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  • Au Maroc en 1962 une femme mettait au monde une moyenne de 7 à 8 enfants, aujourd’hui on est plutôt autour de 2 à 3 enfants en milieu urbain et 4 à 6 enfants en milieu rural. Cette diminution est liée au recul de l’âge du premier mariage et à l’utilisation de la contraception, qui permet une libération tant matérielle que psychologique des femmes et favorise leur autonomie. 

     

    Le gros soucis au Maroc ce sont les infrastructures et l’accès à ces infrastructures. Déjà dans les centres villes on n'est pas toujours bien équipés aussi bien en moyens humains que matériels, alors imaginez dans les villages reculés… Ce problème a plusieurs conséquences, d'abord une mortalité maternelle très élevée au Maroc, mais également des violences gynécologiques ou obstétricales (j’ai notamment appris que l’OMS préconisait un taux d’épisiotomie de 10% des accouchements, au Maroc on est à 61%). Ce problème a également pour conséquence une mauvaise prise en charge des femmes et de leurs familles. 

     

    Heureusement, des personnes comme Miryam œuvrent à travers leur métier pour que la maternité des femmes soit plus sereine. 

     

    Le métier de Doula, que Miryam va vous présenter, est un métier engagé pour faire naitre la puissance de la femme autrement. Un métier féministe, qui permet de faire comprendre à la femme combien elle est forte et capable et qui lui permet de faire des choix éclairés. En fait, l'accompagnement par une Doula aide les femmes à choisir ou non d’être pleinement actrices de leur accouchement et de leur maternité. 

     

    Je tiens au passage à saluer le travail de l’Observatoire National des Droits de l’Enfant (l'ONDE) a inauguré en 2006 des « Dar El Oumouma » c’est-à-dire des maisons de la maternité. Ces maisons ont été créé pour accueillir des femmes enceintes gratuitement pour que ces femmes n’accouchent plus à domicile dans des régions reculées où les transferts à l’hôpital en cas d’urgence sont difficiles.


    Liens utiles


    Association des doulas de France : https://doulas.info

    Compte Instagram de Miryam : @miryamkanaandoula et @atelier.neufmoisetapres

    Plus d'infos sur les Dar El Oumouma : https://www.unicef.org/morocco/recits/dar-al-oumouma


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  • Chaque année, plus de 50.000 étudiants marocains quittent le Maroc après le bac pour rejoindre des universités étrangères. Parmi eux, de nombreuses jeunes femmes. 


    Après 5, 10 ans et parfois plus, certains d’entre eux prennent la décision de rentrer au Maroc pour commencer ou continuer leur vie professionnelle. 


    Ce retour est pour la plupart des marocains, et particulièrement pour les femmes, un véritable choc. 


    Grâce à mes discussions avec mes amies marocaines, avec les femmes que j’ai rencontrées dans le cadre de Nour et grâce à vous, mes auditrices, j’ai saisi les difficultés de la réinsertion. 


    Ce qui ressort de nos discussions c’est globalement le fait de partir adolescent ou jeune adulte, imprégné d’une culture et de codes marocains, et de croire qu’on sera capable d’anticiper ça au retour, lorsqu’on est influencé du mode de vie étranger. La vérité c’est que l’anticipation est compliquée, voire impossible. 


    Vous êtes nombreuses à avoir relevé (i) le décalage qui s’inscrit entre les personnes qui sont parties et les personnes qui sont restées, qui se traduit notamment par la censure verbale de ceux qui reviennent (ii) mais aussi et surtout la difficulté des femmes à trouver une place dans l’espace public, voire à se sentir en sécurité (iii) ou encore les contraintes législatives qui représentent une prise de risque constante (je rappelle par exemple qu’au Maroc les relations sexuelles hors mariages sont réprimées par la loi et que par conséquent le quotidien en est impacté : vivre en couple, aller à l’hôtel voire être dans la même voiture sans être marié peut devenir un vrai sujet). 


    Pour Zineb (prénom d'emprunt), qui va nous raconter l’histoire de son retour au Maroc après une expatriation de 10 ans en France, ce choc a été a tous les égards : tiraillée entre son éducation, son excitation de rentrer, ses confrontations avec sa belle famille, les coutumes de la société marocaine et sa volonté de fonder sa famille selon ses propres valeurs, elle a cherché a (re)faire sa place ici.


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    Références :

    Livre : "Tout se joue avant 6 ans" de Fitzhugh Dodson

    Film : "Haut et fort" de Nabil Ayouch


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  • L'institution du mariage a un caractère sacré, au sein de la société marocaine et dans l’esprit de la plupart des citoyens marocains. 


    Encore aujourd’hui, les relations sexuelles hors mariage (pourtant pratiquées par de nombreuses personnes) sont prohibées par la loi et punies par l’application de sanctions pénales lourdes, pouvant aller jusqu’à des peines de prisons fermes. 


    En pratique, ces textes s’appliquent bien différemment aux hommes et aux femmes, aboutissant à des situations d’inégalités très fortes et à la violation de droits individuels tels que le droit à la sexualité et le droit à la maternité, qui sont pourtant des droits garantis par les conventions internationales ratifiées par le Maroc et approuvées par la Constitution marocaine. 


    Au Maroc, les mères célibataires sont perçues par une grande partie de la société comme ayant transgressé les valeurs morales collectives, les coutumes, la norme religieuse et ayant menacé l’institution de la famille et du mariage. Cette perception exclu les mamans, et les enfants tous deux discriminés, marginalisés et abandonnés. Je précise que souvent, ces femmes sont déjà vulnérables de part leur situation socio-économique. 


    Dans les pires situations, certaines femmes avortent dans des conditions sanitaire et médicales dramatiques et illégalement, puisque l’avortement est puni par le code pénal lorsqu’il n’est pas nécessaire pour sauvegarder la santé de la mère. D’autres femmes sont insultées et mises à la rue par leurs familles, la plupart du temps à peine enceintes. 


    Du côté de l’enfant, celui-ci est privé de droits fondamentaux et du respect de son intérêt supérieur, notamment parce que le code de la famille (la « mudawana ») prévoit que la filiation illégitime ne produit aucun des effets de la filiation parentale légitime vis à vis du père (cela signifie que le père n’a aucune obligation de reconnaitre l’enfant). Néanmoins, depuis quelques années, ces règles ont évoluées : avant, l’enfant considéré comme « illégitime » n’étais pas reconnu civilement. 


    En chiffres, 600 à 800 grossesses par jour sont interrompues clandestinement et on compte environ 30 000 naissances hors mariage par an dans le royaume. 


    Je vous invite à écouter le récit d'Amal, prénom d’emprunt d'une jeune maman, seule, qui se bat depuis des années avec un immnense courage pour être reconnue, pour briser les tabous et pour vivre dignement. 


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    Voici par ailleurs les contacts des associations marocaines disponibles pour les mamans célibataires :

    Tanger : 100% Mamans, Casablanca : Solidarité Féminine, INSAF, SAMU Social, les soeurs de la charité Marrakech : Amal

    N'hésitez pas à me communiquer les contacts d'autres associations.


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  • Bonjour,


    Je m'appelle Marie et je suis heureuse de vous accueillir sur Nour, le podcast qui donne la parole aux femmes marocaines et qui met en lumière les témoignages intimes de ces héroïnes du quotidien.


    Rendez-vous dans quelques semaines pour le premier épisode et si vous voulez échanger sur des sujets qui nous touchent, je vous invite à suivre le compte Instagram @nour.le.podcast !


    A très bientôt sur Nour !


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