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  • Le nom de la capitale française est connu du monde entier. Et elle continue d'attirer, chaque année, des millions de touristes. Mais, au fait, pourquoi s'appelle-t-elle "Paris" ?


    On le sait, elle n'a pas toujours porté ce nom. Les Romains l'avaient baptisée "Lutetia", qui a donné "Lutèce" en français. Le nom faisait référence à la terre marécageuse sur laquelle s'était édifiée la cité.


    le changement de nom de la future capitale française coïncide avec la fin de l'Empire romain d'Occident, en 476, et l'avènement des Mérovingiens, quelques années plus tard. Quand Clovis, le premier Roi de cette dynastie, s'installe à Lutèce, au début du VIe siècle, il baptise la ville "apud Parisios". Un nom abrégé en "Paris" au IXe siècle.


    Ce nom ne vient pas, comme on l'a cru jusqu'au XVIIIe siècle, du prince troyen Pâris ou de la déesse égyptienne Isis, dont on aurait retrouvé une statue dans une des églises de la ville.


    Ce vocable est plutôt emprunté à un peuple vivant dans la région, les "Parisii". En effet, "apud Parisios" signifie "chez les Parisii". Il s'agit d'un peuple celte, dont le nom pourrait vouloir dire "ceux du chaudron". Un ustensile qui jouait un rôle notable dans certains rituels magiques des peuples celtiques.


    Les Parisii occupaient la région depuis au moins le IIIe siècle avant J.-C. Ils contrôlaient le trafic marchand sur la Seine, ce qui leur donnait un certain poids. Pour autant, ce n'était pas le peuple le plus puissant, puisque les Parisii étaient peut-être subordonnés aux Sénons, qui s'étaient installés dans le centre-est de la Gaule.


    Il se peut aussi que le suffixe celte "peri", qu'on retrouve dans le mot "Parisii", soit à l'origine du nom de la Ville Lumière. Ce suffixe veut dire "diriger" ou "ordonner".


    Il n'en fallait pas plus aux tenants de cette thèse pour prétendre que les Parisiens devaient leur nom à leur aptitude au commandement. C'étaient donc des chefs nés. Rappelons pour terminer que Paris n'est pas la seule ville française à devoir son nom à un peuple gaulois.


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  • Vous vous êtes peut-être déjà demandé à quoi pouvait correspondre le mot "CEDEX", que vous avez déjà dû écrire sur certaines enveloppes. En effet, il fait partie du libellé de certaines adresses.


    Mais quel sens peut bien avoir ce curieux terme ? En fait, il s'agit d'un acronyme, qui signifie "courrier d'entreprise à distribution exceptionnelle". La mention "CEDEX" est donc réservée au courrier reçu par les entreprises. Elle ne figurera jamais sur le courrier d'un particulier.


    Ce code se compose en principe de 5 chiffres. Les deux premiers indiquent le département dans lequel se trouve le siège social de l'entreprise. Les trois numéros suivants représentent l'identifiant attribué à chaque société.


    Ces 5 chiffres sont à écrire avant la mention "CEDEX", qui peut être suivie du numéro du bureau distributeur ou du numéro d'arrondissement si le courrier est adressé à Paris ou à Lyon par exemple. Enfin, il est préférable d'écrire ce code en lettres capitales.


    Ainsi, une adresse se terminant par "69225 Lyon CEDEX O3" signifie que le siège social de l'entreprise se trouve dans le département du Rhône, que son identifiant (fictif) est "225" et que l'adresse de la société se trouve dans le 3e arrondissement de Lyon.


    Cet acronyme correspond à un service spécifique, mis en place par la poste en 1972. Sa présence, sur l'enveloppe, garantit que les plis seront traités de manière prioritaire, par des bureaux de poste spécifiques.


    Les lettres comportant ce code seront donc envoyées à leurs destinataires dans des délais plus courts. Pour avoir le droit de faire inscrire l'acronyme "CEDEX" sur leur courrier, les entreprises doivent souscrire un abonnement payant auprès de la poste. Une fois l'abonnement validé, elles reçoivent, comme on l'a vu, un identifiant.


    Si un courrier adressé à un particulier ne peut pas comprendre la mention "CEDEX", un autre acronyme, "CIDEX", peut s'y voir inscrit. Signifiant "courrier individuel à distribution exceptionnelle", il repose sur le même principe que le "CEDEX", mais ne concerne que les particuliers.


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  • Certains troubles compliquent singulièrement la vie des personnes qui en souffrent. C'est le cas des patients atteints de prosopométamorphopsie. En effet, ils ne voient pas le monde, et notamment les gens qui les entourent, de la même façon que tout un chacun.


    Ils ne perçoivent pas les visages des autres tels qu'ils sont. Ils les voient de manière déformée. La bouche est étirée, comme un long trait qui barre le bas du visage. Les yeux aussi sont allongés en amande et les oreilles sont pointues. Enfin, des rides profondes strient le front et les joues.


    Bref, les personnes atteintes de ce trouble visuel rare ont l'impression que leurs amis ou leurs voisins viennent tout droit d'un film d'horreur.


    Mais les personnes concernées éprouvent encore d'autres sensations bizarres. Parfois, les visages se colorent de teintes vives. En face d'eux, des faces grimaçantes deviennent rouges ou vertes.


    Dans d'autres cas, les traits du visage semblent animés d'un perpétuel mouvement. Les déformations perçues concernent souvent tout le visage, mais il arrive qu'elles se concentrent sur certaines de ses parties, comme le nez ou la bouche. Par ailleurs, ces distorsions ne concernent pas que les personnes, mais aussi de nombreux objets.


    Il est à remarquer que, chez la plupart des patients, ce trouble ne se manifeste pas seulement dans la vie. S'ils regardent un visage sur une photographie, par exemple, ils remarqueront les mêmes distorsions.


    Le cas récent d'un homme atteint de prosopométamorphopsie a cependant attiré l'attention des scientifiques. En effet, il ne percevait rien d'anormal en regardant une photographie.


    Les examens pratiqués sur ce patient ont permis de mieux comprendre le mécanisme de cette curieuse maladie. Elle se produirait surtout à la suite d'un problème cérébral. Il peut notamment s'agir d'un accident vasculaire cérébral ou d'une perturbation de la circulation sanguine dans le cerveau.


    Dans certains cas minoritaires, cependant, ce trouble semble associé à une maladie, comme l'épilepsie ou la schizophrénie. La majeure partie des patients parvient cependant à se débarrasser de ce trouble, avec ou sans traitements.


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  • Les routes sont recouvertes de goudron, de bitume et d'asphalte. On confond souvent ces revêtements routiers. Et pourtant, il existe des différences entre eux.


    Le goudron est fabriqué à partir du charbon. Il s'agit en fait d'un sous-produit du coke, qui s'obtient lui-même en chauffant le charbon dans des fours à très haute température et en l'absence d'air.


    On s'en est d'abord servi pour calfater les bateaux, puis pour revêtir les routes. Mais le goudron a tendance à se détériorer avec le temps. Il n'est donc pas adapté à des axes à fort trafic routier. Par ailleurs, ses exhalaisons ne sont pas sans risques pour la santé.


    C'est pourquoi le goudron est souvent remplacé par le bitume. Il s'agit d'un mélange d'hydrocarbures, qui existent à l'état naturel, sous forme de gisements souterrains ou même à l'air libre.


    Mais ces gisements sont assez rares. Aussi le bitume est-il le plus souvent issu de la distillation du pétrole. S'il est laissé à température ambiante, le bitume reste à l'état solide. Mais il peut se liquéfier s'il est chauffé à des températures assez élevées.


    Malléable et imperméable, le bitume est un matériau étanche. Il sert surtout à lier les différentes couches de la chaussée. On l'utilise pour le revêtement des routes, mais aussi des parkings ou des trottoirs.


    L'asphalte est également utilisé pour le revêtement des routes, mais aussi des trottoirs ou des parkings. En fait, ce terme désigne deux produits différents.


    Le premier est ce que l'on appelle l'asphalte naturel, une roche calcaire qui contient du bitume. Mais il existe également de l'asphalte artificiel, composé de bitume, de fins granulats et de poudres minérales.


    Quand il est assez épais, l'asphalte peut supporter une charge importante. Ce revêtement résistant est donc tout désigné pour revêtir les autoroutes, d'autant plus qu'il tend à étouffer les bruits.


    Par ailleurs, les chaussées asphaltées, qui ne demandent qu'un entretien limité, ont un aspect lisse et durent assez longtemps.


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  • Comme on sait, le drapeau de la Corse montre, sur fond blanc, la tête d'un homme noir, entourée d'un bandeau. On a coutume d'appeler "tête de Maure" cette représentation, en référence à la lutte contre les Sarrasins, qui, entre les IXe et XIe siècles, font des raids meurtriers sur l'île.


    Il n'en fallait pas plus pour voir dans cet emblème la tête décapitée d'un Maure, une appellation qui désignait alors les populations musulmanes vivant en Espagne, en Sicile et en Afrique du Nord.


    On cite ainsi la légende d'un chef maure qui aurait été tué dans un combat opposant des Sarrasins et des Corses menés par un jeune homme désireux de libérer sa fiancée, enlevée par les Maures. Ce chef maure aurait ensuite été décapité et sa tête fichée sur un piquet.


    Dans le contexte actuel, où l'on peut observer un certain regain de l'islamophobie, ce drapeau est donc considéré par certains comme un emblème raciste.


    Les historiens de la Corse font cependant justice de ces assertions. Pour certains d'entre eux, les Corses devraient leur drapeau actuel au seul souverain qui ait jamais régné sur leur île.


    En effet, un certain Théodore de Neuhoff, né à Cologne, et militaire et diplomate de son état, est élu Roi des Corses en 1736. Il le restera 2 ans et demi, jusqu'à la fin de l'année 1738.


    Et il adopte, pour emblème de sa nouvelle patrie, la tête d'un homme noir, mais dont les yeux sont bandés. Il ne s'agirait pas du chef d'un Maure décapité, mais de la tête de saint Maurice d'Agaune.


    C'était un officier romain, originaire d'Égypte qui, ayant refusé de participer à un sacrifice aux dieux, aurait été massacré, à la fin du IIIe siècle, avec les soldats de sa légion. Il était représenté avec un bandeau sur les yeux.


    Pascal Paoli, qui dirige l'éphémère République corse, avant l'annexion de l'île par la France, en 1769, adopte le drapeau, mais fait relever le bandeau du Maure, en quoi il voit un symbole négatif.



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  • Véritable emblème des États-Unis, la statue de la Liberté, à New York, est l'un des monuments les plus visités au monde. Construite par un sculpteur français, Auguste Bartholdi, la statue, offerte aux États-Unis, est inaugurée, dans son emplacement actuel, en 1886.


    Mais sait-on quelle femme a inspiré le visage de cette célèbre statue, coiffée d'un diadème à sept branches et tenant la torche qui "éclaire le monde" ?


    La personne ayant servi de modèle au sculpteur demeure inconnue à ce jour. L'historien cherchant à percer ce mystère en est donc réduit à des conjectures.


    En effet, on a avancé plusieurs hypothèses. N'étant étayées par aucune preuve ni aucun document certains, ces suppositions relèvent plutôt de la rumeur.


    Pour certains, la statue aurait le visage de la mère de Bartholdi. Celle-ci, Charlotte Beysser, née à Ribeauvillé en 1801, avait épousé Jean-Charles Bartholdi, qui était conseiller de préfecture.


    Le bruit a couru du vivant de Bartholdi et de sa mère. Le sculpteur n'a jamais dit qu'il s'était inspiré du visage de sa mère pour modeler celui de sa statue. Mais il n'a pas démenti cette rumeur non plus.


    D'autres auteurs pensent que le modèle de Bartholdi était plutôt sa femme. Née à Nancy, Jeanne-Émilie Baheux de Puysieux a 13 ans de plus que Bartholdi, qu'elle épouse en 1876. Là non plus, rien ne vient étayer cette thèse.


    S'agit-il alors de Nathalie Boyer, la veuve du père des machines à coudre Singer ? C'est possible, bien que rien ne le prouve.


    Dans un de ces livres, l'écrivain Nathalie Salmon propose une autre hypothèse. Au centre de son récit, on trouve une jeune femme, Sarah Salmon, qui n'est autre que son arrière-arrière-grand tante.


    Cette jeune new-yorkaise a épousé Adolphe Salmon, l'ami et l'associé de Bartholdi. Selon Nathalie Salmon, le sculpteur aurait été séduit par le visage de la jeune femme, son "nez romain" et son "arcade sourcilière parfaite".


    Il aurait aussitôt décidé que sa future statue de la Liberté aurait ce visage-là. Voilà une nouvelle piste que les curieux de la petite histoire voudront sans doute suivre.


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  • Comme les concepteurs de trains, les avionneurs utilisent une nomenclature précise pour identifier leurs appareils. Si vous prenez parfois l'avion, vous avez dû remarquer, sur le fuselage de l'appareil ou sur votre billet, la présence de certains chiffres.


    Chaque constructeur fait son choix en la matière. Ainsi, Airbus a adopté le chiffre 3. Tout a commencé en 1972, avec la mise en service de son premier avion, l'A300.


    Le chiffre choisi indique le nombre maximal de passagers que peut contenir l'appareil. À chaque nouvel avion, Airbus s'est contenté d'ajouter une dizaine. Sont ainsi sortis de ses usines l'A310, l'A320 et ainsi de suite.


    Par contre, on passe directement de l'A340 à l'A380. Ce dernier avion visant surtout le marché asiatique, certains expliquent ce saut par le choix délibéré du chiffre 8, réputé porter bonheur en Asie.


    Il se peut aussi que le constructeur ait réservé les nombres manquant à des avions de capacité intermédiaire. On relève cependant une exception dans ces nomenclatures : l'A220, repris à l'avionneur canadien Bombardier.


    Un autre géant de l'aviation, la firme américaine Boeing, a fait un autre choix en matière de nomenclature. En effet, tous ses avions sont désignés par un nombre commençant par le chiffre 7.


    Cette numérotation suit simplement les règles de codification adoptées par l'aviation américaine. En effet, chaque type d'avion est identifié au moyen d'un code spécifique. Ainsi, les avions militaires reçoivent la numérotation 400 et tous les appareils relevant de l'aérospatiale le code 600.


    De leur côté, les avions commerciaux doivent utiliser la codification 700. Ainsi, quand le premier appareil prend son envol, en 1958, le constructeur américain lui donne le nom de Boeing 707. Suivront notamment les Boeing 717,727 et 737, le dernier en date, le 787, recevant en prime le surnom de "dreamliner".


    Certains n'ont pas manqué d'avancer une autre explication, en insistant sur la signification du 7, un autre chiffre porte-bonheur. On aura enfin noté que, pour donner une impression de symétrie, le dernier chiffre, toujours un 7, est semblable au premier.


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  • Au cours de leur histoire, les hommes ont parfois dressé des barrières artificielles pour protéger leurs frontières de l'attaque et de l'invasion de leurs ennemis. L'une d'entre elles, le mur d'Hadrien, construit entre 122 et 127, est presque aussi célèbre que la muraille de Chine.


    D'importants vestiges témoignent de la solidité de cette imposante construction. Ils sont aujourd'hui classés dans le patrimoine mondial de l'Unesco.


    Comme son nom l'indique, ce mur est édifié par l'Empereur romain Hadrien, qui règne de 117 à 138. Long de plus de 117 kilomètres, il longe encore la majeure partie de la frontière qui séparait l'Angleterre de l'Écosse.


    Cette ligne de défense devait protéger l'Angleterre, qui faisait partie de l'Empire romain, contre les incursions des Pictes, un ensemble de peuples qui parvient à conserver son indépendance. Elle faisait partie du "limes", ces lignes fortifiées qui marquaient, face aux peuples barbares, les frontières de l'Empire romain.


    En fait, il ne s'agit pas d'un simple mur, fait de pierre et de tourbe, mais d'un ensemble complexe de camps et de fortifications.


    Le long du mur, on trouve en effet 80 fortins, construits à intervalles réguliers. Ces petits forts, de forme rectangulaire, mesurent en principe 15 m sur 18. Comme le mur, ils sont en pierres, auxquelles on ajoute de la tourbe. Chaque fortin abritait une garnison de 20 à 30 soldats. Ils faisaient partie des troupes auxiliaires, composées de combattants qui, au départ, n'étaient pas des citoyens romains.


    Les fortins étaient renforcés par environ 300 tourelles qui, malgré leur nom, ressemblaient plutôt à de petites maisons. La protection de cette ligne de défense dépend aussi des 17 camps romains aménagés près du mur et occupés par des troupes auxiliaires.


    Il semble que le mur d'Hadrien ait aussi servi de lieu de contrôle, pour assurer la perception de certaines taxes.


    Cette ligne de défense marque la limite septentrionale de l'Empire romain jusqu'à la construction du mur d'Antonin, en 142, qui est édifié plus au nord. Cependant, les Romains se replieront vers le mur d'Hadrien une vingtaine d'années plus tard.


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  • Comme tout un chacun, les membres de la famille royale britannique ont leurs préférences alimentaires. Ainsi, certains plats sont bannis pour des raisons de santé. Le Roi et sa famille veulent éviter des indispositions qui ne manqueraient pas de poser des problèmes aux organisateurs des déplacements royaux et des voyages officiels à l'étranger.


    En effet, des aliments comme les fruits de mer, la viande crue ou saignante ou encore les crustacés peuvent provoquer des intoxications alimentaires. Pour continuer à remplir leurs fonctions en toute sérénité, les membres de la famille royale préfèrent s'abstenir d'en manger.


    Ce qui ne les empêche pas de faire quelques entorses à cette règle. Ainsi a-t-on vu le prince Charles déguster une huître en 2013. Il est vrai qu'il n'avait guère le choix, puisqu'il assistait à un événement culinaire consacré à ce mollusque marin.


    Pour les mêmes raisons, les "Royals" évitent, lors de leurs déplacements, de boire de l'eau du robinet ou de déguster des plats exotiques trop épicés. Ils peuvent en effet provoquer des brûlures d'estomac, un certain inconfort digestif et même des rots qui, de la part de ces hôtes distingués, seraient particulièrement malvenus.


    D'autres aliments ne peuvent pas figurer non plus au menu de Sa Majesté et de sa famille. C'est le cas des plats dans la composition desquels entrent des ingrédients comme l'oignon ou l'ail.


    Le Roi, la Reine et les princes, en effet, sont amenés à rencontrer chaque jour de nombreuses personnes. On imagine la réaction des diplomates et autres officiels si, en discutant avec le monarque, ils s'apercevaient que son haleine empeste l'ail ! Ces condiments peuvent aussi provoquer une certaine flatulence, une situation pas toujours facile à gérer.


    D'autres proscriptions alimentaires sont liées à la volonté de respecter l'environnement. C'est ainsi que la Reine Elizabeth II désirait qu'on ne serve à sa table que des fruits et des légumes de saison.


    Un souci partagé par le Roi Charles, dont on connaît les convictions écologistes. Son souci du bien-être animal l'a également amené, en 2008, à interdire le foie gras.


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  • Certains mots nous semblent voisins et nous n'opérons pas toujours de véritables distinctions entre eux. C'est le cas de deux termes très courant, un "fleuve" et une "rivière".


    On pense souvent qu'on peut aussi bien employer le premier mot que le second quand il s'agit de parler d'un cours d'eau. Et, de fait, un fleuve et une rivière sont bien des cours d'eau.


    Mais le premier est souvent plus large et plus long que la seconde. Pourtant, ce qui distingue surtout ces deux cours d'eau, c'est leur destination. En fait, un fleuve se jette dans une mer, un océan ou une mer fermée, alors qu'une rivière se jette dans un fleuve ou une autre rivière.


    Les amateurs de fromage connaissent bien le "Roquefort" et le "bleu", et savent faire la différence entre les deux. Mais, du moins à première vue, tout le monde n'en est pas capable.


    En effet, ces deux produits se ressemblent, car ce sont tous deux des fromages "persillés". Ce nom leur vient des veines bleues qui en strient la pâte. On les obtient en ajoutant à la pâte un champignon nommé "Penicillium roqueforti".


    Mais ces ressemblances sont superficielles. En effet, bien des points distinguent ces deux fromages. À commencer par leur région de production. Ainsi, le Roquefort n'est confectionné que dans certains départements du sud de la France.


    Par ailleurs, le lait utilisé pour leur fabrication n'est pas le même. Pour le Roquefort, il s'agit d'un lait de brebis bien précis, alors que le bleu, qu'il s'agisse d'un bleu des Causses ou d'Auvergne, par exemple, est fait avec du lait de vache. Ce qui donne à ce fromage une couleur évoquant un peu le jaune.


    De même, on ne trouve le Roquefort que de novembre à juin, alors que le bleu est en principe disponible toute l'année. En outre, la production du Roquefort est plus artisanale que celle du bleu.


    Quant au goût, le Roquefort est, dans l'ensemble, plus doux que le bleu. Sa pâte est également plus friable et sa texture moins crémeuse.


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  • Si vous avez l'habitude d'aller au cinéma, vous savez que le jour de sortie des films est le mercredi, un jour attendu avec impatience par les cinéphiles. Mais il n'en a pas toujours été ainsi.


    À cet égard, la France est d'ailleurs plutôt une exception, avec la Belgique. En effet, les films sortent le jeudi en Italie comme en Allemagne. Quant aux spectateurs anglais et américains, c'est le vendredi qu'ils découvrent les nouveaux films. En quoi ils sont imités par de nombreux pays.


    Ce qui n'a rien d'étonnant. En effet, le début du week-end peut paraître une période plus propice à la sortie des nouveaux films. Certains professionnels français plaident d'ailleurs pour l'adoption de ce modèle anglo-saxon.


    Jusqu'à la fin des années 1930, le jour de sortie des films, en France, était fixé au vendredi. Cela donnait le temps aux exploitants de préparer leur programme pour le dimanche. C'est durant ce seul jour de repos hebdomadaire, en effet, que les salles étaient le plus remplies.


    Puis, peu à peu, le jour de sortie est décalé au jeudi, puis au mercredi. La généralisation de la semaine de 40 heures, une des conquêtes du Front populaire, et l'habitude, de plus en plus répandue, de ne pas travailler le samedi, ôtent de son importance au dimanche.


    Par ailleurs, durant ces quelques jours avant le week-end, les spectateurs vont entendre parler des films sortis. Ce qui leur laisse plus de temps pour faire leur choix.


    Après la Seconde Guerre mondiale, les films sortent à nouveau le jeudi. Un jour qui paraît d'autant plus opportun que les enfants, qui représentent une partie notable des spectateurs, ne vont pas à l'école le jeudi.


    Puis, en 1972, ce jour de relâche est fixé au mercredi. Un jour aussitôt adopté par les distributeurs pour la sortie de leurs films. Il n'a pas changé depuis, les enfants continuant de fréquenter les salles obscures et d'y entraîner leurs parents. En effet, les 3-14 ans représentaient, en 2022, près de 18 % de la clientèle des cinémas.


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  • Le sens de certains mots peut prêter à confusion. C'est notamment le cas des termes "stéréotype" et "archétype".


    Un "stéréotype" correspond à l'image que certains se font d'un groupe de personnes données. Cette image est souvent caricaturale et s'assimile à ce qu'on pourrait aussi appeler un cliché.


    Ainsi, l'"homme au couteau entre les dents", popularisé par une célèbre affiche de l'entre-deux-guerres, correspond à l'idée que beaucoup de gens se faisaient, à l'époque, des bolcheviks russes et, plus généralement, des peuples "peu civilisés" venus de l'Est.


    On trouve d'autres préjugés de ce genre, fondés sur des rumeurs et des raccourcis hâtifs, sur d'autres populations, comme les Juifs, qui seraient tous riches et corrompus, ou des groupes sociaux, comme les femmes, qui ne sauraient pas conduire.


    Même si "stéréotype" et "archétype" sont deux termes assez voisins, le second revêt cependant une signification assez différente.


    S'il s'applique à un personnage, l'archétype définit alors une sorte de modèle, valable en tous lieux et à toute époque. Les comportements et les qualités propres de ce personnage en font donc un modèle universel.


    Ainsi dira-t-on, par exemple, que le personnage d'Harpagon, imaginé par Molière, est l'"archétype" de l'avarice. Ce dramaturge a d'ailleurs créé bien d'autres archétypes, ce qui donne une portée universelle à ses pièces : Don Juan, l'archétype du séducteur, ou Agnès, l'archétype de l'innocence.


    Mais un archétype peut aussi désigner un type de récit. Ainsi, l'"Iliade", d'Homère, est souvent considérée comme l'archétype du récit épique ou de l'odyssée. Mais le terme peut aussi s'appliquer à un symbole ou à une émotion. La psychanalyse a aussi utilisé ce terme, dans une acception différente.


    L'archétype n'en est vraiment un que s'il est reconnu sans hésitation et d'une manière quasi instinctive. Même un spectateur peu habitué à se rendre au théâtre percevrait sans doute Harpagon comme le modèle indépassable de tous les avares.


    Quand ce personnage archétypal est plus positif, et qu'il est emblématique d'une vertu par exemple, il provoquera l'adhésion instinctive du lecteur ou du spectateur, qui s'identifiera plus facilement à lui.


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