Folgen

  • Les arguments en faveur de l’inclusion sont multiples: les raisons statistiques, légales, morales et économiques.

    Pourquoi s’intéresser à l’inclusion en formation ?Premier argument : les chiffres.

    L’inclusion vise à reconnaitre la diversité des publics socialement et historiquement défavorisés. Ce sont les femmes, les personnes en situation de handicap, les personnes non blanches, les personnes LGBTQIA+, entre autres nombreuses catégories.

    Deuxième argument : pour respecter la loi.

    Les personnes socialement défavorisées ont le droit d’accéder à une formation professionnelle de qualité. Ainsi, le critère 26 de Qualiopi oblige tout organisme de formation à mobiliser expertises, outils et réseaux pour répondre aux besoins des apprenants et apprenantes en situation de handicap. J’y reviendrai plus en détails dans un prochain podcast.

    Troisième argument : pour des raisons morales.

    Il s’agit de s’inscrire dans une éthique selon laquelle tout individu doit pouvoir se former tout au long de sa vie. Pour acquérir de nouvelles compétences, explorer son potentiel, prendre une nouvelle direction professionnelle, et ainsi activement contribuer et participer à notre société.

    Quatrième argument : pour des questions financières.

    Une étude de McKinsey en 2017 aux États-Unis a démontré que les entreprises les plus diversifiées ethniquement avaient 36 % plus de chances d'être plus rentables que la moyenne de leur secteur. Celles avec une forte diversité de genre avaient, quant à elles, 25% plus de chances d'avoir des résultats financiers supérieurs à la moyenne.

    Cinquième et dernier argument : pour booster l’innovation.

    Une enquête menée par le cabinet de conseil BCG en 2021 révèle que les entreprises dont les équipes dirigeantes affichent une diversité supérieure à la moyenne sont 19% plus innovantes que les autres.

    Pour moi, c’est l’argument le plus intéressant à mon niveau de formatrice. Je vais d’ailleurs vous raconter une anecdote à ce sujet.


    Au tout début de ma carrière professionnelle, je participe à une formation rassemblant de jeunes Européens.es. Parmi nous, une jeune femme malentendante pour laquelle un système de vélotypie a été mis en place. Cette technique de saisie de texte s’effectue sur un clavier syllabique qui permet d’écrire à la vitesse de la parole. Le texte vélotypé est projeté sur un écran, à côté des traditionnels PPT. Très rapidement, les participants et participantes s’assoient en face dudit écran afin de suivre à l’écrit ce que les personnes disent à l’oral. Voici un exemple d’un dispositif initialement pensé pour les personnes malentendantes qui se révèle utile à tout un chacune.


    Cet exemple m’a marqué et, aujourd’hui encore, je prends le temps de bien connaître le public de mes formations pour répondre à leurs besoins, en gardant en tête que ce que je fais pour quelques personnes s’avère souvent bénéfiques à beaucoup !

    Alors, convaincu ? 

    Merci d’écouter Vos billets formations. Envoyez-nous tout commentaire à vosbilletsformation arobase gmail.com. Nous lirons vos retours avec intérêt et nous traiterons avec plaisir vos suggestions dans un prochain épisode !


    Par Nadège Riche

    Références:

    McKinsey, Delivering though diversity, 2017, https://www.mckinsey.com/capabilities/people-and-organizational-performance/our-insights/delivering-through-diversity#/

    BCG, Inclusive Cultures Have Healthier and Happier Workers, 2021, https://www.bcg.com/publications/2021/building-an-inclusive-culture-leads-to-happier-healthier-workers


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • Aujourd'hui, Valérie vous parle d'une qualité essentielle mais souvent sous-estimée : l'empathie du formateur. Prêt à découvrir comment l’empathie peut transformer votre approche pédagogique ? C’est parti !


    Qu'est-ce que l'empathie pour un formateur ? 

    Pour un formateur, c'est la capacité à comprendre et à ressentir ce que vivent vos apprenants. Il ne s'agit pas seulement de connaître leur niveau ou leurs besoins d'apprentissage, mais de se mettre à leur place, de percevoir leurs émotions, leurs doutes, et même leurs craintes. Cette compréhension profonde permet de créer un climat de confiance, indispensable pour un apprentissage efficace. En bref, être empathique, c’est se connecter sur un plan humain avant tout. 


    Mais comment développer cette empathie ? Voici 4 pratiques simples à mettre en œuvre pour toutes vos formations :

    Écoutez activement. Prenez le temps d'écouter réellement ce que vos apprenants disent, sans interrompre. Leur ressenti compte autant que leur compréhension du contenu.Posez des questions ouvertes. Encouragez-les à partager leurs expériences et leurs perspectives. Vous découvrirez des aspects insoupçonnés qui enrichiront votre approche.Soyez attentif aux signaux non verbaux. Un regard fuyant, une posture fermée, ou une hésitation peuvent révéler bien plus qu'un simple mot. Apprenez à décoder ces signes pour mieux accompagner chacun.Appréhendez l’environnement professionnel de vos apprenants. Plus vous vous renseignerez en amont de la formation sur leurs métiers, leur entreprise, leur projet, plus vous développerez l’empathie !

    Quels sont les bénéfices de l’empathie en formation ? En créant un lien authentique avec vos apprenants, vous renforcez leur motivation et leur engagement. Ils se sentent compris, soutenus, et sont donc plus enclins à s’investir. De votre côté, vous gagnerez en satisfaction, car vous verrez vos apprenants progresser dans un environnement bienveillant. L’empathie est donc un levier puissant pour favoriser une dynamique positive et inclusive dans vos sessions.


    En conclusion, l'empathie n'est pas une option, mais une nécessité pour tout formateur ou facilitateur. Intégrez-la à votre pratique et voyez la différence ! Merci de votre écoute, et à très vite pour un nouveau podcast


    Par Valérie Gabillard


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • Fehlende Folgen?

    Hier klicken, um den Feed zu aktualisieren.

  • Parlons aujourd’hui de l’outil de base, l’instrument essentiel du formateur : sa voix et par conséquent envisageons aussi de parler de l’oreille ou des oreilles de nos apprenants.

    Sur le plan des sciences cognitives, entendre une voix permet au cerveau de se libérer du canal visuel pour vagabonder dans son imaginaire propre.

    La voix chargée d’émotions appelle un encodage multisensoriel pour atteindre la mémoire. La voix capte l’attention, transmet des émotions et rend les apprentissages mémorables.

    Nous allons voir que les indices auditifs activent une interaction sociale plus ou moins propice à l'apprentissage.


    Dans nos sociétés où l’oral est moins important que l’écrit, il est temps de réhabiliter ce pouvoir de la mémoire auditive. Elle est assez prodigieuse. On a tous en tête des phrases de nos professeurs qui nous ont marquées. Mon meilleur prof d’anglais a été Roger Hodgson, l’été de mes 14 ans quand j’ai appris l’anglais grâce à l’album breakfast in America de Supertramp/

    Quelle voix non ?


    Si l’on couple la qualité de la voix à de belles histoires. On sollicite deux des piliers de l’apprentissage que sont les émotions et l’attention.

    Pensez à des voix comme celle de Léa Seydoux, douce et intime, ou celles de Reda Kateb, grave et pleine de profondeur ou André Dussollier, la voix chaleureuse du narrateur du fabuleux destin d’Amélie Poulain.


    Les indices prosodiques de la voix sont les caractéristiques principales de la qualité de la voix d'un orateur. C’est à dire les variations de volume, de rythme, de ton (neutre, euphorique, triste…). Ces variations sont des indices lexicaux, sémantiques ou syntaxiques précieux pour les apprenants. La recherche a montré, par exemple, que les indices prosodiques affectent la perception du sens des mots par les apprenants.1 Ces indices sont aussi associés aux émotions. Par exemple si le locuteur emploie une voix forte, l’auditeur peut ressentir de la colère ou de la joie, de la confiance ou de la peur. Alors qu’un rythme plus rapide communique du mépris, de l'ennui ou du chagrin.

    En accentuant, en élevant ou en abaissant la voix ou en ajustant la vitesse d'élocution, les mots prononcés prennent vie. Une prononciation claire favorise la compréhension ; un dialecte connu et familier permet de rendre le discours plus accessible.

    Vous l’avez compris, de nombreuses combinaisons s’offrent à vous pour créer et faire surgir des émotions.

    Alors, chers formateurs, concepteur de ressources ou podcaster, j’espère vous avoir convaincu de l’importance et l’utilité de la prosodie en tant que ressource pédagogique humaine, émotionnelle et gratuite !


    Par Frédérique Bertelet

    Références:

    Listen closely: Prosodic signals in podcast support learning, Desiron & Schneider, 2024

    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0360131524000654?via%3Dihub#bib32


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • Formateur.trice sous-traitant

    Vous êtes formateurs formatrices indépendant et vous souhaitez sécuriser votre chiffre d’affaires par quelques interventions récurrentes en sous-traitance.

    Mais vous avez entendu dire que ceci nécessite Qualiopi. Il est temps de Faire le point, car Non ce n’est pas toujours une obligation. Des exceptions sont inscrites dans le décret du 28/12/2023.


    Juste une mise au point

    Ahhhhh si c’était si simple que blanc ou noir !!!! et non les chats tigrés, les gris et autres existent aussi

    Tout d'abord, mettons-nous d’accord sur cette notion de sous-traitance. Vous contractualisez avec un donneur d’ordre pour intervenir dans le cadre d’une mission précise : l’animation de session de formation auprès d’un public qui a acheté la prestation au donneur d’ordre. Jusque-là c’est OK.

    Par exemple, un CFA souhaite mobiliser votre expertise dans un domaine précis, pour animer 21 heures de cours sur le sujet que vous maitrisez. Mais vous pensez que pour contractualiser vous devez être certifié Qualiopi. Et bien Non, du moins ce n’est pas le cadre du décret sous-traitance, celui du 28 Décembre 2023.

    Le décret de sous-traitance

    Le Décret sous-traitance est un texte qui s’applique dans le cadre du Compte personnel de formation, le CPF. Donc pour la demande du Centre de formation d’apprenti, il y a fort à parier que les bénéficiaires ne mobilisent pas leur CPF en complément des financements alternance. Sauf cas particulier, d’un apprenant en transition professionnelle qui bénéficierait d’un financement au titre du Projet de transition professionnelle et, qui dans ce cadre, aurait mobilisé son CPF en co-financement. Ça peut arriver mais la situation ne se présente pas si souvent.

    Changeons de scénario. Un centre de formation qui propose des formations certifiantes à un public salarié et à des demandeurs vous fait une demande d’intervention pour l’animation d’une partie de la formation vendue. La majorité des apprenants a mobilisé son CPF pour financer la formation. Là vous êtes, dans le cadre du décret CPF du 28 Décembre 2023.

    Les exceptions

    Mais à sa lecture, il est possible que Qualiopi ne soit pas obligatoire pour intervenir et du coup, répondre positivement à la proposition du donneur d’ordres est possible.

    En effet 2 exceptions à l’obligation de certification sont présentes dans le texte :

    Exception N°1. Vous relevez du régime miro-social, le statut d’ auto-entrepreneurs, et votre CA annuel ne dépasse pas 77 7700 € vous êtes dispensée de l’obligation de certification

    Exception N°2. Vous n’êtes pas dans la situation précédente mais votre intervention porte sur une partie d’un bloc de compétences et non sur la totalité. Par exemple, le bloc est : « la communication digitale » et votre intervention de 7 heures ne porte que sur la partie : « Comprendre les algorithmes de Linkedin ». Comme dans le cas précédent vous êtes dispensé de certification.

    Autres cas

    Dans tous les autres cas: vous n’êtes pas auto entrepreneur, ou en tant qu’auto entrepreneurs vous réalisez un Chiffre d’affaires annuel de plus de 77 700 € . L’intervention que vous propose le donneur d’ordre porte sur la totalité de la formation certifiante ou sur un bloc de compétences « complet ». Là oui ! Vous devez être certifié Qualiopi.


    Mais rassurez-vous, la V9 du guide de lecture prévoit de nombreux aménagements dans le cadre de la sous-traitance. C’est un autre sujet que nous aborderons dans un des prochains billets de la formation.


    Par Ludovic Simonin

    Référence:

    Le décret : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000048729031


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • Le photolangage

    Un outil qui mélange photos et réflexion pour booster vos formations. 

    Vous êtes formateur ? Vous avez déjà entendu parler de cet outil ?

    Si la réponse est non, vous êtes au bon endroit.

    Si la réponse est oui, restez quand même, il y a peut-être des astuces qui vont vous surprendre !

    Alors, c’est quoi le photolangage ?

    Imaginez une table remplie de photos. De tout et de rien : un chaton mignon, une montagne enneigée ou un café bien chaud.

    Vous demandez à vos apprenants d’en choisir une pour exprimer leur état d'esprit, leur vision ou leur ressenti sur un sujet. Les images stimulent l’émotion et la réflexion, permettant à chacun de s’exprimer plus facilement, même les plus réservés! Et avouons-le, c’est bien plus fun qu’un PowerPoint !

    Pourquoi ça marche ?

    Les images parlent à notre cerveau d’une façon unique !

    Les photos déclenchent des émotions, des souvenirs, et permettent de partager des idées de manière beaucoup plus libre. 

    En tant que formateurs, vous savez que tout le monde ne s’exprime pas de la même façon.

    Certains sont plus réservés, d’autres ont besoin d’un petit coup de pouce pour sortir de leur zone de confort. Le photolangage, c’est cet outil magique qui permet à chacun de trouver les mots, même quand ils sont cachés sous un tas de « euh… », de « je ne sais pas trop ».

    En plus, il encourage l’écoute active.

    Quand un participant choisit une photo, il prend la parole pour expliquer son choix. Et là, les autres écoutent, réagissent, échangent.

    Bref, ça crée du dialogue !

    C’est un moyen inattendu pour dynamiser vos formations et créer du lien.

    Pour intégrer le photolangage, c’est facile.

    Utilisez-le en début de session pour briser la glace ou en fin de formation pour faire un bilan.

    Il vous suffit de proposer un thème ou une question.

    Par exemple : «Quelle image représente votre objectif ?» ou «Quelle photo illustre le défi que vous avez rencontré cette semaine ?».

    Laissez les participants choisir leur image, puis tour à tour, ils expliquent leur choix. Vous verrez, les discussions qui en découleront seront riches et souvent surprenantes.

    Vous pouvez même les encourager à créer un collage avec plusieurs photos pour illustrer un concept complexe.

    Ou encore, proposez-leur de raconter une histoire à partir d’une série d’images.


    En résumé,

    Le photolangage, c’est un peu comme l’huile d’olive : 

    c’est simple, naturel, et ça apporte toujours ce petit plus à vos recettes pédagogiques.

    C’est l’outil idéal pour rendre vos sessions plus interactives, plus créatives, et pour amener vos participants à exprimer des idées qu’ils n’auraient peut-être jamais osé partager.

    Alors, chers formateurs et formatrices, la prochaine fois que vous planifiez une formation, pensez au photolangage.

    Vous verrez, vos participants repartiront non seulement avec de nouvelles compétences, mais aussi avec un sourire et peut-être même, une nouvelle photo de chaton en tête !


    Par Estelle Hamel

    Références:

    Photolangage®: Communiquer en groupe avec des photographies - Présentation de la méthode de Claire Bélisle, éditions Broché, 2014


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • La diversité, en nous faisant faire un pas de côté, élargit le champ des possibles. Elle devient alors un vecteur d'innovation pour nos formations.


    Nadège veille pour vous sur la diversité et l’inclusion de tous les publics en formation.

    Aujourd’hui, dans vos billets formation, je vais vous raconter l’histoire du texto.

    Les textos ? Ces messages écrits qu’on tapait avec le pouce sur nos bon vieux téléphone portable. Oui, oui, c’est bien ça dont je parle !

    Eh bien, ils ont été inventés par et pour les personnes sourdes.

    Vous ne le saviez pas?

    Alors reprenons depuis le début!

    Alexander Graham Bell a inventé le téléphone en 1876.

    Un siècle plus tard, le téléphone s’est déployé.

    James Marsters, un orthodontiste ayant perdu l’ouïe pendant sa petite enfance, ne peut pas utiliser cette géniale invention. Il crée alors un appareil permettant de relayer des conversations dactylographiées par téléphone. Grâce à cet appareil, qu’on appelle un télédescripteur, des écrits sont vocalisés. Les personnes sourdes, malentendantes et entendantes peuvent enfin communiquer entre elles !

    Dans les années 1990, le télédescripteur est remplacé par les messages textuels, nos fameux SMS ou textos, aujourd’hui devenus nos conversations à rallonge sur nos réseaux sociaux favoris.


    Des inventions créées sous l’impulsion des personnes issues de la diversité -personnes handicapées, personnes vivant dans des zones rurales, femmes, enfants, personnes âgées- et qui se révèlent utiles à la société toute entière, il y en a plein !

    La télécommande a été créée pour permettre aux personnes à mobilité réduite de contrôler les appareils à distance. Vous vous levez encore pour changer les chaînes de télévision vous ?

    Les lampes solaires ont été développées pour les communautés qui n’avaient pas accès à l'électricité. Bien utile les panneaux solaires dans la transition vers un monde plus durable !


    Peut-être est-ce ça le rôle de la diversité - d’ouvrir le champ des possibles ?

    En tout cas, c’est ce que je préfère dans mon métier : être entourée de personnes pour qui le système n’est pas adapté et qui m’oblige à faire un pas de côté et à voir le monde sous un autre angle au quotidien. C’est aussi exactement de ça que je vais vous parler dans mes billets, de la diversité et de l’inclusion comme d’un vecteur d’innovation pour vos formations.


    Pour commencer du bon pied, mettons-nous d’accord sur les mots.

    La diversité, c’est reconnaître que chaque individu a des caractéristiques sociales, économiques et démographiques, qui lui sont propres.

    L’inclusion, elle, relève de l’adaptation du système -qu’il soit projet, organisation ou, dans notre cas, formation - aux besoins de chaque personne le composant. En d’autres termes, inclure consiste à ajuster nos formations pour que tout à chacun et chacune puisse y participer pleinement et en toute autonomie.


    En pratique, comment fait-on ? La suite au prochain épisode !


    Par Nadège Riche


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • Aujourd’hui nous nous intéressons à la rétroaction en formation à travers un objet multimédia en voie de disparition, la carte postale !

    La première formation à distance était destinée aux femmes qui ne pouvaient pas sortir de leur campagne et qui voulaient se former à la sténographie.

    C’est un serial inventeur qui a eu cette idée géniale. Non seulement Isaac Pitman, a inventé une méthode de sténographie, utilisée jusqu’au début du 21iem siècle, mais il a également su profiter de l'invention du timbre poste en Angleterre, vers 1840 et des premiers services postaux réguliers pour envoyer des textes en sténographie sur des cartes postales.

    Les apprenantes lui renvoyaient à leur tour des transcriptions en contrepartie il s’engageait à leur répondre en envoyant la correction du devoir.

    Il venait de résoudre trois difficultés de la formation à distance, en une seule fois. La difficulté de la distance géographique et de la distance temporelle puisque chaque élève pouvait lui envoyer son devoir quand il le souhaitait.

    La proximité sociale avec son formateur puisqu’il s’était engagé à répondre à tous ceux qui lui écrivaient.

    Et il a surtout innové en inventant un facteur de rétroaction qui est un des piliers de l’apprentissage selon Stanislas Dehaene. Ce feedback favorise la motivation des apprenants car j’imagine que les élèves de Pitman devaient guetter le facteur et s’empresser de renouveler l’expérience pour recevoir un peu plus de courrier.

    Aujourd’hui, à l’ère du multimédia, je vous propose un outil pour faire des rétroactions audio ou vidéo, et vous permettre d’envoyer une espèce de carte postale sonore. Cet outil en ligne s’appelle QWIQR.education. Il a l’avantage de faire gagner du temps à l’enseignant ou au formateur car on parle 7 fois plus vite que l’on écrit. Et côté apprenant, entendre le son de la voix de son enseignant est très émouvant et rend la rétroaction plus personnelle, plus intense. Le site QWIQR en anglais, donc si vous êtes rebuté il existe un autre site développé par des français qui s’appelle Vocaroo et qui permet de partager des fichiers audio et de les télécharger ou envoyer par qr code.

    Et sinon il vous reste la carte postale !


    Par Frédérique Bertelet

    Références:

    https://qwiqr.education/

    https://vocaroo.com/privacy

    Stanislas Dehaene, Apprendre ! Ed Odile Jacob, 2018, p266

    Des cours par correspondance au e-learning , Viviane Glickman, PUF, 2002, p304


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • Le FNE pour Fond National, pour l’emploi existe depuis 1963 , il a été fortement mobilisé lors de la crise sanitaire en 2020 pour préserver les compétences des salariés en activité partielle (Former plutôt que licencier).Puis dans le cadre du plan de relance et de réduction des tensions de recrutement. En 2022 l’enveloppe allouée était de 333 Millions d’Euros.

    Mais notre veille porte sur aujourdh’ui et demain. En 2024 le FNE Formation c’est 96 Millions d’Euros Alloués aux Opcos. Oui les Opcos car ce sont eux, qui, par le biais d’un conventionnement avec la DGEFP qui gèrent les demandes des entreprises.

    Les axes du dispositif sont l’accompagnement des entreprises et de leurs salariés au titre

    Des transitions numérique centrées sur les projets à forte technicité IA et cybersécurité par exempleDes grands événements sportifs. Les JO se terminant, c’est au tour des Worldskills 2024 d’entrer dans cet axeDes transitions alimentaire et/ou écologique. Comme la mise en place d’une démarche RSE Et nouveauté 2024 : l’accompagnement des transitions démographiques pour les secteurs relevant des métiers du grand âge, de la petite enfance et du médico social.

    Pour 2025 et au-delà, un rapport sénatorial remis en Juillet propose des pistes d’ajustements afin de stabiliser le FNE comme :

    Varier les co-financements en mobilisant les fonds conventionnels des branches ou pour les entreprises de moins de 50 salariés, privilégier le Plan de développement des compétencesCibler les financements vers des publics prioritaires

    Les actions de formations éligibles, dans le cadre d’un parcours (une ou plusieurs actions) doivent débuter en 2024 et peuvent se dérouler jusqu’au 31/12/2025 Cependant avec une enveloppe divisée par 4 il est urgent de ne pas attendre pour bénéficier d’un soutien au titre du FNE.

    Le taux d’intervention est de 70 à 50% du coût pédagogique selon la taille de l’entreprise. Votre Opco peut fixer des plafonds de coût horaire stagiaire et dans tous les cas appliquer un forfait pour la prise en charge de la rémunération. Chaque Opco a mis en place sa procédure et son dossier type. Pour en savoir plus consultez le site de votre Opco ou prenez rendez-vous avec votre conseiller.


    par Ludovic Simonin

    Références:

    Rapport sénat Juillet 2024 : https://www.senat.fr/rap/r23-637/r23-6371.pdf


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • Pourquoi le lâcher-prise est-il si essentiel pour un formateur ? Imaginez-vous en train de vouloir tout contrôler en permanence : le contenu, le rythme, les réactions des apprenants... Ça peut vite devenir étouffant, non ? Le lâcher-prise, c'est accepter que tout ne se passera pas exactement comme prévu. Et c'est parfait comme ça ! Cela permet d'accueillir l'imprévu, d’encourager l'autonomie des apprenants et de créer un espace où chacun peut s'exprimer librement. En clair, lâcher prise, c'est aussi faire confiance à son groupe et à soi-même.


    Comment pratiquer le lâcher-prise ? 

    Voici quelques pistes concrètes :

    Préparez-vous... mais restez flexible. Avoir un plan, c'est bien, mais laissez de la place pour l'improvisation. Les meilleures idées viennent souvent des échanges spontanés !Faites confiance aux apprenants. Laissez-les prendre des initiatives, posez des questions ouvertes, et écoutez vraiment leurs réponses.Acceptez l'incertitude. Il est impossible de tout prévoir, et c'est ce qui rend la formation vivante et dynamique. Parfois, ce sont les moments inattendus qui marquent le plus les esprits.

    Alors, quels sont les bénéfices concrets de ce lâcher-prise ? Vous verrez vos apprenants gagner en autonomie, en confiance, et en créativité. Votre rôle évolue aussi : vous devenez un facilitateur, un guide, plutôt qu'un simple dispensateur de savoir. Et ça, ça change tout ! Vous ressentirez moins de pression, plus de plaisir à animer vos formations, et surtout, vous créerez des moments d’apprentissage plus riches et plus authentiques.


    Alors, prêt à essayer ? Merci de nous avoir écoutés, et n’oubliez pas : lâchez prise, et laissez la magie opérer dans vos formations ! À très bientôt pour un nouvel épisode.


    par Valérie Gabillard


    Références:

    "Le lâcher-prise : Une clé de l'efficacité personnelle et professionnelle"

    Auteur : Michel Lejoyeux

    Résumé : Ce livre aborde le lâcher-prise comme une compétence essentielle pour améliorer son efficacité personnelle et professionnelle. Michel Lejoyeux, médecin et psychiatre, explore comment le lâcher-prise peut aider les formateurs à mieux gérer le stress et à créer un environnement d'apprentissage plus serein.

    "La gestion des émotions et du stress chez le formateur : Vers un lâcher-prise efficace"

    Auteur : François Taddei

    Résumé : François Taddei, chercheur et expert en éducation, examine la gestion des émotions et du stress dans le rôle de formateur. Il propose des stratégies pour développer un lâcher-prise efficace, favorisant ainsi un climat d'apprentissage plus dynamique et moins anxiogène.


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • Formateur, responsable pédagogique ou responsable qualité, ce podcast s'adresse à vous. Le collectif des chats pitres se présente: Estelle Hamel, Frédérique Bertelet, Ludovic Simonin, Nadège Riche et Valérie Gabillard mènent une veille dans les domaines de la pédagogie, des aspects réglementaires de la formation continue, de l'inclusion et des outils.

    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.