Episodi
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Le Bémol, la nouvelle saison d’Injustices qui questionne la place des femmes cheffes dans le domaine musical. Pourquoi le monde de la musique résiste-t-il encore à l’arrivée de femmes de pouvoir ? En 2020, la Philharmonie de Paris a commandé à la musicologue Nathalie Krafft une étude qui montre qu’un peu moins de 6% des grands orchestres dans le monde étaient dirigés par des femmes. Enquêter sur la rareté des femmes cheffes d’orchestre, c’est bien plus que se pencher sur l’histoire du monde de la musique classique. C’est interroger le rapport des femmes à l’autorité, au pouvoir, et celui que la société est prête à leur laisser prendre. Ce qui est en jeu, c’est le regard que l’on porte encore tous et toutes, sur les femmes qui dirigent.
Une enquête de Marine Revol en cinq épisodes, à découvrir dans le flux d'Injustices.
Cette saison d'Injustices a été rendue possible par le festival Soeurs Jumelles.
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Après des études en gestion de projet humanitaire, Thibaut part en volontariat au Congo avec France Volontaire. Là-bas, il forme les associations locales à une méthodologie d’action stratégique pour défendre le deuxième plus grand massif forestier du monde. Dans cet épisode, il raconte comment le plaidoyer s’est professionnalisé ces dernières années et de quelle manière il permet d’interpeller les décideurs politiques, le secteur privé et les citoyens aux questions d’intérêt général.
Cette mini-série de Fracas vous est présentée en partenariat avec France Volontaires, la plateforme française du volontariat international, qui vous accompagne dans des missions de volontariat international d’échange et de solidarité.
Cet épisode de Fracas a été écrit et tourné par Antonella Francini. Mélody Wattez en a fait le montage. Charles de Cillia a fait la réalisation et le mixage. Louise Hemmerlé était en charge de la production de cet épisode, accompagnée d’Elsa Berthault.
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Episodi mancanti?
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S’engager pour la solidarité internationale, ce n’est pas forcément partir d’un pays aisé et se porter volontaire dans un pays en développement. La solidarité internationale, c’est aussi la réciprocité des échanges. Dans cet épisode, Emmanuel, un jeune togolais, nous raconte son année de volontariat en France, et comment cette expérience a pu enrichir son engagement pour la jeunesse de retour dans son pays.
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Cet épisode de Fracas a été écrit et tourné par Antonella Francini. Mélody Wattez en a fait le montage. Charles de Cillia a fait la réalisation et le mixage. Louise Hemmerlé était en charge de la production de cet épisode, accompagnée d’Elsa Berthault.
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Comment utiliser sa voix pour porter ses engagements ? Charlène, volontaire au Pérou avec France Volontaires, raconte dans cette nouvelle mini-série de Fracas comment elle a porté sa voix pour protéger la forêt amazonienne. Elle en est maintenant convaincue : si tout le monde faisait entendre sa voix et ses engagements, il y aurait un impact positif généralisé.
Cette mini-série de Fracas vous est présentée en partenariat avec France Volontaires, la plateforme française du volontariat international, qui vous accompagne dans des missions de volontariat international d’échange et de solidarité.
Cet épisode de Fracas a été écrit et tourné par Antonella Francini. Mélody Wattez en a fait le montage. Charles de Cillia a fait la réalisation et le mixage. Louise Hemmerlé était en charge de la production de cet épisode, accompagnée d’Elsa Berthault.
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Comment s’exprimer lorsqu’on vit presque asphyxié entre la faucille et le marteau ? Quelle créativité peut émerger de la censure et de l’interdit ? Nous cherchons des réponses à ces questions auprès de Boris Mikhaïlov, qui malgré la répression du régime soviétique, s’est imposé comme l’un des plus grands photographes d’Europe de l’Est.
L'œuvre autodidacte du photographe est le témoin des maux d’une société ukrainienne marquée par la violente censure en URSS, puis par la montée du capitalisme, sous fond de misère sociale inchangée. Avec son exposition Journal ukrainien, présentée à la Maison européenne de la photographie, Boris Mikhaïlov exprime une nouvelle fois sa liberté artistique, à l’heure où son pays fait face à l’invasion russe déclenchée en février 2022.
Le photographe revient sur son riche parcours dans cet épisode tourné et écrit par Antonella Francini, accompagnée par Laurie Hurwitz, commissaire de l’exposition Journal ukrainien, et Éric Aunoble, chargé de cours à l’Université de Genève, et spécialiste de l’histoire ukrainienne.
Journal ukrainien est exposé jusqu’au 15 janvier à la Maison européenne de la photographie, dont Louie Media est partenaire.
Cet épisode de Fracas a été écrit par Antonella Francini. Gautam Shukla en a fait le montage et la réalisation. Joël Chapron a été l’interprète de Boris Mikhaïlov, et merci à Alexandra Tsovma pour son aide sur la traduction. Le mixage a été assuré par le studio La Fugitive. Louise Hemmerlé était en charge de la production de cet épisode, accompagnée d’Elsa Berthault.
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Elsa grandit dans le Pays Basque, Johanna en Bretagne. Elles découvrent toutes les deux Paris pour leurs études en art. Elles partagent les mêmes intérêts et elles sont presque voisines, mais elles ne se connaissent pas. C’est après avoir traversé l’Atlantique, au sein d’une classe de la School of Visual Arts de New York, que les deux jeunes femmes se rencontrent et deviennent amies. Rapidement, elles se mettent à créer ensemble; d’abord pour les cours, puis de plus en plus spontanément. Entre Brooklyn, Paris, Manhattan et Bayonne, un duo d’artistes naît. Les photographes-modèles se mettent en scènes l'une l’autre et se nourrissent mutuellement.
Dans cet épisode tourné par la journaliste Capucine Rouault, le duo de photographes Elsa & Johanna se livre sur les débuts de leur collaboration. Une histoire d’amitié, de passion commune, et de complémentarité dans le travail.
Le dernier projet d’Elsa & Johanna, The Timeless Story of Moormerland, est exposé jusqu'au 6 novembre au Studio de la Maison Européenne de la Photographie, dont Louie Media est partenaire.
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Connaissez-vous le nom de Lee Miller, Gerda Taro, Francesca Woodman, Virginia de Castiglione et Bérénice Abbott ? Et leurs histoires ? Ce sont cinq femmes dont les vies dépassent la fiction. Elles sont photographes, et surtout des pionnières dans leurs domaines. Elles ont repoussé les limites de la photographie, et immortalisé l’histoire. Alors pourquoi ont-elles elles-même été effacées de notre mémoire collective ?
Un Autre Regard est la nouvelle saison du podcast Une Autre Histoire, le podcast d’histoire qui redonne aux femmes la place qu’on leur a ôtée, dans la voix de Julie Gayet.
Un Autre Regard est une série réalisée grâce au soutien du programme Women In Motion de Kering. Depuis 2015, Women in motion a pour mission de mettre en lumière les femmes dans les arts et la culture, pour faire évoluer les mentalités et lutter contre les inégalités femmes-hommes.
À découvrir sur toutes les plateformes de podcast.
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Que peut-on dire en image qu’on ne peut pas dire en son ? Cette année encore, Louie Media a l’immense joie d’être partenaire des Rencontres photographiques d’Arles. A cette occasion, Charlotte Pudlowski rencontre trois photographes pour leur poser cette question.
Derrière les volets se trouvent des images de forêts, mais qui se détériorent avec la lumière. Léa Habourdin a choisi de laisser le choix au spectateur : soit il ouvre le volet pour voir la photo mais ce geste la dégrade, soit il choisit de le laisser fermer et de la préserver. Dans la série qu’elle présente à Arles en ce moment, Images-forêts : des mondes en extensions, la photographe remet au goût du jour une technique de tirage photo utilisée à la fin du XIXe siècle qui utilise le côté photosensible des plantes, créant ainsi des images de forêts très oniriques mais éphémères.
Charlotte Pudlowski a tourné et monté cet épisode, le mix est de Jean-Baptiste Aubonnet, et la musique de Valentin Fayaud.
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Que peut-on dire en image qu’on ne peut pas dire en son ? Cette année encore, Louie Media a l’immense joie d’être partenaire des Rencontres photographiques d’Arles. A cette occasion, Charlotte Pudlowski rencontre trois photographes pour leur poser cette question.
Celeste Leeuwenburg est une photographe franco-argentine. Dans la série qu’elle présente aux Rencontres d’Arles 2022, From what she told me and how I feel, elle interroge le travail de sa mère : “Moi j’ai été intéressée par son histoire de vie et ce qu’elle a pu créer en tant qu’artiste à mon âge.” Alors que les œuvres de cette dernière ont quasiment toutes été détruites lors d’un incendie, Celeste est parvenue à rassembler certaines traces de représentations ou de performances que sa mère avait pu donner. Aujourd’hui, elle utilise à la fois l'image, le son, et la vidéo pour transmettre au mieux les émotions d’une époque que sa mère lui a racontée.
Charlotte Pudlowski a tourné et monté cet épisode, le mix est de Jean-Baptiste Aubonnet, et la musique de Valentin Fayaud.
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Que peut-on dire en image qu’on ne peut pas dire en son ? Cette année encore, Louie Media a l’immense joie d’être partenaire des Rencontres photographiques d’Arles. A cette occasion, Charlotte Pudlowski rencontre trois photographes pour leur poser cette question.
A mi-chemin entre la photographie et la peinture, entre l’Afrique et l’Occident : c’est là que se situent les œuvres de Maya-Ines Touam. Pourtant, le chemin a été long avant qu’elle considère ses origines françaises et algériennes sur un pied d’égalité. Dans la série qu’elle présente aujourd’hui à Arles, Réplica, elle “sample” le travail d’Henri Matisse, auquel elle apporte une dimension politique. Sur sa photo Icare, on reconnaît le célèbre tableau de Matisse Icarus. On y voit un homme noir aux ailes de feuilles, étendu sur un fond bleu. Pour Maya, cette œuvre entre profondément en résonance avec l’actualité puisqu'elle “raconte l’histoire de l’immigration d’une personne fictive.”
Charlotte Pudlowski a tourné et monté cet épisode, le mix est de Jean-Baptiste Aubonnet, et la musique de Valentin Fayaud.
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Cette année encore, Louie Media est partenaire des Rencontres de la photographie d'Arles. Pour l’occasion, Charlotte Pudlowski va à la rencontre de trois femmes photographes qui marquent leur discipline pour des interviews singulières. Trois épisodes à découvrir prochainement.
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Cette semaine, dans Fracas, on veut vous faire découvrir une sélection d'épisodes de notre podcast Le Book Club, ayant un rapport avec la parole et le langage.
Agathe Le Taillandier a rencontré Laura Nsafou au Paris Podcast Festival en octobre 2021. Écrivaine et bloggeuse afro-féministe, elle a publié plusieurs romans et albums jeunesse. Son dernier roman afrofuturiste, “Nos jours brûlés”, est paru aux Éditions Albin Michel.
Dans cette rencontre en public avec Agathe Le Taillandier, elle raconte comment l'invisibilisation des afrodescendants dans la littérature française a motivé l’écriture de son Oeuvre, et notamment de son premier album jeunesse, le best-seller “Comme un million de papillons noirs” (Editions Cambourakis).
Ce livre raconte l’histoire d’Adé, une petite fille Noire qui, à force d'être moquée à l’école, n’aime plus ses cheveux crépus. “J’ai voulu non seulement partir de ma propre expérience et créer quelque chose de poétique autour, quelque chose qui amène à l’estime de soi, mais qui puisse aussi amener une discussion sur la responsabilité collective que l’on a”.
Laura Nsafou nous parle aussi des lectures qui furent au fondement de son afro féminisme, comme le roman d’Ysiaka Anam, “Et ma langue se mit à danser”, paru aux Editions de la Cheminante. “Comment on essaye de mettre en dialogue les différentes facettes de nos identités ? Ysiaka Anam l'a merveilleusement bien fait je trouve”.
Dans cet épisode, vous entendrez aussi des auditrices du Book Club parler des livres qui ont participé à construire leur vision du féminisme.
Cet épisode a été enregistré en direct au Paris Podcast Festival. Laura Nsafou répond aux questions d’Agathe Le Taillandier. Soukaïna Qabbal est à l’édition et à la coordination du Book Club. Jean-Baptiste Aubonnet a réalisé le mixage de cet épisode.
Pour que les podcasts de Louie soient accessibles à toutes et tous, des retranscriptions écrites des épisodes sont disponibles sur notre site internet. Si celle de l’épisode que vous cherchez n’est pas encore disponible, vous pouvez nous écrire à [email protected]
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Cette semaine, dans Fracas, on veut vous faire découvrir une sélection d'épisodes de notre podcast Le Book Club, ayant un rapport avec la parole et le langage.
Agnès Desarthe est autrice et traductrice. Elle a publié en 2021 L'Éternel Fiancé.
En parallèle de l'écriture de son dernier roman, elle a traduit des articles de l’autrice Virginia Woolf pour le magazine britannique le Literary Times Supplement. Écrire ou traduire, traduire et écrire, elle a “toujours exercé ces deux activités en même temps, parfois dans la même journée”. Agnès Desarthe ne saurait dire laquelle de ces deux casquettes elle préfère tant elles sont complémentaires. “L’un repose de l’autre”. Mais dans tous les cas, c’est la lecture qui est au coeur de son travail.
Dans cet épisode, Agnès Desarthe nous présente le roman Laura Willowes, de l’autrice américaine Sylvia Townsend Warner. Dans ce livre “étrange” où se mêlent naturel et surnaturel, Laura Willowes, une jeune femme plutôt réservée et docile décide de tout plaquer pour partir s’installer dans la campagne reculée anglaise. Ce livre a beaucoup marqué Agnès Desarthe parce qu’il fait écho à son histoire familiale, à son enfance, à sa grand-mère paternelle. “J’ai toujours eu l’impression que le naturel et surnaturel étaient main dans la main dans mon quotidien”. Laura Willowes, c’est finalement une “ode à la liberté, à l’autonomie, et à la possibilité d’être soi”. On sent paraître le désir d’être proche de la nature, une “nature sauvage” qui pousse le personnage principal à s’affranchir des conventions sociétales imposées à aux femmes. Agnès Desarthe recommande également le roman Martin Eden de Jack London, que la comédienne Lison Daniel nous avez déjà présenté dans un précédent épisode du Book Club.
Le Book Club est un podcast présenté par Agathe le Taillandier. Elle a également envoyé les questions de cette interview à Agnès Desarthe. Lucile Rousseau-Garcia a fait le montage de cet épisode. Jean-Baptiste Aubonnet a fait le mixage et Pauline Thomson en a composé la musique. Maud Benakcha est à l’édition et à la coordination de ce podcast.
La retranscription de cet épisode est disponible ici.
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Cette semaine, dans Fracas, on veut vous faire découvrir une sélection d'épisodes de notre podcast Le Book Club, ayant un rapport avec la parole et le langage.
Perverse. C’est de cette manière qu’a été décrite l’héroïne du roman Lolita de Vladimir Nabokov à sa publication en 1959. Pervers serait certainement le terme que l’on utiliserait aujourd’hui pour définir l’homme, beau-père et protagoniste de ce roman. Lolita est un roman qui plaît mais qui a toujours dérangé. À l’époque pour l’hypersexualisation de son héroïne, aujourd’hui pour des questions de violence et de pouvoir d’un homme, d’un adulte sur une jeune fille.
Pour son auteur, Vladimir Nabokov, il n’y a jamais eu de doutes sur ses intentions de romancier: “Lolita est une jeune fille de 12 ans alors que Monsieur Humbert est un homme mûr et c’est l’abîme entre son âge et celui de la fillette qui produit le vide”.
“C’est un livre qui a fait scandale et qui pose question” Dans ce deuxième épisode spécial confinement, la chanteuse et compositrice Sylvie Hoarau du groupe Brigitte oscille entre deux états. Il y a l’admiration pour l’auteur: “J’étais vraiment fascinée par Nabokov lui-même en me demandant mais quel esprit, comment… d’où sort une idée pareille d’abord de dépeindre cet amour sans aucune empathie pour l’objet de son amour -ce qui est quand même un peu étrange- et puis beaucoup d’humour aussi dans les situations…” Et il y a la répulsion: “Je me souviens que ma fille avait 15 ans je crois quand j’ai lu ce livre. Et il y a des moments j’ai dû m’arrêter de lire parce que j’étais trop dérangée par le propos. La manière dont il décrit la sensualité, cette attirance pour cette toute jeune fille. C’est vraiment trop réaliste. Ça me mettait dans un état un peu d’angoisse. Je me disais, c’est possible qu’un homme d’un certain âge puisse avoir cette espèce de vision d’une très jeune fille donc ça me mettait très mal à l’aise. » Mais Lolita est un roman, une fiction. Et n’est-ce pas le rôle des romans de dérouter souvent, de déranger parfois et de in fine poser questions ? Cet épisode, c’est toute cette question et toute la réflexion de Sylvie Hoarau.
Cet épisode est présenté par Agathe le Taillandier, Maud Benakcha était au montage, à l’édition et à la coordination. Jean-Baptiste Aubonnet a fait le mixage de cet épisode et Pauline Thomson en a composé la musique.
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Cette semaine, dans Fracas, on veut vous faire découvrir une sélection d'épisodes de notre podcast Le Book Club, ayant un rapport avec la parole et le langage.
Adélaïde Bon est comédienne, autrice et lectrice à voix haute. En mars 2018, elle publie son premier roman, La Petite fille sur la banquise, dans lequel elle raconte le viol dont elle a été victime à l’âge de neuf ans. Elle y décrit la difficulté de parler avec justesse de ce qu’elle a subi. “La violence sexuelle nous prive de mots”. Pendant des années, elle a le sentiment que les mots lui font défaut, qu’ils mentent, et elle ne parvient plus à communiquer avec le monde qui l’entoure.
C’est en partie grâce à la littérature qu’Adélaïde Bon réussit à se reconstruire. Elle se réfugie dans les “mondes imaginaires et fictifs”. Elle devient alors une “lectrice dévorante”. Mais Adélaïde Bon ne parvient pas à se détacher de cette méfiance qu’elle a envers les mots. Il lui manquait un livre “qui dirait les mots à l’endroit.” Ce livre, elle est finalement tombée dessus par hasard il y a quelques années. C’est le roman L’art de la joie de Goliarda Sapienza, et elle a choisi de nous le présenter dans cet épisode.
Il retrace la vie de Modesta, née en Italie au début du XXème siècle. Dans ce livre, il est aussi question de viol, d’inceste, de rapports de domination. Adélaïde Bon se sent alors rassurée de savoir qu’il est possible de “dire les choses, les vraies choses, celles qui sont tues”.
Et puis il y a ce titre : L’art de la joie. C’est la première chose qui a attiré l’attention d’Adélaïde Bon quand elle a acheté ce livre. “La joie ça a été ma bouée de sauvetage pendant des années”. Adélaïde Bon voit à travers le portrait de cette femme la possibilité de se libérer de son passé, et de reprendre le contrôle de son récit.
Le Book Club est un podcast présenté par Agathe le Taillandier. Marie Salah a envoyé les questions de cette interview à Adélaïde Bon. Clémence Lecart a fait le montage de cet épisode. Jean-Baptiste Aubonnet a fait le mixage de cet épisode et Pauline Thomson en a composé la musique. Maud Benakcha est à l’édition et à la coordination de ce podcast.
La retranscription de l’épisode est disponible ici.
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Maylis de Kerangal est autrice. Dans la liste de ses oeuvres figurent notamment Naissance d’un pont, paru en 2010, Réparer les vivants, publié en 2014, ainsi que le plus récent Canoës. Nous la retrouvons dans la pièce où elle les a écrit, une ancienne chambre de bonne, jonchée de livres et “ouverte sur les toits." Un espace “qui [lui] appartient”, et qui lui semble indissociable de son travail d’écriture: “parfois je me dis: si je n’avais pas cette pièce, est-ce que j’écrirais ?"
Dans cet épisode, Maylis de Kerangal nous confie son “affection particulière” pour Les Mots de Jean-Paul Sartre, un roman autobiographique qui dépeint son enfance et l’influence de celle-ci sur sa destinée d’écrivain. “C’est l’idée que tout écrivain n’est pas dépositaire d’un talent qui viendrait d’en haut mais est le produit finalement d’une sociologie, d’une idéologie, d’une culture et d’un environnement”. À travers ce récit, Sartre remet en cause la figure d’un écrivain qui serait naturellement doué et montre à quel point ses facultées ont été construites par les projections de son entourage.
“Ce qui me touche beaucoup dans ces autobiographies, c’est toujours la période de l’enfance.” Plus particulièrement, l’autrice s’intéresse à la manière dont le monde de l’enfance, dans ce qu’il a de “radioactif”, déteint sur l’imaginaire de l’écrivain. Elle se questionne sur l’influence qu’a son enfance sur son écriture, “sur le plan du légendaire familial”, de la façon dont “ont été investis les voix, les lieux”, et évoque la possibilité d’un jour mettre en mots l’univers qui a bercé ses jeunes années.
Le Book Club est un podcast présenté par Agathe le Taillandier. Maylis de Kerangal a répondu aux questions de la journaliste Maud Ventura. Lucile Rousseau-Garcia a fait le montage de cet épisode. Jean-Baptiste Aubonnet en a fait le mixage et Pauline Thomson en a composé la musique. Maud Benakcha est à l’édition et à la coordination de ce podcast.
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Daria Marx est autrice, militante et blogueuse. Que ce soit à travers les réseaux sociaux, en tant que cofondatrice et membre du collectif Gras Politique, ou encore grâce à son livre Gros n’est pas un gros mot, paru en 2018, la jeune femme s’engage dans la lutte contre la grossophobie. Daria Marx signe aussi le documentaire Ma vie en gros, diffusé sur France 2 en juillet 2020. Elle y raconte les difficultés qu’elle rencontre au quotidien en tant que grosse, dans une société où l’on rejette encore les corps dits “hors-normes”.
Daria Marx adore lire la nuit, “je trouve qu’il y a un silence qui s’y prête”. Depuis son canapé, elle nous parle de sa bibliothèque remplie de “quatre ou cinq-cent livres bien tassés”, dans laquelle elle prend soin de séparer les romans, les livres sur le féminisme et ses livres de religion. Il y a aussi une boule de divination, le Choixpeau d’Harry Potter, et c’est finalement grâce à ce mélange de littérature et de “souvenirs” qu’elle se sent vraiment chez elle.
Daria Marx entretient une relation particulière avec le roman qu’elle a choisi pour cet épisode. “Je l’adore et je le déteste”. Elle nous parle de Big, de Valérie Tong Cuong, qui raconte l’histoire de Marianne, une femme grosse.. Lorsqu’elle le lit pour la première fois à la fin des années 1990, elle est très enthousiaste car Marianne, c’est “la première grosse de la littérature qu’{elle} rencontre”, Daria Marx s’identifie à l’héroïne. “Mon poids prenait beaucoup beaucoup de place, et dans ma tête et dans ma vie”. Mais aujourd’hui, en 2020, elle nuance sa lecture.
Ce livre l’amène à réfléchir à l’image des femmes dans la société. Car si Big a été écrit par une femme qui n’est pas en surpoids, l’autrice arrive quand même à décrire avec justesse la “douleur d’être dans un corps différent”. Quelques clichés persistent, mais pour Daria Marx, une deuxième lecture de ce roman est possible: celle qui interroge les standards de beauté féminine inatteignables que projette la société sur les femmes.
Daria Marx recommande aussi la lecture du roman Vie amoureuse de Zeruya Shalev, qui reprend le récit de la spirale incestueuse. Et si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet, vous pouvez aussi écouter la deuxième saison de notre podcast Injustices, Ou peut-être une nuit.
Le Book Club est un podcast présenté par Agathe le Taillandier. Oriane Olivier a envoyé les questions de cette interview à Daria Marx. Lucile Rousseau-Garcia a fait le montage de cet épisode. Jean-Baptiste Aubonnet a fait le mixage de cet épisode et Pauline Thomson en a composé la musique. Maud Benakcha est à l’édition et à la coordination de ce podcast.
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Faïza Guène est autrice. En 2004, alors âgée de 19 ans, la jeune franco-algérienne crée la surprise avec la sortie de son premier roman Kiffe Kiffe demain. Sous forme de journal intime, Doria, une adolescente franco-marocaine qui vit seule avec sa mère, raconte son quotidien dans une cité de Seine-Saint-Denis. Le succès de ce roman est immédiat, à tel point que le livre est aujourd’hui traduit dans 26 langues. Elle a publié son sixième roman, La Discrétion, dans lequel elle dresse le portrait d’une famille algérienne ayant fui la guerre d’indépendance pour s’installer à Aubervilliers, au Nord de Paris. Des thèmes similaires, mais auxquels il ne faudrait pas restreindre l’écrivaine. “Je refuse maintenant, strictement, tout rôle que je ne choisis pas, à commencer par celui de porte-parole”. Avec Faïza Guène, les banlieues ne sont pas sujets d’écriture, simplement des lieux propices à la littérature et aux histoires.
Faïza Guène développe très tôt un appétit pour la littérature, grâce à l’école et à sa bibliothèque municipale. Elle apprécie particulièrement l’intimité des romans. “J’ai l’impression d’être en mouvement avec l’histoire, avec les personnages.” À travers les livres elle trouve aussi le moyen de s’évader de son quotidien et “d’accéder à un autre monde que le sien”.
C’est cette expérience que Faïza Guène souhaite partager dans cet épisode du Book Club, à travers l’essai La prochaine fois le feu, de l’écrivain James Baldwin. A l’aide d'une plume “trempée dans l’encre du réel de l’époque”, l’auteur afro-américain dénonce le racisme de la société américaine des années 1960, et la domination d’une majorité blanche sur une minorité noire. Presque soixante ans plus tard, Faïza Guène est frappée par l’intemporalité et l’universalité de ce texte. “C’est comme si son message s’adressait à moi, directement, en particulier, et aussi à l’humanité toute entière”. Le livre la replonge dans son enfance “de fille d’Algérien pauvre qui a grandi en banlieue”, mais il lui fait surtout prendre conscience que sa condition n’est pas une fatalité. “Il m’a aidé à comprendre à quel point c’était nécessaire d’empêcher qu’on colonise mon territoire imaginaire”.
Le Book Club est un podcast présenté par Agathe le Taillandier. Marie Salah a envoyé les questions de cette interview à Faïza Guène. Amel Almia a fait le montage de cet épisode. Jean-Baptiste Aubonnet en a fait le mixage et Pauline Thomson en a composé la musique. Maud Benakcha est à l’édition et à la coordination de ce podcast.
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Ovidie est journaliste, réalisatrice et autrice.
Dans cet épisode, elle rend hommage à l’autrice québécoise Nelly Arcan en recommandant son premier roman Putain. Un récit dans lequel elle raconte l’histoire d’une étudiante en lettres qui se prostitue, en s’inspirant de sa propre expérience : “C’est un texte de la suffocation. C’est-à-dire que si on devait lire Putain à haute voix, on manquerait de souffle”. Pour Ovidie, cette œuvre est annonciatrice : “Ce qui est intéressant, c’est que Nelly Arcan est morte asphyxiée. En septembre 2009, elle s’est suicidée”.
“Ce livre est d’une grande violence, pas vis-à-vis du travail du sexe, mais de son rapport en tant que femme à l’ensemble de la société”. Un texte cru et engagé où Nelly Arcan décrit les maltraitances qu’elle inflige à son corps pour plaire aux hommes et concurrencer les femmes : “La façon dont elle a été médiatisée n’était pas en tant que révélation littéraire. C’était en tant que la pute qui écrit”. Une stigmatisation à laquelle Ovidie s’identifie : “Au moment de sa mort, je me dis : ‘Nelly Arcan c’est peut-être moi. C’est peut-être moi la prochaine. C’est peut-être moi qu’on va retrouver pendue’”.
Le Book Club est un podcast présenté par Agathe Le Taillandier. Ovidie répond aux questions de la journaliste Camille Loiseau. Soukaïna Qabbal est à l’édition et à la coordination du Book Club. Florence Epandi a fait le montage de cet épisode et Jean-Baptiste Aubonnet a réalisé le mixage.
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Kaoutar Harchi est sociologue des arts, de la culture et écrivaine.
Dans cet épisode, elle analyse Nedjma de Kateb Yacine, paru en 1956. Un roman qui lui est aussi intime personnellement que fondateur professionnellement: “C’est un récit que j’ai découvert à l’adolescence. À l’époque je n’en lisais que des fragments qui me touchaient parce que je trouvais la poésie, les métaphores déployées d’une extraordinaire beauté”. Nedjma, c’est le roman éponyme de la passion amoureuse de quatre hommes envers cette femme: “Page après page chacun de ces hommes raconte sa relation à Nedjma, raconte la manière dont il espère la posséder”. Mais Nedjma c’est, entre les lignes, le récit d’un pays colonisé - l’Algérie - et l’histoire d’un écrivain colonisé: “Kateb Yacine engage un récit dans le but - selon ses propres mots - de montrer à la France, à la nation littéraire par excellence, qu’il était lui, l’indigène, le colonisé, capable d’écrire une histoire aussi complexe, aussi élaborée, aussi réfléchie que celle qui parsème l’ensemble littéraire français ”. C’est notamment pour cette raison qu’il écrit en français: “dans le but, selon ses propres mots, d’expliquer, aux Français, en français, que l’Algérie n’est pas française”. Des thématiques à l’intersection entre la valeur littéraire et la francophonie qui sont l’une des essences du travail de la sociologue Kaoutar Harchi.
Dans son essai Je n’ai qu’une langue, ce n’est pas la mienne, elle se demande comment se forme la valeur littéraire. Elle analyse également comment être un écrivain non français, en France, mais qui parle et qui écrit la langue française.
Le Book Club est un podcast présenté par Agathe le Taillandier. Maud Benakcha et Maële Diallo étaient à l’édition et à la coordination. Maud Benakcha a également fait le montage de cet épisode. Tristan Mazire en a fait le mixage et Pauline Thomson en a composé la musique.
Kaoutar Harchi a publié plusieurs romans dont Zone cinglée ou L’Ampleur du saccage et un essai Je n’ai qu’une langue, ce n’est pas la mienne.
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