l'échelle mondiale, selon le Global Energy Monitor (GEM). Cependant, la Chine continue de dépendre fortement du charbon pour répondre à la demande croissante d'électricité, et peine à acheminer l'énergie renouvelable des régions éloignées vers les centres économiques de l'Est. Malgré ces défis, Song Wen, responsable de l'Administration nationale de l'énergie, reste optimiste quant à la capacité du pays à faire baisser ses émissions de carbone d'ici 2030, bien que des "facteurs imprévisibles" pourraient compliquer la tâche.


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  • Pour limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C par rapport à l'ère préindustrielle, le GIEC estime qu'il faudrait stocker chaque année au moins 20 milliards de tonnes de carbone. Si la capture de carbone dans l'atmosphère est aujourd'hui possible, le véritable défi réside dans son stockage durable, sans risque de fuite ou de dommages environnementaux.


    Différentes méthodes existent pour absorber l'excès de carbone, mais aucune n'est sans faille. Les végétaux, par exemple, absorbent le carbone et le séquestrent dans le sol via leurs racines. En augmentant les surfaces végétalisées – prairies, forêts, savanes – nous pourrions en effet capter davantage de carbone. Toutefois, toute perturbation du sol, comme l'agriculture ou la déforestation, pourrait libérer ce carbone stocké, modifiant ainsi la composition chimique du sol de manière non naturelle.


    Les océans, eux, agissent comme un puits de carbone naturel, capturant du CO2 à environ 1 000 mètres de profondeur. Cependant, l'introduction massive de carbone dans les océans pourrait nuire aux écosystèmes marins. De plus, selon le MIT, il faut des siècles pour que les océans absorbent le carbone et des millénaires pour que leur composition chimique se stabilise.


    La transformation des industries offre une autre piste : capturer le carbone directement à la source, dans les usines, pour le stocker en profondeur. Cependant, ce processus, énergivore, présente ses propres défis environnementaux, notamment en ce qui concerne la vapeur d'eau, un autre gaz à effet de serre.

    Pour le WWF, miser uniquement sur la capture du CO2 est risqué. Réduire nos émissions reste crucial, d'autant plus que les solutions de capture sont coûteuses et complexes. Un compromis entre réduction des émissions et stockage naturel du carbone semble être la voie la plus prometteuse, mais les défis restent immenses.


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  • Depuis la présentation en mars 2023 du plan Eau par Emmanuel Macron, visant à préserver une ressource en eau de plus en plus précieuse, des initiatives commencent à se concrétiser. Le président avait alors souligné l'importance de la réutilisation des eaux usées après traitement, s'inspirant de pays comme l'Espagne et l'Italie, bien plus avancés en la matière. En France, moins de 1 % de ces eaux, dites grises, sont actuellement recyclées, mais l'objectif est d'atteindre 10 % d'ici 2030. Pour ce faire, le plan prévoit de lever certains freins réglementaires et de développer 1 000 projets d'ici à 2027.


    Parmi les solutions émergentes, Hydraloop se distingue. Ce système compact, autonome et sans produits chimiques permet de recycler jusqu'à 45 % de l'eau utilisée. Proposé en deux modèles – le H300 pour les habitations et le H600 pour les hôtels, campings et résidences collectives – Hydraloop traite les eaux des douches, bains et machines à laver via un processus en cinq étapes, incluant un bioréacteur éliminant les bactéries. L'eau ainsi purifiée peut ensuite être réutilisée pour les toilettes, l'irrigation des jardins ou les piscines.


    Conçu par une entreprise néerlandaise et distribué en France par H2O Care, basée près de Toulouse, Hydraloop permet d'économiser des centaines de litres d'eau par foyer. Cette innovation a été récompensée par deux prix au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas en 2020 et 2023, et figure parmi les « 50 initiatives qui pourraient changer la France » selon la fondation Solar Impulse, présidée par l'explorateur suisse Bertrand Piccard. Avec ces avancées, la France semble résolument engagée vers une gestion plus durable de ses ressources en eau.


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  • Il y a environ 700 millions d'années, la Terre a traversé l'une des glaciations les plus extrêmes de son histoire. Durant 60 millions d'années, les températures ont chuté de manière drastique, transformant notre planète en une immense boule de glace, un épisode connu sous le nom de glaciation sturtienne. Cet événement fait partie des deux épisodes de « Terre Boule de Neige » survenus au cours du Cryogénien. Selon certaines études, ces conditions extrêmes auraient stimulé l'évolution, favorisant l'émergence des organismes multicellulaires que l'on observe à la fin de cette période glaciaire. Les fluctuations climatiques rapides et intenses du Cryogénien auraient agi comme un puissant agent de sélection naturelle, obligeant les organismes à s'adapter à des conditions de vie radicalement différentes.


    Plusieurs sites géologiques à travers le monde témoignent de cette période, mais la plupart ne permettent d'observer qu'une partie de cet épisode glaciaire. La formation de Port Askaig, située en Irlande et en Écosse, se distingue. Cette formation, épaisse de 1,1 kilomètre, pourrait avoir conservé l'intégralité de cette glaciation, offrant ainsi des informations précieuses sur son début et sa fin. Des chercheurs ont récemment daté avec précision les roches de cette formation, révélant que les sédiments glaciaires se sont déposés entre 720 et 662 millions d'années, couvrant toute la durée de la glaciation.


    Ce qui rend cette formation unique, c'est la possibilité d'observer la transition progressive d'un environnement tropical, où prospéraient des cyanobactéries, vers un monde glacé. Cette transition, exceptionnellement bien conservée, pourrait faire du site de Garvellachs en Écosse un Point Stratotypique Mondial, ou « clou d'or », un repère désigné par la Commission internationale de stratigraphie pour marquer la transition entre deux étages géologiques. Un tel statut pourrait attirer de nombreux visiteurs curieux de découvrir un chapitre fascinant de l'histoire de la Terre.


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  • Sur les rives d’un réservoir contaminé, suspecté de provoquer une hausse des cancers dans la région, Yury Uribe, habitante de Tepetitlán, près du barrage Endhó dans l'État d'Hidalgo, lutte depuis des années contre un véritable désastre environnemental. Ce barrage, situé au nord de Mexico, reçoit les eaux usées de la capitale et de sa banlieue, ainsi que des résidus industriels. Les eaux troubles du réservoir, où flottent moustiques, déchets et parfois même des cadavres humains, témoignent de l'ampleur du problème.


    Depuis deux décennies, Yury et les 10 830 habitants de Tepetitlán se battent pour stopper la pollution des puits. Membre du Mouvement social de la Terre, une ONG créée en 2004, Yury s'efforce de faire connaître cette tragédie qui frappe une zone de 25 000 hectares, qualifiée de "zone sacrificielle" par le gouvernement en 2019. "Ces zones sont sacrifiées pour que Mexico puisse bien fonctionner", dénonce la militante.


    La lutte n'a pas été vaine. Grâce à une enquête approfondie de la chaîne N+, récompensée par le prix de journalisme Breach-Valdez 2024, la réalité alarmante de cette pollution a été mise en lumière. Selon cette enquête, les décès par cancer ont augmenté de 189 % dans la région de Tula entre 2010 et 2020, contre 30 % dans le reste du Mexique. Cette mobilisation a conduit, en juin dernier, à une première victoire : les autorités ont annoncé leur intention de déclarer la région du barrage Endhó "zone de restauration écologique", un "acte de justice sociale" selon le ministère de l'Environnement.Pour les habitants, la pollution est sans conteste liée aux cancers et aux maladies gastro-intestinales qui ravagent la communauté. Les autorités ont promis d’enquêter sur ce lien, tandis que les eaux du barrage continuent d’irriguer les cultures de la vallée du Mezquital, fournissant des aliments de base comme le maïs et le piment aux marchés de Mexico et d’autres États.


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  • L'océan est de plus en plus envahi par des déchets plastiques, mais quel est le risque que ces fragments atteignent l'Antarctique, le dernier continent encore largement préservé ? Des chercheurs australiens et néo-zélandais se sont penchés sur cette question en utilisant des simulations informatiques. Leur étude, publiée dans *Global Change Biology* le 22 août 2024, a exploré les courants marins et les vagues entre 1997 et 2015 pour déterminer d'où proviennent les débris qui pourraient finir par s'échouer sur le continent blanc.


    Leurs conclusions sont préoccupantes : les débris plastiques, les algues et le bois mort peuvent voyager sans effort depuis les îles subantarctiques comme les Kerguelen, mais aussi depuis des régions beaucoup plus éloignées comme l'Australie, l'Afrique et l'Amérique du Sud. « Le continent blanc subit un bombardement constant de tout ce qui flotte, qu'il s'agisse d’algues ou de bouteilles en plastique », explique le Dr Adele Morrison de l'Université nationale australienne.


    Ces débris transportent avec eux des organismes marins, souvent des espèces invasives, qui menacent l'écosystème fragile de l'Antarctique. « L'augmentation des plastiques et autres débris d'origine humaine dans les océans multiplie les opportunités pour ces organismes d'atteindre l'Antarctique », souligne le Dr Hannah Dawson, de l'Université de Tasmanie. Jusqu'à présent, la glace de mer a agi comme une barrière naturelle, empêchant ces organismes de coloniser le continent. Mais cette glace est en recul, notamment en raison du changement climatique, ce qui pourrait faciliter leur installation. Si cette tendance se poursuit, les chercheurs avertissent que les écosystèmes de l'Antarctique pourraient être gravement affectés. Les microplastiques retrouvés dans la neige antarctique en 2019 avaient déjà mis fin au mythe d'un continent vierge, isolé du reste du monde.


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  • La construction d'une nouvelle usine Tesla en Allemagne suscite des interrogations : a-t-elle vraiment nécessité l’abattage de 500 000 arbres ? C'est ce que semblent indiquer des images satellites. Tesla, leader des énergies propres, a choisi une zone rurale près de Berlin pour installer une immense usine dédiée à la production de voitures électriques. Cette installation, qui s'étend sur 329 hectares auparavant boisés, a vu son paysage transformé de manière radicale entre mars 2020 et mai 2023. Selon l'agence environnementale Kayros, environ 500 000 arbres auraient été abattus, éliminant ainsi une capacité de stockage de 13 000 tonnes de CO2 par an, l'équivalent des émissions de 2 800 voitures américaines.


    Mais l'affaire ne s'arrête pas là. Tesla prévoit d’agrandir son usine, une annonce qui a provoqué la colère des associations écologistes. Ces dernières dénoncent également plusieurs incidents environnementaux depuis le début des activités, notamment des fuites de diesel, de peinture et d'aluminium dans les sols environnants. De son côté, l'administration locale a précisé que les arbres abattus étaient destinés à la production de bois et auraient été coupés de toute façon. Tesla a par ailleurs annoncé avoir planté un million d’arbres à proximité pour compenser ceux qui ont été abattus.

    La controverse reste vive, opposant les besoins industriels et les préoccupations écologiques, dans un contexte où Tesla cherche à renforcer sa présence en Europe tout en répondant aux critiques sur son impact environnemental.


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  • Fin août, la Commission européenne a annoncé des contre-mesures à l'égard de l'industrie automobile électrique chinoise, qu'elle juge excessivement subventionnée. Pour rétablir ce qu'elle considère comme une concurrence plus équitable, Bruxelles a décidé d'augmenter significativement le prix des véhicules électriques assemblés en Chine lorsqu'ils sont importés au sein de l'Union européenne.


    Ces nouvelles mesures se traduiront par l'imposition de lourds droits de douane sur ces véhicules. Cependant, la surtaxe ne touchera pas tous les constructeurs de la même manière. Par exemple, Tesla, qui ne bénéficie pas de subventions étatiques, se verra appliquer un taux de surtaxe relativement modéré de 9 %, en plus des 10 % de droits de douane habituels. En revanche, les constructeurs ayant coopéré avec Bruxelles subiront une surtaxe de 21,3 %, tandis que ceux qui n'ont pas coopéré, seront frappés par une surtaxe de 36 %.


    Certaines marques chinoises ont réussi à obtenir des taux moins élevés. Geely, par exemple, s'en sort avec une surtaxe de 19 %, tandis que BYD, concurrent sérieux de Tesla, se voit appliquer un taux de 17 %. Ce chiffre pourrait s'expliquer par les grandes ambitions de BYD en Europe, où Bruxelles cherche à encourager l'installation d'usines sur le territoire de l'Union européenne. BYD a déjà commencé la construction de sa première usine européenne en Hongrie, prévue pour démarrer en 2025. Cependant, la marque chinoise ne se limite pas à l'Europe : elle a aussi annoncé la future construction d'une usine en Turquie, dont la production, destinée au marché européen, ne sera pas soumise aux mêmes taux douaniers élevés que ceux appliqués aux véhicules importés de Chine.


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  • Ops Clean, c’est le nom d’un nouveau sachet de lessive qui pourrait bien révolutionner nos habitudes de lavage. Sa particularité ? Il n’utilise qu’un seul ingrédient : le magnésium. Ce minéral transforme l’eau en une solution alcaline douce, capable de nettoyer efficacement le linge sans avoir recours aux ingrédients controversés souvent présents dans les lessives traditionnelles, qui peuvent être nocifs pour la peau et l’environnement.


    Le magnésium, naturellement présent dans l’eau potable, les rivières et l’eau de mer, ne nécessite pas de traitement spécifique après usage. Une famille française utilise en moyenne 26 litres de lessive liquide ou 40 kilos de lessive en poudre par an pour effectuer environ 220 lavages. L’impact environnemental de cette consommation est loin d’être négligeable, et Ops Clean propose une alternative plus respectueuse.


    Comment ça marche ? En contact avec l’eau, le magnésium libère de l’hydroxyde de magnésium et du dihydrogène, ce qui alcalinise l’eau et élève son pH à 10, proche du savon (pH 9) et de la Javel (pH 11). Cette réaction permet de neutraliser la majorité des bactéries, virus, germes et odeurs sur le linge. Des tests menés par un laboratoire indépendant montrent que Ops Clean est dix fois plus efficace qu’un simple lavage à l’eau pour éliminer les bactéries, et 85 fois plus efficace contre les organismes fongiques. Comptez 39,90 euros pour un sachet, qui devrait donc permettre de réaliser environ 350 lavages. Pour garantir son efficacité, Ops Clean recommande de peser le sachet tous les six mois. Si son poids descend en dessous de 80 grammes, c’est le signal qu’il est temps de le remplacer.


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  • Cet été, Choses à Savoir TECH VERTE prend un peu de vacances et reviendra pour une nouvelle saison dès le lundi 26 août !

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  • En Europe, tous les géants américains du numérique ont élu domicile en Irlande. Depuis une quinzaine d'années, ce pays a attiré des noms tels que Google, Meta et Microsoft grâce à une fiscalité particulièrement avantageuse. Malgré une légère augmentation de cette fiscalité, l'attractivité de l'Irlande ne faiblit pas. Cependant, cette réussite économique met sous pression les infrastructures du pays.


    Avec autant de géants de la tech, les data centers prolifèrent en Irlande. Ces infrastructures cruciales pour les entreprises consomment énormément d'énergie. La consommation électrique des data centers a explosé en huit ans. En 2015, ils représentaient 5% de la consommation électrique nationale. En 2022, ce chiffre a grimpé à 18%, puis à 21% l'année suivante.


    Ce chiffre est stupéfiant lorsqu'on considère que tous les foyers urbains irlandais consommaient ensemble 18% de l'électricité du pays en 2023. La tendance à la hausse devrait se poursuivre, selon l'opérateur public du réseau, EirGrid. L'entreprise prévoit une croissance de la demande d'énergie, principalement tirée par les grands utilisateurs et les centres de données. Ces « défis d'approvisionnement en électricité » seront exacerbés par le développement intensif de l'intelligence artificielle, une technologie particulièrement énergivore. D'après l'Agence internationale de l'énergie, la consommation des data centers pourrait dépasser celle de tous les foyers irlandais d'ici 2028, atteignant 30% de la consommation nationale. Face à cette situation, la question se pose : où l'Irlande trouvera-t-elle l'électricité nécessaire pour répondre à cette demande croissante ?


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