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L'entretien de Naomi Klein est disponible en version anglaise :
https://www.blast-info.fr/emissions/2024/naomi-klein-disaster-capitalism-and-alternative-facts-wlMXMjuGRieOAC_-eT7qjQ
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Après la victoire de Donald Trump, la question hante nombre d’entre nous : mais comment autant de personnes ont-elles pu élire quelqu’un qui ment quotidiennement, pourquoi ses électeurs ne lui tiennent-ils pas rigueur de ses mensonges ? Au fond, ce sont des questions plus larges qui sont soulevées, comment le complotisme a t il pu gagner autant de terrain ces dernières années ? Que faire avec ceux, de plus en plus nombreux, qui vivent dans des réalités parallèles ? Marteler les faits ne suffit plus, alors comment s’y prendre ? C’est la question que s’est posée l’autrice Naomi Klein. Dans son nouvel essai, « le double, voyage au cœur du monde miroite », elle explore ce monde parallèle, tout un monde souterrain de désinformation et de conspirations qui selon elle se nourrit du silence et des échecs du monde dit progressiste. Dans ce livre, elle explique que les causes que les progressistes défendent sont désormais dormantes et ont été usurpées, remplacées par des doubles distordus. Elle est venue parler de son ouvrage sur le plateau de Blast.
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Comment, en tant que citoyen occidental, agir face à la situation en Palestine ? Pour en parler, Yanis Mhamdi reçoit Fiona Ben Chekroun, coordinatrice européenne du mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). Inspiré du boycott de l’Afrique du Sud des années 80, le BDS, créé en 2005 à Ramallah par la société civile, appelle à boycotter les entreprises complices de la colonisation et des violences à Gaza.
Malgré sa légalité reconnue par les juridictions internationales, ce mouvement fait face à une criminalisation croissante, notamment en France. Mais le boycott a-t-il un réel impact sur la politique israélienne ?
Découvrez une discussion approfondie sur l’efficacité du boycott, ses enjeux politiques, et les obstacles auxquels les militants font face dans leur lutte pour la justice en Palestine.
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Fehlende Folgen?
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Dans cet entretien avec Soumaya Benaissa, Kaoutar Harchi, écrivaine et sociologue, présente son livre Ainsi l’animal et nous (Actes Sud). À travers un style mêlant poésie, politique et analyse, elle explore les liens entre la violence exercée sur les animaux et les systèmes de domination touchant les groupes marginalisés : femmes, colonisés, migrants, non-blancs, etc. Harchi expose une thèse forte : les méthodes de contrôle et d’oppression appliquées aux humains ont souvent été testées sur les animaux. Elle éclaire, avec profondeur et justesse, la relation entre patriarcat, colonialisme, racisme et capitalisme. Un appel puissant à reconnaître l’interconnexion des luttes pour la justice.
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Et si la France suivait le chemin de la Chine en matière de surveillance des citoyens ? Une population sous le regard permanent des caméras, où l’intelligence artificielle donne les moyens de contrôler les moindres faits et gestes de tout le monde, le tout entre les mains d’une police surpuissante, avec des pertes de libertés publiques inédites ? Pour Félix Tréguer, chercheur associé au centre internet et société du CNRS, la question se pose. Entre les drones, les logiciels prédictifs, la vidéosurveillance algorithmique, ou encore la reconnaissance faciale : le recours aux dernières technologies de contrôle se banalise au sein de la police française. Loin de juguler la criminalité, selon lui, toutes ces innovations contribueraient en réalité à amplifier la violence d'État. De l'industrie de la sécurité aux arcanes du ministère de l'Intérieur, de la CNIL au véhicule de l'officier en patrouille, son dernier livre, Technopolice, retrace les liens qu'entretient l'hégémonie techno-solutionniste avec ce qu’il qualifie de dérive autoritaire en cours.
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Pourquoi avons-nous une empathie à géométrie variable ? Pourquoi n'avons-nous pas le même degré d’identification à certaines parties de la population ? En d’autres termes, qu'est-ce qui donne à voir l'autre comme un semblable, dont nous pouvons comprendre et partager les émotions, ou au contraire, le marginalise et empêche tout phénomène d'empathie? Ce sont les questions auxquelles a essayé de répondre la neuro scientifique Samah Karaki, qui en tire une grande conclusion : l’empathie est très politique.
Si l’empathie à géométrie variable est en quelques sortes biologique selon ses recherches, sa construction en revanche est éminemment politique, et n’a pas grand chose de naturel. Pour qui compatissons nous, et pour qui ne le faisons nous pas, cela relève avant tout de notre construction sociale en tant qu’individu. L’empathie, ça s’encourage, se construit, se façonne, notamment par les médias, la culture, et les responsables politiques, tout comme la déshumanisation, qui est un processus très politique là encore. La déshumanisation d’un groupe social ou d’une partie de la population auprès d’une autre partie de la population est d’ailleurs le préalable pour permettre sa discrimination, les violences à son encontre, voire son anéantissement.
Pour Samah Karaki l’empathie est faillible et sélective, et elle n’est pas la solution, ce qui ne l’empêche pas de souligner le problème majeur que pose la déshumanisation. Selon elle, nous sommes tous inévitablement exclus de l’expérience des autres, et un surplus d’empathie peut même empêcher de mener une action de protection efficace. Plutôt que d’apporter à la souffrance et à l’injustice une réponse individuelle et affective, elle plaide en faveur de mesures politiques et sociales.
Alors quels sont les aspects politiques de l’empathie, quelles solutions face à ce constat ? Réponse avec Salomé Saqué et Samah Karaki dans cette nouvelle émission.
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« Qu’est-ce qui a bien pu te passer par la tête ?!» « Quelle conne » «Tu es tellement bête, la prochaine fois, tais-toi!». Dans "Résister à la culpabilisation : Sur quelques empêchements d'exister", Mona Chollet , journaliste et essayiste féministe interroge cette "petite voix" intérieure qui juge, sermonne, insulte et parfois détruit.
Pour nous amener à comprendre pourquoi nous sommes-nous si dur.e.s avec nous-mêmes L’autrice de « Sorcières : La puissance invaincue des femmes » met en perspective la société violente qui se joue de nous en nous et révèle par quels mécanismes intimes cette violence s’actualise.
Aussi, pour bien comprendre comment cet ennemi intérieur se transforme en monstre collectif et partant en objet politique, Mona Chollet remonte dans le cadre de cet entretien avec Soumaya Benaissa, jusqu’aux racines patriarcales de l’autoflagellation et de ses sédimentations religieuses et culturelles, guidée par cette question première « qui nous parle quand on croit se parler à soi même » ?
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Les profs ne travaillent pas assez, ils se plaignent alors qu’ils sont toujours en vacance”, ou encore “les élèves sont de plus en plus violents”, “le niveau baisse”, sans parler du classique “les profs sont des absentéistes”, les idées reçues sur l’école française sont extrêmement répandues. Parce que l’on y passe tous, et parce que l’on peut avoir un lien direct avec elle notamment en tant que parents d’élèves, beaucoup d’entre nous se permettent d’avoir des avis très tranchés sur l’école, l’éducation nationale de manière générale, sans forcément connaître le sujet en profondeur. Pourtant, c’est un sujet d’intérêt public. L’éducation nationale est le premier budget de la Nation, 12 millions d’élèves fréquentent cette école au quotidien et 1 million 200 000 personnes y travaillent. Bref, de par son rôle de formation des citoyens, l’école est un sujet de société incontournable et pourtant mal connu. Alors, parce qu’elle en avait assez des clichés sur le sujet, parce qu’elle voulait analyser les idées reçues, la journaliste spécialiste de l’éducation Louise Tourret a décidé d’enquêter sur cette thématique et d’en tirer un livre, où elle reprend une par une ces phrases toutes faites, qu’elle confronte aux faits. Nos idées reçues sur l'école sont elles un mythe ou une réalité, réponse tout de suite dans cette nouvelle émission, pour Blast !
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Karl Marx disait : « C’est l’esclavage qui a donné de la valeur aux colonies, ce sont les colonies qui ont créé le commerce du monde, c’est le commerce du monde qui est la condition nécessaire de la grande industrie mécanique ».
C’est en s’appropriant cette analyse que Sylvie Laurent, historienne et spécialiste de la société américaine, tente de retracer la naissance de ce qu’on appelle le capitalisme racial.
À travers son ouvrage, "Capital et Race", paru aux éditions du Seuil, l'auteure démontre comment le racisme est partie intégrante de la naissance du capitalisme.
Esclavage, colonisation, expropriation des terres et accaparement des richesses,de Karl Marx à Malcolm X, jusqu’à aujourd’hui avec Angela Davies, tous sont d’accord pour dire que capitalisme et racisme ne font qu’un.
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La France est-elle en train de devenir de droite, voire d’extrême droite ? Pour beaucoup d'intellectuels et de journalistes, c’est une évidence. Un constat souvent étayé par les résultats électoraux. Pourtant selon le sociologue Vincent Tiberj, les citoyens français sont devenus beaucoup plus progressistes qu'il n'y paraît : cette droitisation ne serait qu’un mythe. Il pointe l'importance de la manière dont on parle des inégalités sociales et des questions de société « en haut », qui vont à rebours des préoccupations d'« en bas ». Il met en avant la grande démission citoyenne face aux partis, aux candidats : avec ce silence électoral grandissant, les voix des urnes sont selon lui de moins en moins représentatives. Sur quoi s’appuie-t-il pour affirmer tout cela ? Réponse dans cette nouvelle émission pour Blast.
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L’ours ou l’homme ? La question divise. La question vient initialement d’une vidéo TikTok où un média a posé cette questions à des femmes : dans le cas où elles se baladeraient seules en forêt, préfèreraient-elles croiser la route d’un homme inconnu, ou d’un ours ? L’écrasante majorité des interrogées a répondu “un ours”, puis la question s’est emparée des réseaux sociaux, et les réponses des femmes étaient toujours les mêmes : l’ours gagne. Parmi les arguments avancés "L’ours ne peut que me tuer ou me laisser tranquille, alors que face à un homme il y a une infinité de possibilités", "Si je raconte qu’un ours m’a attaquée, on me croira", "Personne ne me dira que l’ours m’a attaquée à cause de ma façon de m’habiller". Ces réponses ont suscité une très grande incompréhension et indignation de la part de beaucoup d’hommes. C’est pourtant un fait, si tous les hommes ne sont évidemment pas des agresseurs, énormément de femmes ont été agressées par des hommes. Selon les chiffres de l’ONU, au moins une femme sur trois est agressée physiquement et/ ou sexuellement au cours de sa vie. Ces chiffres sont même considérés comme largement sous estimés par certaines associations féministes. Alors face à l’ampleur de ces violences, face aux affaires comme celle de Mazan qui montre le triste caractère systémique des ces agressions, la question se pose en permanence : comment faire pour que les femmes arrêtent d’être agressées ? Ou plutôt, “comment faire pour que des hommes arrêtent d’agresser ?” Cette question obsède l’autrice Chloé Delaume. Elle y a consacré de nombreux ouvrages, et dans son dernier livre de fiction, Phallers, elle imagine un scénario fou : et si les femmes avaient soudainement le pouvoir de pulvériser d’un regard les parties génitales des hommes agresseurs ? Et si elles répondaient à la violence par la violence ? Loin d’appeler, évidemment, à faire cela dans la vraie vie, cet ouvrage soulève des questions philosophiques et féministes majeures, au travers de la fiction. Alors quelle peut-être l’utilité de ce type de récit, quel est le rôle de la littérature féministe, réponse dans cette émission pour Blast.
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Comment raconter la vie quotidienne des Palestiniens et des Palestiniennes en territoire occupé ? C'est en tentant de répondre à cette question que Nathan Thrall, journaliste, a écrit "Une journée dans la vie d'Abed Salama" publié chez Gallimard. Un livre qui a remporté le prix Pulitzer 2024 dans la catégorie essai. À travers la mort du fils d’Abed Salama, tué dans un accident de la route lors d'une sortie scolaire, Nathan Thrall nous conte une vie régie par la colonisation. De la naissance d'Abed Salama dans une famille bourgeoise palestinienne, à son entrée dans la résistance jusqu'à la perte tragique de son enfant. La vie d'Abed Salama, c'est un témoignage de ce que subissent quotidiennement les Palestiniens. Une vie ou Israël régit chaque pan de leur quotidien, une vie sous occupation, sous apartheid. Une vie qui chaque jour ne tient qu'à un fil. Une vie de colonis
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C’est un sujet souvent traité avec légèreté, et pourtant Ô combien sérieux et politique : l’amour romantique, ou plus précisément, le couple. Être célibataire est souvent perçu comme une situation difficile, subie, peu enviable. Alors imaginer que de plus en plus de personnes le sont par choix est particulièrement inconcevable pour une grande partie de la population, biberonnée aux comédies romantiques et aux récits de célibataires désespérés à la Bridget Jones. Pourtant, l’amour romantique, monogame, n’est pas le seul modèle de relations que nous pouvons envisager, il est même le moins désirable dans beaucoup de cas. C’est en tout cas le point de vue de la journaliste Aline Laurent-Mayard, autrice de « Post-romantique », une enquête sur la romance qui détaille les effets néfastes de l’injonction à l’amour romantique dans la culture, les discours et les institutions. Depuis quand l’amour romantique est-il aussi important, quels problèmes cela pose-t-il, quelle place donner aux célibataires, et surtout, comment pourrions-nous faire autrement ? Réponse dans cette nouvelle émission pour Blast avec Aline Laurent-Mayard.
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Avec plus de 7 500 campings et plus de 700 000 emplacements, la France est le pays qui possède le premier parc européen de campings – allant jusqu’à concentrer un tiers des capacités européennes en campings –, et le deuxième parc mondial, derrière les États-Unis. Mais ces emplacements ne servent pas qu’aux vacanciers, pour de plus en plus de français, vivre à l’année au camping est devenu un mode de vie. En France, 100 000 personnes vivent aujourd’hui en « habitation de fortune », et plus de 200 000 en habitat mobiles « dans de mauvaises conditions » d’après le dernier rapport de la Fondation Abbé Pierre. Dans ces conditions, le camping est une alternative subie ou choisie, ce qui nous met sur le chemin des États-Unis où plus de 20 millions de personnes résident aujourd’hui dans des mobil-homes, dont plus de la moitié dans des terrains de camping, soit environ 7 % de la population totale. Alors qui sont ces français qui décident ou sont contraints de vivre à l’année dans un mobil home ou une caravane, avec ou sans sanitaires, avec ou sans électricité ? Quelles sont leurs difficultés, pourquoi en sont-ils arrivés là, à quoi ressemble leur mode de vie, quel type de solidarité se développe t-il dans ces lieux aux frontières de la légalité ? Le sociologue Gaspard Lion a réalisé la première grande enquête sur ce type de logement, et ses conclusions vont à rebours des idées reçues. Loin du misérabilisme et des clichés, il nous permet de comprendre l’une des facettes les plus saillantes de la crise du logement, et donne des pistes de solutions, dans cette nouvelle émission pour Blast.
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Et si au lieu de se marier avec son amoureux ou son amoureuse, on se mariait avec son ou sa meilleure amie ? Et si au lieu d’élever des enfants en couple, on les élevait en co-parentalité, avec des amis ? Et si les relations les plus importantes de notre vie devenaient nos amis, et non nos conjoints ou conjointes ? Si ces idées peuvent paraître originales, elles ont le mérite de soulever une question centrale : quelle place donnons-nous à l’amitié dans notre société ? Car même si la plupart des gens s’accordent à dire que leurs amis ont une place importante dans leur vie, nous avons collectivement tendance à hiérarchiser ces relations comme étant moins importantes que les relations amoureuses ou familiales. Et ce n’est pas un simple fait culturel, il s’agit d’une hiérarchie implantée dans les institutions et les lois. On obtient pas de jour de congé pour la mort d’un ami, quand on l’obtient pour la mort d’un conjoint. On n’obtient pas d’avantage fiscal si on vit avec un ami, quand on peut en obtenir si on se marie. La place que nous donnons à l’amitié a quelque chose de très politique, et c’est cet aspect là que la journaliste Alice Raybaud a décidé d’étudier dans son livre « Nos puissantes amitiés », où elle se pose cette question : Pourquoi le couple romantique représenterait-il l'unique façon de cheminer avec d'autres dans l'existence ? Lors de son enquête, elle a découvert que celles et ceux qui ont fait de l’amitié leur priorité ont créé des espaces de résistance face aux aliénations du système patriarcal, capitaliste et dans une période de grande incertitude écologique. Hétéros ou queers, entre femmes, entre hommes ou dans des groupes mixtes, elles et ils sont nombreux à réinventer, entre ami.es, des manières de militer, d'habiter, de consommer, de faire famille, de vieillir ensemble et, finalement, de prendre soin les un.es des autres. Alors pourquoi l’amitié est-elle un sujet éminemment sérieux et fondamental, comment pourrait-elle nous permettre de faire dissidence avec le système actuel et nous émanciper collectivement ? Réponse dans cette émission pour Blast.
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Journaliste : voilà un des métiers les plus désirés en France, encore aujourd’hui. Pourtant, la réalité de cette profession est beaucoup plus violente et sombre que celle promue dans les films hollywoodiens, au point qu’une partie très importante de ceux qui se lancent dans cette carrière abandonnent rapidement. Chiffre éloquent : 40% des détenteurs d’une première carte de presse ont quitté la profession au bout de 7 ans, et pourtant, toujours le même afflux à l’entrée des écoles de journalisme. C’est sur ce constat que s’est appuyé le sociologue et chercheur Jean-Marie Charon pour mener une grande enquête intitulée “Jeunes journalistes, l’heure du doute”. Entre précarité, harcèlement, manque de reconnaissance, et désillusion : pourquoi tant de jeunes journalistes quittent ils la profession si vite, et après d’aussi longues études ? Comment la profession s’est elle transformée ? Est-il encore raisonnable aujourd’hui de rêver au métier de journaliste ? Réponse dans cette nouvelle émission pour Blast.
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Dans son dernier livre, « Monique s’évade », Edouard Louis parle de sa mère. Cette femme qui, malgré une situation sociale des plus difficiles, malgré la présence d’un homme violent à ses côtés, est parvenue à prendre la fuite. Sortir d’une configuration pour en saisir une autre. C’était pour décrire cela que Blast, il y a plusieurs semaines, a proposé à l’écrivain de s’exprimer en entretien.
Depuis, le réel s’est emballé : dissolution d’Emmanuel Macron, extrême droite aux portes du pouvoir, nouvelle alliance de la gauche. Les thématiques se sont dès lors élargies. Car Edouard Louis est un écrivain fondamentalement politique. Comme charpente de son regard sur le monde, sa condition sociale de transfuge et une trajectoire singulière d’émancipation.
Dans cet entretien exceptionnel, l’auteur nous livre ses analyses sur une actualité des plus brulantes. Avec, en son cœur, un appel à l’exigence : la politique n’est pas une série de phrases et de mots, mais bien une action déterminante sur les corps des dominés. Et l’espoir que, face à la violence déchaînée du macronisme, cause de la montée de l’extrême droite en France, une fuite reste possible
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« Le chaos ou moi » voilà une expression qui résume au-delà de la séquence ouverte par Emmanuel Macron dimanche 9 juin au soir, la stratégie de 7 années d’un pouvoir macroniste usé jusqu’à la corde qui trouve dans la personnalisation des enjeux politiques un dérivatif ultime avec l’annonce de la dissolution de l’Assemblée, suite aux scores historique obtenu par le RN aux élections européennes et la déroute du camp présidentiel… Mais à quel prix ?
Si le chef de l’État rejoue la carte de la peur et de la terreur, le tremplin sans égal qu’il aura été pour l’extrême droite qui se traduit notamment par un enracinement électoral sans égal culmine désormais avec le chemin qui lui est tout tracé pour le perron de Matignon …
Alors, dans ce contexte particulièrement inquiétant, où pour la gauche émiettée l’union reste la fragile mais incontournable priorité, avec ses invités, Félicien Faury et Stefano Palombarini, Soumaya Benaissa vous propose de prendre un peu de recul le temps d’une émission et d’essayer de mesurer « ce prix » mais aussi les dynamiques qui fondent sur le temps long cette grave situation.
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C’est un tourbillon médiatique extrêmement puissant qui s’est déchaîné autour de l’humoriste Guillaume Meurice il y a quelques mois. Suite à une blague sur France Inter jugée antisémite par certains, il s’est retrouvé au cœur de toutes les polémiques, et ce pendant plusieurs semaines, jusqu’à être interrogé par la police judiciaire. Une histoire qui, au-delà de cette blague, montre la puissance de la machine médiatique. Salomé Saqué lui donne la parole au micro de Blast, pour revenir sur cet épisode, et comprendre comment les polémiques se font et se défont.
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Les bruits et les silences qui accompagnent le traitement médiatique et politique de la guerre à Gaza peuvent-ils être brisés ? Comment faire entendre les voix de celles et ceux que beaucoup ne veulent ni voir ni entendre ? Comment restituer leur identité à des cadavres qui nous sont présentés le plus souvent sans visage et sans nom ? Comment agir quand on est artiste, intellectuel, pour, a minima, déstabiliser l'ordre injuste, alerter, peut-être stopper la catastrophe humanitaire en cours dans l'enclave palestinienne ? Voices for Gaza, projet vidéo du collectif Culture pour un cessez le feu, qui propose des lectures par des artistes d'écrits de civils vivants à Gaza, tente de briser le mur de l'indifférence en donnant corps à des histoires et à des vies palestiniennes qui, à l'heure où nous enregistrons cette émission, endurent toujours des bombardements incessants de l'armée israélienne, sont soumis à des privations de besoins élémentaires et sont en proie à une famine susceptible de se généraliser.
Pour en parler, Soumaya Benaissa reçoit Frank Barat, Camélia Jordana, Karim Kattan et Maud Wyler.
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En 2021, séisme dans le milieu des médias : une journaliste va donner une voix à beaucoup d’autres et faire l’état du sexisme dans le milieu du journalisme sportif. Elle s’appelle Marie Portolano, et son film Je ne suis pas une salope, je suis journaliste, va faire l’effet d’une déflagration.
Plusieurs journalistes connus sont mis en cause, et on réalise, preuve à l’appui, que nous avons collectivement accepté des agressions sexuelles en direct à la télévision, sans que cela ne fasse scandale. Avec son film, c’est toute une culture sexiste qui est remise en cause, et la souffrance des femmes qui est documentée dans un long métrage. Mais tout ne va pas se passer comme prévu : non seulement une partie du documentaire va être censurée, mais le film va être retiré des plateformes juste après sa sortie. Aujourd’hui, son autrice revient avec un livre, où elle persiste et signe, pour dénoncer et décrire l’ambiance sexiste et les délits commis dans le milieu du journalisme. Une contribution importante à un mouvement #MeToo dans ce milieu, qui n’en est probablement qu’à ses prémices.
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