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  • Le livre que je vous propose de ressentir aujourd’hui est « Mon Mari » de Maud Ventura, qui est paru en 2021 aux éditions de l’Iconoclaste.

    Le milieu de la littérature parle de ce livre comme d’un véritable phénomène et pour cause : il a été sélectionné par plus de 10 prix littéraires, a été finaliste du prix Médicis et lauréat du prix du Premier Roman. Il est aujourd’hui traduit dans une dizaine de pays.

    « Mon mari », c’est l’histoire d’une femme de 40 ans qui mène une vie en apparence parfaite, à tout le moins la vie dont elle rêvait. Elle est belle, vit dans une belle maison, a deux beaux enfants, fruit d’un bel amour qui dure depuis 15 ans avec son mari… Plus qu’un bel amour, c’est d’un amour fou dont il s’agit. Elle est littéralement folle amoureuse de son mari. Et on la suit pendant une semaine dans les méandres de son dévouement total, dans les travers obscurs de son obsession.

    C’est un livre sur la dépendance, la folie amoureuse, la jalousie et que l’on se reconnaisse dans le personnage principal ou qu’on le lise avec curiosité, « Mon mari » est une superbe occasion de s’interroger sur les insécurités, les peurs, les blessures que l’on infuse dans nos couples, jusqu’à commettre, parfois, l’irréparable.

  • Julia Kerninon est écrivaine et traductrice.

    Elle est l’autrice de plusieurs livres qui ont rencontré un grand succès à la fois commercial et critique, dont Ma dévotion, Liv Maria, Toucher la terre ferme et Sauvage, qui vient d’être publié en Collection Proche et forme le fil conducteur de notre discussion pour toucher à ce qui constitue et anime Julia.

    Ensemble, nous discutons notamment de son rapport à la lecture et à l’écriture, de la place du travail dans sa vie, de ses questionnements sur le couple et l’amour, de ce que c’est d’être sauvage et de la conjugaison de son rôle de mère avec son métier d’écrivaine.

    Je vous propose à présent de ressentir avec les mouvements intérieurs et la vigoureuse détermination de Julia.

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  • Aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir Géraldine Dormoy.

    Géraldine est journaliste et coach digitale.

    Elle partage son cheminement intérieur dans une newsletter bi-hebdomadaire intitulée De beaux lendemains, elle crée des ateliers en ligne pour mieux se comprendre, elle propose des séances de coaching pour aider à trouver sa place et elle écrit des enquêtes pour le magazine Marie Claire.

    Ensemble, nous discutons de son rapport à l’introspection, de sa quête continue d’amélioration de son quotidien à travers la mise en place de micro-changements et de l’instauration de rituels comme des barrières de sécurité.

    Géraldine raconte notamment son long cheminement vers l’apaisement dans son rapport à la nourriture et à son corps, ainsi que l’assemblage progressif des différentes pièces qui composent le puzzle de sa vie professionnelle aujourd’hui.

  • Aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir Elsa Wolinski.

    Elsa est journaliste, autrice et entrepreneure.

    Elle est chroniqueuse à la télé, elle anime le podcast « Allez J’ose » dans lequel elle bouscule le regard sur la ménopause, elle est l’autrice du livre « A demain » publié en 2023 chez Flammarion et elle a fondé la marque de prêt-à-porter solidaire et engagée Sisterhood.

    Cette marque, Elsa a aujourd’hui décidé de l’arrêter et elle en explique les raisons dans cet épisode.

    Ensemble, nous discutons également de la conciliation entre sa solarité et la face nord – celle du monstre et des pensées sombres, de son rapport à la fois conflictuel et gourmand à la nourriture, de sa place de fille et de son rôle de mère, ou encore des multiples changements qui s’opèrent dans son corps et son esprit tandis qu’elle traverse la ménopause.

  •  Le livre que je vous propose de ressentir aujourd’hui est « La Rencontre » de Charles Pépin, qui est paru en 2021 chez Allary Editions.

    Charles Pépin est né en 1973 à Saint-Cloud. Il est philosophe et romancier. Il est notamment l'auteur, outre du livre qui nous occupe aujourd’hui, de « La joie », « Les Vertus de l'échec », « La Confiance en soi » ou encore « Vivre avec son passé, une philosophie pour aller de l'avant », tous publiés chez Allary Editions, mais il est aussi l’auteur, avec l'illustrateur Jul, des bandes dessinées « La Planète des sages » et « 50 nuances de Grecs », parus chez Dargaud.

    Charles Pépin partage une philosophie pratique, qui soutient le quotidien, invite à le vivre plus intensément, plus intelligemment sans doute aussi. Sa philosophie pratique, on peut y accéder grâce à ses livres, mais aussi grâce aux émissions qu’il anime sur France Inter – à savoir, « La question philo » tous les samedis à 8h50 et « Sous le soleil de Platon » tous les matins pendant les vacances scolaires – dans son podcast diffusé sur Spotify ou encore à l’occasion de ses conférences au Mk2 Odéon qui s’intitulent les « lundis philos » et qu’il dispense depuis 10 ans au crépuscule de chaque premier jour de la semaine. 

    Je suis ce qu’on appelle une fan, j’écoute ses podcasts, je vais à ses conférences, je lis ses livres et pour en revenir à « La Rencontre », je l’ai lu pour la première fois alors que je venais de rencontrer un homme dont j’étais follement amoureuse. Et s’il n’est pas question que de la rencontre amoureuse dans ce livre, mais aussi de la rencontre amicale ou professionnelle, le processus d’identification avait fonctionné à plein régime, et je me revois allongée sur la plage, un surligneur dans ma main gauche et l’objet de ma passion sur ma droite, exaltée de retrouver en moi, en lui, en notre relation, tout ce que Charles Pépin décrit dans ce livre comme étant les signes d’une vraie rencontre. 

    Et si la vraie rencontre est si importante, c’est qu’elle modèle notre personnalité. Il écrit ainsi : « Elle n’a pas simplement le pouvoir de nous faire découvrir l’amour, l’amitié ou de nous conduire au succès, elle nous révèle à nous-mêmes et nous ouvre au monde. C’est là sa force et son mystère : j’ai besoin de l’autre, de rencontrer l’autre pour me rencontrer. Il me fait rencontrer ce qui n’est pas moi pour devenir moi. »

    Et parmi les signes de la rencontre qui sont détaillés dans ce livre, il y a l’impression de reconnaitre l’autre plutôt que de le rencontrer, l’envie de découvrir tout de lui et de son monde, le fait d’être habité d’une énergie inédite nous permettant, par exemple, de de nouveaux projets ou encore l’insufflation d’une volonté et d’une force pour affronter nos démons et changer.

    L’extrait que j’ai choisi de vous lire est issu de la première partie du livre relative aux signes de la rencontre. Il s’agit en particulier des premières pages de la première sous-partie qui s’intitule « Je suis troublé - Je suis troublé Quand se fissure ma carapace » 

  •   Le livre que je vous propose de ressentir aujourd’hui est « Nagori » de Ryoko Sekiguchi, qui est paru en 2018 aux Éditions P.O.L.

    Ryoko est née à Tokyo en 1970 et elle vit à Paris. Elle est écrivaine, traductrice, journaliste, poétesse…

    Elle est l’autrice de nombreux ouvrages, dont, pour ne citer qu’eux (parce que je les ai particulièrement adorés) « La Terre est une marmite » chez Bayard, « Sentir » chez Jean Boîte, ou encore « 961 heures à Beyrouth » et « L’appel des odeurs » chez P.O.L.

    Ryoko écrit beaucoup sur les cinq sens, les cultures culinaires et tout ce qui nous nourrit, de sorte qu’elle se qualifie parfois comme étant « traiteur littéraire ».

    Elle possède l’une des plumes les plus fines et les plus poétiques sur ces sujets et ce livre, Nagori, en est une démonstration éclatante.

    Ce que le terme Nagori désigne, c’est la nostalgie de la saison qui vient de nous quitter. Tout au long du livre, Ryoko évoque la cuisine et cette évocation permet de ressentir pleinement le goût, puis l’arrière-goût des saisons que l’on traverse et qui nous quittent, ainsi que les textures et les émotions dont elles nous imprègnent.

    C’est une dialectique de l’attachement et de la séparation qui se dessine en filigrane ainsi qu’une réflexion particulièrement intéressante sur la notion de saison ou encore sur ce que c’est, au juste, qu’un produit de saison… 

    J’ai choisi de vous en lire le 4ème chapitre, qui s’intitule « Saisons qui se répètent, saisons qui ne peuvent plus revenir ».

    ***

    Pour terminer sur une note musicale, je vous propose d’écouter « One Summer Day » de Joe Hisaishi. 

  •   Le livre que je vous propose de ressentir aujourd’hui est « L’île des gauchers » d’Alexandre Jardin, qui est paru en 1995 chez Gallimard.

    Alexandre Jardin est né en 1965 à Neuilly-sur-Seine. Il est l’un des auteurs de langue française les plus lus. Il a publié une vingtaine de romans et une vingtaine d’albums jeunesse.

    L’histoire de « L’île des gauchers » débute en Angleterre, où un homme, Lord Jeremy Cigogne, tombe éperdument amoureux d’une femme, Emily Pendleton, qui n’éprouve quant à elle rien de tel, face à la physionomie ingrate et l’intériorité proche du néant de Cigogne. Déterminé à conquérir le cœur d’Emily, Cigogne entreprend de se façonner, de se remanier, de s’instruire, et ce, pendant 14 ans. 14 ans plus tard, il retrouve Emily, parvient à ses fins et ils se marient.

    On les retrouve ensuite 7 ans après leur mariage avec un constat navrant : ils n’ont pas su métamorphoser leur passion en un amour véritable.

    Et c’est bien de l’amour conjugal dont il est question dans ce livre avec cette question posée d’emblée : « Chacun sait à peu près comment faire l’amant ; les romans sont riches de bons exemples. Mais comment pratique-t-on l’art d’être un mari ? »

    C’est alors que Cigogne découvre l’existence d’un archipel du Pacifique Sud éclipsé de la carte du monde, sur lequel un petit peuple de gauchers a choisi d’organiser son existence de manière à répondre à une unique - et colossale - question : comment fait-on pour aimer ? Comment fait-on pour bien aimer ?

    Jeremy, Emily, leurs enfants et leur majordome décident de s’installer sur cette île et on découvre au fil du roman un calendrier, des rites et des libertés imaginées comme autant d’expérimentations pour se libérer de la spirale d’incompréhensions réciproques et de manœuvres de l’inconscient qui abîment l’amour… Et pour permettre, enfin, la vraie rencontre de l’autre, tel qu’il est et non tel que l’on aurait voulu qu’il soit, dans, je cite, « ses aspirations obscures, ses ressentiments inavouables, toutes ces palpitations intimes qui forment la vérité d’un être ».

    Que l’on adhère ou non au mode de vie et aux fantaisies de cette civilisation (que je vous laisse découvrir en lisant ce roman), il y a quelque chose d’exaltant dans cette approche de l’amour comme d’un laboratoire d’expérimentations continues.

    La promesse n’est pas celle de sentiments clairs et d’un horizon dégagé mais d’années d’improvisations amoureuses et d’invention d’une grammaire sentimentale bien à soi.

    J’ai choisi de vous en lire deux extraits, le premier débutant avec les premières lignes du roman et le second, une vingtaine de pages plus loin.

  •  Le livre que je vous propose de Ressentir aujourd’hui est « Liv Maria » de Julia Kerninon, qui est paru en 2020 aux éditions de l’Iconoclaste.

    Julia Kerninon est née en 1987 à Nantes. Liv Maria est son 5ème roman. Avant cela, elle a publié « Buvard », « Le dernier amour d’Attila Kiss », « Une activité respectable » et « Ma dévotion ». Après Liv Maria, elle a publié « Toucher la terre ferme » en 2022 et « Sauvage » en 2023, et j’aurais pu faire un épisode de cette série sur chacun de ces livres.

    Mais j’ai choisi « Liv Maria » parce qu’il a été ma porte d’entrée vers Julia Kerninon et qu’il me suit intimement depuis sa première lecture, il y a 4 ans.

    Liv Maria, c’est le nom de l’héroïne libre, passionnée, courageuse dont ce livre raconte l’histoire, en débutant par sa conception sur une petite île au large de la Bretagne, par une mère tenancière du café sur l’île et un père marin norvégien, et en poursuivant avec son enfance insulaire, l’évènement qui va pousser sa mère à l’envoyer à Berlin à 17 ans, sa découverte de l’amour et de la langue sur place, puis un voyage et une nouvelle vie en Amérique du Sud, jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’un homme qui la fera rentrer dans les rangs, déménager en Irlande et avoir deux enfants. A ce moment-là, quelque chose que Liv Maria a fait dans sa jeunesse va devenir un immense caillou dans sa chaussure et se pose la question du secret, de la temporalité pour le révéler ou non, ainsi que de ce qu’il peut y avoir de dévorant mais aussi de réconfortant à en posséder un.

    Ce qui est éblouissant dans ce livre, c’est de voir à quel point une femme dont la vie peut paraitre ordinaire vu de l’extérieur possède en réalité une vie intérieure extraordinaire, et puis de réaliser à quel point nous sommes chacune, chacun, une multitude d’identités, une multitude de visages qui, loin de s’effacer au fil de notre vie au profit des suivants, s’accumulent en nous. Nous sommes cette multitude de personnes et nous ne se débarrassons d’aucune d’elles. Se pose alors cette question, sublime : « Comment se tenir là, dans cette vie, avec le souvenir de toutes ses vies contradictoires ? »

    L’extrait que j’ai choisi de vous lire se situe à la fin du premier quart du livre, peu après que Liv Maria est arrivée à Berlin.

  • Le livre que je vous propose de ressentir aujourd’hui est « L’art de nourrir » de Bruno Verjus, qui est paru en 2021 chez Flammarion.

    Bruno Verjus est né en 1959 à Roanne. Il a suivi des études de médecine à Lyon, puis a eu une première vie d’entrepreneur et s’est établi pendant près de 20 ans en Chine, avant d’entamer une autre vie, celle de bloggeur – l’un des tous premiers – et de journaliste culinaire, animant l’excellente émission de radio intitulée « Ne parlez pas la bouche pleine » sur France Culture pendant 9 ans.

    En 2013, il a 54 ans et décide d’ouvrir son propre restaurant nommé Table, en parfait autodidacte.

    Table, qui est situé rue de Prague dans le 12ème arrondissement de Paris, s’est vu décerner deux étoiles par le Guide Michelin en 2022 et s’est hissé à la 3ème place de la liste des 50 meilleurs restaurants au monde en 2024 établie par le classement 50 Best.

    Je n’ai pas encore eu la chance de m’y attabler mais il me semble que ce livre – « L’art de nourrir » – est une très belle manière de goûter à la poésie culinaire de Bruno Verjus, à sa cuisine du vivant et des émotions.

    Sa Table comme son livre prennent leur source dans un aphorisme, dont il dit qu’il lui est venu spontanément, un an avant l’ouverture de son restaurant et qui est : « La façon dont on se nourrit décide du monde dans lequel on vit ».

    Dans ce livre, Bruno Verjus partage les onze facettes qui constituent selon lui l’esprit de cuisine, parmi lesquelles figurent la générosité, l’émerveillement, les couleurs, le geste ou encore l’humilité, et puis il livre également des recettes de mousselines, tempura et autres crèmes glacées à exécuter avec le cœur comme boussole. 

    Chez Verjus, l’expérience se partage comme du pain, les recettes se racontent comme des histoires rocambolesques, les modes de cuisson prennent la musicalité de symphonies, le repas lie comme un trait d’union.

    Tout cela met immensément en gourmandise et pour vous en donner un aperçu, je vais vous en lire le début de la première partie intitulée « L’esprit de cuisine ».

  • Je suis Jessica Troisfontaine et vous écoutez le podcast Ressentir.

    Cet épisode fait partie d’une série qui s’intitule "Ressentir les livres", à travers laquelle  je vous propose de découvrir ou de redécouvrir des livres dont les mots, le style et le propos ont fleuri dans mon cœur avec le plus d’émotions à travers une lecture à voix haute d’un extrait particulièrement coloré.  

    Le livre que je vous propose de ressentir aujourd’hui est « Rendez-vous à la Porte Dorée » d’Agathe Ruga, qui est paru en 2024 chez Flammarion.

    Agathe Ruga est née à Nancy en mai 1986 et elle vit en Bourgogne. Elle est autrice et dentiste. Je l’ai reçue à ce micro pour lui poser des questions sur son parcours, sur son processus d’écriture et plus généralement sur sa manière d’habiter le monde. Je ne saurais suffisamment vous recommander d’écouter son interview, que vous retrouverez un peu plus bas sur le chaîne de ce podcast, pour découvrir la femme formidable derrière la plume passionnée.

    Agathe a publié trois romans, qui relèvent tous de l’auto-fiction :

    « Sous le soleil de tes cheveux blonds » d’abord, publié chez Stock et en poche ;
    Puis « L’homme que je ne devais pas aimer », publié chez Flammarion et en poche ;
    Et enfin « Rendez-vous à la Porte Dorée », dont il s’agit aujourd’hui. 

    « Rendez-vous à la Porte Dorée », c’est l’histoire de la désillusion d’une épouse, d’une mère, après sa fuite du foyer familial. C’est l’histoire d’Anne, qui a quitté son mari Joachim et une vie qui avait l’air parfaite mais dans laquelle elle étouffait intensément. C’était 3 ans auparavant et aujourd’hui, la liberté tant promise (celle d’écrire, celle de vivre) n’advient pas, et elle regrette sa fuite.

    Anne a oublié pourquoi elle a quitté son mari mais elle se rappelle pourquoi elle l’a tant aimé et décide d’entreprendre sa reconquête en partant sur les traces de leur amour.

    J’aime la manière très personnelle que possède Agathe Ruga de retourner le sentiment amoureux dans tous les sens au fil de ses romans, et d’en manipuler les blocs à la manière d’un Rubik’s cube, donnant à voir des nouvelles associations de couleurs, d’émotions, de nouvelles définitions.

    J’ai choisi de vous lire l’introduction et les premières pages de la première partie, intitulée « La grande désillusion ».

  • Je suis Jessica Troisfontaine et vous écoutez le podcast Ressentir.

    Cet épisode fait partie d’une série qui s’intitule "Ressentir les livres", à travers laquelle  je vous propose de découvrir ou de redécouvrir des livres dont les mots, le style et le propos ont fleuri dans mon cœur avec le plus d’émotions à travers une lecture à voix haute d’un extrait particulièrement coloré.    

    Le livre que je vous propose de ressentir aujourd’hui est « Rupture(s) » de Claire Marin, publié en 2019 aux éditions de l’Observatoire.

    Claire Marin est née en 1974 à Paris et elle est philosophe, écrivaine et enseignante de philosophie.

    Elle est souvent présentée comme une philosophe de l’intime. Elle a notamment écrit deux autres ouvrages que j’ai adorés et que je vous recommande : « Être à sa place » et « Les débuts ».

    Dans Rupture(s), Claire Marin affirme que notre vie n’est faite que de cela, de ruptures, qu’il s’agisse de mort, de séparation, d’exil, de maladie, d’accident ou encore de perte de travail.

    Or, ces ruptures provoquent de véritables cataclysmes intérieurs, d’insupportables souffrances psychiques et physiques. La violence que ces ruptures nous infligent, on en parle très peu. Alors que ce que l’on ressent, c’est bien un effondrement, un arrachement, le saccage de notre vie, une torture longue et silencieuse.

    Les ruptures nous transforment entièrement – et le postulat de Claire Marin est bien que nous nous définissons autant par nos lignes droites que par nos sorties de route.

    Si j’ai adoré ce livre, c’est autant pour la plume superbe de Claire Marin que pour sa pensée précise, et puis autant pour la reconnaissance qu’elle fait de la souffrance inhérente aux ruptures et du temps nécessaire à la convalescence, que pour la fenêtre qu’elle entrouvre sur un champ de nouveaux possibles, lorsque l’on arrive à surmonter le chaos.

    J’ai choisi de vous lire le début et la fin de l’introduction, en sautant quelques pages entre les deux extraits.

  • Je suis Jessica Troisfontaine et vous écoutez le podcast Ressentir.

    Cet épisode fait partie d’une série qui s’intitule "Ressentir les livres", à travers laquelle  je vous propose de découvrir ou de redécouvrir des livres dont les mots, le style et le propos ont fleuri dans mon cœur avec le plus d’émotions à travers une lecture à voix haute d’un extrait particulièrement coloré.  

    Le livre que je vous propose de ressentir aujourd’hui est « Monique s’évade » d’Edouard Louis paru au Seuil en 2024.

    Édouard Louis, qui est né sous le nom d’Eddy Bellegueule en 1992 à Abbeville, dans la Somme, est l’auteur de plusieurs ouvrages autobiographiques, traduits dans une trentaine de langues, dont on peut citer « En finir avec Eddy Bellegueule », « Histoire de la violence », « Qui a tué mon père » ou encore « Combats et métamorphoses d’une femme ».

    Dans « Monique s’évade », qui est son dernier livre, Edouard Louis raconte l’évasion de Monique, sa mère, d’une existence devenue carcérale aux côtés de son conjoint violent, et la manière dont il va soutenir cette évasion – moralement, opérationnellement mais aussi financièrement.

    La question que pose ce livre est à double détente : Quel est le prix de la liberté ?
    Et puis : Comment donner aux femmes les moyens que leur évasion ?

    Edouard Louis pose d’ailleurs une autre question de manière explicite et brutale : « combien de personnes, combien de femmes changeraient de vie si elles obtenaient un chèque ? »

    Son livre est une ode à la réinvention, à la métamorphose de cette femme dont on mesure l’étendue du courage. Et puis ce qui touche en plein cœur aussi, c’est la violence de classe en filigrane, le regard rétrospectif d’un fils sur la réalité de son enfance et sa volonté d’aider sa mère à construire sa liberté, à se libérer de la violence, à prendre sa revanche, la volonté de ce fils, aussi, de réparer peut-être certaines failles du passé.

    J’ai choisi de vous en lire la scène d’ouverture, les premières lignes, donc.

  • Je suis Jessica Troisfontaine et vous écoutez le podcast Ressentir.  

    Aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir Morgane Sézalory.

    Morgane est la fondatrice de Sézane, la première marque de mode française née en ligne.

    Dans cet épisode, Morgane raconte la manière dont elle a grandi aux côtés de Sézane, des débuts seule jusqu’à endosser aujourd’hui le double rôle de directrice générale et de directrice de la création d’une entreprise qui compte plus de 300 collaboratrices et collaborateurs à Paris.

    Elle détaille la mise en musique au quotidien de ce travail de cheffe d’orchestre à 360 degrés, la tête dans les étoiles de la créativité, les pieds bien ancrés dans la réalité opérationnelle, les yeux grands ouverts en direction de l’innovation et le cœur à la transmission.

    A travers les différents thèmes que nous abordons et qui touchent sa vie de femme, de cheffe d’entreprise, de mère et d’amoureuse, ce qui se dessine dans la parole – rare – de Morgane, c’est la liberté comme poumon de vie, la réinvention comme une respiration, le bon sens comme boussole, la joie comme un travail, des vêtements comme des maisons à bâtir et un art de vivre comme une composition ouverte à tous les possibles. 

    Je vous propose à présent de Ressentir avec le libre arbitre et la gourmandise de vie de Morgane.

    La musique et l’illustration sonore sont de Pandore.

    Le montage a été réalisé par Touch Prod. 

    Et si vous vous posez d’autres questions ou si vous avez des suggestions, n’hésitez pas à m’écrire un message via mon compte Instagram @jessica_troisfontaine.

  • Je suis Jessica Troisfontaine et vous écoutez le podcast Ressentir.

    Une fois par mois, je vous propose un épisode spécial sous forme de compilation musicale des titres qui m’ont été soumis par mes invité.es à la fin de nos conversations.

    Laissez-vous entraîner sur cette piste qui fera, je l’espère, danser vos émotions.

    Par ordre d'apparition :

    - Chloé Bouscatel : I'm Alive, Céline Dion

    - Michèle Evrard : Ain't No Mountain High Enough, Marvin Gaye et Tammi Terrell

    - Marion Graux : Lettre à M, Clara Ysé

    - Marie Robert : Leolam, Avishai Cohen

  • Je suis Jessica Troisfontaine et vous écoutez le podcast Ressentir.  

    Aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir Marie Robert.

    Marie est auteure, professeure de philosophie, et directrice d’écoles Montessori. Vous la connaissez peut-être sous le nom @philosophyissexy, à travers lequel elle diffuse de la philosophie dans nos quotidiens à travers son compte Instagram, son podcast, sa newsletter, ses cours et ateliers en ligne, ainsi que ses interventions en entreprise.

    Dans cet épisode, Marie explique son besoin inouï de transmission, qui est le fil conducteur entre toutes ses activités, mais également son besoin de discipline, conçue comme une hygiène mentale.

    Elle évoque aussi la manière dont elle appréhende sa place au sein du monde de la philosophie, les questions de reconnaissance et de confiance en soi, ainsi que l’importance du récit que l’on fait de soi-même.

    Mais avec Marie, nous avons aussi discuté de l’enjeu majeur de réussir à maintenir sa concentration, de l’écrit comme canal d’expression le plus juste de ses émotions, des bénéfices du sport au service de la créativité et d’amour dans tout, au-dessus de tout, comme une manière de toucher à l’éternité.

    Je vous propose à présent de Ressentir avec la précision et la douceur de Marie.

    La musique et l’illustration sonore sont de Pandore.

    Le montage a été réalisé par Touch Prod. 

    Et si vous vous posez d’autres questions ou si vous avez des suggestions, n’hésitez pas à m’écrire un message via mon compte Instagram @jessica_troisfontaine.

  • Je suis Jessica Troisfontaine et vous écoutez le podcast Ressentir.

    Cet épisode fait partie d’une série qui s’intitule "Ressentir les livres", à travers laquelle  je vous propose de découvrir ou de redécouvrir des livres dont les mots, le style et le propos ont fleuri dans mon cœur avec le plus d’émotions à travers une lecture à voix haute d’un extrait particulièrement coloré.  

    Le livre que je vous propose de Ressentir aujourd’hui est « L’épuisement » de Christian Bobin publié en 1994 chez Gallimard.

    J’ai lu ce livre pour la première fois en avril 2022. Je me rappelle l’avoir ouvert dans un avion, une valise en soute et deux autres sous les yeux.

    J’étais alors à la tête de Septem, la marque et le média que j’avais créé 4 ans auparavant, et j’étais tout aussi passionnée par le projet que totalement épuisée.

    Dès les premières lignes, je m’étais dit : quelle poésie, quelle délicatesse, quelle douceur… Autant de mots « valises », justement , souvent vidés dans leur sens parce que brinqueballés partout, tout le temps, sans qu’on y pense vraiment, mais qui, avec Christian Bobin reprennent leurs lettres les plus dorées.

    Christian Bobin est né en 1951 au Creusot et il est mort en novembre 2022. Il est mon écrivain et poète français préféré.

    Dans « L’épuisement », il écrit à propos d’un autre auteur, André Dhôtel : « Je viens de lire plusieurs de vos livres. J’y ai retrouvé un goût d’adolescence, le désir de parvenir vite au dernier mot tout en ralentissant l’allure des phrases, tellement on est bien dans la cabane d’encre, sous la ramure d’une voix. »

    Les cabanes de Christian Bobin sont parmi les plus belles à vivre que je connaisse. J’aurais pu choisir plein d’autres de ses livres, comme « Autoportrait au radiateur », « La folle alllure », « La plus que vive », « La part manquante » ou encore « Le murmure », son dernier livre qu’il a poursuivi sur son lit d’hôpital juste avant que la maladie ne l’emporte.

    J’ai choisi « L’épuisement » parce que c’est le premier qui m’a touchée en plein cœur. Voici les deux premières parties du premier chapitre, intitulé « Je ne songe jamais à ce qui se passera demain ».

  • Je suis Jessica Troisfontaine et vous écoutez le podcast Ressentir.

    Aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir Marion Graux.

    Marion est potière. Dans cet épisode, elle explique en quoi son métier est une manière pour elle de participer à l’acte de manger mais aussi de contenir ses débordements, de se cadrer. 

    Elle évoque son rapport à la nourriture, de l’abondance en héritage familial à une obsession pour le bien manger, ainsi que la manière dont elle choisit d’en transmettre les valeurs à ses enfants.

    Marion raconte également les contours de son quotidien à l’atelier, la répétitivité et le côté physique qu’elle chérit tant, ainsi que les émotions qui sont contenues dans les pièces qu’elle crée et qui traduisent les différentes facettes de la large gamme émotionnelle au sein de laquelle elle navigue.

    Mais avec Marion, nous avons aussi discuté de sa timidité, de sa conversion au judaïsme et des motivations et enjeux de son déménagement imminent en Bretagne.

    Je vous propose à présent de Ressentir dans toutes les couleurs de Marion.

    Cet épisode est soutenu par Propulse by CA, le compte pro 100% en ligne du Crédit Agricole. Vous pourrez profiter dès maintenant d’1 mois d’essai gratuit et commencer à « Ressentir » le soulagement d’être aidé à réussir en suivant le lien suivant : https://bit.ly/3V6IID4

    La musique et l’illustration sonore sont de Pandore.

    Le montage a été réalisé par Touch Prod. 

    Et si vous vous posez d’autres questions ou si vous avez des suggestions, n’hésitez pas à m’écrire un message via mon compte Instagram @jessica_troisfontaine.

  •  Je suis Jessica Troisfontaine et vous écoutez le podcast Ressentir.

    Aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir Chloé Bouscatel.

    Chloé est la co-fondatrice de Monday Sports Club, un groupe comprenant trois concepts sportifs – dynamo, dont je parle souvent ici, Punch et RIISE – qui prônent tous une expérience immersive basée sur le plaisir et le dépassement. 

    Dans cet épisode, Chloé raconte sa découverte des « boutique fitness studios » pendant ses études à Londres et le lancement de Punch avec son mari, dans un premier temps en parallèle de son job chez l’Oréal, en travaillant soirs et weekends.

    Elle décrypte les contours de ce nouveau visage qu’ils œuvrent à donner au sport, décorrélé de la notion de performance et de l’objectif de perdre de kilos au profit d’une expérience joyeuse et inspirante, avec le bien-être mental en ligne de mire.

    Chloé explique également l’évolution de son quotidien d’entrepreneure depuis ses débuts jusqu’à la consolidation du groupe Monday Sports Club, qui comprend aujourd’hui 16 studios à Paris et en région.

    Elle évoque enfin la manière dont elle a géré ses deux grossesses et notamment la question de prendre – ou non – un congé maternité.

    Je vous propose à présent de Ressentir avec le feu sous la carapace de Chloé.

    Merci à Aime d’être le soutien de Ressentir.

    20% de réduction valable du 14/06/2024 au 15/07/2024 sur votre commande dès 30€ d’achat sur aime.co uniquement, sur indication du code promotionnel RESSENTIR. Hors réservation de soin au Glow Studio. Non cumulable avec d’autres offres promotionnelles. Sans indication du code dans le champ code promotionnel de votre panier, la réduction ne sera pas appliquée.

    La musique et l’illustration sonore sont de Pandore.

    Le montage a été réalisé par Touch Prod. 

    Et si vous vous posez d’autres questions ou si vous avez des suggestions, n’hésitez pas à m’écrire un message via mon compte Instagram @jessica_troisfontaine.

  • Je suis Jessica Troisfontaine et vous écoutez le podcast Ressentir.

    Cet épisode fait partie d’une série qui s’intitule "Ressentir les livres", à travers laquelle  je vous propose de découvrir ou de redécouvrir des livres dont les mots, le style et le propos ont fleuri dans mon cœur avec le plus d’émotions à travers une lecture à voix haute d’un extrait particulièrement coloré.  

    Le livre que je vous propose de ressentir aujourd’hui est « Éloge du mariage, de l’engagement et autres folies » de Christiane Singer publié en l’an 2000 aux éditions Albin Michel.

    Christiane Singer est une femme de lettres, une romancière, une essayiste et une conférencière, qui née en 1943 à Marseille et est décédée en 2007 à Vienne, en Autriche.

    Elle était une amoureuse de la langue française, qu’elle voulait riche, une amoureuse de la vie, qu’elle voulait grande.

    Au sujet de la vie d’ailleurs, elle a souvent dit « on ne doit pas chipoter dans l’assiette », c’est-à-dire qu’il faut tout vivre, tout goûter de la vie, y compris les épreuves.

    Elle était flamboyante et spirituelle, elle prônait une conciliation de la sagesse et de la folie, et ses thèmes de prédilections comprenaient l’amour, la passion, la mort. 

    On m’a recommandé de lire « Éloge du mariage, de l’engagement et autres folies » juste avant que je ne me marie, et je pense que ce livre devrait être mis entre les mains de toutes celles et ceux qui se lancent dans cette aventure un peu dingue, mais aussi entre les mains de toutes celles et ceux qui y pensent, qui s’interrogent, qui se méfient, qui rejettent l’idée, qui ont peur de se ré-engager après avoir été blessés.

    Christiane Singer y aborde les notions d’engagement, de liberté, de fidélité, de famille, de lignée ; elle exhorte à laisser chacun évoluer au sein du couple, à accompagner la transformation de la relation, à danser – plutôt qu’à contracter – son mariage. 

    L’extrait que j’ai choisi de vous lire court de la seconde partie du chapitre 1 (intitulé La traversée de l’impossible) à la fin du chapitre 2 (intitulé L’ours de Kleist).

  • Je suis Jessica Troisfontaine et vous écoutez le podcast Ressentir.  

     Aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir Michèle Evrard.

    Michèle est la fondatrice de Cosmetics 27, une marque de soins tournés vers la régénération cellulaire et à base d’une plante aux vertus extraordinaires : la Centella Asiatica.

    Pharmacienne de formation, Michèle explique les raisons pour lesquelles elle a transitionné vers l’industrie cosmétique, dans laquelle elle a évolué pendant 20 ans, et puis l’accident qui l’a amenée à développer une formule de soin pour réduire ses cicatrices… Une formule qui a tant fait ses preuves que la création d’une marque s’est imposée par elle-même.

    Dans cet épisode, Michèle raconte le regard qu’elle porte sur ses cicatrices, au sens littéral et au sens figuré, l’importance pour elle de promouvoir une approche intégrative de la médecine et puis la valeur travail qui est profondément ancrée en elle et qu’elle a héritée de son éducation.

    Mais avec Michèle, nous discutons aussi de son rejet de tout ce qui est « anti » (et notamment de l’anti-âge), de son regard sur la chirurgie esthétique, de longévité et de son approche utilitariste de l’alimentation.

    Je vous propose à présent de Ressentir avec le panache de Michèle.

    La musique et l’illustration sonore sont de Pandore.

    Le montage a été réalisé par Touch Prod. 

    Et si vous vous posez d’autres questions ou si vous avez des suggestions, n’hésitez pas à m’écrire un message via mon compte Instagram @jessica_troisfontaine.