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  • Les prêtres « venus d’ailleurs », comme les décrit l’Église catholique, sont nombreux en France : ils seraient environ 3 000, soit 20% du total des prêtres sur le territoire français, selon des estimations. Des chiffres qui ont grimpé en flèche dans les années 1990, à cause de plusieurs facteurs : baisse des vocations en France, vieillissement des prêtres actifs, sécularisation de la société, les églises recrutent donc ailleurs.

    Les plus nombreux sont les prêtres « fidei donum », qui se déplacent de l’étranger vers la France pendant 3 à 6 ans, parfois plus, en vertu d’une convention passée entre deux diocèses. D’autres se déplacent pour des missions d’études et certains viennent de l’étranger pour quelques mois pour faire des remplacements pendant les vacances estivales des prêtres locaux. En France, 80% ces prêtres « venus d’ailleurs » sont du continent africain : des prêtres missionnaires du Sud vers le Nord. Rencontres et reportage auprès de plusieurs prêtres du continent africain en France. (Rediffusion)

    Invitée en studio : Corinne Valasik, maîtresse de conférences en Sociologie, Institut Catholique de Paris ; chercheur statutaire au Groupe Sociétés Religions et Laïcité de l’École Pratique des Hautes Études - CNRS.

    Reportage lors de la session « retour » organisée par la CEF (Conférence des Évêques de France), avec des témoignages de plusieurs prêtres de RDC, Madagascar, Côte d’Ivoire, Bénin…

    Reportage auprès du curé de la paroisse de Saint-Maur-des-Fossés, le prêtre rwandais Benoît Hagenimana, récemment incardiné par le diocèse de Créteil.

  • La conversion religieuse est un processus complexe qui implique une démarche individuelle mais qui peut aussi procéder d'un phénomène collectif. Pourquoi certains décident de se convertir à une religion, et surtout comment ? Quels sont les éléments déclencheurs, catalyseurs, qui opèrent à différents niveaux (intellectuel, physique, artistique) ? Qu’est-ce que ces changements impliquent pour celles et ceux qui ont abandonné l’islam pour le catholicisme, ou l’inverse ? Réunis à Lyon, en juillet 2023, lors du 5è Congrès des Études sur le Moyen-Orient et les mondes musulmans, de jeunes chercheurs nous ont fait part des travaux qu’ils ont menés en France.

    Certains convertis qui ont choisi d’« entrer ou de sortir de l’islam, ou du catholicisme » ont aussi accepté de nous livrer leurs témoignages.

    Intervenants :

    - Loïc Le Pape, sociologue, maître de conférences à l’Université Paris I Panthéon Sorbonne

    - Samir Abdelli, doctorant en Histoire contemporaine, EHESS – CETOBaC

    - Stefania Carriglio, doctorante en Anthropologie sociale à l’EHESS

    - Hajar Masbah, doctorante en Anthropologie à l’EHESS (travaille sur l’artification du religieux)

    - Julien Argoud, doctorant affilié au CERI-Sciences Po

    - Témoignage de convertis (vers le catholicisme ou vers l’islam).

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  • Quel avenir pour l’Église catholique ? Comment l’ancrer dans le XXIè siècle et en faire une église plus inclusive, moins verticale, sans renier son unité ? Cette grande question était posée, lors du synode à Rome du 4 au 29 octobre 2023, avec une majorité d’évêques mais aussi des « non évêques » : plus de 400 participants, dont 365 avec un droit de vote et parmi eux, des femmes et des laïcs pour la première fois dans l’histoire de l’institution, tous réunis en tables rondes, en cassant les codes hiérarchiques.

    Les étapes de ce synode voulu par le pape François ont commencé en 2021 avec la consultation des églises locales, nationales, régionales pour faire remonter à Rome les grandes questions, non sans certaines résistances : la place et le rôle des femmes et des laïcs dans l’Église, la lutte contre les abus sexuels, contre le cléricalisme et la toute-puissance des évêques, la question du mariage des prêtres, l’ordination d’hommes mariés, l’accueil des personnes LGBT, autant de questions sensibles, qui sont perçues différemment selon les régions du monde, alors que l’enjeu pour l’Église catholique est de conserver son unité et sa crédibilité.

    Dans le rapport de synthèse du synode paru, samedi 28 octobre 2023, un chapitre entier est consacré à la place des femmes dans l’Église, l’un des textes qui a été le plus âprement discuté. Plus de 80 propositions seront débattues, en octobre 2024, lors du prochain synode des évêques, le pape aura ensuite le dernier mot.

    Invités en studio :

    - Christoph Theobald, théologien jésuite franco-allemand, expert pour le Synode sur la synodalité, auteur de « Un nouveau concile qui ne dit pas son nom ? » (Éd. Salvator, 2023)

    - Pierre Diarra, professeur de Théologie à l’Institut Catholique de Paris, consulteur au dicastère pour le dialogue interreligieux

    - Adeline Fermanian, co-présidente du Comité de la jupe (association pour la promotion de l’égalité des femmes et des hommes dans les religions).

    Intervenants :

    - Sœur Mary Lembo, religieuse de la Congrégation des sœurs Sainte Catherine d’Alexandrie, formatrice de maisons religieuses et de séminaires et psychothérapeute, auteure de « Religieuses abusées en Afrique, faire la vérité » (Éd. Salvator, 2022)

    - Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise

    - Paroissiens de l’Église St Yves à La Courneuve

    - Éric Sénanque, correspondant de RFI à Rome.

  • La Mongolie est aujourd’hui le seul pays à majorité bouddhiste Vajrayana (hormis le Bhoutan), sa Constitution de 1992 garantit la liberté religieuse, offrant un pluralisme unique dans la région. Pays bordé par deux géants, la Chine d’un côté, la Russie de l’autre, la Mongolie a su, depuis le retour à la démocratie en 1991, allier le bouddhisme himalayen de l’École Gelugpa (tibétain), et le tengrisme, religion locale que Gengis Khan avait adoptée et que certains brandissent aujourd’hui comme une revendication identitaire -, sur fond de chamanisme, avec des minorités chrétiennes ou musulmanes. Comment ce pays longtemps conquérant s’est-il construit à la croisée de ces croyances et des influences des empires et des États voisins ?

    Loin du fracas de la guerre à Gaza, en Ukraine ou au Soudan, plongée dans cette histoire passionnante qui nous éclaire sur l’ouverture religieuse des Mongols aujourd’hui.

    Invité en studio : Éric Vinson, directeur de l’Institut d’Études bouddhiques, spécialiste du fait religieux et de la laïcité.

    Correspondance à Rome : Éric Sénanque, présent en Mongolie lors du voyage apostolique du pape François.

  • Ce mardi 17 octobre, journée mondiale de refus de la misère, de nombreuses organisations qui luttent contre la pauvreté ont relancé leurs appels en France et dans le monde entier sur l’urgence à agir, en incluant les contextes de guerre dont les effets précipitent des familles entières dans la misère et la pauvreté.

    Depuis les attaques d’une violence inouïe du Hamas le 7 octobre 2023 et la riposte d’Israël qui pilonne sans relâche la bande de Gaza, de nombreux appels ont été lancés notamment pour l’arrêt des bombardements israéliens sur Gaza et la mise en place de couloirs humanitaires pour les populations civiles. « Il ne faut pas que la guerre ait le dernier mot et pour cela il faut qu’il y ait un changement du cœur des gens », espère Jean-Jacques Pérennès, frère dominicain, directeur de 2015 à 2023 de l’Institut Biblique et archéologique français de Jérusalem.

    Intervenants :

    - Anne-Marie Pasquale, déléguée nationale d’ATD Quart Monde

    - Bruno Dabout, délégué général du mouvement international ATD Quart Monde

    - Témoignages de travailleurs avec et sans papiers, sur le parvis du Trocadéro le 17 octobre 2023

    - Pierre Lunel, écrivain, auteur de plusieurs ouvrages dont « L’abbé Pierre intime » (avril 2023, éd. Plon)

    - Adrien Chaboche, délégué général d’Emmaüs International

    - Jean-Jacques Pérennès, prêtre dominicain, directeur de l’École Biblique et archéologique de Jérusalem de 2015 à 2023.

  • La violence des attaques du Hamas contre des civils sur le territoire israélien a choqué et provoqué la sidération. Jamais une telle opération de terreur n’avait été menée sur le sol israélien où, en outre, plusieurs dizaines de personnes ont été prises en otage. La riposte de l’armée israélienne pilonnant Gaza et privant l’enclave d’eau, de gaz et d’électricité suscite de nombreuses réactions, plusieurs organisations la qualifient de punitive et contraire au droit international humanitaire. Comment maintenir le dialogue et l’humain au centre des échanges lorsqu’on est loin, sur le sol français, où résonne l’onde de choc du conflit israélo-palestinien dans ce moment particulièrement violent ?

    Reportage auprès de l’AJMF, l’Amitié judéo-musulmane de France, une association laïque qui œuvre au dialogue entre juifs et musulmans, présidée par le rabbin de Ris-Orangis Michel Serfaty.

  • Alors que ce mercredi 4 octobre 2023, s’est ouverte à Rome l’assemblée plénière du synode pour plancher sur l’avenir de l’Église catholique, plusieurs voix se font entendre sur la nécessité de réformer en profondeur cette institution, considérée comme trop dogmatique, à la hiérarchie pyramidale et déconnectée de la réalité.

    Rencontre avec plusieurs de ces croyants restés attachés aux messages des Évangiles et à la figure de Jésus : certains sont très critiques des structures actuelles, plusieurs ont quitté les Églises dont ils étaient prêtres, d’autres y sont restés mais sont sévères à l’égard de l’institution religieuse, ou parfois ont choisi d’embrasser une autre religion, enfin d’autres encore observent et analysent ces mutations et la volonté de réforme avec le recul géographique, en se décentrant du continent européen où Rome exerce son pouvoir ecclésial.

    Invité en studio :

    Robert Ageneau, éditeur, fondateur des éditions Karthala.

    Intervenants :

    - Jacques Musset, Français, chercheur catholique libéral, ancien prêtre, auteur de « Jésus pour les non religieux, rendre son humanité au prophète de Nazareth » (éd. Karthala, 2023)

    - José Arregi, Espagnol, théologien, ancien prêtre, ancien professeur de Théologie à l’Université jésuite de Deusto à Bilbao

    - Jean-Pol Gallez, Belge, juriste et théologien

    - Pierre Diarra, Malien, professeur de Théologie à l’Institut Catholique de Paris, consulteur au dicastère pour le dialogue interreligieux

    - Marie-France Landreau, laïque française, catholique désormais engagée chez les protestants.

  • Depuis plus de 700 ans, plusieurs courants de l’islam s’opposent, entre ceux qui vouent un culte aux saints, le plus souvent des soufis, qu’on appelle « islam des tombeaux », et ceux qui refusent toute intercession entre Dieu et les hommes, les salafistes et les wahhabites, « l’islam des mosquées ». Parfois, confrériques soufis et salafistes s’entremêlent. Les politiques s’en emparent, certains pour contrôler ce culte des saints, voire l’instrumentaliser, ou le combattre.

    D’autres tentent une voie médiane pour trouver un compromis. Reportages en Irak et au Pakistan et entretien avec Thierry Zarcone qui publie « L’islam déchiré. Le saint, le salafiste et le politique ».

    Invité : Thierry Zarcone, historien et spécialiste de l’islam, directeur de recherches au CNRS, auteur de « L’islam déchiré, le saint, le salafiste et le politique » (éditions du CERF, 2023).

    Reportages auprès d’une confrérie soufie au Kurdistan irakien lors de la cérémonie du zikr / Théo Renaudon.

    Reportages auprès d’une confrérie soufie au Pakistan durant le qawwali / Sonia Ghezali.

    (Rediffusion).

  • Le pape François s’est rendu à Marseille, les 22 et 23 septembre 2023, à l'initiative du cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, pour clore les Rencontres Méditerranéennes où étaient invités 70 évêques et 70 jeunes des cinq rives de la Méditerranée pour redonner une impulsion à la rencontre entre les peuples afin de tendre vers la paix. Une impulsion attendue alors que les lignes de fracture se multiplient, entre guerres, conflits religieux, drames migratoires, replis identitaires et politiques, inégalités économiques, dérèglements climatiques.

    Le point fort de la visite du souverain pontife dans la ville méditerranéenne marquée par plus de 3 000 ans d’histoire et de métissage, a été son pèlerinage à Notre-Dame de la Garde, la basilique qui domine la cité phocéenne, où il a rendu hommage aux marins et migrants disparus en mer, un sujet qui lui tient particulièrement à cœur. « La Méditerranée est un cimetière pour les migrants, mais l’Afrique du Nord est pour eux le plus grand cimetière », avait-t-il déclaré en août 2023.

    Le pape François a présidé une messe géante, samedi 23 septembre 2023, au mythique stade Vélodrome en présence de 60 000 personnes.

    Dans cette émission, plusieurs personnes, Marseillais, évêques de plusieurs pays de la Méditerranée, s’expriment sur les enjeux de cette visite du pape François à Marseille, sur sa volonté d’unir l’Église sur des sujets qui divisent, en particulier, sur la question migratoire. « L’accueil ne doit pas être conditionné pour se débarrasser du problème, en déplaçant les frontières de l’Europe vers le Sud, car on amplifie le problème », s’exprimait ainsi un des évêques d’un pays d’Afrique du Nord. « Nous devons défendre la vie humaine, nous ne pouvons pas accepter dans l’indifférence que chaque jour il y ait des personnes qui meurent dans le désert ou dans la Méditerranée », a insisté le cardinal Cristobal Lopez Romero, archevêque de Rabat. « Nous devons affirmer le droit à la migration. À migrer ou ne pas migrer, c’est un des droits humains de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Nous devons aussi appeler les dirigeants politiques européens à pratiquer une politique migratoire ouverte et pas uniquement répressive ».

  • Marseille accueillera, du 17 au 24 septembre 2023, les Rencontres Méditerranéennes, avec 70 évêques et 70 jeunes de toutes confessions pour évoquer les défis auxquels la Méditerranée est confrontée : l’eau, les ressources naturelles, les questions écologiques, les migrations surtout, le dialogue interreligieux, la rencontre entre les cultures. Des conférences, expositions et concerts se dérouleront donc à Marseille, ville ouverte sur la Méditerranée et sur le monde… des milliers de personnes sont attendues.

    Car ce programme doit culminer, le vendredi 22 septembre 2023, avec la visite du pape François, à l’invitation du cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille : le pape devrait effectuer son pèlerinage à Notre-Dame de la Garde, la basilique qui domine Marseille, où sera rendu un hommage aux migrants disparus en mer, un sujet qui lui tient à cœur. Et enfin, il présidera une messe géante, le samedi 23 septembre, au mythique stade Orange Vélodrome.

    Qui de mieux pour parler de Marseille, avec un regard sur la Méditerranée, que l’archevêque de Marseille lui-même, Mgr Jean-Marc Aveline, qui a été fait cardinal par le pape François, il y a un an (2022) : Mgr Aveline est notre invité dans cette émission.

    Invité : Mgr Jean-Marc Aveline, cardinal et archevêque de Marseille.

  • Depuis une trentaine d’années, le nombre d’églises évangéliques ne cesse de croître sur le continent africain. Il s’agit de mouvements issus du protestantisme anglo-saxon, qu’on appelle pentecôtistes, charismatiques ou de réveil. Sébastien Fath, historien et spécialiste du protestantisme évangélique nous éclaire sur cette expansion postcoloniale.

    « Il y a une fabrique d’une nouvelle classe moyenne en Afrique de l’Ouest qui, aujourd’hui, s’appuie de plus en plus sur ces églises, sur ce christianisme postcolonial, et ce serait une erreur de réduire les églises de réveil à une forme de misérabilisme, à des planches de salut dans un contexte de misère, de souffrance, de douleur, de maladie, avec tous ses excès, il n’y a pas que cela », souligne Sébastien Fath. « Il y a ce christianisme postcolonial, mais également énormément de passerelles », insiste-t-il, « de va-et-vient entre les différents lieux de culte, il n’est pas rare de se rendre tantôt à l’église catholique, d’aller à la rencontre du pape lorsqu’il visite Kinshasa et le soir d’aller prier dans une église de réveil ». Décryptage de cet essor fulgurant des églises évangéliques et de réveil sur le continent africain, illustré de reportages à Abidjan et à Kinshasa.

    Invité en studio : Sébastien Fath, historien et spécialiste du protestantisme évangélique, membre du Groupe Sociétés Religions Laïcités (Laboratoire de recherches du CNRS et de l’École Pratique des Hautes Études).

    Reportage à Abidjan : Bineta Diagne, envoyée spéciale permanente de RFI en Côte d’Ivoire.

    Reportage à Kinshasa : Véronique Gaymard.

    (Rediffusion).

    Pour aller plus loin : Les évangéliques à la conquête du monde, documentaire diffusé le 4/04/2023 sur ARTE.

    ► À écouter aussi sur RFI : Églises évangéliques en France: l'expansion via les diasporas et les migrations.

    En images

  • Après avoir décrit dans le premier volet, rediffusé le 27/08/2023, les mécanismes de l’emprise spirituelle et les conséquences sur les personnes victimes, nous examinons dans ce second épisode les moyens de sortir de ces phénomènes d’emprise spirituelle, notamment au sein de l’Église catholique, pour parvenir à se reconstruire : mettre des mots sur ce qu’on a subi, replonger au plus profond de son être, établir les faits et être en mesure de les dénoncer auprès des autorités religieuses mais aussi devant la justice, et surtout être cru.

    Interviews :

    - Isabelle Chartier-Siben, médecin, psychothérapeute, victimologue, présidente de l’association « C’est-à-dire » d’aide aux victimes d’abus physiques, psychiques et spirituels

    - Marie-Jo Thiel, professeure émérite à l’Université de Strasbourg en éthique et théologie morale, médecin de formation, « Abus sexuels. Écouter, enquêter, prévenir » (Presses universitaires de Strasbourg, 2022), « L’Église catholique face aux abus sexuels sur mineurs » (éditions Bayard, 2019), « Plus forts car vulnérables » (éditions Salvator – à paraître)

    - Isabelle Le Bourgeois, religieuse de spiritualité ignacienne, psychanalyste sur la vie affective et sur les questions d’emprise pour les religieux et religieuses, auteure de « Espérer encore » (Éditions Desclée de Brower, 2006), « Le Dieu des abîmes » (Albin Michel, 2020)

    - Mary Lembo, religieuse de la Congrégation des sœurs Sainte Catherine d’Alexandrie, formatrice de maisons religieuses et de séminaires et psychothérapeute, auteure de « Religieuses abusées en Afrique, faire la vérité » (Éditions Salvator, 2022)

    - Patrick Goujon, jésuite, professeur de Théologie au Centre Sèvres, spécialiste de l’histoire de la direction spirituelle

    - Témoignages de victimes d’emprise et d’agressions sexuelles dans l’église : Françoise et Hugues.

    (Rediffusion)

  • Emprise et abus spirituel : de quoi parle-t-on ? quels sont les mécanismes de l’emprise, de cette prise de pouvoir sur l’autre, dans des sectes mais aussi dans les religions ? Comment opèrent-ils en particulier au sein de l’Église catholique, qui peuvent mener aux abus et agressions sexuels ? Premier épisode avec des témoignages croisés de celles et ceux qui tentent de sortir les victimes de cette toile d’araignée.

    Dimanche prochain (3/9/2023) : le second épisode sera consacré aux moyens de sortir de cette emprise spirituelle, pour parvenir à se reconstruire, aux travaux entrepris au sein des institutions religieuses pour y remédier, notamment par la formation.

    Interviews :

    - Isabelle Chartier-Siben, médecin, psychothérapeute, victimologue, présidente de l’association « C’est-à-dire » d’aide aux victimes d’abus physiques, psychiques et spirituels

    - Marie-Jo Thiel, professeure émérite à l’Université de Strasbourg en éthique et théologie morale, médecin de formation, « Abus sexuels. Écouter, enquêter, prévenir » (Presses universitaires de Strasbourg, 2022), « L’Église catholique face aux abus sexuels sur mineurs » (éditions Bayard, 2019) ; « Plus forts car vulnérables » (éditions Salvator – à paraître)

    - Isabelle Le Bourgeois, religieuse de spiritualité ignacienne, psychanalyste sur la vie affective et sur les questions d’emprise pour les religieux et religieuses, auteure de « Espérer encore » (Éditions Desclée de Brower, 2006), « Le Dieu des abîmes » (Albin Michel, 2020)

    - Mary Lembo, religieuse de la Congrégation des sœurs Sainte Catherine d’Alexandrie, formatrice de maisons religieuses et de séminaires et psychothérapeute, auteure de «Religieuses abusées en Afrique, faire la vérité» (Éditions Salvator, 2022)

    - Témoignages de victimes d’emprise et d’agressions sexuelles dans l’Église : Françoise, Hugues et Stéphane.

    (Rediffusion)

  • L’Inde, bientôt le pays le plus peuplé au monde, compte environ 80% d’hindouistes, 14% de musulmans, mais aussi des chrétiens, des sikhs, des jaïns, des bouddhistes... Un pays pluriel et un État séculier. Mais depuis 2014, le parti nationaliste hindou, le BJP, ne cesse d’instrumentaliser la religion pour faire de l’Inde un « hindu rashtra », un pays hindou. Une tension croissante, des pressions et violences qui se multiplient notamment à l’encontre de la minorité musulmane, mais aussi chrétienne, alors que le BJP se positionne pour les élections législatives du printemps 2024.

    Reportages en Inde : Sébastien Farcis.

    Invitée en studio : Anne Viguier, historienne, maîtresse de conférences à l’INALCO, auteur de « Brève histoire de l’Inde, du pays des mille dieux à la puissance mondiale » (éditions Flammarion, 2023)

    Interview : Christophe Jaffrelot, chercheur au CERI-Sciences Po et au CNRS, auteur de « L’Inde de Modi, national-populisme et démocratie ethnique » (éditions Fayard, 2019, version anglaise révisée en 2023).

    (Rediffusion)

  • Le sanctuaire marial de Fatima au Portugal attire, tous les ans, des millions de pèlerins du monde entier. C’est ici que la Vierge serait apparue à trois petits bergers en 1917. Un contexte historique particulier avec la Première Guerre mondiale et la Révolution Russe et des croyances populaires que l’Église catholique a su entretenir.

    Une histoire que le régime de Salazar (1933-1974) qui a dirigé le pays d’une main de fer, pendant 40 ans, a lui aussi utilisée à son profit, avec une forte connotation anticommuniste. Reportage à Fatima, guidée par deux historiens, Antonio Matos Ferreira et Duncan Simpson.

    Invités (reportage) :

    - Antonio Matos Ferreira, historien, spécialiste du catholicisme, professeur de Théologie à l’Université Catholique du Portugal

    - Duncan Simpson, chercheur à l’Institut de Sciences Sociales de l’Université de Lisbonne, historien, spécialiste du régime de « l’État Nouveau » de Salazar.

  • Les Journées Mondiales de la jeunesse 2023 ont rassemblé à Lisbonne, au Portugal, plus d’un million et demi de jeunes catholiques du monde entier, du 1er au 6 août 2023. Le pape François arrivé le 2 août y aura prononcé 11 discours, jusqu'à la grande messe célébrée dimanche 6 août, malgré sa santé fragile. Il aura rencontré des victimes des abus sexuels dans l'Église portugaise, des rencontres à huis clos très attendues. Il s'est rendu au sanctuaire marial de Fatima où il a prié pour la paix.

    Il a surtout exhorté les jeunes à ne pas avoir peur et a insisté sur le fait que l'Église était ouverte à tous.

    Pour ces premières JMJ post-Covid après le Panama en 2019, la capitale portugaise s'était préparée à accueillir des dizaines de milliers de pèlerins de plus de 150 pays. Tous les continents étaient représentés, même si de nombreux jeunes notamment du continent africain n'avaient pas pu obtenir leur visa. Quelles sont les attentes des nouvelles générations de catholiques que le pape appelle à agir ? Quels dialogues entre les cultures et traditions, et quels défis pour l’Église catholique en perte de vitesse sur le continent européen ?

    Le pape François a annoncé que les prochaines JMJ se dérouleront en 2027 à Séoul, en Corée du Sud. Avant cela le Jubilée des Jeunes sera célébré à Rome, en Italie, en 2025.

  • En juin 2023, un rapport de l’AED, Aide à l’Église en Détresse (une fondation pontificale qui soutient les chrétiens dans le monde) faisait apparaître une nette dégradation de la liberté religieuse dans plus de 60 pays : violations des droits des communautés religieuses, violation du droit à croire ou à ne pas croire, persécutions, multiplication d’attaques, conversions forcées… en toute impunité.

    Un recul de la liberté religieuse qui s’est accentuée avec l’épidémie de Covid, la guerre en Ukraine et l’augmentation de la pauvreté.

    Le niveau de violence s’est particulièrement accru sur le continent africain : en cause, de nombreux groupes armés djihadistes qui ont étendu leur contrôle sur les territoires, notamment dans le Sahel.

    Rencontre avec Mgr Laurent Dabiré, président de la Conférence épiscopale Burkina-Niger et évêque de Dori (au nord-est du Burkina Faso): il témoigne de la situation sécuritaire très difficile au Burkina Faso, à majorité musulmane, et de l’instrumentalisation du religieux par les groupes djihadistes, dans ce pays dirigé par une junte militaire, qui a connu deux coups d’État successifs en 2022. Malgré cela, l’évêque de Dori est convaincu que le dialogue interreligieux doit perdurer entre les différentes communautés. (Entretien réalisé en juin 2023, avant le coup d’État du 26 juillet 2023 au Niger).

    Plusieurs jeunes catholiques de la région seront présents à Lisbonne, au Portugal, pour les Journées Mondiales de la Jeunesse qui se déroulent, du 1er au 6 août 2023, en présence du pape François.

    ⇒ Le rapport de l'AED, juin 2023.

    Invité : Mgr Laurent Dabiré, évêque de Dori et président de la Conférence épiscopale du Burkina-Niger.

  • 5 ans après la chute de l’organisation de l’État Islamique en Irak et 20 ans après l’invasion américaine, dans quelle situation se trouvent les chrétiens de cette région du monde, qu’on appelle les chrétiens orientaux ? Comment se reconstruisent non seulement les édifices, mais aussi les liens et la confiance entre les différentes communautés religieuses, notamment en Irak ?

    La situation reste difficile même si cette reconstruction s’est mise en place. Les violences et les horreurs commises par l’EI ont laissé des séquelles profondes, la confiance entre communautés religieuses s’est rompue, même si le voyage du pape François en mars 2021 a relancé le dialogue.

    Début juillet 2023, de nouvelles tensions sont apparues, politiques cette fois : le président irakien a annulé un décret de 2013 qui reconnaît les fonctions du cardinal Louis Raphaël Sako (le patriarche de l’Église catholique chaldéenne d’Irak), sur fond de conflits sur les biens de l’Église.

    Pourtant début mars 2023, la directrice générale de l’Unesco Audrey Azoulay était à Bagdad, mais aussi à Mossoul, ville détruite par Daech (EI) qui y avait installé en 2014 la capitale de son califat pendant 3 ans, une ville en grande partie détruite. Quelques jours auparavant, une délégation composée d’évêques français (de la Conférence des Évêques de France) et de représentants de l’Œuvre d’Orient s’était rendue également dans le pays pour apporter son soutien aux chrétiens d’Irak (entre 300 000 et 400 000, sur 1,5 million il y a 20 ans). Parmi les membres de cette délégation, Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l’Œuvre d’Orient.

    - Invité en studio : Mgr Pascal Gollnisch, président de l’Œuvre d’Orient

    - Reportage à l’église Notre-Dame de Chaldée à Paris, dont les fidèles sont en grande majorité des réfugiés de la guerre.

  • Comment maintenir un dialogue islamo-chrétien au Niger, pays à grande majorité musulmane, alors que la région sahélienne fait face à des attaques de groupes djihadistes ? Les tensions entre communautés avaient aussi éclaté au lendemain des attentats de Charlie Hebdo en 2015, en réaction à la publication de la Une du journal qui représentait le prophète de l’islam. 70 églises, écoles, orphelinats avaient été incendiés ou saccagés.

    Huit ans après, les tensions perdurent, une réislamisation s’est opérée dans le pays, l’avancée des groupes djihadistes dans la région et la montée du salafisme sont ressentis sur toute la région.

    Entre chrétiens, minoritaires, et musulmans, majoritaires à 98%, la méfiance est encore là, mais avec des nuances et des expériences quotidiennes de rencontres qui se multiplient.

    Réunis à Lyon au 5è Congrès des études sur le Moyen-Orient et les mondes musulmans en juillet 2023 à l’Université Lyon II, plusieurs chercheurs sur le Niger ont souhaité dépasser les relations conflictuelles pour explorer ces dialogues, mais aussi les replis, voire des passages d’une religion à l’autre par la conversion.

    Invités :

    - Saoudatou Seyni, Université Abdou Moumouni de Niamey

    - Ibrahim Seyni Mamoudou, Bayreuth International Graduate School for African Studies, BIGSAS

    - Mahamadou Bello Adamou, anthropologie religieuse, Zentrum Moderner Orient (ZMO) Berlin / Université Abdou Moumouni de Niamey

    - Amalia Dragani, Marie Curie Global Fellow, University of Florida- KU Leuven.

  • Comment déconstruire l’antijudaïsme chrétien, l’hostilité à la religion juive, qui a perduré pendant des siècles au sein de l’Église catholique ? Comment, dans la pratique, casser ces clichés ? Quelles sont les réponses de l’Église catholique notamment depuis le Concile Vatican II en 1962 ? Rencontre avec un prêtre et un rabbin autour du livre « Déconstruire l’antijudaïsme chrétien ».

    Livre : « Déconstruire l’antijudaïsme chrétien » (Éditions du Cerf, 2023).

    Invités :

    - Christophe Le Sourt, directeur du Service national pour les relations avec le Judaïsme (SNRJ) de la CEF

    - Moché Lewin, rabbin, conseiller du Grand Rabbin de France et vice-président de la Conférence des rabbins européens.