Folgen
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Le 1er mai 2018. Un homme avec un brassard de policier s'en prend violemment à un manifestant. Il s'agit d'un certain Alexandre Benalla. Cela va déclencher une crise politico-judiciaire du quinquennat.
Face à Alexandre Benalla, "Emmanuel Macron s'est aveuglé lui-même et il en a payé lourdement les fruits", estime Alain Duhamel. Il ajoute : "Le chef de l'État ne s'attendait certainement pas à l'impact que pouvait avoir une commission parlementaire du Sénat (...) Je trouve que le président de la République et l'Élysée ont épouvantablement mal réagi" dans l'affaire Benalla. Alexandre Benalla, "c'est le type même de l'électron libre qui est un danger public et qui s'est comporté comme un gamin", explique Alain Duhamel.
Toutes les deux semaines, le jeudi, dans "L'œil de la République", Alain Duhamel, grand observateur de la vie politique française, nous fait redécouvrir notre histoire politique contemporaine. -
Le 5 mars 2017, François Fillon défie ses adversaires politiques mais aussi son propre parti, lors de la campagne présidentielle. Enlisé dans l'affaire du "Penelope Gate" et pressé par Les Républicains d'abandonner la campagne... François Fillon résiste. Et pour le montrer, il organise un meeting place du Trocadéro. Plus combatif que jamais, le candidat effectue un tour de force politique, sous une pluie battante.
"C'est un discours politiquement surréaliste, mais c'est un beau discours dans la forme et avec un engagement de sa part, une émotion visible, certainement sincère d'ailleurs, décuplée par l'émotion de toute une foule qui vibrait avec lui", selon Alain Duhamel.
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Fehlende Folgen?
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Le 1er décembre 2016, François Hollande crée la surprise et annonce qu'il ne sera pas candidat à la présidentielle de 2017. C'est la première fois qu'un président, après un seul mandat, renonce à briguer sa propre succession.
Avec l'organisation d'une primaire à gauche, François Hollande a été "empêché" de se représenter par son propre camp, estime Alain Duhamel. "C'est une arme massive de destruction. C'est évident que le Président ne va pas participer à une primaire avec une demi-douzaine d'autres personnes", ajoute-t-il.
Au moment où François Hollande s'exprime face aux Français, Alain Duhamel est face à Emmanuel Macron dans le studio de RTL. "J'ai vu dans son regard une espèce de brillant noir. Je pense qu'il a tout-de-suite imaginé que c'était pour annoncer sa renonciation".
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En 2003, Nicolas Sarkozy l'avoue : il ne pense pas à la présidentielle qu'en se rasant. Le ministre de l'Intérieur provoque l'étonnement sur le plateau de "100 minutes pour convaincre" et déclenche un tourbillon médiatique.
Pour Alain Duhamel, "c'est forcément un souvenir marquant". "C'était un fait politique nouveau et d'importance puisque c'était le probable futur candidat de la majorité qui faisait son 'coming out' de candidat".
L'éditorialiste explique : "C'est la seule fois de ma vie que ça m'est arrivé où quand l'émission se termine, il y a toute l'équipe, les techniciens, les caméramen, ceux qui sont chargés d'accueillir les invités, qui s'est précipité vers moi. Ça avait un côté de joueurs de rugby qui viennent de gagner leur match".
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Quelques jours avant son départ pour New York, Dominique Strauss-Kahn dînait avec Alain Duhamel. A l'époque, le patron du FMI détaillait son projet présidentiel pour 2012. Le 14 mai 2011, l'affaire DSK est révélée.
Dominique Strauss-Kahn apparaît sur toutes les chaînes d'informations, menotté. Il est arrêté à New York par la police après des accusations de viol, par Nafissatou Diallo, une femme de chambre de l'hôtel Sofitel.
Alain Duhamel se confie : "Ma première réaction, c'était comment ai-je pu être tellement admiratif de quelqu'un d'accusé de quelque chose d'aussi horrible (...) J'en ai eu des déceptions politiques dans ma vie et j'en aurais. Mais celle-ci était très grosse parce que c'était la déception de quelqu'un qui incarnait un espoir".
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Du 21 avril 2002 aux résultats du second tour, en passant la campagne de l'entre-deux tours, l'élection présidentielle de 2002 reste l'un des scrutins les plus mouvementé de la Vème République.
"Jacques Chirac a fait une campagne lepéniste. A la fois, ça lui a donné un score qui est médiocre, mais qui l'a maintenu. Jean-Marie Le Pen, ça l'a aidé parce que ça donnait du crédit à ce qu'il racontait", raconte Alain Duhamel.
L'arrivée de Jean-Marie Le Pen au second tour en 2002 est aussi marqué par l'élimination de Lionel Jospin, candidat du PS dès le premier tour. "Lionel Jospin a été très choqué, très meurtri", explique Alain Duhamel.
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Le 22 mars 1986, les Français découvrent la cohabitation. Pour la première fois, le Président et le Premier ministre en poste ne sont pas du même bord politique. Pour leur premier Conseil des ministres, l'ambiance n'est bien sûr pas aux amabilités.
"L'originalité de la situation, c'est qu'il y avait cohabitation entre les deux co-favoris pour l'élection présidentielle suivante. Donc deux adversaires", raconte Alain Duhamel.
Ainsi s'ouvre la troisième manche entre François Mitterrand et Jacques Chirac, se souvient Alain Duhamel : "François Mitterrand n'avait qu'une idée en tête, c'était de compliquer les choses pour Jacques Chirac. Jacques Chirac n'avait qu'une idée en tête, c'était de marginaliser François Mitterrand".
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Le 10 mai 1981, François Mitterrand est le premier chef d'État socialiste sous la Vème République. Pour inaugurer son septennat, François Mitterrand choisit le Panthéon. Le 21 mai 1981, une rose à la main, le nouveau président pénètre dans le temple de la République. Retour sur une cérémonie d'investiture hors norme.
"Il pensait qu'il fallait solenniser quelque chose, raconte Alain Duhamel. D'entrée de jeu, mais vraiment d'entrée de jeu, il se situait au-dessus de Georges Pompidou et de Valéry Giscard d'Estaing, alors qu'il n'avait encore rien fait. Son point de comparaison, c'était le général de Gaulle".
"Il y a des moments où il y a une espèce de communion instinctive avec une rencontre entre la majorité du peuple et un personnage", ajoute-t-il.
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Le 25 août 1976, Jacques Chirac claque la porte de Matignon. Le président de la République, Valéry Giscard d'Estaing, n'a d'autre choix que d'accepter sa démission. Cette journée signe le début d'une guerre fratricide entre les deux hommes.
"Ça n'est pas une brouille, ça n'est pas une querelle. C'est non seulement un divorce mais un divorce dans le cataclysme. C'est le début d'une mésentente qui va durer pendant des années entre les deux hommes. Ils ne se réconcilieront jamais", explique Alain Duhamel.
Un duel donc, dont "Valéry Giscard d'Estaing sort affaibli", analyse Alain Duhamel. Quant à Jacques Chirac, c'était "le début de ses ambitions présidentielles, de la première marche de ce qui un jour devait se terminer à l'Élysée".
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"Vous n'avez pas Monsieur Mitterrand le monopole du cœur". Cette phrase est signée Valéry Giscard d'Estaing à destination de François Mitterrand. Elle marquera le premier duel télévisé entre deux candidats à l'élection présidentielle de 1974.
Le 10 mai 1974, environ 25 millions de Français suivent ce débat à la télévision et à la radio. Avec Jacqueline Baudrier, Alain Duhamel est l'un des deux arbitres de ce duel au sommet.
"Un duel télévisé de l'entre-deux-tours on n'avait jamais vu ça, donc c'était inédit, se souvient Alain Duhamel. Je savais qu'en plus les conditions pour le journaliste seraient très difficiles, parce qu'au fond Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand voulaient avoir la main sur le débat".
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Le 29 mai 1968, le général de Gaulle quitte Paris pour Baden-Baden. Personne n'est mis dans la confidence, pas même son premier ministre Georges Pompidou. Pendant 6 heures, la France plonge dans l'inconnu, en pleine crise de mai 1968. « Tout le monde sait que le pouvoir est vacillant », selon Alain Duhamel qui pense que le président « lâche » et « s'en va ». Le général de Gaulle « voyait que la France lui échappait, que ce qui se passait ne correspondait pas à sa façon de voir les choses et de comprendre les gens. Il était dans le désarroi », selon Alain Duhamel. Mais un rendez-vous va tout changer. « En une demi-heure, le général est redevenu de Gaulle. Il a compris qu'il conservait son pouvoir. Il a joué du silence, de la surprise, de la distance ». Nous confie Alain Duhamel.
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Il n'a que 18 ans, le 4 septembre 1958, lorsqu'Alain Duhamel se rend place de la République pour assister au discours historique du général de Gaulle. Collé contre la barricade, aux premières lumières du jour, il ne perdra pas "une miette" de ce qui sera pour lui "un choc politique" comme on en vit peu.
Foule acclamant le général de Gaulle, discours grandiose, communication et mise en scène parfaitement millimétrées, arrivée en voiture du président... "C'est un grand discours. C'est pour ça que j'étais là, c'est le discours fondateur de la Vème République", confie Alain Duhamel.
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Anecdotes, souvenirs et détails qui ont tout changé... Dans "L'Oeil de la République", Alain Duhamel, grand observateur de la vie politique française, nous fait redécouvrir notre histoire politique contemporaine. Du général de Gaulle, en passant par François Mitterrand, Nicolas Sarkozy ou encore François Hollande... Alain Duhamel nous replonge dans les coulisses de des grands moments qui ont fait la Vème République. Une série d'entretiens exceptionnels, où Alain Duhamel se livre sur la manière dont il a vécu les grands bouleversements de notre histoire contemporaine.