Folgen
-
Le ski suisse, symbole d’excellence, continue de briller sur la scène internationale. Loïc Meillard, l’un des skieurs les plus prometteurs de sa génération, et Vincent Costet, journaliste spécialisé, exploreront les clés de ce succès. Quels sont les secrets d’une préparation physique et mentale optimale pour atteindre le sommet? Comment les skieurs suisses gèrent-ils la pression et l’intensité des compétitions? L’importance du matériel, souvent négligée, est également un facteur clé de ces performances exceptionnelles. Quelles innovations techniques influencent aujourd’hui les résultats? Cette rencontre offrira un éclairage sur la manière dont les champions suisses continuent de dominer les pistes.
-
Loïc Meillard commence le ski à l’âge de 2 ans, qui devient très vite une passion. Il a, depuis toujours, voulu dépasser ses limites et progresser, afin d’arriver au meilleur niveau possible. Originaire du canton de Neuchâtel, à l’âge de 12 ans il déménage à Hérémence en Valais dans le but de faciliter la pratique du ski. En parallèle de sa carrière, il réalise des études d’employé de commerce, tout en continuant les courses FIS. C’est en 2015 qu’il commence à briller en s’emparant du titre de Champion Suisse de Slalom. Il réalise également 3 podiums aux Championnats du Monde Junior, dont une première place en super-combiné. Il réitère cet exploit en 2017, en Super-combinée ainsi qu’en Slalom. Dès lors, il enchaîne les Top5 et les Top10 en Coupe du Monde, Championnats du Monde et régionaux. Et devient en 2023 vice-champion du monde en slalom géant. En 2025, il est champion du monde de slalom et de combiné par équipes, ainsi que médaillé de bronze en slalom géant.
Enregistré au Club 44 le 13 mai 2025 -
Les sociétés africaines ont une histoire – et même, à en juger par leur diversité culturelle, des trajectoires historiques originales et foisonnantes qui ont résisté à tous les processus d’uniformisation. Mais alors, d’où vient que nous ayons parfois du mal à reconnaître que les sociétés d’Afrique et du reste du monde ont toujours été co-présentes dans tous les passés – ce que les sociétés passées n’avaient pas de mal à admettre ? Question d’autant plus troublante que, pour mieux rendre compte de la complexité de l’histoire et pas seulement « provincialiser » l’Europe, c’est depuis l’Afrique qu’il faudrait être capable d’aborder quelques grandes questions. Comme celles des échanges médiévaux à longue distance, de la complémentarité économique et de la maîtrise des seuils écologiques.
-
François-Xavier Fauvelle est Professeur au Collège de France, où il est titulaire de la chaire « Histoire et archéologie des mondes africains », et directeur du Centre de Recherche Français à Jérusalem. Historien et archéologue de renommée mondiale, il est spécialiste des sociétés africaines médiévales et de leurs interactions politiques, culturelles, religieuses, économiques et techniques avec les sociétés des mondes islamiques et chrétiens. Il a conduit des recherches dans plusieurs pays africains (Afrique du Sud, Éthiopie, Maroc, Guinée, Mali), où ses travaux ont notamment permis la découverte et la fouille de plusieurs villes médiévales. Il est l’auteur de plus d’une vingtaine d’ouvrages, dont Le Rhinocéros d’or: histoires du Moyen Âge africain (2013, édition augmentée 2022), traduit dans une quinzaine de langues dont l’anglais et l’arabe, et il a codirigé (avec Anne Lafont) L’Afrique et le monde : histoires renouées (2022).
Enregistré au Club 44 le 29 avril 2025 -
Fehlende Folgen?
-
En décrétant l’état animal inférieur, des humains se sont arrogé le droit de tuer et d’exploiter les animaux. Suivant la même logique, ils l’ont fait avec leurs semblables: les femmes, les pauvres, les minorités raciales ou religieuses. La domination animale serait-elle la matrice historique de toutes les dominations? Peut-on voir émerger d’autres usages de l’animalisation et des rapports au monde animal, qui reconfigureraient les rapports de pouvoir ou les manières humaines d’habiter le monde ? Échange avec la professeure Alice Aterianus-Owanga.
_
Née en 1987, Kaoutar Harchi est sociologue, romancière et essayiste. Ses recherches sont suivies par les médias tant elles répondent aux questionnements actuels de la société française. Aux éditions Actes Sud elle a publié L’Ampleur du saccage (2011) et À l’origine notre père obscur (2014). Chez Pauvert, en 2016, un essai intitulé Je n’ai qu’une langue, ce n’est pas la mienne. Ainsi l’animal et nous paraît en 2024 (Actes Sud).
Enregistré au Club 44 le 5 avril 2025 -
Conférence du journaliste Jean-Philippe Ceppi, suivie d'un dialogue avec l'experte Annik Dubied.
La crise du COVID a provoqué une mise en doute de la parole scientifique, un phénomène accéléré par la dynamique des réseaux sociaux. Semer le doute dans les esprits et auprès de l’opinion publique, entretenir les contentieux pseudo-scientifiques est également une stratégie devenue quasi systématique chez les gros industriels, afin de retarder les réglementations qui viendraient nuire aux affaires. Dans un contexte économique qui les fragilisent toujours plus, quelle légitimité et quelle place les médias traditionnels ou numériques peuvent-ils et doivent-ils encore conserver en démocratie pour opposer un contre-pouvoir à la fabrique du mensonge?
_
Jean-Philippe Ceppi est né en 1962 à Lausanne, en Suisse. Il est docteur ès lettres en histoire contemporaine, à l’Université de Lausanne. Dès 1987, il mène une carrière de journaliste d’investigation et correspondant de guerre dans la presse écrite et la radio, entre l’Europe et l’Afrique, pour Radio France Internationale, Libération, la BBC, la Radio suisse et Le Nouveau Quotidien. Il dirige le service enquête du quotidien Le Temps puis la rédaction en chef de Dimanche.ch, hebdomadaire du groupe Ringier. Il rejoint en 2001 Temps Présent, magazine phare de la Télévision suisse, dont il devient le producteur et présentateur en 2005.
Jean-Philippe Ceppi enseigne le journalisme d’investigation à l’Université de Neuchâtel, Suisse.
_
Annik Dubied est professeure ordinaire en journalisme et communication à l’Académie du journalisme et des médias de l’Université de Neuchâtel. Elle dirige actuellement cette Académie, ainsi que les programmes en Communication d’intérêt général qu’elle propose. Ses recherches portent sur les narrations dans l’espace public, mais aussi sur divers genres journalistiques (fait divers, investigation, people) et sur leurs enjeux éthiques et méthodologiques. Depuis 2021, Annik Dubied est aussi vice-présidente du Conseil suisse de la presse.
Enregistré au Club 44 le 7 avril 2025 -
En écho à son ouvrage Biographies animales (Seuil, 2017), Eric Baratay présente des récits de vie ou de fragments de vie construits à partir des ressentis, perceptions et vécus des bêtes. Dans son livre, on découvre sous un jour totalement inattendu la girafe du Jardin des plantes, un cheval engagé dans la Première Guerre mondiale, ou encore Consul et Meshie, deux chimpanzés humanisés. Croisant sources écrites, images photographiques et filmées et connaissance de l’éthologie et de l’environnement, l’auteur repousse les frontières de l’écriture de l’histoire pour se placer résolument du côté de l’animal. En accumulant des matériaux sur différents destins inscrits dans leur temps, en les comparant, il propose aussi de penser des époques et des générations animales.
_
Éric Baratay est spécialiste de l’histoire des relations hommes-animaux, principalement aux époques moderne et contemporaine. Il est aussi membre senior de l’Institut universitaire de France et professeur d’histoire contemporaine à l’université de Lyon. Après avoir travaillé sur les représentations et les pratiques humaines, il s’est intéressé à la condition et à la présence sociale des animaux. Il a travaillé sur les vécus, les ressentis, les comportements des bêtes de manière à bâtir une éthologie historique et une histoire éthologique, donc une histoire animale. Il reconstitue ainsi des vies ou des fragments de vie, construit des récits évoquant les expériences, les perceptions, les ressentis, donnant la première place à ces animaux qui deviennent ainsi des acteurs, des sujets. Ses derniers ouvrages : Le point de vue animal, une autre version de l’histoire (2012), Bêtes des tranchées (2013), Biographies animales (2017), Cultures félines, les chats créent leur histoire (2021).
Enregistré au Club 44 le 3 avril 2025 -
La musique, au-delà de sa dimension artistique, possède un pouvoir insoupçonné sur notre esprit et notre corps. Comment la musique agit-elle sur nos fonctions cognitives et neurosensorielles? Comment peut-elle servir de remède, de thérapie, voire de catalyseur pour le bien-être mental et physique? Cette rencontre explorera certains mécanismes profonds et en partie encore mystérieux de cette interaction entre musique, corps et cerveau, à travers les expertises et témoignages de deux figures à part: David Fray, un pianiste virtuose qui s’engage concrètement pour faire profiter à toutes et tous, de manière inclusive, des bienfaits de la musique, et Vincent Liaudat, un psychiatre-musicien qui expérimente les effets de la musique par diverses approches (art, soin, et exploration de la conscience). Emilie Bovet, socio-anthropologue et passionnée par ces questions, modère la rencontre.
_
Après le Conservatoire national supérieur de Musique de Paris, David Fray reçoit le prix des jeunes talents du « Klavier Festival Ruhr » sous le parrainage de Pierre Boulez. Il se produit régulièrement lors de récitals ainsi qu’avec les plus grands orchestres, tels que l’Orchestre Métropolitain de Montréal, l’Orchestre de Paris, New York Philharmonic et l’Orchestre philharmonique de Londres. Il joue régulièrement en Europe en récital solo ou en duo avec Renaud Capuçon avec qui il enregistre les sonates pour violon et piano de Bach en 2019. Artiste engagé, David Fray fonde et dirige «L’Offrande Musicale» en 2020, un festival qui se tient en été dans les Hautes-Pyrénées et qui a pour ambition de s’adresser particulièrement aux personnes en situation de handicap.
_
Pianiste multi-instrumentiste, Vincent Liaudat est aussi psychiatre-psychothérapeute. Il fait partie des rares médecins habilités à prescrire des psychédéliques pour soigner ses patients. Après une décennie passée au CHUV, il ouvre son propre cabinet à Lausanne. Il donne aussi des concerts et des immersions sonores. -
La Semaine d’Action Contre le Racisme (SACR) 2025 s’ouvre avec un dialogue exceptionnel entre David Diop, auteur francophone de renommée internationale, et Loris Petris, professeur de littérature à l’UniNE et directeur de l’ILCF. À travers son œuvre, notamment Frère d’âme et tout récemment Le Pays de Rêve, Diop explore des thématiques universelles telles que la mémoire coloniale, le racisme, l’exil et la richesse des identités plurielles. Son écriture, récompensée par le Prix Goncourt des Lycéens et l’International Booker Prize, transcende les frontières pour interroger l’histoire et réhabiliter les voix oubliées. Traduite en plus de 30 langues, son œuvre met en lumière les expériences humaines dans toute leur complexité, qu’il s’agisse de la guerre, de l’injustice ou des liens entre mémoire et identité.
Un moment privilégié pour découvrir la vision d’un auteur qui fait de la littérature un outil puissant de dialogue et de compréhension universelle.
_
David Diop est né à Paris en 1966 et a grandi au Sénégal. Professeur en littérature du XVIIIe siècle à l’université de Pau dans le sud-ouest de la France, ses travaux portent sur les représentations européennes de l’Afrique. Lauréat de quatorze prix dont le prix Goncourt des lycéens, son deuxième roman, Frère d’âme (Seuil, 2018), a reçu huit choix Goncourt étrangers, les prix Kourouma et Strega europeo ainsi que le Europese Literatuurprijs remis par un jury étudiant. Il est aujourd’hui traduit dans plus de quarante pays et a permis à David Diop d’être le premier auteur français à recevoir le prestigieux International Booker Prize en 2021. Son dernier roman, La Porte du voyage sans retour, est publié aux éditions du Seuil et disponible en édition de poche chez Points. Sa traduction en anglais a été parmi les finalistes des National Books Awards 2023.
_
Professeur à l’Université de Neuchâtel, Loris Petris est un spécialiste de la littérature européenne de la Renaissance et de la littérature francophone contemporaine. Depuis 25 ans, il a invité quantité d’auteur-trices à Neuchâtel et, ces dernières années, notamment Lola Lafon, Dominique Fernandez, Dany Laferrière, Patrick Chamoiseau et Sylvain Tesson. Il dirige l’Institut de langue et civilisation françaises (ILCF), où plus d’une trentaine de nationalités se côtoient et il est l’un des initiateurs du Choix Goncourt de la Suisse.
Enregistré au Club 44 le 20 mars 2025 -
Le mandat du Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en République populaire démocratique de Corée a été établi en 2004 par la Commission des droits de l’homme des Nations Unies. Depuis lors, il est renouvelé chaque année, un témoignage de l’engagement constant de la communauté internationale face à la tragique réalité des violations des droits humains dans ce pays. Elizabeth Salmon, en tant que Rapporteur spécial, se trouve au cœur d’une mission difficile et indispensable. Elle enquête sans relâche sur la réalité des droits fondamentaux en Corée du Nord. À travers ses rapports, elle dévoile les réalités brutales et souvent inaudibles de ceux qui vivent sous l’emprise de la peur, de la famine et de la propagande. Mais comment peut-on concrètement remplir une telle mission, alors que l’entrée dans le pays est interdite et que l’accès à l’information est extrêmement limité? Elizabeth Salmon portera la voix de ceux qui ne peuvent être entendus – les victimes invisibles d’un régime totalitaire.
_
Elizabeth Salmón (Pérou) est la première femme à être nommée rapporteuse spécial sur la situation des droits de l’homme en République populaire démocratique de Corée. Elle a été nommée à ce poste par le Conseil des droits de l’homme le 1er août 2022. Professeure de droit international à la faculté de droit de l’Université catholique pontificale du Pérou, Elizabet Salmón est également directrice de l’Institut pour la démocratie et les droits de l’homme de cette même université (IDEHPUCP). Elle fut membre du Comité consultatif du Conseil des droits de l’homme, ainsi qu’experte et consultante auprès de la Juridiction spéciale pour la paix de Colombie. Elle fut également consultante auprès du Ministère de la justice et du Ministère de la défense du Pérou, de la Commission vérité et réconciliation du Pérou, des Nations Unies et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Enregistré au Club 44 le 17 mars 2025 -
A l’occasion de la 12e Nuit de la Photo, le Club 44 accueille le photographe Tadashi Ono.
Son travail photographique se veut un questionnement sur l’architecture, l’environnement et l’histoire. L’artificialité des paysages façonnés par l’homme ou encore les rapports de force entre la périphérie urbaine et le centre sont quelques-uns des sujets qui traversent ses séries. Il évoquera notamment le travail critique qu’il mène au Japon sur la transformation du paysage de la région nord-est, dévastée par le tsunami en mars 2011.
-
Né à Tokyo, Tadashi Ono étudie l’écologie et la botanique à la Shinshu University à Nagano, obtenant une maîtrise en agronomie. Diplômé de l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles en 1991, il commence un travail photographique qui interroge la civilisation moderne via l’environnement urbain et naturel. De 2011 à 2017, il dirige la section «Photography-Video» de la Kyoto University of Art and Design, tout en explorant la transformation de Tohoku après le tsunami de 2011 et les espaces publics post-Gezi Park en 2013. Lauréat de la Villa Kujoyama en 2017, il rejoint l’ENSP la même année. Ses œuvres, exposées au MoMA Tokyo, aux Rencontres d’Arles, et à Kyotographie, questionnent l’histoire et la reconstruction des paysages.
_
Enregistré au Club 44 le 15 février 2025 -
Pour faire mieux sur le plan climatique, la population est invitée à changer régulièrement de voiture afin d’économiser de l’énergie et réduire les émissions de CO2. Ainsi pour diminuer la consommation d’énergie, nous augmentons la consommation de véhicules. Résultat : un gaspillage de voitures sans précédent. Or, le gaspillage n’est bon ni pour le climat, ni pour l’environnement, ni pour la biodiversité.
Comment nos programmes politiques actuels poussent au gaspillage automobile?
Quel impact cette politique a-t-elle sur l’environnement, l’économie locale et notre santé?
Pourquoi garder sa vieille voiture pollue moins que d’en acheter une neuve?
Des pistes et réflexions que Lucien Willemin partage également dans son dernier livre «Halte au gaspillage automobile. Prenez soin de vous, achetez d’occasion!» (Editions d’en bas, 2023).
_
Lucien Willemin, auteur et conférencier, débute dans la banque. A 23 ans, il reprend la direction des achats d’une entreprise horlogère. Des voyages d’affaires lui font découvrir la Chine et ses dérives environnementales. Il quitte alors ce secteur. A 27 ans il crée une société de promotion immobilière et réalise des concepts d’habitations écologiques. Cela lui vaut en 2008 le Prix cantonal du développement durable. A 40 ans, il remet son entreprise afin de s’accorder du temps pour mener une réflexion sur notre société et son avenir. Depuis, il a touché plus de 27’000 personnes par des conférences interactives et publié des livres comme En voiture Simone !, influençant les politiques sur l’énergie-grise en Suisse. Auteur de plusieurs ouvrages et fondateur de «La Chaussure Rouge», il est un acteur clé de la transition écologique et sociale.
_
Enregistré au Club 44 le 20 février 2025 -
À l’heure où les démocraties sont malmenées, voire fragilisées, il est essentiel de se replonger dans l’histoire des engagements qui ont permis de les établir et de les défendre avec persévérance. Cette conférence explore le rôle des différentes générations dans ces luttes fondamentales, mettant en lumière les dynamiques intergénérationnelles qui ont souvent façonné ces combats. Elle s’intéresse particulièrement à la place centrale de la jeunesse dans les révolutions, en soulignant son énergie et sa capacité à impulser des changements décisifs. En tissant des liens entre le passé et le présent, cet échange invite à réfléchir aux enseignements de l’histoire pour mieux comprendre les défis actuels et redonner un souffle à l’idéal démocratique.
_
Ludivine Bantigny est historienne, maîtresse de conférences à l’université de Rouen Normandie. Ses recherches portent sur les engagements politiques et la conscience historique au XXe siècle. Elle a notamment publié Le Plus Bel Âge ? Jeunes et jeunesse en France de l’aube des « Trente Glorieuses » à la guerre d’Algérie (Fayard, 2007), Jeunesse oblige. Histoire des jeunes en France (XIXe-XXIe siècles) (PUF, 2009, avec Ivan Jablonka) et La France à l’heure du monde. De 1981 à nos jours (Seuil, 2013, « Points Histoire », 2018).
_
Enregistré au Club 44 le 18 février 2025 -
Jihyun Park est née sous le régime totalitaire de Kim Il-sung, tandis que Seh-Lynn, Sud-Coréenne, a grandi entre plusieurs continents. Toutes deux sont aujourd’hui installées à Londres, où elles se sont rencontrées. De cette rencontre est né le livre bouleversant Deux Coréennes (Ed. Buchet-Chastel, 2019), le récit de Jihyun mis en mots par Seh-Lynn. Ce livre évoque le quotidien dans un système où peur, famine et propagande façonnent chaque geste, et où la loyauté au parti détermine le destin de chacun-e. On y suit l’enfance de Jihyun marquée par l’idéologie du régime et les divisions sociales, avant qu’elle ne fuie en Chine.
Jihyun Park et Seh-Lynn mettront en lumière les contradictions du système nord-coréen, où même la fidélité au pouvoir ne garantit pas la survie. Parallèlement, leurs prises de parole ouvriront un dialogue entre deux visions de la Corée, explorant la douleur partagée et la quête d’une identité coréenne commune, malgré la fracture géopolitique.
Enregistré au Club 44 le 12 février 2025
Dans le cadre de la Nuit de la Photo et du Printemps Culturel Neuchâtel -
Vernissage de l'exposition photographique "Kim Happiness" au travers de laquelle Philippe Chancel interroge l’esthétisation du pouvoir et l’éthique de l’image en Corée du Nord. Ses photos, loin de ridiculiser le simulacre de félicité imposé par le régime, questionnent notre regard occidental et capturent des expressions troublantes. En dialoguant avec les sujets, il explore la complexité de ce bonheur orchestré...
Dans le cadre du Printemps Culturel Neuchâtel et de la Nuit de la Photo -
Face aux bouleversements climatiques et au retour de la guerre, une partie des jeunes générations a peur. Pour la jeune journaliste et essayiste Salomé Saqué, l’éco-anxiété croissante chez cette tranche d’âge n’est pas à craindre. Au contraire, elle met fin au déni, ouvre le spectre des actions possibles (militantisme, diffusion des informations, moyens parfois choc pour éveiller les consciences). Aujourd’hui, arrêter de discriminer les jeunes et écouter ce qu’ils ont à nous dire, sur l’écologie comme sur le reste des sujets de société devient essentiel pour permettre un engagement collectif et sortir de la léthargie politique. Car sans solidarité entre les générations, comment espérer pouvoir infléchir la catastrophe en cours ?
Dialogue avec Aleksandra Planinic, journaliste RTS.
—
En partenariat avec le Centre Dürrenmatt Neuchâtel et dans le cadre de l’exposition « Friedrich Dürrenmatt – Imaginaires atomiques » à voir du 12 octobre 2024 au 9 février 2025 au Centre Dürrenmatt Neuchâtel.
_
Salomé Saqué est une journaliste et essayiste française, connue pour son engagement sur les questions sociales et environnementales. Diplômée de Sciences Po Paris, elle s’est illustrée par ses reportages incisifs et ses chroniques sur Blast et France Info, abordant des sujets tels que la justice climatique et les inégalités sociales. En 2022, elle a été récompensée par le prix du jeune journaliste de l’année pour son approche audacieuse et engagée. L’année suivante, elle publie Sois jeune et tais-toi : réponse à ceux qui critiquent la jeunesse (Payot, 2023), un essai au succès immédiat.
_
Enregistré au Club 44 le 30 janvier 2025 -
Pressions sociales, burn-out à l’horizon, climat anxiogène : comment ne pas succomber au découragement, retrouver l’élan et inverser le mouvement ?
Se fondant sur les enseignements de philosophes qui, comme Nietzsche, Bergson ou Hannah Arendt, ont affronté ce péril majeur avec lucidité, Fabrice Midal engagera à reprendre confiance en soi et en l’humanité. En écho à son ouvrage La théorie du bourgeon (Flammarion, 2024), il appelle à cultiver la vie dans son surgissement, ce bourgeon qui réside en nous et qui ne demande qu’à croître.
_
Fabrice Midal est un philosophe français et l’un des principaux enseignants de la méditation en France. Fondateur de l’École occidentale de méditation en 2006, il a popularisé une approche laïque de la pratique méditative. Auteur de nombreux ouvrages, dont Foutez-vous la paix!, il a reçu en 2020 le prix Évolution pour son impact sur le bien-être et la pensée contemporaine. Figure influente, il prône une redéfinition du rapport à soi-même dans un monde en quête de sens.
_
Enregistré au Club 44 le 24 janvier 2025 -
Rare femme à diriger une grande entreprise dans la région, Nicola Thibaudeau est la CEO de Micro Precision Systems (MPS) depuis plus de vingt ans. Elle a contribué à la transition de MPS devenu aujourd’hui l’un des fleurons de l’industrie romande, avec trois sites de production. L’innovation est au cœur de la stratégie de l’entreprise, dont les composants microtechniques servent autant à l’horlogerie de pointe qu’ à la découverte d’exoplanètes ou à la création de cœur artificiel. Elle a aussi été l’une des figures de proue de mouvement de réindustrialisation depuis plus d’une décennie. Sur le plan social, elle est également novatrice : la convention collective de l’entreprise étant saluée comme exemplaire. Elle se confiera sur ses visions, ses valeurs, et les défis d’aujourd’hui pour les entreprises.
_
Ingénieure mécanique graduée de l’Ecole Polytechnique de Montréal, Nicola Thibaudeau a d’abord dirigé l’usine Cicorel à La Chaux-de-Fonds. Avec Volker Gass, elle a ensuite racheté Mécanex à Nyon, une société active dans le secteur de l’espace et de la sécurité. Depuis 2003, elle dirige l’entreprise MPS AG, active dans le domaine de l’horlogerie, du médical et de l’astronomie.
Elle est récompensée ce printemps 2024 par le Swiss Economic Forum lors des Women Awards. Nicola Thibaudeau avait déjà été lauréate du Prix Veuve-Clicquot de la femme d’affaires en 1997.
-
Enregistré au Club 44 le 16 janvier 2025 -
La gravitation est l’un des phénomènes fondamentaux qui régit l’Univers, mais elle reste aujourd’hui encore profondément mystérieuse. Si la physique contemporaine parvient un jour à percer ses secrets, ce sera l’une des plus grandes révolutions du savoir scientifique. Claudia de Rham dévoile ce que l’on sait aujourd’hui de ce phénomène et comment les plus grands esprits de la physique — de Newton et Einstein à Stephen Hawking, Andrea Ghez et Roger Penrose — l’ont conduite à pousser nos connaissances au-delà des limites et au-delà de l’Univers tel que nous le connaissons. Mais ce sont aussi les hauts et les bas de la recherche scientifique qui seront partagés et savoir saisir chaque défaite non comme un épilogue mais au contraire comme l’occasion d’investiguer la nature et de l’apprécier à un niveau plus profond encore.
-
Claudia de Rham, née en Suisse, est une physicienne théoricienne et professeure à l’Imperial College de Londres. Spécialisée en cosmologie, elle a marqué le domaine en 2010 avec sa théorie de la gravité massive. Elle a reçu en 2021 le prix Blavatnik pour ses contributions révolutionnaires à la physique. Formée à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) et à Cambridge, Claudia de Rham est une figure incontournable, inspirant de nouvelles recherches sur la nature de l’univers.
-
Enregistré au Club 44 le 7 janvier 2025 -
La guerre en cours à Gaza entrera prochainement dans sa deuxième année. Cette guerre d’usure entraînera de nombreux dégâts à plusieurs niveaux, pour le moment difficiles à chiffrer, pour les deux sociétés, mais aussi des tensions accrues sur la stabilité politique régionale et l’ordre juridique international. Alors que le vieux mantra de la solution à deux états continue d’être réaffirmé par les décideurs politiques internationaux, cette présentation esquissera une proposition de solution avec le modèle à «Un état fédéral» pour penser un futur de coexistence entre les actuels belligérants.
Cette conférence est le troisième volet d’un triptyque thématique programmé en 2024 afin de cerner les enjeux complexes liés au conflit israélo-palestinien.
_
Professeur émérite au Département d’anthropologie et de sociologie du Geneva Graduate Institute (GGI), Riccardo Bocco pratique le terrain du Proche-Orient depuis 1982 où il a vécu pendant plusieurs années. Ses recherches ont successivement porté sur les politiques de développement et les constructions étatiques et nationales ; l’aide humanitaire et les réfugiés ; l’impact de l’aide internationale sur les sociétés civiles. Il a dirigé le CERMOC (Centre d’études et de recherches sur le Moyen-Orient contemporain) à Amman, a été directeur de la recherche à l’IUED de Genève et directeur des études de master au GGI. Depuis 2000, il a souvent été consultant pour les Nations Unies et, à partir de 2013, ses recherches se sont focalisés sur les relations entre violence, mémoire et cinéma, à travers le rôle des réalisateurs nationaux dans la (re)construction de la mémoire collective dans des situations de conflit et de post-conflit.
_
Enregistré au Club 44 le 5 décembre 2024 -
L’ouvrage Sans transition, une nouvelle histoire de l’énergie (2024) explique l’étrangeté fondamentale de la notion de transition et comment matières et énergies sont reliées entre elles, croissent ensemble, s’accumulent et s’empilent les unes sur les autres. Pourquoi la notion de transition énergétique s’est-elle alors imposée? Comment ce futur sans passé est-il devenu, à partir des années 1970, celui des gouvernements, des entreprises et des experts, bref, le futur des gens raisonnables ?
L’enjeu est fondamental car les liens entre énergies expliquent à la fois leur permanence sur le très long terme, ainsi que les obstacles titanesques qui se dressent sur le chemin de la décarbonation.
Dans le cadre d’un cycle de conférences sur les enjeux contemporains de l’innovation organisée par le Master en innovation de l’Université de Neuchâtel.
En partenariat avec Viteos, pour explorer les voies de la durabilité par la réflexion et le dialogue.
-
Jean-Baptiste Fressoz est un historien des sciences, des techniques et de l’environnement. Après avoir été maître de conférence à l’Imperial College de Londres, il est maintenant chercheur au CNRS, enseignant à l’EHESS et à l’École des ponts et chaussées. Il a déjà publié au Seuil L’Apocalypse joyeuse, Les Révoltes du ciel (avec Fabien Locher, 2012), et L’Événement anthropocène (avec Christophe Bonneuil, 2013).
-
Enregistré au Club 44 le 12 décembre 2024 -
Bernard Comment dialogue avec Patrick Ferla, journaliste.
Plongée dans un roman d’amour en constant mouvement, de Paris au Doubs, du Jura suisse au Lac Léman en passant par La Chaux-de-Fonds, dont les personnages incarnent les aïeules de l’auteur Bernard Comment. A intervalles réguliers, des coupes historiques de la Suisse frontalière qui s’est nourrie des vagues d’immigrations remontent. Dès lors, la rencontre des deux protagonistes Robert et Camille, n’est plus forcément un hasard...
-
Bernard Comment a grandi en Suisse avant de passer quelques années en Italie, dans la campagne de Florence puis à la Villa Médicis à Rome. Depuis 1990, il vit et travaille à Paris. Il a dirigé la fiction à France Culture et s’occupe depuis 2004 de la collection Fiction & Cie aux Éditions du Seuil. Il a édité les inédits de Marilyn Monroe, Fragments qui lui valent un succès mondial. Il a notamment écrit L’Ombre de mémoire (Christian Bourgeois, 1990 & Folio, 1999), Un Poisson hors de l’eau (Seuil, 2004 & Points, 2007), Neptune avenue (Grasset, 2019).
-
Enregistré au Club 44 le 28 novembre 2024 - Mehr anzeigen