Episodi

  • Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage week-end vous emmène en Côte d'Ivoire observer les évolutions des pratiques sociales traditionnelles dans les villes et les villages. En deuxième partie, nous partons à Medellin. Reportage dans une prison colombienne qui a recours aux ateliers de réinsertion.

    Côte d’Ivoire : la dernière génération de griots ?

    Électrification rapide et quasi totale du pays, hausse du coût de la vie, amélioration de la mobilité, augmentation du nombre d’étudiants et de bacheliers : les changements que connaissent la Côte d’Ivoire ont un impact sur la structure traditionnelle des villes et des villages. La culture ancestrale tend à se recomposer à l’aune de ces évolutions, et certaines fonctions sociales coutumières semblent disparaître ou se modifier.

    Même les langues vernaculaires des 69 ethnies du pays paraissent vulnérables devant les changements de pratiques sociales et les métamorphoses de la société. Pleureuses Bété, chanteurs traditionnels Dida ou griots-réconciliateurs en pays mandingue, nous voici à Odienné, Lakota, Daloa et Abidjan, pour sonder ces transformations.

    Un grand reportage de François Hume-Ferkatadji qui s'entretient avec Patrick Adam.

    Colombie : les prisons sous haute tension

    Le grand reportage d’aujourd’hui nous emmène en Amérique du Sud. Surpopulation carcérale, hausse de la criminalité, corruption dans les prisons… En Colombie, depuis le début de l’année, l’ensemble des 125 établissements pénitentiaires ont été placés en alerte. Alors les institutions tentent par tous les moyens de réduire la population carcérale. Parmi eux, le recours aux ateliers de réinsertion.

    Un Grand reportage de Najet Benrabaa qui s'entretient avec Patrick Adam.

  • Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end vous emmène de Paris à Dacca. Notre grand reporter a pu accompagner le prix Nobel de la Paix, Muhammad Yunus, dans son voyage pour prendre les rênes du Bangladesh. En deuxième partie, nous partons en Indonésie, plus précisément à « Nusantara », la nouvelle capitale administrative du pays. La construction de cette nouvelle ville « verte », lancée par le président indonésien, fait pourtant débat auprès des ONG environnementales et de certains locaux…

    Bangladesh : 36 jours pour une révolution

    Quinze ans de pouvoir autoritaire, quinze années balayées en un peu plus d’un mois de manifestations. Le Bangladesh a écrit une page de son histoire cet été. Sheikh Hasina, fille du père de l’indépendance du pays, était fermement accrochée à la tête de l’État. La « Bégum de fer » n’a organisé aucune élection libre depuis son arrivée au pouvoir en 2009. Lorsque les étudiants se sont mobilisés en juillet, elle a répondu par une répression sévère qui a fait plus de 1 000 morts, avant d’être contrainte à l’exil. Elle part en Inde. C'était le 5 août.

    En plus d’un mois de contestation, un désir de justice et d’égalité a traversé la société bangladaise. Appelé en sauveur, le prix Nobel de la paix, ancienne cible privilégiée de la justice de son pays, Muhammad Yunus est désormais à la tête du gouvernement de transition. Muhammad Yunus que Nicolas Rocca a pu accompagner de Paris jusqu’à Dacca, où il allait donc prendre les rênes du pays.

    Un Grand reportage de Nicolas Rocca qui s'entretient avec Patrick Adam.

    La construction de la future capitale indonésienne, un projet sous haute tension

    L’Indonésie et ses 270 millions d’habitants ont fêté le jour de l ’indépendance de la nation le 17 août dernier. Une célébration dans des conditions particulières cette année 2024, puisque le chef de l’État, Joko Widodo, a tenu à commémorer cette fête d’indépendance à « Nusantara ». La nouvelle capitale administrative de l’Indonésie. La construction de la ville, qu’on appelle aussi IKN (Ibu Kota Nusantara en indonésien), a débuté sur l’île de Bornéo courant 2022. Objectif : bâtir une nouvelle capitale « verte » et avec pour perspective « zéro émission », au centre du plus grand archipel du monde.

    Jakarta, située sur l’île de Java, connaît en effet de multiples problématiques : surpopulation, pollution ou encore des inondations très importantes au nord de la ville. Ce projet gigantesque de nouvelle capitale « verte », lancé par le président indonésien Joko Widodo lui-même, fait pourtant débat auprès des ONG environnementales et de certains locaux…

    Un Grand reportage de Juliette Pietraszewski qui s'entretient avec Patrick Adam.

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  • Quinze ans de pouvoir autoritaire, quinze années balayées en un peu plus d’un mois de manifestations. Le Bangladesh a écrit une page de son histoire cet été. Sheikh Hasina, fille du père de l’indépendance du pays, était fermement accrochée à la tête de l’État. La « Bégum de fer » n’a organisé aucune élection libre depuis son arrivée au pouvoir en 2009. Lorsque les étudiants se sont mobilisés en juillet, elle a répondu par une répression sévère qui a fait plus de 1 000 morts, avant d’être contrainte à l’exil. Elle part en Inde. C'était le 5 août.

    En plus d’un mois de contestation, un désir de justice et d’égalité a traversé la société bangladaise. Appelé en sauveur, le prix Nobel de la paix, ancienne cible privilégiée de la justice de son pays, Muhammad Yunus est désormais à la tête du gouvernement de transition. Muhammad Yunus que Nicolas Rocca a pu accompagner de Paris jusqu’à Dacca, où il allait donc prendre les rênes du pays.

    « Bangladesh : 36 jours pour une révolution », un grand reportage de Nicolas Rocca.

  • Surpopulation carcérale, hausse de la criminalité, corruption dans les prisons… En Colombie, depuis le début de l’année, l’ensemble des 125 établissements pénitentiaires ont été placés en alerte. Alors les institutions tentent par tous les moyens de réduire la population carcérale. Parmi eux, le recours aux ateliers de réinsertion.

    « Colombie, les prisons sous haute tension », un Grand reportage signé par Najet Benrabaa.

  • Électrification rapide et quasi totale du pays, hausse du coût de la vie, amélioration de la mobilité, augmentation du nombre d’étudiants et de bacheliers : les changements que connaissent la Côte d’Ivoire ont un impact sur la structure traditionnelle des villes et des villages. La culture ancestrale tend à se recomposer à l’aune de ces évolutions, et certaines fonctions sociales coutumières semblent disparaître ou se modifier.

    Même les langues vernaculaires des 69 ethnies du pays paraissent vulnérables devant les changements de pratiques sociales et les métamorphoses de la société. Pleureuses Bété, chanteurs traditionnels Dida ou griots-réconciliateurs en pays mandingue, nous voici à Odienné, Lakota, Daloa et Abidjan, pour sonder ces transformations.

    « Côte d’Ivoire : la dernière génération de griots ? », un Grand reportage de François Hume-Ferkatadji.

  • L’Indonésie et ses 270 millions d’habitants ont fêté le jour de l’indépendance de la nation le 17 août. Une célébration dans des conditions particulières cette année 2024, puisque le chef de l’État, Joko Widodo, a tenu à commémorer cette fête d’indépendance à « Nusantara ». La nouvelle capitale administrative de l’Indonésie. La construction de la ville, qu’on appelle aussi IKN (Ibu Kota Nusantara en indonésien), a débuté sur l’île de Bornéo courant 2022.

    Objectif : bâtir une nouvelle capitale « verte » et avec pour perspective « zéro émission », au centre du plus grand archipel du monde.

    Jakarta, située sur l’île de Java, connaît en effet de multiples problématiques : surpopulation, pollution ou encore des inondations très importantes au nord de la ville. Ce projet gigantesque de nouvelle capitale « verte », lancé par le président indonésien Joko Widodo lui-même, fait pourtant débat auprès des ONG environnementales et de certains locaux…

    « La construction de la future capitale indonésienne, un projet sous haute tension », c’est un Grand Reportage de Juliette Pietraszewski. (Rediffusion)

    À lire aussiIndonésie: la future capitale Nusantara, l'utopie «verte» du président Widodo

  • Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage week-end nous emmène en première partie en Espagne, à Valence qui a vécu des crues meurtrières, fin octobre dernier. Bilan: 230 morts et plusieurs personnes disparues. La population se solidarise pour le nettoyage des rues, des maisons... En deuxième partie, direction le Haut-Karabakh, après les trente ans d'affrontements entre Arméniens et Azerbaidjanais, l'heure est à la reconstruction, mais le retour des premières familles sur leurs terres a lieu alors que tout est encore en ruines.

    Inondations de Valence en Espagne : un torrent de désolation

    Il y a un peu plus d’un mois, des trombes d’eau s'abattent sur le sud-est de l’Espagne. En cause : une dynamique atmosphérique exacerbée par le changement climatique. Celui-ci rend deux fois risqué ce genre d'épisode et l’aggrave de 12% en intensité. L’eau a tout balayé le 29 octobre 2024, noyant dans la boue la périphérie de Valence... Valence, où il n’avait pourtant pas plu. Bilan : 230 personnes ont péri et il y a toujours des disparus. Un mois après, la vie n’est toujours pas revenue à la normale.

    Un Grand reportage de Pauline Gleize qui s'entretient avec Jacques Allix.

    Haut-Karabach : l’après-guerre entre reconstruction et propagande de l’Azerbaïdjan

    Grand reportage nous emmène aujourd’hui dans le Haut-Karabakh. Après trois décennies de conflit entre Arméniens et Azerbaïdjanais, la région a été entièrement récupérée par Bakou au terme d’un assaut militaire éclair, le 19 septembre 2023. En quelques jours, la région a été vidée de ses quelque 120 000 Arméniens. Depuis, le régime d’Ilham Aliyev mène de grands travaux. Objectif : faire revenir au plus vite les 700 000 déplacés internes de la première guerre des années 1990, alors que la majorité des terres sont encore recouvertes de ruines et de mines. RFI a eu un accès rare à la région. Face aux journalistes, la réinstallation des premières familles est soigneusement mise en scène.

    Un Grand reportage de Manon Chapelain qui s'entretient avec Jacques Allix.

  • Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end nous emmène en première partie en Sierra Leone qui a vécu, il y a une dizaine d'années, une importante épidémie d'Ebola qui a fait plus de 11 000 victimes en Afrique de l'Ouest, dont 4 000 en Sierra Leone. Grâce à une campagne de vaccination, le pays est sorti du cauchemar... En deuxième partie, direction la Corée du Sud, où une communauté d'origine chinoise a du mal à s'intégrer. Souvent mal considérés, ces Chinois sont voués à des tâches ingrates, tels que des emplois dans des usines de batteries.

    Sierra Leone : l’espoir face au spectre d’Ebola

    Il y a dix ans, la Sierra Leone vivait un cauchemar, balayée par l’une des épidémies les plus meurtrières de notre époque. Ebola a fauché plus de 11 000 vies en Afrique de l’Ouest, dont près de 4 000 en Sierra Leone, semant la terreur au-delà des frontières. Si le virus semble endormi, la résurgence de cas en Guinée en 2021 a ravivé les craintes. Aujourd’hui, alors qu’une campagne de vaccination préventive vise à protéger les travailleurs en première ligne, le souvenir de cette tragédie reste vif, porté par des survivants comme Daddy Hassan Kamara et Victoria Yillia, dont les récits résonnent encore. Entre mémoire collective et espoir scientifique, la Sierra Leone cherche à se relever, tout en veillant à ce que l’histoire ne se répète pas.

    Un Grand reportage de Christina Okello qui s'entretient avec Jacques Allix.

    Corée du Sud : ces Coréens venus de Chine, en mal d’intégration

    Le gigantesque incendie dans une usine de batteries en Corée du Sud en juin 2024 a entraîné dans la mort une vingtaine d’ouvriers. Les victimes sont majoritairement des Chinois d'origine coréenne. Une communauté tout à fait particulière en Corée du Sud. Bien que Chinois sur leur passeport, on les catégorise globalement comme ethniquement Coréens et pourtant, ils sont marginalisés dans une société qui met l'accent sur l'homogénéité. Jugés non suffisamment coréens pour être intégrés, ils ont une image de criminels et sont relayés aux métiers difficiles et ingrats comme les usines de batteries.

    Un Grand reportage de Célio Fioretti qui s'entretient avec Jacques Allix.

  • Grand reportage nous emmène aujourd’hui dans le Haut-Karabakh. Après trois décennies de conflit entre Arméniens et Azerbaïdjanais, la région a été entièrement récupérée par Bakou au terme d’un assaut militaire éclair, le 19 septembre 2023. En quelques jours, la région a été vidée de ses quelque 120 000 Arméniens. Depuis, le régime d’Ilham Aliyev mène de grands travaux. Objectif : faire revenir au plus vite les 700 000 déplacés internes de la première guerre des années 1990, alors que la majorité des terres sont encore recouvertes de ruines et de mines. RFI a eu un accès rare à la région. Face aux journalistes, la réinstallation des premières familles est soigneusement mise en scène.

    «Haut-Karabach : l’après-guerre entre reconstruction et propagande de l’Azerbaïdjan», un Grand reportage de Manon Chapelain.

  • Il y a un peu plus d’un mois, des trombes d’eau s'abattent sur le sud-est de l’Espagne. En cause : une dynamique atmosphérique exacerbée par le changement climatique. Celui-ci rend deux fois risqué ce genre d'épisode et l’aggrave de 12% en intensité. L’eau a tout balayé le 29 octobre 2024, noyant dans la boue la périphérie de Valence. Valence, où il n’avait pourtant pas plu. Bilan : 230 personnes ont péri dont 222 dans la seule région de Valence, et il y a toujours des disparus. Un mois après, la vie n’est toujours pas revenue à la normale.

    «Inondations de Valence en Espagne : un torrent de boue et de désolation», un Grand reportage de Pauline Gleize avec Angelica Perez.

    Diaporama

  • Le gigantesque incendie dans une usine de batteries en Corée du Sud en juin 2024 a entraîné dans la mort une vingtaine d’ouvriers. Les victimes sont majoritairement des Chinois d'origine coréenne. Une communauté tout à fait particulière en Corée du Sud. Bien que Chinois sur leur passeport, on les catégorise globalement comme ethniquement Coréens et pourtant, ils sont marginalisés dans une société qui met l'accent sur l'homogénéité. Jugés non suffisamment coréens pour être intégrés, ils ont une image de criminels et sont relayés aux métiers difficiles et ingrats comme les usines de batteries.

    Corée du Sud : ces Coréens venus de Chine, en mal d’intégration, un Grand reportage de Célio Fioretti.

    À lire aussiCorée du Sud: au moins 20 morts dans l'incendie d'une usine de batteries au lithium près de Séoul

  • Il y a dix ans, la Sierra Leone vivait un cauchemar, balayée par l’une des épidémies les plus meurtrières de notre époque. Ebola a fauché plus de 11 000 vies en Afrique de l’Ouest, dont près de 4 000 en Sierra Leone, semant la terreur au-delà des frontières. Si le virus semble endormi, la résurgence de cas en Guinée en 2021 a ravivé les craintes. Aujourd’hui, alors qu’une campagne de vaccination préventive vise à protéger les travailleurs en première ligne, le souvenir de cette tragédie reste vif, porté par des survivants comme Daddy Hassan Kamara et Victoria Yillia, dont les récits résonnent encore. Entre mémoire collective et espoir scientifique, la Sierra Leone cherche à se relever, tout en veillant à ce que l’histoire ne se répète pas.

    Dans l’arrière-cour d’une petite maison à Masiaka, petite ville nichée à une heure de Freetown, Daddy Hassan Kamara fait défiler les portraits de ses proches disparus. « Voici ma mère, elle a été la première infectée par le virus après un mauvais diagnostic du médecin », raconte ce survivant d’Ebola, le regard perdu dans ses souvenirs. Ignorant qu’elle souffrait d’Ebola, il l’a soignée à mains nues, sans protection, contractant le virus à son tour.

    « Un jour, des gens sont venus me voir. Ils m’ont dit : "Tu as perdu ton fils, ton père, ta belle-mère et ta femme." Ce mois de novembre, j’ai perdu neuf membres de ma famille. » Ces mots, Daddy Hassan les prononce avec une douleur contenue. Comme lui, des milliers d’autres Sierra-Léonais ont été fauchés par le virus ou ont vu leurs familles décimées.

    Vaccination préventive : une course contre-la-montre

    « Ce n’est qu’une question de temps avant que nous enregistrions une nouvelle épidémie d’Ebola », alerte le Dr Desmond Maada Kangbai, chargé de vaccination au sein du ministère de la Santé.

    Face à cette menace persistante, la Sierra Leone a lancé, le 30 novembre 2024, une campagne de vaccination préventive destinée aux soignants et travailleurs de première ligne. Avec le vaccin Ervebo, administré en une seule dose, les autorités espèrent éviter une répétition de la tragédie de 2014.

    « Les soignants sont le premier rempart contre Ebola. S’ils ne sont pas protégés, nous risquons de revivre l’enfer d’il y a dix ans », insiste le Dr Kangbai.

    La campagne, financée par l’Alliance mondiale des vaccins, Gavi, vise à vacciner 20 000 travailleurs de santé et autres acteurs communautaires. Destinée à couvrir les 16 districts du pays, elle bénéficie d’une logistique optimisée : bien qu’exigeant une conservation à -80°C au niveau national, le vaccin peut être stocké entre 2 et 8°C dans les districts, simplifiant ainsi sa distribution.

    À écouter aussiDix ans après Ebola, la Sierra Leone mise sur la vaccination préventive [1/2]

    Un hommage aux héros disparus

    « À Kailahun, j’ai perdu environ 40 de mes collègues », se souvient le Dr James Sylvester Spire, directeur de la surveillance électronique à l’Agence nationale de santé publique, créée après l’épidémie. Cet ancien chef médical régional du district de Kailahun a gardé intact le souvenir des premières heures de l’épidémie.

    « Lorsque le virus Ebola a commencé à sévir, personne ne voulait aller travailler à Kailahun. L’endroit était extrêmement silencieux ; si on laissait tomber une épingle, on pouvait l’entendre. Tout le monde avait fui les lieux, les gens s’étaient réfugiés dans la brousse ou ailleurs. Moi, j’étais souvent en contact avec les patients, car lors des supervisions, si vous voyez un patient malade, en tant que professionnel de santé, vous devez le soigner. Et c’est ainsi que la plupart des membres du personnel ont été infectés. »

    Plus loin, à Kenema, troisième plus grande ville de la Sierra-Leone, le docteur Donald Grant se tient devant une grande pierre tombale, sur un terrain poussiéreux. Les noms gravés racontent une tragédie collective : celle des travailleurs de santé tombés au front lors de l’épidémie.

    « Voici une liste de 40 agents de santé », indique l’ancien responsable médical du district de Kenema, en caressant la pierre du bout des doigts. « Mais ce n’est que pour Kenema. Le bilan national est bien plus lourd. »

    Sa voix se brise un instant. « Tous, je les connaissais tous. Chaque nom ici représente un collègue, un ami, une perte irréparable. »

    En 2014, tout commence lorsqu’un individu infecté en Guinée traverse la frontière pour consulter un guérisseur traditionnel en Sierra Leone. La guérisseuse succombe rapidement au virus et ses funérailles, réunissant des centaines de personnes, deviennent un foyer de contagion incontrôlable. À partir de là, la diffusion de la maladie explose.

    À écouter aussiSierra Leone : reconstruire la santé dix ans après Ebola [2/2]

    Victoria Yillia : une survivante marquée à jamais

    Victoria Yillia est devenue, bien malgré elle, un symbole de la lutte contre Ebola. Elle était le « premier cas confirmé » de la Sierra Leone, diagnostiqué dans le district de Kailahun en 2014.

    « J’ai attrapé la maladie d’une femme enceinte soignée par la même infirmière qui s’occupait de moi », raconte-t-elle. Transférée à l’hôpital de Kenema, pendant des semaines, Victoria a traversé un véritable calvaire : la fièvre, les douleurs insoutenables et surtout la peur. « Chaque fois qu’on essayait de poser une aiguille pour une perfusion, je saignais abondamment. »

    Elle a survécu, mais au prix de terribles pertes. « Quand je suis sortie de l’hôpital, mes parents étaient morts. Je ne trouvais que leurs tombes. J’ai perdu environ 21 proches à cause d’Ebola. »

    Le legs du Dr Sheikh Umar Khan

    À cette époque, la riposte contre Ebola est dirigée par le Dr Sheikh Umar Khan, expert en fièvres hémorragiques et seul virologue du pays.

    Écartant le diagnostic de la fièvre de Lassa, le Dr Khan met en place des protocoles stricts pour tenter de contenir la maladie. Mais la pression sur le personnel est immense. Beaucoup tombent malades, lui y compris.

    Le 29 juin 2014, le Dr Khan succombe au virus, laissant un pays en deuil.

    « C’était comme perdre un général en pleine bataille, se remémore le Dr Donald Grant. Tout le monde était désemparé, pensant que la guerre était déjà perdue. »

    Une résilience fragile

    Dix ans après, les échos de la tragédie d’Ebola résonnent toujours dans les esprits. Si des progrès ont été réalisés, comme l’établissement de l’Agence nationale de santé publique et la modernisation des infrastructures sanitaires, beaucoup restent à faire.

    « L’assainissement reste un problème. Les choses les plus basiques n’ont pas encore été réglées. Avoir de l’eau courante relève encore du rêve pour beaucoup. Si vous ne vous attaquez pas à l’assainissement, les maladies comme Ebola continueront d’émerger », avertit le journaliste Umaru Fofana.

    Pourtant, l’espoir persiste. « Le Dr Khan m’a enseigné à toujours servir l’humanité, quelles que soient les circonstances, conclut le Dr Grant. Nous devons transmettre cette ardeur aux générations futures pour qu’elles poursuivent ce combat. »

    À écouter aussiEbola : le virus est-il encore une menace ?

    Ce reportage a été réalisé avec le concours de l’Alliance mondiale des vaccins, Gavi, financée par la fondation Bill and Melinda Gates.

  • Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage week-end est consacré en première partie à l'Éthiopie qui fait partie des pays dont la population souffre de la désertification des sols pour se nourrir. En deuxième partie, direction la France où l'Esport (pratique compétitive des jeux vidéo) est en vogue même au niveau professionnel.

    Éthiopie : aux limites de la terre nourricière

    Lutter contre la désertification. Dans la série des Conférences internationales de ces derniers mois, destinées à protéger la planète, s’ouvre aujourd'hui à Riyad, le chapitre désertification. Le constat est là. Plus d’un milliard sur les 8 milliards de Terriens vivent dans des zones dégradées. Devenues trop rudes, trop sèches, trop chaudes.

    Lorsqu’on parle de désertification, on s’imagine des zones arides qui progressent au gré, sécheresses plus nombreuses et plus intenses à cause du changement climatique. Mais il y a aussi l’épuisement et la mauvaise gestion des sols. En Éthiopie, 30% des terres arables seraient concernées. 92 000 hectares de zones boisées et 2 milliards de tonnes de sol fertile, disparaissent chaque année. Les glissements de terrain ont même tué 300 personnes en juillet 2024. 128 millions d’Éthiopiens comptent pourtant sur la terre pour se nourrir.

    Un Grand reportage de Clothilde Hazard qui s'entretient avec Jacques Allix.

    Esport, l’heure des pros

    League of Legends, Valorant, Counter Strike… Peut-être avez-vous déjà joué à ces jeux vidéo, ou même regardé en ligne d’autres joueurs s’affronter. Sur les plateformes de streaming spécialisées, ces parties diffusées en direct sont suivies par des millions de fans à travers le monde.

    En France, l’e-sport, c’est-à-dire « la pratique compétitive des jeux vidéo » compte 12 millions de fans, mais aussi son lot de professionnels. La discipline cherche toujours plus à se rapprocher du sport de haut niveau. Avec ses limites.

    Un Grand reportage de Nicolas Feldmann qui s'entretient avec Jacques Allix.

  • Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end est entièrement consacré à la capitale, Paris. En première partie, les Champs-Élysées, la prestigieuse avenue. Et, en deuxième partie, la cathédrale Notre-Dame de Paris qui renaît de ses cendres après l'incendie de 2019, et rouvre ce week-end au public. L'évènement sera repris sur nos antennes.

    Les Champs-Élysées, dans les coulisses de la plus belle avenue du monde

    Paris sait briller de 1 000 feux. Côté politique, pas toujours. Quelques tumultes parfois bien sûr... mais : les Jeux Olympiques hier, Notre-Dame ressuscitée demain, des éclats demeurent… Les paillettes des Champs-Élysées illuminent déjà Noël. Les Champs-Élysées, la plus belle avenue du monde… D'où vient cette affirmation quand on sait finalement que les Parisiens la boudent et que seuls les touristes semblent s'y précipiter pour se prendre en photo ou visiter les magasins de luxe ?

    L’avenue n’a pas toujours été prestigieuse. Mais, depuis toujours, en revanche, elle semble avoir été érigée en symbole de célébration de toutes sortes, on y fait la fête et on y manifeste.

    Un Grand reportage de Laura Taouchanov qui s'entretient avec Jacques Allix.

    Notre-Dame de Paris : des cendres à la résurrection

    Ouverture de Notre-Dame de Paris ce week-end. Un pari lancé par Emmanuel Macron auquel beaucoup n'ont pas cru, mais qui a été tenu : 5 ans après l'incendie qui l'a ravagé et atterré le monde entier la Cathédrale est restaurée. Les travaux titanesques ont rassemblé 2 000 personnes et 250 entreprises. Retour sur ces cinq années de chantier hors-normes qui n'a pas été sans difficultés, mais où la ferveur et l'émotion étaient toujours au rendez-vous.

    Un Grand reportage de Muriel Maalouf qui s'entretient avec Jacques Allix.

  • Ouverture de Notre-Dame de Paris ce week-end. Un pari lancé par Emmanuel Macron auquel beaucoup n'ont pas cru, mais qui a été tenu : 5 ans après l'incendie qui l'a ravagé et atterré le monde entier la Cathédrale est restaurée. Les travaux titanesques ont rassemblé 2 000 personnes et 250 entreprises. Retour sur ces cinq années de chantier hors-normes qui n'a pas été sans difficultés, mais où la ferveur et l'émotion étaient toujours au rendez-vous.

    «Notre-Dame de Paris : des cendres à la résurrection», un Grand reportage de Muriel Maalouf, réalisation : Ewa Piedel.

  • Paris sait briller de 1 000 feux. Côté politique, pas toujours. Quelques tumultes parfois bien sûr... mais : les Jeux Olympiques hier, Notre Dame ressuscitée demain, des éclats demeurent… Les paillettes des Champs-Élysées illuminent déjà Noël. Les Champs-Élysées, la plus belle avenue du monde… D'où vient cette affirmation quand on sait finalement que les Parisiens la boudent et que seuls les touristes semblent s'y précipiter pour se prendre en photo ou visiter les magasins de luxe ?

    L’avenue n’a pas toujours été prestigieuse. Mais, depuis toujours, en revanche, elle semble avoir été érigée en symbole de célébration de toutes sortes, on y fait la fête et on y manifeste.

    «Les Champs-Élysées dans les coulisses de la plus belle avenue du monde», un Grand reportage de Laura Taouchanov. (Rediffusion)

  • League of Legends, Valorant, Counter Strike… Peut-être avez-vous déjà joué à ces jeux vidéo, ou même regardé en ligne d’autres joueurs s’affronter. Sur les plateformes de streaming spécialisées, ces parties diffusées en direct sont suivies par des millions de fans à travers le monde.

    En France, l’e-sport, c’est-à-dire « la pratique compétitive des jeux vidéo » compte 12 millions de fans, mais aussi son lot de professionnels. La discipline cherche toujours plus à se rapprocher du sport de haut niveau. Avec ses limites.

    «E-sport, l’heure des pros», un Grand reportage de Nicolas Feldmann.

  • Lutter contre la désertification. Dans la série des Conférences internationales de ces derniers mois, destinées à protéger la planète, s’ouvre aujourd'hui à Riyad, le chapitre désertification. Le constat est là. Plus d’un milliard sur les 8 milliards de Terriens vivent dans des zones dégradées. Devenues trop rudes, trop sèches, trop chaudes.
    Lorsqu’on parle de désertification, on s’imagine des zones arides qui progressent au gré, sécheresses plus nombreuses et plus intenses à cause du changement climatique. Mais il y a aussi l’épuisement et la mauvaise gestion des sols. En Éthiopie, 30% des terres arables seraient concernées. 92 000 hectares de zones boisées et 2 milliards de tonnes de sol fertile, disparaissent chaque année. Les glissements de terrain ont même tué 300 personnes en juillet 2024. 128 millions d’Éthiopiens comptent pourtant sur la terre pour se nourrir.

    «Éthiopie, aux limites de la terre nourricière», un Grand reportage de Clothilde Hazard.

  • Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage week-end est consacré en première partie à l'hommage qui a été rendu à Morlaix (France) aux tirailleurs sénégalais massacrés à Thiaroye en 1944 par l'armée française. En deuxième partie, direction l'île de Pâques, ou Rapa Nui, l'île connue pour ses statues mythiques, est envahie par les déchets plastiques provenant des bateaux de pêche et du tourisme.

    Massacre de Thiaroye 1944 : l’hommage de Morlaix aux tirailleurs sénégalais

    1944-2024. Il y a 80 ans, le 1er décembre, le drame de Thiaroye au Sénégal marquait l’histoire.

    Dans le camp militaire de la ville, des tirailleurs, tout juste rentrés de France, demandent le versement de leurs soldes et primes de guerre. Ils sont tués dans la matinée sur la Place d’Armes par l’armée française ; elle les accuse de rébellion.

    Cette histoire tragique a débuté à Morlaix, en France.

    C’est de cette ville, située dans le nord de la Bretagne, que sont partis en bateau les tirailleurs pour rejoindre Dakar. Pour la 1ère fois cette année (2024), début novembre, cette commune a organisé une cérémonie pour ces combattants africains.

    Un Grand reportage de Guillaume Thibault qui s'entretient avec Jacques Allix.

    À l’île de Pâques, des statues mythiques aux tourbillons de déchets plastiques

    Perdue au milieu de l’océan Pacifique, l’île de Pâques, aussi appelée Rapa Nui, est aujourd’hui assaillie par le plastique : des résidus de bidons, des bouées, des cordes, des bouchons en plastique, mais surtout des millions de microparticules de plastique fragmentées par le brassage en mer.

    Situé en plein dans le gyre du Pacifique Sud, un puissant courant tourbillonnant, ce petit territoire chilien voit s’échouer sur ses côtes 500 déchets par heure.

    Ils viennent du continent, mais aussi des bateaux qui pêchent en grandes quantités dans la zone.

    Également connue pour ses moai, Rapa Nui accueille chaque année des milliers de touristes qui génèrent eux aussi des tonnes de déchets.

    Un Grand reportage de Naila Derroisné qui s'entretient avec Jacques Allix.

  • Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end nous emmène en première partie, au Soudan plongé dans la plus grave crise humanitaire au monde, et déchiré en une guerre fratricide. Nous allons découvrir quelle est l'origine de ce conflit. Et, en deuxième partie, direction la Polynésie française pour nous intéresser à l'activité perlicole, certes fructueuse, mais qui génère une pollution plastique.

    Soudan: une guerre de généraux à l'origine de la plus grave crise humanitaire au monde

    Depuis le 15 avril 2023, le Soudan se déchire. Se déchire en une guerre fratricide. En dix-neuf mois, le conflit a déraciné plus de 13 millions de Soudanais et plongé le pays dans la plus grave crise humanitaire au monde. Rien ne semble pouvoir arrêter la confrontation entre les Forces armées soudanaises, dirigées par le général Abdel Fattah Al-Bourhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide, menées par le général Mohammed Hamdane Dagalo, alias « Hemedti ».

    Les deux généraux misent tous deux sur une victoire militaire totale.

    Bombardements, massacres, conflit ethnique, maladies et la faim qui menace désormais plus de la moitié des 45 millions de Soudanais. Bilan : 150 000 morts.

    RFI a obtenu un accès tout a fait exceptionnel dans les zones contrôlées par l’armée régulière.

    Un Grand reportage d'Eliott Brachet qui s'entretient avec Jacques Allix.

    Collier de perles : l’océan en paie également le prix

    Le Plastic Odyssey est un bateau-laboratoire de 39 mètres qui arpente les mers du monde en quête de solutions pour réduire la pollution plastique. À son bord, des machines pour transformer le plastique en matériaux de construction ou du mobilier.

    À l’occasion d’une longue escale en Polynésie française, le navire s’est particulièrement intéressé à la perliculture. Cette activité représente la 2ème économie du territoire après le tourisme et devant la pêche (source : Direction des ressources marines).

    Autres chiffres-clé de l'activité perlicole en Polynésie française représente plus de 50 millions d’euros de recettes et 9 tonnes de perles exportées en 2022.

    Une activité juteuse qui ne produit pas seulement des perles, mais aussi de nombreux plastiques…

    Un Grand reportage de Margaux Bédé qui s'entretient avec Jacques Allix.