Episódios

  • En 1901, la ville de Paris a organisé un concours de dératisation pour lutter contre la prolifération des rats. Ce concours, qui peut sembler insolite aujourd'hui, reflétait la lutte constante de la capitale contre les rongeurs à une époque où les rats représentaient un véritable problème de santé publique, notamment à cause de leur rôle dans la propagation de maladies comme la peste et leur présence dans les égouts et les rues.

     

    Contexte

     

    Au début du XXe siècle, Paris était confrontée à une importante infestation de rats, surtout dans les quartiers populaires et les zones où s'entassaient des déchets. Les rongeurs étaient non seulement une nuisance, mais aussi un risque pour la santé publique. La gestion des égouts, où les rats proliféraient, posait des défis considérables.

     

    Face à ce problème, la municipalité a décidé de lancer un concours pour encourager les Parisiens à participer activement à la lutte contre ces nuisibles. L'idée était de récompenser ceux qui capturaient le plus de rats, transformant ainsi la lutte contre ces rongeurs en une véritable compétition populaire.

     

    Le concours de 1901

     

    Le concours de dératisation de 1901 a attiré beaucoup d'attention, et les participants étaient encouragés à capturer autant de rats que possible. Le principe était simple : plus vous capturiez de rats, plus vous aviez de chances de remporter un prix. Les rats capturés devaient être apportés à des points de collecte désignés par la ville, où ils étaient comptabilisés et éliminés de manière hygiénique.

     

    Les prix offerts étaient des récompenses monétaires, une incitation forte dans une époque où les conditions économiques étaient parfois difficiles. Cela a incité de nombreuses personnes, des employés des égouts aux citoyens ordinaires, à participer.

     

    Résultats et impact

     

    Le concours a permis d'éliminer un grand nombre de rats, mais il a également attiré l'attention sur la nécessité de mettre en place des méthodes de lutte plus structurées et durables pour gérer la population de rongeurs. Il a aussi contribué à sensibiliser la population aux dangers posés par les rats et à l'importance d'une meilleure gestion des déchets et de l'hygiène publique.

     

    Si aujourd'hui ce concours peut sembler inhabituel, il fait partie des nombreuses initiatives mises en place par les autorités parisiennes pour combattre les rats au fil des siècles.


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  • Et bien non ! Des arnaques similaires existaient avant lui ! Notamment celle de Sarah Howe, qui avait élaboré un schéma financier frauduleux dans les années 1870, soit plusieurs décennies avant Ponzi.


    Sarah Howe et le « *Ladies' Deposit »


    Sarah Howe était une arnaqueuse américaine qui a conçu une escroquerie pyramidale à destination des femmes, connue sous le nom de Ladies' Deposit, dans les années 1870 à Boston. Son arnaque ciblait spécifiquement les femmes célibataires ou veuves, qu'elle convainquait de placer leur argent dans une société censée être exclusivement dédiée à elles. Howe prétendait que ce fonds d'investissement secret rapportait des intérêts exorbitants, autour de 8% par mois. 


    Les femmes déposaient leur argent en espérant recevoir ces intérêts mensuels élevés, et Howe utilisait l'argent des nouvelles clientes pour payer les intérêts des anciennes, créant ainsi un schéma pyramidal. Il n'y avait aucune activité commerciale réelle ou aucun investissement légitime derrière ce modèle financier : elle se contentait de redistribuer l'argent des nouveaux dépôts pour maintenir l'illusion de rentabilité.


    Similarités avec le schéma de Ponzi


    Le modèle financier utilisé par Sarah Howe a fonctionné exactement de la même manière qu’un schéma de Ponzi : les profits des anciens investisseurs étaient payés par les nouveaux investisseurs, créant l'apparence d'une entreprise florissante alors qu'il n'y avait pas de gains réels ou de profits générés par des investissements authentiques. 


    Ce schéma de redistribution des fonds finit par s'effondrer lorsque le flux de nouveaux dépôts diminue, rendant impossible le paiement des anciens investisseurs. Ce fut exactement ce qui arriva à Howe : en 1880, après avoir collecté une somme substantielle d'argent, le Ladies' Deposit s'effondra lorsque des journalistes commencèrent à s'intéresser à son activité et que le nombre de nouveaux déposants chuta. Howe fut arrêtée et emprisonnée pour fraude.


    Pourquoi Charles Ponzi est plus célèbre ?


    Même si Sarah Howe avait créé une escroquerie de type Ponzi bien avant Charles Ponzi, c'est ce dernier qui a donné son nom à ce type de fraude en raison de l’ampleur et de la notoriété de son arnaque dans les années 1920. Ponzi a promis à ses investisseurs un retour sur investissement de 50% en 45 jours ou 100% en 90 jours, en prétendant utiliser les fonds pour exploiter des arbitrages sur les coupons-réponse internationaux, un système postal à l’époque. Comme pour Howe, Ponzi payait les anciens investisseurs avec les fonds des nouveaux, sans aucun investissement réel.


    Cependant, l’escroquerie de Ponzi a pris une bien plus grande ampleur que celle de Howe, attirant des milliers de personnes et générant des millions de dollars avant de s’effondrer en 1920. La taille de son arnaque, son charisme et la couverture médiatique qu’il a reçue ont fait de Ponzi un nom bien plus associé à ce type de fraude, même s'il n'en est pas l'inventeur.


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  • Estão a faltar episódios?

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  • La guerre des Malouines (ou guerre des Falklands) a opposé le Royaume-Uni et l'Argentine en 1982, à propos de la souveraineté des îles Malouines. Ce conflit est né de revendications territoriales anciennes : les Britanniques contrôlaient les îles depuis 1833, mais l'Argentine les considérait comme faisant partie de son territoire.


    Le contexte immédiat de la guerre est lié à des facteurs politiques internes dans les deux pays. En Argentine, la junte militaire, dirigée par Leopoldo Galtieri, était de plus en plus impopulaire en raison de la crise économique et des violations des droits de l'homme. La reconquête des Malouines visait à rallier la population autour d'une cause patriotique. Au Royaume-Uni, la Première ministre Margaret Thatcher faisait face à une récession économique et voyait dans la défense des îles une opportunité de renforcer sa position politique.


    Le 2 avril 1982, l'Argentine envahit les îles Malouines, espérant que le Royaume-Uni n’interviendrait pas. Cependant, la réponse britannique fut rapide : Thatcher envoya une flotte pour reprendre les îles. Après plusieurs semaines de combats, incluant des affrontements navals, aériens et terrestres, les forces britanniques reconquirent les îles et les troupes argentines se rendirent le 14 juin 1982.


    La guerre entraîna des conséquences politiques importantes. En Argentine, la défaite affaiblit la junte militaire, menant à un retour à la démocratie en 1983. Au Royaume-Uni, la victoire renforça la position de Thatcher, qui remporta les élections de 1983. Le conflit laissa toutefois des tensions persistantes : l'Argentine continue de revendiquer les îles, tandis que le Royaume-Uni y maintient une présence militaire renforcée.


    Ainsi, la guerre des Malouines fut un conflit bref mais significatif, résultant de tensions historiques et exacerbées par des dynamiques politiques internes.


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  • Le Suffrajitsu est un aspect fascinant et souvent méconnu de l’histoire des suffragettes, un mouvement qui luttait pour le droit de vote des femmes, en particulier au Royaume-Uni au début du 20e siècle. Le terme combine «suffragette» et «jujitsu», un art martial japonais basé sur des techniques de défense et de neutralisation de l'adversaire, souvent en utilisant la force de celui-ci contre lui-même. Le Suffrajitsu s'inscrit dans un contexte où les militantes étaient confrontées à des violences physiques et psychologiques, tant de la part de la police que des opposants à leur cause.

     

    Le Contexte Historique

    Le mouvement des suffragettes, dirigé par des figures comme Emmeline Pankhurst, cherchait à obtenir le droit de vote pour les femmes à une époque où celles-ci étaient encore largement exclues du processus politique. Les suffragettes adoptaient des tactiques militantes, comme des manifestations, des grèves de la faim, et des actions directes parfois violentes (bris de vitres, incendies criminels, etc.) pour attirer l'attention sur leur cause. Ces actions radicales ont souvent conduit à des arrestations brutales et à des violences, tant de la part de la police que de contre-manifestants.

    Pour se défendre, certaines suffragettes ont commencé à suivre des cours d'auto-défense, en particulier le jujitsu. C'est là qu'intervient Edith Garrud, une pionnière dans l'enseignement de cet art martial aux femmes. Garrud, une petite femme d'à peine 1,50 m, a démontré que, même sans grande force physique, une femme pouvait neutraliser un adversaire plus fort grâce aux techniques du jujitsu. Elle enseigna ces techniques à de nombreuses militantes du mouvement suffragiste.

     

    Le Rôle d’Edith Garrud et de la Bodyguard Unit

     

    Edith Garrud a été une figure clé dans la formation d'une unité spéciale de suffragettes appelée la Bodyguard Unit, créée pour protéger les leaders du mouvement, comme Emmeline Pankhurst. Cette unité secrète était composée de suffragettes entraînées au jujitsu et spécialisées dans les techniques d'auto-défense. Leur mission était de protéger les figures emblématiques du mouvement lors de rassemblements publics, ainsi que de les défendre contre les arrestations illégales.

     

    L'une des tactiques couramment utilisées par la Bodyguard Unit consistait à protéger les suffragettes lors de rassemblements politiques. La police britannique, irritée par les tactiques militantes des suffragettes, tentait souvent d'arrêter des leaders du mouvement avant ou pendant leurs discours. Grâce à leur entraînement en jujitsu, ces femmes étaient capables de désarmer, de repousser ou de neutraliser les policiers qui tentaient de s'approcher.

     

    Les Techniques Utilisées

     

    Le jujitsu se prête particulièrement bien à la défense contre des adversaires plus forts. Il repose moins sur la force brute que sur l'utilisation de l'élan de l'adversaire, des prises, des clés de bras et des techniques de projection. Les suffragettes pouvaient donc retourner la force des policiers ou de leurs assaillants contre eux. En plus du jujitsu, elles utilisaient parfois des armes improvisées, comme des gourdins cachés dans des banderoles ou des journaux roulés.

     

    L'une des méthodes les plus efficaces consistait à se servir de la surprise et de la discrétion : des attaques rapides, des prises à la gorge ou des projections brusques pouvaient désorienter un adversaire suffisamment longtemps pour que les suffragettes prennent la fuite ou réussissent à protéger leurs camarades...


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  • Zorro, en tant que personnage tel qu'il est dépeint dans les livres, films, et séries, n'a pas existé dans la réalité. Il s'agit d'un personnage de fiction créé par l'auteur américain Johnston McCulley en 1919. Zorro apparaît pour la première fois dans une nouvelle intitulée *The Curse of Capistrano*, publiée dans un magazine pulp. Le personnage devient rapidement populaire et est depuis lors apparu dans de nombreux livres, films, séries télévisées, et bandes dessinées.


    L'inspiration historique

    Bien que Zorro soit un personnage fictif, il est largement inspiré par plusieurs figures historiques qui ont réellement existé, ainsi que par des légendes locales. Voici quelques-unes des principales sources d'inspiration possibles pour le personnage :


    1. Joaquín Murrieta : Ce bandit mexicain du XIXe siècle, souvent appelé le "Robin des Bois de l'Ouest", est considéré par certains historiens comme l'une des principales inspirations pour Zorro. Il est devenu une figure légendaire dans l'Ouest américain, notamment en Californie, pour avoir mené une rébellion contre les colons anglo-saxons et défendu les droits des Mexicains.


    2. Salvador Vallejo : Il s'agissait d'un Californien d'origine espagnole, qui a vécu sous la domination mexicaine et américaine. Vallejo était connu pour ses manières aristocratiques, son talent avec l'épée, et son opposition aux injustices, ce qui en fait un modèle possible pour Zorro.


    3. William Lamport : Ce noble irlandais du XVIIe siècle a mené une vie aventureuse au Mexique colonial sous le nom de *Guillén de Lampart*. Il a lutté contre l'injustice et a même comploté pour renverser les autorités espagnoles coloniales, ce qui lui a valu une exécution par l'Inquisition. Certains pensent que sa vie a pu servir d'inspiration pour le personnage de Zorro.


    Le mythe de Zorro

    Le personnage de Zorro est un justicier masqué, habillé de noir, qui défend les opprimés et combat les autorités corrompues dans la Californie espagnole du début du XIXe siècle. Il est souvent comparé à des figures légendaires comme Robin des Bois. Zorro, dont l'identité secrète est Don Diego de la Vega, est connu pour sa grande habileté à l'épée, son intelligence, et sa capacité à ridiculiser ses ennemis tout en leur infligeant des humiliations publiques.


    En résumé, Zorro en tant que personnage n’a jamais existé, mais il est probablement inspiré de plusieurs figures historiques et légendaires qui luttaient contre l’injustice, notamment en Californie et au Mexique au XIXe siècle.


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  • L’identité précise de la personne qui a dénoncé Jean Moulin, l’un des principaux leaders de la Résistance française durant la Seconde Guerre mondiale, demeure un sujet de controverse et de débat historique. Jean Moulin a été arrêté par la Gestapo le 21 juin 1943 à Caluire, près de Lyon, lors d’une réunion avec d'autres résistants.


    Le contexte de l'arrestation :

    L'arrestation de Jean Moulin, orchestrée par Klaus Barbie, chef de la Gestapo à Lyon, est souvent attribuée à une trahison au sein de la Résistance. La réunion de Caluire, où plusieurs figures de la Résistance étaient présentes, devait être secrète. Toutefois, les Allemands avaient été informés de cette rencontre, ce qui a mené à l'arrestation de Moulin.


    Les principaux suspects :


    1. René Hardy :

      René Hardy, un membre de la Résistance lié au mouvement "Combat", est le principal suspect dans cette affaire. Il a été arrêté par la Gestapo avant la réunion de Caluire mais a réussi à s'échapper dans des circonstances suspectes, juste avant l’arrestation de Jean Moulin et des autres résistants. Plusieurs indices laissent penser qu'il aurait pu collaborer avec les Allemands, même s'il a toujours nié cette accusation. Il a été jugé deux fois après la guerre (en 1947 et en 1950) mais a été acquitté.


    2. D’autres hypothèses :

      Plusieurs autres noms ont été évoqués au fil des ans, mais aucun ne fait consensus. Certains historiens pensent que la dénonciation pourrait provenir de conflits internes au sein de la Résistance ou d’indiscrétions involontaires. Il y avait des tensions entre les mouvements de résistance, en particulier entre les groupes de la résistance communiste et ceux non-communistes, et certains pensent que cela pourrait avoir joué un rôle.


    Le rôle de Klaus Barbie :

    Klaus Barbie, le "boucher de Lyon", est celui qui a personnellement supervisé l'arrestation et l'interrogatoire de Jean Moulin. Moulin a été torturé mais n’a jamais livré d’informations cruciales. Klaus Barbie, capturé des années après la guerre, a été jugé en 1987 pour crimes contre l'humanité, mais il n’a pas révélé de détails supplémentaires sur la trahison ayant mené à l’arrestation de Moulin.


    En conclusion, si René Hardy reste le suspect principal, l'identité de la personne ayant trahi Jean Moulin n'a jamais été définitivement établie, laissant cette question ouverte aux interprétations historiques.


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  • Les relations entre Adolf Hitler et Joseph Staline ont évolué au fil du temps, passant d’une alliance pragmatique à une confrontation totale. Voici un aperçu de leur dynamique complexe :


    1. Le Pacte de non-agression germano-soviétique (1939) :

    Le 23 août 1939, Hitler et Staline signent le pacte Molotov-Ribbentrop, un traité de non-agression qui surprend le monde car il unit temporairement deux puissances idéologiquement opposées : l’Allemagne nazie et l’Union soviétique communiste. Ce pacte comportait également un protocole secret qui divisait l’Europe de l'Est en zones d'influence. Staline en a profité pour annexer des parties de la Pologne, des États baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie), ainsi que la Bessarabie et la Bucovine du Nord (en Roumanie).


    2. Une coopération pragmatique (1939-1941) :

    Pendant cette période, l'Allemagne et l'Union soviétique échangent des ressources, notamment du pétrole et du blé de la part de l'URSS en échange de technologies et de machines allemandes. Toutefois, cette alliance était purement opportuniste, chaque partie étant méfiante de l'autre. Staline voulait du temps pour moderniser l'armée soviétique, tandis qu'Hitler préparait secrètement l'invasion de l'URSS.


    3. L'invasion allemande de l'URSS (1941) :

    Malgré le pacte de non-agression, Hitler lance l'opération Barbarossa le 22 juin 1941, prenant Staline par surprise. Cette invasion marque le début de la guerre à l'Est, une guerre dévastatrice qui deviendra l'un des théâtres les plus sanglants de la Seconde Guerre mondiale.


    4. La rivalité idéologique et stratégique :

    Dès le départ, les deux régimes étaient profondément hostiles l’un à l’autre sur le plan idéologique. Hitler considérait le communisme comme un ennemi mortel et faisait de la conquête de "l’espace vital" à l'Est une priorité dans son programme expansionniste. De son côté, Staline méprisait le nazisme mais voyait le pacte de non-agression comme une manière de retarder la confrontation et de gagner du temps pour se préparer militairement.


    5. La guerre totale (1941-1945) :

    Après l'invasion, la relation entre les deux hommes devient une guerre totale. Staline, initialement choqué par la trahison allemande, met en place une résistance farouche, malgré des pertes colossales. Le front de l'Est deviendra l'une des clés de la défaite nazie, notamment après la bataille de Stalingrad (1942-1943) où l'armée allemande subit une défaite décisive.


    6. Après la guerre :

    Les deux dirigeants ne survivront pas longtemps après la guerre. Hitler se suicide en 1945 à la fin du conflit, tandis que Staline gouverne l'Union soviétique jusqu'à sa mort en 1953. Leurs relations, malgré un épisode d'alliance pragmatique, ont été marquées par une méfiance profonde, une trahison et une guerre acharnée.


    En résumé, les relations entre Hitler et Staline ont été caractérisées par un court moment de coopération opportuniste suivi d'une guerre idéologique et militaire destructrice.


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  • Contexte historique

    Au 17ème siècle, de nombreuses nations européennes, dont la France, l'Angleterre, le Portugal et les Pays-Bas, étaient impliquées dans la traite transatlantique des esclaves. Les navires marchands étaient utilisés pour transporter des marchandises entre l’Europe, l’Afrique et les Amériques, dans un commerce tristement célèbre sous le nom de « commerce triangulaire ». Le "Providentz" faisait partie de ces navires qui assuraient les échanges de marchandises et d'êtres humains entre ces continents.


    Le "Providentz"

    Le "Providentz" était un navire français, probablement un voilier de type "flûte", un modèle de navire utilisé pour le commerce et la guerre en raison de sa grande capacité de chargement. Comme beaucoup d'autres navires de cette époque, il était utilisé à la fois pour le transport de marchandises, mais aussi pour la traite des esclaves. Il faisait partie des navires armés par des compagnies françaises, telles que la Compagnie des Indes occidentales ou des armateurs privés, pour faire du commerce entre la France, les côtes d'Afrique de l'Ouest et les colonies des Amériques.


    En 1674, le "Providentz" effectue un voyage notable. Lors de ce voyage, il quitte les ports français pour les côtes africaines, où il est chargé de capturer des esclaves destinés à être vendus dans les colonies françaises des Antilles. La pratique courante à cette époque consistait à échanger des produits manufacturés ou des armes contre des esclaves africains. Ces derniers étaient ensuite entassés dans les cales des navires et emmenés à travers l'Atlantique dans des conditions inhumaines.


    Naufrage du "Providentz"

    L’épisode marquant de l’histoire du "Providentz" survient en août 1674. Le navire fait route vers les Antilles, transportant une cargaison de marchandises et d’esclaves africains. Cependant, il est frappé par une tempête au large de l’île de la Réunion (appelée alors île Bourbon). Le navire, endommagé et surchargé, fait naufrage près des côtes de cette île.


    Mais ce qui rend cet événement particulier, c'est la rumeur selon laquelle ce naufrage aurait été causé par l'ivresse de l'équipage.


    Selon certaines sources historiques, l’équipage du "Providentz", après avoir consommé de grandes quantités d’alcool, aurait perdu le contrôle du navire. L'ivresse aurait conduit à une navigation imprudente et à de mauvaises manœuvres, ce qui aurait précipité la perte du bateau au large de l'île de la Réunion, alors appelée l'île Bourbon. Ces comportements irresponsables en mer, liés à la consommation excessive d’alcool, étaient malheureusement relativement fréquents sur les navires de l’époque.


    Le navire, en route vers les colonies avec une cargaison d’esclaves et de marchandises, s'est échoué près des côtes. Une partie de l'équipage a péri dans le naufrage, et il est rapporté que quelques esclaves auraient réussi à survivre et se sont enfuis dans l'île.


    Bien que l’histoire exacte du "Providentz" soit entourée d’incertitudes, le rôle de l’ivresse de l’équipage dans le naufrage semble être une explication plausible, surtout dans un contexte où les conditions de vie et de discipline à bord des navires de l’époque étaient souvent précaires.


    Selon les récits historiques, peu de personnes ont survécu à ce naufrage. Cependant, un groupe d'esclaves aurait réussi à atteindre les rives de l’île. Ces survivants se seraient échappés dans l'intérieur de l'île, où ils auraient formé l'un des premiers groupes de "marrons". Les marrons étaient des esclaves qui s’étaient enfuis et qui vivaient dans des communautés autonomes, souvent dans des zones difficiles d’accès, comme les montagnes ou les forêts tropicales.


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  • Giuseppe Ferlini est un explorateur et médecin italien, né en 1797 à Bologne et décédé en 1870. Il est surtout connu pour ses activités d'exploration et de pillage en Nubie, une région située dans l'actuel Soudan, au cours du 19ème siècle.


    Ferlini a commencé sa carrière en tant que médecin militaire dans l'armée égyptienne de Méhémet Ali. C'est durant cette période qu'il s'est intéressé aux richesses et aux trésors supposés de l'ancienne Nubie, une civilisation qui avait prospéré le long du Nil, au sud de l'Égypte. En 1834, il se rend dans la région de Méroé, un site connu pour ses pyramides nubiennes.


    Cherchant des trésors, Ferlini adopte une approche destructrice : il démolit plusieurs pyramides royales pour accéder aux sépultures. Sa méthode était brutale, car il n'avait aucune formation archéologique et n’était pas intéressé par la préservation des sites historiques. Sa quête aboutit à une découverte majeure lorsqu'il trouve un trésor impressionnant dans la pyramide de la reine Amanishakhéto. Ce trésor comprenait une collection de bijoux en or, des bracelets, des colliers et d'autres objets précieux.


    Malgré la valeur de sa découverte, Ferlini eut du mal à convaincre le monde académique de l'époque de l'authenticité et de l'importance de ses trouvailles. Cependant, il réussit à vendre une grande partie des artefacts à des musées européens, notamment en Allemagne (à Munich et à Berlin).


    Le nom de Ferlini reste associé à une approche controversée de l'archéologie, marquée par la destruction de sites historiques en quête de trésors. Si ses découvertes ont contribué à la connaissance des civilisations nubiennes, son manque de considération pour la préservation des sites est largement critiqué aujourd'hui.


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  • Pendant la Seconde Guerre mondiale, les carottes ont été utilisées de manière ingénieuse par les Britanniques pour tromper l'ennemi, en particulier les Allemands, à propos de leurs avancées technologiques dans le domaine de la défense aérienne. Voici comment cela s'est déroulé :


    Contexte : La Bataille d'Angleterre et le Radar


    Les Britanniques avaient développé une technologie de radar très avancée, appelée Chain Home, qui leur permettait de détecter les avions ennemis bien avant qu'ils n'atteignent le territoire britannique. Cette technologie leur donnait un avantage stratégique majeur lors de la Bataille d'Angleterre en 1940, en leur permettant d'intercepter les bombardiers allemands avant qu'ils ne puissent causer des dommages importants.


    L'astuce des carottes


    Pour cacher l'existence de cette technologie radar et expliquer la capacité exceptionnelle des pilotes britanniques à repérer les avions allemands, le ministère de l'Air britannique a lancé une campagne de désinformation. Ils ont répandu l'idée que les pilotes de la Royal Air Force (RAF) avaient une vision nocturne exceptionnelle grâce à la consommation de grandes quantités de carottes.


    Cette campagne a été soutenue par des articles de presse et des affiches de propagande, suggérant que la consommation de carottes, riches en vitamine A, améliorait la vision, en particulier la vision nocturne. Le personnage de "Dr. Carrot" a été créé pour encourager la consommation de carottes parmi la population civile, ce qui avait aussi l'avantage de promouvoir un aliment facilement disponible et cultivable en temps de rationnement.


    Résultats de la Désinformation


    Cette campagne a non seulement convaincu une partie de la population britannique d'adopter une alimentation plus saine, mais elle a aussi semé la confusion chez les Allemands et d'autres ennemis potentiels. Il est difficile de mesurer exactement à quel point cette tromperie a réussi à cacher le véritable rôle du radar, mais l'idée que les carottes amélioraient la vision nocturne s'est largement répandue, même au-delà de la guerre.


    Héritage


    Bien que l'idée que les carottes améliorent significativement la vision nocturne soit un mythe exagéré, elle est encore largement répandue aujourd'hui, en partie à cause de cette campagne de désinformation de la Seconde Guerre mondiale.


    En somme, l'utilisation des carottes pour tromper l'ennemi pendant la Seconde Guerre mondiale est un exemple fascinant de désinformation et de propagande, visant à protéger un atout technologique crucial pour l'effort de guerre britannique.


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  • L'invention de la climatisation n'a, en effet, rien à voir avec le confort au départ, car elle a été initialement développée pour résoudre des problèmes industriels plutôt que pour rendre les espaces de vie plus confortables. Voici les raisons et le contexte historique derrière l'invention de la climatisation :


    Contexte Industriel


    1. Problèmes dans l'industrie de l'imprimerie :

      - William Carrier, l'ingénieur qui est souvent crédité de l'invention de la climatisation moderne, a conçu le premier système de climatisation en 1902 pour résoudre un problème spécifique dans une imprimerie de Brooklyn, New York.

      - Le problème principal était que les variations de température et d'humidité altéraient la qualité du papier et l'encre, rendant l'impression instable et imprévisible. L'humidité élevée faisait gonfler le papier, ce qui compliquait le processus d'impression.


    2. Contrôle de l'humidité :

      - Le système de Carrier a été conçu pour contrôler l'humidité de l'air en la réduisant, ce qui stabilisait les conditions dans l'imprimerie et améliorait ainsi la qualité du produit final.

      - Son invention fonctionnait en faisant passer l'air à travers des serpentins refroidis, ce qui réduisait la température de l'air et condensait l'humidité, la retirant ainsi de l'air ambiant.


    Applications Industrielles


    1. Autres industries :

      - Après son succès dans l'imprimerie, la technologie de Carrier a été rapidement adoptée par d'autres industries nécessitant un contrôle précis de l'humidité et de la température, comme les usines textiles, où l'humidité excessive pouvait entraîner la déformation des fils, ou dans les fabriques de tabac et de chocolat, où la température et l'humidité devaient être strictement contrôlées pour maintenir la qualité des produits.


    2. Cinémas et espaces publics :

      - Ce n'est que plus tard que la climatisation a été introduite dans les cinémas et autres espaces publics pour attirer les clients pendant les chaudes journées d'été. Ces premières installations étaient également motivées par des considérations commerciales plutôt que par le simple confort.


    Confort Personnel : Une Évolution Secondaire


    1. Transition vers le confort domestique :

      - Ce n'est qu'après plusieurs décennies que la climatisation a commencé à être utilisée dans les maisons et les bâtiments résidentiels pour le confort personnel. Cette évolution s'est accélérée après la Seconde Guerre mondiale, avec l'essor économique et la disponibilité accrue de l'électricité.


    2. Impact culturel et économique :

      - L'adoption de la climatisation dans les maisons et les bureaux a transformé les modes de vie, rendant certaines régions (comme le sud des États-Unis) beaucoup plus habitables et permettant des changements économiques et démographiques significatifs.


    L'invention de la climatisation a donc été motivée par des besoins industriels précis, en particulier le contrôle de l'humidité et de la température pour améliorer les processus de production. Le confort personnel, qui est aujourd'hui l'association la plus courante avec la climatisation, est en réalité une conséquence secondaire qui est venue bien après que la technologie ait prouvé son utilité dans l'industrie.


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  • L'affaire McMartin est l'une des affaires judiciaires les plus célèbres et controversées de l'histoire des États-Unis, notamment en raison de sa complexité, de sa durée et de l'impact médiatique qu'elle a eu. Cette affaire est souvent citée comme un exemple de panique morale et de dysfonctionnement judiciaire. Voici les détails :


    Contexte de l'Affaire


    L'affaire McMartin a commencé en 1983 à Manhattan Beach, en Californie, lorsque Judy Johnson, une mère locale, a accusé Ray Buckey, un enseignant de l'école maternelle McMartin Preschool, d'avoir abusé sexuellement de son fils de deux ans. Ray Buckey était le petit-fils de la fondatrice de l'école, Virginia McMartin, et travaillait à l'école avec plusieurs autres membres de sa famille.


    Accusations et Enquête Initiale


    Après les accusations de Judy Johnson, la police a mené une enquête préliminaire et a envoyé des lettres à 200 familles dont les enfants fréquentaient la McMartin Preschool, les informant des accusations et leur demandant de questionner leurs enfants sur d'éventuels abus. Cela a conduit à un grand nombre de signalements d'abus sexuels présumés, souvent très graphiques et incluant des accusations de rituels sataniques, de tunnels secrets sous l'école, et même de sacrifices d'animaux.


    Techniques d'Interrogatoire et Élargissement des Accusations


    Les interrogatoires des enfants ont été menés par l'Institut de traitement et d'évaluation des enfants (Children's Institute International), une organisation qui a utilisé des techniques d'interrogatoire controversées. Ces techniques, souvent suggestives et poussant les enfants à "se rappeler" des abus, ont été critiquées plus tard pour avoir potentiellement induit de faux souvenirs chez les enfants.


    En conséquence, les accusations se sont multipliées et ont impliqué plusieurs membres de la famille McMartin et d'autres employés de l'école. Les allégations sont devenues de plus en plus fantastiques, incluant des récits d'enfants volants, de sorcières, et d'actes sataniques, ce qui a alimenté une panique morale à l'échelle nationale sur les abus rituels sataniques.


    Procès et Déroulement


    Le procès McMartin a commencé en 1987, après plusieurs années d'enquêtes et de préparations. Il est devenu le procès criminel le plus long et le plus coûteux de l'histoire des États-Unis à l'époque, durant près de sept ans et coûtant environ 15 millions de dollars.


    Malgré la durée et l'ampleur du procès, il n'y a eu aucune condamnation. En 1990, après trois ans de procès, Ray Buckey a été acquitté de 52 des 65 accusations portées contre lui, et les jurés se sont retrouvés dans une impasse sur les autres chefs d'accusation. Un deuxième procès a été organisé, mais il s'est également terminé par un non-lieu en 1990.


    Impact et Conséquences


    L'affaire McMartin a eu des répercussions profondes et durables sur la société américaine et le système judiciaire :


    1. Doute sur les témoignages d'enfants : Cette affaire a soulevé de nombreuses questions sur la fiabilité des témoignages d'enfants, en particulier lorsqu'ils sont obtenus par des méthodes d'interrogatoire suggestives ou coercitives.


    2. Panique morale : Elle a contribué à une période de panique morale aux États-Unis dans les années 1980, connue sous le nom de "Satanic Panic", où de nombreuses autres accusations similaires d'abus rituels sataniques ont émergé à travers le pays, souvent sans preuves substantielles.


    3. Réformes judiciaires : L'affaire a conduit à des réformes dans la manière dont les témoignages d'enfants sont recueillis et utilisés dans les procès, ainsi qu'à une plus grande prise de conscience des risques d'hystérie collective et de faux souvenirs.


    4. Impact médiatique...


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  • Oui, à l'origine, les geishas étaient des hommes. Le terme "geisha" signifie littéralement "personne des arts" en japonais, et les premiers geishas étaient donc bien des hommes qui divertissaient les clients dans les maisons de thé, les banquets, et autres rassemblements sociaux au Japon. Ces hommes étaient appelés "taikomochi" ou "hōkan", et ils jouaient des instruments de musique, racontaient des histoires, et animaient les soirées avec des danses et des chansons.


    Pourquoi des hommes ? En raison precisement de ces diffrenets rôles sociaux et culturels qu'ils remplissaient dans la société japonaise traditionnelle. 


    1. Rôle de divertissement : Dans la société japonaise pré-moderne, le divertissement dans les cercles aristocratiques et samouraïs était souvent dominé par des hommes. Les premiers geishas masculins jouaient un rôle similaire à celui des bouffons ou des amuseurs dans les cours européennes. Ils divertissaient les invités lors des banquets et des rassemblements sociaux en racontant des histoires, en jouant des instruments, en dansant, et en engageant les convives dans des conversations légères.


    2. Compétence artistique : Les geishas masculins étaient des maîtres dans les arts traditionnels japonais, tels que la musique, la danse, la poésie, et le théâtre. Leur rôle était de maintenir une atmosphère agréable et divertissante, en utilisant leur expertise dans ces arts pour captiver et amuser les invités.


    3. Soutien émotionnel et social : Outre leur rôle de divertissement, les taikomochi offraient souvent des conseils aux hommes d'affaires et aux samouraïs, jouant un rôle de confident ou de conseiller. Leur statut et leur expérience leur permettaient de comprendre les nuances sociales et politiques, ce qui les rendait précieux dans les cercles influents.


    Mais à partir du XVIIIe siècle, la présence de femmes dans les lieux de divertissement a commencé à être plus acceptée et même préférée. Les femmes geishas, connues pour leur grâce, leur élégance, et leur capacité à engager les clients de manière subtile et sophistiquée, ont rapidement gagné en popularité. Leur capacité à offrir une combinaison d'arts performatifs et de conversation agréable a fait que les clients ont commencé à les privilégier par rapport aux geishas masculins.


    Enfin avec l'évolution des normes sociales et des préférences esthétiques, les femmes ont commencé à être perçues comme plus appropriées pour le rôle de geisha. Elles incarnaient un idéal de beauté et de raffinement qui correspondait mieux aux attentes des clients de l'époque.


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  • Le "Slavery Abolition Act" de 1833 a officiellement mis fin à l'esclavage dans l'ensemble des colonies britanniques, à l'exception des territoires administrés par la Compagnie britannique des Indes orientales, Ceylan (actuellement le Sri Lanka) et Saint-Hélène. Cette loi a libéré environ 800 000 personnes qui étaient réduites en esclavage dans les colonies britanniques, notamment dans les Caraïbes, en Afrique du Sud et au Canada.


    Et si je vous en parleaujourd'hui,c'est pour soulogner son impact financier considérable sur l'État britannique, et ce pour plusieurs raisons :


    1. Compensation des propriétaires d'esclaves : Pour compenser les propriétaires d'esclaves pour la perte de leur "propriété," le gouvernement britannique a prévu une énorme indemnisation. Cette compensation s'élevait à environ 20 millions de livres sterling, ce qui représentait environ 40 % du budget annuel de l'État à l'époque. Cet emprunt était l'un des plus importants jamais réalisés par le gouvernement britannique jusqu'alors.


    2. Dette nationale : Le coût de cette compensation a été si élevé qu'il a contribué à accroître considérablement la dette nationale. Cet emprunt a été remboursé par les contribuables britanniques, et les paiements d'intérêts sur cette dette ont duré jusqu'en 2015, ce qui montre l'ampleur de l'engagement financier.


    3. Impact économique : Les colonies esclavagistes étaient une source importante de revenus pour l'économie britannique à travers le commerce des produits comme le sucre, le coton, et le tabac. L'abolition de l'esclavage a affecté ces économies et, par conséquent, les revenus de l'État. De plus, la transition vers une main-d'œuvre libre n'a pas été instantanée ni sans coûts supplémentaires, ce qui a ajouté à la charge économique.


    4. Répercussions à long terme : Bien que l'abolition ait été moralement justifiée, elle a entraîné une restructuration économique et sociale des colonies britanniques, ce qui a nécessité d'importants investissements et a eu des conséquences économiques à long terme.


    En somme, le "Slavery Abolition Act" a imposé un lourd fardeau financier à l'État britannique en raison des indemnisations massives versées aux propriétaires d'esclaves et des impacts économiques connexes. Cependant, bien que cet acte ait fortement affecté les finances publiques, il n'a pas complètement "ruiné" l'État britannique, mais plutôt accru de manière significative sa dette nationale.


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  • Certains mythes fondateurs se retrouvent dans des civilisations différentes. C'est notamment le cas du mythe d'Atrahasis qui, toutes proportions gardées, rappelle le déluge biblique et l'histoire de Noé.


    Cette légende est l'un des produits de la civilisation babylonienne, qui s'épanouit en Mésopotamie méridionale du début du second millénaire avant J.-C. jusqu'au commencement de notre ère.


    Le récit date du milieu du XVIIe siècle avant J.-C., mais il puise à des sources encore plus anciennes. En effet, le "récit du déluge sumérien" et la fameuse "épopée de Gilgamesh", qui ont pu inspirer la légende d'Atrahasis, datent tous deux de la fin du IIIe millénaire avant notre ère.


    Le mythe d'Atrahasis s'inscrit dans le récit du commencement des temps. Il raconte en effet comment les hommes furent créés. Ils furent conçus à la demande de divinités de second ordre, appelées les "dieux cadets", qui étaient chargés d'aménager la Terre.


    Les êtres humains sont fabriqués avec de l'argile, à quoi on ajoute de la chair et du sang d'une déesse. Ils vont se charger désormais des travaux confiés jusque là aux dieux mineurs.


    Mais la nouvelle espèce humaine se révèle bruyante et ne tarde pas à fatiguer les dieux. Ils lui envoient alors divers fléaux, auxquels ils survivent.


    Ils décident alors de submerger la Terre d'un déluge qui engloutirait les hommes sur son passage. Cependant, le dieu de la sagesse, Enki, veut sauver l'un de ses protégés, un certain Atrahasis.


    Comme le fit Dieu pour Noé, il l'avertit alors de l'imminence du déluge et lui demande de construire une arche, dans laquelle prendraient place deux animaux de chaque espèce.


    Une fois la Terre noyée sous les eaux, les dieux auraient regretté leur action. Mais quand ils s'aperçoivent qu'Atrahasis, réfugié sur son arche, a survécu à la catastrophe, ils changent d'humeur, mécontents qu'un des leurs ait désobéi aux instructions données.


    Cette histoire est reprise, avec des variantes, par d'autres textes fondateurs, dont l'"épopée de Gilgamesh".


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  • L'eugénisme n'était pas propre au nazisme, mais le régime hitlérien est passé, en la matière, de la théorie à la pratique. Cette doctrine préconisait une certaine sélection des naissances, afin d'améliorer la "race".


    Selon ces conceptions pseudo-scientifiques, il fallait d'abord empêcher que des personnes jugées "inférieures", du fait de leurs infirmités ou de leur état mental, aient une descendance.


    Dès son arrivée au pouvoir, en 1933, Hitler, soucieux de créer une véritable "race des seigneurs", se fonde sur ces conceptions pour ordonner la stérilisation de tous ceux qui ne sont pas jugés dignes de la perpétuer.


    Le Führer décide cependant d'aller plus loin dans l'abjection. Pour lui, il ne suffit pas d'empêcher les aliénés et les handicapés de procréer, il faut les éliminer.


    Une logique d'extermination, qui devait s'exprimer plus tard dans la "solution finale", se met donc en place dès 1939. Elle porte le nom de code d'"Aktion 4". Elle est précédée par une intense campagne de propagande, qui insiste sur l'argent dépensé pour maintenir en vie des personnes qui, pour les nazis, sont inutiles à la communauté nationale.


    Craignant cependant des réactions hostiles, les responsables de cette sinistre opération agissent dans le plus grand secret. Les historiens estiment que, de 1939 à août 1941, 70 000 à 80 000 personnes ont été tuées.


    Sans doute pour adoucir la réalité, aux yeux d'une opinion qui, si elle venait à la connaître, pourrait manifester des réserves, le régime parle d'"euthanasie". En fait, les personnes handicapées et les patients des asiles et des hôpitaux étaient assassinés dans des chambres à gaz. Certaines étaient itinérantes, d'autres furent construites pour l'occasion.


    Aussi clandestine fût-elle, cette campagne d'extermination ne pouvait rester ignorée de tous. Des protestations, et notamment celles des Églises, commencent à s'élever. Elles expliquent l'interruption officielle d'"Aktion 4", à l'été 1941.


    Mais les assassinats continuèrent, en réalité, durant toute la guerre. Les historiens estiment qu'environ 300 000 personnes furent victimes d'une campagne d'extermination qui ne cesse qu'avec la capitulation de l'Allemagne nazie, en 1945.


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  • En juin 1941, la Wehrmacht envahit brusquement l'URSS, qui était jusque là l'alliée de l'Allemagne nazie. Dès lors, c'est une lutte à mort entre Hitler et Staline. Ce dernier fait flèche de tout bois pour empêcher la progression de l'ennemi.


    Il utilise notamment l'aviation, dont les raids sont propres à démoraliser les nazis. Parmi les escadres envoyées au combat, figurent des formations qui avaient de quoi étonner les aviateurs de l'époque.


    En effet, elles sont composées uniquement d'équipages féminins. Même si les femmes soviétiques ne sont pas acceptées sur les champs de bataille, elles sont alors autorisées à intégrer l'aviation.


    Trois régiments d'aviation féminins, composant un groupe d'aviation spécifique, sont donc mis sur pied, à l'initiative de Marina Raskova. Détentrice d'un record féminin de vol à longue distance, en 1938, elle est faite, la même année, "héros de l'Union soviétique".


    Staline prête donc une oreille favorable à cette aviatrice hors pair. Il l'autorise, en octobre 1942, à former ces nouveaux régiments. Pour ce faire, Marina Raskova recrute environ 400 aviatrices, mais aussi des mécaniciennes et des opératrices radio.


    Ces escadres féminines se signalent par une autre particularité. Les avions qui les composent iront bombarder l'Allemagne, mais seulement la nuit. Pilotés par celles que les nazis vont bientôt surnommer les "sorcières de la nuit", ces avions nocturnes terrorisent les Allemands.


    C'est surtout le 588e régiment, commandé par une autre aviatrice émérite, Ievdokia Berchanskaïa, qui s'illustre dans ces raids de nuit. La tactique adoptée est ingénieuse, mais éminemment dangereuse.


    Les aviatrices casse-cous volent par groupes de trois, deux avions étant chargés d'attirer le feu des batteries anti-aériennes, tandis que le troisième appareil devait couper son moteur et larguer ses bombes à très basse altitude.


    Les exploits réalisés par ces pilotes pas toujours expérimentées sont d'autant plus remarquables qu'elles volaient sur des appareils antiques. En effet, l'état-major leur avait fourni de vieux biplans, au cockpit ouvert et montés sur des roues de bicyclette !


    En reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à l'effort de guerre, le 588e régiment féminin fut le plus décoré de toute l'aviation soviétique.


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  • Le 31 juillet 1761, un bateau parti de Bayonne fait naufrage sur les rochers de l'île de Tromelin, située à l'est de Madagascar at au nord de l'île Maurice. Environ 90 personnes périssent noyées.


    Mais plus de 200 parviennent à gagner l'île. Parmi eux, 80 esclaves achetés illégalement à Madagascar. Enfermés dans la cale du navire, ils n'arrivent à en sortir que quand la coque se brise sur les récifs.


    En deux mois, les naufragés parviennent à construire une embarcation de fortune, dans laquelle tous les passagers ne peuvent monter. La décision est rapidement prise : seuls les blancs embarquent, les esclaves malgaches restant sur place. Mais l'équipage, qui leur donne trois mois de vivres, les rassure : on ne manquera pas de venir les chercher dès que possible.


    Mais la promesse ne sera pas tenue. Il faudra attendre 1776 pour que les survivants soient secourus. Il ne restait alors sur l'île que sept femmes et un bébé. Les naufragés auront donc survécu 15 ans sur cet îlot de 1 km2, à plus de 400 kilomètres de toute terre habitée.


    Ce rocher perdu au milieu de l'océan se révèle pourtant peu propice à toute survie. Il est pratiquement dépourvu de végétation et sans cesse balayé par des vents qui tournent parfois au cyclone.


    Les naufragés parviennent pourtant à surmonter ces obstacles. Des fouilles récentes, sur l'îlot, ont révélé la présence d'objets du quotidien, comme des cuillères ou des bols, fabriqués avec les moyens du bord.


    Les recherches ont également permis de trouver des traces de vêtements, tissés avec des plumes d'oiseaux. En apparence inhospitalière, l'île ne manquait pourtant pas de ressources. Les oiseaux de mer la fréquentaient et les tortues s'y pressaient pour venir pondre.


    Par ailleurs, les outils, les voiles et mâts du bateau, ainsi que les provisions que renfermaient ses cales, ont été très utiles aux rescapés.


    D'autres indices montrent que les naufragés ont tenté, à deux reprises, de quitter l'îlot sur des radeaux. Il est d'ailleurs possible que l'un d'eux ait atteint Madagascar, même si les éventuels survivants ne se sont pas manifestés.


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  • Vêtu d'un blouson de cuir et coiffé d'un vieux chapeau, le personnage d'Indiana Jones nous est apparu, sous les traits d'Harrison Ford, dans plusieurs films de Steven Spielberg.


    Mais cet archéologue féru d'aventures aurait été inspiré par un explorateur bien réel, du nom d'Hiram Bingham. Il est vrai que le créateur d'Indiana Jones, le cinéaste George Lucas, a toujours nié cette filiation.


    Né en 1875, à Hawaï, où son père est pasteur, Hiram Bingham fait des études à l'université de Yale. La chance continue à lui sourire. En effet, il épouse une riche héritière, puis décroche un doctorat d'histoire à Harvard.


    Hiram Bingham est surtout connu pour avoir découvert, comme Indiana Jones, les ruines d'une cité mythique. En effet, il est le premier Européen à atteindre le sommet du piton rocheux où se dresse, dans les Andes centrales, la fameuse Macchu Picchu, où résidait l'Empereur inca.


    L'expédition a lieu en 1911 et elle assure la gloire d'Hiram Bingham, alors professeur d'histoire à Yale et spécialisé dans l'histoire de l'Amérique latine.


    L'homme, en effet, n'est pas seulement un intellectuel rigoureux. C'est aussi un ambitieux, qui rêve de passer à la postérité comme le découvreur d'une cité oubliée. Et il a un modèle : Heinrich Schliemann, qui a retrouvé l'antique Troie.


    Si personne ne conteste sa découverte à l'archéologue, ses idées, en revanche, ont suscité une certaine controverse. À vrai dire, il défendait, comme la majorité de ses contemporains, une vision colonialiste du passé mais aussi du présent.


    De fait, il considérait les trésors découverts au Pérou comme le bien légitime des États-Unis. Contrairement à sa promesse, il ne les a jamais rendus.


    Et il approuvait l'idée très répandue selon laquelle l'Amérique latine était la chasse gardée de son puissant voisin du nord. Il avait même conseillé d'annexer le Mexique.


    Quoi qu'il en soit, la vie aventureuse d'Hiram Bingham se résume à sa découverte de Macchu Picchu. Une fois rentré chez lui, en effet, il se consacre à la politique et à l'enseignement jusqu'à sa mort, en 1956.


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  • Dans les années 1950, une équipe de scientifiques découvre, en Irak, des squelettes d'hommes, de femmes et d'enfants, datant d'environ 45.000 ans. Ce sont des Néandertaliens. Un détail retient aussitôt l'attention d'un des chercheurs.


    Il trouve en effet de petits tas de pollens près des ossements d'un homme bientôt surnommé "Shanidar IV", du nom de la grotte. Certains y ont vu la preuve que l'homme de Néandertal apportait des fleurs à ses morts.


    Un Néandertalien fleurissant le caveau de ses défunts ? Il y avait là de quoi adoucir l'image de brute que de nombreux scientifiques se faisaient alors de cet homme préhistorique.


    Une hypothèse à revoir


    Cette découverte de ce qu'on devait appeler la "tombe fleurie" prouvait-elle que les Néandertaliens avaient élaboré des rituels d'inhumation centrés sur les disparus ?


    Si tel était le cas, ces hommes, donnés pour des êtres frustes, devaient éprouver une véritable empathie pour leurs morts. Un élément qui ne pouvait que confirmer la manière dont on voyait désormais les Néandertaliens, dont le système de pensée était bien plus complexe qu'on avait pu le supposer à un moment.


    Mais cette théorie de la "tombe fleurie" est aujourd'hui remise en cause. Se penchant à nouveau sur la question, une équipe de chercheurs a découvert que les pollens trouvés près des ossements n'appartenaient pas à des fleurs poussant à la même saison.


    Autrement dit, l'idée que ces hommes préhistoriques aient cueilli des fleurs poussant à proximité de la grotte, puis les aient réunies en bouquets avant de les déposer près des dépouilles, ne tenait plus.


    Les dépôts de pollen seraient plutôt dus à l'activité d'abeilles dont a retrouvé des traces dans la grotte de Shanidar. D'autres scientifiques attribuent aux rongeurs la présence de ces amas de pollen.


    Si l'homme de Néandertal ne fleurissait peut-être pas ses tombes, il apportait beaucoup de soin à l'inhumation de ses morts. En effet, tous les corps, orientés dans une certaine direction, étaient placés dans une position fœtale. Par ailleurs, un grand rocher, placé à l'avant de la nécropole, en signalait l'existence.


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