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  • Danielle Swagger est une rappeuse botswanaise active depuis 2012. Née d’un père botswanais et d’une mère Zimbabwéenne, elle grandit à Gaborone, capitale du Botswana. Elle fait ses premiers pas dans le rap à 17 ans, quand son frère rappeur lui propose d’enregistrer un couplet sur l’une de ses chansons.

    Influencée par Viola Davis, Missy Elliott, EVE ou encore Michelle Obama, elle cherche à inspirer d’autres femmes à travers sa musique. Ses textes, en anglais, abordent notamment les violences de genre, la résilience et l’importance de ne jamais cesser de croire en ses rêves.

    Fan de cinéma américain, elle choisit le nom Danielle Swagger en clin d’œil au personnage de Bob Lee Swagger, interprété par Mark Wahlberg dans le film Shooter, tireur d'élite.

    Parallèlement à la musique, elle commence à travailler comme mannequin à l’âge de 19 ans. Ce métier, qu’elle exerce toujours aujourd’hui, lui permet de promouvoir l’image des femmes africaines dans la mode, mais aussi de toucher une plus large audience et de gagner sa vie.

    Désormais installée à La Réunion, l’artiste poursuit son chemin et développe de nouvelles collaborations. Elle nous parle de son nouveau single aux sonorités reggae "Wipe’Em Out", interprété en anglais, en français, qu’elle est en train d’apprendre, et en Setswana, sa langue natale.

    Actuellement à la recherche d’un booker, Danielle Swagger travaille sur un nouvel album et a hâte de faire de la scène pour partager sa musique sur toute la planète.

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  • Originaire du Mans et installée à Nantes depuis 2021, Hvrley Qveen rappe, chante, écrit, compose, enregistre, mixe ses titres et conçoit ses propres clips.

    Totalement autodidacte et indépendante, elle se lance dans la musique en 2015, à l’âge de 22 ans, à l’issue d’un atelier d’écriture rap au Mans. Après avoir travaillé dans la maroquinerie de luxe, elle suit à Nantes une formation dans les musiques actuelles qui lui permet d’acquérir certaines compétences techniques en tant que productrice.

    Initialement fan de G-Funk, elle s’imprègne des mélodies solaires et des textes à la fois simples et authentiques du courant west coast, auxquelles elle ajoute sa propre touche. Parmi ses thèmes de prédilection : les femmes indépendantes et classes dotées d’une certaine "folie" à l’image de l’anti-héroïne des DC Comics Harley Quinn.


    Aujourd'hui inspirée par la new wave, l’artiste nous parle de ses deux nouveaux EPs qui reflètent la dualité de son alter ego et l’étendue de sa proposition artistique : Outside, chanté, introspectif, et sentimental, et Inside, plus trap et "bad bitch".

    De la promotion à la direction artistique en passant par les réseaux sociaux, Hvrley Qveen gère son projet de A à Z. Elle nous raconte les difficultés que présente ce mode de fonctionnement, mais aussi la grande liberté que lui permet le contrôle total de sa musique et de son image.

    Titres diffusés :

    1. "Cœur Noir", extrait de l’EP Outside, disponible sur toutes les plateformes.

    2. "Besty", extrait de l’EP Inside, disponible le 09/06/2023.

    3. "Titvn", extrait de l’EP Inside, disponible le 09/06/2023.

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  • Né en 2013 à Saint-Étienne dans la Loire, le Femcees Fest est le premier festival hip hop dédié aux meufs cis, trans et lesbiennes. À la conception de cet événement, Do, passionnée de hip hop et originaire de la région.

    Organisé à l’aide d’ami·es bénévoles, dans un esprit DIY, financé par ses propres ressources, l’événement rassemble pendant trois jours des artistes de toute l’Europe dans le cadre de concerts, mais aussi ateliers d’écriture, de beatmaking, de DJing, de graffiti, et de breakdance, avec des espaces en non-mixité choisie.

    Basée au Portugal depuis 2016, Do nous raconte la genèse de cette aventure unique, qui a pris fin en 2018, et qui a participé à visibiliser les rappeuses et rappeurs·euses queer bien avant que le mainstream ne s’y intéresse.

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  • Rappeuse et comédienne marseillaise, Saaphyra grandit à Vitrolles à une vingtaine de kilomètres de Marseille. Très tôt, sa grand-mère cinéphile lui fait découvrir la littérature et le théâtre et lui donne le goût de la lecture.

    Fan de Diam’s, Ludivine (de son vrai nom) écrit des poèmes pour ses ami·es au collège et commence à rapper au lycée à l’âge de 15 ans. Sans jamais lâcher la musique, elle travaille ensuite à Marseille comme éducatrice spécialisée dans l’aide sociale à l’enfance et avec des adultes en situation de handicap.

    En novembre 2020, elle sort avec 7 autres rappeuses marseillaises une cover du hit « Bande organisée » de Jul pour rappeler que les femmes ont aussi leur place sur la scène locale. Rapidement, les réactions hostiles, les insultes et les commentaires misogynes fusent sur les réseaux. Entre bad buzz et buzz tout court, les 8 artistes attirent malgré tout l’attention des médias.

    Grâce à cette mise en lumière, Saaphyra se faire repérer par la directrice de casting de la metteuse en scène Caroline Guiela Nguyen et se retrouve dans sa pièce Fraternité, conte fantastique. Elle termine actuellement une tournée de trois ans qui l’a emmenée dans tous les théâtres de France et d’Europe. En parallèle, elle se consacre à la musique et a sorti une trilogie de clips ces derniers mois.

    Saaphyra nous parle de ses nombreux projets en tant que rappeuse et en tant que comédienne, du manque de sororité dans le rap, et de l’importance de rester soi-même pour réussir en tant qu’artiste.

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  • Rappeur et comédien trans non-binaire âgé de 27 ans, Le Talu s’est lancé dans la musique il y a un an et demi. Né en France, il grandit dans les Alpes, près de l’Italie où il pratique le ski de compétition. Il part ensuite faire son lycée en ville pour suivre un cursus théâtre. À 18 ans, il entre dans une école de théâtre à Liège, en Belgique, et s’installe à Bruxelles à la fin de ses études.

    C’est en évoluant dans un milieu queer militant qu’il commence à écouter véritablement du rap, lors de manifestations pour le droit au logement ou dans des espaces autogérés.

    Pendant la pandémie de Covid, il ouvre avec des amis un squat de 3000 m2 à Bruxelles, où sont organisés des open mics clandestins. Après le confinement, il co-fonde Gender Panic, collectif de 13 artistes femmes et queer qui valorise la création musicale sous toutes ses formes : écriture, composition, enregistrement studio, ateliers de freestyle, management, et organisation d’open mics en non-mixité choisie sans hommes cis-hétéros.

    C’est grâce à ce projet que Le Talu se met à écrire régulièrement, gagne en confiance et se lance plus sérieusement dans la musique. Notamment influencé par la trap actuelle et Lala &ce, il se définit comme un « bébé du rap » et continue de peaufiner son style.

    Il nous raconte son parcours, ses combats, son travail de comédien, et son univers musical en perpétuelle évolution.

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  • D’origine réunionnaise et congolaise, Liza Monet naît à Clamart, dans les Hauts-de-Seine et baigne dans la musique dès le plus jeune âge. Considéré comme le créateur du Soukous, son père, Aurlus Mabélé, est une véritable star de la chanson au Congo. Alexandra, de son vrai nom, chante du gospel à l’église et écrit ses premiers textes à l’âge de 15 ans. Elle commence à rapper à la même époque avec l’idée d’en faire son métier.

    Inspirée par Lil’ Kim, Missy Elliott et Nicki Minaj, elle crée le personnage de Liza Monet, rappeuse hypersexualisée et « hardcore » qui fait figure de pionnière sur la scène rap française. Toutefois, son parcours est la parfaite illustration du sexisme et du slut-shaming systémiques auxquels les femmes, et les rappeuses, sont confrontées dans notre société.

    En 2012, Liza Monet sort les clips "My Best Plan" et "Yaourt aux fruits" qui cumulent rapidement un nombre de vues impressionnant. Mais les réactions sont loin d’être élogieuses. Trop vulgaire, trop crue, trop provocante… Les internautes et les médias lui reprochent notamment d’avoir participé à des castings de film porno quelques années auparavant. L’artiste devient la cible d’insultes et de moqueries, à une époque où le cyber harcèlement et les violences sexistes en ligne ne sont pas un sujet. Pour dépasser ce bad buzz, Liza Monet se fait discrète mais continue de travailler son flow, sa plume et sa musique.

    Celle qui dit rapper "comme un homme dans un corps de femme" revient cinq ans plus tard, avec un second album, puis un EP et une série de freestyles. L’acceptation de soi, la liberté, le body-positivisme, l’ego trip et la sexualité sont des sujets récurrents dans ses textes.

    Dix ans après ses débuts, Liza Monet est devenue une icône, très appréciée dans la communauté LGBT+. Néanmoins, la rappeuse nous rappelle que peu de choses ont changé. L’étiquette du porno qui lui a été collée reste indécollable et son rôle de pionnière ne lui est toujours pas reconnu.

    Elle nous parle de la précarité du statut d’artiste indépendante, du traitement de faveur réservé aux hommes dans le rap, et de son prochain projet qui verra le jour cet hiver. Elle nous raconte aussi comment elle ne cesse de se battre contre un système profondément sexiste qui tente invariablement de silencier les femmes libres.

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  • Rappeuse émergente d’origine algérienne, RMBO grandit à Chelles en Seine-et-Marne, où elle vit toujours aujourd’hui. Biberonnée au rap, qu’elle définit comme "l’hymne national des gens de quartier ", elle grandit en écoutant Sniper, la FF, IAM, Keny Arkana, Diam’s et de la variété française. L’artiste perçoit le rap comme un moyen de s’exprimer mais aussi de rassembler le plus possible, "de la mamie de 77 ans, au petit de 7 ans en passant par le mec de quartier de 30 ans."

    Surnommée RMBO depuis l’enfance, c’est naturellement qu’elle choisit ce nom quand elle se lance dans la musique. Après une première scène à la fête de fin d’année de son lycée, elle sort un titre en anonyme sur les plateformes qui reçoit un très bon accueil partout en France. Boostée par ces retours, RMBO décide de poursuivre sur sa lancée.


    En décembre 2021, l’artiste sort JRV, premier album de 16 titres qu’elle a mis un an à finaliser. Quelques mois plus tard, elle contacte Madame Rap avec une idée de projet : enregistrer un morceau en collaboration avec des MCs du monde entier pour faire entendre la voix des femmes sur la scène rap internationale. "Univers’Elles" voit alors le jour. Le titre rassemble 6 rappeuses de 6 pays différents : Sorah, d’origine anglo-française et installée en Allemagne, Justina, iranienne, Yacko, indonésienne, Asma Ramirez, chilienne basée à Barcelone, addeN, irano-allemande, et RMBO donc.


    "Univers’Elles" sort sur Soundcloud le 25 novembre, journée de lutte contre les violences faites aux femmes. RMBO nous explique pourquoi ce sujet lui tient à cœur mais aussi l’importance du travail et de l’authenticité dans sa musique et son parcours.

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  • Calamine est une rappeuse québécoise queer et non-binaire, qui fait ce qu’elle appelle du "rap de gouine". Originaire de la ville de Québec, elle vit depuis 2018 au cœur de Montréal, dans le quartier de Hochelaga-Maisonneuve.

    Également multi-instrumentiste, elle joue du piano depuis l’âge de 5 ans, de la guitare depuis l’âge de 10 ans et du banjo. Au lycée, elle passe un bac en arts visuels et pratique la photo et la peinture. Elle fait ses premiers pas dans la musique au sein d’un groupe de garage rock/bluegrass puis se lance dans le rap quand elle déménage à Montréal, où elle rencontre le beatmaker Kèthe Magané, qui deviendra un fidèle collaborateur.

    Après avoir sorti l’album Boulette Proof, en 2020, Calamine se retrouve en finale des Francouvertes, un concours musical qui a lieu tous les ans à Montréal et qui met en lumière des artistes émergent·es francophones. L’année suivante, elle est nommée révélation rap de l’année par Radio-Canada, la plus grande radio publique du pays.

    Boostée par cette visibilité et cette reconnaissance, elle sort son deuxième projet solo Lesbienne woke sur l’autotune en juillet 2022. La rappeuse y aborde les sujets qui lui sont chers : féminisme, lesbianisme, anticapitalisme, écologie, véganisme, cyclisme, justice sociale ou encore décolonialisme. L’amour et l’humour occupent également une place centrale dans ses textes.

    Dans une industrie musicale régie par les structures patriarcales, l’artiste nous explique son choix d’être indépendante, son envie d’amener plus de RnB dans le rap québécois, son projet d’EP rap et rock avec son groupe Les Shirley et son troisième album solo déjà en préparation.

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  • Basée à Saint-Denis dans le 93, Nayra se définit comme une chanteuse de rap. En effet, l’artiste d’origine égyptienne et marocaine chante, rappe et compose depuis l’âge de 13 ans.

    Alors qu’elle baigne dans la culture hip hop depuis l’enfance, son quotidien en famille est également rythmé par la musique. Fan d’Ed Sheeran, elle apprend toute seule la guitare, puis le ukulélé et le piano. À l’époque, elle éprouve des difficultés à exprimer ses émotions et trouve un exutoire dans l’écriture et la composition de chansons.

    À 13 ans, elle remporte un concours de rap organisé à Saint-Denis et commence à poster des freestyles sur sa page Facebook fin 2014. Elle reprend notamment des titres de rappeurs dont elle change les paroles qu’elle juge problématiques envers les femmes : Black M, Mac Tyer, Booba, Lartiste, Lacrim… Certaines vidéos cumulent plusieurs millions de vues et Nayra se constitue rapidement une fidèle fan base.

    En 2016, elle signe chez Elektra, label de Warner, dont elle part au bout de six mois, et en édition chez Universal en tant qu’autrice compositrice. Aujourd’hui âgée de 23 ans, Nayra nous raconte sa déconvenue après son expérience en major, jusqu’à sa signature avec le label indépendant Low Wood en juillet 2021.

    Avec les freestyles et la liberté comme ADN, Nayra poursuit son chemin et prépare actuellement un nouveau projet. Elle nous parle de son processus de création, de sa culture arabo-amazigh et de sa passion pour les sneakers et les animes, qui nourrissent autant sa personne intime que son personnage public.

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  • Rappeuse agenre née à Troyes dans l’Aube, Héro Écho grandit à Poitiers, où elle vit toujours aujourd’hui.

    Si l’artiste commence à écrire très jeune, notamment un roman à 15 ans et une tragédie en alexandrins à 17, elle découvre le rap sur le tard, vers l’âge de 28 ans. Elle commence alors à écouter les classiques du rap français : NTM, IAM, Casey, Rocé ou Lunatic et s’imprègne de toute la culture hip hop, du DJing au graffiti en passant par le beatmaking et la danse.

    Mue par sa passion pour les mots, elle s’essaye à poser sur des instrumentales et se prend au jeu. Parmi ses thématiques de prédilection : la révolution, le féminisme, l’amour, les difficultés sociales et la santé mentale.

    En décembre 2020, elle sort le clip Amazones, hymne anti-patriarcal avec zéro homme cisgenre à l’image, qui lui vaut un raid de la fachosphère et de masculinistes sur les réseaux sociaux. Héro Écho revient sur cet épisode de violences en ligne, d’insultes et de menaces de mort et ses conséquences sur sa vie et sa visibilité.

    Atteinte du trouble de la personnalité borderline, elle nous raconte également comment elle s’est retrouvée stigmatisée et confrontée à la psychophobie depuis qu’elle a été diagnostiquée.

    Bien qu’elle se revendique féministe, la rappeuse explique combien cette étiquette peut être enfermante et prétexte à la désigner comme trop radicale, trop anarchiste, ou simplement trop infréquentable.

    Enfin, Héro Écho nous parle du collectif des Gilets noirs et de la façon dont la France traite les sans-papiers, de son rapport maladif au trac et à la scène qu’elle a réussi à dépasser et de sa volonté de vivre de la musique.

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  • Beatboxer, auteur·ice et compositeur·ice franco-portugais·e, Prichia s’identifie comme non-binaire et utilise indifféremment les pronoms iel ou elle. Pour parler de sa pratique, iel privilégie l’emploi du terme anglais et neutre "beatboxer".

    Né·e à Porto, Inês de son vrai nom, compose des chansons à la guitare, écrit de la poésie et rappe dès l’enfance. À l’âge de 13 ans, iel découvre le beatbox grâce à Robinho, un candidat de l’émission portugaise La Nouvelle Star. Fasciné·e par sa performance, et la capacité du corps humain à produire des sons, iel se met à regarder un grand nombre de vidéos de beatbox, de rap et de danse hip hop sur internet et apprend les bases du beatboxing de manière autodidacte.

    Inês déménage ensuite à Paris, passe son bac et poursuit des études pour devenir psychologue. Mais le beatbox la rattrape et en 2017, iel s’inscrit aux championnats de France in extremis. À l’occasion, Prichia, qui était son pseudo de gameuse en ligne, devient son nom de scène.

    En 2020, Prichia remporte le championnat de France de beatbox en catégorie solo et devient une référence dans le milieu. Après avoir exploré le chant, la production et la composition pendant les confinements, l’artiste sort fin 2021 le EP Second souffle, qui démontre la richesse de sa musique et sa polyvalence.

    Prichia nous parle aujourd’hui de la place des personnes sexisées, non-binaires et LGBT+ dans le beatbox, de la fameuse gifle de Will Smith et de la hiérarchisation des violences, et de l'accueil inégalitaire réservé aux réfugié·es selon leur pays d’origine.

    Et même si iel se définit comme une artiste engagée, Prichia estime qu’il faut sans cesse travailler sur soi pour pouvoir se présenter comme tel.

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  • Rappeur, chanteur et beatmaker, Dibby Sounds vient de Genève en Suisse.

    Il est ce qu’on appelle un gender bender, un artiste qui fait plier le genre, s’amuse avec ses codes, les détourne ou les contourne pour dévoiler une identité multiple et un univers complexe où se côtoient gangsters et licornes.

    Né d’une mère philippine et d’un père serbe et macédonien, Alexander, de son vrai nom, grandit dans le quartier des Pâquis et découvre le rap à l’âge de 9 ans. Il écrit très vite ses premiers textes et participe à des ateliers rap à côté de chez lui. Il compose ses premières prods à l’âge de 17 ans grâce à un ami qui lui donne le logiciel de production musicale Fruity Loops.

    Après des études de communication et de théâtre, il étudie la mode avec l’idée de créer sa propre marque et pourquoi pas de sortir un jour un album et une collection en même temps.

    Bisexuel, Dibby Sounds place son identité de genre et son orientation sexuelle au centre de son écriture. Tantôt ego trip, tantôt acerbes, ses textes sont souvent poétiques et toujours drôles. Parmi ses sujets de prédilection, balayer les clichés et fustiger le rap hétérosexiste et LGBT+phobe.

    L’artiste nous parle de mode virtuelle, de sa passion pour les rappeuses américaines d’Atlanta, et de son coming out à ses "potes lascars" puis à ses parents.

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  • Rappeuse ivoirienne de 24 ans, Andy S se fait connaître en 2017 avec le titre "Cotisez", qui rencontre un énorme succès à Abidjan.

    Andréa Sahouin, de son vrai nom, grandit avec une mère journaliste et un frère aîné aujourd’hui chanteur. Adolescente, elle se passionne d’abord pour le foot et le basket mais abandonne le sport l’année de son bac pour se consacrer à ses études. Elle écoute alors beaucoup de rap, dont Booba et Sexion d’Assaut, et commence à rapper à la sortie des cours. Elle se fait rapidement remarquer lors de freestyles de rue et se lance véritablement dans la musique après le lycée.

    En 2019, celle que l’on surnomme Pépita ou King Pépita sort son premier EP Le rap n’a pas de sexe, puis le mini EP RDBQ Vol. 1 en janvier 2021. Artiste indépendante, elle milite depuis ses débuts pour que l’attention du public et des professionnels se porte avant tout sur sa musique et non sur son genre. Elle dénonce également la rivalité entre rappeuses et l’appellation "rap féminin" pour proposer une musique universelle, inclusive et hors catégorie.

    En novembre 2021, Andy S sort la mixtape Exousia et se produit pour la première fois en France. Aujourd’hui de retour à Paris pour plusieurs concerts, elle nous parle de drill, de rap ivoire, de son rapport à l’écriture et des questions qui l’agacent en interview.

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  • Née en Guyane française de parents haïtiens, Turtle White grandit à Deuil-La-Barre dans le Val d’Oise. Elle s’installe ensuite à Montreuil en Seine-Saint-Denis et vit aujourd’hui à Meaux dans les Yvelines.

    À la maison, elle écoute d’abord du compas, du zouk et de la dancehall avec sa famille avant de découvrir le rap en primaire avec le clip "Boulbi" de Booba. En parallèle, elle écrit toutes sortes de textes et décide un jour de mettre l’un d’entre eux en musique.

    Fin 2017, elle enregistre pour la première fois dans le home studio d’un ami et se prend au jeu. Le rap devient alors un moyen de combattre son introversion, de s’exprimer et d’affronter des périodes difficiles.

    Aujourd’hui, Turtle White définit sa musique comme de la "trap no melo (sans mélodies), parfois proche de la drill, avec beaucoup de flows différents." Si elle reconnaît que les rappeuses manquent encore de visibilité, les difficultés qu’elle rencontre sont surtout liées au développement de son projet émergent et à la gestion de l’humain.

    L’artiste nous parle de la dimension comique dans ses textes, de sa passion pour la scène et ses nombreux projets, dont le lancement de son propre label. Ses objectifs ? : "savoir et pouvoir faire plein de trucs et vivre à 100 % de la musique".

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  • Rappeur, chanteur et artiste indépendant, Ash Calisto vit à Lausanne en Suisse romande. Métisse d’origine guinéenne et espagnole, il grandit à Cossonay, une petite commune dans le canton de Vaud, à l’ouest du pays où il est "l’un des seuls Noirs de la ville".

    Il découvre la musique avec la radio, notamment Nostalgie, puis le rap avec MC Solaar. Il apprend la flûte à bec pendant huit ans et le chant à la chorale de son école.

    C’est en 2018 qu’il crée le personnage d’Ash Calisto, lors d’un séjour en Espagne où il a vécu pendant un an et demi. Alors que "Ash", fait référence à son prénom Sasha, "Callisto" désigne l’une des lunes de la planète Jupiter.

    Les astres et les comètes sont omniprésents dans l’univers onirique et inclassable d’Ash Calisto. Tel un OVNI venu d’une autre galaxie, il mélange des sonorités électro, neo soul, rap, jazz et afro-latines. Multilingue, il écrit en français, en espagnol et en anglais et compose, mixe et masterise lui-même ses morceaux.

    Si son refus de se conformer peut le desservir, dans une société qui affectionne les étiquettes et aime mettre les individus dans des cases, Ash Calisto se reconnaît dans le terme queer, qui définit pour lui le fait de ne pas être dans la norme et permet d’être qui on veut.

    L’artiste nous parle de son processus de création, de son identité d’homme noir et queer, de l’homophobie dans le rap, de la scène artistique suisse et de son prochain projet "Projection astrale".

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  • Rappeuse et comédienne de 24 ans, Nanii grandit à Romainville en Seine-Saint-Denis "dans la cité et dans la street". Un atout, qui, selon elle, lui permet de développer un "mental" ainsi que la conscience du travail et de l’argent durement gagné.

    Enfant, elle partage sa chambre avec sa grande sœur. Bercée par Médine, Kery James, Sinik ou Sniper, elle voit sa sœur écrire et rapper et se met à écrire ses propres textes. Suite à un traumatisme, elle se réfugie dans l’écriture à l’âge de 12 ans et se lance dans le rap, qui devient une forme de thérapie.

    Même si sa sœur ne souhaite pas être connue du public, monter sur scène ou passer en radio, elle conseille Nanii sur ses choix artistiques et toutes deux enregistrent régulièrement des freestyles ensemble, qu’elles postent sur les réseaux.

    Sur Instagram, Nanii se fait repérer par l’autrice, metteuse en scène et cinéaste Caroline Guiela Nguyen qui lui fait passer des castings pour sa pièce "Fraternité, conte fantastique". Alors qu’elle n’est jamais entrée dans une salle de théâtre, la rappeuse se retrouve propulsée sur les planches.

    Elle nous explique comment cette expérience de comédienne nourrit son "rap à message" et son écriture, les difficultés qu’elle rencontre à gérer toute seule son activité musicale, sa vision du féminisme et son projet d’EP de 10 morceaux d’1 minute.

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  • KelyBoy, Eléna à la ville, grandit à côté de Rennes avec une mère professeure de danse et baigne très tôt dans la musique.

    Enfant, les murs de sa chambre sont tapissés d’images de magazines de graff, de skate et de sports extrêmes. Elle développe une véritable passion pour les visuels flashy, les couleurs fluo et les esthétiques "tuning". Elle écoute également beaucoup la radio, notamment Radio FG et Fun Radio, ce qui forgera plus tard son intérêt pour les sons électroniques, mélodiques et dansants.

    À l’âge de 10 ans, elle découvre le breakdance et s’investit pleinement dans la danse au point de songer en faire son métier. Lors de battles, elle croise différents acteurs de la culture hip hop, rappeurs, DJs ou graffeurs, et évolue sur cette scène bretonne.

    Un jour, elle reçoit en cadeau l’album "The Eminem Show" et un dictionnaire d’anglais Robert & Collins. Elle passe alors des journées entières à traduire les paroles du rappeur américain et écrit des textes qu’elle poste sur des skyblogs.

    En parallèle, et après avoir participé à plusieurs groupes de musique, elle décide de développer un projet en solo. Elle achète des platines avec son premier salaire et commence à mixer dans des bars.

    Aujourd’hui basée à Paris, Kelyboy est toujours un véritable couteau-suisse : elle fait de la production, du mix, écrit, chante, rappe, joue de plusieurs instruments et se produit en live et en DJ set. L’artiste nous parle de ses nombreux projets, dont un album de productrice en préparation, de son féminisme queer "soft power" et des difficultés que rencontrent les femmes pour exister dans le rap et le beatmaking.

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  • Rappeur trans basé à Strasbourg, Le Lou découvre le rap à l’âge de 8 ans. Originaire de Forbach en Moselle, il grandit dans une famille de mélomanes avec un père ingénieur du son. À l’école de musique de la ville, il prend des cours de solfège, de guitare et de batterie.

    À 19 ans, il écoute 1995 et L’Entourage, et écrit ses premiers textes de rap dans sa chambre. Encouragé par ses amis, il décide alors de se jeter à l’eau.

    À partir de 2016, il fait partie de La Bergerie, duo rap, jazz et boom bap fondé à Metz. Quand le projet prend fin pendant le premier confinement, Le Lou se lance en solo et partage ses sons sur Instagram.

    Bien qu’il estime que son esthétique soit encore en construction, son univers artistique oscille entre bangers et prods planantes un peu wavy avec des textes introspectifs, festifs ou militants, portés par sa voix et ce qu’il appelle sa "petite insolence."

    Le rappeur nous parle de sa passion pour la scène, de sa transidentité, sa queerness, et de son premier EP qui sortira en mars 2022.

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  • Née à Dakar à la fin des années 80, Sarahmée est adoptée à l’âge de 7 mois par un couple de Québécois installés au Sénégal. Elle vit ensuite entre le Québec, le Rwanda et la Tunisie avant de s’installer à Montréal.

    Alors que sa mère joue de la kora et que son frère Karim Ouellet s’illustre aujourd’hui dans la pop indé, Sarahmée se tourne vers le rap, qu’elle découvre à l’âge de 10 ans.

    Elle se passionne d’abord pour le rap américain avec les Fugees, Lucy Pearl, et Nas, puis le rap français avec NTM, IAM ou MC Solaar.

    Touchée par l’énergie de cette musique, elle commence à rapper les poèmes qu’elle écrit. En 2008, elle fonde le duo de rap Diaspora avec l’artiste ivoirienne Yasmina, puis se lance en solo en 2009.

    Après deux albums, Sarahmée s’apprête à sortir un nouvel opus le 3 septembre prochain. L’artiste nous parle de son implication croissante dans la direction artistique de ses projets, du racisme systémique qui la révolte, de sa conscience féministe en perpétuelle construction et de son intérêt pour la mode.

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  • Originaire de banlieue parisienne, Lexie T vit à Lille pendant plusieurs années, puis un an à Nantes, avant de s’installer à Montpellier.

    A l’adolescence, elle joue de la basse et de la batterie et pogote dans des concerts de métal et de punk. C’est en 2011 qu’elle découvre le beatbox lors d’un stage et se reconnaît tout de suite dans cette pratique et cette communauté accueillante et bienveillante. Elle décide alors de s’inscrire au championnat de France de beatbox et rafle la première place. Des années plus tard, elle commence à rapper sur ses instrus de beatbox enregistrées avec une pédale de boucles.

    Désormais double championne de France de beatbox et vice-championne de loopstation, beatboxeuse et rappeuse, Lexie T est aussi un peu beatmakeuse puisqu’elle crée des sons avec sa bouche, sur lesquels elle pose ensuite ses textes. L’artiste attache une importance particulière à la transmission et partage ses compétences dans le cadre d’ateliers et de tutoriels vidéo.

    On peut également la retrouver sur le S-One Project, mixtape de la DJ parisienne S-One qui réunit des rappeuses. Impatiente de retrouver la scène et le public déconfiné, elle travaille sur un nouvel EP qui devrait voir le jour d’ici à la fin de l’année.

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