Episodit

  • C dans l'air du 10 mai 2024 - JO, investissements, tourisme : la France qui gagne

    LES EXPERTS :
    - PHILIPPE DESSERTINE - Directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de « Le grand basculement »
    - THOMAS PORCHER - Économiste, membre des « Économistes Atterrés »
    - BRUNO JEUDY - Directeur délégué et éditorialiste à “La Tribune Dimanche”
    - ISABELLE RAYMOND - Cheffe du service économie et social à France Info

  • C dans l'air du 10 mai 2024 - JO, investissements, tourisme : la France qui gagne

    La ferveur, les sourires, la joie... La cérémonie de l’arrivée de la flamme olympique à Marseille a été un succès total, portée par près de 200 000 habitants unis dans une même émotion. Le Vieux Port était bondé, les jetées et les parcs étaient noirs de monde pour apercevoir le Belem sur ses derniers mètres de course. La parade grandiose du célèbre trois-mâts leur a offert un spectacle époustouflant, avant de voir le chaudron olympique s'embraser.
    Enfin, la France s'enchante pour ses Jeux. Après des mois de polémiques autour de la sécurité, des transports, de l'organisation, l'arrivée de la flamme dans la cité phocéenne semble avoir provoqué un élan d'enthousiasme chez les Français.
    Le début du relais de la torche olympique concrétise, et de manière positive, l'approche de l'événement. Le compte a rebours est enclenché.

    Mais l'accueil de la plus grande compétition sportive de la planète n'est pas la seule bonne nouvelle de ces dernières semaines. Côté économique, un indicateur a ravi l'exécutif. La France est en effet la destination la plus attractive d’Europe pour les investisseurs étrangers pour la cinquième année consécutive. Le célèbre cabinet d'audit EY a en effet annoncé cette semaine dans son baromètre d’attractivité que pas moins de 1180 projets d’investissement ont été recensées pour cette année. Une bonne nouvelle pour l'emploi. Ces investissements devraient permettre de créer ou de maintenir près de 40 000 emplois dans le pays.
    Pour le gouvernement, ce motif de satisfaction est bienvenu, alors que les chiffres de la croissance sont au plus bas et que l'Etat a enregistré un important dérapage budgétaire.

    Parmi les secteurs économiques dans lesquels la France tire brillamment son épingle du jeu, il y a le tourisme. Le pays est une destination incontournable et est régulièrement celui qui attire le plus de visiteurs au niveau mondial. Cette année encore, avec l'accueil des JO, les étrangers seront nombreux dans l'Hexagone.
    Mais cet afflux massif n'est pas sans générer des défis, notamment sur le littoral. De la Bretagne à la Provence en passant par le pays basque, certaines villes voient leur population multipliée par dix pendant les vacances. L'été, le marché locatif sature et le prix des locations s’envole.
    Problème : les saisonniers doivent, eux aussi, se loger près de leur travail. Un véritable casse-tête pour certains. Il faut en plus composer avec l'explosion du marché des meublés de tourisme type Airbnb, qui limite les possibilité de se loger pour les travailleurs locaux, employés à l'année. Ces derniers parviennent de moins en moins à se loger près de leur lieu de travail et son contraints de s'éloigner toujours plus loin.

    A l'image de Marseille, la France entière est-elle enfin prête à s'enflammer pour ses Jeux ?
    Quelles seront les retombées concrètes des investissements de capitaux étrangers dans le pays ?
    Comment concilier le dynamisme touristique national et la possibilité pour les travailleurs de se loger au plus près de leur emploi ?

    LES EXPERTS :
    - PHILIPPE DESSERTINE - Directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de « Le grand basculement »
    - THOMAS PORCHER - Économiste, membre des « Économistes Atterrés »
    - BRUNO JEUDY - Directeur délégué et éditorialiste à “La Tribune Dimanche”
    - ISABELLE RAYMOND - Cheffe du service économie et social à France Info

  • Puuttuva jakso?

    Paina tästä ja päivitä feedi.

  • C dans l'air l'invité du 9 mai 2024 - Lucas Pacotte - Coauteur de "La Grande histoire du climat"

    Depuis 3 millions d'années, la Terre connait des changements climatiques. Chaque fois, la faune et la flore ont évolué, le monde s'est transformé, et les humains se sont adaptés. Grâce aux publications scientifiques les plus récentes, les auteurs offrent un exposé rigoureux des changements climatiques qui ont marqué l'histoire humaine et de la manière dont les sociétés ont surmonté ces bouleversements. Une version archéologique du rapport du Giec, de la Préhistoire jusqu'à aujourd'hui. Et qui éclaire l'époque actuelle, dont la particularité est que le changement climatique est une conséquence de l'activité humaine.
    Il y a 20.000 ans, il y avait des pingouins à Marseille, et jusqu'en 3.500 avant J-C, le Sahara n'était que prairies, lacs et rivières...A chaque époque, l'Homme a dû créer, innover, pour survivre : , chasser le renne, coudre ses vêtements, cultiver, migrer...Certaines civilisations ont sombré en partie à cause du climat, comme les Grecs suite à la grande sécheresse en Méditerranée en 1.200 avant J-C. Et que dire de la Révolution française, qui arrive après plusieurs années de froid et de mauvaises récoltes ?
    Archéologue de formation, Lucas Pacotte est professeur d'histoire et auteur pour la chaîne Youtube "Passé sauvage". Avec Clothilde Chamussy, il publie "La grande histoire du climat - comment les humains s’adaptent depuis trois millions d’années" chez Robert Laffont.

  • C dans l'air du 9 mai 2024 - Attal s'engage, Bardella s'envole...

    A un mois jour pour jour des élections européennes, Valérie Hayer, tête de liste des macronistes, peine plus que jamais à imposer sa marque. Sondage après sondage, sa position devient plus inconfortable. Elle est très largement devancée par le RN de Jordan Bardella, sûr de sa force, qui caracole à près de 30% des intentions de vote. La candidate de la majorité est même désormais talonnée par le socialiste Raphaël Glucksmann. Récemment crédité de 14% des intentions de vote, ce dernier est aujourd'hui juste derrière sa rivale, donnée à 15%.
    Pour remobiliser son électorat, l'heure est à la mobilisation générale dans la majorité. Tous les ministres ont été appelés à se déployer sur les réseaux sociaux et sur le terrain. Le chef du gouvernement Gabriel Attal donne l'exemple à ses troupes. Il quadrille ce jeudi la partie sud de la Bretagne, une région considérée comme clé de l'électorat de la majorité. De son côté, la candidate se rend à Bordeaux, avec le ministre des Comptes publics Thomas Cazenave. Elle sera en Corse demain et samedi.

    La période électorale ne va pas sans son lot de polémiques. En marge d'un meeting de Jordan Bardella et Marine Le Pen, le 1er mai dernier à Perpignan, les propos d'une bénévole des Restos du cœur ont été ont suscité la controverse. Au micro de TF1, Colombe, une sexagénaire au RSA, électrice du RN, a évoqué ses difficultés à vivre décemment et à trouver un emploi. La vidéo a été vue et partagée par des millions de personnes sur les réseaux sociaux.
    Dans la foulée de cette séquence, les Restos du cœur dont la "neutralité politique" est un "principe non négociable", ont indiqué samedi dernier que Colombe ne faisait plus partie de ses bénévoles, assurant qu'elle avait démissionné après un rappel au règlement. Un volontaire peut être en effet candidat à une élection mais doit dans ce cas rester discret sur ses activités au sein de l'association. Après les multiples réactions politiques, les Restos du cœur ont finalement annoncé lundi la réintégration de Colombe.
    A travers l'exemple de Colombe, RN se targue aujourd'hui d'être le représentant des laissés pour compte et mise sur ses promesses d'amélioration des conditions de vie des plus pauvres pour susciter l'espoir.

    Si l'extrême-droite semble plus influente que jamais dans l'Hexagone, en Italie, elle est au pouvoir. Georgia Meloni est en effet présidente du Conseil des ministres depuis 2022 après avoir utilisé les mêmes recettes que le Rassemblement national. Mais ses promesses en direction des classes populaires ont déjà fait long feu. La présidente du parti Frères d'Italie, a en réalité coupé plusieurs aides sociales. La main n'a finalement pas été tendue vers les catégories les plus pauvres de la population. Et ces dernières déchantent.

    La majorité peut-elle encore éviter une déconvenue lors du scrutin européen ?
    Le RN se vante d'être le parti des classes populaires, qu'en est-il vraiment ?
    Quel bilan tirer de l'exercice du pouvoir par l'extrême-droite en Italie ?

    LES EXPERTS :
    - JÉRÔME JAFFRÉ - Politologue - Chercheur associé au CEVIPOF
    - NATHALIE SAINT-CRICQ - Éditorialiste politique - France Télévisions - Auteure de « L’Ombre d’un traître »
    - CÉCILE CORNUDET - Éditorialiste politique - « Les Echos »
    - FRÉDÉRIC DABI - Directeur général Opinion - Institut de sondages IFOP - Auteur de « La Fracture »

  • C dans l'air du 9 mai 2024 - Attal s'engage, Bardella s'envole...

    A un mois jour pour jour des élections européennes, Valérie Hayer, tête de liste des macronistes, peine plus que jamais à imposer sa marque. Sondage après sondage, sa position devient plus inconfortable. Elle est très largement devancée par le RN de Jordan Bardella, sûr de sa force, qui caracole à près de 30% des intentions de vote. La candidate de la majorité est même désormais talonnée par le socialiste Raphaël Glucksmann. Récemment crédité de 14% des intentions de vote, ce dernier est aujourd'hui juste derrière sa rivale, donnée à 15%.
    Pour remobiliser son électorat, l'heure est à la mobilisation générale dans la majorité. Tous les ministres ont été appelés à se déployer sur les réseaux sociaux et sur le terrain. Le chef du gouvernement Gabriel Attal donne l'exemple à ses troupes. Il quadrille ce jeudi la partie sud de la Bretagne, une région considérée comme clé de l'électorat de la majorité. De son côté, la candidate se rend à Bordeaux, avec le ministre des Comptes publics Thomas Cazenave. Elle sera en Corse demain et samedi.

    La période électorale ne va pas sans son lot de polémiques. En marge d'un meeting de Jordan Bardella et Marine Le Pen, le 1er mai dernier à Perpignan, les propos d'une bénévole des Restos du cœur ont été ont suscité la controverse. Au micro de TF1, Colombe, une sexagénaire au RSA, électrice du RN, a évoqué ses difficultés à vivre décemment et à trouver un emploi. La vidéo a été vue et partagée par des millions de personnes sur les réseaux sociaux.
    Dans la foulée de cette séquence, les Restos du cœur dont la "neutralité politique" est un "principe non négociable", ont indiqué samedi dernier que Colombe ne faisait plus partie de ses bénévoles, assurant qu'elle avait démissionné après un rappel au règlement. Un volontaire peut être en effet candidat à une élection mais doit dans ce cas rester discret sur ses activités au sein de l'association. Après les multiples réactions politiques, les Restos du cœur ont finalement annoncé lundi la réintégration de Colombe.
    A travers l'exemple de Colombe, RN se targue aujourd'hui d'être le représentant des laissés pour compte et mise sur ses promesses d'amélioration des conditions de vie des plus pauvres pour susciter l'espoir.

    Si l'extrême-droite semble plus influente que jamais dans l'Hexagone, en Italie, elle est au pouvoir. Georgia Meloni est en effet présidente du Conseil des ministres depuis 2022 après avoir utilisé les mêmes recettes que le Rassemblement national. Mais ses promesses en direction des classes populaires ont déjà fait long feu. La présidente du parti Frères d'Italie, a en réalité coupé plusieurs aides sociales. La main n'a finalement pas été tendue vers les catégories les plus pauvres de la population. Et ces dernières déchantent.

    La majorité peut-elle encore éviter une déconvenue lors du scrutin européen ?
    Le RN se vante d'être le parti des classes populaires, qu'en est-il vraiment ?
    Quel bilan tirer de l'exercice du pouvoir par l'extrême-droite en Italie ?

    LES EXPERTS :
    - JÉRÔME JAFFRÉ - Politologue - Chercheur associé au CEVIPOF
    - NATHALIE SAINT-CRICQ - Éditorialiste politique - France Télévisions - Auteure de « L’Ombre d’un traître »
    - CÉCILE CORNUDET - Éditorialiste politique - « Les Echos »
    - FRÉDÉRIC DABI - Directeur général Opinion - Institut de sondages IFOP - Auteur de « La Fracture »

  • C dans l'air l'invité du 8 mai 2024 - Sophie Sachnine, auteure de “Merci Élisabeth Badinter”

    Sophie Sachnine a été dirigeante de médias pendant 25 ans, et accompagne aujourd’hui des entreprises dans l’évolution de leur stratégie. Elle publie “Merci Élisabeth Badinter” aux éditions de l’Observatoire. Un plaidoyer dans lequel elle rend hommage à tous ses combats. Dans ce livre, elle dresse le portrait d’Élisabeth Badinter. “Il est une voix qui, depuis de nombreuses années, défend la cause des femmes sans compromission autant qu’elle porte une pensée universelle, une voix de sage qui prend toujours le temps d’expliquer. Et, chance inouïe, elle est toujours parmi nous. Cette voix, c’est Élisabeth Badinter”.
    Sophie Sachnine recueille aussi de nombreux témoignages de journalistes, de philosophes, de docteurs, de professeurs, d’anciens ministres, de fondatrices d’association féministe et même de femmes de la société civile qui sont admiratives de son parcours. Aujourd'hui le féminisme universaliste d’Élisabeth Badinter qui mêle un combat pour la liberté des femmes et un autre pour l’égalité de leurs droits avec les hommes a laissé la place au féminisme intersectionnel. Pour Sophie Sachnine, “je regrette qu’on oublie l’importance de l’universalisme”, “lorsqu’on regarde dans le détail, pas sûr que tout le monde mette la même signification derrière le mot, ni que les combats servent toujours la cause des femmes. En quelques décennies, il s’est affublé de multiples qualificatifs qui font qu’on n’en comprend parfois plus vraiment le sens, ni l’objectif”.

    Sophie Sachnine, auteure de “Merci Élisabeth Badinter” aux éditions de l’Observatoire, reviendra sur l’ensemble de l'œuvre d’Élisabeth Badinter et sur tout ce que nous lui devons.

  • C dans l'air du 8 mai 2024 - A bord du Charles de Gaulle... Nos soldats face à Poutine

    LES EXPERTS :
    - PATRICK DUTARTRE - Général de l’armée de l’Air et de l’Espace - Ancien pilote de chasse
    - ALAIN BAUER - Professeur au CNAM - Responsable du pôle sécurité, défense et renseignement
    - ELSA VIDAL - Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI
    - ALAIN PIROT - Journaliste spécialiste des questions de défense

  • C dans l'air du 8 mai 2024 - A bord du Charles de Gaulle... Nos soldats face à Poutine

    Vladimir Poutine plus puissant que jamais. Il y a un mois et demi, le dirigeant russe a été réélu à la tête de son pays avec plus de 87 % des voix, au terme d'un scrutin partiellement entaché par des irrégularités. Hier, sous les ors du Kremlin, il a prêté serment sur la constitution. C'était sa cinquième cérémonie d'investiture présidentielle, en un quart de siècle. Au pouvoir depuis 2000, avec une parenthèse lors de laquelle il fut chef du gouvernement, de 2008 à 2012, le président russe doit donc rester en place jusqu'en 2030. Un règne plus long que celui de Staline.
    Vladimir Poutine a inauguré ce cinquième mandat par un discours nationaliste et belliqueux. Il a évoqué la guerre en Ukraine et a assuré que la Russie sortira "plus forte" de "cette période difficile". Le dirigeant l'a même promis aux Russes : "Ensemble nous gagnerons." À l'entendre, la victoire contre les forces de Kiev, soutenues par l'Occident, apparaît "inéluctable".
    L'investiture du chef du Kremlin coïncide en tout cas avec une situation favorable pour l'armée russe sur le front ukrainien. Les humiliants revers subis au printemps et à l'automne 2022 semblent loin. Depuis mi-avril, les assauts russes dans l’Est ont en effet doublé d’intensité. Cette violente offensive généralisée intervient alors que l’Ukraine souffre toujours d’une pénurie de munitions. Les villes de Tchassiv Iar et Otcheretyné sont particulièrement ciblées. De plus, selon les renseignements occidentaux, Moscou se prépare à ouvrir un nouveau front vers la grande ville de Kharkiv dans les prochaines semaines.
    La menace nucléaire russe a, elle, fait son retour. Vladimir Poutine a ordonné lundi la tenue prochaine d’exercices nucléaires en réponse aux propos de dirigeants occidentaux, dont son homologue français Emmanuel Macron, concernant le possible envoi de soldats de l’Otan en Ukraine. Mais la menace ne s'arrête pas là. La perspective – terrifiante – d'une guerre ouverte entre la Russie et l'Europe fait en effet son chemin. En janvier dernier, Rob Bauer, président du Comité militaire de l'OTAN, affirmait qu'une guerre totale avec la Russie pourrait avoir lieu sous 20 ans. "Nous nous préparons à un conflit avec la Russie", avait-t-il indiqué. Cette perspective s'immisce également dans les esprits des autorités russes. Le colonel-général Vladimir Zarudnitski, pense ainsi que le conflit en Ukraine pourrait s'élargir à l'Europe. Il a affirmé que "la possibilité d'une escalade du conflit en Ukraine (...) ne peut être exclue".
    Une autre menace, plus palpable, plane sur la sécurité personnelle du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le Service de sécurité d’Ukraine a en effet affirmé hier avoir mis au jour un réseau d’agents des services secrets russes qui préparait l’assassinat de Volodymyr Zelensky et d’autres hauts responsables en Ukraine.

    De son côté, l’OTAN s’organise et bombe le torse. Le porte-avions Charles-de-Gaulle est ainsi parti lundi 22 avril pour une mission d’environ six semaines en Méditerranée. A son bord, pas moins 3000 marins. Une équipe de C dans l'air a pu embarquer. Akila, "aigle" en roumain, est le nom de cette mission au cours de laquelle le fleuron de la flotte française sera, et c'est inédit, sous commandement de l’Otan durant quinze jours. La France souhaite ainsi afficher sa forte implication au sein de l'alliance atlantique et montre les muscles face à l'agressivité russe.

    En Russie, face à un Poutine tout puissant. Difficile d'incarner encore une opposition politique. Depuis la mort de l'opposant numéro 1 du régime, Alexeï Navalny, la peur règne. Evgenia Kara-Murza, épouse du prisonnier politique russe Vladimir Kara-Murza, est inquiète pour le sort de son mari, condamné l'an passé à vingt-cinq ans de prison pour "haute trahison", et incarcéré dans des conditions très difficiles. Comme Navalny, il avait choisi de rester en Russie pour poursuivre la lutte. Militante pour les droits de l’Homme, son épouse continue en Occident le travail pour soutenir les prisonniers politiques en Russie et faire en sorte que le monde comprenne que "l’agression de Poutine contre l’Ukraine et les répressions à l’intérieur de la Russie sont très liées".

    Face à la Russie et à la pénurie de munitions, combien de temps l'Ukraine peut-elle tenir ?
    Face à la menace russe, que peut faire l’OTAN ? Et quel rôle la France peut-elle jouer au sein de cette alliance ?
    Quelle figure politique peut aujourd'hui encore incarner une opposition ?

    LES EXPERTS :
    - PATRICK DUTARTRE - Général de l’armée de l’Air et de l’Espace - Ancien pilote de chasse
    - ALAIN BAUER - Professeur au CNAM - Responsable du pôle sécurité, défense et renseignement
    - ELSA VIDAL - Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI
    - ALAIN PIROT - Journaliste spécialiste des questions de défense

  • C dans l'air, l'invité du 7 mai 2024 - Laurent Valdiguié, journaliste et co-auteur de PSG confidential (Robert Laffont)

    Laurent Valdiguié est grand reporter à Marianne. Avec François Vignolle, il publie "PSG Confidential : Argent, politique et barbouzeries, l’histoire secrète du club parisien" aux éditions Robert Laffont, dans lequel il s'immisce dans les coulisses politiques du PSG et de son propriétaire : l'émirat du Qatar.  

    Ce livre dévoile "la sombre histoire du club de la capitale". Le cœur de l'enquête concerne la vente du PSG au Qatar en 2011. "L'émir adore le foot anglais mais le marché saturait en Angleterre. Et il a eu cette opportunité d'investir en France, un peu grâce à Nicolas Sarkozy", raconte François Vignolle à RTL. Pour les deux auteurs, "tout est né autour d’un déjeuner à l’Élysée, le 23  novembre 2010". Les deux enquêteurs indiquent que si le PSG a été racheté par les Qataris, c'est en échange du vote français donné au royaume pour l'organisation du Mondial 2022. "Ce 23 novembre 2010, Nicolas Sarkozy invite un certain nombre de personnes [dont] le prince héritier, son secrétaire général Claude Guéant et puis un invité de la dernière heure, Michel Platini".  

    Le livre revient aussi sur plusieurs enquêtes qui ont été lancées sur des soupçons de barbouzeries d’anciens employés, des raids numériques à l’encontre des ennemis du PSG.   

    Laurent Valdiguié est grand reporter à Marianne et co-auteur de "PSG Confidential" aux éditions Robert Laffont. Il reviendra sur l’histoire secrète du club parisien.

  • C dans l'air du 7 mai 2024 - Bernard Pivot : la fin des livres... l'ère des écrans ?

    LES EXPERTS :
    - Christophe BARBIER - Éditorialiste politique, conseiller de la rédaction de Franc-Tireur
    - Éric FOTTORINO - Écrivain, co-fondateur des revues Zadig et Le 1 Hebdo
    - Audrey GOUTARD - Grand reporter à France Télévisions, spécialiste des faits de société
    - Patrice DUHAMEL - Éditorialiste et ancien directeur général de France Télévisions, auteur de Le Chat et le renard
    - Fabrice LUCHINI - Acteur, en duplex 

  • C dans l'air du 7 mai 2024 - Bernard Pivot : la fin des livres... l'ère des écrans ?

    Bernard Pivot est mort. À 89 ans, l'écrivain, animateur de télévision d'"Ouvrez les guillemets" puis d'"Apostrophes", s'est éteint hier à Neuilly-sur-Seine. L'ex-patron du magazine "Lire", auteur d'une vingtaine de livres, aura grandement contribué à la démocratisation de la littérature, lui qui obtint pourtant son bac de justesse avant de découvrir les plaisirs de la lecture lors de son embauche comme journaliste littéraire au Figaro. En janvier 1975, il lance "Apostrophes" sur Antenne 2, sorte de salon littéraire sur petit écran. Le succès est immédiat. Dans les années 1980, l'émission rassemble entre 2,5 millions et 6 millions de téléspectateurs. Les éditeurs s'arrachent l'accès à l'émission. En 1983, une enquête Ipsos établira qu’un tiers des achats de livres en France sont dus à "Apostrophes". Face à cette influence énorme, l'émission sera même un temps dans le viseur du gouvernement : "Nous avons des projets : enlever à une émission le monopole du choix des titres et des auteurs, accordé à l’arbitraire d’un seul homme qui exerce une véritable dictature sur le marché du livre", déclarera le conseiller culturel de François Mitterrand, Régis Debray.

    Cinquante ans après le lancement d'"Apostrophes", les livres n'ont plus la même popularité qu'avant. Certes, avec 4,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires, le secteur du livre a encore bien résisté en 2023, mais le temps de lecture s'érode considérablement. Les jeunes Français lisent en moyenne 19 minutes par jour pour leurs loisirs, soit 4 minutes en moins qu'en 2022, selon le Centre national du livre. En parallèle, le temps passé sur les écrans explose : 3h11 par jour chez les 7-19 ans, soit dix fois que le temps de lecture. Depuis que la Commission écrans a rendu son rapport au gouvernement, le Premier ministre Gabriel Attal tire la sonnette d'alarme : "L'addiction aux écrans chez les jeunes et les enfants est une catastrophe sanitaire et éducative en puissance", a déclaré à l'Assemblée nationale celui qui réfléchit à bloquer les réseaux sociaux pour les moins de 13 ans à l'aide d'un "verrou numérique". À l'étranger, plusieurs pays ont déjà pris des mesures radicales. En Chine, le gouvernement a voté une loi pour bloquer les téléphones portables pour tous les mineurs de 22h à 6h du matin.

    Derrière cette peur des écrans, c'est notre rapport à la technologie qui est questionné. Selon un rapport rendu au gouvernement en mars dernier, l’intelligence artificielle (IA) devrait avoir un impact positif sur l’emploi, mais il faut se préparer à la disparition de certains métiers. Les métiers de secrétaires, de comptables et de télévendeurs, seraient les plus menacés. En France, certaines société ont déjà remplacé une partie de leurs salariés par l'intelligence artificielle. C'est le cas d'Onclusive, une société de veille média qui a présenté un plan social prévoyant la suppression de 217 postes, soit plus de la moitié de ses effectifs, pour 52 nouveaux créés. En janvier, les syndicats du groupe ont engagé un cabinet d'avocat spécialisé en intelligence artificielle pour prouver qu'une telle suppression d'emplois affecterait nécessairement la qualité de service.  

    Quel héritage laissera Bernard Pivot à la littérature ? Face aux écrans, les livres sont-ils amenés à disparaître ? Comment lutter contre l'envahissement de la technologie ?

    LES EXPERTS :
    - Christophe BARBIER - Éditorialiste politique, conseiller de la rédaction de Franc-Tireur
    - Éric FOTTORINO - Écrivain, co-fondateur des revues Zadig et Le 1 Hebdo
    - Audrey GOUTARD - Grand reporter à France Télévisions, spécialiste des faits de société
    - Patrice DUHAMEL - Éditorialiste et ancien directeur général de France Télévisions, auteur de Le Chat et le renard
    - Fabrice LUCHINI - Acteur, en duplex

  • C dans l'air, l'invité du 6 mai 2024 - David Baverez, investisseur installé à Hong Kong, auteur de Bienvenue en économie de guerre !

    Pour la première fois depuis la pandémie de Covid, le président chinois Xi Jinping est de retour en France pour célébrer les 60 ans de relations diplomatiques entre la France et la Chine. Il entame une visite d'État de deux jours. “Les échanges porteront sur les crises internationales, au premier rang desquelles la guerre en Ukraine et la situation au Moyen-Orient, les questions commerciales, les coopérations scientifiques, culturelles et sportives ainsi que sur nos actions communes face aux enjeux globaux, notamment l’urgence climatique, la protection de la biodiversité et la situation financière des pays les plus vulnérables” selon l’Élysée. Comme il y a un an en Chine, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, sera associée à ces échanges lors d’une discussion aujourd’hui à Paris.
     

    En 2023, lors d'un déplacement en Chine, Emmanuel Macron avait appelé Xi Jinping à "ramener la Russie à la raison" à l'égard de l'Ukraine "et ramener tout le monde à la table des négociations". Un an plus tard, Paris souhaite toujours inciter Pékin à contribuer à une "résolution" du conflit en Ukraine. L’objectif pour la France est double : s'assurer que la Chine ne basculera pas dans un soutien clair à son effort de guerre face à Kiev et compter sur Xi Jinping, seul acteur qui peut peser sur la Russie.
     

    Mercredi dernier, Bruxelles a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les pratiques discriminatoires de la Chine dans ses marchés publics de dispositifs médicaux. La Commission européenne a affirmé que “le marché chinois des dispositifs médicaux s’est progressivement fermé aux entreprises européennes et étrangères, ainsi qu’aux produits fabriqués dans l’UE”.  

    David Baverez est investisseur installé à Hong Kong depuis 2012 et auteur de “Bienvenue en économie de guerre !”, aux éditions Novice, dans lequel il décrit l’émergence d’une Seconde Guerre froide, déclenchée par la guerre en Ukraine et le XXe congrès du parti communiste chinois. Alors que la Chine s’y prépare depuis 10 ans et que les Etats-Unis s’y sont adaptés rapidement, David Baverez affirme que “le rebond européen devra se construire autour de la redécouverte du courage politique”.  

  • C dans l'air du 6 mai 2024 - Chine : amie ou ennemie ?

    LES EXPERTS :

    - BRUNO TERTRAIS - Directeur adjoint de la FRS, conseiller géopolitique à l’Institut Montaigne

    - MARION VAN RENTERGHEM. - Grand reporter, Chroniqueuse à L’Express, autrice du Piège Nord Stream

    - DOMINIQUE ANDRE - Journaliste à Radio France, ex-Correspondante à Pékin

    - PIERRE HAROCHE - Maître de conférences en sécurité internationale à l'Université Queen Mary de Londres

    - OLIVIER CADIC - Sénateur des Français établis hors de France

  • C dans l'air du 6 mai 2024 - Chine : amie ou ennemie ?

    C'est l'un des hommes les plus puissants au monde. Xi Jinping, président chinois depuis 2013, est reçu en grande pompe en France pour une visite d’État de deux jours. Une visite pendant laquelle les sujets de tension et de discussion potentiels ne manqueront pas. Car si le séjour du dirigeant chinois se veut amical (Emmanuel Macron l'amènera demain dans les Hautes-Pyrénées), les enjeux sont nombreux, à commencer par les tensions commerciales.

    Après s'être entretenu avec le chancelier Olaf Scholz pour « aligner leurs positions face à la Chine », Ursula von der Leyen vient en effet ce lundi à Paris pour exiger une concurrence « équitable » avec l'Empire du Milieu. « La Chine fabrique actuellement plus qu’elle ne vend en raison de sa faible demande intérieure. Cela conduit à un commerce déloyal... », accuse-t-elle.

    La guerre en Ukraine est l'autre sujet brûlant. Est-il possible de dissuader la Chine d’aider la Russie ? Telle est la question des diplomates occidentaux. Car le soutien que l’économie chinoise apporte à la Russie est important et permet à Moscou de redresser son industrie d’armement et d’en tirer un avantage dans le conflit. Paris veut, a minima, s'assurer que la Chine ne bascule pas dans un soutien clair à l'effort de guerre de Moscou. Mais Pékin semble bel et bien renforcer ses liens avec la Russie : Vladimir Poutine est attendu pour une nouvelle visite officielle en Chine dans quelques jours.

    Autre point de crispation : l'espionnage chinois dans certains pays occidentaux, notamment en France. Dans une stratégie du renseignement, la Chine traque toutes les données politiques qui lui permettent d’orienter sa propre politique étrangère. En Belgique, de 2019 à 2022, un espion chinois a même échangé avec Frank Creyelman, un ancien député belge. L’officier de renseignement sollicitait cet élu pour récolter des informations confidentielles, approcher des sources potentielles et transmettre des éléments de langage en faveur du pouvoir chinois.

    Alors, quelle est la stratégie de Macron face à Xi Jinping ? La Chine va-t-elle aider plus directement la Russie face à l'Ukraine ? Comment se prévenir de l'espionnage chinois ?

    LES EXPERTS :

    - BRUNO TERTRAIS - Directeur adjoint de la FRS, conseiller géopolitique à l’Institut Montaigne

    - MARION VAN RENTERGHEM. - Grand reporter, Chroniqueuse à L’Express, autrice du Piège Nord Stream

    - DOMINIQUE ANDRE - Journaliste à Radio France, ex-Correspondante à Pékin

    - PIERRE HAROCHE - Maître de conférences en sécurité internationale à l'Université Queen Mary de Londres

    - OLIVIER CADIC - Sénateur des Français établis hors de France

  • C dans l'air du 4 mai 2024 - SNCF, éboueurs : le chantage aux JO

    LES EXPERTS :

    - ETIENNE GIRARD - Rédacteur en chef du service Société à L’Express

    - FANNY GUINOCHET - Éditorialiste à France Info et La Tribune, spécialiste des questions économiques et sociales

    - SOPHIE FAY - Journaliste au Monde, spécialiste des questions de transports

    - RICHARD WERLY - Journaliste, correspondant à Paris du média suisse blick.fr

  • C dans l'air du 4 mai 2024 - SNCF, éboueurs : le chantage aux JO

    Verra-t-on les rues de Paris remplies d’ordures pendant les JO ? Après les préavis de grève déposés par la Fédération services publics, c’est au tour des éboueurs municipaux d’agiter la menace durant la grande fête sportive. La CGT a en effet déposé un préavis de grève du 1ᵉʳ juillet au 8 septembre, soit pendant toute la période des Jeux. Le syndicat réclame une prime olympique de 1.900 euros pour tous, mais aussi une augmentation de 400 euros par mois. Une facture qui pourrait s’élever à 38 millions d’euros si la capitale cède à ces revendications.

    Les éboueurs ne sont pas les seuls à brandir le spectre d'un débrayage. Un appel à la grève a été lancé à la SNCF Île-de-France pour la journée du 21 mai. Les cheminots souhaitent de meilleures compensations liées aux jours travaillés pendant les JO. Des préavis ont également été déposés pour les trois branches de la fonction publique: Etat, collectivités territoriales et hôpital. "Il faut que les Jeux soient préparés d'un point de vue social", estime Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT. De leur côté, les policiers du syndicat Alliance menacent de perturber le parcours de la flamme olympique si les compensations financières promises aux agents mobilisés pour les Jeux ne sont pas débloquées rapidement.

    Autre question qui se pose : celle des retombées réelles des JO pour la Seine-Saint-Denis. Car si les autorités vantent les bénéfices sociaux et les legs en équipements et infrastructures au-delà des Jeux, le président du conseil départemental, Stéphane Troussel, s’inquiète de la réelle pérennité de ces investissements. Piscines, quartiers, gares : la Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de l’Hexagone, se métamorphose certes mais attend surtout de fortes retombées économiques pendant l’événement et ensuite.

    En attendant, à Paris et dans plusieurs villes, c'est le mouvement des étudiants pour un cessez-le-feu à Gaza qui agite la France. Et si, selon Matignon, « la fermeté est et restera totale », la question d'une étendue de ce mouvement et de sa durée se pose. À moins de trois mois des Jeux olympiques, celui-ci pourrait continuer à faire parler de lui en marge de l'événement sportif.

    Alors, l'Etat peut-il céder à toutes les revendications syndicales ? Quelles seront les retombées réelles des JO en Seine-Saint-Denis ? Le pouvement pro-palestinien peut-il se faire entendre pendant l'événement ?

    LES EXPERTS :

    - ETIENNE GIRARD - Rédacteur en chef du service Société à L’Express

    - FANNY GUINOCHET - Éditorialiste à France Info et La Tribune, spécialiste des questions économiques et sociales

    - SOPHIE FAY - Journaliste au Monde, spécialiste des questions de transports

    - RICHARD WERLY - Journaliste, correspondant à Paris du média suisse blick.fr

  • C dans l'air l'invité du 3 mai 2024 -  Marc Lhermitte, associé chez EY

    Le cabinet EY a publié hier son premier épisode du Baromètre 2024 de l’Attractivité de la France. Chaque année, EY observe les flux et mécanismes d’implantations internationales, et interroge plusieurs milliers de dirigeants d’entreprises étrangères pour mettre en lumière les marqueurs clés d’attractivité des pays européens. 

    Alors que les mauvais chiffres économiques s’enchaînent pour la France notamment sur la dette publique, le cabinet EY révèle que pour la cinquième année consécutive, la France reste championne d’Europe de l’attractivité pour les projets d’investissements étrangers. Avec 1.194 projets d’implantation ou d’extension de sites annoncés l’an dernier, les entreprises étrangères ont davantage plébiscité la France que le Royaume-Uni et l’Allemagne qui ont respectivement concentré 985 et 733 annonces.

    Marc Lhermitte, associé chez EY, reviendra sur le baromètre 2024 de l’Attractivité de la France.

  • C dans l'air du 3 mai 2024 - Troupes en Ukraine : Macron persiste et signe

    LES EXPERTS :

    - Général Dominique TRINQUAND, ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU, auteur de Ce qui nous attend

    - François BEAUDONNET, rédacteur en chef de la rédaction européenne à France Télévisions

    - Frédéric ENCEL - docteur en géopolitique, maître de conférences à Sciences Po Paris, auteur de Les voies de la puissance

    - Isabelle LASSERRE - ancienne correspondante en Russie, correspondante diplomatique pour Le Figaro

  • C dans l'air du 3 mai 2024 - Troupes en Ukraine : Macron persiste et signe

    Macron persiste et signe. Interviewé par le journal britannique The Economist, le président français confirme « ne rien exclure concernant l'envoi de troupes au sol en Ukraine ». Des propos qui avaient fait réagir il y a quelques semaines : en désaccord, ses homologues européens avaient désavoué cette déclaration. Mais Emmanuel Macron maintient aujourd'hui sa position, et précise même que la question se poserait si « les Russes devaient percer des lignes de front ».

    « Si la Russie gagne en Ukraine, nous n’aurons plus de sécurité en Europe » argumente aussi le président de la République, quelques jours après son discours à la Sorbonne sur l'Europe qui ouvrait un débat sur une défense européenne.

    Pendant ce temps, en Géorgie, des scènes d’une violence rare ont eu lieu ce mercredi dans la capitale du pays, Tbilissi. Des manifestations géantes ont eu lieu contre une loi signifiant que « toutes ONG ou organisation médiatique recevant plus de 20 % de son financement de l’étranger s’enregistre en tant qu’organisation poursuivant les intérêts d’une puissance étrangère ». Une mesure destinée à obliger les organisations à faire preuve de « transparence » sur leur financement selon le gouvernement. Pour ses opposants, le texte s’inspire surtout d’une législation russe utilisée par Moscou pour réprimer les voix dissidentes. Cette loi arrive dans un contexte compliqué : près de 80 % des Géorgiens veulent intégrer l’Union européenne et sortir du règne d’influence du Kremlin.

    Enfin, aux Etats-Unis, Donald Trump a expliqué de son côté au journal le Time ce qu'il souhaitait mettre en place s'il était élu le 5 novembre prochain. Il en a profité pour ré-exprimer son hostilité vis-à-vis de l'OTAN, jusqu’à remettre en cause son principe de solidarité. Un point de crispation pour l'Europe car ces déclarations vont dans le sens de la Russie. Assurer la non-intervention américaine ouvrirait la porte au Kremlin pour de nouvelles agressions en Europe.

    Alors, Emmanuel Macron pourrait-il envoyer des troupes en Ukraine contre l'avis de ses alliés ? Comment analyser le situation en Géorgie ? L'arrivée de Trump au pouvoir pourrait-elle remettre en cause l'OTAN ?

    LES EXPERTS :

    - Général Dominique TRINQUAND, ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU, auteur de Ce qui nous attend

    - François BEAUDONNET, rédacteur en chef de la rédaction européenne à France Télévisions

    - Frédéric ENCEL - docteur en géopolitique, maître de conférences à Sciences Po Paris, auteur de Les voies de la puissance

    - Isabelle LASSERRE - ancienne correspondante en Russie, correspondante diplomatique pour Le Figaro 

    DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes

    PRÉSENTATION :  Caroline Roux -  Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40

    PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine

    RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine

    PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions

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  • C dans l'air l'invité du 2 mai 2024 - Stéphane Faure, journaliste, auteur de 4000 km, chez Grasset. 

    Le scrutin ne semble pas mobiliser les jeunes. Moins d'un tiers des jeunes de 18 à 24 ans (32%) se disent certains d'aller voter à ce scrutin, d'après un sondage Ipsos publié lundi 29 avril. À titre de comparaison, ils sont deux fois plus nombreux chez les plus de 70 ans. La majorité des jeunes n'est donc toujours pas très intéressée par cette élection.

    Stéphane Faure est journaliste, passionné de questions européennes. Il publie 4000km, chez Grasset, fruit de son périple à vélo à travers toute l’Europe. Il y livre des témoignages recueillis aux 4 coins du continent, grâce auxquels il essaie de comprendre à quoi aspire la jeunesse européenne alors que la guerre est revenue sur le sol ukrainien, et dresse une sorte de société idéale rêvée par un certain nombre de ses témoins.

    Le périple commence par Kiev, comme une évidence pour Stéphane Faure. "L’avenir de l’Europe se joue sur le champ de bataille ukrainien et je voulais que ça imprègne tout le livre". Pour lui, "en cet instant et pour la première fois de ma vie, j’entre dans un pays en guerre. Sur ma terre d’Europe. En une nuit, je change et de monde et de siècle". S’en suit ensuite près de 3 mois de voyage et 4000km.

    Stéphane Faure, journaliste et auteur de 4000km, chez Grasset, reviendra sur sa rencontre avec la jeunesse européenne, à quelques semaines des élections européennes.