Episodes

  • C dans l'air l'invité du 28 mars 2024 : Thierry Breton, commissaire européen en charge du marché intérieur.

    Mardi, l’Insee a publié les chiffres officiels du déficit public de la France pour l’année 2023. Le gouvernement espérait le maintenir à 4,9 % du produit intérieur brut, mais l’institution confirme le dérapage des comptes en 2023 avec à 5,5 % du PIB.

    La France, un des pays les plus endettés, "accro à la dépense publique" selon le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. D'après un récent rapport d’Eurostat, les dépenses publiques de la France représentaient 58,3 % de son PIB en 2022, contre une moyenne de 49,3 % dans l’Union européenne. Le poids des dépenses publiques françaises surclasse la moyenne européenne de 2,5 points de PIB pour les retraites.

    La campagne des européennes est lancée. Thierry Breton, le commissaire européen en charge du marché intérieur, a déclaré récemment "au regard du cours de l’histoire, ces élections sont sans doute les plus importantes depuis longtemps". Il reviendra sur le déficit public de la France et sur la guerre en Ukraine qui remonte très fortement dans les enjeux de ces élections européennes.

  • C dans l'air du 28 mars 2024 - Voile, social, rigueur... Attal, la ligne dure ?

    LES EXPERTS :
    - JÉRÔME JAFFRÉ - Politologue - Chercheur associé au CEVIPOF
    - ANNE ROSENCHER - Directrice déléguée de la rédaction - L’Express
    - GUILLAUME DARET - Chef adjoint du service politique de France Télévisions
    - JEAN GARRIGUES - Historien, président du Comité d’histoire parlementaire et politique

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  • C dans l'air du 28 mars 2024 - Voile, social, rigueur... Attal, la ligne dure ?

    Après avoir, déjà, acté 10 milliards de coupes budgétaires pour cette année et encore 20 milliards de marges supplémentaires l'an prochain, l’exécutif cherche toujours plus d'économies pour compenser le dérapage du déficit public, qui atteint 5,5 % du PIB en 2023 soit 0,6 % de plus que les prévisions du gouvernement. Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a convoqué, cet après-midi, tous les chefs des groupes parlementaires pour une séance de brainstorming à Bercy, sous le regard des agences de notation. Parmi les pistes déjà évoquées et confirmées hier soir par le Premier ministre au JT de TF1 : le lancement d’une troisième réforme de l’assurance chômage en cinq ans. 

    Depuis 2021, il faut travailler plus pour être indemniser : six mois sur deux ans. Depuis le 1er février 2023, c’est la durée d’indemnisation qui a baissé d’un quart. Un accord entre patronat et syndicats, censé durcir les règles pour les séniors, est attendu, mais voilà qu’une troisième négociation est demandée par Gabriel Attal sur une réforme "globale" destinée à durcir davantage encore les règles d'indemnisation. Le Premier ministre laisse aux partenaires sociaux jusqu’à l’été pour tout revoir encore une fois avec l’idée d’appliquer la réforme dès l’automne. D’ici là, le gouvernement présentera "mi-avril" la trajectoire pour atteindre les 3 % de déficit en 2027 et fera "fin juin" une proposition pour le prochain budget. Mais pas question d’augmenter les impôts pour faire rentrer plus d’argent dans les caisses de l’Etat. Si le débat agite depuis plusieurs jours l’échiquier politique jusque dans les rangs de la majorité, Gabriel Attal hier soir a fermé la porte, à l’exception, pourquoi pas, des superprofits des entreprises.

    Le Premier ministre est également revenu sur la question de la laïcité et a annoncé que l'Etat "allait porter plainte" pour "dénonciation calomnieuse" contre l'élève qui a accusé à tort le proviseur de son lycée de l'avoir violentée après son refus d'enlever son voile. "L'Etat, l'institution, sera toujours aux côtés de ses agents, de ceux qui sont en première ligne face à ces atteintes à la laïcité", a fait valoir Gabriel Attal, au lendemain de l'annonce du départ du proviseur du lycée Maurice-Ravel, menacé de mort depuis l'incident. "La laïcité est sans cesse mise à l’épreuve", a-t-il déploré, évoquant "une forme d’entrisme islamiste" dans les établissements scolaires et rappelant sa décision d’interdire l’abaya à l’école quand il était ministre de l’Éducation. "Le proviseur a tout simplement fait son travail (…) Je veux vraiment lui rendre hommage parce qu'il a une très grande dignité dans cette épreuve. Il devait partir en retraite au mois de juin. (...) Certains lui ont conseillé, pour des raisons de sécurité, de partir un peu plus tôt", a affirmé Gabriel Attal.

    Vingt ans après la loi sur les signes religieux dans les écoles françaises, près de huit Français sur dix estiment que la laïcité est en danger dans le pays, selon une récente enquête Odoxa-Backbone Consulting réalisée pour Le Figaro. Dans le détail, si une majorité de 61% des Français considèrent que la laïcité est bien respectée à l'hôpital et dans les services administratifs, 56 % jugent qu'elle l'est mal à l'école. D'après un sondage IFOP réalisé en 2022, 56 % des enseignants du public se sont déjà auto-censurés pour éviter des incidents sur les questions de religion.

    LES EXPERTS :
    - JÉRÔME JAFFRÉ - Politologue - Chercheur associé au CEVIPOF
    - ANNE ROSENCHER - Directrice déléguée de la rédaction - L’Express
    - GUILLAUME DARET - Chef adjoint du service politique de France Télévisions
    - JEAN GARRIGUES - Historien, président du Comité d’histoire parlementaire et politique

    DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes

    PRÉSENTATION :  Caroline Roux -  Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40

    PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine

    RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine

    PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions

    Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :

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  • C dans l'air l'invité du 26 mars 2024 : Iannis Roder, professeur d'histoire-géographie et directeur de l’Observatoire de l’éducation – Fondation Jean-Jaurès. Il est l'auteur de “Préserver la laïcité, les 20 ans de la Loi 2004”.

    Cet après-midi, Gabriel Attal reçoit à Matignon le proviseur de la cité scolaire Maurice-Ravel à Paris, menacé de mort sur Internet après une altercation avec une élève fin février à qui il demandait de retirer son voile. Selon un message adressé hier aux parents, élèves, enseignants et membres du conseil d’administration, le proviseur aurait quitté ses fonctions "pour des raisons de sécurité". 

    Chaque mois, le ministère de l’Education nationale publie les signalements des atteintes à la laïcité dans les établissements scolaires. Le mois dernier, 336 faits ont été recensés. Pour autant, selon Didier Georges, proviseur et responsable de l’observatoire de la laïcité du syndicat majoritaire SNPDEN-Unsa, "l’Etat a pris conscience d’un certain nombre de risques, il n’y a pas d’immobilisme".

    À la rentrée scolaire 2023, Gabriel Attal jugeait la laïcité "plus que jamais menacée". Il a alors interdit le port de l’abaya et du qami, à l’école. Les 12 et 13 mars derniers, une étude Odoxa-Backbone Consulting pour le Figaro a révélé que selon une majorité de Français, la laïcité est bafouée dans l’espace public et à l’école. En vingt ans, la crainte de voir bafouer la laïcité en France est passée chez les Français de 58 % en 2005 à 78 % aujourd’hui. Et notamment dans l’espace public et à l’école.

    Iannis Roder est professeur d'histoire-géographie dans un collège de Seine-Saint-Denis et directeur de l’Observatoire de l’éducation – Fondation Jean-Jaurès. Il a publié "Préserver la laïcité, les 20 ans de la Loi 2004" aux éditions de l’Observatoire. Il reviendra sur la démission du proviseur du lycée Maurice-Ravel à Paris, menacé de mort sur Internet après une altercation avec une élève à qui il demandait de retirer son voile.

  • C dans l'air du 27 mars 2024 - Pologne : alerte au missile russe

    LES EXPERTS :

    - VINCENT HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste des enjeux internationaux
    - GÉNÉRAL PATRICK DUTARTRE - Général de l’armée de l’Air et de l’Espace, ancien pilote de chasse
     - PIERRE HAROCHE - Maître de conférences en sécurité internationale, Université Queen Mary de Londres
     - ANNIE DAUBENTON - Journaliste-essayiste, auteure de "Ukraine, les métamorphoses de l’indépendance"
     - PAUL GOGO - Journaliste - Correspondant à Moscou

  • C dans l'air du 27 mars 2024 - Pologne : alerte au missile russe

    La Russie persiste et signe. Après les accusations de Vladimir Poutine contre l'Ukraine, selon lui impliquée dans l'attentat revendiqué par l'organisation État islamique, le directeur des services de sécurité russes (FSB) a accusé mardi les pays occidentaux d’avoir facilité l’attentat de Moscou. "Nous pensons que l’action a été préparée à la fois par des islamistes radicaux eux-mêmes et, bien entendu, facilitée par les services secrets occidentaux et que les services secrets ukrainiens eux-mêmes sont directement impliqués", a affirmé Alexandre Bortnikov. Il a, par ailleurs, affirmé que les assaillants présumés, arrêtés samedi, étaient "attendus" en Ukraine pour y être accueillis "en héros". Le chef du FSB, proche de Vladimir Poutine, n’a toutefois pas fourni de preuves pour étayer ses accusations démenties par l’Ukraine, la France, l'Italie et la Grande Bretagne qui dénoncent depuis plusieurs jours les manipulations du Kremlin. Et ce alors que le récit officiel de l'attaque de vendredi semble de plus en plus confus.

    Même le président biélorusse a ajouté de la confusion, en assurant hier que les auteurs de l’attaque contre le Crocus City Hall, qui a fait 144 morts, ont essayé initialement de fuir vers le Biélorussie. "Ils n'ont pas pu entrer en Biélorussie. Ils ont vu cela et donc ils ont changé de route et sont partis vers la frontière russo-ukrainienne", a déclaré Alexandre Loukachenko. Une version qui contredit en partie celle du président russe qui continue à pointer du doigt l’Ukraine, intensément bombardée. 

    Ces derniers jours, des frappes de missiles se multiplient dans les régions de Kharkiv et de Kherson mais aussi à Kiev, où au moins une dizaine de personnes ont été blessées. Le président Volodymyr Zelensky a réitéré son appel à ses alliés occidentaux, pour qu'ils fournissent davantage de munitions et de systèmes de défense aérienne. Mais à quelques mois de l’élection présidentielle aux Etats-Unis, le président Joe Biden ne parvient toujours pas à convaincre les Républicains de voter une aide supplémentaire de 60 milliards d’euros et l’Europe peine à tenir ses engagements. Selon les services de renseignement occidentaux, Moscou fabriquerait désormais près de 3 millions d’obus par an, soit 250 000 par mois. Un nombre qui s’avère près de trois fois plus élevé que la production américaine et européenne. Dans ce contexte, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a déclaré ce mardi être prêt à réquisitionner "des personnels, des stocks ou des outils de productions" voire à "imposer aux industriels d’accorder la priorité aux besoins militaires".

    Parallèlement, la Pologne a dénoncé la violation de son espace aérien par un des missiles russes dimanche et a indiqué que l’Otan envisage la possibilité d'abattre les missiles russes qui s'approcheraient trop des frontières de l'Alliance atlantique.

    LES EXPERTS :

    - VINCENT HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste des enjeux internationaux
    - GÉNÉRAL PATRICK DUTARTRE - Général de l’armée de l’Air et de l’Espace, ancien pilote de chasse
     - PIERRE HAROCHE - Maître de conférences en sécurité internationale, Université Queen Mary de Londres
     - ANNIE DAUBENTON - Journaliste-essayiste, auteure de "Ukraine, les métamorphoses de l’indépendance"
     - PAUL GOGO - Journaliste - Correspondant à Moscou

  • C dans l'air l'invitée du 26 mars 2024 : Claire Hédon - Défenseure des droits.

    Claire Hédon est la Défenseure des droits depuis le 22 juillet 2020. Elle vient de remettre son rapport annuel sur la cohésion sociale, alors qu’elle a reçu 10 % de réclamation en plus cette année. Ce qui explose, ce sont les réclamations des usagers dans leur relation avec le service public.

    Pour Claire Hédon, "on observe une sorte de banalisation des atteintes aux droits, cette fragilisation n’est pas nouvelle mais elle s’inscrit dans une tendance de fond avec une forme d’accélération".

    Ce matin, l'Insee a annoncé que le déficit public pour 2023 s’est finalement élevé à 5,5 % du produit intérieur brut (PIB), soit 154 milliards d’euros. Dans ce contexte, Claire Hédon reviendra sur son rapport annuel sur la cohésion sociale et sur  le sentiment croissant d’urgence et de dégradation des services publics.

  • C dans l'air du 26 mars 2024 - Dette, déficit : des milliards… et des impôts ?

    LES EXPERTS :

    - PHILIPPE DESSERTINE - Économiste, directeur de l’Institut de Haute Finance et auteur de Le grand basculement
    - FRANÇOIS ECALLE - Ancien rapporteur général de la Cour des Comptes, président de Fipeco.fr
    - CAROLINE MICHEL-AGUIRRE - Grand reporter - Le Nouvel Obs
    - GUILLAUME DARET - Chef adjoint du service politique - France Télévisions

  • C dans l'air du 26 mars 2024 - Dette, déficit : des milliards… et des impôts ?

    Les comptes publics de la France dérapent. Alors que le gouvernement avait tablé sur 4, 9 %, le déficit public s’élève finalement à 5,5 % en 2023, soit 154 milliards d’euros, a révélé ce mardi l’Insee. Dans ce contexte, "il va falloir faire des choix", prévient Bruno Le Maire. Mais comment l’Etat compte-t-il remplir ses caisses ? Faut-il s’attendre à une augmentation d’impôts ? Le ministre de l’Economie y est toujours "totalement opposé", en tout cas pour l’instant, et indique vouloir faire faire à l’Etat des économies. Dans son viseur notamment, la santé avec des nouvelles franchises attendues en pharmacie et l’Assurance chômage dont les règles pourraient être une nouvelle fois durcies.

    Mais le débat sur la fiscalité est relancé depuis plusieurs jours, jusqu’au sein même de la majorité. Hier, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a estimé qu'il ne devait pas "y avoir de tabou" sur la perspective d'une hausse d'impôts. Le même jour, François Bayrou, le patron du MoDem allié à la majorité présidentielle, a appelé plus franchement le gouvernement à réfléchir à une "hausse ciblée des prélèvements". De son côté, le premier président de la Cour des comptes a évoqué un "dérapage très rare". "J’entends parler de contributions temporaires, il faut en débattre sereinement, je ne suis pas choqué par ça". Mais il faut, a martelé Pierre Moscovici, "partager l’effort, personne ne doit se dire qu’il paie pour les autres". "Je ne dis pas ça par préférence politique. Mais si ce sentiment est atteint, c’est la démocratie qui est touchée" a ajouté le haut magistrat. Dans le même temps, plusieurs associations, dont la Fondation Abbé Pierre, alertent une nouvelle fois sur l’augmentation de la pauvreté en France, avec pour facteur principal la crise du logement et l’inflation.

    Alors que va décider l’exécutif ? TF1 a annoncé recevoir ce mercredi au 20 heures le Premier ministre. Gabriel Attal "viendra dévoiler les tout derniers arbitrages du gouvernement sur le travail et s’exprimera sur plusieurs sujets d’actualité", a expliqué la chaîne dans un communiqué. D’ici là l’opposition multiplie les critiques.  "5,5 % de déficit et 110,6 % de dette publique : la dernière symphonie du Mozart de la finance ressemble au chant du cygne. Monsieur Macron est comptable de ce bilan désastreux !", a réagi sur X Éric Ciotti (LR). "Au lieu de réduire les coûts de l’immigration ou de s’attaquer à la fraude sociale, la macronie va réduire ses dépenses régaliennes tout en augmentant nos impôts", a dénoncé sur X l’eurodéputé RN Jean-Lin Lacapelle.

    Un Rassemblement national - qui à deux mois des élections européennes - tente de gagner en crédibilité sur les questions économiques et de séduire les chefs d'entreprise. Ainsi le président du parti d'extrême droite s'est prêté la semaine dernière à l'exercice du grand oral devant les patrons, à l'invitation de la CPME. Avec un succès plutôt mitigé, notamment quand Jordan Bardella a proposé un délai de carence de trois ans avant le rehaussement des charges et des contraintes pour les PME en cas de franchissement du seuil de 50 salariés. Le chef de la CPME lui a rappelé alors que les entreprises ont "déjà un délai de cinq ans en France".

    LES EXPERTS :

    - PHILIPPE DESSERTINE - Économiste, directeur de l’Institut de Haute Finance et auteur de Le grand basculement
    - FRANÇOIS ECALLE - Ancien rapporteur général de la Cour des Comptes, président de Fipeco.fr
    - CAROLINE MICHEL-AGUIRRE - Grand reporter - Le Nouvel Obs
    - GUILLAUME DARET - Chef adjoint du service politique - France Télévisions

  • C dans l'air l'invité du 25 mars 2024 - Martin Untersinger, journaliste au service Pixels du Monde, auteur de “Espionner, mentir, détruire. Comment le cyberespace est devenu un champ de bataille”.

    Une cinquantaine d'établissements scolaires franciliens ont été visés par des menaces d'attaques à l'explosif lors d'un piratage de leur espace numérique de travail (ENT). Ce service en ligne rassemble des outils pédagogiques (devoirs, agendas, ressources…) accessibles à distance pour les élèves, les professeurs et les parents. L'auteur ou les auteurs de cette cyberattaque ont créé "un site frauduleux" visant à pirater l'ENT. À la suite de cette opération, "des mails frauduleux ont été envoyés à des lycéens d'Ile-de-France avec des menaces d'attentat islamiste" à partir de mercredi. Ces menaces ont également été transmises par "la boîte mail interne" des établissements "ou encore le site Pronote", utilisé pour communiquer les notes des élèves.

    Élèves, parents et professeurs ont pu recevoir un message dont l'auteur prétend agir au nom de "l'[organisation] État islamique". Une pièce jointe contenant une vidéo de décapitation accompagnait le message.

    Le gouvernement a dénoncé ces "menaces", accompagnées d'"apologie et de provocation au terrorisme", qui constituent "plusieurs infractions graves".

    Martin Untersinger reviendra sur la multiplication des cyberattaques dans le monde.

  • C dans l'air du 25 mars 2024 - État islamique : Après Moscou, la France menacée

    LES EXPERTS :

    - WASSIM NASR - Journaliste spécialiste des mouvements djihadistes - France 24
    - ALAIN BAUER - Professeur de criminologie - CNAM, auteur de La guerre qui revient
    - DAPHNÉ BENOIT - Cheffe du pôle international - Correspondante Défense – AFP
    - ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste - France Info TV et France Inter, spécialiste des questions internationales

  • C dans l'air du 25 mars 2024 - Etat islamique : Après Moscou, la France menacée

    Trois jours après l'attentat dans une salle de concert à Moscou, faut-il craindre pour la France ? Alors que le plan Vigipirate a été relevé dimanche soir à son niveau maximal, "urgence attentat", après un Conseil de défense exceptionnel, Emmanuel Macron a de nouveau pris la parole ce lundi pour évoquer ce que certains qualifient de "Bataclan russe", du nom de la salle de concert parisienne où 90 personnes ont péri lors des attentats du 13 novembre. Selon les déclarations du président de la République, arrivé en Guyane pour un déplacement, la branche du groupe djihadiste Daesh "impliquée" dans l'attaque de vendredi soir "avait conduit ces derniers mois plusieurs tentatives" sur le "sol" français. De quoi justifier le passage à une surveillance renforcée dans les endroits considérés comme sensibles - établissements scolaires, lieux de culte, gares – par la police, la gendarmerie et les militaires de l’opération "Sentinelle". D'autant que des menaces d’attentat contre des établissements scolaires des Hauts-de-France et d’Ile-de-France ont été diffusées, ces derniers jours via leurs espaces numériques de travail (ENT) piratés. La dernière fois que la France est passée en plan "urgence attentat", c’était après la mort de Dominique Bernard, un enseignant tué dans l’enceinte du lycée Gambetta-Carno d'Arras lors d’une attaque au couteau le 13 octobre 2023.

    Pendant ce temps à Russie, quatre assaillants présumés ont été placés en détention provisoire depuis hier après avoir été torturés par les services de sécurité qui ont diffusé des vidéos des sévices subis pendant leurs interrogatoires. L’attaque vendredi soir au Crocus City Hall de Moscou a fait plus de 137 morts et plus de 180 blessés selon un bilan provisoire. Malgré la revendication de l’Etat islamique, les autorités russes continuent d’accuser l’Ukraine, ce que Kiev a fermement démenti.

    Mais désormais les regards se tournent vers le groupe État islamique au Khorasan (EI-K), la branche afghane de Daesh qui est présentée comme la première suspecte par les experts du terrorisme mondial et les services de renseignements français. Un groupe au développement incessant depuis sa création en 2015 et dont la force de frappe ne cesse d'inquiéter. Car il a déjà démontré ces dernières années sa capacité à mener des attaques autant en Afghanistan qu’en Iran ou en Russie. Pour l’instant, l'Europe n'a pas été frappée par l'EI-K mais plusieurs réseaux ont été démantelés.

    Alors que sait-on du groupe État islamique au Khorasan ? Pourquoi cible-t-il la Russie ? Quel est l’état de la menace terroriste en France ? Qu’est-ce que l’opération "Sentinelle" ? Comment les militaires de l’opération sont-ils formés ? Dans quelles conditions peuvent-ils faire usage de leurs armes ?

    LES EXPERTS :

    - WASSIM NASR - Journaliste spécialiste des mouvements djihadistes - France 24
    - ALAIN BAUER - Professeur de criminologie - CNAM, auteur de La guerre qui revient
    - DAPHNÉ BENOIT - Cheffe du pôle international - Correspondante Défense – AFP
    - ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste - France Info TV et France Inter, spécialiste des questions internationales

  • C dans l'air du 23 mars 2024 - Terrorisme : Moscou frappé en plein cœur

    LES EXPERTS :

    - WASSIM NASR - Journaliste spécialiste des mouvements djihadistes - France 24
    - Alban MIKOCZY- Grand reporter pour France Télévisions, ancien correspondant en Russie
    - Manon LOIZEAU - Journaliste - Réalisatrice, spécialiste de la Russie
    - PASCAL BONIFACE - Directeur de l’IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques)

  • C dans l'air du 23 mars 2024 - Terrorisme : Moscou frappé en plein cœur

    L'effroi. Un attentat a été commis hier au Crocus City Hall de Krasnogorsk, à la périphérie de Moscou. Le bilan s’élève désormais à 133 morts, a annoncé le Comité d’enquête de la Fédération de Russie, sur Telegram. L’Etat islamique au Khorassan, une branche afghane de l’organisation, a revendiqué l'attaque dès hier soir. Le groupe terroriste affirme que l’attentat a été commis par quatre de ses combattants. Le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé aujourd'hui que le dimanche 24 mars serait un jour de deuil national, dans un discours retransmis à la télévision. Il a qualifiée cette attaque d’« acte terroriste sanglant et barbare ». Vladimir Poutine a aussi assuré que tous les auteurs, organisateurs et commanditaires de ce crime seraient "justement et inévitablement punis ». Le président russe a assuré samedi, dans une allocution télévisée, que "les quatre auteurs directs, tous ceux qui ont tiré et tué des personnes", avaient été arrêtés alors qu’ils « tentaient de fuir et se dirigeaient vers l’Ukraine ». Kiev a de son côté fermement démenti toute implication dans l'attaque. Les réactions à cette attaque ne se sont pas faites attendre. Le président chinois, Xi Jinping, a présenté aujourd'hui ses « condoléances » à son homologue russe. L’Inde s'est dit « solidaire » de la Russie. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a condamné une attaque « inacceptable ». En Occident, Londres condamne « avec la plus grande fermeté l’attaque terroriste », tout comme le chancelier allemand, Olaf Scholz. Emmanuel Macron a également dénoncé cet attentat.

    Ce n'est pas la première fois que l'Etat Islamique frappe la Russie. Si l'organisation a perdu la mainmise territoriale qui fut la sienne en Syrie et en Irak, du temps du "califat", elle conserve dans cette région de nombreux combattants. Elle semble en guerre contre le monde entier et perpétue depuis de nombreux attentats terroristes un peu partout sur la planète. Des pays musulmans, comme l'Afghanistan, ont récemment été touchés, tout comme la Russie hier. Et les pays occidentaux sont également ciblés.

    Cette attaque à Moscou interroge donc sur l'état de la menace terroriste en France, à quelques mois des Jeux Olymiques de Paris. D'autant que des menaces d’attentat contre des établissements scolaires des Hauts-de-France ont été diffusées, aujourd'hui et hier soir, via leurs espaces numériques de travail piratés. Une cinquantaine d’établissements d’Ile-de-France, principalement des lycées, avaient déjà fait l’objet de menaces similaires, mercredi et jeudi. Le 2 décembre dernier, un touriste allemand est mort à Paris, sous les coups d’un assaillant armé d’un couteau et d’un marteau. Moins de deux mois plus tôt, Dominique Bernard, un enseignant âgé de 57 ans, était tué dans l’enceinte du lycée Gambetta-Carno d'Arras suite à une attaque au couteau. Deux personnes avaient également été blessées. Depuis l’attentat contre “Charlie Hedo”, le 7 janvier 2015, les attentats islamistes qui ont fait plus de 260 morts dans l’Hexagone.

    Si la Russie a été durement frappée sur son sol hier, sa guerre en Ukraine se poursuit. Deux ans après le début du conflit, Moscou change de ton et de mots. Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov admet en effet dans un entretien accordé au média Argoumenty I Fakty, que son pays est « en état de guerre » contre l’Ukraine. C'est la fin d’un tabou. Et cette nouvelle donne sémantique pourrait également signifier l'approche une mobilisation massive. Durant la campagne électorale russe, Vladimir Poutine, depuis largement réélu, avait affirmé qu'il y aurait plus d'efforts à fournir en Ukraine. Son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, vient en outre d'annoncer son intention de créer deux nouvelles armées d'ici la fin de l'année. Sur le terrain, la campagne de bombardements russe est extrêmement soutenue ces derniers jours. Le pays a massivement frappé les infrastructures énergétiques ukrainiennes. Zaporijjia est au bord du black-out. Huit missiles russes ont en effet touché dans la nuit de jeudi à vendredi la plus grande centrale hydroélectrique d’Ukraine. Cette même nuit, pas moins de 90 missiles et 60 drones explosifs ont frappé le pays, soit l'une des attaques les plus importantes de ces derniers mois. Le bilan est d'au moins cinq morts et plusieurs blessés.

    Quelles conséquences l'attentat de Moscou aura-t-il pour la Russie et sur Vladimir Poutine ?
    Quel est l'état de la menace terroriste en France ?
    Combien de temps l'Ukraine pourra-t-elle tenir face aux bombardements russes ?

    LES EXPERTS :

    - WASSIM NASR - Journaliste spécialiste des mouvements djihadistes - France 24
    - Alban MIKOCZY- Grand reporter pour France Télévisions, ancien correspondant en Russie
    - Manon LOIZEAU - Journaliste - Réalisatrice, spécialiste de la Russie
    - PASCAL BONIFACE - Directeur de l’IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques) 

    DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes

    PRÉSENTATION :  Caroline Roux -  Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40

    PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine

    RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine

    PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions

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  • C dans l'air l'invité du 22 mars 2024 - Armand de Rendinger, consultant international sport et olympisme

    Le Comité international olympique a statué sur le cas de la Russie aux Jeux olympiques de Paris. Mardi, il a annoncé que les athlètes russes et biélorusses ne participeront pas au défilé sur la Seine. Dans un communiqué, le CIO a défini les conditions protocolaires dans lesquelles les athlètes des deux pays – dits “athlètes individuels neutres” (AIN) – seront autorisés à concourir du 26 juillet au 11 août. Les médailles remportées par les délégations des deux pays ne seront pas comptabilisées dans le classement des nations. En cas de titre, un drapeau frappé de l’inscription AIN dans un disque blanc sur fond vert sera pavoisé, en lieu et place des drapeaux russe et biélorusse, et un hymne sans paroles – produit spécifiquement pour l’occasion – sera joué.

    A ce jour, 12 athlètes russes et 7 biélorusses ont décroché leur qualification pour les Jeux de Paris 2024 sur les quelque 6 000 places déjà attribuées – 10 500 sportifs au total doivent participer aux compétitions cet été. Jusqu’à 55 Russes pourraient participer à la quinzaine olympique, mais 36 seulement, “selon le scénario le plus probable”, estime le CIO. Très loin des 330 individus qui avaient concouru à Tokyo en 2021, déjà sous bannière neutre en raison du dopage d’Etat russe.

    Dans un entretien au Monde publié le 18 mars, le président du CIO, Thomas Bach, a expliqué ne plus avoir d’échanges avec le Kremlin depuis plusieurs années. “Nous constatons que l’agressivité du gouvernement grandit de jour en jour, contre le CIO, contre les Jeux, contre moi”, ajoutant être “intransigeant quand il s’agit de punir ceux qui ont violé la charte olympique”.

    La Russie s’est dite “scandalisée”. “Les décisions du CIO sont illégales, injustes et inacceptables. Nous sommes scandalisés par les conditions discriminatoires sans précédent imposées par le Comité internationale olympique aux athlètes russes”, a déclaré lors d’un point presse la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

    Armand de Rendinger, consultant international sport et olympisme et auteur de “Le pari olympique de 2024, chance ou malédiction ?” aux éditions Vigot reviendra sur la décision lourde de sens du Comité international olympique qui a décidé, mardi, d'interdire les athlètes russes et biélorusses de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques.

  • C dans l'air du 22 mars 2024 - Gaza : le tournant américain

    LES EXPERTS :

    - Alexandra SCHWARTZBROD - Directrice adjointe de la rédaction - Libération
    - Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU
    - David RIGOULET-ROZE - Politologue, chercheur associé à l'IRIS, rédacteur en chef de la revue "Orients stratégiques"
    - Nicole BACHARAN - Politologue spécialiste des États-Unis

  • C dans l'air du 22 mars 2024 - Gaza : le tournant américain

    Les États-Unis durcissent le ton face à Israël. Le secrétaire d'État américain Antony Blinken est en déplacement à Tel-Aviv aujourd'hui pour s'entretenir avec le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou. Les États-Unis veulent dissuader leurs alliés de lancer une vaste offensive terrestre à Rafah, dernier grand bastion palestinien dans le sud de la bande de Gaza, où sont réfugiés des centaines de milliers de Gazaouis. "J'ai demandé au Premier ministre d'envoyer une équipe à Washington pour discuter des façons de cibler le Hamas sans mener une vaste offensive terrestre à Rafah", a déclaré cette semaine Joe Biden après un entretien avec Benyamin Nétanyahou, le premier depuis plus d'un mois. Les États-Unis ont également soumis aujourd'hui une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU mentionnant un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza. Une résolution qui a échoué en raison du veto de la Russie et de la Chine. "Nous allons reprendre sur la base du projet de résolution français au Conseil de sécurité et travailler avec nos partenaires américains, européens, arabes en ce sens pour trouver un accord", a réagit Emmanuel Macron juste après le vote.

    En Israël c'est le rôle même de Benyamin Nétanyahou qui est contesté par une partie de la population. Bien que les Israéliens soutiennent encore massivement la guerre contre le Hamas, la légitimité du chef du gouvernement, qui a pour l'instant échoué à ramener les 130 otages restants, est plus que contestée. En janvier dernier, un sondage mené par l'Institut démocratique israélien révélait que seuls 15% des Israéliens se disaient favorables au maintien du Premier ministre au pouvoir après la guerre. La mort de trois otages israéliens tués par erreur par leur propre armée, alors qu'ils avaient dressé un drapeau blanc, a notamment suscité de vives critiques à son encontre. Quant à son projet de réforme du système judiciaire, qui avait déclenché de grandes manifestations d'opposition dans le pays, il a été en partie retoqué par la Cour suprême d'Israël en janvier. De nombreux Israéliens, qui considèrent le Premier ministre comme le principal responsable des failles sécuritaires lors de l'attaque du 7 octobre, demandent désormais des élections législatives anticipées et ont affiché sur des milliers de panneaux publicitaires du pays le slogan accusateur "Tu es le chef, tu es coupable".

    Une chose est sûre, la guerre à Gaza, divise largement en dehors des frontières d'Israël. Des manifestations réclamant un cessez-le-feu sont organisées quasiment tous les week-ends en Europe, tandis que le sujet a enflammé les bancs de la prestigieuse école Sciences Po Paris. À l'origine de la polémique, qui est remontée jusqu'en conseil des ministres, une journée de mobilisation pro-palestinienne dans l'établissement. Ce jour-là, une étudiante de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) aurait "été empêchée d’accéder à l’amphithéâtre" et taxée de "sioniste". Interrogés par Le Monde, des étudiants réfutent avoir entendu "Ne la laissez pas rentrer, c’est une sioniste". Ils précisent en revanche qu'une jeune femme a pris la parole depuis les bancs de l’amphithéâtre pour "prévenir que l’UEJF était présente, et qu’il fallait faire attention à ne pas être filmés". Interrogé, le Premier ministre Gabriel Attal, a dénoncé "une forme de pente, de dérive liée à une minorité agissante et dangereuse à Sciences Po". Le gouvernement a d'ailleurs fait un signalement au procureur de la République concernant ces "troubles".

    Pourquoi les États-Unis changent-ils de position sur la guerre à Gaza ? Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou est-il en danger ? Et comment l'école de Sciences Po Paris s'est retrouvée au cœur d'une polémique sur le conflit ?

    LES EXPERTS :

    - Alexandra SCHWARTZBROD - Directrice adjointe de la rédaction - Libération
    - Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU
    - David RIGOULET-ROZE - Politologue, chercheur associé à l'IRIS, rédacteur en chef de la revue "Orients stratégiques"
    - Nicole BACHARAN - Politologue spécialiste des États-Unis

    DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes

    PRÉSENTATION :  Caroline Roux -  Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40

    PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine

    RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine

    PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions

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  • C dans l'air l'invitée du 21 mars 2024 - Julie Pichot, journaliste à Complément d'enquête

    En 2023, Marseille a subi 49 narcomicides, contraction de narcobanditisme et d’homicide.  Ce soir sur France 2, “Complément d’enquête” infiltre les quartiers nord de Marseille pour mesurer l’ampleur de la narco-criminalité qui endeuille la cité. En visite surprise à Marseille mardi pour le lancement de la vaste opération Place nette XXL, consacrée à la lutte contre le trafic de drogue, Emmanuel Macron a réaffirmé que “la drogue est notre ennemie et nous ferons tout pour lutter contre”.

    Dans le détail, il y a 2 gangs qui s’affrontent à Marseille : YODA et la DZ MAFIA. En mars 2024, la DZ MAFIA contrôle 12 des principales cités des quartiers nord et le clan YODA 10 cités, y compris dans le centre ville de Marseille. Une bataille de territoire dans le but de prendre la main sur les points de deal. Pour "Complément d’enquête", la journaliste et réalisatrice Julie Pichot est allée à la rencontre de ceux qui tiennent un des plus gros points stupéfiants des quartiers nord : la cité de la Maison Blanche qui roulerait pour la DZ MAFIA. 

    Depuis 10 ans, le nombre de victimes a presque triplé. En 2023, il y a eu 49 morts et 123 blessés. Il y a parfois des victimes collatérales comme Socayna, victime de la violence des trafiquants de drogue de la cité Saint-Thys, dans le 10e arrondissement. En septembre dernier, elle a été touchée en pleine tête par une balle perdue d’une kalachnikov. Le présumé meurtrier du clan de YODA est le plus jeune de l’histoire des narcomicides selon les policiers : il avait 15 ans. “Des ados armés qui se tirent dessus, c’était inimaginable y’a encore quelques années”, résume le documentaire de France 2.

    Julie Pichot est journaliste et réalisatrice du documentaire “Marseille : encore mineurs, déjà tueurs” pour "Complément d’enquête". Elle a enquêté pendant 7 mois dans les quartiers nord de Marseille, où des jeunes garçons d’à peine 20 ans sont devenus tueurs à gages, prêts à tuer pour 15 000 euros. Son documentaire - diffusé ce soir à 23h sur France 2 - propose une plongée chez les narco-criminels, au cœur des ces 2 mafias qui règnent sans partage et qui règlent leur compte à coup de kalachnikov, où 49 jeunes des quartiers ont été assassinés en 2023.

  • C dans l'air du 21 mars 2024 - Dette française : alerte rouge à Bercy

    LES EXPERTS :

    - Christophe BARBIER - Éditorialiste politique, conseiller de la rédaction - Franc-tireur
    - Cécile CORNUDET - Éditorialiste politique - Les Échos
    - Mathieu PLANE - Économiste, directeur adjoint à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE)
    - Olivier BABEAU - Économiste, professeur à l’Université de Bordeaux, président-fondateur de l’Institut Sapiens

  • C dans l'air du 21 mars 2024 - Dette française : alerte rouge à Bercy

    Il veut éviter les procès en amateurisme. Alors que le déficit public pourrait atteindre 5,6 % du PIB sur l'année 2023 (contre 4,8 % en 2022), le chef de l'État a réuni hier soir à l'Élysée ses ministres et cadres de la majorité, pour tenter de trouver des solutions à l'accroissement de la dette. "On doit faire face à un choc économique conjoncturel lié notamment à la géopolitique. On assume et on dit la vérité aux Français", a déclaré Emmanuel Macron. Le gouvernement veut faire 30 milliards d'euros d'économie d'ici 2025 mais ses membres se divisent sur la manière d'y arriver. Faut-il augmenter les impôts, alors qu'Emmanuel Macron avait promis 2 milliards de baisse d'impôts aux classes moyennes en janvier dernier ? De son côté, Matignon plaide pour des réductions de dépenses publiques. Gabriel Attal a déjà annoncé vouloir durcir les règles de l'assurance chômage, malgré deux réformes en 2019 et 2023. Une chose est sûre, le temps presse : les agences Fitch et Moody’s dévoileront leur notation sur la dette française fin avril.

    Il y a quelques semaines, le ministre en charge des comptes publics, Thomas Cazenave a évoqué une troisième voie : réduire les affectations de longue durée (ALD), ces dépenses prises en charge à 100% par la Sécurité sociale et qui représentent les deux tiers de son budget. En France, 13 millions de personnes sont touchées par ces ALD, notamment pour le diabète ou les insuffisances cardiaques. Sur les 12 milliards d'économie que le gouvernement espère faire pour boucler le budget 2025, la moitié devrait venir des réductions de dépenses de la Sécurité sociale dont les comptes sont dans le rouge. Dans un entretien accordé au journal Le Monde le 6 mars dernier, Bruno le Maire a aussi pointé les transports médicaux de malades, qui coûtent 5,7 milliards d'euros chaque année : "Je crois à un État fort, mais pas à un État qui se disperse, qui finance tout et devient une pompe à fric".

    Mais les dépenses publiques ne sont pas les seules à être dans le viseur de Bercy. Bruno Le Maire a fait du remboursement des prêts garantis par l'État (PGE) l'une de ses priorités pour l'année 2024. Selon le médiateur national du crédit à la Banque de France, 52 % des échéances ont été honorées à fin novembre 2023, sur un total de 144 milliards d’euros de prêts accordés. Mais du côté des chefs d'entreprise, on peine à rembourser l'État depuis la crise sanitaire : "Les trois quarts de nos adhérents disent rencontrer des difficultés pour rembourser leur PGE, qui représente pour eux une échéance moyenne de 2 000 euros par mois", a déclaré au Monde Jean-Guilhem Darré, délégué général du Syndicat des indépendants. D'autant que les faillites d'entreprises ont augmenté de 34% en 2023 par rapport à 2022, notamment en raison de la hausse des coûts de l'énergie, de l'inflation ou des taux d'intérêt. De quoi craindre une vague de faillites en 2024 ? Pour limiter le risque Bercy a allongé jusqu'à fin 2026 la possibilité, pour les entreprises ayant souscrit à un PGE, de demander un rallongement des échéances de paiement.

    Quels risques fait peser l'augmentation de la dette française sur l'État ? Quelles sont les pistes étudiées par le gouvernement pour revenir sous la barre des 5% de déficit public ? Les PGE sont-ils devenus un boulet pour le gouvernement ?

    LES EXPERTS :

    - Christophe BARBIER - Éditorialiste politique, conseiller de la rédaction - Franc-tireur
    - Cécile CORNUDET - Éditorialiste politique - Les Échos
    - Mathieu PLANE - Économiste, directeur adjoint à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE)
    - Olivier BABEAU - Économiste, professeur à l’Université de Bordeaux, président-fondateur de l’Institut Sapiens 

    DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes

    PRÉSENTATION :  Caroline Roux -  Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40

    PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine

    RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine

    PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions

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